Quand tu me diras que tu me vois plus
Que tu m'as trop vu que tu peut plus me voir
Quand tu me diras que tu me sent plus
Que je sens trop fort que je pue la mort
Quand tu me diras tous ces trucs la
Moi j'entendrais rien, je serais déjà loin
Dans la musique qui m'emporte et qui me prends dans ses bras
La musique qui me chauffe la tripe et qui pleure avec moi
Quand tu me diras que je te fait peur
Quand tu me diras que ta vie elle est ailleurs
Quand tu me diras que l'amour est un jeu d'enfant mais que t'as plus =
quinze
Quand tu me diras tous ces trucs la
Moi j'entendrais rien, je serais déjà loin
Dans la musique qui m'emporte et qui me prends dans ses bras
La musique qui me chauffe la tripe et qui pleure avec moi
Quand tu me diras...
Quand tu me diras tous ces trucs la
Moi j'entendrais rien, tout ce que tu me dis c'est des conneries
Moi je penserait qu'a te prendre la main, elle sera toute froide mais ca
fait rien
Ca fait rien, ca fait rien, moi je serais partis, je serais déjà =
loin
Dans la musique qui m'emporte et qui me prends dans ses bras
La musique qui me chauffe la tripe et qui pleure avec moi
Dans la musique qui m'emporte et qui me prends dans ses bras
La musique qui me chauffe la tripe et qui pleure avec moi
Dans la musique qui m'emporte et qui me prends dans ses bras
La musique qui me chauffe la tripe et qui pleure avec moi
Je me suis levé ce matin avec dans la bouche l'arrière goût d'un =
amour
louche
Pour une fille perdue, un beau jour au coin de la rue, je l'ai jamais =
revue
Pont d'Austerlitz c'est là qu'est la tombe de notre amour
Mais j'y vait pas y mettre des fleurs, n'ais pas peur
Et devant nous, la ville accouche du spectacle d'un bateau mouche
Qui sans égard dévore toute une portée de canards
Et nos yeux restent cloués, on voudrait voir quelque chose remonter
C'en est finit des petites poules jaunes dans l'oeuil froncé d'un =
mauvais
cyclone
Et d'un coup, l'eau dégueulasse a bouffée tout l'horizon
Et dans notre bouche le goût fadasse d'un silence de plomb, d'un =
silence de
plomb
Pont d'Austerlitz tu t'es barré en criant
c'est pas toi que je hait, c'est cette terre entière
Qu'on me foute la paix, c'est ma seule prière
Je me suis levé ce matin avec dans la bouche l'arrière goût d'un =
amour
louche
Pour une fille perdue, un beau jour au coin de la rue, je l'ai jamais =
revue
Pont d'Austerlitz c'est là qu'est la tombe de notre amour
Et Paris étale ses boulevards
Devant mes yeux qui broient toujours la même histoire
D'attendre qu'il se mette à pleuvoir
Pour lever la tête et pour pouvoir pleurer
Paris étale ses boulevards
Pour tous ses fils bâtards
Qui sont nés quelque part
Entre le désir la mort et l'ennui
Paris étale ses boulevards
Et ses tours de Babel en carton
Qui renferment leurs milliers de solitudes glacées
Paris je te regarde
Paris je t'aime
Mais souvent je te hais
Nous vivons dans ton squelette
Et tu meurs chaque jour un peu plus dans nos têtes
Paris mon père Paris ma mère Paris mon frère
Paris tous mes enfants
Je suis le fils de notre tristesse
De cette grande famille en famine assoiffée de tendresse
emmurée dans sa migraine
au point d'en oublier son coeur et ses deux mains
Paris je te fuis Paris je reviens
mais des fois je me dis que c'est toi
qu'est vraiment loin
loin de toi-même comme on l'est tous
à plus savoir le goût que t'as dans la bouche
Paris tu marches avec moi
Paris étale ses boulevards
comme des coulées d'espoir coagulé
Paris le monde entier t'appartient
pourtant tu tiens au creux de ma main
Et je me réveille, il plane sur mes rêves
Les cadavres debout de mes amies d'enfance
Et je me réveille dans les terres acides de la mort
qui ronge ma peau, mon moral
On y passera tous, tous
Les petits lutins de ma mémoire, mes compagnons d'histoire
Qui me dira pourquoi, tous
Etions nous si méchant qu'on doive le payer si chèrement
Etions nous vraiment de trop que cette vie nous efface si tôt
Qui a choisit pour nous de nous mettre tous dans le même trou
Tous avant l'heure, tous avant l'heure
Et chaque matin je me réveille avec dans la sueur de ma nuit froide et
pénétrante
Le cadavre de l'enfant que je fût, hier encore, naïf et romantique
A croire encore que la mort est un jeu
A croire encore que je suis le plus fort
Mais Raoul et Cathy dansent le tango
Désarticulé dans la tourmente, pantins de glace, miroir de mon =
Les rêves ca pousse sous la pluie quand la dernière larme fait =
déborder la
rigole
Et le flot t'emporte loin, très vite, et tu ne sens plus le froid, =
l'eau qui
te mouille
Et tu respire dans la vague en déclares a ton poisson
Plutôt crever que de crever
Plutôt mourir que de ne pas vivre
Alors ils t'écoutent sachant bien que tu n'est pas d'ici
Et que comme un étranger rentrant chez lui tu vas partir
Tu n'es pas de ce monde et ta femme jalouse, possessive et redoutable
A laissée sur toi son parfum tenace et visque
Madame la mort ne supporte pas d'incartade, tout juste elle te donne du =
A faire le fanfaron déchiré sur un comptoir a hurler, hurler
Pour un panier de crabes, une tribu de morues et un banc de macros
En brandissant ton poing rageur
Moi ma femme c'est pas elle qui porte la culotte
Alors ils rigolent bien, ils s'émeuvent, du ridicule et de la =
naïveté, et
les conversations reprennent
Chacun dans sa bulle d'eau propre
Les poissons s'en branlent, ils viendront pas chez toi vérifier
A -t-on déjà vu un poisson sortir de l'eau pour visiter la =
réalité
Il y a pourtant tant de choses a dire, il y a tant de choses a faire
Tant de barreaux a scier avec les dents qui restent
Il y a tant de mort a vivre en toi, cimetière ambulant de souvenirs, =
chair et de sang
L'espoir abattu en plein vol, tant de haine qu'il se tait
Que pour reprendre son souffle, tant d'amour jamais si vrai qu'au moment =
il fait mal
Tant de choses a dire
Il y a tant de chemins parcourus pour n'oublier que les autres qu'on
traverse et qu'on transperce
Pour se retrouver tout rouge, la bouche dégoulinante, d'une valve =
qu'on
mâche encore
Il y a tant de vérités qui ne servent qu'a mentir
Il y a tant de merde pour chaque jour sortir de mon cul
Il y a tout ce qu'on mange, il y a tout ce qu'on tue
Il y a tant d'amis d'aujoud'hui qui flattent mon ego comme la croupe =
d'un
cheval de laboure
Et qui plongent dans le sillon définitivement impure
Il y a tant de feu-follets, des femmes étincelantes qui percent les =
ténèbres
l'espace d'un instant, juste un instant
T'es pas rendu mon gars, il y a tant de choses en toi
Alors la marée s'en va et les poisson avec elle, alors planté dans =
la vase,
tu sait qu'elle t'attends
A mesure que l'eau descend, sous ta peau tu la sens qui récupère son =
bien,
tu l'appartient
Alors elle te ramène chez toi titubant et elle te borde dans ton lit =
froid
Et elle gèlera tes rêves pour que tu ne t'y noie pas, pas encore
Tu sent ton corps flétrir et racornir sous le gel à mesure qu'à =
l'intérieur
gonfle ton coeur
Et encore une nuit à attendre de savoir si tu tiendras les pressions
A se demander pourquoi pas laisser beton, cette histoire n'es plus la =
tienne
Il est mort depuis longtemps le beau jeune homme au talent, et ne reste =
ca rage qui demain te tiendra debout
Comme un momie raidie par le froid, avec juste la force de pleurer sur =
putains de pluies
Y'a maldonne pour les hommes aux quatre coins de la terre
J'entends le glas qui sonne fais tes prières
Y'a du sang dans le caniveau y'a de la cervelle sur les murs à la =
télé ça
fait longtemps que ça dure
Mais toi dans ton paradis tout petit tu te prends la tête et tu =
t'ennuies
Tu sais même pas quel goût ça a la vie là-bas
Y'a maldonne pour les hommes emprisonnées qu'on plus qu'un os à =
ronger la
fatalité
Y'a maldonne pour tous ceux qu'on rien à bouffer alors qu'ici on en =
jette
des tonnes moi ça me fait gerber
Mais toi dans ton paradis tout petit tu te prends la tête et tu =
t'ennuies
Tu sais même pas quel goût ça a la vie là-bas là-bas
Là-bas c'est trois étoiles sur un col une étoile rouge pour tous =
il n'y a
plus de bonne étoile
Là-bas dans les ghettos y'en a qui se sont la peau à grands coups de
pétoires pour juste un bout de trottoir
Là-bas dans les stades c'est l'armée qu'a un gros flingue et c'est =
carton
rouge pour tout le monde
Mais toi dans ton paradis tout petit tu te prends la tête et tu =
t'ennuies
Tu sais même pas quel goût ça a la vie là-bas là-bas
Là-bas dans la brousse y'a surtout des mouches collées sur les yeux =
de ceux
qui meurent de faim
Là-bas dans les rues y'a des obus qui font leur marché
un enfant par-ci
un combattant par-là
un enfant un combattant un enfant un combattant
un sniper à sa fenêtre, un enculé
un enfant un combattant un enfant un combattant un enfant un combattant
J'ai pas la vie qu'est trop facile
Je sais même plus si c'est ca une vie
Je suis pas prêt d'être moins triste
Surtout quand je te voie
J'ai pas la vie qu'est trop facile
J'ose plus bouger d'un cil
De peur de passer sous le métro ou me faire écraser par un piano
Et tu ouvres les ailes et tu t'envoles
Oh je voudrais te suivre mais je pèse des tonnes
J'habite sue tétanos boulevard
Là ou les langues des femmes se suspendent
Au dernier instant comme happées elles disparaissent
Maudit boulevard du crime où on cherche qui est l'assassin qui est la
victime
On est tous un peu les deux le point commun c'est qu'on est pas heureux
Et tu ouvres les ailes et tu t'envoles
Oh je voudrais te suivre mais je pèse des tonnes
Mais la vie elle te fait pas de cadeau ou alors d'un coup elle t'en fait
trois
La mort, la mort et la mort de l'âme du coeur et du corps
Et ces trois cadeau maudits je les ai fait moi aussi
Comprends que ca pèse sur mon sourire et que ca me donne juste l'envie =
d'en
finir
Et tu ouvres les ailes et tu t'envoles
Oh je voudrais te suivre mais je pèse des tonnes
J'te connais pas, je t'ai jamais vu
Mais si un soir au coin de la rue tu t'accroche au feu dans mes yeux
Ecoutes ta peur au fond de ton coeur, c'est le regard d'un naufrageur
Qui d'ici, jusqu'à la mer, j'ai cramé toute ma garrigue
Qui d'ici, jusqu'à l'enfer, n'a plus aucun pas dans le vide
Ouvres tes ailes et envoles toi
Oh ne me laisse pas te suivre ou tu pèseras avec moi
J'ai pas la vie qu'est trop facile
Je sais même plus si c'est ca une vie
J'ai pas la vie qu'est trop facile
Je sais même plus si c'est ca une vie
J'ai pas la vie qu'est trop facile
Tous les jours sont pour moi comme quand on descend d'un train
Et qu'on aimerais bien qu'il y ai quelqu'un
Juste un petit coeur tendre qui serait là à m'attendre
Mais sur le quai y a pas, y a pas la foule
Il y a juste deux trois vieilles connaissances
Le désire, la mort, la malchance
J'ai fait comme si je les avait pas vu
Mais c'est eux qui me collent au cul
Fera-t-il jour un jour dans la nuit de l'amour
Mais le vrai charme m'atteint avec autre chose que du chagrin
Tu me manque, je sait même plus combien
J'ai jamais su compter si loin
J'ai du croiser trop de chats noirs
Et il pleuvait des enclumes
Toujours dans la côte et jamais, jamais le vent dans le dos
Alors je continue, je monte sur scène, j'y crache ma peine et
Et je continue, ce n'est que ma vie
Excuse moi du peu,excuse moi l'odeur, excuse moi pour tout, excuse moi =
de la
peur
Tous les jours sont pour moi comme quand on descend d'un train
Faut voir comment qu'on tronçonne les rêves
C'est la vraie boucherie, la vraie boucherie
Et t'as l'espoir qui coule là et qui se répand
Et puis qui se fige sur un carrelage tout blanc à la morgue du désir =
cimetière d'un fil
Et je retrouve le vent d'hivers et je retrouve la pluie d'hier
Pour le prochain coup j'suis pas sûr de tenir debout
J'suis pas sur d'être encore assez vivant
Va peut-être falloir que je m'arrête là maintenant
Et que je remette sur mon dos voûté ma défroque de givre
Et mon coeur en parpaing et mon coeur en parpaing en parpaing en =
parpaing ça
rime avec
Ne pars pas.
Va encore falloir se rogner une patte et ramper dans un autre monde
Vers d'autre mâchoire à broyer les histoires
C'est pas une vie la sécheresse en hivers
Toute cette peau sur des hectares que seul le vent glacé vient durcir
jusqu'à craquer
C'est pas une vie la sécheresse en hivers
Alors Pigalle s'imitait elle-même
Dans la fraîcheur d'un soir de retour
En plantant ses griffes molles comme par habitude et tout glisse
Au Noctambules un Picon-bière, le même que dans la France entière
Sauf les chansons qui viendront plus tard faire la quête au comptoir
Et pour dix balles te raconter l'histoire de Paris-survie
Le coeur du monde accroché à son ruisseau comme un chien à son =
maître
Tu sais j'ai eu si froid, j'ai eu trop froid
je rentre me coucher et l'orchestre reprend comme des petits chiens à
l'arrière des voitures
Avec un ressort sans fin qui te fixent d'un oeil vitreux
Ils ne savent plus quelle chanson ils jouent
C'est la ballade d'un marinier prisonnier d'un voyage sans but
Dans tous les ports vides de femmes à user sa haine au zinc
Tu sais j'ai eu si froid j'ai eu trop froid
Je me réveille sur Tati t'es déjà loin
Mais j'ai chaud, j'ai chaud
Tu sais quand on revient à Paris on se dit hey Paris c'est quoi, c'est =
quoi
C'est des gens une histoire ou seulement des murs et des trottoirs
Un soir de retour ça pue toujours un peu la mort
Un soir de retour on est toujours en manque d'amour en manque d'amour
En manque d'amour
Quand la tempête s'arrête, le limon coule au fond
Là où jamais ne pénètre la moindre lumière, le moindre rayon
Alors il se dépose, une strate pour chaque chose
Retapissant sans cesse, de chaque nuit, pour chaque oubli
Il n'est rien qui ne puisse oublier ni le goût de la mer, ni le vent =
sucré
Il n'est pas de fardeau que je ne puis jeter chaque soir
Chaque matin renaissent mes deux points
Debout, debout, sauves toi de là, tu sais même pas ni où, ni avec =
qui t'as
dormi
Debout, meus ton corps dans le froid de la rue, une porte qui claque ca =
fait
le même bruit
Du bout du monde jusqu'à Paris, sur le pavé de la terre battue, du =
pays des
hommes vaincus
Il n'est rien qui ne puisse oublier ni le goût de la mer, ni le vent =
sucré
Il n'est pas de fardeau que je ne puis jeter chaque soir
Chaque matin renaissent mes deux points
Peut être même que la télé de sa lumière stroboscopique
Viendra lécher ton corps étendu dans l'illusion de
Debout, debout, Sans domicile fixe, juste une idée fixe
C'est où que demain je me réveille
C'est où que demain je me met debout, debout
Il te reste des filles plein ton carnet d'adresses
Il y en a bien une pour toi derrière sa porte
L'oeuil de boeuf en prothèse, sans bouger de chez elle, oh, elle =
t'attend
Aller, laves toi les dents, et laves toi la queue, oh, laves toi les =
yeux
Laves ton esprit des souillures de la vie
Il n'est rien qui ne puisse oublier ni le goût de la mer, ni le vent =
sucré
Il n'est pas de fardeau que je ne puis jeter chaque soir
Chaque matin renaissent mes deux points
Il y a bien une douche quelque part
Où tu pourras quitter tes vêtements, ton armure contre la rue
Et peut être viendra-t- elle enfin glisser ses doigts sur ta peau =
d'enfant
Et peut être même mettre ton sexe debout et tout ton être avec
J'ai pas vu passer le temps, le vent, les grandes marées
Je suis pas vieux, pourtant je suis fatigué
J'ai pas vu passer le plaisir mais j'en garde des marques qui font =
souffrir
C'est pas des trucs qu'on emprisonne, c'est juste là, ca résonne
J'ai pas vu passer le temps, le vent, les grandes marées
Ils ont bien du gueuler les cormorans mais j'avait le dos tourné
Sur tout une vie dont il n'est rien resté qu'un tatouage obsolète =
sur ma
peau délavée
Et je regarde les néons qui font les cons, là bas, sur le périph'
C'est tout rouge, tout bleu, je ferme les yeux, j'ai jamais vu de noire =
beau
Elle habite au vingtième, ca fait treize étages plus haut que le =
septième
ciel
Quand je descendrai d'ici, plus rien ne sera jamais pareil
Une nouvelle peau sortie de la plaie
Je me sent bien, je reviens
J'ai touché le fond, lâché du leste
Les morues, les cafards et tout le reste
Je me sent bien
Marcher dans les rues, a plein poumons l'odeur des femmes, de leur giron
Je me sent bien, je reviens
Mais ce n'est plus la même terre, mais y a un ciel aussi, et celui la, =
est à moi
J'aurais jamais du te laisser ma ville
Mais je me sent bien, je reviens
Dis moi que je crèverais seul comme un chien
En haut d'une montagne qui plonge dans la mer
La narine frémissante et tous les sens en éveil
Pour le dernier show le dernier show d'la vie
Dis moi qu'un oiseau viendra me rassurer de son indifférence
Tout va bien me dira-t-il, il est juste grand temps de pourrir
Dis moi que les feuilles viendront roussir
Et qu'avec elles le vent m'emportera
Sans qu'aucun boulet de la vie
Pour une fois ne puisse me retenir
Alors, il ne sera rien que je regrette
Sauf peut être cette vie entière que nous n'avons pas vécue, cette =
promesse
non tenue
Mais qu'importe, que le vent m'emporte nourrir les vers et les cloportes
Ce sera bien là, de toute une vie le seul contrat bien rempli
Je n'ai jamais vendu mon âme, c'est mille fois je l'ai offerte
En pure perte en pur drame, en pâture au femmes
Mais de tout ce vin ne reste que le tanin, vinaigre de plaies par trop
ouvertes
Au fond d'un grâal puit sans fin où se dilue l'hier sans lendemain
Mais dis moi que ca ne fait rien, ce sera juste la preuve que c'était =
qu'ca
qu'être humain
Tout a une fin, tout a une fin c'est peut être ca qu'est bien
Il s'approche et me lèche de ses rayons à la sensation nouvelle
Ni chaud ni froid, juste plus près de moi
Il s'approche, il s'accroche a mon corps raviné, pour enfin l'avaler
Ceux qui en reviennent disent que c'est tout blanc et que pour une fois
c'est apaisant
Je regarde à la télé, des documentaires animaliers
Savez vous qu'en Australie des oiseaux font de la peinture
Et ces petits trains de scarabées gros comme le poing qui sous la lune
ondulent sous les dunes
Ce n'est pas tant que j'aime la mienne
Ce qui est sur, c'est que j'aime la vie
Parce qu'avec un cafard pareil je me serait bien flingué ici
Ma vie est un chemin d'argile qui sous le soleil s'effrite où l'on
s'embourbe sous la pluie
Qui ne tient que gelée par l'hiver, j'avance dans le froid, sa morsure =
fait courir
Philipides maudit, ma grande nouvelle, a bras le corps
Je bute, tombe et repare en laissant là un bout de ma vie
Ma grande nouvelle aura changée, c'est la mort qui est annoncée mais =
l'hiver
c'est fait pour résister
Alors mes jambes, le moteur, ma triple hardeur, mon coeur, ma blessure, =
tête et la rage
Se réveillent tous d'un coup et lancent un sprint de fou
Rien ne m'arrêtera, je serai le premier, avant la mort