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Sur les pas de Penzias et Wilson...
Cinquante ans après la découverte du Fond Diffus Cosmologique (CMB) à 3K, 5 élèves du lycée Marie Reynoard de Villard Bonnot, accompagnés de leur professeure de Physique-Chimie, marchent sur les pas d'Arno Penzias et Robert Wilson.
En se basant sur le dispositif utilisé par les 2 Nobels, les 5 lycéens tentent de mesurer la température du rayonnement fossile à 3K avec une antenne TV à réflecteur parabolique (=communément appelée à tort « parabole »), fonctionnant autour de 10 GHz. La chaine instrumentale mise en oeuvre est relativement simple et à la portée du plus grand nombre. Beaucoup de personnels du LPSC participent à cette belle aventure, tant au niveau administratif, scientifique que technique.
Le 3 Juin dernier, nos jeunes radioastronomes ont effectué un scan du ciel grenoblois. La cartographie obtenue ci-dessous met en évidence le relief grenoblois, les différents émetteurs-récepteurs radios, les satellites de télécommunication géostationnaires dont les plus intenses sont l'Astra 1K et l'Hot Bird 13.
Toutefois, un "objet" non identifié tracasse nos 5 scientifiques : une tâche de diffraction persiste temporellement et spatialement depuis Février 2015 au Nord-Ouest (centrée à 300° en azimut (par rapport au Nord magnétique) et 52° en élévation)...
Ils en appellent donc à vos éminentes cellules grises pour les éclairer sur l'origine de cette tâche !
Cartographie du ciel grenoblois à 11.73 GHz |
Mesure du flux de Proton par AMS
L’expérience AMS (Alpha Magnetic Spectrometer) est un spectromètre magnétique installé sur la Station Spatiale Internationale (ISS) depuis mai 2011. Il identifie et mesure avec une grande précision les différents types de rayons cosmiques : les noyaux d’hydrogène au fer, les électrons, les positons, les rayons gamma et les anti-protons. La collaboration AMS vient de publier (Phys. Rev. Lett. 114, 171103 (2015)) la mesure du flux de proton, étude pour laquelle le groupe du LPSC a eu une contribution très importante.
Les protons forment la composante la plus abondante du rayonnement cosmique. Ils sont par exemple directement impliqués dans la production des positrons, antiprotons et le fond diffus gamma de notre Galaxie. La mesure précise du flux de proton est nécessaire pour comprendre l’origine, l’accélération et la propagation du rayonnement cosmique. Les données collectées par AMS montrent une déviation par rapport à une loi de puissance à haute énergie. Pour la première fois, la précision de la mesure d’AMS permet de caractériser cette transition dans le détail en mesurant à la fois l’énergie à laquelle elle se trouve, mais aussi son amplitude et sa forme. Ce résultat majeur devrait permettre de mieux comprendre l’origine du processus responsable de ce phénomène.
Les faisceaux sont de retour dans le LHC !
Les faisceaux de protons ont à nouveau parcouru le LHC le 5 avril 2015, après plus de deux ans d’arrêt. Le grand collisionneur de hadrons est donc à nouveau prêt à fonctionner. Pendant les prochaines semaines, l’énergie des collisions sera progressivement augmentée pour atteindre, si tout va bien, la valeur record de 13 TeV. Les chercheurs et les équipes techniques préparent activement la reprise des expériences avec les premières collisions de particules prévues avant l'été 2015. Les équipes du LPSC attendent avec impatience ces premières collisions, prémices de nouvelles découvertes aux frontières de la physique.
Pour plus d'informations : le site LHC France, le site du CERN, les sites des expériences ATLAS et ALICE au CERN.