4 octobre 2014
Quoi toujours ce serait par atroce marché
Un partage incessant que se font de la terre
Entre eux ces assassins que craignent les panthères
Et dont tremble un poignard quand leur main l’a touché.
(Aragon)
Imaginez un pays démocratique, où le pouvoir est issu des urnes, où les médias sont libres et où un député est assassiné chez lui, à coups de poignards, avec sa jeune compagne.
Mettons que ce pays serait l’Allemagne, ou la Norvège, ou le lointain Japon. Nos médias nous en parleraient-ils ? Bien sûr !
Imaginez qu’un député soit assassiné en Ukraine, en Russie, ou dans la lointaine Chine (un élu ouïghour du Xinjiang, par exemple).
Nos médias seraient déchaînés.
François Hollande, Emmanuel Valls et Laurent Fabius fustigeraient cet acte barbare, ce crime répugnant et ils rappelleraient que tuer un élu du peuple, c'est bafouer le suffrage universel, c’est blesser la démocratie.
Imaginons que le député assassiné soit un opposant au gouvernement vénézuélien. Le parlement européen aurait été saisi d'une proposition de vote d'une motion condamnant Nicolas Maduro comme cela fut contre Chavez quand la licence d'exploitation hertzienne de RCTV (télé putschiste) ne fut pas renouvelée.
Or, rien de tout cela ne s’est produit (...) Lire la suite » 23
6 octobre 2014
Majed Nehmé, directeur d’Afrique Asie, au Temps d’Algérie :
21-9-2014 - Le Temps d'Algérie : Certains pays ont fait alliance avec « la rébellion » pour renverser le président Al Assad. Aujourd'hui, ces pays font partie de la coalition anti-Daech. Comment expliquez-vous ce retournement ?
Je ne pense pas qu'ils se soient retournés contre ces monstres qu'ils ont conçus, enfantés et nourris en armes, en argent, en combattants et en idéologie ! Ou du moins pas encore. Les deux organisations, Daech et Al-Nosra, sont le pur produit de l'idéologie salafiste wahhabite.
Les pays occidentaux et leurs supplétifs du Golfe ainsi que la Turquie avaient, dès les premiers mois du déclenchement de la crise syrienne, opté pour armer l'opposition qu'ils avaient décrite comme « modérée ». Lors de la conférence des « Amis de la Syrie » réunis à Tunis en février 2012, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal, avait déclaré publiquement que son pays allait armer l'opposition. Mais très vite, les chancelleries occidentales, et plus particulièrement la France et les (...) Lire la suite » 6 octobre 2014
Cuisant revers pour Le Monde, France Inter, Nicolas Demorand, Arnaud Leparmentier...
C’est démontré : en dépit des prédictions de nos médias, les Brésiliens ne peuvent être réduits à un peuple de footballeurs décidés à faire payer à leur présidente la défaite de leur équipe (« équipe » et pas « pays ») au « mundial ».
En effet, candidate à sa réélection, Dilma Rousseff a remporté dimanche 5 octobre 2014 le premier tour du scrutin avec 41,48 % des voix. Ses deux principaux concurrents ont obtenu 33,6 % et 21,29 %
Le Monde et France Inter ont (mal et trop tôt ) voté.
Nicolas Demorand présente ainsi son éditorialiste, Arnaud Leparmentier, directeur-adjoint de la direction du Monde : il veut « sortir le Parti des Travailleurs » au Brésil. Il est 18 heures 55, le 29 septembre 2014, quand France Inter, radio publique que nous finançons tous, nous explique qu’il faut virer la présidente d’un pays ami.
Et le journaliste du quotidien vespéral « de référence » de confirmer : « Oui, notre choix est fait pour dimanche prochain, nous voulons que la présidente sortante s’en aille… » avant de nous lire son pamphlet outrancier, troué par des oublis et entaché de mensonges : « Lula à la fin de son mandat et Dilma Rousseff ont eu tout faux » et cette dernière « ressemble de plus en plus à sa voisine argentine, Cristina Kirchner, qui fait elle aussi n’importe quoi en économie… » tandis que Marina Silva, la concurrente de Dilma Rousseff « a mis de l’eau dans son vin, de l’eau libérale… ».
Nicolas Demorand : « Ah, ça vous plaît, ça ! (...) Lire la suite » 6
6 octobre 2014
Dormez, braves gens, ils vendent les bijoux du pays...
Mardi, le gouvernement a annoncé la vente pour 4 milliards d’euros de ses participations dans des grandes entreprises françaises.
Pour rappel, L’État détient actuellement des parts dans 74 entreprises, comme la SNCF, Air France, Orange ou encore Renault. La valeur totale de ses participations dépasserait 110 milliards d’euros, dont 85 milliards pour les seules entreprises cotées en Bourse (hors PSA Peugeot Citroën). Elles ont rapporté à l’État 4,4 milliards d’euros de dividendes, pour un chiffre d’affaires de 145 milliards. Avec plus de 3 milliards d’euros, c’est le secteur énergétique, par le biais d’EDF et GDF Suez, qui reverse le plus de dividendes à l’État, suivi des industries de défense avec 267 millions d’euros.
L’explication de cette manœuvre de revente de parts est simple : pour tenir ses engagements d’économies, de réduction de la dette et d’équilibre budgétaire promis dans le cadre européen, l’État gratte dans tous les coins pour que ça rapporte tout de suite. Un gouvernement qui vend au privé les actions qu’il détient chez les opérateurs publics, c’est un gouvernement de droite.
D'ailleurs, depuis début septembre, l’Agence des (...) Lire la suite » 8
6 octobre 2014
Interview de Jacinto Suarez, secrétaire des Relations internationales du Front sandiniste de libération nationale
LA vie de Jacinto Suarez est une carte de l’Histoire récente du Nicaragua. Né à Managua en 1947, il s’incorpora à la lutte du Front sandiniste de libération nationale (FSLN) alors qu’il était adolescent. Capturé au cours d’une opération de guérilla urbaine en 1967, il fut torturé dans les prisons du dictateur Anastasio Somoza pendant plus de sept ans. À la fin de 1974, un commando guérillero occupa la maison d’un haut dirigeant de la dictature et négocia la libération de Jacinto Suarez et celle d’autres militants prisonniers, parmi lesquels se trouvait Daniel Ortega, qui deviendrait plus tard commandant et président du Nicaragua.
Entre autres actions contre la dictature, Suarez fut chargé des relations internationales du FSLN. Après la victoire révolutionnaire du 19 juillet 1979, il occupa plusieurs responsabilités au gouvernement et aux relations extérieures.
Député et président de la Commission des Relations internationales et de l’Intégration de l’Assemblée nationale, il occupe actuellement le poste (...) Lire la suite » 1
5 octobre 2014
Les décapitations filmées d’otages occidentaux en Irak et d’un randonneur français en Algérie suscitent légitimement un sentiment d’horreur et une condamnation unanime et sans appel. Ces assassinats insensés ne peuvent être le fait que de criminels pervers au service d’une idéologie déviante.
Ces mises en scène macabres viennent à la suite d’images tout aussi insoutenables montrant des exécutions de masse d’hommes désarmés. L’émotion produite par ce théâtre de la cruauté est cependant froidement manipulée par des médias et des relais politiques en Occident. La qualification sans cesse reprise de « barbaries », perpétrées par des « barbares », répond à la volonté de déshumaniser les auteurs de ces atrocités. Hors du limès de la Civilisation, ils ne relèvent plus du droit commun et ne sont plus passibles des lois ordinaires. Il s’agit pour la propagande blanche, conforme à ses usages établis et ses traditions éprouvées, de dénoncer l’irréductible barbarie de « l’autre » présenté comme totalité indistincte pour mieux soumettre ou exterminer, au-delà des criminels, toute une société. Ou comme dans les cas de l’Irak et de la Syrie de détruire des Etats.
Ces assassinats médiatiques sont représentés par les organes de propagande comme des actes irrationnels d’une radicale altérité, quasiment non-humaine. Mais bien (...) Lire la suite » 3
5 octobre 2014
Il y a quelque temps il m’est soudain venu à l’esprit que si la guerre du Vietnam avait lieu aujourd’hui, les Vietnamiens pourraient attendre longtemps de voir les Européens manifester leur solidarité…
Comment en sommes-nous arrivés là ? Désormais nos médias allemands relaient sans la moindre hésitation la propagande de Kiev, qu’on ne peut qualifier que de fasciste. Personne ne proteste. N’importe quoi d’autre semble plus important. Tout le monde est-il frappé de cécité ? Comment se fait-il que peut-être à quelques mois, peut-être même à quelques heures d’une guerre mondiale qui prendra naissance sur notre sol et sera menée par notre classe dominante, l’on ne voie nulle part poindre ce que l’on pourrait appeler honnêtement une résistance ?
Les longues décennies où nous avons été censés vivre en paix ont engendré de dangereux préjugés : que la marche de l’Histoire est toujours aussi flegmatique, que des critères simples permettent de distinguer les amis des ennemis, qu’il est toujours possible de trouver un compromis et qu’en dépit du règne sans partage du capitalisme, l’humanité est toujours d’une certaine manière sur le chemin du progrès. Il faudrait jeter tous ces préjugés à la poubelle – c’est la seule (...) Lire la suite » 5 octobre 2014
Alors que la communauté internationale a été accusée de traîner les pieds sur la crise de l'Ébola, Cuba, un pays de seulement 11 millions d'habitants qui jouit encore d'une relation tendue avec les États-Unis, a émergé comme un fournisseur essentiel de l'expertise médicale dans les pays d'Afrique de l'Ouest frappés par le virus Ebola.
Jeudi, 165 professionnels de la santé du pays sont arrivés à Freetown, en Sierra Leone, pour se joindre à la lutte contre le virus Ebola - la plus grande équipe médicale d'une nation étrangère unique, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Et après avoir été formés pour faire face à Ebola, 296 médecins et infirmiers cubains supplémentaires se rendront au Libéria et en Guinée, les deux autres pays les plus touchés par la crise.
Cuba, à tous égards, n'est pas un pays riche. Son produit intérieur brut (PIB) était légèrement supérieur à 68 milliards de dollars en 2011, selon la Banque Mondiale, ce qui la place à quelques places au-dessus de la Biélorussie. À $ 6051, son PIB (...) Lire la suite » 6
4 octobre 2014
Chroniques du Chaos
Plus de 191 000 morts en Syrie pendant la guerre civile. Quatre à cinq millions de déplacés. Près de 3.800 massacrés en Irak pour le seul mois de Septembre. Le bilan s'alourdit. Mais l'Amérique est de retour. Le président Obama a monté une cabale de satrapes criminels internationaux d'élite pour lutter contre le fléau historique connu sous le nom d'ISIS, une bande de quelque 30.000 tueurs intégristes en maraude à travers l'Irak et la Syrie. Certes, ISIS est en train de dévaster l'armée irakienne et les un peu plus respectables peshmergas kurdes. Ces djihadistes fous par excellence sont censés être à moins d'une heure de Bagdad, une réalité qui recèle plus d'ironie que le sous-sol du Moyen-Orient ne recèle de pétrole. Bagdad tremble derrière le nouveau gouvernement inexpérimenté d'al-Abadi, qui n'a pas encore montré qu'il est plus « rassembleur » - le mot magique - que le précédent gouvernement d'al-Malaki installé par les US. Pourtant, ce n'est que lorsque les sunnites furieux en Syrie et en Irak se sont (...) Lire la suite » 4 octobre 2014
Six tueurs lors d’une opération minutieusement planifiée
Robert Serra, 27 ans, était le plus jeune député de l’Assemblée Nationale et membre du Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV). Lui et sa compagne Maria Herrera viennent d’être assassinés chez eux, dans le quartier populaire de La Pastora, à Caracas, par six individus lors d’une opération minutieusement planifiée. Pourquoi ?
En février 2014, la plupart des journalistes occidentaux (le Monde, Libération, El País, etc..) avaient transformé une mobilisation de droite, notamment étudiante, partie des quartiers riches de Caracas… en “révolte populaire contre la vie chère”. Ils avaient occulté le refus des secteurs populaires de participer à ces violences qui avaient débuté à la frontière colombienne grâce à l’appui des paramilitaires liés à l’ex-président Alvaro Uribe. Il ne restait qu’à faire croire que le gouvernement bolivarien, qui répondait à une enième tentative de déstabilisation, “réprimait la population”… (1)
Ces médias nous présentèrent alors le jeune Lorent Saleh comme un “leader étudiant de la lutte pour la démocratie”. Or, celui-ci a été expulsé de Colombie le 4 septembre 2014 par le gouvernement Santos, alors qu’il y perfectionnait sa formation paramilitaire. Plusieurs vidéos le montrent durant ces cours se réjouir de l’appui des médias internationaux à “l’Opération Liberté” et de rentrer bientôt au Venezuela muni d’un arsenal (...) Lire la suite » 3 octobre 2014
Washington a lancé une campagne de propagande à grande échelle pour soutenir Marina Silva, la candidate à l'élection présidentielle brésilienne pour le Parti Socialiste brésilien. Ils persistent à dire que sa victoire est assurée. Les prédictions se résument essentiellement aux résultats incertains du premier tour prévu le 5 Octobre. Les experts US croient que Silva obtiendra les votes des partisans d'Aécio Neves da Cunha du Parti Social-Démocrate brésilien qui représente 14 à 16% de l'électorat. Dans ce cas, la candidate pro-américaine obtiendrait environ 60%, ne laissant aucune chance à Dilma Rousseff, qui représente le Parti des Travailleurs, lors du deuxième tour prévu le 26 Octobre. Des analystes indépendants expriment des doutes quant à ce scénario, et disent que c'est une illusion. Il y a aussi des mises en garde quant à la possibilité d'une fraude électorale.
L'ancien président Luiz Inácio Lula da Silva, du même parti que Dilma Rousseff, est monté au créneau pour soutenir la présidente sortante. Il (...) Lire la suite » 4
3 octobre 2014
Le ministère de l’intérieur parle « d’une macabre commande »
Agencia Venezolana de Noticias
Caracas, 1° octobre AVN - Le député à l’Assemblée Nationale vénézuélienne membre du Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV), Robert Serra [27 ans], a été trouvé mort ce mercredi dans sa résidence située dans la paroisse La Pastora de la municipalité Liberador de Caracas, a indiqué aujourd’hui le ministre de l’Intérieur, de la Justice et de la Paix, Miguel Rodriguez Torres.
Le ministre a indiqué, depuis le lieu des faits, que l'assassinat s'est produit autour de 22H30 et que l'épouse du parlementaire, Maria Herrera, avait aussi perdu la vie.
Dans des déclarations diffusées par Venezolana de Television, le ministre Miguel Rodriguez Torres a précisé que le corps sans vie de la femme avait été retrouvé au rez-de-chaussé de l’habitat tandis que le corps du député Serra se trouvait à l'étage.
Rodriguez Torrez a déclaré que de plus amples informations seraient transmises au fur et à mesure de l’avancée de l’enquête qu’effectue la police.
"Ce que nous pouvons assurer aux Vénézuéliens, c'est qu'il y a une équipe spécialisée sur place qui mène une enquête afin de trouver les responsables de ce double assassinat".
Le ministre a aussi lancé un appel calme aux militants du PSUV et autres sympathisants. "de notre côté, nous garantissons que nous mènerons une enquête afin d’éclaircir ce qu’il s’est passé, et nous trouverons les responsables de cet acte monstrueux certainement très rapidement", (...) Lire la suite » 10
2 octobre 2014
Les arguments humanitaires, s’ils étaient appliqués systématiquement, pourraient être utilisés pour aplatir l’ensemble du Moyen-Orient
Bombardons le monde musulman – TOUT le monde musulman – pour sauver la vie de ses populations. Si on veut être cohérent, c’est forcément la seule conduite morale à tenir, non ? Pourquoi s’arrêter à l’Etat islamique (EIIL) quand le gouvernement syrien a assassiné et torturé tant de gens ? D’ailleurs, ça, c’était l’impératif moral de l’année dernière. Qu’est-ce qui a changé ?
Et si on faisait exploser les milices chiites en Irak ? L'une d'elles a pris 40 personnes dans les rues de Bagdad en juin dernier et les a assassinées parce qu'elles étaient sunnites.
Une autre a massacré 68 personnes dans une mosquée au cours du mois d'aout Elles parlent actuellement ouvertement de "nettoyage ethnique" et d'"éradication" après la défaite de l'EIIL.
Comme le dit un vieux responsable politique chiite : "nous sommes en train de créer des groupes radicaux chiites - Al-Qaeda qui sont aussi fous que les sunnites-Al-Qaeda”.
Quel principe humanitaire nous impose de nous arrêter là ?
A Gaza, cette année, 2100 Palestiniens ont été massacrés, y compris ceux qui avaient trouvé refuge dans les écoles et les hôpitaux. Sûrement que ces atrocités appellent à une offensive aérienne contre Israël, non ?
Et sur quel principe moral s'appuie-t-on quand on refuse de liquider l'Iran ?
Mohsen Amir-Aslani y a été assassiné la semaine dernière pour avoir osé introduire des “innovations dans la religion” (...) Lire la suite » 3
1er octobre 2014
Face à la menace extrême que représente l’épidémie du virus Ebola, les médecins cubains sont une nouvelle fois au rendez-vous.
À l’heure présente, il n’est pas encore possible d’évaluer avec précision les conséquences en termes de vies humaines de l’épidémie d’Ebola qui touche l’Afrique occidentale, du Sénégal au Nigeria, et se concentre pour l’instant sur la Sierra Leone, le Liberia et la Guinée.
Il faut dire que, de façon générale, l’état sanitaire des populations de cette région est très mal connu – en raison du manque de moyens disponibles ou alloués aux institutions spécialisées locales, et du peu d’efforts consentis internationalement pour les aider. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait, à la mi-septembre 2014, à plus de 2 630 le nombre de morts directement causées par la maladie, et à environ 4 800 celui des personnes atteintes. Mais maints témoignages recueillis dans le terrible chaos des lieux les plus affectés laissent à penser que ces chiffres sont largement sous-évalués.
D’ailleurs, l’OMS elle-même n’a pas démenti le scénario selon lequel 20 000 cas supplémentaires pourraient être enregistrés d’ici à la fin de l’année.
Identifié pour la première fois en 1976 à l’hôpital de Yambuku, dans le nord de l’ex-Zaïre, le virus en question, Ebolavirus Zaïre, est létal à 90 % (neuf cas sur dix sont mortels, par fièvre hémorragique aiguë) et très contagieux dans des circonstances définies : par (...) Lire la suite » 3
1er octobre 2014
Si on est une femme, ouvrière ou employée et maghrébine, cela devient la triple peine
L’histoire contemporaine est aussi l’histoire d’une inclusion de la classe ouvrière dans la vie politique : celle des partis communistes en général et du PCF en particulier.
Cette histoire a été marquée par l’élection d’une centaine d’ouvriers communistes à l’Assemblée nationale en 1946. Malheureusement, cette inclusion fut réalisée sous direction stalinienne avec donc les conséquences que nous connaissons aujourd’hui.
Car pour nous, la critique et donc le combat contre le stalinisme furent nécessaires pour venir à bout de cette doctrine catastrophique. Mais les forces capitalistes et leurs alliées en ont profité pour entraîner les autres gauches à jeter le bébé avec l’eau du bain. Ces autres gauches en profitèrent pour, à la fois : combattre le stalinisme (ce qui nous paraît un combat juste) et engager l’exclusion de la classe ouvrière et employée de la vie politique (politique que nous condamnons).
La politique néolibérale ouverte dans les années 70 a donc éradiqué de la vie politique la seule force propulsive potentielle qui a un intérêt objectif, dans une période d’approfondissement de la crise comme actuellement, à mener conjointement la lutte contre les fléaux du capitalisme et in fine contre le capitalisme lui-même.
Mais l’histoire contemporaine est aussi l’histoire de l’exclusion ultérieure des ouvriers et des employés de la vie politique.
Un livre arrive à point nommé Le communisme désarmédu sociologue de l’INRA (...) Lire la suite » 10
30 septembre 2014
Paul Krugman est un journaliste-spécialiste de premier plan, sans doute, le plus instructif parmi les journalistes qui écrivent régulièrement pour le New York Times.
Il a mûri au cours de ses années au Times, probablement au grand dam des grosses légumes du journal.
Quand il a été embauché comme chroniqueur permanent en 2000, Krugman était un fervent défenseur de l'économie de marché, et dans sa toute première tribune (le 2 janvier 2000), il reprochait aux manifestants lors du Sommet de l''Organisation Mondiale du Commerce qui s'étaient rassemblés à Seattle (12/99) de traiter la mondialisation d'"idéologie de et pour une élite cosmopolite sans racines, déconnectée des gens ordinaires".
Il affirmait alors que le motif des manifestations était de "priver les travailleurs du Tiers Monde de chances de réussir". Le problème majeur pour le siècle à venir, tel que le voyait alors Krugman, était de savoir si cette récente révolution bénéfique qu'était la mondialisation obtiendrait une adhésion massive.
Krugman (...) Lire la suite » 7