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« Geographie der Kolonien, Kolonialgeographie ? Théorisation et objectifs de la géographie coloniale dans les leçons inaugurales de Fritz Jaeger (1911) et Hans Meyer (1915) »

Ségolène Débarre et Nicolas Ginsburger
p. 167-186

Résumés

Au début du xxe siècle, l’enseignement supérieur allemand voit apparaître des chaires spécialisées en une géographie qui se dit « coloniale ». À Berlin en 1911, puis à Leipzig en 1915, les premiers titulaires s’attachent à définir de manière programmatique les contenus et les objectifs de leur enseignement. Il s’agit pour eux de légitimer une nouvelle branche de la discipline. Comment définir l’objet et les méthodes d’une « géographie coloniale » ? Comment se positionne-t-elle au sein de la géographie et par rapport aux sciences connexes ? En quoi ce savoir colonial s’articule-t-il au projet politique et à la demande sociale en tant que science appliquée ? Prononcées dans des contextes différents, les deux leçons inaugurales que nous traduisons ici intégralement, précisent ce que fut le « moment colonial » de la géographie universitaire allemande.

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Extrait du texte

Ce document sera publié en ligne en texte intégral en décembre 2017.

Plan

Introduction : Inaugurer une géographie coloniale
Entre géographie des colonies et géographie coloniale
La géographie coloniale, une science particulière ?
Les colonies, un objet géographique singulier ?
Au service du Reich : la géographie coloniale, une science utile à l’Allemagne
Science pure ou appliquée ?
Sentiment colonial et conscience nationale
Organiser l’enseignement de la géographie coloniale
Conférences et travaux pratiques
La présence du terrain colonial dans l’enseignement de géographie coloniale

Aperçu du texte

Introduction : Inaugurer une géographie coloniale

Alors qu’un poste de géographie coloniale est confié à Marcel Dubois (1856-1916) dès 1893 à l’université de Paris, il faut attendre 1911 pour que soit créée en Allemagne la première chaire ouvertement consacrée à une « géographie coloniale ». La nomination de Siegfried Passarge (1867-1958) au Kolonialinstitut de Hambourg, en 1908, avait certes fait office de première dans l’enseignement supérieur allemand, mais ce dernier ne se considérait pas lui-même comme un géographe colonial. De même, l’étiquette de la chaire de Carl Uhlig (1872-1938), à l’université de Tübingen, en 1910, est encore celle de la géographie générale, malgré la spécialisation africaine de son titulaire et tandis que les cours relatifs à la géographie des colonies se multiplient dans l’enseignement supérieur allemand depuis le tournant du siècle. En dépit de son jeune âge et parce qu’il est chronologiquement le seul à être déjà habilité à ce moment là, c’est le géomo...

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Pour citer cet article

Référence électronique

Ségolène Débarre et Nicolas Ginsburger, « « Geographie der Kolonien, Kolonialgeographie ? Théorisation et objectifs de la géographie coloniale dans les leçons inaugurales de Fritz Jaeger (1911) et Hans Meyer (1915) » », Revue germanique internationale [En ligne], 20 | 2014, mis en ligne le 01 décembre 2017, consulté le 08 mars 2015. URL : http://rgi.revues.org/1497

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Auteurs

Ségolène Débarre

Maître de conférences en géographie à l’université Paris 1, chercheuse au laboratoire Géographie-Cités, équipe Épistémologie et histoire de la géographie (UMR 8504 – E.H.GO).

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Nicolas Ginsburger

Docteur en histoire contemporaine, enseignant, chercheur associé au laboratoire Géographie-Cités, équipe Épistémologie et histoire de la géographie (UMR 8504 – E.H.GO).

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Droits d'auteur

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