La Lignée des Mérovingiens : La 13ème Lignée - (1/6)
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La Lignée des Mérovingiens : La 13ème Lignée - (1/6)
Les Mérovingiens sont la dynastie qui régna sur une très grande partie de la
France et de la
Belgique actuelles, ainsi que sur une partie de l'Allemagne et de la
Suisse, du Ve siècle jusqu'au milieu du VIIIe siècle.
Cette lignée est issue des peuples de Francs saliens qui étaient établis au Ve siècle dans les régions de
Cambrai et de Tournai, en Belgique (Childéric Ier). L'histoire des Mérovingiens est marquée par l'émergence d'une forte culture chrétienne parmi l'aristocratie, l'implantation progressive de l'Église dans leur territoire et une certaine reprise économique survenant après l'effondrement de l'
Empire romain.
Le nom mérovingien provient du roi Mérovée, ancêtre semi-mythique de
Clovis.
Origine :
La dynastie mérovingienne est issue de l'aristocratie franque. Les Francs, réunis en ligue depuis le IIIe siècle de notre ère, se sont progressivement installés dans le nord-est de l'Empire romain, et plus particulièrement en Gaule belgique d'où les ancêtres des Mérovingiens ont pris racine. Dès les premières années de l'Empire, des groupes migrants plus ou moins homogènes n'ont cessé de se déplacer d'est en ouest, poussés par d'autres migrants venus d'orient, et attirés en Gaule par la stabilité de la
Pax Romana. Les premiers Francs pénètrent dans l'Empire légalement, certains sont intégrés dans l'armée romaine et peuvent espérer y faire une grande carrière (voir Richomer et
Arbogast), d'autres s'installent dans l'Empire comme colons. Par la suite, les migrations franques dans le nord de la Gaule s'intensifient avec le déclin de l'autorité romaine et la chute de l'Empire d'
Occident. Enrichies par leur service auprès de
Rome, certaines grandes familles franques acquièrent un pouvoir local non négligeable. L'une d'entre elles, celle de Childéric Ier et de son fils Clovis, va s'imposer et fonder la première dynastie royale franque.
Histoire générale et personnalités :
Le premier représentant historique de la dynastie mérovingienne, Childéric Ier, fils de Mérovée, dominait l'ancienne province romaine de Belgique Seconde au nom de l'Empire. Son fils Clovis, roi en 481, n'est lui-même à l'origine qu'un des nombreux petits rois sous le gouvernement desquels se répartissaient les Francs Saliens. Son royaume, qui devait correspondre à peu près à l'étendue de l'ancienne cité romaine de Tournai, ne lui fournissant pas les forces nécessaires pour mener à bien l'attaque qu'il méditait contre
Syagrius, officier romain auquel obéissait encore la région d'entre
Loire et
Seine, il associa à son entreprise ses parents, les rois de
Thérouanne et de Cambrai.
Mais il profita seul de la victoire. Syagrius défait, il s'appropria son territoire et employa la suprématie écrasante dont il jouissait désormais sur ses anciens égaux, pour se débarrasser d'eux. Soit par violence, soit par ruse, il les renversa ou les fit périr, fut reconnu par leurs peuples et en quelques années étendit son pouvoir à toute la région que le
Rhin encercle de
Cologne à la mer. Les
Alamans qui, établis en
Alsace et en Eifel, menaçaient le nouveau royaume d'une attaque par l'est, furent battus et annexés à la fin du Ve siècle. S'étant ainsi assuré la possession de toute la Gaule septentrionale du Rhin à la Loire, le roi des Francs put se consacrer à la conquête de la riche
Aquitaine, dominée par les Wisigoths et leur roi
Alaric II. Converti au catholicisme aux alentours de l'an
500, Clovis put éventuellement prétexter de leur hérésie (les Wisigoths adhéraient à l'arianisme) pour leur faire la guerre : il les battit à
Vouillé en 507 et porta la frontière jusqu'aux
Pyrénées. Le royaume des Burgondes (auxquels il s'était allié en épousant
Clotilde, fille du roi Chilpéric II et nièce de Gondebaud), de même que la
Provence, le séparaient encore de la
Méditerranée. Théodoric, roi des
Ostrogoths, n'entendait pas laisser le royaume des Francs s'étendre jusqu'aux portes de l'
Italie : Clovis dut donc renoncer à la Provence que Théodoric, pour plus de sûreté, annexa à son propre royaume. Cette expansion rapide du royaume des Francs (latin regnum francorum) fut facilitée par sa conversion au catholicisme qui lui assura l'appui de l'aristocratie gallo-romaine et de l'Église catholique. Il installera sa capitale à
Paris vers 507.
À sa mort en 511, Clovis n'avait pas réglé sa succession et le royaume fut partagé entre ses quatre fils. Selon
Grégoire de Tours, la région de
Metz revint à Thierry,
Orléans à
Clodomir, Paris à Childebert et
Soissons à Clotaire. Pour
Bruno Dumézil, mais également pour
Geneviève Bührer-Thierry et
Charles Mériaux, il ne faut pas comprendre ce partage comme une division stricte du royaume
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