Oh, mon Paname, que tu es loin
Pour les filles de mauvaise vie,
Et que la Seine était jolie
Sous le soleil du mois de juin,
Sous le soleil du mois de juin.
Au fond du vieux Sidney,
Sous le pont du chemin de fer,
On vient de faire son affaire
A Marie la française.
Faut pas s'en étonner
Car, avec les matafs,
Dès qu'ils sont un peu pafs
Vaut mieux planquer son pèse.
Quatre-vingt-cinq dollars,
Ça s' claque un soir de bringue
Quand on vient d'accoster.
Après deux mois sans femmes
Ils n' pouvaient pas savoir
Qu'elle était assez dingue
De mettre ça d' côté
Pour revoir Notre-Dame.
Oh, mon Paname, que tu es loin
Pour les filles de mauvaise vie
Et que la Seine était jolie
Sous le soleil du mois de juin,
Sous le soleil du mois de juin.
Au cimetière de Sidney,
Un pasteur, en passant,
Marmonne avec dédain
Une prière anglaise.
Faut pas s'en étonner:
Chez les gens bien pensants,
Tout le monde se fout bien
De Marie la française.
Seule une petite vieille
Continuera de croire
Qu'avec un homme très chic
Sa fille est mariée
Et les jours de soleil,
Dans sa rue Rochechouart,
Pensera qu'aux Amériques
Marie l'a oubliée...
Oh, mon Paname, que tu es loin
Pour les filles de mauvaise vie
Et que la Seine était jolie
Sous le soleil du mois de juin,
{Lui:}
Le vent se lève, ho hé, les gars
Larguez l'amarre, v'là qu'on s'en va
Ho hisse ho, ho hisse ho, ho hisse et ho
{Elle:}
Mon doux plaisir, mon bel amant,
T'emportes ma gloire en t'en allant
Ho hisse ho, ho hisse ho, j'ai le cœur gros
{Lui:}
On a tout bu, tout dépensé
Ce qu'on a eu tant d' mal à gagner
Ho hisse ho, ho hisse ho, ho hisse et ho
{Elle:}
Mon beau matelot, t'as pas d' pitié
C'est pas l'argent qu'on va regretter
Ho hisse ho, ho hisse ho, j'ai le cœur gros
{Lui:}
Et toi, la fille, t'as eu d' l'amour
La mer nous appelle à son tour
Ho hisse ho, ho hisse ho, ho hisse et ho
{Elle:}
T'auras, matelot, bien des tourments
La mer, cette garce, a d'aut'es amants
Ho hisse ho, ho hisse ho, j'ai le cœur gros
{Lui:}
Ceux qui bourlinguent sont pas jaloux
Et y a d' belles filles un peu partout
Ho hisse ho, ho hisse ho, ho hisse et ho
Le vent se lève, ho hé, les gars
Larguez l'amarre, v'là qu'on s'en va
I shouldn't care
What if he tells me that we're through
I shouldn't care
I'll get along, I always do
Why should I care
Why beat my head against the wall
I shouldn't care at all
This was supposed to be clever
Carefree and carelessly wild
Now when he tells me it's over
I fall in love like a child
I didn't care
Until the flame began to cool
I didn't care
But now I'm falling like a fool
It isn't fair
And I keep saying as I fall
I shouldn't care at all
I have to work for a living
I'm no Marie-Antoinette
People who work for a living
Can't run away to forget
So here I am
Not even dreams left on my shelf
How near I am
To going mad here by myself
Why did I dare
Right from the start, I swear I knew
C'est un garçon qui traîne
Son âme en peine
Un étranger
Il dormait sur nos terres
Dans la lumière
Des champs de blé
Comme un oiseau sans cage
Libre et volage [variante: Libre et sauvage]
Il a chanté
Pour les enfants, les anges,
Des airs étranges
Qu'il inventait
Il a quitté la ville
D'un pas tranquille
Sans se presser
Il a pris le chemin
Qui va toujours plus loin
Son pays c'est la Terre
Sans nulle frontière
Pour s'arrêter [variante: Pour l'arrêter]
Son toit et sa famille
Ce sont les filles
Qui l'ont aimé
Plus d'une chaque jour
Espère son retour
Car ce garçon qui traîne
Son âme en peine
Cet étranger
Emporte sur les routes
Le cœur de toutes
Celles qui l'aimaient
Il est venu les prendre
Sans se défendre
Elles l'ont suivi
Pour un jour, pour une heure
Elles demeurent
Il est parti
Sans écouter leur peine
Et leurs "Je t'aime-
-rai pour la vie"
Il a pris le chemin
Qui va toujours plus loin
Dis, l'étranger, tu passes
Et tu t'effaces
À l'horizon
Et tu as l'air de vivre
Comme dans les livres
Et les chansons
Mais c'est une âme en peine
Que tu promènes
Ici ou là
On t'aime, on te méprise
Quoi que l'on dise
Tu n'entends pas
Pourquoi vas-tu poursuivre [variante: Pourquoi veux-tu poursuivre]
Ton droit de vivre
Si loin de moi?
Peut-être pour te venger
De n'être qu'un étranger
L'Humanité! Le Figaro! France-soir!
Les travailleurs ont le droit de savoir
Carreaux, lorets, phosphate, rio, dicto
La princesse portait un nouveau chapeau
Zizi place dix-sept, gagnant vingt-deux
Venez chercher les mots
Puisqu'il vous faut des mots
Et puis soyez heureux
On précisait hier dans les couloirs
Que l'Eminence grise serait pas noire
La France bat la Pologne par trois-zéro
Grâce à Lopez, Kobarsky et Aszlo
La Princesse va faire couper ses cheveux
Venez chercher des mots
Puisqu'il vous faut des mots
Et puis soyez heureux
Éclaircie passagère et temps couvert
Trois pièces: cuisine, moquette, très bonne affaire
Et la poitrine sera plus haute au printemps
Mon linge a vraiment la blancheur du blanc
Ma foi ce sera un événement heureux
Venez chercher des mots
Puisqu'il vous faut des mots
Take just one look around me
Tell me what you see
Your reflection and the brokenhearted memory
I tried so hard to do the best I could
You lied and now we got to get this understood
Don't cry, don't call me
I don't want you around me
Who are you to judge me
I'm only what you made me
You should have took advantage
Of every waking moment
But you thought that you had time to wase
And you were so dead wrong
I tried so hard to do the best I could
You lied and now we go to get this understood
Don't cry, don't call me
I don't want you around me
Who are you to judge me
I'm only what you made me
I don't wanna see your tears
I don't wanna hear your voice
Don't you know you made the choice
Boy you did me so wrong
Don't cry, don't call me
I don't want you around me
Who are you to judge me
I'm only what you made me
Don't cry, don't call me
I don't want you around me
Who are you to judge me
I'm only what you made me
Take just one look around me
Tell me what you see
Your reflection and a brokenhearted memory
Don't cry, don't call me
I don't want you around me
Who are you to judge me
Fatigué des gens de la terre,
Le Bon Dieu, qui est surmené,
Réfléchit entre deux mystères,
Et décida de démissionner.
Il éteignit quelques étoiles,
Ferma le ciel de haut en bas,
Et d'un nuage, fit une voile
Qui prit le vent et qui l'emporta.
Et voilà le soleil de travers
Tous les hommes qui marchent la tête en bas
Et la terre qui s'enroule à l'envers
Et la mer qui s'embête et s'en va
Mais les prières
Les prières continuent à monter
Car tous les hommes
Tous les hommes continuent à prier
Et c'est là qu'elles sont embêtées,
Les prières qui n'ont rien demandé...
Et c'est là qu'on les voit faire la queue,
Les prières qui attendent le Bon Dieu
Alors, comme elles n'ont rien à faire
Les prières,
Elles se font des confidences:
- Vous venez pourquoi, vous?
- Moi, je viens de la part d'un dénommé
Roméo, et d'une certaine Juliette
- Qu'est-ce qu'on leur fait comme ennuis, sur cette terre?
On veut pas les laisser s'aimer tranquilles?
Pas commode d'arranger leur histoire
Et vous?
- Moi, pour un gars qu'a de gros ennuis avec son percepteur
Je vois d'ailleurs pas ce que je peux faire pour lui! Mpfff!... Enfin
- Et vous?
- Moi, secret professionnel!
- Et vous, là-bas?
- Moi, Hah! Je viens de la part d'un fou!
Enfin, d'un poète
C'est la même chose!
D'abord, ce qu'il demande avec la terre, c'est impossible!
Et puis, prêcher la bonté, ça fait démodé...
- Racontez-nous! C'est peut-être drôle?!
- Si vous voulez! De toutes façons, ça changera jamais rien! Alors, voilà:
Je sais bien que je vous dérange,
Mais voilà: j'ai besoin de vous!
S'il vous plaît, prêtez-moi des anges!
Il en faudrait un petit peu partout
Pour le soleil
un par personne!
Et pour l'amour
Oh! S'il vous plaît!
Tout plein d'amour aux mains des hommes
Pour qu'ils en fassent de grand bouquets...
Et voilà le Bon Dieu revenu.
Le tonnerre a perdu son emploi.
Le soleil est passé par-dessus
Et voilà que la terre marche droit.
Ouvre les portes,
Que l'on porte
Le soleil dans les blés,
Que la terre,
Toute la terre
Tourne enfin sans trembler
Et l'amour a poussé dans les champs
Et les hommes le cueillaient en chantant.
Les amants ne mourraient plus jamais
C'est pour ça que tout le monde s'aimait
Quel dommage pour les filles, les garçons
Je m'rappelle plus comment on s'était rencontrés
Je ne sais plus si c'est lui qui a parlé l'premier
Ou bien si c'était moi qui avais fait les avances
Ça n'a plus d'importance
Tout c'que je veux me rappeler:
(Refrain:)
C'est lui que mon cœur a choisi
Et quand il me tient contre lui
Dans ses yeux caressants
Je vois le ciel qui fout le camp
C'est bon ... C'est épatant!
Il n'a pas besoin de parler
Il n'a rien qu'à me regarder
Et je suis à sa merci
Je peux rien contre lui
Car mon cœur l'a choisi.
Je n'sais pas s'il est riche ou s'il a des défauts,
Mais d'l'aimer comm' je l'aime, un homme est toujours beau.
Et quand on va danser, qu'il pose sur mes hanches
Ses belles mains si blanches,
Ça m'fait froid dans le dos
(Refrain)
J'sais pas c'qui m'arrivera, si ça dur'ra longtemps,
Mais j'me fich' du plus tard, j'veux penser qu'au présent.
En tout cas il m'a dit qu'il m'aim'rait tout'la vie
C'que la vie s'ra jolie
Si il m'aim'... pour tout l'temps!
La fille de joie est belle
Au coin de la rue Labas
Elle a une clientèle
Qui lui remplit son bas
Quand son boulot s'achève
Elle s'en va à son tour
Chercher un peu de rêve
Dans un bal du faubourg
Son homme est un artiste
C'est un drôle de petit gars
Un accordéoniste
Qui sait jouer la java
Elle écoute la java
Mais elle ne la danse pas
Elle ne regarde même pas la piste
Et ses yeux amoureux
Suivent le jeu nerveux
Et les doigts secs et longs de l'artiste
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de chanter
C'est physique
Tout son être est tendu
Son souffle est suspendu
C'est une vraie tordue de la musique
La fille de joie est triste
Au coin de la rue Labas
Son accordéoniste
Il est parti soldat
Quand y reviendra de la guerre
Ils prendront une maison
Elle sera la caissière
Et lui, sera le patron
Que la vie sera belle
Ils seront de vrais pachas
Et tous les soirs pour elle
Il jouera la java
Elle écoute la java
Qu'elle fredonne tout bas
Elle revoit son accordéoniste
Et ses yeux amoureux
Suivent le jeu nerveux
Et les doigts secs et longs de l'artiste
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de chanter
C'est physique
Tout son être est tendu
Son souffle est suspendu
C'est une vraie tordue de la musique
La fille de joie est seule
Au coin de la rue Labas
Les filles qui font la gueule
Les hommes n'en veulent pas
Et tant pis si elle crève
Son homme ne reviendra plus
Adieux tous les beaux rêves
Sa vie, elle est foutue
Pourtant ses jambes tristes
L'emmènent au boui-boui
Où y a un autre artiste
Qui joue toute la nuit
Elle écoute la java...
... elle entend la java
... elle a fermé les yeux
... et les doigts secs et nerveux ...
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de gueuler
C'est physique
Alors pour oublier
Elle s'est mise à danser, à tourner
Au son de la musique...
ARRÊTEZ!
Peut-être bien qu'ailleurs
Une femme a le coeur
Éperdu de bonheur
Comme moi
Et que d'un geste heureux
Elle soulève un peu
Le rideau de soie bleue
Comme moi
Pour regarder en bas
Son amour qui viendra
La prendre dans ses bras
Comme moi
Elle attend son amour
Les yeux de son amour
Les bras de son amour
Comme moi
Peut-être bien aussi
Qu'à l'instant elle vit
Le meilleur de sa vie
Comme moi
Et qu'en fermant les yeux
Elle abandonne un peu
Sa main dans ses cheveux
Comme moi
Peut-être qu'à son coeur
Elle épingle une fleur
Et puis regarde l'heure
Comme moi
Et pense à son amour
Aux yeux de son amour
Aux bras de son amour
Comme moi
Peut-être bien encore
Qu'elle entendra plus fort
Son coeur battre et qu'alors
Comme moi
Elle voudra crier
En entendant monter
Un pas dans l'escalier
Comme moi
Comme moi dans l'instant
Où mon coeur en suspens
Se retient un moment
Contre toi
Et puis meure, mon amour
Dans tes yeux, mon amour
Dans tes bras mon amour
Cet air qui m'obsède jour et nuit
Cet air n'est pas né d'aujourd'hui
Il vient d'aussi loin que je viens
Traîné par cent mille musiciens
Un jour cet air me rendra folle
Cent fois j'ai voulu dire pourquoi
Mais il m'a coupé la parole
Il parle toujours avant moi
Et sa voix couvre ma voix
Padam... padam... padam...
Il arrive en courant derrière moi
Padam... padam... padam...
Il me fait le coup du souviens-toi
Padam... padam... padam...
C'est un air qui me montre du doigt
Et je traîne après moi comme un drôle d'erreur
Cet air qui sait tout par cœur
Il dit: Rappelle-toi tes amours
Rappelle-toi puisque c'est ton tour
'y a pas d'raison pour qu'tu n'pleures pas
Avec tes souvenirs sur les bras...
Et moi je revois ceux qui restent
Mes vingt ans font battre tambour
Je vois s'entrebattre des gestes
Toute la comédie des amours
Sur cet air qui va toujours
Padam... padam... padam...
Des je t'aime" de quatorze-juillet
Padam... padam... padam...
Des toujours" qu'on achète au rabais
Padam... padam... padam...
Des veux-tu" en voilà par paquets
Et tout ça pour tomber juste au coin d'la rue
Sur l'air qui m'a reconnue
Écoutez le chahut qu'il me fait
Comme si tout mon passé défilait
Faut garder du chagrin pour après
J'en ai tout un solfège sur cet air qui bat
C'est fou ce que je peux t'aimer
Ce que je peux t'aimer des fois
Des fois, je voudrais crier
Car je n'ai jamais aimé
Jamais aimé comme ça
Ça je peux te le jurer
Si jamais tu partais
Partais et me quittais
Me quittais pour toujours
C'est sûr que j'en mourrais
Que j'en mourrais d'amour
Mon amour, mon amour...
C'est fou ce qu'il me disait
Comme jolis mots d'amour
Et comme il les disait
Mais il ne s'est pas tué
Car malgré mon amour
C'est lui qui m'a quittée
Sans dire un mot
Pourtant des mots
Y en avait tant
Y en avait trop...
C'est fou ce que je peux t'aimer
Ce que je peux t'aimer des fois
Des fois, je voudrais crier
Car je n'ai jamais aimé
Jamais aimé comme ça
Ça je peux te le jurer
Si jamais tu partais
Partais et me quittais
Me quittais pour toujours
C'est sûr que j'en mourrais
Que j'en mourrais d'amour
Mon amour, mon amour...
Et voilà qu'aujourd'hui
Ces mêmes mots d'amour
C'est moi qui les redis
C'est moi qui les redis
Avec autant d'amour
A un autre que lui
Je dis des mots
Parce que des mots
Il y en a tant
Qu'il y en a trop...
C'est fou ce que je peux t'aimer
Ce que je peux t'aimer des fois
Des fois je voudrais crier
Car je n'ai jamais aimé
Jamais aimé comme ça
Ça, je peux te le jurer
Si jamais tu partais
Partais et me quittais
Me quittais pour toujours
C'est sûr que j'en mourrais
Que j'en mourrais d'amour
Mon amour, mon amour...
Au fond ce n'était pas toi
Comme ce n'est même pas moi
Qui dit ces mots d'amour
Car chaque jour ta voix
Ma voix, ou d'autres voix
C'est la voix de l'amour
Qui dit des mots
Encore des mots
Toujours des mots
Des mots d'amour...
C'est fou ce que je peux t'aimer
Ce que je peux t'aimer des fois
Si jamais tu partais
C'est sûr que j'en mourrais
C'est fou ce que je peux t'aimer
Ils sont si beaux quels poèmes dieu les a unis
Ma sœur Sylvie et Guy que j'aime et c'est pour la vie
Les cloches sonnent elles résonnent
Ainsi s'achève de ma vie le beau roman
Les cloches sonnent jamais personne
Ne connaîtra ce grand secret auquel tourment
C'est fou je pleure comme une enfant ça ne cesse pas
On ne doit pas douter un instant tout ça n'est que l'émoi
Les cloches sonnent elles résonnent
Ainsi s'achève de ma vie le beau roman
Les cloches sonnent jamais personne
Ne connaîtra ce grand secret auquel tourment
Les cloches sonnent
Les cloches sonnent
Les cloches sonnent
Village au fond de la vallée,
comme égaré, presqu'ignoré.
Voici qu'en la nuit étoilée
un nouveau-né nous est donné.
Jean-François Nicot il se nomme.
Il est joufflu, tendre et rosé.
A l'église, beau petit homme,
demain tu seras baptisé.
Une cloche sonne, sonne.
Sa voix, d'écho en écho,
dit au monde qui s'étonne:
"C'est pour Jean-François Nicot.
C'est pour accueillir une âme,
une fleur qui s'ouvre au jour,
à peine, à peine une flamme
encore faible qui réclame
protection, tendresse, amour."
Village au fond de la vallée,
loin des chemins, loin des humains.
Voici qu'après dix-neuf années,
cœur en émoi, le Jean-François
prend pour femme la douce Elise,
blanche comme fleur de pommier.
Devant Dieu, dans la vieille église,
ce jour, ils se sont mariés.
Toutes les cloches sonnent, sonnent,
Leurs voix, d'écho en écho,
merveilleusement couronnent
la noce à François Nicot.
"Un seul cœur, une seule âme",
dit le prêtre, "et, pour toujours,
soyez une pure flamme
qui s'élève et qui proclame
la grandeur de votre amour."
Village au fond de la vallée.
Des jours, des nuits, le temps a fui.
Voici qu'en la nuit étoilée,
un cœur s'endort, François est mort,
car toute chair est comme l'herbe,
elle est comme la fleur des champs.
Epis, fruits mûrs, bouquets et gerbes,
hélas! vont en se desséchant...
Une cloche sonne, sonne,
elle chante dans le vent.
Obsédante et monotone,
elle redit aux vivants:
"Ne tremblez pas, cœurs fidèles,
Dieu vous fera signe un jour.
Vous trouverez sous son aile
avec la vie éternelle
l'éternité de l'amour."
Des yeux qui font baiser les miens,
Un rire qui se perd sur sa bouche,
Voila le portrait sans retouche
De l'homme auquel j'appartiens
Quand il me prend dans ses bras
Il me parle tout bas,
Je vois la vie en rose.
Il me dit des mots d'amour,
Des mots de tous les jours,
Et ça me fait quelque chose.
Il est entré dans mon coeur
Une part de bonheur
Dont je connais la cause.
C'est lui pour moi. Moi pour lui
Dans la vie,
Il me l'a dit, l'a jure pour la vie.
Et des que je l'apercois
Alors je sens en moi
Mon coeur qui bat
Des nuits d'amour à ne plus en finir
Un grand bonheur qui prend sa place
Des enuis des chagrins, des phases
Heureux, heureux a en mourir.
Quand il me prend dans ses bras
Il me parle tout bas,
Je vois la vie en rose.
Il me dit des mots d'amour,
Des mots de tous les jours,
Et ça me fait quelque chose.
Il est entré dans mon coeur
Une part de bonheur
Dont je connais la cause.
C'est toi pour moi. Moi pour toi
Dans la vie,
Il me l'a dit, l'a jure pour la vie.
Et des que je l'apercois
Alors je sens en moi
Mon coeur qui bat
Des murs qui se lézardent,
Un escalier étroit,
Une vieille mansarde
Et me voilà chez moi.
Un lit qui se gondole,
Un' table de guingois,
Une lampe à pétrole
Et me voilà chez moi
Mais le soir, quand le cafard me pénètre
Et que mon cœur est par trop malheureux,
J'écarte les rideaux de ma fenêtre
Et j'écarquille les yeux.
{Refrain:}
D'l'autr' côté d'la rue,
Y a un' fille,
Y a un' bell' fille
Qui a tout c'qu'il lui faut
Et mêm' le superflu.
D'l'autr' côté d'la rue,
Elle a d'l'argent, un' maison, des voitures,
Des draps en soie, des bijoux, des fourrures.
D'l'autr' côté d'la rue,
Y a un' fille,
Y a un' bell' fille.
Si j'en avais le quart, je n'en d'mand'rais pas plus,
D'l'autr' côté d'la rue.
Souvent, l'âme chagrine,
Quand je rentre chez moi,
Je vais courbant l'échine,
Il pleut ou il fait froid.
Faut monter sept étages,
Suivre un long corridor.
Je n'ai plus de courage.
Je me couche et je dors
Et le lend'main faut que tout recommence.
J'pars au travail dans le matin glacé,
Alors je m'dis y'en a qui ont trop d'chance
Et les autres pas assez.
D'l'autr' côté d'la rue,
Y a un' fill',
Y a un' bell' fille
Pour qui tout's nos misèr's
S'ront toujours inconnues.
D'l'autr' côté d'la rue,
Quand il fait froid, ell' dans' des nuits entières,
Quand il fait chaud, ell' s'en va en croisière.
D'l'autr' côté d'la rue,
Y a un' fill',
Y a un' bell' fille.
Vivre un seul jour sa vie, je n'en d'mand'rais pas plus,
D'l'autr' côté d'la rue.
J'le connaissais à peine,
On s'était vu trois fois
Mais à la fin d'la s'maine
Il est venu chez moi.
Dans ma chambre au septième,
Au bout du corridor,
Il murmura: "Je t'aime".
Moi j'ai dit: "Je t'adore".
Il m'a comblée de baisers, de caresses,
Je ne désire plus rien dans ses bras.
Je vois ses yeux tout remplis de tendresse,
Alors je me dis tout bas :
D'l'autr' côté d'la rue,
Y a un' fill',
Y a un' pauvr' fille
Qui n'connaît rien d'l'amour,
Ni d'ses joies éperdues.
D'l'autre côté d'la rue,
Ell' peut garder son monsieur qu'ell' déteste,
Ses beaux bijoux, tout son luxe et le reste.
D'l'autr' côté d'la rue,
Y a un' fill',
Y a un' pauvr' fille
Qui regarde souvent, d'un air triste et perdu,
D'l'autr' côté d'la rue
J'ai connu des jours magnifiques.
L'amour était mon serviteur.
La vie chantait comme un' musique
Et elle m'offrait des tas d'bonheurs
Mais j'en achetais sans compter:
J'avais mon cœur à dépenser.
C'était un histoire d'amour.
C'était comme un beau jour de fête,
Plein de soleil et de guinguettes,
Où le printemps m'faisait la cour
Mais quand le histoir's sont trop jolies,
Ça ne peut pas durer toujours.
C'était une histoire d'amour.
Ma part de joie, ma part de rêve,
Il a bien fallu qu'ell' s'achève
Pour me faire un chagrin d'amour.
Et tant pis si mes nuits sont blanches,
Tant pis pour moi si j'pleur' tout l'temps.
C'est le chagrin qui prend sa r'vanche.
Y a qu'le chagrin qui est content.
Vraiment, il y a de quoi rire.
J'ai l'impression d'vouloir mourir.
C'était un histoire d'amour.
C'était comme un beau jour de fête,
Plein de soleil et de guinguettes,
Où le printemps m'faisait la cour
Mais quand les histoir's son trop jolies,
Ça ne peut pas durer toujours...
C'était une histoire d'amour
Dont rien désormais ne demeure.
Il faut toujours que quelqu'un pleure
Pour faire une histoire d'amour
1. C'était un jour de fête
J'crois bien qu'c'était l'printemps
Ça m'a tourné la tête
J'venais d'avoir vingt ans
I' m'a dit qu'j'étais belle
Peut-être pour m'faire plaisir
M'a dit des ritournelles
Avec un beau sourire
{Refrain:}
I' m'en a donné des caresses
I' m'a fait tout plein de serments
Ce qu'il m'en a fait des promesses
Avant de dev'nir mon amant
I' m'en a donné des ivresses
M'a juré de m'aimer tout l'temps
Alors j'ai donné ma jeunesse
C'est comme ça qu'on perd ses vingt ans
2. On s'est mis en ménage
Dans le faubourg Saint-D'nis
Hôtel du Beau Rivage
Ça sentait bon Paris
C'est au sixième étage
Que j'ai connu l'amour
Vous parlez d'un voyage
Et quel joli séjour
{au Refrain}
3. Ces histoires là ça dure
Ce que ça doit durer
Ma petite aventure
Hélas est terminée
Fini le beau voyage
Me voici de retour
L'Hôtel du Beau Rivage
A gardé mes amours
{au Refrain}
J'ai bien connu le gars
Qui recontre la fille
J'ai bien connu la fille
Qui souriait au gars
Il a demandé du fil et des aiguilles
Pour accrocher un cœur à son entour ???
Et elle a tout donné
Le fil et les aiguilles
Et puis son cœur de fille
A reçue le ???
C'est toujours la même histoire
J'ose à peine vous en parler
Moi j'ai fait semblant d'y croire
Faites semblant de m'écouter
Alors j'ai vu la fille
Inviter des dimanches
Pour y danser l'amour
Aux bras de son amant
Si l'amour était pure
Si la vie était étrange
Ils auraient pu s'aimer
Juqsu'au bout du ???
Il a d'abord menti
Sans quelques ????? pour rendre
Mais ella a pu prendre
Le goût qu'il est parti
C'est toujours la même histoire
J'ose à peine vous en parler
Moi j'ai fait semblant d'y croire
Faites semblant de m'écouter
J'ai bien connu le gars
Qui a quitté la fille
J'ai bien connu la fille
Qui pleurait pour le gars
Elle a pleuré longtemps
Et de fil en aiguille
Ces larmes vieillissaient
Mais ne guérissaient pas
Son cœur avait pris froid
C'est plus froid qu'on ne suppose
Moi j'osais quelques poses
La fille c'était moi
Il y a plus besoin de m'écouter
Ils sont partis dans un soleil d'hiver
Ils sont partis courir la mer
Pour effacer la peur, pour ?craser la peur
Que la vie a clou?e au fond du c?ur
Ils sont partis en croyant aux moissons
Du vieux pays de leurs chansons
Le c?ur chantant d'espoir
Le c?ur hurlant d'espoir
Ils ont repris le chemin de leur m?moire
Ils ont pleur? les larmes de la mer
Ils ont vers? tant de pri?res :
"D?livrez-nous, nos fr?res !
D?livrez-nous, nos fr?res !"
Que leurs fr?res les ont tir?s vers la lumi?re
Ils sont l?-bas dans un pays nouveau
Qui flotte au m?t de leur bateau
Le c?ur bris? d'amour
Le c?ur perdu d'amour
Ils ont retrouv? la terre de l'amour.
Ah ! Ah ! Ah !
Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Tu retournes au pays, camarade
Et la paix va rena?tre pour toi.
Laisse-l? ton fusil, tes grenades.
On t'esp?re en te tendant les bras.
Pense ? nous, qui restons ? la guerre,
Les soirs calmes o? ton c?ur aimera
Et va dire ? mon p?re, ? ma m?re
Qu'? No?l, peut-?tre, on reviendra...
Ne leur dit rien du front.
Ne parle pas du feu
Et mens quand il faudra mentir.
Dis-leur que nous chantions
Quand tu as d? partir
En buvant tous le verre d'adieu.
Tu retournes au pays, camarade
Et la paix va rena?tre pour toi.
Laisse-l? ton fusil, tes grenades.
On t'esp?re en te tendant les bras.
Pense ? nous, qui restons ? la guerre,
Les soirs calmes o? ton c?ur aimera
Et va dire ? mon p?re, ? ma m?re
Au mois d'ao?t, en fauchant les bl?s,
On crevait de soif dans la plaine.
Le c?ur en feu je suis all?e
Boire ? plat ventre ? la fontaine.
L'eau froide m'a glac? les sangs
Et je meurs par ce temps d'automne
O? l'on danse devant la tonne
Durant les beaux jours finissants.
{Refrain:}
J'entends les violons,
Marie.
Va, petiote que j'aime bien.
Moi, je n'ai plus besoin de rien.
Va-t-en danser ? la prairie.
J'entends les violons,
Marie.
Rentre dans la ronde gaiement
Et choisis un beau gars dans la ronde
Et donne-lui ton c?ur aimant
Qui resterait seul en ce monde.
Oui, j'?tais jaloux, cet ?t?,
Quand un autre t'avait suivi
Mais on ne comprend bien la vie
Que sur le point de la quitter.
{Refrain}
Et plus tard, tu te marieras,
Et tant que la moisson sera haute,
Avec ton amour et deux bras,
Moissonnant un jour c?te ? c?te,
Vous viendrez peut-?tre ? parler,
Emus de piti?, graves et sobres,
D'un gars qui mourut en octobre,
D'un mal pris en fauchant les bl?s.
Une valse,
Une ?trange valse
Tient toute la place
Dans ma r?verie
Et dans ma vie,
Elle ?voque
Une lointaine ?poque,
Un d?cor baroque,
L'ancienne Russie
Et ses folies
Et j'invente
Une ville immense
Qui chante et qui danse
Le Saint-P?tersbourg
Des nuits blanches.
Je m'?vade,
Roul?e dans ces vagues,
Touch?e par la gr?ce.
Je ferme les yeux.
C'est merveilleux...
Et ma valse
Tourne dans les glaces
De tout un palace
D'or et de cristal,
Ces soirs de bal.
Robe longue,
Envol de colombe,
La lumi?re et l'ombre,
Tout tourne ? la fois
Autour de moi.
J'ai la fi?vre
De sang sur mes l?vres
Le feu de la f?te.
Je ne sais plus bien
Si je r?ve...
Et je danse
Dans ma robe blanche,
Deux doigts sous la manche
D'un jeune aspirant.
J'ai dix-sept ans.
Cette valse,
Ce n'est que la valse
Que l'orchestre en face,
Dans ce cabaret,
Joue sans arr?t.
Mon beau prince
N'est ni grand, ni mince.
Dans le froid qui pince,
Il fait son m?tier.
C'est le portier
Du ciel p?le.
Une neige sale
Descend en rafales
Et tombe sans bruit
Sur Pigalle...
Les enseignes
En lettres qui saignent
S'allument et s'?teignent
Au c?ur de Paris
H?tel de Russie...
H?tel de Russie...
L'un pr?s de l'autre,
Se tiennent, les amants
Qui se sont retrouv?s
Pour cheminer c?te ? c?te.
Retrouv?s dans la mort
Puisque la vie n'a pas su les comprendre,
Retrouv?s dans l'amour
La haine n'ayant pas pu les atteindre.
Les feuilles, les feuilles tombent
Sur leur lit de noces.
Que la terre soit douce,
Soit douce aux amants de Teruel
Enfin r?unis dans l'ombre...
L'un pr?s de l'autre,
Ils dorment maintenant.
Ils dorment, d?livr?s
De l'appr?hension de l'aube.
Se tenant par la main,
Dans l'immobilit? de la pri?re,
Renouant leur serment
Dans la tranquille ?ternit? des pierres,
La nuit leur ouvre ses portes.
Tout rentre dans l'ordre.
Leur ?treinte demeure,
Demeure ? jamais suspendue
Dans un amour, faut d'la fiert?,
Pouvoir se taire, de la dignit?,
Savoir partir au bon moment,
Cacher son mal en souriant,
Et je me disais en marchant
Que j'avais su partir ? temps.
Si mon c?ur est d?sesp?r?,
Il ne m'aura pas vu pleurer.
Un refrain courait dans la rue,
Bousculant les passants,
Qui s'faufilait dans la cohue
D'un p'tit air engageant.
J'?tais sur son passage.
Il s'arr?ta devant moi
Et me dit d'?tre sage.
"Tu es triste, mon Dieu, pourquoi ?
Viens, et rentre dans ma chanson.
Il y a de beaux gar?ons...
Jette ton chagrin dans le ruisseau
Et tourne-lui le dos..."
Il faut que ton couplet soit gai,
Alors parlons du mois de mai,
Des arbres en robe, de lilas
Et de l'?t? qui pousse en tas.
'y a des violettes, un balcon.
Un vieux po?te chante une chanson.
Ma robe est tach?e de soleil.
Je le garde pour mes r?veils.
Un refrain courait dans la rue,
Bousculant les passants,
Qui s'faufilait dans la cohue
D'un p'tit air engageant.
Les gens sur son passage,
Se regardaient l'air surpris,
Cessaient leurs bavardages :
"Quel est donc ce malappris ?"
Oui, mais l'air ?tait entra?nant
Et les mots engageants
Et surtout, il y avait dedans
Du rire ? bout portant...
Si cet air qui court dans la rue
Peut chasser vos tourments,
Alors entrez dans la cohue.
J'?tais une petite fille,
Du moins je le croyais,
Portais des espadrilles,
J'avais encor mes jouets,
Mais un jour dans la rue,
En sortant de l'?cole,
Je vois un inconnu
Qui, ? mes pas, se colle.
Un monsieur me suit dans la rue.
J'en avais r?v? bien souvent
Et fus d'avance tout ?mue.
Qu'est-ce qui va s'passer maint'nant ?
Quand on m'a suivie dans la rue,
J'pensais que ?a s'rait ?patant.
Quand on m'a suivie dans la rue,
Ce n'?tait qu'un vieux d?go?tant.
Le c?ur a ses myst?res :
Je suis prise de passion
Pour un homme, un gangster
Qu'a d'la conversation
Et quand je vais chez lui,
Il faut faire attention.
Je sais qu'on le poursuit
Pour le mettre en prison.
Voil? qu'on me suit dans la rue,
Gros soulier qui marche en criant.
Pourvu qu'on n'm'ait pas reconnue.
J'ai peur que ce soit des agents.
J'enfile des rues et des rues.
Mon Dieu, ?a devient effrayant.
On me suit toujours dans la rue.
Ils approch'nt leurs mains en riant.
Je suis tomb?e malade
Dans un grand lit tout blanc,
Le c?ur en marmelade,
Mon pauvre front br?lant.
Un pr?tre me demande :
"Voulez-vous le Bon Dieu ?"
Moi je pr?f?re attendre,
Des fois que j'irais mieux.
Voil? qu'on me suit dans la rue.
Les hommes saluent, d?f?rents.
C'est pour moi, j'l'aurais jamais cru,
Que les femmes se signent en passant.
Comme je passe ? travers les rues,
J'arr?te la vie et le mouv'ment.
Tout le monde me suit dans la rue,
Jezebel... Jezebel...
Ce d?mon qui br?lait mon c?ur
Cet ange qui s?chait mes pleurs
C'?tait toi, Jezebel, c'?tait toi.
Ces larmes transperc?es de joie,
Jezebel, c'?tait toi... Jezebel, c'?tait toi...
Mais l'amour s'est an?anti.
Tout s'est ?croul? sur ma vie,
?crasant, pi?tinant, emportant mon c?ur,
Jezebel... Mais pour toi,
Je ferais le tour de la terre,
J'irais jusqu'au fond des enfers.
O? es-tu ? Jezebel, o? es-tu ?
Les souvenirs que l'on croit fan?s
Sont des ?tres vivants
Avec des yeux de morts vibrants encore de pass?
Mais mon c?ur est crev? d'obsession.
Il bat en r?p?tant
Tout au fond de moi-m?me
Ce mot que j'aime,
Ton nom...
Jezebel... Jezebel...
Mais l'amour s'est an?anti.
Tout s'est ?croul? sur ma vie,
?crasant, pi?tinant, emportant mon c?ur
Jezebel... Mais pour toi,
Je ferais le tour de la terre,
J'irais jusqu'au fond des enfers
En criant sans r?pit,
Jour et nuit,
Jezebel... Jezebel...
Le gitan dit ? la fille :
"Qu'importe le prix de l'amour :
Pour toi, j'irai finir mes jours
Derri?re les grilles.
J'irai piller les gens de la ville
Pour t'offrir une robe de satin.
Tu n'diras plus que j'suis un vaurien,
Un inutile...
Mes mains, tout ? l'heure si fortes,
Seront plus douces que le bois
De la guitare qui joue pour toi
Devant ta porte..."
Le gitan dit ? la fille :
"Qu'importe le prix de l'amour :
Pour toi, j'irai finir mes jours
Derri?re le grilles.
J'irai tuer ceux qui te regardent
Quand le doux soleil du matin
Se glisse dans le creux de tes reins
Et s'y attarde...
Et l?, je te dirai "Je t'aime"
Comme on dit le nom de J?sus.
Je le crierai dans la rue
Comme un blasph?me..."
Le gitan a dit ? la fille :
"Qu'importe le prix de l'amour :
Pour toi, j'irai finir mes jours
Derri?re les grilles.
Autour de toi, je ferai l'ombre
Pour ?tre le seul ? te voir,
Pour ?tre seul sous ton regard
Et m'y confondre...
Et quand la mort viendra d?faire
Les cha?nes forg?es par l'amour,
Pour toi, j'irai finir mes jours
Une dame
Se prom?ne en riant dans la rue
Ensoleill?e,
Une dame
Que tout le monde a toujours vue
En train de pleurer.
Une flamme
Danse au fond de ses yeux pleins de joie,
Couleur de ciel,
Une flamme
Que personne n'avait jamais connue
Chez elle...
Car l'homme qu'elle avait aim?
L'a abandonn?e depuis des ann?es
Et, seule,
Cette dame
Passait toutes ses journ?es ? pleurer
Comme une Madeleine.
Pauvre dame !
Qui semblait ne pouvoir oublier
Sa peine.
Comme tout est beau !
Comme le ciel est bleu !
Comme tout le monde est heureux !
Comme tout est beau !
Comme le ciel est bleu !
Comme tout le monde est heureux !
Et la dame
Porte une robe claire, un chapeau
Avec des fleurs.
Cette dame
Semble avoir quelque chose de nouveau
Dans le c?ur,
Dans son ?me.
Elle se retrouve tout d'un coup ses vingt ans
Et ses printemps,
Cette dame
Qui se prom?ne dans la rue ses beaux r?ves
D'enfant.
On vient de lui raconter
Qu'il a voulu se tuer
Parce que l'autre femme l'avait quitt?.
Une dame
Qui s'en va lib?r?e pour toujours
D'un pauvre amour,
Une dame
Rit aux anges et fredonne le refrain
Du jour.
Comme tout est beau !
Comme le ciel est bleu !
Comme tout le monde est heureux !
Comme tout est beau !
Comme le ciel est bleu !
Voil? l'printemps les fleurs jolies
Tout l'monde a l'air d'aimer la vie
J'crois bien qu'y a qu'moi qu'aim' pas l'soleil
C'est pas d'ma faute il m'donne sommeil
A quoi qu'?a sert l'soleil qui brille
Puisque l'hiver il s'?parpille
Madame la pluie vient l'remplacer
S?r'ment qu'il doit ?tre fatigu?
Mais j'ai trouv? dans tes grands yeux
Un coin d'espoir un coin tout bleu
Mais ce coin l? n'est pas pour moi
Puisque ton c?ur n'est plus ? toi
Et quand le mien est malheureux
Il va tout seul dans son coin bleu
Tu as cach? dans tes grands yeux
Un ciel d'amour un ciel tout bleu
Mais un beau jour rempli d'?toiles
Mon coin tout bleu sera sans voile
J'entendrai les pleurs du printemps
Crier l'amour ? tous les vents
Adieu les cieux couverts de pluie
D'un coup s'?claircira ma vie
C'est que mon c?ur sera en joie
Puisque le tien viendra vers moi
Je t'attendrai dans mon coin bleu
Qui se cache dans tes grands yeux
Tu verras comme c'est merveilleux
Tous les amants y sont heureux
En attendant ce jour heureux
Nous nous aimions bien tendrement
Comme s'aiment tous les amants
Et puis un jour tu m'as quittee
Depuis je suis desesperee
Je te vois partout dans le ciel
Je te vois partout sur la terre
Tu es ma joie et mon soleil
Ma nuit, mes jours, mes aubes claires
Tu es partout car tu es dans mon coeur
Tu es partout car tu es mon bonheur
Toutes les choses qui sont autour de moi
Meme la vie ne represente que toi
Des fois je reve que je suis dans tes bras
Et qu'a l'oreille tu me parles tout bas
Tu dis des choses qui font fermer les yeux
Et moi je trouve ca merveilleux
Peut-etre un jour tu reviendras
Je sais que mon coeur t'attendras
Tu ne pourras pas oublier
Les jours que nous avons passes
Mes yeux te cherchent sans arret
Ecoute bien mon coeur t'appelle
Nous pourrons si bien nous aimer
Tu verras la vie sera belle...
Tu es partout car tu es dans mon coeur
Tu es partout car tu es mon bonheur
Toutes les choses qui sont autour de moi
Meme la vie ne represente que toi
Des fois je reve que je suis dans tes bras
Et qu'a l'oreille tu me parles tout bas
Tu dis des choses qui font fermer les yeux
Nous sommes ma?tres de la terre
Nous nous croyons des presque Dieu
Et pan ! le nez dans la poussi?re
Qu'est-ce que nous sommes : Des pouilleux
{Refrain:}
Et l?-haut les oiseaux
Qui nous voient tout petit, si petits
Tournent, tournent sur nous
Et crient : Au fou ! au fou !
Nous nageons tous dans la b?tise
Et l'on invente des drapeaux
On met des couleurs aux chemises
Sous la chemise y a la peau
{au Refrain}
Ecoutez le monde en folie
Vive la mort, vive la fin
Pas un ne crie vive la vie
Nous sommes tous des assassins
{au Refrain}
Et toute la terre qui gronde
Bonne saison pour les volcans
On va faire sauter le monde
Cramponnez-vous, tout fout l'camp !
Et l?-haut les corbeaux
Qui nous voient tout petit, si petits
Tournent comme des fous
Et crient : A nous ! A nous !
La vie pourrait ?tre si belle
Si l'on voulait vivre d'abord
Pourquoi se creuser la cervelle
Quand y a du bon soleil dehors !
variante Edith Piaf
Et pourtant les filles sont belles
Et y a du beau soleil dehors
Pourquoi se creuser la cervelle
Au diable tout, vivons d'abord
Et l?-haut les corbeaux
Qui nous voient tout petit, si petits
Crient : les hommes sont fous
Dans la ville inconnue,
Je n'aime rien.
Je prends toujours des rues
Qui vont trop loin,
D'interminables rues
O? je me perds,
Des quais, des avenues
Et des boulevards d?serts
Puis, entre deux maisons,
J'entends le tintamarre
D'un long train sur un pont
Qui s'en va quelque part.
Dans la ville inconnue,
Soir et matin,
Comme ce chien perdu,
Je vais et je reviens.
Il y a les passants
Qui ont l'air de vous fuir
Et qui n'ont pas le temps
De vous faire un sourire.
Dans la ville inconnue,
Quand vient la nuit,
J'ai peur des murs tout nus,
Des murs tout gris.
J'ai peur de cet h?tel
Au lit trop froid
Et du matin cruel
Qui me r?veillera,
Car je voudrais dormir,
Dormir m?me le jour
Avec mes souvenirs,
Mes souvenirs d'amour.
Dans la ville inconnue,
Je pense ? toi,
Mais toi, te souviens-tu
Tu m'as dit : "Reprenons notre libert?.
C'est fini, il vaut beaucoup mieux nous quitter
Et refaire sa vie chacun de son c?t?.
Voici la fin d'un long po?me..."
Je t'ai dit : "C'est bien ! Mais il faut m'aider :
'y a quelqu'un qui m'aime et m'attend ? c?t?.
Il ne veut pas croire que je peux l'aimer,
L'aimer...autant qu'il m'aime..."
Toi qui sais comment je suis quand je suis amoureuse,
Dis-lui...
Toi qui sais comment je suis lorseque je suis heureuse,
Dis-lui...
Rassemble tous nos souvenirs
Et puis va-t-en lui dire
Comme nous avons pu rire
Ensemble...
Toi qui sais combien je suis fid?le ? mon amour,
Dis-lui...
Va lui dire comment aimer ce grand amour,
Va lui dire que ce fut le plus beau des jours.
Raconte-lui comment tu m'avais fait la cour
Et que c'?tait un beau dimanche.
Va lui dire l'?blouissement de nos matins
Et comment nous vivions, la main dans la main.
Nos baisers qui ne connaissaient pas de fin
Et puis nos folles nuits blanches...
Toi qui sais comment je suis quand le printemps est l?,
Dis-lui...
Toi qui sais comment je suis quand tu es dans mes bras,
Dis-lui...
Insiste ! Dis-lui notre vie
Et puis surtout, dis-lui
Que loin de toi, je suis triste...
Toi qui sais que mon amour pour toi
Jamais ne finira...
Ne lui dis pas...
Je t'en supplie...
SÅ“ur Anne, ne vois-tu rien venir ?
Je vois des soldats couverts d'armes,
Tout prêts à mourir et à tuer.
Partout, je ne vois que des larmes.
Le monde semble s'y habituer.
Je vois, plus violente que la peste,
La haine couvrir l'horizon.
Les hommes se déchirent, se détestent.
Frontières, mitrailleuses, prisons,
L'amour, qui n'a plus rien à faire,
Viens de nous quitter à son tour.
Sur terre, il était solitaire.
L'amour a besoin de l'amour.
SÅ“ur Anne, ne vois-tu rien venir ?
Je vois des enfants sans leur leur mère.
Je vois des parents sans enfants
Et des paysans sans leurs terres.
Je vois des terres sans paysans.
Je vois des grandes maisons vides
Et de grands vides dans les maisons,
Des gens au visage livide
Qui marchent sans chanter de chansons,
Des hommes qui essaient de sourire,
Des femmes au regard si peureux,
Des vieux qui ne savent plus rire,
Des jeunes qui sont déjà vieux.
Sœur Anne, ne vois-tu rien là -haut ?
Je vois une grande lumière
Qui semble venir de trés loin.
Je vois un enfant et sa mère.
Mon Dieu, qu'ils sont loin, qu'ils sont loin...
Voici qu'ils s'approchent de la terre.
L'enfant a grandi, je le vois.
Il vient partager nos misères.
Déjà , il apporte sa croix.
Bientôt, sa divine colère,
Chassera le démon pour toujours.
Bient?t reviendra sur la terre
La vie, la pitié et l'amour.
On n'a pas dans le c?ur de quoi toujours aimer,
Et l'on verse des pleurs en voulant trop aimer.
On croit ?tre sinc?re, on croit avoir trouv?
Le seul ?tre sur terr' qu'on ne peut remplacer,
On n'a pas dans le c?ur de quoi toujours aimer,
Et l'on verses des pleurs en voulant trop aimer,
Un jour on se r?veill', ce n'est plus tout ? fait
Le rayon de soleil qui nous embellissait.
On regrette le temps o? l'on pouvait s'aimer,
On regrette le temps o? le c?ur s'emballait,
Il ne nous reste plus que quelques souvenirs
De pauvres souvenirs qu'on cherche ? retenir.
Mais moi, j'ai dans le c?ur de quoi toujours aimer.
J'aurai toujours assez de larmes pour pleurer.
J'aurai toujours assez de rir's pour effacer
Les tristes souvenirs accroch?s au pass?.
Mais moi, j'ai dans le c?ur de quoi toujours aimer,
J'aurai toujours assez de larmes pour pleurer,
Je veux toujours aimer, je veux toujours souffrir.
Si je n'dois plus aimer, mois je pr?f?' mourir.
Mais, moi, j'ai dans le c?urs de quoi toujours aimer,
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C'est une histoire si banale,
Vraiment si peu originale.
Je ne sais pas pourquoi, en v?rit?,
On me la fait toujours r?p?ter.
Ell's ont ?t? plus qu'une copine.
C'?tait pour moi presqu'une frangine
Mais l'aventure tient en quelques mots concis
Et l'on peut la r?sumer ainsi.
La blonde et la brune
S'entendaient depuis toujours.
L'amour en prit une.
Tout ?a est simple comme bonjour...
Car un beau jour, il est venu un gars
Dont les grands yeux ?taient pleins de tendresse
Mais elle ?tait bien plus belle que moi
Et c'est la blonde qui fut sa ma?tresse.
C'est une histoire si banale.
Elle n'est gu?re originale.
A travers un voile de pleurs dans les yeux,
Je les ai vus partir tous les deux.
Chacun disait qu'elle ?tait belle.
Ces mots, comme une ritournelle,
Dansaient dans ma t?te
Et y dansent depuis,
Sans pr?venir, les jours et les nuits.
La blonde et la brune,
Jadis, riaient de l'amour.
L'amour en prit une.
Tout ?a est simple comme bonjour.
Le gars parti, la fille avec lui,
Je suis rest?e avec pour seul ami
Ma lourde peine et, chaque jour, l'ennui
Emplit mon c?ur et plane sur ma vie.
Mon Dieu, que l'histoire est banale
Et qu'elle est peu originale !
?a finirait l? qu'on en parlerait plus
Mais le hasard ne l'a pas voulu.
Chacun disait qu'elle ?tait belle.
Ah, l'obs?dante ritournelle !
Alors, quand j'l'ai vue,
Toute seule au fond du bois...
Mais tout ?a ne regarde que moi.
La blonde et la brune
Sont s?par?es pour toujours.
Il n'en reste qu'une.
T'es l'homme qu'il me faut.
T'en fais jamais trop.
J'ai eu beau chercher,
Je n'ai rien trouv?,
Pas un seul d?faut.
T'es l'homme, t'es l'homme, t'es l'homme,
T'es l'homme qu'il me faut.
T'aimes bien t'amuser.
T'aimes bien rigoler
Mais tu deviens s?rieux,
Ah, c'est merveilleux.
T'en fais jamais trop.
T'es l'homme, t'es l'homme, t'es l'homme,
T'es l'homme qu'il me faut.
Quand je sors avec toi,
J' m'accroche ? ton bras.
Les femmes, elles te voient.
Toi, tu ne les vois pas.
Heureusement pour moi,
Pour toi, pour toi, pour toi,
Il n'y a que moi.
J'aime aussi ta voix.
Parle, parle-moi.
Parle-moi de nous.
Parle-moi de tout.
Je me sens si bien,
Si bien, si bien, si bien,
Ah oui, vraiment bien.
T'es l'homme qu'il me faut.
T'en fais jamais trop.
Tu es les beaux jours.
Tu es notre amour.
Tu es ma lumi?re,
Ma vie, ma vie, ma vie,
Ma vie toute enti?re.
Tu es la tendresse.
T'es toutes les caresses.
T'es tous les "je t'aime".
C'est inou?, quand m?me.
T'en fais jamais trop.
T'es l'homme, t'es l'homme, t'es l'homme,
T'es l'homme qu'il me faut.
Tu es mon probl?me.
Je ne comprends pas
Car, malgr? tout ?a,
Moi aussi,
Moi aussi,
Mai aussi,
Sous le ciel de Paris
S'envole une chanson
Hum Hum
Elle est née d'aujourd'hui
Dans le coeur d'un garçon
Sous le ciel de Paris
Marchent des amoureux
Hum Hum
Leur bonheur se construit
Sur un air fait pour eux
Sous le pont de Bercy
Un philosophe assis
Deux musiciens quelques badauds
Puis les gens par milliers
Sous le ciel de Paris
Jusqu'au soir vont chanter
Hum Hum
L'hymne d'un peuple ?pris
De sa vieille cité
Près de Notre Dame
Parfois couve un drame
Oui mais à Paname
Tout peut s'arranger
Quelques rayons
Du ciel d'été
L'accordéon
D'un marinier
L'espoir fleurit
Au ciel de Paris
Sous le ciel de Paris
Coule un fleuve joyeux
Hum Hum
Il endort dans la nuit
Les clochards et les gueux
Sous le ciel de Paris
Les oiseaux du Bon Dieu
Hum Hum
Viennent du monde entier
Pour bavarder entre eux
Et le ciel de Paris
A son secret pour lui
Depuis vingt siècles il est épris
De notre Ile Saint Louis
Quand elle lui sourit
Il met son habit bleu
Hum Hum
Quand il pleut sur Paris
C'est qu'il est malheureux
Quand il est trop jaloux
De ses millions d'amants
Hum Hum
Il fait gronder sur nous
Son tonnerr' éclatant
Mais le ciel de Paris
N'est pas longtemps cruel
Hum Hum
Pour se fair' pardonner
Allez, roulez, roulez tambours
Pour ceux qui meurent chaque jour,
Pour ceux qui pleurent dans les faubourgs,
Pour Hiroshima, Pearl Harbor,
Allez, roulez, roulez. Tambours
Ont roul? pour Napol?on,
Au son des fifres et des clairons.
Ils ont roul? pour tant de guerres
Et roulent sur la terre enti?re.
Ils roulent, roulent nuit et jour.
Quand rouleront-ils pour l'amour ?
Allez, roulez, roulez tambours...
J'ai vu, j'ai vu tant de mis?re
Et tant souffrir autour de moi
Que je ne me rappelle gu?re
Si la douleur ?tait pour moi.
J'ai souvent vu trembler ma m?re.
Je crois bien que c'?tait pour moi.
J'ai presque vu trembler mon p?re.
Il ne m'a jamais dit pourquoi...
Allez, roulez, roulez tambours
Pour ceux qui meurent chaque jour,
Pour ceux qui pleurent dans les faubourgs,
Pour Hiroshima, Pearl Harbor,
Allez, roulez, roulez. Tambours
Ont roul? pour Napol?on,
Au son des fifres et des clairons.
Ils ont roul? pour tant de guerres
Et roulent sur la terre enti?re.
Ils roulent, roulent nuit et jour.
Quand rouleront-ils pour l'amour ?
Allez, roulez, roulez tambours...
Entendez sonner les trompettes.
Elles partent de J?richo.
Elles r?sonnent dans ma t?te
Pour sangloter dans un ?cho.
Moi, je voudrais bien qu'elles chantent
Pour le gar?on qui va m'aimer,
Pour mes amis dans la tourmente
Et pour ceux qui l'ont m?rit?...
Allez, roulez, roulez tambours
Pour ceux qui naissent chaque jour,
Pour ceux qui rient dans les faubourgs,
Pour Hiroshima mon amour...
Allez, roulez, roulez tambours.
Vous roulerez sous les chansons
Au rythme des accord?ons.
Pour l'heure et pour la fin des guerres,
Roulerez sur la terre enti?re
Et moi je jouerai du tambour,
Et moi je chanterai l'amour,
Et moi je chanterai l'amour,
Il y a des chansons qui font un grand succ?s.
C'est parce que la musique en est tr?s populaire...
- "Quand il me prend dans ses bras..."
- Quelque chose dans ce genre-l?...
- Oui, voil? ! C'est pas mal ?a...
Il y a des chansons qui font un grand succ?s
C'est parce que les paroles ne sont pas ordinaires...
- "Et ?a gueule ?a, madame..."
- Tiens ! J'ai entendu ?a quelque part...
Il y a des chansons qui font un grand succ?s.
C'est parce que l'interpr?te est extraordinaire.
- "C'est presque toujours ?a..."
Mais la mienne n'a pas tout ?a.
Je vais vous expliquer pourquoi :
Pour qu'elle soit jolie, ma chanson,
Il faut avant tout ?tre deux.
Il y a bien s?r un gar?on
Et une fille pour le rendre heureux.
Si vous me pr?tiez votre voix
Pour chanter avec moi
Cette chanson d'amour,
Mais elle n'a rien d'original
C'est tout ? fait normal
Qu'elle rime avec "toujours".
- Je regrette pour la chanson
Mais il y manque un je-ne-sais-quoi
Et vous pourrez dire au gar?on
Que cette chanson n'est pas pour moi !
Je vois bien ce qu'il vous faut :
Un port et un matelot,
Des bagarres dans un bar,
Rien que des trucs sinistres...
Un pauvr' type que l'on pend,
Des gens qui parlent haut,
Un monsieur distingu?,
Un accord?oniste...
J'ai m?me entendu dire
C'est par trop fantaisiste !
Que vous chantiez un clown...
Eh bien ! Bravo pour le clown !...
- Non ! Non, mais dites donc !
Vous m'engueulez !
Oh ! Excusez-moi !
Je me suis laiss? un p'tit peu emporter...
- Alors, ? votre avis, cette chanson serait pour moi ?
Mais oui !
- Eh bien ! re-chantez-la moi !...
Pour qu'elle soit jolie, ma chanson,
Il faut avant tout ?tre deux.
Il y a bien s?r un gar?on
Et une fille pour le rendre heureux.
Si vous me pr?tiez votre voix
Pour chanter avec moi
Cette chanson d'amour,
Mais elle n'a rien d'original.
Tout compte fait, c'est pas mal
Qu'elle rime avec "toujours".
Et une fille pour le rendre heureux.
Voil? ! Je vous pr?te ma voix
Pour chanter avec vous
Cette chanson d'amour,
Mais elle n'a rien d'original
Tout compte fait, c'est pas mal
Qu'elle rime avec "toujours".
Qu'elle est donc jolie, ma chanson,
Car je la chante malgr? moi
Et vous pourrez dire au gar?on
Des murs fan?s,
Des jours sans joie,
Rideau pass?,
Un lit trop froid,
Un c?ur par ci,
Un c?ur par l?
Et des soucis,
Des embarras...
Heureusement l'on dort...
Pour moi tout' seule,
La nuit vient de tomber.
Pour moi tout' seule,
Le r?ve a commenc?.
Il finira demain matin,
Je le sais bien,
Mais je suis bien,
Bien, bien, bien...
...Je me parle tout bas.
...Ne me d?rangez pas !
Huit heures, un tiret,
Un sale boulot,
Les traits tir?s,
Un sale bistrot,
Un sale hiver,
Un sale m?tro,
Un fait divers
Dans les journaux...
Heureusement l'on dort...
Pour moi tout' seule,
La nuit vient de tomber.
Pour moi tout' seule,
Le r?ve a commenc?.
Il finira demain matin,
Je le sais bien,
Mais je suis bien,
Bien, bien, bien...
...Je me parle tout bas.
...Ne me d?rangez pas !
De la chaleur
Dans mon hiver,
Un nom qui chante
Dans ma maison,
Un c?ur par ici,
Un c?ur par l?,
Plus de soucis,
Plus d'embarras...
...Pour moi tout' seule,
L'amour vient d'arriver.
Pour moi tout' seule,
Le r?ve a commenc?.
Qu'arrivera-t-il demain matin ?
Je n'en sais rien
Mais je suis bien,
Bien, bien, bien...
...Et je l'aime tout bas.
Il me vient par la fen?tre
Des musiques de la rue.
Chaque estrade a son orchestre.
Chaque bal a sa cohue.
Ces gens-l? m'ont pris ma f?te.
Je ne la reconnais plus.
Dans ma chambre, je me chante
L'air que nous avons vals?.
Je regarde la toquarde
O? tes doigts se sont pos?s.
Tu m'as dit : "Tu es si belle."
Et tu as, l'instant d'apr?s,
Ajout? : "La vie est b?te.".
J'ai compris que tu partais.
Si tu ne reviens jamais,
Il n'y aura plus de quatorze juillet.
Il me vient par la fen?tre
Un murmure qui s'?teint,
Les chansons d'une jeunesse
Attard?e dans le matin.
N'allez pas troubler mon r?ve.
Allez rire un peu plus loin.
Que m'apporte, que m'apporte
Cette joie de quelques heures ?
Je suis morte, je suis morte
Et je t'ai d?j? rejoint
Et mon corps est pr?s du tien
Pleure pas.
T'as les yeux trop beaux pour ?a.
Pleure pas,
Ou bien moi, je pleure avec toi.
Pleure pas.
Mon pauvre grande, j'peux pas voir ?a !
Tais-toi.
T'as le c?ur qui m'?clate dans les bras.
Mon amour ! Mon amour !
Parle-moi !
Raconte-moi !
Et d'abord, ? mon tour,
Tu vas voir, je pleure mieux que toi !
Pleure pas.
T'as les yeux trop beaux pour ?a.
Pleure pas.
Quand tu pleures, je suis sur ma croix.
Tu vois,
Tu me fais mal, et t'as pas le droit.
Pleure pas ! Pleure pas ! ...
Mon grand bonhomme, mais qu'est-ce qui se passe ?
Tu n'as pas le c?ur ? la m?me place...
Je le vois bien...
Et si tu pleures, qu'est-ce que je vais faire ?
T'as du chagrin.
Mon Dieu ! Mis?re !
Et je n'y peux rien
Pleure pas.
T'as les yeux trop beaux pour ?a.
Pleure pas.
Souris-moi au moins une fois... une fois...
Et apr?s t'as tous les droits.
Voil? !...
Tu as dit ce qu'il ne fallait pas...
Mon amour ! Mon amour !
C'est donc ?a...
Tu ne m'aimes plus.
On n'avait qu'un amour
Et ton c?ur l'a perdu.
Pleure pas.
On change tout.
?a vient, ?a va...
Pleure pas.
Tu verras, tout s'arrangera.
Pourquoi ?
Mais pourquoi ? Puisque tu vois...
Je pleure pas, moi !
Toi...
Rien que toi...
Oui, que toi...
Encore toi...
Toujours toi...
Partout toi...
Tout pour toi...
Tout par toi...
Tout de toi...
Tout en toi...
Tout ? toi...
Avec toi...
Rien que toi...
Oui, que toi...
Encore toi...
Toujours toi...
Un ouragan de toi
Se d?cha?ne sur moi,
Et moi, pleurant de joie,
Baign?e de soleil,
Je vois un arc-en-ciel...
Ciel tout sem? d'?toiles...
Toile entre terre et ciel...
Mais ton souffle se l?ve,
Balayant le temps
Et, jett?e sous le r?ve,
Moi je crie d'amour,
Mon amour...
Aaaah !...Les vagues de toi
Qui d?ferlent sur moi,
Aaaah !...L'oc?an de joie
On se rappelle les chansons.
Un soir d'hiver, un frais visage,
La sc?ne ? marchands de marrons,
Une chambre au cinqui?me ?tage,
Les caf?s cr?mes du matin,
Montparnasse, le Caf? du D?me,
Les faubourgs, le Quartier latin,
Les Tuileries et la Place Vend?me.
Paris, c'?tait la gaiet?, Paris,
C'?tait la douceur aussi.
C'?tait notre tendresse.
Paris, tes gamins, tes artisans,
Tes camelots et tes agents
Et tes matins de printemps,
Paris, l'odeur de ton pav? d'oies,
De tes marronniers, du bois,
Je pense ? toi sans cesse.
Paris, je m'ennuie de toi, mon vieux.
On se retrouvera tous les deux,
Mon grand Paris.
?videmment, il y a parfois
Les heures un peu difficiles
Mais tout s'arrange bien, ma foi.
Avec Paris, c'est si facile.
Pour moi, Paris, c'est les beaux jours
Les airs l?gers, graves ou tendres.
Pour moi, Paris, c'est mes amours
Et mon c?ur ne peut se reprendre.
Paris, tu es ma gaiet?, Paris.
Tu es ma douceur aussi.
Tu es toute ma tendresse.
Paris, tes gamins, tes artisans,
Tes camelots et tes agents
Et tes matins de printemps,
Paris, l'odeur de ton pav? d'oies,
De tes marronniers, du bois.
Je pense ? toi sans cesse.
Paris, je m'ennuie de toi, mon vieux.
On se retrouvera tous les deux,
Monsieur, Madame son rentr?s de voyage.
Ils on f?t? vingt ans de mariage.
Il sort un pyjama de ses bagages
Tandis qu'elle met du gras sur son visage.
Monsieur se couche, ferme les yeux,
Baille un grand coup : "...Bonsoir, ch?rie."
Madame ?teint : "...Pousse-toi un peu !"
Elle vient s'?tendre pr?s de lui.
Mais dans le noir, il ne dort pas.
Tout seul il retourne l?-bas :
Il r?ve ? la fille aux yeux bleus.
Il r?ve ? sa bouche sensuelle.
Il pense ? son corps merveilleux,
Ses mains si petites et si belles.
Il entend sa voix et son rire.
Il pousse un soupir malheureux.
Monsieur ne dort pas, il s'?tire.
Il r?ve ? la fille aux yeux bleus...
Madame non plus, dans son p'tit coin,
Ne peut dormir, elle est bien loin :
Elle r?ve au gar?on aux yeux bleus.
Elle r?ve ? sa bouche sensuelle.
Elle pense ? son corps merveilleux,
Ses mains si puissantes et si belles.
Monsieur prend Madame dans ses bras.
Ils ferment les yeux tous les deux.
Ils disent : "Je t'aime" tout bas
Et vivent un r?ve merveilleux.
Monsieur et Madame sont heureux
Ja voulu finir la chanson
Qu'au printemps j'avais commenc?e
Mais tu n'es plus ? la maison
Et les fleurs sont tout's fan?es.
J'aurais d? chanter comm' les po?tes
Avec de grands mots notre bel amour
Mais je n'ai pas su, ma chanson est faite
De tout petits mots, ceux de tous les jours.
J'ai pris tout ce que tu disais
Amour, serment, toujours, jamais,
Tendresse,
Sur la splendeur de nos matins
Et sur la douceur de tes mains
Caresses,
J'ai construit de beaux souvenirs
Avec le go?t de mes d?sirs.
Quand, fier de ton sourire vainqueur
Et ton regard un peu moqueur,
Quand tu posais l? sur mon c?ur
Tes l?vres.
Oui, j'ai d?, sur un vieux piano
Chercher l'air que j'aimais entendre
Et qui pleurait comme un sanglot,
Mais personne n'a d? comprendre,
Car cette chanson que je croyais faite
Pour chanter l'amour qui fut si doux,
Je l'entends partout comme un air de f?te
Et les gens ont l'air de rire de nous.
Car, sur les mots qui tu disais :
Amour, serment, toujours, jamais,
On danse.
Sur la splendeur de nos matins
Et sur la douceur de tes mains,
On danse.
Sur les plus jolis souvenirs
Et sur le go?t de mon d?sir,
On danse,
Et sur ton sourire vainqueur,
Sur ton regard un peu moqueur,
Et sur la peine de mon c?ur,
On danse.
Puisque, sur l'air que j'aimais tant,
Que tu chantais si tristement,
On danse,
Puisque personne n'a compris
Que, sur les mots que tu m'as dit,
On danse,
C'est que cet amour si profond
Ne valait pas une chanson,
Je pense...
Alors, j'ai voulu t'oublier.
Quelqu'un m'a appris ? danser
Et maintenant sur le pass?,
Je danse,
"On cherche un Auguste"...
Pancarte en plein vent
Ecrite ? la craie.
On cherche un Auguste...
Je suis l? devant,
Sous le ciel mouill?.
J'ai pouss? le rideau
Du cirque en plein air
Qui fait le gros dos
Sous le vent d'hiver.
On cherche un Auguste...
J'ai demand? le patron
Qui dormait au fond.
Il m'a dit "C'est juste",
Rajustant son melon.
"Si tu veux, causons.
- Pour ce que vous cherchez,
Je ferais bien votre affaire.
Je connais des histoires.
J'amuse les copains.
J' suis un boute-en-train,
Comme disait ma m?re,
Et puis j'aimerais bien
Voyager au loin.
- On cherche un Auguste...
Mais faut pas, mon gar?on,
Te faire d'illusions
Car la place d'un Auguste,
Comme situation,
C'est pas le vrai filon.
Les habits frip?s,
La figure bl?me,
Les claques sur le nez,
Jamais de "Je t'aime".
Pour les grands voyages,
On fait dans l'ann?e
La Li?vre et la Lier
Et pour toute fortune,
T'as le clair de lune
Et les poches trou?es.
...Eh ! L'homme !
Ben, ne t' sauves pas comme ?a..."
Monsieur Lenoble est tr?s triste
Depuis que sa femme l'a quitt?
Avec un tout jeune artiste
Qu'elle a connu cet ?t?
Et monsieur Lenoble ?coute
La m?lodie qu'elle aimait,
Ces quelques notes, goutte ? goutte,
L'empoisonnent ? jamais,
La-la-la...
T'as pas profit? de ta chance,
Mon ami, mon ami.
Tu avais trop de confiance.
C'est fini, c'est fini.
T'avais une femme merveilleuse,
Si jolie, si jolie.
T'as pas su la rendre heureuse.
T'es tout seul, elle est partie...
Monsieur Lenoble raisonne.
Il pense ? tout ce qu'il a fait.
Ses intentions ?taient bonnes
M?me s'il n'?tait pas parfait.
Peut-?tre pas tr?s bon caract?re,
Il s'emportait pour un rien,
Mais au bureau, ses confr?res
Le trouvaient un homme tr?s bien,
Tr?s bien... tr?s bien... tr?s bien...
T'as pas profit? de ta chance,
Mon ami, mon ami.
Tu avais trop de confiance.
C'est fini, c'est fini.
T'avais une femme merveilleuse,
Si jolie, si jolie.
T'as pas su la rendre heureuse.
T'es tout seul, elle est partie...
Monsieur Lenoble se mouche,
Met sa chemise de nuit,
Ouvre le gaz et se couche.
Demain, tout sera fini
Et monsieur Lenoble pense
A celle qu'il adorait,
Et monsieur Lenoble pense
A celle qu'il adorait...
T'as pas profit? de ta chance,
Mon ami.
Tu avais trop de confiance.
C'est fini...
T'avais une femme merveilleuse,
Si jolie...
T'as pas su la rendre heureuse.
Tu avais trop de confiance...
Trop de confiance... trop de confiance
Monsieur Incognito,
Qu'est-ce que vous faites ici ce soir
A vous promener dans le noir
Devant ma station de m?tro ?
Monsieur Incognito,
N'est-ce pas vous ? ce qu'il para?t
Qui donnez l'amour, les baisers
Comme ?a ? tout propos ?
Laisser-moi un peu vous regarder.
Votre costume couleur d'automne,
Vos chaussures noires bien cir?es,
Vous ressemblez aux autres hommes...
Monsieur Incognito,
Vous avez l'air plut?t gentil
Avec votre air en cheveux gris
Et sans dire un seul mot,
Puisqu'on est l? rien que tous les deux,
On peut parler et s'expliquer.
Je vous le dis droit dans les yeux :
J'y crois pas, ? votre conte de f?es.
Quand j'?tais seule, d?sesp?r?e,
Pas trace de vous dans ma vie.
Maintenant que tout est arrang?,
Faudrait peut-?tre que je vous remercie !
Monsieur Incognito,
Qu'est-ce que vous faites ici ce soir
A vous promener dans le noir
Devant ma station de m?tro ?
Monsieur Incognito,
N'est-ce pas vous, ? ce qu'il para?t,
Qui donnez l'amour, les baisers
Comme ?a ? tout propos ?
Je n'aime pas votre petit sourire,
Votre costume, ni votre voix,
Votre regard qui semble dire
"Au revoir, ? la prochaine fois..."
Monsieur Incognito,
Partez, vous n'avez pas de veine
Car avec moi, 'y a pas de prochaine,
D'au revoirs, ni de bient?ts.
Monsieur Incognito,
Vous me regardez secouant la t?te
Dr?lement avant de dispara?tre.
Soudain, j'ai froid dans le dos...
Y a pas ? dire, j'aime bien la vie
Et un peu trop les beaux gar?ons.
Moi, j'ai un c?ur qui s'multiplie
Et ?a m'fait de dr?l's d'additions
Et j'arrive pas ? avoir honte.
J'suis tranquill'ment un fill' de rien,
Mais quand faudra rendre des comptes,
Je m'demand' si tout s'pass'ra bien
Et ?a m'fait peur, car on m'a dit
Qu'on m'prendrait pas au paradis.
? mon bon monsieur Saint-Pierre,
Moi, j'vous cause ? ma mani?re.
Vous pouvez m'passer un savon
Et me traiter de tous les noms,
Vous pouvez m'fair' perdre mon sac,
Celui qu'j'ai vol? rue du Bac,
Mais retenez ma place au paradis.
On m'a tell'ment dit que c'?tait joli.
Regardez-moi bien.
Je suis si pauvre.
Regardez mes mains,
Des mains de pauvre
Et regardez tous mes p?ch?s
Et mon vieux c?ur las de tricher.
Y a des tas d'noms ?crits dessus.
C'est pas d'ma faute, ils m'ont tous plu.
? mon bon monsieur Saint-Pierre,
Je n'sais pas fair' de pri?re
Mais on dit qu'vous ?tes si gentil.
Ret'nez ma place au paradis.
Y a pas ? dir', j'aimais la vie,
Mais maint'nant ?a m'avance ? quoi.
Me v'l? tout' froide et tout' raidie
Entre quatre planches de bois.
Vraiment, mon ?me n'est pas fi?re
Devant la porte de cristal
O? j'entrevois derri?r' Saint-Pierre
Une ?ternit? d'id?al.
Je n'suis qu'une ?m' de rien du tout,
Je n'sais m?m' pas me mettre ? g'noux.
? mon bon monsieur Saint-Pierre,
Moi j'vous cause ? ma mani?re.
Vous pouvez m'enl'ver mes d?sirs,
Me priver de tous mes souv'nirs
Et m?m' me confisquer mon clip,
Celui qu'm'a pay? l'beau Philippe,
Mais donnez-moi ma place au paradis.
On m'a tell'ment dit que c'?tait joli.
Regardez-moi bien.
Je suis si pauvre.
Regardez mes mains,
Des mains de pauvre
Et regardez tous mes p?ch?s
Et mon vieux c?ur las de tricher.
De tous les noms ?crits dessus,
Y'en a plus qu'un, celui d'J?sus.
? mon bon monsieur Saint-Pierre,
Je n'sais pas fair' de pri?re,
Alors mettons que j'n'ai rien dit
Au fond des prisons du roy...
Tout au fond des prisons du roy...
Ils l'ont enfermé dans les prisons du roy,
Aha-a-a-a...
Messire, dites moi,
Pourquoi ont-ils fait ça ?
Aha-a-a-a...
Est-il vrai qu'il ne reviendra plus jamais,
Jamais, plus jamais...
Parce qu'il a volé un diamant plein d'éclat
Le plus beau des diamants pour moi ?
Au fond des prisons du roy...
Tout au fond des prisons du roy...
Et je m'en souviens il m'avait dit un jour
Aha-a-a-a...
'Tu seras plus riche que les dames de la cour.'
Aha-a-a-a...
Est-il vrai que je ne l'entendrai jamais
Jamais, plus jamais...
Parce qu'il a volé un diamant plein d'éclat
Le plus beau des diamants pour moi ?
Au fond des prisons du roy...
Tout au fond des prisons du roy...
Messire, dites-moi,
Est-il là pour longtemps ?
Aha-a-a-a...
Alors, jetez-moi en prison avec lui
Aha-a-a-a...
Et rien ne nous séparera plus jamais
Jamais, plus jamais...
Car moi j'ai volé, je l'avoue et sans peur,
Oui messire, j'ai volé son cœur...
Au fond des prisons du roy...
O mon amour je viens vers toi !
Tout au fond des prisons du roy..
1 - Je ne sais pourquoi j'allais danser
A Saint-Jean au musette,
Mais quand un gars m'a pris un baiser,
J'ai frissonn?, j'?tais chip?e
Comment ne pas perdre la t?te,
Serr?e par des bras audacieux
Car l'on croit toujours
Aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux
Moi qui l'aimais tant,
Je le trouvais le plus beau de Saint-Jean,
Je restais gris?e
Sans volont?
Sous ses baisers.
2 - Sans plus r?fl?chir, je lui donnais
Le meilleur de mon ?tre
Beau parleur chaque fois qu'il mentait,
Je le savais, mais je l'aimais.
Comment ne pas perdre la t?te,
Serr?e par des bras audacieux
Car l'on croit toujours
Aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux
Moi qui l'aimais tant,
Je le trouvais le plus beau de Saint-Jean,
Je restais gris?e
Sans volont?
Sous ses baisers.
3 - Mais h?las, ? Saint-Jean comme ailleurs
Un serment n'est qu'un leurre
J'?tais folle de croire au bonheur,
Et de vouloir garder son c?ur.
Comment ne pas perdre la t?te,
Serr?e par des bras audacieux
Car l'on croit toujours
Aux doux mots d'amour
Quand ils sont dits avec les yeux
Moi qui l'aimais tant,
Mon bel amour, mon amant de Saint-Jean,
Il ne m'aime plus
C'est du pass?
Sur cette terr', ma seul' joie, mon seul bonheur
C'est mon homme.
J'ai donné tout c'que j'ai, mon amour et tout mon cÅ"ur
À mon homme
Et même la nuit,
Quand je rêve, c'est de lui,
De mon homme.
Ce n'est pas qu'il est beau, qu'il est riche ni costaud
Mais je l'aime, c'est idiot,
I'm'fout des coups
I'm'prend mes sous,
Je suis à bout
Mais malgré tout
Que voulez-vous
Je l'ai tell'ment dans la peau
Qu'j'en d'viens marteau,
Dès qu'il s'approch' c'est fini
Je suis à lui
Quand ses yeux sur moi se posent
Ça me rend tout' chose
Je l'ai tell'ment dans la peau
Qu'au moindre mot
I'm'f'rait faire n'importe quoi
J'tuerais, ma foi
J'sens qu'il me rendrait infâme
Mais je n'suis qu'un' femme
Et, j'l'ai tell'ment dans la peau ...
Pour le quitter c'est fou ce que m'ont offert
D'autres hommes.
Entre nous, voyez-vous ils ne valent pas très cher
Tous les hommes
La femm' Ã vrai dir'
N'est faite que pour souffrir
Par les hommes.
Dans les bals, j'ai couru, afin d'l'oublier j'ai bu
Rien à faire, j'ai pas pu
Quand i'm'dit : "Viens"
J'suis comme un chien
Y a pas moyen
C'est comme un lien
Qui me retient.
Je l'ai tell'ment dans la peau
Qu'j'en suis dingo.
Que cell' qui n'a pas aussi
Connu ceci
Ose venir la première
Me j'ter la pierre.
En avoir un dans la peau
C'est l'pir' des maux
Mais c'est connaître l'amour
Sous son vrai jour
Et j'dis qu'il faut qu'on pardonne
Quand un' femme se donne
Mon Dieu! Mon Dieu! Mon Dieu!
Laissez-le-moi
Encore un peu
Mon amoureux!
Un jour, deux jours, huit jours...
Laissez-le-moi
Encore un peu
A moi...
Le temps de s`adorer
De se le dire
Le temps de se fabriquer
Des souvenirs.
Mon Dieu! Oh oui... mon Dieu!
Laissez-le-moi
Remplir un peu
Ma vie...
Mon Dieu! Mon Dieu! Mon Dieu!
Laissez-le-moi
Encore un peu
Mon amoureux
Six mois, trois mois, deux mois...
Laissez-le-moi
Pour seulement
Un mois...
Le temps de commencer
Ou de finir
Le temps d`illuminer
Ou de souffrir
Mon Dieu! Mon Dieu! Mon Dieu!
Même si j`ai tort
Laissez-le-moi
Un peu...
Même si j`ai tort
Laissez-le-moi
Come on Milord, sit down at my table
It's cold outside
I know you very well but you never saw me
I'm just a girl of the harbour, a shadow in the street
I met you yesterday with your girl, a beautiful girl
With soft eyes but no heart
Today her ship sailed away with her, for always
And now you are alone, too bad, she didn't love you
Oh, come on Milord, sit down at my table
It's cold outside
Look at me Milord, you never saw me
But what happens, Milord? You cry! I'd never have believed it
Oh, come on Milord, smile at me
Sing with me, dance with me
Bravo, Milord! Encore Milord!
Six heures, Place de la Trinit?,
Quand le coup de feu a claqu?
Juste en face du petit caf?.
La dame qui avait tir?
Regardait d'un air ?tonn?
L'homme en gris qui ?tait tomb?.
On ajouta un num?ro
Sur le registre de bureau
Du commissariat de police.
La dame, elle ne veut pas parler
Et quand le juge est fatigu?,
Elle bavarde avec son pass?...
Dire que tout ?a a commenc?
En m?me temps qu'un soleil d'?t?
Qui avait l'air fait pour durer
Et le soleil s'?tait pos?
Sur un jeune homme en gris fonc?
Qui avait l'air fait pour danser.
Alors, bien s?r, elle a vals?
Et puis apr?s, l'a embrass?
Il n'en faut pas plus pour aimer.
On ajouta un num?ro
Sur le registre de bureau
De la mairie du quatorzi?me.
Alors, tout devient merveilleux.
Dans les beaux r?ves, on ne fait pas mieux.
La dame, elle en ferme les yeux.
Elle revoit, elle revoit
Le seul jour de da vie, je crois
O? elle a fait un signe de croix
Car tout ?tait miraculeux.
L'?glise chantait rien que pour eux
Et m?me le pauvre ?tait heureux.
C'est l'amour qui faisait sa tourn?e
Et, de l?-haut, ? toutes vol?es
Les cloches criaient : "Vive la mari?e !"
Sonnez, sonnez, carillonnez !
S'il a jur? fid?lit?,
Il a menti, le bien-aim?.
Sonnez, sonnez, carillonnez !
Il a jur? fid?lit?
Il a menti, le bien-aim?...
Ils ont trou? la nuit
D'un ?clair de paillettes d'argent.
Ils vont tuer l'ennui
Pour un soir dans la t?te des gens.
A danser sur un fil, ? marcher sur les mains,
Ils vont faire des tours ? se briser les reins,
Les forains...
Une musique en plein vent,
Un petit singe savant
Qui croque une noisette en r?vant
Sur l'?paule d'un vieux musicien
Qui, lui, ne r?ve de rien.
Ils ont trou? la nuit
D'un grand rire entrem?l? de pleurs.
Ils ont tu? l'ennui
Par l'?cho de leur propre douleur.
Ils ont pris la monnaie dans le creux de leurs mains.
Ils ont pli? bagages et repris leur chemin,
Les forains...
Leurs gestes d'enfants joyeux
Et leurs habits merveilleux,
Pour toujours, sont grav?s dans les yeux
Des badauds d'un village endormi
Qui va r?ver cette nuit...
Va r?ver cette nuit
D'un ?clair de paillettes d'argent
Qui vient tuer l'ennui,
Dans le c?ur et la t?te des gens,
Mais l'ombre se referme au d?tour du chemin
Et Dieu seul peut savoir o? ils seront demain,
Les forains...
Mea Culpa ! Mea Culpa !
J'ai p?ch? par orgueil
De t'avoir tout ? moi
Dans un simple clin d'?il.
Mea culpa !
J'ai p?ch? par envie
De me donner ? toi
En te donnant ma vie.
Mea culpa !
Et puis par gourmandise,
Illumin?e par l'?clat de tes yeux,
J'ai vu ta bouche et je me sentais grise
[J'ai bu sans fin ? tes l?vres exquises]?
... et je buvais du feu !
J'ai p?ch? par paresse
Quand j'ai connu tes bras,
Berceau de mes caresses.
Mea culpa !
Que ceux qui n'ont jamais p?ch?
Me jettent la premi?re pierre.
Que ceux qui n'ont jamais aim?
Me refusent une pri?re.
J'ai p?ch? par col?re
Contre toi, contre moi,
Contre toute la terre.
Mea culpa !
J'ai p?ch? par luxure,
Chaque soir, dans tes bras,
Mais mon ?me ?tait pure.
Mea culpa !
Et puis par avarice,
Je t'ai cach? dans le fond de mon c?ur
Pour mieux t'y adorer avec d?lice
A l'abri des voleurs.
Ainsi donc, tu le vois,
J'ai p?ch? les sept fois
Rien qu'? cause de toi.
Mea culpa !
Mais un jour,
Si tu me le demandais,
Oh ! mon amour !
... Je recommencerais.
Marie-Trottoir, bonsoir Marie,
Marie, bonsoir.
Toi qui n'attend personne
Et un peu tout le monde,
Perch?e sur tes talons,
Sur tes trop hauts talons,
Marie qui vend du r?ve
A ceux qui ont envie d'espoir,
Tu as d'ailleurs
De quoi plaire ? certains r?veurs.
Tu es assez fard?e.
Tu es un peu trop blonde
Et puis tu as aussi
Aussi un parapluie,
Marie qui pense ? tout,
M?me ? vous mettre ? l'abri.
Marie-Trottoir, bonsoir Marie.
Marie, bonsoir.
Toi qui n'attend personne
Et un peu tout le monde,
Marie n?e ? Angers,
A Nice, ou ? Saint-Di?,
Marie qui vend du r?ve
A ceux qui ont besoin d'aimer,
Bonsoir, Marie-Trottoir.
Tu fais rien dans le noir.
Ne parle pas, souris, vas-y,
Joue les Jocondes,
Marie qui a toujours
Pour tous les sans amour,
Marie qui a un c?ur,
Grand comme une roue de secours.
Marie-Trottoir, bonsoir Marie,
Comme ils nous regardaient, les gens.
Nous, on ne voyait pas les gens.
Pour nous, ils ?taient transparents.
On ignorait les gens.
On ?tait seuls au monde.
Comme ils ?taient press?s, les gens,
Mais nous, on fl?nait en r?vant.
Un soleil ?clatant
Inondait notre monde...
Comme ils ?taient tristes, les gens
Car ils ne savaient pas, les gens,
Que des fleurs couvraient les pav?s,
Que le printemps naissait
En plein c?ur de l'automne.
Comme ils ?taient surpris, les gens,
Peut-?tre un peu jaloux, les gens,
Des amants qui disaient "toujours"
Et qui parlaient d'amour
Sans s'occuper des gens.
Comme ils nous regardaient, les gens.
Nous, en ne voyait pas les gens,
On se regardait dans les yeux.
C'?tait vertigineux.
C'?tait le grand naufrage.
Ils ?taient fascin?s, les gens.
Ils n'avaient jamais vu, les gens,
Une telle folie, de tels amants,
De tels indiff?rents
Aux gens et ? leur ?ge.
Comme ils ?taient dr?les, les gens.
Comme ils baissaient les yeux, les gens,
Quand, tous deux, on s'est enlac?,
Quand on s'est embrass?
En se disant "Je t'aime".
Comme ils ?taient press?s, les gens,
Mais ils se retournaient, les gens,
Pour voir encore ces deux amants
Qui s'aimaient tellement
A faire r?ver les gens.
Comme ils nous regardaient, les gens.
Nous on ne voyait pas les gens.
Comme ils ?taient press?s, les gens.
Nous on ne voyait pas les gens.
Comme ils se retournaient, les gens
Ecoute, peuple de Paris :
Tu n'as pas la fi?vre.
Ecoute ces pas qui marchent dans la nuit,
Qui s'approchent de ton r?ve.
Tu vois des ombres qui forment une fresque gigantesque accroch?e dans ton ciel.
Ecoute, peuple de Paris :
Regarde, peuple de Paris, ces ombres ?ternelles
Qui d?filent en chantant sous ton ciel.
Nous les grognards, les grenadiers,
Sans grenades, sans fusils ni souliers,
Sans ennemis et sans arm?e,
On s'ennuie dans la nuit du pass?.
Nous les grognards, les grenadiers,
Sans grenades, sans fusils, ni souliers,
Ce soir nous allons d?filer
Au milieu de vos Champs-Elys?es.
Wagram, I?na, Eylau, Arcole, Marengo... Ca sonne bien.
Quelles jolies batailles.
Tout ce travail,
C'?tait pas pour rien
Puisque les noms de rues,
Les noms d'avenues
O? vous marchez,
C'est avec le sang
De nos vingt ans
Qu'on les a grav?s.
Nous les grognards, les grenadiers,
Sans grenades, sans fusils ni souliers,
Sans ennemis et sans arm?e,
On s'ennuie dans la nuit du pass?.
Nous les grognards, les grenadiers,
On est morts sur des champs ?trangers.
On a visit? la Russie
Mais jamais nous n'avons vu Paris.
On n'a pas eu le temps
D'avoir un printemps
Qui nous sourit.
Nos pauvres amours
Duraient un jour,
Au revoir et merci.
Roulez, roulez tambours.
Dans le petit jour
On s'en allait.
Au son du clairon
Et du canon,
Notre vie dansait.
Nous les grognards, les grenadiers,
On nous a oubli?s, oubli?s...
Depuis le temps de nos combats,
Il y a eu tant et tant de soldats
Mais, cette nuit, vous nous verrez
Sans grenades, sans fusils ni souliers,
D?filer au pas cadenc?
Au milieu de vos Champs-Elys?es
Sans grenades...
Sans fusils...
Ni souliers...
Elle lui disait : 'On se croirait à Venise
Où les ruisseaux débordaient d'une eau grise...'
Comme il pleuvait... Comme il pleuvait...
Elle lui disait : 'On se croirait en gondole,
J'entends ton cœur qui joue sa barcarolle.'
Comme il pleuvait... Comme il pleuvait...
Ils étaient là, blottis dans leur roulotte
Avec la nuit et l'orage à la porte.
Elle lui disait : 'On se croirait à Venise.'
Il répondait : 'Mais on est à Venise !'
Comme ils s'aimaient... Comme ils s'aimaient...
Voici les feux scintillant par centaines,
La jolie nuit bariolée de lanternes.
Ferme les yeux...
Tu verras mieux...
Mais on ne voyait qu'un pauvre réverbère
Qui n'éclairait même pas leur misère
Et tout là-bas, au coin de la rue,
Une petite plaque d'un bleu pâli,
Où l'on voyait, écrit dessus :
'Porte d'Italie'...
La-la-la...
?a fera bient?t trois ann?es,
Trois ann?es qu'elle est intern?e,
Oui, intern?e avec les fous...
Avec les fous...
C'est ? cause d'eux si elle est l?,
Seulement voil?, on ne la croit pas,
Mais un jour ?a va ?clater : la V?rit? !
Alors comme elle en a assez de pleurer,
De toutes ses forces elle se met ? crier :
"Mais puisque j'vous dis que j'suis pas folle,
vous m'entendez ?!
J'suis pas folle ! J'suis pas folle !! J'suis pas folle !!!"
...Et ? chaque fois y a les blouses blanches...
Encore et toujours les blouses blanches...
Elles lui disent : "Non, vous n'?tes pas folle !"
...pas folle... ...pas folle...
Les blouses blanches...
Elle aussi, elle en a eu une blouse blanche,
Ah non ! C'?tait une robe... Une petite robe blanche...
Une petite robe blanche avec des fleurs,
Y avait du soleil tout autour des fleurs,
Et dans sa main ? elle, y avait une main :
Une belle main avec des doigts qui chantaient...
Qui chantaient... Qui chantaient...
Ah ! Encore les blouses blanches !...
?a fera bient?t huit ann?es
Huit ann?es qu'elle est intern?e
Oui, intern?e avec les fous...
Avec les fous...
Un grand trait sur les huit ann?es
Tout comme si rien n's'?tait pass?
Une nuit elle ira leur voler leurs huit ann?es...
Tiens ! V'l? la main comme le jour d'la robe blanche...
Mais pourquoi qu'elle a mis toutes ces blouses blanches ?
Non ! Puisque j'vous dis que j'suis pas folle,
vous m'entendez ?
J'suis pas folle ! Je suis pas folle !! J'suis pas folle !!!
Vous voyez bien que c'?tait vrai...
Moi je savais qu'elle reviendrait... la main...
La belle main qui riait... riait... riait...
On s'aimera toujours...
Mon amour... Aha !
Toujours... Aha !
Mon amour... Ahaha !!...
Les bleuets d'azur
Dans les grands bl?s murs
Nous font des clins d'?il
Au bord du clocher
La pie vient percher
Sa robe de deuil
Seul, le vent du mois d'ao?t
A les yeux si doux
Qu'on en boirait bien
Et l'herbe d'amour
Se fait de velours
Au creux de mes reins
{Refrain:}
Attention, mon gars !
Ce n'est pas toujours
Qu'on fait de l'amour
Avec ces trucs-l?... !
Attention, mon gars !
Fais-toi des yeux bleus
Autant que tu veux,
Mais ne gamberge pas...
Dans tes cheveux bruns
Je plonge mes mains
Je vois le soleil
C'est l'instant perdu
Toujours attendu
Mais jamais pareil
Et tandis qu'au ciel
Le silence est tel
Qu'on l'entend crier
Dans tes yeux qui battent
La vie est si bath
Que j'en suis noy?e...
{au Refrain}
Pour voir si ?a va
Patientons jusqu'? dimanche prochain
Les bleuets d'azur
Dans les grands bl?s murs
Nous attendront bien
Le vent du mois d'ao?t
Sera bien plus doux
La deuxi?me fois
Et l'herbe d'amour
Sera l? toujours
Quand on reviendra...
Mais, tu vois, mon gars,
J'avais bien raison
De faire attention...
Je gamberge d?j? !
Qui peut dire, mon gars,
Si l'on reviendra...
Si l'on reviendra...
Si l'on reviendra...
Y a un refrain dans la ville,
Un refrain sans domicile.
Et c'est comme un fait expr?s,
Un air qui me court apr?s.
Il est fait de deux rengaines
Qui ont m?lang? leur peine.
La premi?re a du chagrin
Et la deuxi?me n'a rien.
C'est un air, Ah ! Ah ! aussi triste que mon amour.
C'est un air, Ah ! Ah ! sans piti? qui me tourne autour.
D'un sixi?me ?tage,
Un phono s'enrage
A le rab?cher
Et la farandole
Des m?mes paroles
Entre sans frapper.
C'est un air, Ah ! Ah ! qui se tra?ne dans les faubourgs.
C'est un air, Ah ! Ah ! aussi triste que mon amour.
Mais la premi?re rengaine,
Qui avait tant de chagrin,
Un jour, oublia ses peines,
Et ?a fait qu'un beau matin,
La chanson ?tait moins triste.
Mon c?ur n'en revenait pas
Et mon voisin le pianiste
En a fait une java.
C'est un air, Ah ! Ah ! qui me donne le mal d'amour.
C'est un air, Ah ! Ah ! sans piti? qui me tourne autour.
Le piano remplace
Le phono d'en face
Pour le rab?cher
Et la farandole
Tourne, tourne et vole
Comme un vent d'?t?.
C'est un air, Ah ! Ah ! qui s'accroche sous l'abat-jour.
C'est un air, Ah ! Ah ! qui me donne le mal d'amour.
Puis la deuxi?me rengaine,
Qui n'avait que rien du tout,
H?rita, un jour de veine,
D'un bonheur de quatre sous,
Car le bonheur, ?a existe.
C'est du travail ? fa?on,
Alors nous deux, mon pianiste,
On a refait la chanson.
C'est un air, Ah ! Ah ! aussi beau que mon bel amour.
C'est un air, Ah ! Ah ! merveilleux qui me tourne autour.
Tous les pianos dansent,
Tous les phonos dansent.
Qu'il fait bon danser,
Et la farandole
Tourne, tourne et vole,
Tourne ? tout casser.
C'est un air, Ah ! Ah ! qui s'envole vers le faubourg.
1. Le roi a fait battre tambour
Pour voir toutes ses dames
Et la premi?re qu'il a vue
Lui a ravi son ?me
2. Marquis dis-moi la connais-tu
Qui est cette jolie dame ?
Le marquis lui a r?pondu
Sire roi, c'est ma femme
3. Marquis, tu es plus heureux que moi
D'avoir femme si belle
Si tu voulais me la donner
Je me chargerais d'elle
4. Sire, si vous n'?tiez le roi
J'en tirerais vengeance
Mais puisque vous ?tes le roi
A votre ob?issance.
5. Marquis ne te f?che donc pas
T'auras ta r?compense
Je te ferai dans mes arm?es
Beau mar?chal de France
6. Adieu, ma mie, adieu, mon c?ur !
Adieu mon esp?rance
Puisqu'il nous faut servir le roi
S?parons-nous d'ensemble
7. La reine a fait faire un bouquet
De belles fleurs de lys
Et la senteur de ce bouquet
Marchant par-dessus les temp?tes,
Courant dans la vague et le vent,
Chassant les blanches go?lettes,
C'est nous ?a, les gaillards d'avant.
C'est nous qui sommes les corsaires,
Brigands tout comme ?taient nos p?res.
{Refrain:}
Ho-hisse et Ho ! Mis?ricorde !
Pour nous tenir au bout d'une corde,
Faudra d'abord nous attraper,
Faudra d'abord nous aborder...
Ho-hisse-ho ! Pavillon noir !
Ho-hisse-ho ! Pavillon haut !
Tant que le vent pousse la fr?gate,
'y a du bon temps pour les pirates.
Tant que la mer est par-dessous,
C'est le corsaire qui tient le bon bout !
Ho-hisse-ho ! Pavillon noir !
Ho-hisse-ho ! Pavillon haut !
Tant pis pour les yeux de ta m?re.
Tant pis pour la reine et le roi.
Tant mieux si tu deviens corsaire.
J?sus ?tait un hors-la-loi.
Viens donc fr?quenter les ?toiles.
Dormir dans le ventre des voiles.
J'ai l'air comm' ?a d'un' fille de rien
Mais je suis un' personn' tr?s bien.
Je suis princesse d'un ch?teau
O? tout est clair, o? tout est beau.
Un grand jardin rempli de fleurs.
Dans le ciel bleu, plane mon c?ur.
Les fleurs aux arbres s'accrochant
Sont toujours blanches comme au printemps.
Mais un vagabond,
Qui est joli gar?on,
Me chante des chansons
Qui donnent le frisson.
Il marche le long des routes
En se moquant du temps.
Il chante pour qui l'?coute,
Les cheveux dans le vent.
C'est un vagabond
Qui est joli gar?on.
Il chante des chansons.
La la la la...
Il m'a dit : "Quitte ton ch?teau.
Contre mon c?ur il fera chaud.
Je te donnerai de l'amour
Et nous nous aimerons toujours."
S'il n'?tait pas prince d'argent,
Il ?tait mon prince charmant.
Comm' je suis un' jeune fill' tr?s bien,
J'peux pas d'venir un' fill' de rien.
C'est un vagabond
Qui est joli gar?on.
Il chante des chansons
Qui donnent le frisson.
Il marche le long des routes
En se moquant du temps.
Il chante pour qui l'?coute,
Les cheveux dans le vent.
C'est un vagabond
Qui est joli gar?on.
Il chante des chansons.
La la la la la la la la !
Mais mon histoire n'est pas vraie.
Ce n'est qu'un r?ve que j'ai fait
Et quand je me suis r?veill?e,
L'soleil ?tait sur l'oreiller.
Et chaque soir, quand je m'endors,
Je cherche en vain mon r?ve d'or.
Cett' fois je quitt'rai mon ch?teau
Pour suivre mon prince si beau.
C'est un vagabond
Qui est joli gar?on.
Il chante des chansons
Qui donnent le frisson
Et je me vois sur la route
En me moquant du temps,
Et c'est mon c?ur qu'il ?coute,
Notre amour dans le vent.
Nous somm's vagabonds.
Nous chantons des chansons.
Moi j'ai des frissons.
Toujours ce sale petit brouillard,
Toujours ce sale petit cafard
Qui vous transperce jusqu'aux os
Et qui se colle ? votre peau.
Il me semble le voir encore,
Le soir o? son copain du port
Lui apporta le faux passeport
Et son visa pour Buenos Aires.
J'ignore ce qu'il avait fait.
Je n'avais compris qu'une chose :
Que sa derni?re chance ?tait
Qu'il prenne ce navire ? l'aube
Et quand vint l'heure du d?part,
Je re?us son dernier regard
Dans le petit matin blafard,
D?chir? par les sir?nes.
Toujours ce sale petit brouillard,
Toujours ce sale petit cafard
Qui nous transperce jusqu'aux os
Et qui se colle ? votre peau.
La passerelle ?tait lev?e
Et c'est quand je l'ai cru sauv?
Que des hommes sont arriv?s
Et l'on fait redescendre ? terre.
J'ignore ce qu'il avait fait
Mais, pour ne pas me compromettre,
Il passa menottes aux poignets
Sans avoir l'air de me conna?tre
Et depuis qu'ils l'ont emmen?,
Je pense ? lui des jours entiers
En regardant les longs courriers
Diminuer et dispara?tre.
Toujours ce sale petit brouillard,
Toujours ce sale petit cafard,
Toujours ce sale petit brouillard,
Toujours ce sale petit cafard,
Toujours ce sale petit brouillard,
Le jazz reprend pour nous sa valse d'amour.
Pourtant, du beau roman, c'est le dernier jour.
J'ai mal, mais devant toi, je n'ose pas pleurer,
Puisque tout est fini, avant de nous quitter :
{Refrain:}
Fais-moi valser une derni?re fois.
Serre-moi tout pr?s de toi.
Dis-moi tout bas de jolis mots d'amour,
Les m?mes qu'au premier jour.
Berce-moi doucement comme un oiseau bless?.
Dans tes bras, un instant, je veux encor r?ver.
Comme un reflet de mon bonheur pass?,
Mon amour, fais-moi valser.
Dans le port de Marseille,
Y a un joli bateau.
Dans le port de Marseille,
Y a un joli bateau.
Dans l'vent, sur l'eau,
Dans la cale du navire,
Loin du ciel, tout au fond,
Dans la cale du navire,
Y a un mauvais gar?on.
Oh oh oh tout pr?s de l'eau oh oh,
La fille du capitaine
Est descendue le voir.
La fille du capitaine
Est descendue le voir.
"Comme il fait noir,
Mon c?ur a de la peine.
Dis-moi joli gar?on,
Pourquoi, charg? de cha?nes,
Es-tu l?, tout au fond ?
Oh oh oh si pr?s de l'eau oh oh oh"
Je suis fils de la terre.
Mon p?re est laboureur.
Je suis fils de la terre
Et la mer me fait peur,
Oh oh oui bien peur.
Je suis dans la Marine
Sans l'avoir demand?.
Je suis dans la Marine
Et ne sais pas nager.
Oh oh oh j'ai peur de l'eau oh oh.
Je veux revoir ma m?re
Et les beaux champs de bl?.
Je veux revoir ma m?re
Et les beaux champs de bl?
Blonds et dor?s.
Faites tomber mes cha?nes.
Je vous ?pouserai.
Faites tomber mes cha?nes.
Je vous emm?nerai
Oh oh oh bien loin de l'eau oh oh.
Dans la cale du navire,
Le capitaine en pleurs,
Dans la cale du navire,
Le capitaine en pleurs,
Oh quel malheur !
Il m'a vol? ma fille,
M'a d?chir? le c?ur.
Il m'a vol? ma fille
Et vol? mon honneur,
Oh oh oh, vilain matelot oh oh.
Dans le port de Marseille,
Y a un joli bateau.
Dans le port de Marseille,
Y a un joli bateau
Dansant sur l'eau.
Y a plus de capitaine.
Le capitaine est mort.
Trop grande fut sa peine,
A saut? par-dessus bord.
Si vous voulez bien ?couter,
Je vais chanter un chant d'amour,
Un chant d'amour banal ? souhait
Pour deux amants qui s'adoraient.
Si vous me laissez raconter
L'histoire d'amour belle ? r?ver,
Alors, laissez-moi chanter...
Si vous me laissez raconter,
Je vais pleurer leur chant d'amour
Car h?las on a s?par?
Nos deux amants, nos fous d'amour.
Ils en sont morts d'un m?me chagrin.
Je ne peux chanter le chagrin,
Alors, laissez-moi pleurer...
Oui, mais ceux qui se sont aim?s,
Vraiment aim?s, aim?s d'amour,
Ils se retrouveront un jour,
L? dans le temps, et pour toujours
Et je suis s?re que, maintenant,
Ils sont ensembles nos amants,
Alors, laissez-moi chanter...
La-la-la...
La-la...
Il y avait de tous les jours,
Il y avait le chahut des carrefours
Et puis les gens qui achetaient leurs journaux
Et puis tous ceux qui prenaient le m?tro,
Il y avait la parade des boulevards,
Les boniments du vieux camelot bavard
Et se mirant dans l'eau sale des ruisseaux,
Le ciel d'avril qui faisait le gros dos.
Il y avait un petit homme
Qui s'en allait ? pas compt?s.
Il avait l'air bien ?conome,
Le petit homme...
Avec son vieux veston r?p?
Mais il avait une ma?tresse
Qui lui co?tait beaucoup d'argent.
Elle lui vendait sa belle jeunesse
Et des caresses
Que le petit homme payait comptant...
Il y avait sa vie des samedis soirs.
Il y avait l'escalier, le couloir.
Il y avait la porte tout au bout
Et puis deux bras attach?s ? son cou.
Il y avait des fleurs sur le piano.
Il y avait la blancheur des rideaux
Et puis des heures sur le grand divan bleu
Et puis tout ?a qui le rendait heureux.
Il y a eu la porte close
Avec un mot pass? dessous,
Joli papier bord? de roses
Pour dire des choses
Que l'on comprend du premier coup.
Un petit homme qu'on abandonne
Ne peut rien faire que s'en aller.
Dans la rue froide o? tout r?sonne
Et sans personne
Tout ? fait seul, pour mieux pleurer.
Il y avait la vie de tous les jours
Qui continuait sa fanfare de toujours.
Il y avait les valses des phonos
Qui ?clataient en sortant des bistrots.
Il y avait un gar?on qui chantait.
Il y avait une fille qui riait
Et puis la ronde de l'amour merveilleux
Et le petit homme
Il ?tait n? sur la fronti?re,
L?-haut dans le Nord o? c'qu'y a du vent.
Contrebandier tout comme son p?re,
Il avait la fraud' dans le sang.
Il attendait les nuits sans lune
- Quand il fait sombre, on passe bien mieux. -
Pour s'faufiler par les grandes dunes
O? l'vent de la mer nous pique les yeux.
Oh?, la douane !
Oh?, les gabelous !
L?chez tous les chiens
Et puis planquez-vous
Au fond de vos cabanes.
Regardez sur la dune
L'homme qui passe l?-bas.
Il est pourtant seul
Mais vous n'l'aurez pas.
Il s'fout d'la douane
Au fond de vos cabanes,
Allez, planquez-vous
Et l?chez les chiens.
Oh?, les gabelous !
Oh?, la douane !
Quand il avait rien d'autre ? faire,
Les nuits o? qu'il faisait trop clair,
Il changeait les poteaux fronti?res
Et foutait le monde ? l'envers
Ou bien, d'autres fois, en plein passage,
Quand il avait bu un bon coup,
Il poussait de vrais cris sauvages
Et v'l? qu'je passe d?p?chez-vous.
Oh?, la douane !
Oh?, les gabelous !
L?chez tous les chiens
Et puis planquez-vous
Au fond de vos cabanes.
Regardez sur la dune
L'homme qui passe l?-bas.
C'est moi, moi tout seul,
Mais vous n'm'aurez pas.
J'me fous d'la douane
Au fond de vos cabanes.
Allez, planquez-vous
Et l?chez les chiens.
Oh?, les gabelous !
Oh?, la douane !
Il pouvait pas s'mettre dans la t?te
Qu'la loi des hommes, c'est tr?s s?rieux.
C'?tait comme une sorte de po?te
Et ces types-l?, c'est dangereux.
Alors une nuit qu'y avait d'la lune,
Qu'y baladait pour son plaisir,
Ils l'ont ?tendu sur la dune
A coup d'fusil pour en finir.
Oh?, la douane !
Oh?, les gabelous !
Planquez tous vos chiens
Et puis amenez-vous.
Du fond de vos cabanes,
C'est d'la belle ouvrage,
Seulement, ce soir,
Ce n'?tait qu'un homme.
Il travaillait pas.
T'entends, la douane ?
Alors, fallait pas...
Et puis planquez-vous
Au fond de vos cabanes.
Oh?, les gabelous !
Le grand chevalier du c?ur de Paris
Se rappelait plus du go?t des prairies.
Il faisait la guerre avec ses amis
Dedans la fum?e,
Dedans les m?tros,
Dedans les pav?s,
Dedans les bistrots.
Il ne savait pas qu'il en ?tait sao?l.
Il ne savait pas qu'il dormait debout.
Paris le tenait par la peau du cou.
{Refrain:}
Ah ! Les pommiers doux,
Rondes et ritournelles.
J'ai pas peur des loups,
Chantonnait la belle.
Ils ne sont pas m?chants
Avec les enfants
Qu'ont le c?ur fid?le
Et les genoux blancs...
Sous un pommier doux, il l'a retrouv?e,
Croisant le soleil avec la ros?e.
Vivent les chansons pour les Bien-aim?es.
Je me souviens d'elle au sang de velours.
Elle avait des mains qui parlaient d'amour
Et tressait l'argile avec les nuages
Et pressait le vent contre son visage
Pour en exprimer l'huile des voyages.
{Refrain}
"Adieu mon Paris", dit le chevalier.
"J'ai dormi cent ans, debout sans manger
Les pommes d'argent de mes doux pommiers."
Alors le village a cri? si fort
Que toutes les filles ont couru dehors
Mais le chevalier n'a salu? qu'elle
Au sang de velours, au c?ur tant fid?le,
Chevalier fera la guerre en dentelles.
Dans un coin de la ville,
' y a un c?ur bien tranquille
Qui se balance, qui se balance.
A l'autre bout de la cit?,
' y a un c?ur isol?
Qui s'avance, qui s'avance.
Ces deux c?urs, on dirait
Deux danseurs d'un ballet
Qui s'?lancent, qui s'?lancent.
Ils s'approchent, ils s'?cartent,
Ils se croisent, ils repartent
Et ils dansent !
Mais un jour,
Sur la pointe des pieds, appara?t,
Et glissant comme sur du velours,
Le plus grand des ma?tres de ballet.
C'est l'amour ! C'est l'amour ! C'est l'amour !...
Et l'amour r?unit
Les deux c?urs ?panouis
Qui s'?lancent, qui s'?lancent.
Moulinets, battements,
Pas de deux tout le temps,
Comme ils dansent ! Comme ils dansent !
Les sourires et les joies
Tambourinent chaque fois
En cadence, en cadence,
D?cha?n?s, passionn?s
Martel?s, affaiss?s,
Ils s'avancent...
C'est alors qu'un troisi?me
Appara?t, et de m?me
Il s'avance, il s'avance...
On l'appelle "joli c?ur".
Il s?pare les deux c?urs
En silence... en silence...
Grand ?cart et d?fi,
Volte-face, jalousie
Qui commence, qui commence
Et puis tout recommence :
' y a deux c?urs qui s'?lancent
Dans la danse...
...Possession, impatience...
...Un c?ur tu?, pi?tin?...
Et puis tout recommence :
' y a deux c?urs qui s'?lancent
Bam ! Bam ! V'l? la vie,
Bam ! Bam ! En batterie,
Bam ! Bam ! En furie.
V'l? la vie qui m'fait peur !
Bam ! Bam ! Le tapage
Bam ! Bam ! De l'orage
Bam ! Bam ! Qui soulage
Le grand ciel en chaleur...
Bam ! Bam ! De l'usine
Bam ! Bam ! De la mine
Bam ! Bam ! Tambourinent
Les marteaux du labeur.
Bam ! Bam ! Dans les soutes
Bam ! Bam ! Sur les routes
Bam ! Bam ! Je l'?coute,
Ce Bam-Bam de malheur !
Entre tes bras, dans le calme des nuits,
J'ai tant besoin d'oublier tout ce bruit !
D?livre-moi de l'enfer de cette vie...
Fais-moi mon coin de paradis...
Bam ! Bam ! Qui s'ent?te
Bam ! Bam ! Dans ma t?te,
Bam ! Bam ! ?a temp?te,
Cr?ve le mur du bonheur.
Bam ! Bam ! ?a percute,
Bam ! Bam ! ?a chahute,
Bam ! Bam ! ?a culbute
Tout ce que j'ai dans mon c?ur.
Bam ! Bam ! J'ai beau faire
Bam ! Bam ! Et me taire,
Bam ! Bam ! Sa col?re
Roule un bruit de tambour !
Bam ! Bam ! Et je sombre
Bam ! Bam ! Parmi l'ombre
Bam ! Bam ! Des d?combres,
Sauve-moi mon amour...
Bam ! Bam !
Bam ! Bam !
Tout comme je traversais l'avenue,
Quelqu'un s'est cogn? dans ma vue
Et qui m'a dit ? br?le-pourpoint :
"Vous connaissiez la p'tite Marie,
Si jeune, et surtout si jolie ?
Ben, elle est morte depuis ce matin..."
"Mais comment ?a ? C'est effroyable !"
"C'est pire que ?a : c'est incroyable !"
"Hier encore... et aujourd'hui..."
"Eh oui, voil?... Tous est fini..."
Alors l?, j'ai pens? ? nous,
Aux petites histoires de rien du tout,
Aux choses qui prennent des proportions
Rien que dans notre imagination.
C'est pas grand chose, un grand amour.
Ah non, vraiment, ?a ne p?se pas lourd.
Pour peu qu'on se quitte sur une dispute
Et que la fiert? entre dans la lutte,
Qu'on s'en aille chacun de son c?t?,
R'garde un peu ce qui peut t'arriver...
Je la revois, la p'tite Marie.
Mon Dieu, comme elle ?tait jolie.
'y a des coups vraiment malheureux.
Elle avait tout pour ?tre heureuse.
Bien s?r, elle est pas malheureuse...
Mais lui qui reste, ?a c'est affreux.
Qu'est-ce qu'il va faire de ses journ?es
Et de toutes ses nuits, et de ses ann?es ?
Hier encore... et aujourd'hui...
Leur belle histoire, elle est finie.
Alors l?, moi, je pense ? nous,
Aux p'tites histoires de rien du tout,
Aux choses qui prennent des proportions
Rien que dans notre imagination.
Comment t'ai-je quitt? ce matin ?
On a voulu faire les malins.
On s'est quitt?s sur une dispute
Et on a jou? ? c?ur qui lutte,
Alors t'es parti de ton c?t?.
Pourvu qu'il n'te soit rien arriv?...
Mon Dieu, ayez piti? de moi.
Demandez-moi n'importe quoi,
Mais lui, surtout, laissez-le moi...
Oh, mon ch?ri, tu ?tais l?...
Je parlais seule, comme tu le vois...
Mon amour, prends-moi dans tes bras.
Non... ne dis rien... C'est ?a, tais-toi.
Tu te souviens d' la p'tite Marie ?
La gosse qui aimait tant la vie...
Ben, elle est morte depuis ce matin.
Oui, comme tu dis, c'est effroyable...
C'est pire que ?a, c'est incroyable...
Serre-moi plus fort tout contre toi...
A la lu?e de la Saint-Jean,
Un fermier qui se raclait des rentes
Dans le champ de mis?re des pauvres gens
Alla s'enqu?rir d'une servante.
Apr?s avoir hoch? longtemps
Pour quatre paires de sabiots par an
Avec la cro?te, et puis le logement,
Il fit embauche de la Julie,
La Julie, qu'?tait si jolie...
Il l'employa sans un brin de repos,
Du fin matin ? la nuit grande,
A mener p?turer les bestiaux
Dans l'herbe d?leud?e de la lande,
Mais un soir qu'il ?tait tout joyeux
D'avoir lich? queuqu's coups d'vin,
Il se sentit devenir amoureux
Et sauta dans le lit de la Julie,
La Julie, qu'?tait si jolie...
Depuis c'jour-l?, devenu fou d'amour,
Il t'y paya des amusettes,
Des affutiaux qu'l'orf?v' du bourg
Vous compte toujours des yeux d'la t?te
Puis vendit br?maill's et gen?ts,
Vendit sa lande et son troupet
A seule fin de s'faire des jaunets
Pour mettre dans le bas blanc de la Julie,
La Julie, qu'?tait si jolie...
Si bien qu'un coup qu'il eut plus rien,
Il eut vendu jusqu'? sa ferme,
A'l'mit dehors au vent du chemin
Comme un gars qui pai' plus son terme,
Mais ce jour-l?, c'?tait la Saint-Jean.
Pour quatre paires de sabiots par an
Avec la cro?te et puis le logement,
Il s'embaucha chez la Julie,
Je revois la ville en fête et en délire
Suffoquant sous le soleil et sous la joie
Et j'entends dans la musique les cris, les rires
Qui éclatent et rebondissent autour de moi
Et perdue parmi ces gens qui me bousculent
Étourdie, désemparée, je reste là
Quand soudain, je me retourne, il se recule,
Et la foule vient me jeter entre ses bras...
Emportés par la foule qui nous traîne
Nous entraîne
Écrasés l'un contre l'autre
Nous ne formons qu'un seul corps
Et le flot sans effort
Nous pousse, enchaînés l'un et l'autre
Et nous laisse tous deux
Épanouis, enivrés et heureux.
Entraînés par la foule qui s'élance
Et qui danse
Une folle farandole
Nos deux mains restent soudées
Et parfois soulevés
Nos deux corps enlacés s'envolent
Et retombent tous deux
Épanouis, enivrés et heureux...
Et la joie éclaboussée par son sourire
Me transperce et rejaillit au fond de moi
Mais soudain je pousse un cri parmi les rires
Quand la foule vient l'arracher d'entre mes bras...
Emportés par la foule qui nous traîne
Nous entraîne
Nous éloigne l'un de l'autre
Je lutte et je me débats
Mais le son de sa voix
S'étouffe dans les rires des autres
Et je crie de douleur, de fureur et de rage
Et je pleure...
Entraînée par la foule qui s'élance
Et qui danse
Une folle farandole
Je suis emportée au loin
Et je crispe mes poings, maudissant la foule qui me vole
L'homme qu'elle m'avait donné
Et que je n'ai jamais retrouvé...
C'est la rue aux chansons.
C'est la rue de la joie
O?, dans toutes les maisons,
Sans rimes, ni raison,
L'on chante ? pleine voix
D?s le lever du jour.
Tout le monde est heureux
Et chacun, ? son tour,
Dans le gris des faubourgs,
Invente le ciel bleu.
L'on n'y rencontre pas
Des amours malheureuses.
On s'aime, on ne s'aime pas.
On s'embrasse, on s'en va.
On chante, et puis voil?.
Vous, les d?senchant?s
Qui pleurez sans raison,
Pour apprendre ? chanter
Venez tous habiter
Dans la rue aux chansons.
On se serrera
Un tout petit peu.
'y en a pour trois
Quand il y en a pour deux.
Luxe et confort, ?a nous est bien ?gal.
Pas besoin de ?a dans la rue aux cigales.
L'homme que j'aimerai,
'y a si longtemps que je l'aime.
Lorsque je l'aurai,
J' vous jure que j' le garderai,
Du moins, j'essaierai...
Les hommes sont tous les m?mes.
En tout cas, nous deux,
Nous essaierons d'?tre heureux...
L'homme que j'aimerai,
Je n' l'ai vu que dans mes r?ves.
D?j? l'douze avril.
Mon amour, quand viendra-t-il ?
Il a de blanches mains immenses
Qui ne vous caressent qu'apr?s
Un c?ur de quatorze juillet,
Plein de p?tards et de romance,
De petits vins blancs et de danse,
Un c?ur qui est fait pour s'y blottir
Si grand qu' j'en pourrais pas sortir.
L'homme que j'aimerai,
'y a si longtemps que je l'aime.
Quand il me verra,
S?r qu'il me reconna?tra.
Il murmurera :
"Tu es bien toujours la m?me..."
Alors, tous les deux,
Nous serons peut-?tre heureux...
Mais quand je l'aurai,
Cet amoureux dont je r?ve,
Je ne penserai
Qu'au jour o? je le perdrai...
Johnny, tu n'es pas un ange.
Ne crois pas que ?a m'd?range.
Jour et nuit, je pense ? toi.
Toi, te souviens-tu de moi
Qu'au moment o? ?a t'arrange ?
Et quand revient le matin,
Tu t'endors sur mon chagrin.
Johnny, tu n'es pas un ange !
Johnny ! Johnny !
Si tu ?tais plus galant,
Johnny ! Johnny !
Je t'aimerais toujours autant.
Johnny, tu n'es pas un ange.
Ne crois que pas que ?a m'd?range.
Si tu me r?veilles la nuit,
C'est pour dire que tu t'ennuies,
Que tu veux une vie de rechange
Mais, quand revient le matin,
Tu t'endors sur mon chagrin.
Johnny, tu n'es pas un ange !
Johnny ! Johnny !
Si tu ?tais plus galant,
Johnny ! Johnny !
Je t'aimerais tout autant.
Johnny, tu n'es pas un ange.
Entre nous, qu'est-ce que ?a change ?
L'homme saura toujours trouver
Toutes les femmes du monde entier
Pour lui chanter ses louanges.
D?s qu'il en sera lass?,
Elles seront vite oubli?es.
Vraiment, vous n'?tes pas des anges.
Johnny ! Johnny !
Depuis que le monde est n?,
Johnny ! Johnny !
Il faut tout vous pardonner.
Un vieil orgue de Barbarie
Est venu jouer l'autre jour
Sous ma fen?tre, dans la cour
Une ancienne chanson d'amour
Et pour que rien, rien ne varie,
Amour rimait avec toujours.
En ?coutant cette romance
Qui me rappelait le pass?,
Je crus que j'en avais assez
Mais comme h?las, tout recommence,
Tout h?las a recommenc?,
Tout h?las a recommenc?.
Je t'ai donn? mon c?ur.
Je t'ai donn? ma vie
Et mon ?me ravie,
Malgr? ton air moqueur,
Reprenons tous en ch?ur,
Est ? toi pour la vie.
C'est pourtant vrai, lorsque j'y pense,
Que je l'aimais ?perduement
Et que jamais aucun amant
Ne m'a caus? plus de tourments,
Mais voil? bien ma r?compense
D'avoir pu croire en ses serments.
Il a suffi d'une aventure
Plus banale en v?rit?
Pour qu'un beau soir, sans h?siter,
Il ob?it ? sa nature.
Je ne l'avais pas m?rit?.
Je ne l'avais pas m?rit?.
Je t'ai donn? mon c?ur.
Je t'ai donn? ma vie
Et mon ?me ravie,
Malgr? ton air moqueur,
Reprenons tous en ch?ur,
Est ? toi pour la vie.
Que pouvons-nous contre nous-m?mes ?
Chacun de nous suit son chemin.
C'est le sort de tous les humains
Mais ceux qui vont main dans la main
En se disant tout bas "je t'aime"
Devraient songer aux lendemains
Sur une triste ritournelle
Dont l'?cho s'est vite envol?.
L'orgue ? la fin s'en est all?
Et, pardonnant ? l'infid?le,
J'ai chant? pour me consoler,
J'ai chant? pour me consoler.
Je t'ai donn? mon c?ur.
Je t'ai donn? ma vie
Et mon ?me ravie,
Malgr? ton air moqueur,
Reprenons tous en ch?ur,
Est ? toi pour la vie.
Dans un bar,
Au comptoir,
On peut apercevoir
Un gar?on aux yeux couleur de suie.
Il boit sans s'arr?ter.
Il boit pour oublier
Un mauvais tour que lui a jou? la vie.
Quand je viens pr?s de lui,
Tristement, il sourit
Et, doucement, me dit :
"On s'est aim? pendant un an, foll'ment
Et puis on s'est quitt? comm' ?a... b?tement."
Le cafard,
Le brouillard,
Sont aussi au comptoir
Pour pouvoir lui tenir compagnie
Et, quand vient le matin,
Il emm?ne son chagrin.
C'est vraiment son seul copain dans la vie.
Puis, quand revient le soir,
On le voit au comptoir
Racontant son histoire :
"On s'est aim? pendant un an, foll'ment
Et puis on s'est quitt? comm' ?a, b?tement."
Au comptoir,
Un beau soir,
On vient d'apercevoir
Un fille aux yeux couleur de vie.
Ell' vient de s'approcher,
Ell' vient de lui parler,
Elle a une voix tendre, elle est jolie
Et c'est un autre amour
Qui revient pour toujours.
Ils partent dans le jour.
Ils s'aimeront toute la vie, foll'ment.
Y a des gens qui savent exprimer
La grandeur de leurs sentiments.
Moi je n'ai aucune facilit?.
C'est une question d' temp?rament.
Je n' peux pas dire l'effet qu' tu m' fais,
Mais vrai : tu m' fais un dr?le d'effet.
?a commence l?, ?a passe par l?,
?a continue, et ?a s'en va...
Je m'demande o?, ?a je n' sais pas.
Mais ?a revient, et ?a remet ?a.
Il n'y a qu'un rem?de pour calmer ?a,
C'est quand tu me prends dans tes bras.
T'as dans ta main ma ligne de chance
Et dans tes yeux, mes jours heureux.
On peut bien dire que l'existence
A des moments si merveilleux
Que je m' demande si l' paradis,
Quoi qu'on en dise, est mieux qu'ici.
Si j' pouvais dire l'effet qu' tu m' fais,
Mais vrai : tu m' fais un dr?le d'effet.
Si tu veux savoir mon impression,
Notre amour c'est comme un peu d' blanc.
C'est beau l' blanc, mais c'est salissant,
Aussi j'y fais tr?s attention.
Je n' peux pas dire l'effet qu' tu m' fais,
Mais vrai : tu m' fais un dr?le d'effet.
?a commence l?, ?a passe par l?,
?a continue, et ?a s'en va...
Je m' demande o?, ?a je n' sais pas
Mais ?a revient, et ?a remet ?a.
Il n'y a qu'un rem?de pour calmer ?a,
C'est quand tu me prends dans tes bras.
Crois-tu vraiment qu'on a d' la chance
De nous aimer et d'?tre heureux ?
Y a tant de gens dans l'existence
Qui voudraient bien ?tre amoureux.
T'as des fa?ons de m' regarder.
Vraiment, t'as pas besoin d' parler
Et si j' te fais l'effet qu' tu m' fais,
Paroles et musique : Mike STOLLER et Jerry LEIBER
Paroles françaises : Jean DREJAC
© QUINTET MUSIC/HILL & FRANCE
Droits exclusifs pour la France et territoires SACEM
(Luxembourg exclus), RTL (Programmes Français),
Europe nº1 : WARNER CHAPPELL MUSIC FRANCE
Jamais il ne se coiffait
Jamais il ne se lavait
Les ongles pleins de cambouis
Mais sur le biceps il avait
Un tatouage avec un coeur
Bleu sur la peau blêm'
Et juste à l'intérieur
On lisait : Â' Maman je t'aime !Â'
Il avait une petite amie
Du nom
de Marylou
On la prenait en pitié
Une enfant de son âge
Car tout le mond' savait bien
Qu'il aimait entre tout
Sa chienne de moto bien davantage.
Il portait des culottes
Des bottes de moto
Un blouson de cuir noir
Avec un aigle sur le dos
Sa mo
to qui partait
Comme un boulet de canon
Semait la terreur
Dans toute la région.
Marylou, la pauvre fille
L'implora, le supplia
Dit : Â' Ne pars pas ce soir
Je vais pleurer si tu t'en vas Â'
Mais les mots furent perdus
Ses larmes pareillement
Dans
le bruit de la machine
Et du tuyau d'échappement
Il bondit comme un diable
Avec des flammes dans les yeux
Au passage à niveau
Ce fut comme un éclair de feu
Contre une locomotiv' qui
Filait vers le midi
Et quand on débarassa les débris...
Final:
n trouva sa culotte
Ses bottes de moto
Son blouson de cuir noir
Avec un aigle sur le dos
Mais plus rien de la moto
Et plus rien de ce démon
Qui semait la terreur
Dans toute la région.
Je ne savais pas prier.
Je n'avais pas la mani?re.
Si quelquefois, je l'ai fait,
C'?tait lorsque j'avais faim.
Maintenant, chaque matin,
Je fais la m?me pri?re.
Donnez-moi aujourd'hui
Son amour quotidien.
Les arbres ne peuvent pas vivre sans la pluie.
Les fleurs ne peuvent ?clore dans la nuit.
Sans eau, les poissons d'or ne respireraient plus
Et moi... sans toi je suis perdue...
Sans brise, le voilier ne pourrait jamais avancer.
Sans la musique, personne ne pourrait plus danser.
Sans le soleil, les oiseaux ne chanteraient plus
Et moi... sans toi je suis perdue...
Je n'ai ni foi ni loi.
Quand tu es loin de moi,
Tout est sombre et sans joie,
...Sans toi...
Sans toi, tout semble amer.
La terre est un enfer.
Tu m'es plus n?cessaire que l'air.
Les bl?s, pour se dorer, ont besoin de lumi?re.
Dieu, pour ?tre ador?, a besoin de myst?res.
Le c?ur des hommes, sans amour, ne battrait plus
Et moi... sans toi je suis perdue...
Le c?ur des hommes, sans amour, ne battrait plus
Demandez ? l'homme au piano,
Au piano, au piano,
De frapper ? coups de marteau,
Coups de marteau, coups de marteau.
Qu'il frappe ? tire larigot,
Larigot, juste ou faux.
J'sais qu'ses doigts ne sont pas en bois,
Mais, quand il les cassera,
On les fera remplacer...
Le principal, c'est qu'il joue
Comme une machine ? sous,
Jusqu'au bout, sans arr?t...
P't'?tre que ton c?ur entendra
Un peu de tout ce fracas
Et qu'alors tu comprendras
Que le piano joue pour toi.
Je dois chasser comme je peux
Le fant?me silencieux.
Si le bonhomme fait du bruit,
C'est que moi je lui crie
De frapper comme un sourd.
?a ne sonnera jamais plus faux
Que la chanson des mots
Qui parlaient de notre amour...
Demandez ? l'homme au piano,
Au piano, au piano,
De frapper ? coups de marteau,
Coups de marteau, coups de marteau
Pour casser dans mon cerveau
Mon amour en morceaux.
M?me s'il ne lui reste plus qu'un doigt,
Qu'il tape avec les bras,
Apr?s tout, moi j' m'en fous :
Le principal, c'est qu'il joue,
Comme une machine ? sous,
Jusqu'au bout, jusqu'au bout...
Demandez ? l'homme au piano
Au piano, au piano...
Il y avait un gar?on qui vivait simplement,
Travaillant dans le faubourg.
Il y avait une fille qui r?vait simplement
En attendant l'amour.
Il y avait le printemps,
Le printemps des romans
Qui passait en chantant
Et cherchait deux c?urs troublants
Pour pr?ter ses serments
Et en faire des amants.
Il y a eu un moment merveilleux,
Lorsque leurs regards se sont unis.
Il y a eu ces instants d?licieux
O?, sans rien dire, ils se son compris.
Il y a eu le destin
Qui a pouss? le gamin
A lui prendre la main.
Il y a eu la chaleur,
La chaleur du bonheur
Qui leur montait au c?ur.
Il y avait cette chambre meubl?e
Aux fen?tres donnants sur la cour.
Il y avait ce couple qui s'aimait
Et leurs phrases parlaient de toujours.
Il y avait le gamin
Qui promenait sa main
Dans les cheveux de lin
De la fille aux yeux r?veurs
Tandis que dans leur c?ur
S'installait le bonheur.
Il y a eu ces deux corps ?perdus
De bonheur, de joies sans pareils.
Il y a eu tous les r?ves perdus
Qui rempla?aient leurs nuits sans sommeil.
Il y a eu le moment
O?, soudain, le printemps
A repris ses serments.
Il y a eu le bonheur
Qui s'est enfui en pleurs
D'avoir bris? deux c?urs.
Il y avait un gar?on qui vivait simplement,
Travaillant dans le faubourg.
Il y avait une fille qui pleurait en songeant
A son premier amour.
Il y avait le destin
Qui marchait son chemin
Sans s'occuper de rien.
Tant qu'il y aura des amants,
Heureuse comme tout,
Heureuse malgr? tout,
Heureuse, heureuse, heureuse...
Il le faut !
Je le veux !
Mon amour, pour nous deux...
Heureuse d'avoir
Enfin une part
De ciel, d'amour, de joie.
Dans tes yeux,
Dans tes bras,
Heureuse comme tout,
Heureuse n'importe o?
Par toi !
Le meilleur et le pire, nous le partageons.
C'est ce qu'on appelle s'aimer pour de bon,
Mais pour moi, d?sormais le pire
Serait de perdre le meilleur,
D'?tre l? pr?s de toi
Et d'en pleurer de joie.
Heureuse comme tout,
Heureuse malgr? tout,
Heureuse, heureuse, heureuse...
Il le faut !
Je le veux !
Mon amour, pour nous deux...
Heureuse demain
De tout et de rien,
Pourvu que tu sois l?.
Tu verras, tu verras...
Heureuse comme tout,
Heureuse jusqu'au bout
O céu azul sobre nós pode desabar
E a terra bem pode desmoronar
Pouco me importa, se tu me amas
Pouco se me dá o mundo inteiro
Desde que o amor inunde minhas manhãs
Desde que meu corpo esteja fremindo sob tuas mãos
Pouco me importam os problemas
Meu amor, já que tu me amas.
Eu irei até o fim do mundo
Mandarei pintar meu cabelo de louro
(ou: Me transformarei em loura)
Se tu me pedires
Irei despendurar a lua
Irei roubar a fortuna
Se tu me pedires
Eu renegarei minha pátria
Renegarei meus amigos
Se tu me pedires
Bem podem rir de mim
Farei o que quer que seja
Se tu me pedires
Se um dia a vida te arrancar de mim
Se tu morreres, se estiveres longe de mim
Pouco me importa, se tu me amas,
Porque eu morrerei também
Teremos para nós a eternidade,
No azul de toda a imensidão
No céu não haverá mais problemas
Meu amor, acredite que nos amamos.
Deus reúne os que se amam.
Pour partir de chez moi,
Pour partir de chez toi,
Pour laisser tout tomber
Sans regarder derri?re soi,
Fallait-il, fallait-il,
Fallait-il que l'on s'aime...
Fallait-il en avoir,
De l'amour, toi et moi...
Pour chaque fois se quitter
Sur un mot maladroit,
Pour chaque fois le regretter
Et chaque fois recommencer,
Fallait-il, fallait-il,
Fallait-il que l'on s'aime...
Fallait-il en avoir,
De l'amour, toi et moi...
Pour s'aimer aussi mal,
Aussi mal qu'on s'aimait,
Pour se faire autant de mal,
Autant de mal qu'on s'est fait,
Fallait-il, fallait-il,
Fallait-il que l'on s'aime...
Fallait-il en avoir,
De l'amour, toi et moi...
Pour n'avoir jamais pu
Etre heureuse...
Un jour que j'avais du chagrin,
Tu l'as fait voler en ?clats.
Prenant mes larmes dans tes mains,
T'as dit : "T'es trop belle pour ces bijoux-l? !"
Pour toi, j'ai appris ? sourire
Et, d?s ce jour l?, j'ai compris
Qu'on puisse avoir peur de mourir
Quand on connait d?j? le paradis...
Il fait si bon t'aimer.
T'as l'air d'?tre fait pour ?a,
Pour ?tre blotti, les yeux ferm?s,
La t?te au creux de mes bras.
Ta l?vre appelle si fort mes baisers.
Je n'ai pas besoin d' me forcer.
J' n'ai qu'? m' laisser bercer
Et tout devient l?ger.
Il fait si bon t'aimer.
Aupr?s de toi je n'ai plus peur.
Je me sens trop bien, ? l'abri.
T'as ferm? la porte au malheur.
Il n'entrera plus, t'es plus fort que lui
Et quand, par les rues, je m'en vais,
Je porte ma voix dans les yeux,
Comme si tes baisers me suivaient
Et que les gens se retournaient sur eux.
Il fait si bon t'aimer.
T'as l'air d'?tre fait pour ?a,
Pour ?tre blotti, les yeux ferm?s,
La t?te au creux de mes bras.
Ta l?vre appelle si fort mes baisers.
Je n'ai pas besoin d' me forcer.
J' n'ai qu'? m' laisser bercer
Et tout devient l?ger.
A Paris, la nuit, Pigalle s'illumine.
Les clients des bars ont des mauvaises mines.
Sous les lampes crues,
Les sourires se fardent.
Dans un coin, ?perdus,
Deux amants se regardent.
Emporte-moi bien loin, bien loin d'ici.
Emporte-moi l?-bas, dans ton pays.
Arrache-moi de ce monde o? je vis.
Emporte-moi bien loin, bien loin d'ici...
A Paris, la nuit, les c?urs vieillissent vite.
Sur le seuil des bars, des l?vres vous invitent.
Sous les lampes crues,
Des souvenirs grimacent.
Dans un coin, ?perdus
Nos deux amants s'enlacent.
Emporte-moi bien loin, bien loin d'ici.
Emporte-moi l?-bas, dans ton pays.
Arrache-moi de ce monde o? je vis.
Emporte-moi bien loin, bien loin d'ici...
Au petit matin, le ciel devient tout rose.
Le quartier s'?teint, c'est l'heure o? l'on arrose.
Au dernier bistrot,
Le patron fait la gueule.
Une femme au bar chantonne toute seule.
La-la-la...
C'?tait dans un quartier de la ville Lumi?re
O? il fait toujours noir o? il n'y a jamais d'air
Et l'hiver comme l'?t? l? c'est toujours l'hiver
Elle ?tait dans l'escalier
Lui ? c?t? d'elle elle ? c?t? de lui
C'?tait la nuit
Et elle lui disait
Ici il fait noir
Il n'y a pas d'air
L'hiver comme l'?t? c'est toujours l'hiver
Le soleil du bon Dieu ne brill' pas de notr' c?t?
Il a bien trop ? faire dans les riches quartiers
Serre moi dans tes bras
Embrasse-moi
Embrasse-moi longtemps
Embrasse-moi
Plus tard il sera trop tard
Notre vie c'est maintenant
Ici on cr?v' de tout
De chaud de froid
On g?le on ?touffe
On n'a pas d'air
Si tu cessais de m'embrasser
Il m'semble que j'mourrais ?touff?e
T'as quinze ans j'ai quinze ans
A nous deux ?a fait trente
A trente ans on n'est plus des enfants
On a bien le droit de travailler
On a bien celui de s'embrasser
Plus tard il sera trop tard
Notre vie c'est maintenant
All day long
Life's a song
Just can't do any wrong
Cause I love you
Just a glance
When we dance
And I fall in a trance
Cause I love you
It's like floating on air
With no worry or care
I'm in Heaven enchanted, I swear!
You make fear
Disappear
When I feel you are near
Cause I love you
What a wonderful thrill
Cause I know that I will
Always love you
It may not be new
But believe me it's true
When I say I love you
All day long
Live's a song
All because I love you.
All day long
Life's a song
Just can't do any wrong
Cause I love you
Just a glance
When we dance
And I fall in a trance
Cause I love you
It's like floating on air
With no worry or care
I'm in Heaven enchanted, I swear!
You make fear
Disappear
When I feel you are near
Cause I love you
What a wonderful thrill
Cause I know that I will
Always love you
It may not be new
But believe me it's true
When I say I love you
All day long
Live's a song