Grèce et communisation
Article en date de l’été 2014 c’est-à-dire avant l’arrivée du Syriza au gouvernement (et à partir de laquelle le groupe « Blaumachen » a cessé d’exister ) publié sur le blog russe посткап / post-cap
Nous ne comprenons pas comment « Post-cap » peut dire que «contrairement aux anarchistes, le mouvement de communisation reconnaît la nécessité d’une phase transitoire et de puissance temporaire pour protéger les mesures communistes», mais … qui connaît la théorie de la communisation?
Notes introductives de Post-cap
Il y a eu l’une des situations de crise les plus graves, ces dernières années, en Grèce. Les mesures d’austérité imposées par l’Etat étaient directement liées à la crise économique mondiale de 2007. Les taux de croissance économique élevés en Grèce dépendaient beaucoup des flux de capitaux et il apparut donc soudainement que la faillite était causée par la lourde dépendance économique aux flux externes de valeur. La Grèce est devenue l’un des pays qui paye les conséquences de la crise internationale. L’Etat grec a réorganisé l’économie pour sauver le secteur privé. Le chômage, les coupes dans les budgets publics ont effectivement conduits à la perte du statut d ‘«Etat social» (si un tel terme est approprié). Manifestations, grèves nationales, affrontements avec la police sont devenus en quelques années habituels pour le pays. Pour nous, dans ces circonstances, les événements grecs sont l’une des sources de pratiques modernes dont nous devons être conscients.
Notre camarade grec est un membre du mouvement pour la communisation (des groupes comme Théorie Communiste, Troploin, EndNotes, Blaumachen etc). Les partisans de ce courant, dans leur théorie, soulignent que le communisme est le mouvement réel et non une société «idéale» qui doit être «construite».
La communisation est le processus de destruction des attributs de la société de classe (la production des marchandises, la propriété privée, l’Etat), et de propagation du communisme. Ainsi, l’un de ses concepts les plus ambigus (sans étapes définies) est la destruction immédiate des rapports marchands. Contrairement aux anarchistes, le mouvement de communisation reconnaît la nécessité d’une phase transitoire et de puissance temporaire pour protéger les mesures communistes (voir «Communisation”» par Troploin et «Communisation vs. Socialisation”» par TC). Le mouvement de communisation ne veut pas appeler cette période «dictature du prolétariat», et il considère l’Etat comme un produit des rapports marchands et le prolétariat comme antagoniste et satellite du capital. Le prolétariat existe tant que le capital existe (et cela signifie que la contradiction entre capital et travail existe aussi), et la communisation ne se concentre pas sur le travail (puisque le travailleur est un élément du Capital), la communisation transforme le prolétaire en individu d’une société sans classes. Lire la suite…
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