(English version follows) Thorax est une installation sonore et cinétique qui s’inscrit dans la suite des installations Rut (2004) et Turbulures (2008). Tout comme le projet Turbulures, Thorax utilise l’air comme élément sonore. Des structures tubulaires métalliques de ½ pouce de diamètre s’accrochent et se déploient sur les murs. Celles-ci sont courbées de sorte à former des arabesques et des volutes au milieu desquelles se logent les mécanismes sonores. Les circuits électroniques, les réseaux électriques et pneumatiques qui contrôlent ces dispositifs sonores s’intègrent et s’accrochent à ces structures de façon organique. Telle une cage thoracique, ces structures protègent et tiennent en place les éléments vitaux. Des réservoirs en silicone souple s’accrochent et pendent aux structures. Ressemblant à des vessies ou des pénis gonflés, ceux-ci vibrent, se gonflent et se dégonflent d’air en relation avec la distance du visiteur captée par des détecteurs à ultrasons montés sur les tubes d’aciers tordus. L’air libéré de ces réservoirs est envoyé à divers rythmes pulsés aux buses à air mécanisées. Ces mécanisations se font, elles aussi, à différentes vitesses et rythmes : les buses s’approchent et s’éloignent en ligne droite vers des microphones qui captent et retransmettent les sons de ces turbulences d’air. Les sons captés par les huit microphones logés au cœur de ces structures sont retransmis via une interface sonore qui les spatialise dans le lieu d’exposition sur quatre haut-parleurs de manière interactive et dynamique. Le déplacement des visiteurs affecte la vitesse de rotation des sons retransmis. Thorax est muni de 24 senseurs, de 9 microcontrôleurs et d’un ordinateur. Ce système propose une interactivité complexe avec le visiteur puisqu’il est difficile pour celui-ci de l’identifier et de le contrôler. Le visiteur devient alors utilisé par le système comme élément perturbateur ou comme générateur de variation plutôt qu’être celui qui le contrôle. Seules les variations de pression d’air et le déplacement du son dans les quatre haut-parleurs rendent Thorax capable de produire un paysage sonore complexe. En effet, aucun traitement audionumérique n’est utilisé afin de transformer les sons de cette installation. De façon imprévisible, les sons se fondent un dans l’autre pour suggérer diverses évocations, ces mutations sonores rappellent aussi les incohérences et mutations des images mentales du rêveur. Ainsi on peut entendre tourner autour de nous, dans l’espace, des sons qui nous rappellent une tempête, un roulement ou un déferlement de vagues, un ronflement, un souffle, un coup de tonnerre qui résonne au loin, un avion à réaction, un feu d’artifice ou un sifflement qui ressemble à un oiseau. Thorax creates sound using air. Six tubular metallic structures made of 1/2 inch tubing swirl across and are mounted on the walls. A seventh module is mounted on the ceiling. In the curves of their arabesques and spirals are audio controls. Electronic circuits, electrical networks and pneumatic tubes are organically integrated with and attached to the tubular structures. Like a thorax or rib cage, the structures protect these vital elements and hold them in place. Elongated pouches of soft silicone dangle from the structures on the walls. Resembling blood vessels or partly aroused penises, these pouches vibrate, inflate with air and deflate in response to the position of the visitor, which is captured by ultrasound detectors mounted on the twisted metal tubes. Air released from the pouches is pulsed along pneumatic tubes, in varying rhythms, to mechanized air buses. These buses run automatically at various speeds and rhythms, approaching and retreating in a straight line to and from microphones that capture and retransmit the sounds of the air turbulence. Once captured by the eight microphones lodged at the heart of the structures, the sounds are retransmitted via an audio interface that spatializes them interactively and dynamically over four speakers mounted in the exhibition space. The movement and position of visitors affects the cycles of the retransmitted sounds. Thorax is equipped with 30 sensors, 9 microcontrollers and a computer. The complex interactivity of the system makes it difficult for the visitor to predict its responses. The visitor is thus used by the system as a perturbatory element or generator of variation, and cannot play the role of an entity that exercises control. It is simply the variations in air pressure and the movement of sound in the four speakers that enable Thorax to produce a complex soundscape. No digital manipulation is used to alter the sounds of the installation; they merge with each other in diverse ways to trigger a rich panoply of evocations. Standing in the space, visitors hear sounds around them that recall a storm, the crash of