Viens on va jouer dehors !

Vive la culture américaine !

Team Dresch est un groupe punk américain qui a enregistré dans les années 1990 et qui influença profondément le mouvement queercore Do it yourself ainsi que la scène indépendante.

Au moment du premier album, le groupe est formé de Donna Dresch (guitare et basse), Jody Bleyle (guitare, basse, et voix), Kaia Wilson (guitare et voix) et Marci Martinez (batterie). Toutes ont déjà joué dans des groupes.

Leur premier single sort en 1994. Le premier album, Personal Best, sort dans la foulée. Le titre est une allusion au film Personal Best dont le personnage est une lesbienne. L’album est coproduit par Chainsaw Records, et Candy Ass Records.

sur leur deuxième album, Captain My Captain (1996), Melissa York remplace Marci Martinez à la batterie. La chanson “Uncle Phranc” rend hommage à la chanteuse lesbienne Phranc, qui participe à l’album.

Après ce deuxième album, Kaia Wilson et Melissa York quittent le groupe pour former The Butchies. Les autres continuent de jouer, puis en 1998, le groupe se sépare. Ses différents membres se sont depuis réunis lors de plusieurs concerts entre 2004 et 2007.

Manif Antirep à Göttingen le 21 janvier 2011

Qu’est-ce que le national-socialisme ?

Qu’est-ce que le national-socialisme ?

Figure phare, avant-guerre, de l’Ecole de Francfort, célèbre pour son marxisme hétérodoxe, le grand philosophe Herbert Marcuse (1898-1979) a émigré en 1934 aux Etats-Unis. C’est là, en 1942, qu’il a écrit Etat et individu sous le national-socialisme, une uvre visionnaire, décisive pour la compréhension du phénomène nazi. Edité par Douglas Kellner dans Technologie, guerre et fascisme (Routledge, New York et Londres, 1998), ce texte majeur reste inédit en français. Son fils, Peter Marcuse, a bien voulu autoriser Le Monde diplomatique à en publier quelques extraits, accompagnés d’une présentation du jeune chercheur italien Raffaele Laudani.

Par Herbert Marcuse

Il n’est plus nécessaire, désormais, de contester l’idée fausse selon laquelle le national-socialisme marquerait une révolution. On sait à présent que ce mouvement n’a pas bouleversé l’organisation fondamentale du processus productif dont la maîtrise reste aux mains de groupes sociaux spécifiques qui contrôlent les outils du travail sans se soucier des besoins et des intérêts de la société dans son ensemble (1). L’activité économique du IIIe Reich repose sur les grands combinats industriels qui, avant même l’ascension de Hitler vers le pouvoir et profitant largement du soutien gouvernemental, avaient progressivement renforcé leur position. Ils ont conservé ce rôle-clé dans une économie de guerre et de conquête. Depuis 1933, leurs dirigeants se sont fondus dans la nouvelle « élite » recrutée au plus haut niveau du parti national-socialiste mais n’ont pas abandonné pour autant leurs importantes fonctions sociales et économiques (2).

Le national-socialisme n’est pas, non plus, une restauration sociale et politique, même s’il a, dans une large mesure, réinstallé au pouvoir les forces et les groupes d’intérêt que la République de Weimar avait menacés ou contenus : l’armée est redevenue un Etat dans l’Etat, l’autorité du chef d’entreprise s’est vue soulagée de nombreuses contraintes, et la classe ouvrière subit une véritable emprise totalitaire. Pour autant, cela n’a pas restauré les vieilles formes de domination et de hiérarchisation.

L’Etat national-socialiste, tel qu’il se présente, possède cependant peu de points communs avec l’organisation politique de l’ancien Reich. L’armée, traditionnel terreau du féodalisme et de la prééminence prussienne, a été réorganisée selon des principes de recrutement plus ouverts, tandis qu’un train de mesures pseudo-démocratiques régit les rapports sociaux. Patrons et ouvriers, réunis au sein du Front allemand du travail, sont tenus de participer côte à côte aux mêmes défilés et manifestations et d’observer les mêmes règles de conduite. Nombre de privilèges et de titres honorifiques, vestiges de l’ordre féodal, ont été abolis. Du reste, et c’est plus important, l’ancienne bureaucratie et les plus hautes instances de l’industrie et de la finance ont reconnu le nouveau maître et les nouvelles méthodes de gouvernement. (…)

Nous développerons, ici, l’idée selon laquelle l’Etat national-socialiste s’est débarrassé des caractéristiques essentielles de l’Etat moderne. Ce régime tend à abolir toute distinction entre Etat et société en transférant les fonctions politiques aux groupes sociaux qui détiennent effectivement le pouvoir. (…)

L’État moderne – et c’est lui seul qui nous occupe ici – fut construit et organisé en dehors du champ des relations inter- individuelles, domaine considéré comme non politique et répondant à des lois et des modèles propres. La vie privée, la famille, l’Eglise et de larges secteurs de la vie économique et culturelle relevaient de ce domaine. (…) L’Etat reconnaissait que certains droits sociaux spécifiques lui préexistaient, et son intervention ne se justifiait et n’était admise que pour les préserver, les promouvoir, ou les restaurer. (…) Le national-socialisme a aboli cette distinction entre Etat et société. (…)

L’Etat : une machine. Cette conception matérialiste reflète bien mieux la réalité national-socialiste que les théories sur la communauté de race ou sur l’Etat-guide. Cette machine, qui contrôle partout la vie des êtres humains, est la plus terrifiante de toutes puisque, avec toute l’efficacité et la précision dont elle fait preuve, elle reste totalement imprévisible et capricieuse. Nul ne sait, exceptés peut-être quelques « initiés », quand et où elle frappera. Elle semble n’opérer qu’en vertu de lois qui lui sont propres et s’adapte avec souplesse et diligence au plus léger changement dans la composition des groupes dirigeants. Toutes les activités humaines sont soumises aux objectifs impérieux de contrôle et d’expansion.

Le national-socialisme a beau prétendre que l’Etat est personnellement dirigé par certains individus tout-puissants, ces individus eux-mêmes sont, en réalité, soumis à la mécanique de l’appareil d’Etat. Ce ne sont ni Himmler, ni Göring, ni Ley (3) qui frappent et commandent effectivement, mais la Gestapo, la Luftwaffe et le Front du travail. Les différentes machines administratives forment un appareil bureaucratique qui sert aussi bien les intérêts de l’industrie que ceux de l’armée et du parti. Répétons-le, le pouvoir suprême ne s’incarne pas dans tel ou tel capitaine d’industrie, général ou chef politique, mais s’exerce au travers des grands combinats industriels, de l’appareil militaire et de la fonction politique. L’Etat national-socialiste est le gouvernement des trois hypostases que sont les pouvoirs économique, social et politique.

Ces éléments concurrents s’entendent sur un objectif commun précis : l’expansion impérialiste à l’échelle intercontinentale. Pour atteindre cet objectif, le régime exige le recours maximal à la force de travail, l’existence d’une vaste réserve de main-d’oeuvre et la formation intellectuelle et physique nécessaire à l’exploitation de toutes les nouvelles ressources humaines et naturelles conquises. C’est alors – lorsque le bon fonctionnement de l’appareil ne repose plus que sur des facteurs essentiellement subjectifs – que l’oppression terroriste trouve ses limites. Un système social en pleine expansion, fondé sur la plus grande efficacité technologique et industrielle possible, ne peut que libérer, chez l’individu, les compétences et les pulsions qui la rendent possible. L’être humain, source la plus précieuse d’énergie et de pouvoir, devient donc l’enfant gâté du régime national – socialiste. (…)

Tout cela n’est pas sans rappeler la philosophie individualiste de la grande époque du libéralisme. D’ailleurs, par l’importance conférée à l’individu en tant que source première de la force de travail, le national-socialisme accomplit certaines des tendances fondamentales de la société individualiste. Selon le principe de base de cette société, chacun se voit rétribué conformément à son rôle dans la division sociale du travail et tout acte devrait être motivé par la recherche de l’intérêt personnel. Néanmoins, ce principe ayant finalement accru les inégalités économiques, le gouvernement libéral fut chargé de discipliner le libre jeu des forces économiques.

On doit toutefois insister sur le fait que l’organisation national-socialiste de la vie publique et économique est fondamentalement différente de celle que l’on connaît ou préconise dans les pays démocratiques. Lorsque, dans ces pays, l’intervention gouvernementale est censée atténuer les effets négatifs de la concentration du pouvoir économique, la discipline national-socialiste tend, elle, à supprimer ou à corriger les mécanismes qui pourraient l’empêcher (4). L’autoritarisme national-socialiste abolit, dans une large mesure, nombre de vestiges du passé libéral, qui avaient eux-mêmes pour fonction d’empêcher l’exercice impitoyable du pouvoir économique. Il s’appuie sur le marché, institution à travers laquelle, de façon aveugle et anarchique, la société dans sa totalité s’est dressée contre les intérêts particuliers. Il s’attaque au gaspillage et au retard entraînés par une compétitivité incontrôlée et l’inefficacité d’usines et ateliers techniquement inadaptés. Il subordonne la rentabilité de l’entreprise individuelle à l’utilisation maximale de l’appareil industriel qui doit générer toujours plus de bénéfices pour ceux qui le contrôlent.

Devant cette convergence de vues concernant l’expansion impérialiste, une telle subordination pourrait passer pour un triomphe de l’intérêt général sur les intérêts particuliers. Pourtant, cette société, dont le bien-être social est ainsi l’enjeu, est une société fondée sur la permanence de la pénurie et de l’oppression. On pourrait comparer cela à un gigantesque complexe monopolistique qui, ayant réussi à contrôler la compétition économique intérieure et à soumettre les masses laborieuses, se prépare à conquérir le marché mondial. L’avènement du IIIe Reich est celui du plus efficace et du plus impitoyable des concurrents.

L’Etat national-socialiste n’est pas le contraire de l’individualisme compétitif, c’est son couronnement. Il libère les pulsions brutes de l’intérêt personnel que les démocraties ont essayé de maîtriser et de marier à l’exigence de liberté.

Comme toute société individualiste, la société national-socialiste se fonde sur la propriété privée des moyens de production et s’organise, en conséquence, autour des deux pôles que forment, d’une part, le petit nombre de ceux qui maîtrisent le processus de production, et de l’autre, le gros de la population qui, directement ou indirectement, en dépend. Avec le national-socialisme, c’est le statut de l’individu évoluant dans cette dernière catégorie qui subit les bouleversements les plus profonds. Pourtant, là encore, cette évolution concrétise – mais ne contredit pas – certaines tendances de la société individualiste.

A la base très large de la pyramide sociale, l’individu a été, notablement, ravalé au rang de simple élément de la « foule ». Le IIIe Reich est bien un « Etat des masses » dans lequel toutes les forces et intérêts particuliers se fondent en une masse humaine irrationnelle habilement manipulée par le régime (5). Cette masse n’est pas pour autant unifiée par une « conscience » ou un intérêt communs. Les êtres qui la composent ne recherchent, individuellement, que leur intérêt personnel le plus élémentaire, et leur regroupement n’est rendu possible que parce que cet intérêt se confond avec l’instinct brut de conservation, identique chez tous. L’agglomération des individus en une foule a plus exacerbé leur singularité et leur isolement qu’elle ne les a abolis, et leur nivellement ne fait que reproduire le scénario selon lequel leur individualité a été précédemment modelée. (…)

Le même principe d’efficacité qui, dans l’ordre des affaires, a conduit à la mise au pas de l’industrie – pour le plus grand profit des puissants combinats – entraîne aussi la mobilisation générale de toutes les forces de travail. (…) En effet, l’exercice de sa force de travail est la seule liberté concédée à l’individu situé au bas de la pyramide sociale. Le bien le plus précieux du peuple est sa « force de travail, et la grandeur et la puissance de la nation en dépendent. La préserver et l’accroître est le premier devoir du mouvement national-socialiste et la tâche la plus pressante des entreprises allemandes dont la survie et l’efficacité reposent à la fois sur le nombre et le niveau de qualification des travailleurs  (6) ».

Le national-socialisme a élaboré un système complexe d’éducation morale, intellectuelle et physique dont le but est d’accroître le rendement du travail par le biais des méthodes et des techniques scientifiques les plus élaborées. Le salaire dépend du rendement personnel du travailleur (7). On crée des instituts de psychologie et de technologie pour étudier les méthodes les mieux appropriées à l’individualisation du travail et contrecarrer les effets néfastes de la mécanisation. Usines, écoles, camps d’entraînement, stades, institutions culturelles et de loisirs sont autant de laboratoires de « gestion scientifique » du travail.

La mobilisation totale de la force de travail de l’individu met à bas l’ultime rempart qui le protégeait de la société et de l’Etat : elle viole le domaine privé de ses loisirs. Au cours de la période libérale, l’individu se différenciait de la société par la distinction établie entre son travail et ses loisirs. Sous le national-socialisme, cette séparation, comme celle qui existait entre la société et l’Etat, est abolie. (…) En enrégimentant aussi le loisir, le national-socialisme s’en prend au dernier rempart protecteur des aspects progressistes de l’individualisme. (…)

La mobilisation générale de la force de travail n’aurait pu se faire sans que l’individu reçoive des compensations pour la perte de son indépendance. Le national-socialisme en offre deux : une nouvelle sécurité économique et un nouveau privilège.Le fait que l’économie impérialiste du IIIe Reich ait assuré le plein-emploi, offrant du même coup une sécurité économique élémentaire à ses citoyens, est d’une importance cruciale. La liberté dont jouissait l’individu au cours de la période préfasciste était, pour une majorité d’Allemands, contrebalancée par une insécurité permanente. Depuis 1923, la volonté consciente d’instaurer une société réellement démocratique avait laissé place à une atmosphère pénétrante de résignation et de désespoir. On ne s’étonnera pas, dès lors, que la liberté ait peu pesé devant un système offrant une pleine sécurité à chacun des membres de la famille allemande. Le national-socialisme changea le sujet libre en sujet économiquement stable ; la réalité rassurante de la sécurité économique éclipsa le dangereux idéal de liberté.

Cette sécurité, néanmoins, enchaîne l’individu à l’appareil le plus oppressif que la société moderne ait jamais connu. Bien sûr, la terreur ouverte ne frappe que les ennemis, les « étrangers » et ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas coopérer. Mais la terreur sourde de la surveillance et de la mobilisation générale, de la guerre et de la pénurie frappe tout le monde. Le régime ne peut se permettre d’assurer la sécurité économique au point qu’elle devienne le ferment de la liberté. Comme il ne peut améliorer le niveau de vie au point que l’individu trouve, par lui-même, les voies d’une expression propre de ses facultés et la satisfaction de ses désirs. Une telle émancipation serait, en effet, incompatible avec la domination sociale exigée par l’économie impérialiste.

La rhétorique national-socialiste autour du devoir de sacrifice dépasse la simple idéologie. Ce n’est pas un principe propagandiste mais un principe économique. La sécurité national-socialiste a partie liée avec la pénurie et l’oppression. La sécurité économique, si tant est que ce soit une compensation, doit s’accompagner d’une forme quelconque de liberté que le national-socialisme procure en levant certains tabous sociaux fondamentaux. (…)

Le régime national-socialiste a révélé leur frustration à ceux qui le soutiennent (…). Ils ont été bousculés, trahis et frustrés dans leurs désirs et leurs aptitudes, mais ils sont à présent les maîtres et peuvent faire ce que leurs anciens maîtres osaient rarement faire. Ernest R. Pope cite un passage éclairant du programme officiel de la fameuse (et orgiaque) Nuit des Amazones : « Ce qui était auparavant strictement réservé et présenté, à l’abri des regards, à quelques initiés soigneusement triés, s’offre aujourd’hui au grand jour à tous dans la magie nocturne du Nymphenburg Park, (…) dans les atours minimalistes des Muses, dans la liberté nue de corps merveilleux. (…) Ceux qui exultent, emportés par l’enthousiasme joyeux de ce à quoi ils participent et qu’ils contemplent, ce sont les jeunes Allemands de 1939  (8)… »

Tel est le spectacle offert à ceux qu’on autorise à se divertir dans leur prison, à se libérer dans les jardins de leurs anciens rois, à participer et à « contempler » les merveilles autrefois interdites. Le charme, la beauté et la licence des fastes nationaux-socialistes portent en eux les traces de la soumission et de l’oppression. Les belles jeunes filles dénudées et les paysages colorés des artistes nationaux-socialistes répondent parfaitement au classicisme des espaces de réunion, des usines, des machines et des uniformes embellis. Tout s’allie pour changer les pulsions de protestation et de révolte en désir d’unité. Tout vient composer l’image d’un régime qui a non seulement soumis les zones les plus rétives et les mieux protégées de la société individualiste mais qui a aussi persuadé l’individu d’apprécier et de perpétuer un monde au sein duquel il n’est qu’un instrument d’oppression.

Herbert Marcuse.

(1) Les arguments qui autorisent cette interprétation se trouvent dans l’ouvrage de Franz Neumann, Behemoth. The Origin and Structure of National Socialism, Oxford University Press ; New York, 1942.

(2) Pour le partage du pouvoir entre l’appareil politique et le monde des affaires cf.Arkadji Gurland, « Technological Trends under National Socialism », in Studies in Philosophy and Social Science, 1941, New York, n° 2, et, dans la même revue, Otto Kirchheimer, « Changes in the Structure of Political Compromise ».

(3) Heinrich Himmler, chef de la SS et de la police, devint ministre de l’intérieur ; le maréchal Hermann Göring fut successivement premier ministre de Prusse, puis commandant des forces aériennes et responsable du plan ; Robert Ley dirigea le Front du travail allemand avant de prendre en mains l’organisation du parti nazi.

(4) Arkadji Gurland, op cit.

(5) Cf. Emil Lederer, State of the Masses, New York, Howard Fertig, 1940.

(6) Robert Ley, « Anordnung über des Leistungskampf der deutschen Betriebe », in Deutsche Sozialpolitik, Bericht der Deutschen Arbeitfront, Zentralbureau, Sozialamt, Berlin, 1937.

(7) Ibid.

(8) Munich Playground, New York, 1941.

V

Misère, toujours la misère …

Depuis que nous avons publié l’article expliquant pourquoi un tournant avait été pris à l’extrême gauche avec la fermeture du forum de “l’action antifasciste historique”, quelques petits évènements a priori insignifiants se sont passés.

Un en particulier nous intéresse.

Le groupe facebook de ce blog a perdu beaucoup d’adhésion, et en a gagné d’autres.

La question du soutien à Israël pose ainsi véritablement problème.

Même si d’un point de vue politique le soutien à Israël est discutable, culturellement il ne l’est pas.

Nous sommes dans cette situation où de toute façon des camps se forment.

Il n’est pas exagéré de dire qu’un pan de l’iceberg de la contre-culture de l’extrême gauche se détache pour rejoindre la marée fasciste car c’est un fait l’antisémitisme est la plus haute expression de la barbarie latante dans la culture bourgeoise.

Et c’est encore un fait, l’extrême gauche y est malheureusement partie prenante.

Si l’on veut bien y réflechir le cadre national-étatique,comme référence absolue et préalable à toute discusion politique, exclut d’emblée d’entrevoir d’autres manières de fonctionner.

Or, il est dorénavant évident qu’il faut faire payer aux juifs le crime absolu d’avoir pu imaginer de vivre en tant quepeuple en dehors du cadre de l’Etat-Nation.

Israël entretient des liens ambigües avec ce shémas en ce sens qu’il définit, en tant qu’Etat (colonial), un cadre conforme à la nation définie dans un cadre géographique.

Pourtant ce qu’on le reproche fondamentalement à Israël, c’est d’utiliser le cadre de l’Etat-nation pour divulguer une toute autre culture.

Cette culture, c’est d’abord l’universalisme par le biais du retour possible de tout juif en Israël.

Qu’exprime cette faculté du retour ?

Simplement qu’une culture peut primer sur la race, sur le terroir, la génétique …

La gauche française refuse cela.

La gauche et l’extrême gauche française sont aujourd’hui prêtes à torpiller à tout prix ce qui s’écarte de la logique de race, de territoire, de cadre français…

Et voilà ce qui au final justifie la haine d’Israël = un racisme bien réél.

La cause palestinienne offre une issue acceptable pour la gauche et l’extrême gauche française  : d’un niveau culturel plutot proche de l’infra-féodalité, rustre, et identitaire en la forme, le soutien à la Palestine est la voie de passage facile pour justifier qu’il n’y a “pas de mal ” à être un peu raciste envers les juifs et que on peut être de gauche et voter à l’extrême droite …tout cela c’est la même veine !

Cela,une autre partie de l’extrême gauche ne l’admettra jamais.

Nous n’avons plus de sympathie pour l’action antifasciste “historique” en France, celle initiée par la PCMLM, mais il est cependant exact qu’au travers de leur combat, il n’ont jamais défailli sur ce point extrêmement important : celui de la fonction qu’avait l’antisémitisme dans le champ de la politique et de la plus haute importance de la conscience qu’il fallait avoir du rôle que l’antisémitisme jouait.

Demain les cartes seront redistribuées.

Nous savons qu’en faisant vivre un réseau “antideutsche” en Europe avec une volonté de coordonner un petit groupe transnational antifa nous agissons sur un tout petit créneau culturel …

Pour autant, aussi petit notre groupe soit-il, nous porterons toujours un appui conséquent à la culture contre le fascisme.

Si nous le faisons bizarement, et d’une manière qui semble inappropriée pour l’extrême gauche classique, qu’il ne nous soit pas réproché pour autant de n’avoir rien fait.

Vive la culture du Yidishland

Vive la communauté universelle

I know you’ll be there to soak up blood lost

Rudi Dutschke

Fixed-Gear Bikes an Urban Fixture

Jim Wirtanen spent 12 years as a bike messenger dodging buses and cabs on the streets of Boston. He earned the name “Deadguy” after being hit by a speeding Lincoln Continental on the third week of the job. The collision threw him 40 feet across an intersection and he hit his head on a light pole.

Wirtanen recovered, returned to messaging and for the last 6 years of his career, delivered packages and legal documents using a brakeless, single-speed bike known as a track bike.

Though a bike with no brakes sounds insane to many, Wirtanen swears by it.

“Basically, a track bike is the perfect invention,” said Wirtanen, who now works as a mechanic at Harris Cyclery. “You can’t make it any better.”

Wirtanen is far from alone in embracing the most basic bicycle technology in an age where major bicycle companies focus on the latest in high-tech gear, including full-suspension mountain bikes with SUV-strength disc brakes and ultra-lightweight titanium road bikes with carbon-fiber everything.

Long a favorite of fearless bike couriers, the “fixie” is growing in popularity among young urban American cyclists, who love the bike’s pure lines, low price and street cred.

“Now all the college kids want them because they have had courier bags for the last five years and now they want the bike to go with it,” said Wirtanen.

The bikes are also popular with racers wanting to work on their form, commuters who ride in rain and snow, and, increasingly, with those taking up track racing on banked velodromes.

Some who ride them on the street simply buy production track bikes from companies like Bianchi and Fuji Bicycles, while others retrofit old steel road bikes into the “fixies” now often seen parked outside hip city bars.

Fixie is short for “fixed gear,” meaning the rear wheel and the pedals are connected through a single gear anchored to the rear wheel.

Unlike standard road bikes, there is no way to coast, there is only one gear and brakes are optional.

Simply put, when the wheels are moving, the rider’s legs are moving.

As with a child’s Big Wheel, if you want to stop, you have to use your leg muscles to slow the bike.

Many riders, but not all, add a front brake, but the pure and brave (or foolish) of heart scoff at the notion.

Oddly, when this configuration was first introduced in the late 19th century, it was known as a “safety bicycle,” since it replaced the “high wheel,” whose enormous front wheel made for an unstable ride.

Though hand brakes and free wheels were invented soon after, the fixed gear remained a popular bike for decades, including during the early years of the Tour de France.

One modern-day devotee, a former mechanic at San Francisco’s Pedal Revolution who goes by the name Moon, compares the simplicity of his current fixie to the BMX dirt bike he rode as a teenager.

“Learning how to ride a fixie was like drinking decaf your whole life and then suddenly having the real thing,” Moon said.

Learning to slow a bike with your legs and cornering while pedaling makes one a better cyclist, according to Wirtanen.

Though Wirtanen’s shop tries to make sure all nonexperts install brakes, he waxes poetic about the thrill of a pure track bike.

“You take the brake off and you can’t get any crazier for field testing your skill level than playing in traffic on a track bike,” Wirtanen said. “If you are an intelligent cyclist, it makes you far more aware. Instead of looking a car or two ahead of you, you have to look three to four blocks down the road and have to scan left to right constantly to look for escape routes.”

“It’s a Zen thing. Once you get used to traffic, then you can float through the chaos,” he said.

Sam Murphy, a San Francisco-based photographer who has been riding her brake-equipped fixie for two years, is surprised at how many brakeless fixies she sees parked in San Francisco’s bohemian Mission district.

Though she loves the feeling of “total control over everything” she has on her fixie, she worries that many are ridden by inexperienced female riders whose boyfriends convinced them it was cool.

“The trend is a little scary in some ways, but I’m just glad to see more butts on bikes,” Murphy said.

This is not …