Fleur des villes ou des campagnes
Fille des plages, fille des montagnes
Moderne ou plus traditionnelle
Tu restes toujours la plus belle
A Saïgon, Huê ou à Hanoï
Da-Nang, Dalat, en pays Moï
Fille du Dragon et Immortelle
Une noix d'arec et du bétel
Fille du Viêt-Nam
Tuong trung nhân bàn
Fille du Viêt-Nam
Mier Båc miën Nam
Pliée sous le poids du balancier
Dans les villages, sur les marchés
Dans les rizières comme sur la Terre
Et dans la paix comme à la guerre
Tu es la puissance du pays
La force même de ta vie
Gardienne de la nostalgie
Tu hantes parfois nos rêves la nuit
Tu portes quelque chose de magique
Est-ce le charme du chapeau conique?
Ton doux visage de hoa mai
La blancheur de ton ào dài?
Tu portes quelque chose d'impérial
En scooter comme une amazone
Est-ce le sourire des paysannes
Qui fait s'enfuir tous les fantômes?
Fille du Viêt-Nam
Tuong trung nhân bàn
Fille du Viêt-Nam
Ra Båc, vào Nam
Fille du Viêt-Nam
Tuong trung nhân bàn
Fille du Viêt-Nam
Mièn Trung dep låm
Oh fille, fille du Viêt-Nam
Fille, fille du Viêt-Nam
Je voudrais que tu m'accompagnes
Oh fille, fille du Viêt-Nam
Fille, fille du Viêt-Nam
Entre la montagne et la mer
Entre violence et misère
Entre inflation et guérilla
Les enfants perdus de Lima
Rêve brisé, splendeur passée
Les effluves de colle t'ont noyé
Sur le marché sale et puant
La rue, la faim, tu serres les dents
Tu en as marre d'être humilié
Par ces adultes sans pitié
L'appel des rues te fait souffrir
Combien de temps à guérir
Entre la montagne et la mer
Entre violence et misère
Entre inflation et guérilla
Tu es devenu Piranha
Errant dans la ville par milliers
Voler est ton seul métier
Sur le marché sale et puant
La rue, la faim, tu serres les dents
Tu en as marre d'être humilié
Par ces adultes sans pitié
L'appel des rues te fait souffrir
Combien de temps à mourir
Lâchés dans la ville sans pitié
Comme des coqs de combat
Ton visage est buriné
Marqué par le choléra
Plus tes amis sont décimés
Plus l'avenir semble bouché
Tu n'es rien qu'un enfant des rues
Comme il y en a un peu partout
Ni l'état, ni la guérilla
Ne peuvent quelque chose pour toi
Peux tu vraiment t'en sortir
Puisqu'il n'y a pas d'avenir
Piranha...
Petit voleur de Lima
Piranha...
Woh oh oh...
Tu f'sais toujours l'aller-retour
Entre Paris et Saïgon
A la recherche d'un peu d'amour
Fille-phoenix, garçon-dragon
Tu déambulais dans la ville
Qui a maint'nant perdu son nom
Sans oublier qu'derrière les grilles
Meurent encore des bonzes en prison
Dans le vacarme des scooters
Sous la chaleur et les odeurs
Tu arrives en plein Cholon
Quartier de toutes les convulsions
Avec un étrange goût d'opium
Tu as l'ivresse des âmes errantes
De l'Opium Rouge à l'Opium Noir
Où sont les filles en ao dài?
Paris-Saïgon, Phoenix-Dragon
C'est la chanson
D'la ville qui a... perdu son nom
Perdu son nom!
Tu vas du marché aux voleurs
Au Palais de l'indépendance
Ici pas besoin d'avoir l'heure
Le temps s'écoule et te balance
Un jour tu prendras l'aller simple
Pour un voyage sans retour
Retrouver les poussières de vie
Qui dorment dans les rues la nuit
Paris-Sàï gòn, dây là tinh ca
Cho thành phô' da mâ't tên
On est là pour en chier
Y'a pas à discuter
On est là pour donner
Y'a pas à vérifier
On est là pour gueuler
Y'a pas à protester
On est là pour donner
Rien que de l'amitié
On est là pour gueuler
Quelques de nos idées
On est là pour jeter
Un peu de liberté
On est là pour cracher
Un peu de vérité
On est là pour danser
Pas se faire emmerder
On est là! (8x)
Et on n'a de leçons
A donner à personne
On est comme des cons
Et juste on se la donne
On est là pour planter
Le drapeau de l'Unité
Aussi pour réveiller
Ta solidarité...
On est là pour la fête
Pas se prendre la tête
On est pas des perdants
Et puis on chie dedans
On est là pour tuer
Le temps et les années
Et pas là pour poser
Ils t'ont envoyé
Au nord de ce pays
Pour leur liberté
A ce qu'on t'avait dit
Mais tout c'que t'as vu
C'est des gamins féroces
Te crachant dessus
Des boulons dans les poches
Une intifada
Du côté de l'Europe
Personne n'y croit
Ça ne fait pas très propre
Au nord du pays
Dans la ville de Belfast
Deux ghettos survivent
Se faisant face à face
Ils t'ont envoyé
Couvert de kaki
Pour coloniser
T'as rien à faire ici
Et tout c'que t'as vu
C'est une occupation
Des squelettes nus
Des grévistes en prison
De block en block
Et sous la torture
Les images chocs
Des années que ça dure
Les gamins furieux
Nourris d'insoumission
Sont les jeunes Dieux
De la libération
Ils t'ont envoyé
Soldat du maquis
Foutre des barbelés
A travers les prairies
Un jour tu as tué
Comme on te l'as appris
Un gosse est tombé
Alors tu as compris
Mais tout ce qu'il te reste
C'est un avenir foutu
La mort ou la peste
Les cagoules dans les rues
La ville de Belfast
N'est plus qu'une impasse
Deux ghettos menacent
La mort est face à face
Jeune Irlande
Qu'ont-ils fait de tes fils?
Il y a bien longtemps
Sur l'île des Mers du Sud
Vivaient quelques géants
Dont la vie était rude
Dès que la nuit tombait
Ces hommes se forgeaient
Une terrible main de fer
Dans le plus grand secret
Ces techniques de combat
Interdites par la loi
Venaient des bonzes chinois
Qui défendaient la voie
Ils imitaient le singe
Le cerf ou le héron
La grue ou le serpent
Le tigre ou le dragon
Okinawa, si belle, si belle
Danse & combat, rebelle, rebelle
Dans les danses du pays
Se cachaient les mouvements
Le souffle et l'énergie
Qui frappaient l'occupant
S'entraînant comme des fous
Répondant coup pour coup
Résistant jusqu'au bout
Armés de nunchakus
On se souvient encore
Des taureaux qui sont morts
Abattus par le poing
D'un Okinawaïen
Les jambes dans les rizières
Les poings déchiraient l'air
Et sur les bananiers
Les coups de pieds sautés
Okinawa, si belle, si belle
Danse & combat, rebelle, rebelle
Si tu attrapes la pierre
Tout au fond de ma main
Tu verras la lumière
Qui brille dans l'être humain
Comme disait mon vieux maître
Explose de tout ton corps
Tu n'auras plus de haine
Mais un coeur comme de l'or
Mais qui pourra sauver
L'esprit du karaté
Du kung-fu, du kempo
De tous les arts martiaux
Qui pourra restaurer
La sagesse des grands maîtres
Pour qu'enfin tous ces rêves
Connais tu une seule nation
Où il n'y aurait pas de frontières
Peux tu me dire pour quelle raison
Les hommes aiment tant se faire la guerre
Connais tu donc un seul pays
Où il n'y aurait pas de prisons
De quel côté est l'ennemi
Côte crosse ou côté canon?
Regarde comme des nouvelles nations
Sont à la croisée des chemins
Libérées d'la vieille oppression
Leur avenir est incertain
Vois tu venir ce monde nouveau
Qui émerge dans le chaos
Peuples perdus sans idéaux
A l'aube d'une nuit des longs couteaux
Je rêve d'une fédération
Dont la devise s'rait l'amitié
Toutes les cultures, toutes les fractions
Auraient droit à la dignité
Tu souhaites l'approche d'une nouvelle ère
Avec les peuples solidaires
A moins que tout ça ne soit qu'un rêve
Comme un champignon nucléaire
Nations sans prisons
Sur la terre sans frontières
Peuples en rebellion
Nouvelle ère planétaire
Nations sans sans prisons
Sur la terre sans frontières
Extermi-nation
Et champignon nucléaire
Une jeunesse libre se serre les coudes
Prête pour le dernier baroud
Ensemble, unis sur toutes les routes
Elle gagnera y'a pas de doute
Une jeunesse libre au genre humain
A l'avenir entre ses mains
Si tu veux vivre libre demain
Alors l'histoire t'appartient
Nations sans prisons
Sur la terre sans frontières
Jeune fédération
De tous les peuples solidaires
Nations sans prisons
Sur la terre sans frontières
Extermi-nation
Et champignon nucléaire
Nations en flammes (3x)
Tu es né à Montréal
Clandestin à l'hôpital
Tu as grandi illégal
Tu es devenu brutal
Passé devant tribunal
Terrorisme musical
Tu as chanté "Germinal"
La misère pour idéal
Molodoï & associal... (3x)
Molodoï...
Passé devant tribunal
Tu es devenu chacal
Tu es mort en animal
D'une lobotomie frontale
Exécution matinale
Dans clinique carcérale
Ils t'ont rendu végétal,
Prisonnier de ton mental
France Paris capitale
Jeunesse Paris-Montréal
Jeunesse au sida-mental
Cherche partout idéal
Société occidentale
Au fascisme libéral
Suicidé à Montréal,
C'est écrit dans le journal
Tu es né à Montréal
Clandestin à l'hôpital
Tu es mort en animal
Dans clinique carcérale
Jeunesse au sida-mental
Cherche partout idéal
Cherche voie originale
Et passer pour anormal
Il a dans le sang
Une partie d'occident
Il a dans les yeux
De l'extrême orient
Son pays est la France
Sa peau le Viêt-nam
Il parle les langues
De sa double âme
Rejeté par les uns
Dénigré par les autres
Une histoire sans fin
Ce n'est pas sa faute
C'est le fils indigne
D'une guerre cruelle
C'est le fruit d'un crime
D'une mère trop belle
Métis est son nom
Métis est sa race
Partout où ils vont
Il n'y a pas de place
Métis est ton nom
Métis est ta race
Partout où ils vont
Il n'y a pas de place!
Elle a la peau dorée
Des filles d'Alger
Elle a le franc-parler
Des filles des cités
Elle parle l'arabe
Dans sa famille
Une rose des sables
En elle brille
Rejetée par les uns
Dénigrée par les autres
Une histoire sans fin
Ce n'est pas sa faute
C'est la fille-cible
D'une guerre cruelle
C'est l'enfant terrible
Des cités poubelles
Ils ont dans le sang
Quelque chose d'étrange
Ils ont dans les yeux
Quelque chose de mieux
Ils sont nés en France
Leur peau n'est pas blanche
Ils parlent deux langues
Ça leur donne une chance
Rejetés par les uns
Denigrés par les autres
Une histoire sans fin
Ce n'est pas de leur faute
C'sont les gosses indignes
De guerres cruelles
Et le fruit d'un crime
Tu étais un grand soldat
Décoré par l'armée rouge
Mais tu n'es plus qu'un paria
De la machine en déroute
T'as vendu ton uniforme
Un jour au marché aux puces
Eprouves-tu du remords
Un sentiment d'amertume?
Nous sommes les lieut'nants du désordre
Tu étais le légionnaire
Partisan de toutes les guerres
Tu n'es plus qu'un marginal
Pour qui y'a ni bien ni mal
Tu vis dans une caravane
Loin des autres, loin des flammes
Comme tu dois rien à personne
Un jour tu f'ras Camérone
Nous sommes les lieut'nants du désordre
Les capitaines de l'anarchie
Nous sommes les lieut'nants du désordre
Les colonels de la folie
Nous sommes les lieut'nants du désordre
Les sous-officiers de la mort
Nous sommes les lieut'nants du désordre
Et les soldats du rock'n'roll
Tu étais toujours partant
Dans la jungle, à 20 ans
Médaillé d'agent orange
T'es dans une chaise roulante
A quoi penses-tu maintenant
Face au mur des Vétérans?
Dans la fumée du napalm
Coure cette fille du Viêt-Nam
Nous sommes les lieut'nants du désordre
Soldats perdus et fous de Dieu
Nous sommes les lieut'nants du désordre
Spéciales forces de l'assassinat
Nous sommes les lieut'nants du désordre
Bienvenue à l'opéra des Gueux
Nous sommes les lieut'nants du désordre
Les commandos de la polka
T'étais le seigneur Anar
Le guide de l'Armée Noire
Tu reposes 6 pieds sous-terre
Eliminé par tes frères
Ceux qui font cracher le sang
Depuis plus de 70 ans
"Où est passé l'idéal?"
Epitaphe d'une pierre tombale
Hey Ho Hey Ho Lo-lolololo (2x)
Nous sommes les lieut'nants du désordre
Le régiment disciplinaire
Nous sommes les lieut'nants du désordre
Les bérêts noirs, les loups de guerre
Nous sommes les lieut'nants du désordre
Les grognards d'la Bérézina
Nous sommes les lieut'nants du désordre
Les déserteurs, les renégats
Dans les mouroirs de Roumanie
Y'a tous les enfants perdus
L'orphelinat et la folie
Univers quotidien cru
Un petit corps recroqu'villé
Est sur son lit attaché
Il y a l'enfant aux os brisés
Qui ne casse pas de crier
Irrécupérables... (2x)
Derrière la vitre du communisme
Socialisme triomphant
Y'a les mouloirs psychiatriques
Pour quelques milliers d'enfants
Un petit visage griffé
Dont le sang vient de sécher
Les enfants de Ceausescu
Ils sont tous devenus fous...
Dans les mouroirs de Roumanie
Quotidienne est la folie
Sur un sol d'excréments
Un gosse ici est dément
Les enfants de Ceausescu
Classés "irrécupérables"
Pavillon des enfants fous
Surgit d'un monde exécrable
Les combattants d'la spirale d'or
N'ont que la jungle pour seul décor
Ca s'ra comme ça jusqu'à ta mort
Vivre libre, t'y crois encore
Derniers combattants de l'Asie
Derniers guerriers de Birmanie
Derniers rebelles de Karenni
Derniers sauvages sous la pluie
Derniers rebelles dans la nuit
Les combattants d'la spirale d'or
N'ont que la jungle pour seul décor
N'ont que leurs femmes qui les rend forts
Belles gardiennes toutes parées d'or
Dernières filles ou femmes girafes
Dernières fées des photographes
Dernières compagnes des Jeunes Seigneurs
Sous l'oeil voleur du voyageur
Le seul témoin d'un monde qui meurt
T'es combattant d'la spirale d'or
Ca s'ra comme ça jusqu'à ta mort
A quoi penses-tu, t'y crois encore
A quoi rêves-tu dans ce décor?
Derniers combattants de l'Asie
Derniers guerriers de Birmanie
Derniers rebelles de Karenni
Toi tu te bats contre l'oubli
Jusqu'à c'qu'une balle te prenne la vie
Les combattants d'la spirale d'or
Ont une légende qui les rend forts
Le long cou des femmes parées d'or
Les protègera du mauvais sort
Mais si tu perds la spirale d'or
Tu pourras rien contre la mort
On racontera toujours encore
La légende la spirale d'or...
Il restera toujours encore
Avec un peu de nostalgie
On écoute du rockabilly
Pour se souvenir qu'à Paris
Ca nous f'sait danser toutes les nuits
Rendez-vous au Golf Drouot
Pour y voir les alligators
Jezebel Rock toujours plus haut
Le rock & roll toujours plus fort
Rendez-vous à la Foire du Trône
A Daumesnil, à Buzenval
Mais aussi partout sur la zone
Avec les anges aux figures sales
C'est le calvaire des voyous
Une hirondelle dans le cou
D'la gomina sur ton paqu'bot
Un peigne ou une chaîne à vélo
Où sont passés les Blousons Noirs
Le rock'n roll aux heures de gloire
Little Richard, Gégène, Cochran
Wanda Jackson, Crazy Cavan
Rendez-vous rue de la Roquette
Où tous en DS à Vincennes
Et rendez-vous au cinéma
Revoir 100 fois "La blonde et moi"
James Dean dans la "Fureur de vivre"
Brando et "L'Equipée sauvage"
West Side Story, Blackboard jungle
C'est sur les hauts plateaux
De la haute région
Tu as du prendre tôt
Une terrible décision
Tranchante comme un couteau
La plus dure des missions
Frappé par le marteau
D'un ennemi sans nom
Sous les feux de la guerre
Les morts de la légion
Pas le temps d'une trève
Il faut l'évacuation
Tu repenseras toujours
A ces populations
Comme un dernier recours
Accrochées aux camions
La rage!
Les crosses de tes soldats
S'abattant sur les mains
D'une enfant d'une femme
Qui seront morts demain
C'est sur les hauts plateaux
Ou bien dans le Djébel
L'armée demandait trop
T'es devenu rebelle
Toutes ces populations
Laissées à l'abandon
Que vous aviez armées
Soutenues et aimées
Les hameaux furent rasés
Les villages incendiés
Ceux que vous protégiez
Furent tous massacrés!
La rage!
C'est sur les hauts plateaux
Ou bien dans le Djébel
L'abandon des hameaux
De tout un peuple fidèle
Et qu'elle soit musulmane
Ou venant du Viêt-nam
Défilent les caravanes
De ce cruel drame
Dis-le à tes soldats
Ne les abandonnes pas
Regarde tout ces visages
De vivre ils ont la rage
Dis-le à tes soldates
N'écoute pas les lois
Regarde tous ces visages
De vivre ils ont la rage!
Ils marchent ensemble
Sans se séparer
L'union fait la force
Chez les ouvriers
Sur tous les chantiers
Le coeur plein d'espoir
L'espoir de changer
Cette société
Oh ils ont lutté
Et ils ont crié
Ils ont avancé
Souvent les premiers
Le drapeau au vent
L'espoir en chantant
Les coudes se serrant,
Et maîtres du temps
Oh ils ont crié "solidarité"
De toutes leurs cités
Jusqu'à l'Elysée
Stop à la machine
On veut travailler
Personne ne les a vraiment écoutés
Oh ils ont aimé la révolution
Mais ils ont perdu toutes leurs illusions
Le vent a tourné
Balayant leurs idées
Et ils sont restés
Seuls, les poings serrés
Ils marchaient ensemble sans se séparer
Comme un coeur qui bat
Dans la société
Ils sont morts ensemble
Sans se retourner
Lorsque leurs usines
Se sont arrêtées
Si tous leurs espoirs
Se sont envolés
Si toutes leurs usines
Se sont arrêtées
Et si la machine
Les a sacrifiés
Comme le boxeur devant une glace
Tu donnes des coups pour que ça passe
Si tu sais qu'ça ne mène à rien
C'est toujours mieux qu'une vie de chien
T'es dans une impasse sans issue
C'est un cri perdu dans la rue
Qui résonne sur l'béton armé
Imprègne les murs de ta cité
La boxe la boxe la boxe de l'ombre...
Comme la jeunesse de la Chine rouge
Qui attend que là-haut ça bouge
Elle vit au rythme du taï chi chuan
En résistant la mort dans l'âme
On s'bat toujours pour quelque chose
Pour se sortir d'une vie morose
Tu n'sais pas si t'y arriveras
Et malgré ça t'aimes le combat
C'est comme le Nord face au Sud
Où l'un vit en écrasant l'autre
Mais toi qui mène une vie rude
Tu sais qu't'as besoin de rien d'autre
A tous les combattants de l'ombre
J'adresse un message d'espoir
Y'en a qui résistent dans ce monde
Dans les jungles ou d'vant un miroir
Tu aimes danser la boxe de l'ombre
Pourquoi danses-tu la boxe de l'ombre?
A tous les combattants de l'ombre
J'adresse un message d'espoir
Pour ceux qui résistent dans ce monde
Dans les jungles ou d'vant un miroir
A tous les combattants de l'ombre
J'adresse un message d'espoir
Je fais un voeu pour que leur Fronde
Se transforme un jour en victoire
La boxe la boxe la boxe de l'ombre
La boxe la boxe la boxe de l'ombre
etc...
Allez boxe! Boxe!
Elle me l'avait toujours promis
Une belle petite cage pour mon canari...
Youp-la-la, youp-la-la, youp-la-la-lalère (2x)
Quand mon canari saura chanter
Il ira voir les filles...
Quand mon canari saura chanter
Il ira voir les filles
Pour leur apprendre à danser
Kalachnikov style
Et c'est une mère qui pleure
A.K. 47 style
Et c'est un gosse qui meurt
Smith & Wesson style
Et c'est une chair blessée
Remington style
Et c'est une vie d'ôtée
Riot Gun style
C'est une banlieue en flammes
Parabellum style
Et c'est plus d'opprimés
T.34 style
C'est une ville encerclée
B.52 style
Une forêt défoliée
Missile Scud style
En Méditérannée
Bombe atomique style
Et combien d'irradiés
Bombe à neutron style
La terre va éclater
Dynamite style
Lào Cai, Pa Kha, Lai Châu
Autant de mots étranges
Qui forment tes villages
Thài, Nùng, Mèo
Autant de noms magiques
Qui forment tes peuples
Nâm Cai, Nâm Su, Nâm Lu
Pistes et rivières
Sinh Hö, Chiëng Neo, Phong Thô
Montagnes ou villages
Cao Bång, Lang Son, Son La
Autant de souvenirs
Qui restent en mémoire
Nghìa Lô, Pha Long, Dông Khê
Autant de batailles
Qui restent souffrance
Oh c'est la Haute-Région... (2x)
Tu ne ressembles à aucune autre
Ton apparence est fin du monde
Sans doute plus belle que toutes les autres
Forêt étrange, plongée dans l'ombre
De paysages dans les nuages
En pistes folles toujours sauvages
Entre calcaire ou bien montagnes
Un chant perdu les accompagne
Peuple inconnu, ethnie perdue
Ton histoire est-elle révolue?
Peuple si beau de tout là-haut
Tu n'as pas dit ton dernier mot
Jeune Mèo, fleur de pavot
Ton frère est un guérillero
Le soleil tombe sur ton village
La nuit recouvre le paysage
Peuple inconnu, ethnie perdue
Ton histoire est-elle révolue?
Peuple si beau de tout là-haut
Tu n'as pas dit ton dernier mot
Les femmes en tunique indigo
Sont les gardiennes sans drapeau
De la montagne des Hauts-Plateaux
Tu trainais dans les rues
En jeune délinquant
Alors tu es venu
Au camp d'entraînement
Où on t'as recruté
Pour défendre la France
Tu t'es battu fidèle
Jusque dans le Djebel
Pas question de reculer
Sinon pour mieux sauter
T'es allé jusqu'au bout
Fallait tenir le coup
Tu as choisi le camp
Des condamnés à mort
Tu restes le perdant
Celui qui a eu tord
Harkis! SOS! SOS!
Tu restes le maudit
Car tu es harki
Tu rêvais l'Algérie
Et la France en amie
Mais rien 'a été fait
Pour ces fidèles soldats
Quand est revenue la paix
T'étais fait comme un rat
Tu restes incompris
Rejeté dans l'oubli
Coupé de tes racines
Taxé de tous les crimes
Frappé par le racisme
L'histoire est bien cynique
Tu es dans le ghetto
Où il fait le plus chaud
Harkis! SOS! SOS!
"L'Algérie sera donc algérienne"
Tu es devenu en France
Un gibier de potence
Victime de l'arrogance
Ta vie ne fût qu'errances
Tes fils un peu partout
Reprennent le flambeau
Il n'y a plus de tabou
Sa chambre était capitonnée
Pavillon de sécurité
Quand il se jetait sur les murs
Pour s'envoler c'était très dur
Les infirmiers le tabassait
Camisolé il délirait
Il crachait les médicaments
Sur le chef de l'établissement
H.P. 84, H.P. 84
H.P. 84, H.P., homme prisonnier...
Un matin une voix a parlé
Lui ordonnant de se venger
Muni d'une pauvre barre de fer
Il les frappait tous par derrière
Il a tué 4 infirmiers
Ouvert les portes aux aliénés
Il a mis l'feu à l'hôpital
Attention, ils arrivent
En courant sur la ville
A défaut de subversion
Tu pratiques la barbarie
A défaut de révolution
Tu te contentes d'un cri
Pas de revendication
Juste de la délinquance
Pas même d'organisation
Juste un esprit de vengeance
Des cités de l'ennui
Liberté dans la nuit
Quelles sont tes aspirations
Sinon de tout foutre en l'air
Un volcan en éruption
Dont la lave s'étend dans la mer
Tu n'te poses pas de questions
Tu préfères te défouler
Crois-tu qu'c'est la solution
D'être partout rejeté?
L'espoir dans la destruction
Tant que la vie s'ra misère
Des banlieues de l'abandon
Résonnent encore les cris de guerre
Plus jamais de frustration
Pour la jeunesse oubliée
La rue reste le bastion
D'une lueur de liberté
Le mouv'ment d'la jeunesse
La seule que tu connaisses
Celle qui brise les chaînes
Une génération perdue
Aujourd'hui dans toutes les rues
Poursuivie par les Milices
D'une haine répétitive
Une zone d'enragés
Des chiens hurlant dans le noir
Une jeunesse en danger
Tous les feux du désespoir...
Golan Golan United (3x)
United... United...
Une raïa échappée
Rejet du béton armé
Interdite dans les cafés
Golan de la société
Roumanie, Algérie
Une jeunesse qu'on détruit
A Pékin, à Berlin
Les mêmes menottes aux mains...
Du Québec à Manchester
Les mêmes tatouages de guerre
Du Pérou à Oiên Piên Phù
Les mêmes gueules de voyou
De Beyrouth à Séoul
C'est le même sang qui coule
Pour la jeunesse condamnée
L'même besoin de liberté...
Golan Golan United (2x)
Les voyous d'aujourd'hui
Font des sports de combat
Et quand sonne minuit
C'est la méga-stomba
Y'a les moines rasés
Qui font du karaté
Et la bande à "Papaye"
Qui donne dans la boxe thaï
Y'a la bande des cats
Qui frappe à grands coups d'battes
Et les punks et les skins
Y vont d'la doc' martens
Les Apaches de Paname
S'la donne en jouant d'la canne
Et tous les autres fous
Déroulent au nunchaku
La brigade d'la dérouille
Frappe les jeunes dans les couilles
Tous ceux qui sont trop gros
Sortent la lacrimo
Ceux qui n'ont pas les pompes
Sortent le fusil à pompe
Y'en a qu'ont des machettes
Y'en a qui perdent leur tête
Les jeunes sont divisés
Tous les coups sont permis
Y z'auraient d'quoi flipper
Si nous étions unis
Arrête de délirer
Et viens te la donner
Mais moi j'ai toute ma tête
J'me fais un plan basket
Génération destruction
Aller-retour en prison
En bomber camouflage
Etoile de Ninja
La jeunesse a la rage
Un esprit de combat
Gavroche des cités
Prêts à te fracasser
Avec les policiers
Qui rôdent dans le quartier
Quartier des têtes de mort
Des réducteurs de têtes
Je crois pas qu'j'ai eu tord
J'me fais un plan basket
Arrête de faire le con
Et d'parler de baston
Et viens dans la chanson
Faire le choeur des oursons
Génération destruction
Allez allez les oursons
Rendez-vous place d'la nation
Un barrage policier
Pour un rebelle évadé
Une cité quadrillée
Pour un délinquant armé
C'est le plan Epervier
Lois d'urgence pour tuer
Hommes de sécurité
Comme des chiens excités
Un bourreau assoiffé
Du sang des condamnés
Y'a un évadé qui fuit
Tout au coeur de la nuit
Et des miradors crachent
Une lumière blanche et lâche
Une prison transformée
Et un camp retranché
Un rebelle évadé
D'une centrale en acier
Une division blindée
Préparée pour chasser
Images de déportation
Surgissent dans ma mémoire
Je veux la Grande Evasion
Pour les taulards, le Grand Soir!
LI-BE-REZ-LES! (2x)
Liberté... liberté...
Le sol tremble quand tu passes
De ton pas lourd mais majestueux
La poussière vole et puis s'efface
A l'ombre de ton corps rugueux
Sous le soleil de l'Afrique
Tu traces lentement un long sillon
Tu suis sans faille une destinée
Et tu inspires respect aux lions
Derniers géants sur cette terre
Ils foulent aux pieds toutes les frontières
Parcourent savanes ou marécages
Se souviennent-ils des mille visages
Du paysan vêtu de noir
Aux braconniers chasseurs d'ivoire?
Quand sonnent huit heures chez les Kenyans
La brume dévoile les éléphants
Jungle Ragga Dub Style:
Ma taktik c'est l'attack
Et si tu tik je t'attack
Mik-mak des politiks
Sont pas dans mes pratiks
Je réplik, je casse la barak
Les ghettos sont en vraks
Quand ils saccagent l'Afrik
C'est que pour s'faire du frik
(2x)
Montagne grise forte et tranquille
Pourquoi restes-tu impassible?
Ce calme cache-t'il la fureur?
Ne connais-tu jamais la peur?
Et si un jour ton heure sonnait
Tu partirais en grand secret
Pour le cimetière où tes ancêtres
Reposent fossiles depuis des siècles
Du côté du Laos
Royaume des éléphants
Tout est devenu morose
Rien n'est plus comme avant
Depuis que t'es parti
De ce petit pays
En bravant le Mékong
Sous les balles qui tombent
Du côté de Vientiane
Il n'y a plus de tailleur
Et dans la rue Pang Kham
Il n'y a plus la douceur
Mais où est l'éléphant
Flottant sur le drapeau
Et les parasols blancs
Qui protégeaient les gens?
Il reste le Mèo
A la peau burinée
Et les jeunes Lào
Qui sont faits pour s'aimer
Il reste les enfants
Qui mangent du riz gluant
Sauvages par le piment
Qui coule dans leur sang
J'entends la pluie qui tombe
Sur les tambours de bronze
Lourde comme l'éléphant
Mais libre comme le vent
Je vois les bonzes en file
Et les pagodes qui brillent
Paisibles comme avant
Mais tristes comme le vent
Des résistants sont morts
Un jour à Saravane
La longue chaîne de leurs corps
Formait une caravane
La rose de Paksé
Pique comme du barbelé
De très jeunes montagnards
Défendent leur territoire
Dragon de feu
Pour ce nouvel an
Tu rendras heureux
Des millions de gens
Dragon de feu
T'es si flambloyant
Les enfants joyeux
Te suivent en courant
La ville se décore
Couleurs rouge et or
Chassant les démons
De toutes les maisons
C'est le renouveau
Au son des tambours
Le jour le plus beau
L'espoir de retour
Réseau de résistance
Comme une toile d'araignée
C'est ton jour de chance
Et il faut gagner
Dragon de feu
Donne leur du courage
Pour se libérer
De cet esclavage
Dragon libre libre libre (3x)
Comme un dragon libre yeah!
Eh! Oh! Eh! Oh!
On est né en même temps
D'une époque de sang
Et sans illusions
On gueulait destruction
Puis le temps passé
Les concerts terminés
Les bagarres et la bière
Rythmaient la vie d'hier
Ça fait mal de voir
Quand il n'y a plus d'espoir
Ce coup de vieux qu'tu as pris
Les piqûres dans ta vie
Toutes ces années de drogue
T'ont rendu si amer
Le sida et la mort
Ont tout foutu en l'air
Eh! Oh! Eh! Oh!
Et je vois aujourd'hui
Que tous les copains
Qui se droguaient d'ennui
Vont crever comme des chiens
Ça fait mal de te voir
T'as plus le même visage
T'as la gueule bouffie
Ce coup de vieux qu'tu as pris
J'te fais pas la morale
Mais c'est vrai qu'ça fait mal
De te voir figé
Comme une bête blessée
On se souviendra
Quand tu nous quittera
Qu'en ce monde dément
Personne n'est innocent
On est né en même temps
D'une époque de sang
Et sans illusions
On gueulait destruction
Puis le temps passé
La souffrance a monté
T'as goûté à tout
Mais sans garde-fou
Aujourd'hui en sursis
Tu repenses à ta vie
Et je peux t'affirmer
Que notre amitié
Sans aucun remord
Est scellée dans la mort
Tu sais qu'ça l'a fait
Alors repose en paix
Détresse! Détresse! Détresse! Ohohoh...
A ma mère qui m'a porté
A tous ceux qui m'ont aidé
Et à la femme que j'aime
A qui j'ai donné mon coeur
A l'aube nouvelle du Grand-Est
A l'orage et à la nuit
Aux Dieux qui m'ont supporté
Au public qui a chanté
A Paris et à Vientiane
A la France et au Viêt-Nam
A Bouddha, à l'Eurasie
Chaque jours présents dans ma vie
A tous mes compagnons de routes
A la jeunesse qui nous écoute
Qui n'se prend jamais la tête
C'est une fille d'une brigade
Où chacun s'appelle "camarade"
Et chaque fois qu'elle part en mission
C'est au nom d'la révolution
Comme héroïne et comme putain
Elle se prête à tous les coups d'mains
Mais un beau jour elle rencontra
Un jeune soldat pas comme les autres
Il lui dit: "Au nom de l'amour, j'emmerde l'idéologie"
Elle lui dit: "Au nom du parti, si tu m'aimes, trahis ton pays"
Alors il déserta l'armée
Laissant la guerre aux damnés
Alors elle quitta le Parti
Par amour et pour l'Eurasie
Mais l'Eurasie n'existe pas
Que dans les rêves des filles-soldats
Ils furent mis au ban de l'histoire
Etait-ce un rêve ou un cauchemar?
On les r'trouva bras dans les bras
Corps contre corps, sang contre sang
On les r'trouva bras dans les bras
Unis pour toujours dans l'amour
C'est dans un p'tit village du nord
Coincé dans un creux du delta
Qu'la déesse d'la miséricorde
Au paradis les envoya
On les r'trouva bras dans les bras
Corps contre corps, sang contre sang
On les r'trouva bras dans les bras
Personne n'osa les séparer
Brigade d'amour,
Il écoute la musique
D'orange mécanique
Marchant dans la rue
Hooligan perdu
Il a le crâne tondu
Façon troupe commando
Son esprit est foutu
Il ne le sait que trop
Un air mélancolique
Une drôle de musique
Ça le rend fanatique
Et tout devient déclic
Il court sous la pluie
Un couteau dans les dents
La pleine lune luit
Sur sa tête de dément
C'est un loup solitaire
La vie comme une guerre
Sa robe de safran
Devient couleur de sang
Un jour il a déjoué
Son couteau a planté
Les ordres, la société
C'est le bal des damnés
Comme les toiles d'araignées
Sur ses coudes tatouées
Il s'est fait prisonnier
D'un jeu sans pitié
Y'a rien pour l'accrocher
Ni Bouddha, ni Jésus
Pas plus la croix gammée
Au Québec je m'en souviendrai
Au Québec j'y retournerai
(2x)
Je me souviendrai de toi
On se souviendra de vous
Du Léon, du Mario, du Denis
Du Sergio, Nicolas... Tabarnak!
Montréal! Tabarnak!
Au Québec je m'en souviendrai
Au Québec j'y retournerai
(2x)
Je me souviendrai de toi
Et on vous oubliera pas
Le Richard, la Chantale
La Nancy, la Ste-Catherine
Les Foufounes Eléctriques! (2x)
Au Québec je m'en souviendrai
Au Québec j'y retournerai
(2x)
Je me souviendrai de toi
Et un jour on reviendra
Les Mohawks, Montagnés
Les Tribus oubliées
Nègres blancs d'Amérique (2x)
Chicoutimi, Shawinigan, Rimouski
Montréal, Trois-Rivières...
Tout le monde vit... au Québec!
J'ai marché sur toutes les routes
Comme Rimbaud en d'autres temps
Parmi les ruines de Beyrouth
A la poursuite du néant
J'ai erré dans les cafés
Comme Verlaine bien avant
Printemps, automne comme été
Et même les hivers cinglants
J'ai chanté sur tous les toits
Les combats d'une autre vie
Celle qui mène au nirvana
Celle qui pousse à la folie
J'ai gueulé comme un damné
Les derniers mots d'un condamné
Comme un fusillé de Goya
Qui s'époumone "Libertad"
Si j'ai lu plein de romans
Remplis d'amour, de poésie
Rien ne vaut un testament
Dans lequel on remercie la vie
J'ai marché sur toutes les routes
Comme Kérouac en d'autres temps
Parmi les ruines d'Angkor
Aux sourires fascinants
Et j'ai rêvé sous des ponts
Ou bien au milieu des champs
Couché sous le ciel étoilé
Loin de toute réalité
J'ai marché sur toutes les routes
Et partout j'étais étranger
Comme un voyageur en déroute
Qui n'a pas voulu s'arrêter
Je n'ai pas vu le temps passer
Et le vide m'a emporté
Comme un gosse au rire figé
Dans une douce volupté
J'ai marché sur toutes les routes
Et partout j'étais étranger
Porté par une mer déchaînée
Je connaissais une amazone
Amazone Hoa-Hao
Comme les filles de la Zone
Elle savait jouer du couteau
Elle était fière comme une panthère
Véritable apôtre de guerre
Armées de piques et de fauchards
Elles défilent derrière l'étendard
Parées de sabres et de fusils
Elles protègent Bouddha de leurs vies
Une unité de femmes dingues
Défendant une partie de la jungle
Si tu les rencontres dans la rue
Alors vaut mieux changer d'trottoir
A moins qu'tu n'soit soldat perdu
Et qu'tu veuilles entrer dans l'histoire
Ecoute les bandes de toucans
Et les colonnes de singes hurlants
Au large de la baie d'Along
Ou dans les eaux vertes du Mékong
Et bercé par les crapauds-buffles
Dans les odeurs de terre nocturne
Sous la chaleur de la mousson
Les amazones t'apparaîtront
Amazone Hoa-Hao! (4x)
-Com com com com communiste
-Naze naze naze nazionaliste
-Bol bol bol bol bolchévique
-Ane ane anarchiste
-Mec mec mec mec mécanique
-Fan fan fan fan fanatique
-Sauce sauce sauce sauce socialiste
-Mille mille mille militariste
Regarde toi un peu
Regarde ce que tu fais
Ne baisse pas les yeux
Regarde qui tu es, eh!
Regarde toi un peu
Tu te prends pour un dieu
Tu n'est qu'un petit pion
D'un grand parti de cons, oh!
As tu choisi ton camp
Celui des partisans
Celui des délinquants
Celui des charlatans, eh!
Je ne suis d'aucun camp
Ni perdant, ni gagnant
Etre toujours hors-jeu
Ce que j'aime le mieux, oh!
-Punk punk punk punk alcoolique
-Skin skin skin skin athlétique
-Psy psy psy psy psychotique
-Hep hep hep épileptique
-Frappe frappe frappe frappe atomique
-Cap cap cap capitaliste
-Nar nar nar nar narcotique
-Bord bord bord bord bordélique
Kader, Yazid, Djamel
Thomas, Aïssa, Youssef
Jean-Luc, Francis, Toumi
Abdenbi, Abdelkrim
A bout portant! (4x)
Policiers trop nerveux
Face aux jeunes des banlieues
C'est un jeu dangereux
Quand vient le couvre-feu
Où sont les jours heureux
L'espoir de vivre mieux
Les gamins sont teigneux
Ca devient contagieux
Tu veux être intégré
Et pas désintégré
Pas servir de gibier
Dans une cage d'escalier
Heide la jeune Allemande
Marina la Gitane
Christophe ou bien Mohand
Sont tombés à Paname
Combien y'a t'il de jeunes
Tirés à bout portant
Combien y'a t'il de keufs
Relaxés de leurs crimes
Mais que fait la police?
Mais où est la justice?
Comment vivre debout
30 avril 75
L'année du tigre dingue
Personne vraiment ne saura
C'que ça représente pour toi
Tous les chapeaux côniques
La fuite, la panique
Cette date, n'oublie pas
Le jour où Saïgon tomba
30 avril 75
Après 30 années de guerre
Sous un ciel de zinc
Tu as du mordre la terre
La honte, la folie
Sur les routes tu as fuis
Cette date, n'oublie pas
Le jour où Saïgon tomba
Oh oh oh oh... oh oh oh oh...
30 avril 75...
Cet avril est trop cruel
Pour Saïgon la belle
Tu as retourné ton arme
Contre ta tempe et sans larmes
Le drapeau, trois bandes rouges
Sur fond jaune impérial
Ne flottes plus sur la ville
Ce jour là, 30 avril
Si tous tes camarades
Sont partis dans la jungle
Tes enfants et ta femme
Sont partis dans les vagues
15 années de prison,
De ré-éducation
N'ont pas suffit à tuer
L'espoir de liberté...
Không bao già quên tu' do
Không bao già quên Thuyên Nhân
Không bao già quên Quê Hudng
Không bao già quên Sa
Và Khàng Chiên
Và Nhân Quyên
Và Giâi Phòng
Và Thudng
Và Quê Me
Va Tô Tiên
Và Lòng Tin
Và Gia D
T'as grandi prs des docks
Et ds ton plus jeune ge
L'alcool et le pub rock
Cotoyaient le chmage
Debout sur la tribune
Tu clames les chants de guerre
Comme tu n'as pas une thune
Tu oublie la misre
Lalalalalalalalalalala...
Tout l'espoir de la ville
Repose sur ce ballon
Qui va taper dans le mille
Comme une rvolution
Journalistes et mdias
Disent n'importe quoi
Hooligan ou ultra
Ils ne te connaissent pas
Les camras se braquent
Car sur le front des stades
T'es pass l'attaque
Comme tous tes camarades
Debout dans le virage
Il n'y a plus de chmage
Il n'y a que des supporters
Qui chantent et qui sont fiers!
Le mur de Berlin est tombé
Et on va pas le regretter
Un mur d'argent l'a remplacé
Et il faudra bien le casser
Car pour les jeunes de ta cité
Y'a vraiment rien qui a changé
Y'en a qui brûlent de tout brûler
Dans une action désespérée
Les nuits de Bagdad sont striées
Des meilleures bombes civilisées
Les autres peuples sont condamnés
Y'a pas de pétrole sous leurs pieds
L'ère de la mort dollarisée
Règne sur les masses fascinées
Quartier de Haute Sécurité
Et toi tu restes prisonnier
Dans ton lycée, dans ton quartier
Y'a tous ces jeunes étrangers
Comme partout dans le monde entier
On rêve de solidarité
L'est et l'ouest sont réconciliés
Le sud a été oublié
Que la jeunesse veuille s'exprimer
Y'a pas d'raison d'l'en empêcher...
Il fait -20 sur la ville
Dans la nuit tout est tranquille
Tout le monde est bien au chaud
Et chacun dans son ghetto
Dans la rue, le boulevard
Dans la ville, les clochards
Meurent de faim, souffrent de froid
La jungle a aussi ses lois
Ho ho ho ho ho ho ho ho ho ho...
C'n'est pas l'armée que tu crois
Bien qu'ils portent un uniforme
Ce ne sont pas des soldats
Qui se battent contre d'autres hommes
Ni l'Armée Rouge en haillons
Ni les chiens d'garde des prisons
C'est un peu les missionnaires
De la soupe populaire
Vive l'armée du salut
En avant les poilus
Vivre, vivre, vivre
Dans la rue...
Dans la ville indifférente
Y'a les clodos qui déjantent
Tous les jeunes sur la pente
Qui ont besoin de confiance
Un petit coup de fanfare
Et voilà que tout repart
Un petit peu d'réconfort
Pour toi qui te croyais mort
Autour de la camionnette
Ils sont tous au rendez-vous
Il y a comme un air de fête
Solidaires malgré tout
Il fait -20 sur la ville
Le métro ferme ses grilles
Mais pour tous ces oubliés
Heureusement il y'a l'armée...
Il fait -20 sur la ville
Dans la nuit tout est tranquille
Les bourgeois sont bien au chaud
Et chacun dans son ghetto
Sous les cartons, les soûlauds
D'la sociale démocratie
Sur une bouche de métro
La liberté n'se monnaie pas
Elle se prend les armes à la main
Les peuples n'ont plus peur de ça
Rien n'arrêtera ce vent divin!
Est, ouest...
Dans les coins les plus reculés
Le parti unique peut trembler
Les dictacteurs patentés
Savent que leurs jours sont comptés
Laisse toi aller à ce vent fou
Qui soufflera bientôt partout
A l'est, à l'ouest, au nord, au sud
Dans les campagnes ou dans la rue!
Dépecez-le
Cimentez-le
Boulonnez-le
Et clouez-le
Moisissez-le
Gangrénez-le
Infestez-le
Et percez-le
Ficelez-le
Affamez-le
Enfermez-le
Et soudez-le
Faisandez-le
Charcutez-le
Cocufiez-le
Et cuisez-le
Fusillez-le
Massacrez-le
Bousillez-le
Et claquez-le
Humiliez-le
Moritifiez-le
Opérez-le
Et cousez-le
Dérouillez-le
Etouffez-le
Garottez-le
Et crottez-le
Baillonnez-le
Amputez-le
Eclopez-le
Et branlez-le
Tortillez-le
Roussissez-le
Matraquez-le
Et lynchez-le
Enchaînez-le
Pénétrez-le
Débouchez-le
Et bourrez-le
Fchinez-le
Calottez-le
Estropiez-le
Et boxez-le
Farcissez-le
Et truffez-le
Empiffrez-le
Et grillez-le
Eclatez-le
Explosez-le
Irradiez-le
Et gonflez-le
Déportez-le
Claque-murez-le
Encagez-le
Et crossez-le
Tronçonnez-le
Disséquez-le
Démembrez-le
Ecourtez-le
Débitez-le
Etêtez-le
Réduisez-le
Et broyez-le
Fracturez-le
Raidissez-le
Accrochez-le
Et sabrez-le
Putréfiez-le
Avariez-le
Pourrissez-le
Et sucez-le
Disloquez-le
Recollez-le
Funaisez-le
Et greffez-le
Cabossez-le
Fracassez-le
Outragez-le
Et bouffez-le
Cuisinez-le
Muselez-le
Etuvez-le
Et violez-le
Secouez-le
Balancez-le
Abattez-le
Et rasez-le
Ecorchez-le
Epongez-le
Caressez-le
Et castrez-le
Eventrez-le
Trombonnez-le
Torréfiez-le
Et gazez-le...
Trait'ment spécial
Pour fortes têtes
Ca m'est égal,
Certains disent de toi
Que tu n'es pas français
Mais ce qu'ils n'aiment pas
C'est que tu la ramènes
Et ce qu'ils ne voient pas
C'est que t'es comme moi
Que tu es né ici
Qu'on a la même vie
Dans les mêmes cités
On partage les mêmes peurs
L'angoisse du chômage
La mort du travailleur
Certains voudraient que toi
Tu ne sois pas français
Parce qu'ils n'aiment pas
Ton teint trop basané
On ne juge pas un homme
Sur sa couleur de peau
Mais les actes qu'il fait
Déterminent ce qu'il est
Dans les mêmes cités
On est tous condamnés
Car ceux qui font les lois
Se foutent de nos droits
Certains oublient que toi
Tu n'as rien demandé
Ton père qu'était là-bas
On est venu l'chercher
Pour reconstruire ici
Ce qui était détruit
Pour faire le labeur
Dont les gens avaient peur
Que tu sois d'origine
Viêt ou maghrébine
Africaine ou européenne
On partage tous les mêmes peines
Nous sommes tous des juifs allemands
Et des arabes délinquants
Nous sommes tous toujours ensemble
Et la France est notre chance
Nous sommes tous des juifs allemands
Et des arabes délinquants
Un pour tous et tous pour rien
Comme les 5 doigts de la main
Un dragon tatoué
Un navire de vikings
Le visage d'une fée
Des boxeurs sur un ring
Une fleur, une épée
Quelque part dessinées
Un soldat blessé
Sur une plage à Huê
Cascade japonaise
Sur des épaules anglaises
Histoires Samouraï
Sur un dos Yakuza
Une carte du Viêt-Nam
Sur le bras d'un ancien
Le dessin d'une femme
Fiancée ou putain
Une hirondelle libre
Sur le torse d'un jeune tigre
Orange mécanique
Sur le coeur d'un malchick
Une ligne pointillée
Sur un cou prisonnier
Un lézard caché
Dans quelque coin osé
2 marteaux croisés
Sur un crâne rasé
Calvaire des voyous
Sur un ancien marlou
Sigle militaire
Sur un bras légionnaire
Un coeur enflammé
Couvert de barbelé
Seigneurs de la guerre
Ou bien marins en mer
Des moines-guerriers
Aux vieilles femmes d'Alger
Ils gardent à jamais
Tout un jardin secret
Une parcelle de toi
Qui ne s'efface bas
(2x)
Tatouages...
Esprit de revanche
Marque de souffrance
Poignard de vengeance
Troupes soviétiques
Hors de l'Afghanistan
Troupes américaines
Hors du Panama
Troupes britanniques
Hors de l'Irlande
Troupe françaises
Hors de Kanakya
Troupes chinoises
Cassez-vous du Tibet
Troupes viêtnamiennes
Cassez-vous du Cambodge
Troupes sud-africaines
Cassez-vous des ghettos noirs
Troupes tchetniks
Cassez-vous de la Bosnie
Troupes martiennes
Hors de Jupiter
Troupes de l'Enfer
Hors du Paradis
Troupes militaires
Hors de la planète Terre
Troupes romaines
Hors de Gergovie
Troupes militaires
Hors de la planète
Troupes militaires
Hors de la planète...
Tu marches dans Pékin
Et tu marches dans l'histoire
Tu revois l'être humain
Qui veut stopper les chars
Tu retraces dans Paris
Les sentiers d'la mémoire
Car tu aimes suivre les villes
Qui sont comme des miroirs
Les reflets de la vie
Sortent d'un étrange tiroir
Tu remontes dans la nuit
Du temps et du savoir
Tu es comme un pantin
Glissant sur patinoire
Tu racontes des histoires
Sur le fil du rasoir
Rue de Saïgon ou bien rue d'Alger
Place de la Nation, rue des Suicidés
Puis rue de la Paix et le long des quais
Tu suis les bouquinistes
Qui t'invitent au voyage
Tous les rêves nostalgiques
Se terminent dans les pages
Tu revois les Massaï
Toutes les tribus d'Afrique
Qui s'entre-déchirent
Dans des combats épiques
La vie est un tango
Qu'on ne peut arrêter
Même la sueur des mots
Ne peut pas en parler
Tu revois les guerriers
A la peau noire, brûlée
Combattant à mains nues
Dans un tango qui tue
Plus tu marches, plus ta tête
Se remplit de souvenirs
A la fin il ne reste
Qu'un nuage de délire
A la fin il ne reste
Plus qu'un coeur qui respire
C'est le tango massaï
Il n'y a plus rien qui aille
C'est le tango massaï
Il n'y a plus rien qui vaille
C'est le tango massaï
Debout sur le balcon
Il parle du Japon
Mais personne ne l'écoute
Dans la garnison
Il a le coeur d'un lion
Il a la conviction
Refusant l'abandon
De toute une tradition
Banzaï Samouraï--Aïe aïe aïe!
Soleil et acier--Yeah yeah yeah!
Il a le front bandé
Des futurs suicidés
L'âme du Kamikaze
Se lit sur ton visage
Il a le corps forgé
L'esprit déterminé
La code du Samouraï
Et une voix qui raille
Il clame les valeurs
Fidèles a l'empereur
Le Japon Impérial
Ce n'est pas commercial
Vêtu d'un uniforme
Il réclame le réveil
L'esthétisme et la force
Le drapeau du Soleil
Alors comme un tueur
Il a reglé sont heure
Assis sur les genoux
Ultime seppuku
Un fidèle s'est levé
Le sabre a tranché
La tête du guerrier
Qui s'est mise à rouler
Aujourd'hui qu'tu es mort
Tout le monde y pense encore
L'acte spectaculaire
T'as rendu légendaire
Aujourd'hui t'es plus rien
Tu restes l'écrivain
Les héros de tes bouquins
Suivent les mêmes destins
Les salopards
Cherchent la bagarre
Les malatars
Traînent dans les bars
Les jeunes pillards
Foutent le bazard
Les steaks tartares
Sur des brancards
Les binoclards
Aiment les nibards
Les banlieusards
Foncent à la gare
Et les mouchards
Sont des trouillards
Les débrouillards
Montent une fanfare
Les maquisards
Boivent du pinard
Jouent d'la guitare
Fument des pétards
A Gibraltar
Y'a des guépards
Qui tirent des chars
Plein de loubards
Ska ska ska
Salopards...
En camping-car
Y'a une grosse tare
Qu'a le braquemard
Dans son placard
Et ce gros lard
Pue l'sauciflard
Moi j'en ai marre
Y faut qu'je m'barre
J'ai un rencart
Avec Nanard
Sacré fêtard
Joyeux saoûlard
C'est un traquenard
Moi j'en ai marre
Je suis déjà en retard...
"I want all you skinheads
To get out of your seats
Put your braces together
And your boots on your
Feet and give me some of
Sur le toit du monde
Peuple Tibtain
Se dresse ta fronde
En joignant les mains
Sur ce toit qui gronde
Y'a l'occupation
Le projet immonde
De ta destruction
Sous les coups qui tombent
Y'a tes rsistants
Tes guerriers, tes bonzes
Tes femmes, tes enfants
Et de Tien An Men
Ouais jusqu' Lhassa
Les chars sont les mmes
On en parle pas!
Depuis 40 ans
Que la Chine t'occupe
Tu payes le prix fort
D'un million de morts
Les balles tires
Sont empoisonnes
Tes filles violes
Ou strilises
Des 4 rivires
Jusqu'aux 6 montagnes
Les drapeaux-prires
Sortent de la terre
Toi pour le Tibet
Tu ne dsirais
Qu'une zone de paix
A l'aube du soleil
Difficile d'crire
Ce que l'on ressent
Lorsque l'arme pile
Partout tes temples
Difficile de dire
Ce que l'on entends
Quand partout se brisent
Les bols chantants
Moine aventurier
Ou jeune cavalier
C'est Shambala
Qu'un jour tu iras
Le drapeau aux Lions
De la rbellion
Que tu planteras
Sur le Potala...
-Dala Lama
-Jeune Bouddha
-Sont avec toi
-Dala Lama
-A Shambala
-Jeunes de Lhassa
-Tous avec toi