12° 35′ N 75° 48′ E / 12.59, 75.8
États et territoires de l'Inde.
L'Inde, en forme longue la République d'Inde (en hindî Bhārat, भारत, et Bhārat Gaṇarājya, भारत गणराज्य, en anglais India et Republic of India) est un pays du sud de l'Asie qui occupe la majeure partie du sous-continent indien.
Le nom du pays « Inde » est dérivé de la vieille version persane du mot « Sindhu » écouter, l'appellation du fleuve Indus en sanskrit (voir l'article détaillé sur l'origine du nom de l'Inde). Les textes officiels utilisent également le mot « Bharat » (mot hindi dérivé du nom sanskrit d'un roi hindou antique dont l'histoire peut être trouvée dans le Rāmāyana). Un troisième nom, « Hindustan » ou « Hindoustan » écouter le mot, c'est-à-dire « pays des Hindous » en persan, est employé depuis la période de l'Empire moghol et est le plus usité aujourd'hui encore par la majorité des Indiens dans le langage courant. En français, le pluriel (les Indes) était couramment utilisé pour désigner tant la région géographique que l'État au moment de la domination britannique ("Empire des Indes") ; cette tournure est tombée en désuétude depuis l'indépendance du pays.
L'Inde est le deuxième pays le plus peuplé au monde après la Chine. Vingt-trois langues officielles y sont reconnues, les deux langues officielles au niveau de l’administration centrale étant le hindi et l'anglais.
Le littoral indien s'étend sur plus de sept mille kilomètres. Le pays a des frontières communes avec le Pakistan à l'ouest, la Chine, le Népal, et le Bhoutan au nord et au nord-est, le Bangladesh et la Birmanie à l'est. Sur l'océan Indien, l'Inde est à proximité des îles de la République des Maldives au sud-ouest, du Sri Lanka au sud et de l'Indonésie au sud-est. L'Inde réclame également une frontière avec l'Afghanistan au nord-ouest.
L'Inde est le foyer de civilisations parmi les plus anciennes, et un carrefour historique important des grandes routes commerciales. Quatre grandes religions ont vu le jour dans ce sous-continent : l'hindouisme, le bouddhisme, le jaïnisme et le sikhisme.
Durant près de deux siècles, l'Inde constituait une partie importante de l'Empire britannique avant d'obtenir son indépendance en 1947. À la même époque, des comptoirs français et portugais sont présents sur le territoire indien, qui lui seront rétrocédés quelques années après l'indépendance. Toutefois même durant cet épisode colonial, un tiers du territoire était constitué de royaumes et principautés vassaux du « Raj britannique » mais autonomes.
Après plusieurs décennies durant lesquelles le développement économique avait peine à suivre une très forte croissance démographique, le pays s'est beaucoup développé depuis une quinzaine d'années, en particulier grâce au début de la transition démographique et aux réformes lancées en 1991. Le 22 janvier 2007, une capsule spatiale inhabitée indienne revient sur terre après une mission de 12 jours dans l'espace, ce qui posa un jalon scientifique et technique important pour le pays. Aujourd'hui, l'Inde fait partie des grandes puissances émergentes aux côtés de la Chine, de la Russie et du Brésil. Elle est en 2011 la onzième puissance économique du monde en valeur nominale et la troisième en parité de pouvoir d'achat.
Le nom Inde est dérivé de l'appellation en ancien persan pour le fleuve Indus ("sindhu"), dont l'essentiel du parcours se situe actuellement au Pakistan. Sindh est d'ailleurs le nom de la province maritime pakistanaise frontalière de l'Inde.
Le nom officiel du pays, inscrit dans la constitution de l'Union indienne (1950) est "Bharat", mot hindî dérivé du nom en sanskrit d'un roi hindou antique, dont l'histoire est racontée dans le Mahābhārata, la grande épopée indienne.
Le nom "Hindoustan" ou plutôt Hindustân, (terre des Hindous en persan, noté Hindustan en anglais) a donné hindoustanî, la langue de l'Inde du Nord. Cette langue s'est partagée entre l'hindî et l'ourdou selon qu'elle était écrite en caractères devanāgarīs ou en caractères arabes. Après la partition des Indes, cette langue qui avait été employée depuis le règne de l'Empire moghol (à partir du XVIe siècle) s'est séparée en deux langues distinctes.
Aujourd'hui encore, le mot Hindustan est utilisé dans le langage familier par les indiens pour faire référence à l'Inde (le pays) et le mot "Hindustani" pour faire référence à la nationalité : Main Hindustani hoon (je suis indien).
Durant près de 100 siècles, une multitude de peuples et de civilisations vont traverser le sous-continent.
[modifier] Pré- et proto-histoire
Site de
Mohenjo-Daro,
Sind. Le "Grand Bain", bassin de 17x7m, profondeur
2,40 m. Milieu du IIIe millénaire av. n.è.
Les abris sous roche peints à l'âge de la pierre à Bhimbetka dans le Madhya Pradesh constituent les traces connues les plus anciennes d'implantation humaine en Inde. Les premières installations permanentes découvertes à ce jour apparaissent il y a 9 000 ans, et les anthropologues pensent qu'elles relèvent de populations de type veddoïde. Puis une civilisation brillante, l'une des plus anciennes connues à ce jour, se développe dans la vallée de l'Indus et atteint son apogée entre le XIXe siècle av. J.-C. et le XVIe siècle av. J.-C. : certains historiens pensent qu'elle est due aux populations dravidiennes du nord, dont les Brâhuîs actuels seraient les derniers descendants.
Vers le XVIe siècle av. J.-C., des populations de langue indo-européennes venues, ou ayant une langue sensiblement commune avec des populations d'Asie centrale auraient émigré ou résidaient au nord du sous-continent indien et développé la culture védique, mais l'hypothèse de l'invasion est rejetée par certains chercheurs qui notent les nombreuses continuités entre la civilisation de l'Indus et le Rig-Véda, le plus ancien texte sanskrit. Des études génétiques récentes n'ont pas permis de trancher jusqu'ici (certaines confirment, d'autres réfutent la théorie de la migration aryenne) : il est vraisemblable que, comme dans de nombreux autres exemples de ce type (Étrusques, Mésopotamie, Chine...) les envahisseurs éventuels aient en partie imposé leur langue (ici le sanskrit), leur organisation sociale et leurs croyances, mais en adoptant largement la civilisation des autochtones, les deux populations s'assimilant mutuellement.
[modifier] L'Ère des réformes
Au VIe siècle av. J.-C. un vent de réforme religieuse se lève, le bouddhisme et le jainisme fleurissent, ajoutant à la richesse de la culture indienne dans tous les domaines. L'hindouisme classique se développe à partir de la culture védique. Le premier millénaire voit beaucoup de royaumes indépendants se développer puissamment, certains acquérant une stature impériale. La dynastie hindoue des Gupta domine la période que les historiens considèrent comme un « âge d'or » de l'Inde et les Maurya, en particulier l'empereur bouddhiste Ashoka, contribuent au rayonnement culturel indien. Les arts, les mathématiques, la technologie, l'astrologie, la religion et la philosophie s'épanouissent grâce au mécénat royal.
[modifier] La conquête musulmane
Mahmud de Ghazni et Ayaz
Le sultan est ici à droite, serrant la main du Sheikh, avec Ayaz debout derrière lui. Le personnage à droite est
Shah Abbas Ier, qui régna environ 600 ans plus tard. Musée d'Art contemporain de
Téhéran, Iran.
À partir du VIIe siècle de notre ère, les petits royaumes se multiplient et s'affrontent, jusqu'à la longue série de conquêtes musulmanes entamée au VIIIe siècle par la conquête du Sind, et poursuivie au XIIe siècle par Muhammad Ghori et ses troupes venues d'Asie centrale. Ainsi, sur une période s'étendant sur environ un millénaire, la plupart des régions de l'Inde sont peu à peu assujetties à un pouvoir musulman, le sultanat de Delhi, puis à l'Empire moghol. On pense que c'est au cours de cette longue période que des groupes entiers de populations nomades indiennes, les ancêtres des Roms, fuyant les désordres, ont quitté le pays pour se diriger vers le nord-ouest, traversant l'Iran, puis la Turquie jusqu'en Europe.
Néanmoins quelques royaumes hindous, comme le royaume de Vijayanâgara, subsistent et prospèrent. Dans le même temps que l'arrivée au pouvoir de la dynastie moghole initiée par Bâbur, descendant de Tamerlan, qui avait vaincu son principal rival lors la bataille de Panipat en 1526, le royaume de Vijayanâgara, sous le règne de Krishna Deva Râya, s'étend sur une grande partie du sud de l'Inde qui correspond aux états actuels du Kérala, Tamil Nadu, Karnataka, Andhra Pradesh, ainsi qu'une partie du Mâhârâstra, et connaît alors un épanouissement économique et culturel exceptionnel.
Le
Taj Mahal a été édifié à Agra sur ordre de l'empereur moghol Shah Jahan, comme
mausolée pour son épouse préférée Mumtaz Mahal.
Durant le règne des empereurs moghols, et plus particulièrement sous l'impulsion d'Akbar (1542-1605), de profondes réformes sont entreprises. Dans le domaine politique, les prémices d'un État moderne apparaissent : l'administration s'organise en un système décentralisé de provinces gouvernées par des princes nommés par l'empereur et où l'impôt est levé, et une institution judiciaire est mise sur pied. C'est encore Akbar qui met en place une politique de tolérance religieuse envers les hindous, ce qui conduit entre autres au développement d'une culture spécifique dont l'ourdou, langue issue du persan et de l'hindoustani est un des résultats. En matière d'art et d'architecture, les empereurs moghols se révèlent de grands mécènes et des promoteurs éclairés, et c'est durant cette période qu'est édifiée ce qui reste comme la plus belle réalisation architecturale de la période, le Taj Mahal.
[modifier] La colonisation européenne
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Entamée avec la création de Goa par les Portugais en 1510[6], l'arrivée des commerçants français, néerlandais, anglais (puis britanniques) précipite le déclin de l'Empire, tant ces derniers tirent profit de la division politique du sous-continent en installant des comptoirs, avant de les coloniser. Les Britanniques triomphent successivement de leurs rivaux européens puis des pouvoirs princiers locaux grâce à la force militaire et l'économie de comptoirs florissante de la Compagnie anglaise des Indes orientales, et parviennent à asseoir leur domination sur l'Inde dès la première moitié du XIXe siècle. Ils établissent alors une puissante administration coloniale, qui nominalement demeure sous la souveraineté de l'empereur moghol, la Compagnie des Indes n'étant qu'un des nawwab (vassaux), le plus puissant, de celui-ci. De nombreux États restent sous domination musulmane.
En 1857, la révolte des Cipayes, des soldats indiens au service des Britanniques, se transforme en soulèvement populaire général contre la puissance de la Compagnie anglaise des Indes orientales. Certains Indiens considèrent cette révolte comme la première guerre — infructueuse — d'indépendance, bien qu'il puisse s'agir-là d'une lecture rétrospective de l'histoire. Suite à cette révolte, les Indes sont placées sous la responsabilité directe de la Couronne britannique, et l'empereur moghol définitivement déposé. Un mouvement de codification juridique est amorcé afin de rénover le droit indien, alors fragmenté et chaotique...
[modifier] Vers l'indépendance
Après la révolte, les mouvements indiens nationalistes se forment et s'organisent dès la création du Parti du Congrès, en 1885. Ce dernier fut le théâtre de plusieurs luttes, particulièrement entre hindous et musulmans. Le 15 août 1947, l'Inde accède finalement à son indépendance, au prix de nombreuses grèves et sacrifices, grâce aux efforts tenaces des dirigeants du Parti du Congrès, chef de file du mouvement nationaliste, et en particulier de Nehru et du Mahatma Gandhi. Parallèlement, elle subit une partition qui donne naissance à un autre État, le Pakistan pour les musulmans.
La période qui suit est consacrée à la construction de la nation. Nehru est le premier dirigeant de l'Inde indépendante. Il met en place une économie planifiée inspirée par le modèle des pays socialistes et qui tend à l'autosuffisance, notamment en mettant l'accent sur la réforme de l'agriculture. En politique extérieure, il promeut le mouvement des non-alignés pendant la guerre froide.
[modifier] Une partition douloureuse
Après 1947, l’Inde participe par ailleurs à quatre guerres contre son voisin le Pakistan dont le statut du Cachemire constitue la principale motivation. De 1975 à 1977, le Premier ministre Indira Gandhi déclare l’état d’urgence, limitant les droits civiques et entraînant la mise en détention de nombreuses personnes sans procès. Si la démocratie est rétablie au début des années 1990, la destruction de la mosquée Babri Masjid d’Ayodhya en 1992 entraîne plusieurs conflits intercommunautaires en Inde occidentale. En 1999, l’Inde mobilise ses troupes dans le district de Kargil au Cachemire pour repousser des infiltrations de terroristes islamistes et de rebelles indépendantistes cachemiris venus du Pakistan. Depuis 1947, les rébellions séparatistes et les violences intercommunautaires dans les États du nord-est du pays ont provoqué la mort de quelque 50 000 personnes[7].
L'Inde est une démocratie parlementaire basé sur le suffrage universel direct et une république fédérale. Avec 1,2 milliard d'habitants, l'Inde est souvent présentée comme « la plus grande démocratie du monde[8] ».
Depuis son indépendance en 1947, le gouvernement de la République d'Inde a été dirigé principalement par le Congrès national indien (Indian National Congress ou Congrès, le parti du Mahatma Gandhi et de Nehru). La vie politique des États a été dominée quant à elle par plusieurs partis nationaux, le Congrès, le Bharatiya Janata Party (BJP), le Parti communiste d'Inde (marxiste) (Indian Communist Party ou CPI(M)), le Janata Dal et de nombreux partis régionaux tels que le Davida Munnetra Kazhagam (DMK) au Tamil Nadu.
De 1950 à 1990, le Congrès a bénéficié de la majorité parlementaire sauf pendant deux brèves périodes : entre 1977 et 1980, le Janata Dal remportait les élections en raison du mécontentement populaire provoqué par la proclamation de l'état d'urgence par Indira Gandhi, alors Première ministre. En 1989, une coalition nationale menée par le Janata Dal allié aux partis de gauche accéda une nouvelle fois au pouvoir et s'y maintint pendant deux ans.
Varun Gandhi un des leader du BJP
Les années 1996 à 1998 ont vu une succession de partis à la tête du pays, arrivés au pouvoir par la formation d'alliances hétérogènes et qui se sont révélées éphémères. Le BJP, parti nationaliste, a formé un bref gouvernement en 1996, suivi immédiatement par une coalition nommée Front Uni (United Front). En 1998, le BJP a formé à nouveau avec plusieurs partis régionaux une Alliance démocratique nationale (National Democratic Alliance ou NDA) et est devenu le premier parti non-congressiste à se maintenir au pouvoir jusqu'au terme de son mandat, soit cinq ans. Aux élections de 2004, le Congrès a remporté la majorité des sièges de la Lok Sabha et a formé un gouvernement avec une coalition de partis de gauche opposé au BJP au sein l'Alliance progressiste unifiée (United Progressive Alliance ou UPA). L'actuelle présidente de la République d'Inde est Pratibha Patil depuis 2007, mais l'essentiel des pouvoirs est détenu par le Premier ministre Manmohan Singh, depuis 2004. Celui-ci remporte largement les élections législatives de 2009 en améliorant la représentation des parlementaires de l'UPA autour du Congrès qui enregistre lui-même une avancée significative le positionnant, avec 206 sièges, comme le premier parti indien[9].
Les bâtiments du
Central Secretariat à
Delhi, siège du gouvernement indien.
Promulguée le 26 janvier 1950, la Constitution donne naissance à la « République souveraine et démocratique » de l'Inde, dont elle affirme le caractère laïque et la vocation sociale[10].
Ce texte dote l'Inde d'institutions inspirées du modèle parlementaire britannique.
Le président de l'Inde est le chef de l'État, mais ses pouvoirs sont surtout symboliques. Le président et le vice-président sont élus au suffrage indirect tous les cinq ans par un collège spécial. Le vice-président préside la Rajya Sabha et assume la présidence en cas de vacance[11]. Le Premier ministre est le chef du gouvernement, il est nommé par le président, avec l'aval du parti ou de la coalition qui détient la majorité des sièges à la Chambre basse du Parlement. Tout ministre détenant un portefeuille doit être un membre du Parlement[12]. Le Parlement est composé de deux chambres : la chambre haute, la Rajya Sabha (Conseil des États) et la chambre basse, la Lok Sabha (Chambre du Peuple). La Rajya Sabha peut compter jusqu’à 250 membres élus pour une durée de six ans, et renouvelés par tiers tous les deux ans. La plupart sont élus indirectement par les assemblées de chaque État proportionnellement à la population de ce dernier. Les 545 membres de la Lok Sabha sont élus au suffrage universel direct pour des mandats de cinq ans[13].
La plus haute juridiction du pays est la Cour Suprême[14]. La Cour suprême arbitre les conflits entre les États et le gouvernement central. Elle constitue en outre la dernière juridiction d'appel au-dessus des vingt et une Hautes Cours des États. Enfin, elle a le pouvoir de prononcer l'inconstitutionnalité des lois et des décrets des gouvernements (et donc de les annuler) si elle estime que ces derniers sont en conflit avec les principes fondamentaux de la Constitution. Les Hautes Cours, qui siègent dans les États et territoires de l'Inde, sont principalement des juridictions d'appel et examinent les litiges issus des tribunaux subalternes (lower courts) tels que les tribunaux de district ou de localité[15].
[modifier] Administration locale
Durant le Raj britannique, l'Inde était découpée en principautés, provinces et territoires. L'administration britannique n'hésitait cependant pas au fil du temps à regrouper et découper, comme bon lui semble, ces zones en entités ne correspondant pas tout à fait aux réalités historiques. À l'Indépendance, l'Inde a gardé cette structure en États et territoires mais ceux-ci ont été progressivement redécoupés en fonction des frontières linguistiques.
Les États et territoires sont subdivisés en districts. Certaines zones urbaines peuvent couvrir plusieurs districts, tandis que les districts des zones rurales sont découpés en sous-divisions qui sont elles-mêmes découpées en groupement de villages. Les noms locaux peuvent différer, tels les groupements villageois qui sont dénommés Tehsil dans le nord, Taluk dans le sud. Les villes ont un statut différent en fonction de leur population.
[modifier] Relations extérieures
Le Premier ministre indien,
Manmohan Singh, avec l'ancien président des États-Unis, George Bush.
L'Inde se considère comme une grande puissance encore mal reconnue [réf. nécessaire]. La Charte des Nations unies ne lui donne pas le statut de membre permanent du Conseil de sécurité et le traité de non-prolifération nucléaire ne la reconnaît pas comme État doté de l'arme nucléaire. Aussi, l'Inde cherche-t-elle à faire reconnaître le statut de grande puissance auquel elle juge pouvoir prétendre.
C'est la raison pour laquelle elle a avancé sa candidature auprès du G4 (Allemagne, Brésil, Inde, Japon) afin d'obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. C'est aussi l'une des raisons qui l'ont poussée à développer un arsenal nucléaire après l'explosion « pacifique » de 1974 et à en assumer le caractère officiel avec les essais de mai 1998.
Aujourd'hui, l'Inde est reconnue comme une puissance émergente. Après avoir lancé le Mouvement des non-alignés sous l'impulsion de Jawaharlal Nehru, elle tisse désormais des partenariats stratégiques avec toutes les grandes puissances : les États-Unis dans le cadre du programme Next Steps in Strategic Partnership (NSSP)[16], la Chine avec laquelle elle progresse sur la voie d'un règlement du contentieux frontalier qui oppose les deux pays. L'Inde, depuis son ouverture au commerce mondial dans les années 1990, a aussi cherché à nouer des liens plus fort avec les pays membres de l'ASEAN, au travers de la politique du Look East.
L’Inde occupe la majeure partie du sous-continent indien, qui est placé entre la plaque tectonique de l’Inde et la partie nord-ouest de la plaque indo-australienne. Une partie du territoire des États du nord et du nord-est de l’Inde est située dans le massif de l’Himalaya. Le reste de l’Inde septentrionale, centrale, et orientale est occupé par la zone fertile de la plaine indo-gangétique. Dans la partie occidentale, bordée par le Pakistan du sud-est, se trouve le désert du Thar. L’Inde méridionale se compose presque entièrement du plateau péninsulaire du Deccan, flanqué de deux massifs côtiers au relief accidenté, les Ghâts occidentaux et les Ghâts orientaux.
De grands fleuves et rivières, tels le Gange, le Brahmapoutre, la Yamunâ, la Godâvarî, la Narmadâ, la Kaveri traversent le pays. L’Inde possède par ailleurs trois archipels : les îles Laquedives, qui se trouvent au large de la côte du sud-ouest ; la chaîne volcanique des îles d’Andaman et de Nicobar au sud-est, et les Sundarbans dans le delta du Gange au Bengale occidental. Le climat en Inde varie, de tropical dans le sud à plus tempéré dans le nord de l’Himalaya et où les régions montagneuses reçoivent les chutes de neige continues en hiver.
Le climat de l’Inde est fortement influencé par l’Himalaya et le désert de Thar. L’Himalaya et les montagnes de l’Hindu Kouch au Pakistan, font obstacle aux vents catabatiques venus d’Asie centrale et les empêchent ainsi de pénétrer dans le continent, ce qui préserve la chaleur dans la majeure partie de ce dernier, contrairement à la plupart des régions situées à la même latitude. Le désert du Thar, quant à lui, attire les vents humides de la mousson d’été qui, entre juin et septembre, est responsable de la plus grande partie des précipitations de l’Inde.
L’Inde est une fédération d’États qui ont chacun un parlement et un gouvernement. Il y a vingt-huit États, six territoires, et le territoire de la capitale New Delhi (New Delhi Capital Territory).
La superficie de l’Inde est de 3 287 263 km2. Délimitées par le Pakistan, la Chine, le Népal, le Bhoutan, le Bangladesh, la Birmanie, les frontières indiennes sont longues de 15 168 km.
[modifier] Histoire de la législation environnementale
Dès la fin du XIXe siècle, voyant les ressources naturelles diminuer les Britanniques mettent en place des lois et des organismes afin de gérer l'immense territoire que représentent les Indes. Le Indian Forest Service est créé en 1866, la Indian Forest Act est édicté en 1878. Les britanniques cherchaient alors avant tout à préserver le couvert forestier sur ces zones de façon à assurer une pérennité pour l'exploitation du bois d'œuvre. Le principal levier étant le prélèvement des taxes de douane. Accessoirement ces dispositions permettaient de préserver également le gros gibier qui peu à peu disparaissait. C'est ainsi que plusieurs aires protégées ont vu le jour comme le Reserved forest de Kaziranga en 1905. Les mesures de protection se sont renforcées avec l'Indian Forest Act de 1927.
Devant la dégradation continue des zones protégées, le gouvernement indien a fait promulguer la loi Wildlife Protection Act en 1972 sur la protection de la faune et de la flore sauvages. L'acte relatif à la conservation des forêts, le Forest Protection Act de 1980, stipule qu'aucune superficie boisée ne sera soumise à des utilisations non forestières sans l'approbation préalable du Gouvernement indien. Cet acte, pris rapidement avec peu de concertation, a servi de façon très efficace à interdire la conversion des zones forestières, cependant il pose localement des difficultés aux petites communautés rurales. Dans la foulée le Forest survey of india, un organisme destiné à évaluer les résultats de la protection du couvert forestier, est créé en 1981.
L'acte relatif à la protection de l'environnement, le Environment Protection Act de 1986, a joué un rôle crucial dans la conservation et la gestion des écosystèmes notamment dans le traitement des eaux et des déchets. En 2008, le Forest Rights Act fait craindre à certains protecteurs de l'environnement une perte d'autorité de l'état sur les zones protégées.
[modifier] Politique environnementale
La protection de l'environnement est pilotée par le Ministère de l'environnement et des forêts qui dirige de nombreuses agences gouvernementales comme l'Indian Forest Service, de centres de formations et d'autres institutions.
[modifier] Organisation de la protection
Il existe plusieurs niveaux de protection, le plus élevé étant les parcs nationaux et le plus petit les Village forests. En outre certaines zones protégées peuvent l'être par des privés. 4 % de la surface du pays doit, d'après une décision gouvernementale, être protégée.
À ces aires protégées, se superposent des zones où des moyens complémentaires sont offerts pour protéger une espèce particulièrement ou un biome important. C'est le cas par exemple des Tiger Reserves et des Elephant reserves, qui peuvent le cas échéant se superposer. Ces réserves sont pilotées dans le cadre de plan qui sont le Project Tiger, le Project Elephant, le Asiatic Lion Reintroduction Project... Le Yamunâ Action Plan cherche à réhabiliter la rivière Yamunâ.
[modifier] Ressources en eau
L'Inde est une zone en déficit hydrique[17].
La plaine du Pendjab, à cheval entre l'Inde et le Pakistan, présente un déficit en eau qui concerne l'ensemble de l'Inde, car on y cultive du blé en hiver et du riz en été, avec un surplus qui s'exporte dans les autres États de l'Inde. Dans cette région d'agriculture irriguée, les paysans puisent de l'eau dans la nappe phréatique, dont le niveau baisse de 0,6 mètre par an[18].
[modifier] Faune et flore
Située dans l'écozone indomalaise, l'Inde abrite une grande biodiversité : 7,6 % des mammifères, 12,6 % des oiseaux, 6,2 % des reptiles, et des 6,0 % des plantes à fleurs vivant sur la Terre s'y trouvent.[réf. nécessaire] Elle possède beaucoup d'écorégions, comme les forêts de Shola, qui présentent des taux extrêmement élevés d'endémisme : au total, 33 % des espèces de plantes indiennes sont des espèces endémiques. La couverture de la forêt indienne s'étend de la forêt tropicale des îles Andaman, des ghâts occidentaux, et de l'Inde du nord-est jusqu'aux forêts de conifères tempérées de l'Himalaya. Entre ces extrémités se situent la forêt tropicale humide de l'Inde orientale, dominée par le sal ; la forêt tropophile de l'Inde centrale et méridionale, dominée par le teck ; ainsi que la forêt épineuse du Deccan central et de la plaine du Gange occidentale, dominée par l'acacia mimosa. On compte parmi les arbres importants le neem aux propriétés médicinales, largement utilisé pour des remèdes en phytothérapie rurale. Le figuier des pagodes, visible sur les sceaux de Mohenjo-daro, a ombragé le Gautama Bouddha pendant qu'il atteignait le Nirvāna.
Beaucoup d'espèces indiennes descendent directement des taxons provenant du supercontinent Gondwana, duquel l'Inde est originaire. Le supercontinent Laurasia a permis un large échange d'espèces lors de son mouvement en direction de la plaque indienne, et de leur collision. Cependant, le volcanisme et les changements climatiques survenus il y a 20 millions d'années ont causé à l'extinction de beaucoup de formes endémiques en Inde. Peu après, les mammifères entrèrent en Inde depuis l'Asie au cours de deux passages zoogéographiques de chaque côté de l'Himalaya naissant. En conséquence de cela, on compte parmi les espèces indiennes seulement 12,6 % de mammifères et 4,5 % d'oiseaux qui sont des espèces endémiques, contrastant avec les 45,8 % de reptiles et 55,8 % d'amphibiens. Les endémiques notables sont le singe semnopithèque du Nilgiri et le crapaud brun ou carmin de l'espèce bufo beddomii des ghâts occidentaux. L'Inde contient 172 soit 2,9 % d'espèces menacées selon l'UICN, parmi lesquelles on retrouve le lion asiatique, le tigre du Bengale, et le vautour chaugoun indien, qui fut très proche de l'extinction à cause d'ingestion de charognes de bétail traités au diclofénac.
Depuis les dernières décennies, la faune de l'Inde a été sérieusement menacée par la forte augmentation démographique humaine. Pour contrer cela, le gouvernement a considérablement étendu sa liste des secteurs protégés et des parcs nationaux (liste initialement établie en 1935). En 1972, l'Inde a mis en place un plan de sauvegarde de la faune, et un projet spécialement consacré à la préservation du tigre et de son habitat naturel. Ce plan de sauvegarde fut étendu par d'autres protections fédérales promulguées dans les années 1980. En plus des 500 zones de sauvegarde de la faune, l'Inde accueille maintenant 14 réserves de biosphère, dont 4 font partie du réseau mondial des réserves de biosphère. 25 zones humides sont protégées par la convention de Ramsar.
La « pyramide », bureaux de la SSII
Infosys à Bangalore.
- Le PIB de l’Inde était de 1 843 milliards $ en 2011 selon le World Factbook de la CIA[19].
- Le PIB par habitant était de 3 700 dollars en 2011 selon le Worl Factbook de la CIA[20].
- Le PIB par habitant aux prix intérieur (en parité de pouvoir d'achat ou PPA) était par contre de 3 680 milliards de dollars en 2009, soit un pouvoir d'achat par habitant de 2 740 $.
Aéroport Indira Ghandi situé à Delhi (1)
- En 2011, l’agriculture représentait 18,1 % du PIB, les industries 26,3 % et les services 55,6 %. Selon The World Factbook CIA [21] Le PIB de l’Inde est le 10e du monde calculé au taux de change courant mais le 4e en parité de pouvoir d'achat après les États-Unis, la Chine et le Japon.
- Répartition des emplois (2009) : agriculture 52 %, industrie 14 %, services 34 %. Selon The World Factbook CIA [22]
- Taux de pauvreté (2004) : 25 %
- Taux de chômage (2011) : 9,8 % Selon The world Factbook CIA [23]
- Dette extérieure (est. 2005) : 95 milliards de dollars
- Inflation (2011) : 6,8 % Selon The world Factbook CIA [24]
L’Inde a réalisé d’énormes progrès économiques depuis l’accession à l’indépendance. Il est vrai qu’il fut un temps, la civilisation indienne rayonnait dans l’ensemble de l’Asie. C’est l’époque où l’Inde, à égalité avec la Chine, se situait au tout premier rang mondial, avec 22,6 % du revenu de la planète. C’était en 1700.
Aujourd’hui, l’Inde, un géant de plus d’un milliard d’habitants, commence à reprendre sa place dans l’économie mondiale. En 2007, l'Inde est la 12e puissance économique mondiale avec un PIB de 1 171 milliards de dollars soit 2,15 % du PIB mondial (World Bank, GDP 2007). L’objectif du gouvernement indien consiste à accélérer le développement économique en réduisant la pauvreté, en développant davantage les infrastructures, notamment en zone rurale, et en facilitant l’accès à l’éducation ainsi qu’aux soins pour la population.
Elle s’efforce d’approfondir ses relations avec l’Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), de resserrer ses liens avec la Chine et d’accroître ses interactions avec les pays d’Asie centrale, les États-Unis et l’Europe.
Immeuble commercial à
Bangalore, ville vitrine de la croissance économique indienne.
La classe moyenne indienne compte plus de 70 millions de personnes et est en constante évolution[25]. Les secteurs qui tirent profit de la conjoncture sont, avant tout, les services et l’industrie manufacturière.
Dans le domaine spatial, le pays a réussi à lancer en janvier 2007, une fusée transportant une capsule qui a ensuite été récupérée sur Terre, dans le cadre de la préparation d’un vol spatial habité. La fusée indienne PSLV (Polar Satellite Launch Vehicle) a placé sur orbite quatre satellites, une première pour l’Inde, dont deux satellites indiens, un indonésien et un argentin.
Aujourd’hui avec neuf satellites géostationnaires opérationnels, le pays a mis à profit son succès technologique spatial pour créer la télé-éducation ainsi que des réseaux de télé-médecine au service de la population. Le pays compte plus de 3 millions de nouveaux abonnés au téléphone mobile chaque mois. Des jeunes du monde entier viennent étudier en Inde et effectuer des stages dans le pays.
L’Inde est aussi le premier producteur et exportateur de médicaments génériques du monde. La capitale de l’industrie pharmaceutique est Hyderâbâd. La première entreprise du secteur est Ranbaxy, avec plus de 10 000 salariés et 1,5 milliard de dollars de chiffre d’affaires. Les exportations indiennes se chiffrent à plus de 2 milliards de dollars.
D’après une étude de Jean-Joseph Boillot, ancien conseiller financier à la Mission économique de New Delhi, la croissance de l’Inde dépassera celle de la Chine à l’horizon 2010-2015. Et dans son livre « L'économie indienne », il pronostique que l'Inde sera le grand rival de la Chine vers 2020.
- Croissance en 2006 : 9,2 %
- Population en millions en 2005 : 1 095
- PIB en milliards de dollars : 785,5
Un autre indice est l’équipement des foyers en téléviseurs. Le nombre de foyers équipés était de 88 millions en 2000 contre 105 millions en 2007 (50 % des foyers).
L'Inde est le deuxième pays le plus peuplé au monde après la Chine et compte environ 1 milliard 200 millions d'habitants. C'est un pays jeune qui compte 560 millions de personnes de moins de 25 ans[26]. En 2004, un Indien sur deux avait moins de 25 ans et 70 % de la population habite à la campagne. On prévoit que l'Inde deviendra le pays le plus peuplé du monde aux alentours de 2025[27].
Évolution de la population |
Année |
Population |
%± |
1951 |
361 088 000 |
— |
1961 |
439 235 000 |
+ 21,6 % |
1971 |
548 160 000 |
+ 24,8 % |
1981 |
683 329 000 |
+ 24,7 % |
1991 |
846 421 000 |
+ 23,9 % |
2001 |
1 028 737 000 |
+ 21,5 % |
2011 |
1 210 193 000 |
+ 17,6 % |
Source : [7] |
Cinq ans à peine après l'indépendance, en 1947, l'Inde fut le premier pays à mettre en place une politique de contrôle de la population. Depuis, le gouvernement s'est fixé des objectifs ambitieux aussi régulièrement qu'il les a manqués. Adoptée en 2000, une politique nationale appelait le pays à atteindre avant 2010 le seuil de renouvellement de 2,1. Il n'y parviendra sans doute pas avant une décennie au moins.
Toutefois, ayant presque atteint la maîtrise de sa démographie si on parle en termes occidentaux [réf. nécessaire], l'Inde connaît une augmentation rapide de sa population. La population indienne augmente d'environ 19 millions d'individus par an (conséquence d'une fécondité de 2,7 enfants par femme en moyenne — contre 1,7 pour la Chine). L'espérance de vie est passée de 38 ans en 1952 à 64 ans en 2011. Pour les années 2000/2005, la population indienne supplémentaire qu'il faut nourrir, loger, habiller et éduquer chaque année correspond presque à la population australienne totale.
L'Inde, du fait de la nature démocratique de son régime politique, axe sa politique sur la responsabilisation individuelle, avec par exemple des centres d'information sur la contraception. Cette politique non contraignante diffère de celle de l'enfant unique de la Chine, qui d'ailleurs n'a pas évolué, sauf des aménagements pour les populations rurales.
Les facteurs qui semblent avoir eu le plus d'impact sur la natalité semblent être l'amélioration générale du niveau de vie ainsi que l'alphabétisation des femmes dans certains États (par exemple, au Kérala).
Néanmoins, l'Inde est aujourd'hui confrontée à un phénomène problématique : la baisse du nombre de femmes par rapport au nombre d'hommes, en raison de l'élimination prénatale ou postnatale (il n'est pas rare que des nouveau-nés soient retrouvés agonisants dans des poubelles) massive des fœtus féminins. Le ratio dans la population est de l'ordre de 900 femmes pour 1000 hommes. Dans certaines parties de l'Inde, il n'est plus que de 800 femmes pour 1000 hommes. En conséquence, de nombreux hommes vivent aujourd'hui un célibat forcé, en même temps que se développent de vastes trafics de filles à marier étrangères et que l'ancienne pratique de la polyandrie tend, dans certains endroits, à renaître même si le phénomène n'est pas significatif[28].
La pratique abusive de l'échographie, qui permet la détermination précoce du sexe de l'enfant à venir, a entraîné l'augmentation du recours à l'avortement sélectif. Ce phénomène est relativement fréquent dans les familles vivant en zone urbaine et de classe moyenne. Aussi, le modèle de la famille à un garçon et une fille tend à se généraliser dans cette couche de la population.
La cause souvent avancée pour expliquer l'élimination des fœtus féminins est d'ordre socioculturel : le destin d'une fille en Inde est de quitter sa famille à son mariage pour vivre dans celle de son époux et contribuer à l'économie du foyer de ses beaux-parents. En outre, la famille de la fiancée doit s'acquitter d'une dot envers la belle-famille, pratique autrefois circonscrite aux familles de caste brahmane mais qui tend à s'étendre à l'ensemble de la population, et qui donne parfois lieu à des abus. Son versement peut ainsi entraîner de graves difficultés financières, voire la ruine, pour la famille de la mariée. Les cas de meurtres de jeunes mariées perpétrés par leur belle famille sont souvent dénoncés dans la presse indienne et sont présentés comme la conséquence d'un défaut de paiement de la dot par leur famille d'origine. En 2006, on estimait ainsi officiellement qu'un cas de dowry death était rapporté à la police toutes les 77 minutes[29].
[modifier] Ruralité ou urbanisation ?
Plus de 70 % de la population indienne vit encore dans des zones rurales difficiles d'accès et où, du coup, le chômage est la norme. Pour y remédier, certains experts réclament une urbanisation massive. D'autres suggèrent, au contraire, que l'offre de travail s'adapte aux zones rurales. C'est ce qu'a fait Rural-Shores. Cette entreprise de Bangalore a investi massivement pour installer dans les campagnes des centres de sous-traitance (elle prévoit d'en ouvrir cinq cents d'ici à 2015 et a embauché cent jeunes en 2009). D'après le New York Times, tout le monde est gagnant. Pour l'employeur, les charges sont bien moins élevées : le salaire mensuel pour un travail de ce type est environ de cent euros en ville contre quarante à la campagne. Et pour des milliers de familles, c'est l'espoir d'un revenu fixe.
En Inde, 2,5 millions de personnes sont séropositives. Pour contourner les susceptibilités masculines, l'ONG National Aids Control Organisation (Naco) a distribué avec succès 500 000 échantillons de préservatifs féminins. Ils permettent aussi aux femmes de mieux gérer la natalité. L'espérance de vie indienne est de 66,80 ans (2011). À noter, encore en 2011, le taux de natalité est de 20,97 %, alors que le taux de mortalité est de 7,48 %, créant ainsi une augmentation importante de la population à chaque année.
Les accidents de la route constituent la première cause de mortalité, tuant en moyenne dix-huit personnes chaque heure, soit plus de 160 000 victimes en 2011. Or 80 % des blessés ne reçoivent aucun soin au cours de la première heure, cruciale dans bien des cas. Comme il n'existe pas de service d'aide médicale urgente, ce sont les policiers qui sont les premiers sur les lieux, mais ils ne sont pas préparés au secours d'urgence. La Save Life Foundation a formé 3 000 membres des forces de l'ordre à New Delhi, si bien que chaque patrouille motorisée compte désormais au moins une personne capable d'arrêter une hémorragie, faire un massage cardiaque ou immobiliser une colonne vertébrale. Les résultats sont perceptibles : 97 % des victimes acheminées dans un centre de soins en 2011 ont survécu, contre 75 % en 2008[30].
L'Inde a l'une des plus grandes armées du monde. L'Armée de l'air indienne est la quatrième plus grande au monde, derrière celles des États-Unis, de la Russie et de la Chine.
Les forces armées indiennes disposaient en 2006 d'un effectif de 1 325 000 militaires et 535 000 réservistes [réf. nécessaire].
Son budget pour la défense s'élève à 19,1 milliards de dollars (soit 15,80 milliards d'euros), 3,11 % du produit national brut (PNB).
Ses forces sont réparties comme ainsi :
- Armée de terre : 1 110 000 hommes ;
- Armée de l'air : 170 000 hommes ;
- Marine : 55 000 hommes.
Elles disposent de 3 000 chars de combat, 1 900 autres blindés, 650 avions de combat (ainsi que des forces aéronavales), 16 sous-marins, 1 porte-aéronefs et 8 destroyers. L'Inde vient de commencer le remplacement de 126 MiG-21.
L'Inde dispose d'armes nucléaires depuis 1974 réparties dans l'aviation ou dans des missiles IRBM.
Le 9 décembre 2009, l'Inde prévoit de sécuriser ses ports militaires avec des clôtures électriques contre les menaces clandestines maritimes[31].
Beaucoup de groupes culturels composent la société indienne.
La culture de l'Inde est marquée par un degré de syncrétisme élevé. Beaucoup de pratiques, langues, coutumes, et monuments indiens en sont des exemples : des édifices architecturaux inspirés de l'architecture de l'Islam, tels que le Taj Mahal sont l'héritage de la dynastie moghole. La culture indienne est donc le résultat de traditions qui ont combiné des éléments hétérogènes de civilisations présentes sur le territoire à la suite d'invasions, de mouvements migratoires et de colonisation qui ont marqué le pays à un moment ou à un autre de son histoire.
[modifier] Musique et danse
La musique indienne est fortement diversifiée. La musique classique est principalement dédoublée entre les traditions indiennes hindoustanies du nord et carnatiques du sud. Les formes fortement régionalisées de musique populaire incluent la musique filmique (ex: A.R. Rahman auteur et compositeur de musique pour film reconnu mondialement.) et musique folklorique comme le Bhangra.
Les danses folkloriques sont très variées, selon les régions et les communautés. Beaucoup de danse classiques de danse existent : le Bharata natyam (voir Rukmini Devi Arundale), le Kathakali, le Kathak, qui partage ses racines avec le flamenco d'Espagne, le Kuchipudi, le Manipuri, l'Odissi et le Yakshagana. Ils ont souvent une forme narrative et sont habituellement imprégnés par des éléments religieux et de dévotion.
Les traditions littéraires les plus anciennes empruntaient principalement la forme orale, la forme écrite faisant une apparition plus tardive.
La littérature religieuse hindoue écrite en sanskrit, tels que les Veda, le Rāmāyana et le Mahâbhârata, tient une grande place dans la culture indienne, et donne lieu à des réminiscences et des adaptations jusque dans les œuvres contemporaines de fiction, de théâtre ou de cinéma. Une autre littérature importante de la période est la « Littérature du Sangam » de langue tamoule produite dans le Tamil Nadu, également très ancienne. Le sanskrit comme le tamoul classique sont des langues savantes qui ne sont alors accessibles qu'à un groupe très restreint d'individus cultivés. Les littératures en langue vernaculaire (telle que l'hindoustani, bengalî ou ourdou par exemple) se développent quant à elles à partir du Xe siècle. Les textes sont en vers ou en prose, d'essence religieuse et bien souvent inspirés de légendes anciennes ou d'épopées.
Sous l'influence de la colonisation britannique, les auteurs indiens de l'ère moderne, dont le bengali Rabîndranâth Tagore, écrivent en anglais comme dans leur langue maternelle.
À partir du XXe siècle et à l'époque contemporaine, beaucoup d'écrivains, dont certains jouissent d'une audience internationale (Salman Rushdie, Anita Desai, Amitav Ghosh, Vikram Seth, Arundhati Roy, Vijay Singh, Tarun Tejpal, Rohinton Mistry, etc.) ont contribué au développement d'une fiction indienne de langue anglaise en rupture avec la narration classique caractérisant leurs prédécesseurs (et notamment R.K. Narayan, considéré comme l'un des pères du roman indien écrit en anglais). Leurs œuvres portent l'empreinte du courant postcolonialiste, où les thèmes de l'identité nationale, de l'histoire, de la réflexion sur l'oppression coloniale s'allient à une interrogation sur ce qui fonde l'identité de l'individu, sur la difficulté à vivre la rupture entre la tradition et la modernité, sur le conflit des cultures et des influences qui se joue dans la conscience de l'homme de l'Inde indépendante. Cette recherche d'identité passe par le recours à la langue anglaise, langue du colonisateur réinventée et réappropriée, qui témoigne par ailleurs de la volonté de créer un langage et une esthétique propre, et par là même de s'exprimer en dépassant la difficulté de se dire avec des mots « venus d'ailleurs », suivant l'expression de R.K. Narayan[32]. Auteur de fiction, de poèmes et d'essais littéraires, dont plusieurs ont obtenu des prix internationaux, Amit Chaudhuri[33] occupe également un rang notable dans la toute jeune génération de la littérature anglo-indienne. Dans un registre intimiste, il s'attache à la description des mutations de la famille et à une réflexion sur la conjugalité dans les foyers de la classe moyenne émergente. De même, Hari Kunzru[34] a récemment publié une épopée comique sur le thème de la recherche de l'identité, illustrant le surgissement de tendances individualistes qui semble à l'œuvre dans cette même classe moyenne résidant dans les métropoles indiennes. On peut enfin citer Kiran Desai qui a remporté le Man Booker Price en 2006 avec un récit illustrant la tension vécue par la génération actuelle, entre héritage familial et aspirations individuelles[35].
Le postcolonialisme, mouvement littéraire de grande ampleur qui a touché à la fois les pays du sud et l'Occident, en amorçant un détachement des formes élitistes, a également favorisé en Inde l'expression littéraire de groupes minoritaires qui traditionnellement se voyaient dénier la capacité de produire des œuvres culturelles. Ainsi des écrivains, dramaturges et poètes dalits (ou « hommes brisés » en marathi, nom que se sont donnés les individus originaires des castes intouchables pour contester leur statut social issu de leur position hiérarchique dans la société hindoue) ont également ébranlé les formes littéraires classiques, par l'usage d'un langage inhabituellement concret, voire cru, pour décrire leur condition d'opprimés, contribuant ainsi au renouvellement des thèmes et des formes de la littérature nationale.
L'industrie cinématographique indienne est la plus prolifique du monde. Son fleuron est constitué par la production de Bollywood (nom dérivé de Bombay, ancienne dénomination de Mumbai), dont les studios sont situés dans la capitale de l'État du Mâhârâstra, et qui réalisent principalement des films commerciaux en hindi. L'industrie est également importante dans la région de Calcutta, de Madras, et au Kérala. Il existe ainsi une production non négligeable de films en telugu, en kannada, en malayalam, en tamoul, en bengali ou en marathi. Le cinéma est un art et une distraction particulièrement populaire en Inde : quels que soient l'âge, le sexe, la caste, l'origine sociale ou géographique des Indiens, ces derniers fréquentent massivement les salles de cinéma. Les acteurs les plus connus jouissent ainsi d'un prestige inégalé dans nos sociétés, et les liens entre l'industrie du film et la politique sont parfois très étroits. Ainsi, certains acteurs ont occupé des postes gouvernementaux importants, comme M. G. Ramachandran, acteur tamoul populaire devenu premier ministre de l'État du Tamil Nadu[36].
En marge de cette production de masse parfois très stéréotypée, il existe également un cinéma d'auteur, dont le représentant le plus connu hors des frontières de l'Inde est le bengali Satyajit Ray. On peut également citer parmi les réalisateurs classiques Guru Dutt, Raj Kapoor (également acteur), Adoor Gopalakrishnan et Yash Chopra pour ses grands succès.
Parmi les réalisateurs contemporains émergents, Mira Nair, figure de proue du cinéma indien indépendant, qui a obtenu plusieurs récompenses internationales dont un Lion d'or à Venise en 2001. Ses films sont travaillés par le thème de l'exil et de la fracture entre les générations, ou de la sexualité féminine et de sa censure. Shyam Benegal, Deepa Mehta, Sudhir Mishra figurent parmi d'autres réalisateurs contemporains qui ont connu un succès pour leur films, tout comme Vijay Singh, réalisateur indien basé en France, connu pour ses films qui touchent à la fois à l'Inde et la France. Sur un mode plus léger, Karan Johar, issu d'une famille de réalisateurs de Bollywood, possède sa propre société de production et tente de renouveler les codes du genre en introduisant des thèmes de réflexion sur les mœurs familiales en mutation dans ses intrigues par ailleurs très représentatives du cinéma commercial produit à Bombay.
[modifier] Religions et institutions spirituelles
La religion la plus pratiquée en Inde est l'hindouisme (80,7 %). Viennent ensuite l'islam (13,2 %), le christianisme (2,4 %), le sikhisme (2 %), le bouddhisme (0,6 %), le jaïnisme (0,4 %), le judaïsme et le zoroastrisme 0,009 % (pârsîs). Les chrétiens sont issus d'une évangélisation soit très ancienne, dès le Ier siècle (chrétiens de saint Thomas au Kérala et au Karnataka), soit consécutive à l'arrivée des Européens à partir du XVIe siècle : Portugais, Français, Anglais. Alors que le bouddhisme est originaire du nord de l'Inde, il est pratiqué à l'heure actuelle par une minorité de la population, notamment les Tibétains réfugiés depuis l'intervention au Tibet par la Chine, et des ex-intouchables qui se sont convertis en suivant l'exemple de Bhimrao Ramji Ambedkar, un grand leader intouchable de l'indépendance. Mais depuis quelques années, l'élite urbaine et la classe moyenne indiennes commencent doucement à s'intéresser de plus en plus au bouddhisme avec l'arrivée des écoles bouddhistes du Japon. Des religions naturelles, classées comme animistes, sont encore très vivantes parmi les groupes tribaux du centre du pays qui représentent 0,035 % de la population indienne. Enfin, la religion Sarna propre au peuple tribal de l'état du Jharkhand représente 0,354 % de l'union indienne.
L'Inde possède de nombreuses religions aux statuts divers. Plusieurs des « grandes » religions sont originaires de l'Inde, dont l'hindouisme et le bouddhisme, et certaines sont presque exclusives à l'Inde.
L'hindouisme est de loin la première religion de l'Inde elle comprend 977 millions de fidèles soit 80,7 % de la population indienne.
L'islam comprend environ 159,9 millions de fidèles (env. 13,2 % de la population indienne).
L'Inde compte environ 30,1 millions de chrétiens (orthodoxes, protestants et catholiques ensemble forment env. 2,4 % de la population totale). La communauté chrétienne du Kérala est l'une des plus anciennes au monde (Chrétiens de Saint Thomas). Les églises chrétiennes sont renommées pour leurs institutions éducatives de qualité et ouvertes à tous.
Le sikhisme est une religion propre à l'Inde qui comprend 25,2 millions de fidèles (env. 2 % de la population indienne). La majorité des Sikhs habitent au Penjab. Les Sikhs sont très présents dans l'armée.
L'hindouisme est la religion dominante de l'Inde.
Le bouddhisme, qui avait disparu vers le Xe siècle, renaît en Inde de plusieurs façons, notamment par la pratique du vipassana et par les conversions en masse des dalits ou intouchables, initiées en 1954 par Bhimrao Ramji Ambedkar, qui se poursuivent de nos jours. Le nombre de bouddhistes en Inde est aujourd'hui estimé à 7,8 millions de personnes soit environ 0,6 % de la population indienne. Depuis quelques années, l'élite et la classe moyenne indiennes commencent à s'intéresser de plus en plus au bouddhisme et les écoles bouddhistes venues du Japon gagnent doucement en popularité.
Le jaïnisme est une religion de l'Inde qui rassemble à peu près 5,1 millions de fidèles (env. 0,4 %) de la population et dont la majorité des pratiquants habitent au Mâhârâstra et Goudjerat. Il existe toutefois actuellement des communautés jaïnes aux États-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne, en Thaïlande, au Népal, au Japon, en Belgique (Anvers), en Malaisie, au Kenya etc. Le jaïnisme se caractérise par un respect absolu de toute forme de vie.
La communauté Pârsî décroît rapidement (environ 116 569 individus). Des religions indiennes sont apparues sur le territoire indien pour y disparaître, comme les Âjîvika.
Parmi les nombreuses institutions et écoles spirituelles de renom figurent les Brahma Kumaris, Art of Living Foundation, le Centre Shivanada, Divine Life Society, le Centre Chinmayanada, la Société Théosophique, Sri Aurobindo Ashram, Ramakrishna Mission, Sri Chinmayananda Mission, Vedanta Society, Sadhu Vaswani Mission, etc.
Les tensions interreligieuses peuvent être vives en Inde. Après l'indépendance en 1947, les déplacements forcés de populations entre l'Inde et le Pakistan avaient provoqué des émeutes extrêmement violentes entre les communautés hindoues et musulmanes, qui firent, selon certaines estimations, un million de morts[37]. En 1984, après l'assassinat d'Indira Gandhi, les pogroms touchent la communauté sikh ( 5000 - 50000 morts dont beaucoup de brûlés vivants[réf. nécessaire]) . En 1992, la destruction de la mosquée historique d'Ayodhya[38] par des hindous avait entraîné des violences entre musulmans et hindouistes, notamment à Bombay, faisant plus de 2 000 morts dans le pays.
En octobre 2001, un attentat suicide frappe le Parlement du Jammu-et-Cachemire à Srinagar (38 morts)[39]. Le 13 décembre 2001, le Parlement fédéral subit une attaque suicide qui provoque la mort de 14 personnes[39].
En 2002, des affrontements entre hindous et musulmans font plus de 250 morts en trois jours à Ahmedabad, et plus de 2 000 au Gujarat[40]. Les émeutes font suite à l’incendie, le 27 février, d’un train ramenant des pèlerins hindous, dans un climat de tensions liées à la destruction de la mosquée d'Ayodhya en 1992.
En octobre 2005, trois explosions attribuées aux islamistes provoquent la mort de 66 personnes dans la capitale, New Delhi[41].
Le 7 mars 2006, la ville de Bénarès connaît un triple attentat, revendiqué par le Lashkar-e-Qadar[39]. Le 8 septembre 2006, l’explosion de trois bombes près de la mosquée de Malegaon, dans l'État du Mâhârâstra, fait 37 morts[39].
Le 25 août 2007, deux attentats à la bombe frappent la ville d'Hyderabad, tuant au moins 43 personnes[42]. Le 23 novembre 2007, les villes de Bénarès, Lucknow et Faizabad, sont touchées par des attentats contre des tribunaux, faisant au moins treize morts et une cinquantaine de blessés[43]. Ces attentats arrivent au moment où les avocats de l'Uttar Pradesh annoncent ne pas assurer la défense des militants islamistes dans leur région. Le 13 mai 2008, plusieurs attentats dans la ville de Jaïpur font au moins 80 morts et 200 blessés[44]. Une bombe a explosé dans un temple hindou. Les 25 et 26 juillet 2008, les attentats revendiqués par des islamistes à Bangalore et Ahmedabad provoquent la mort de 51 personnes[41].
À la fin du mois d'août 2008, des hindous s'en prennent aux chrétiens dans l'état d'Orissa, à l'est du pays : les violences font au moins une dizaine de morts et 25 églises ont été incendiées[45]. Le 13 septembre 2008, plusieurs explosions touchent New Delhi[41]. Ces derniers attentats sont revendiqués par les Moudjahidines indiens, un groupe islamiste. Le 26 novembre 2008, c'est Mumbai qui est touchée par une série d'attaques faisant au moins 100 morts, et environ 300 blessés[46]. Ces attentats sont revendiqués par l'organisation islamiste des Moudjahidines du Deccan.
La cuisine indienne au
curry.
La cuisine indienne (ou plutôt 'les cuisines indiennes') est extrêmement diversifiée selon les régions, les communautés, les religions ou les familles, et inclut de nombreuses épices souvent moulues et mélangées dans des assortiments appelés masalas (ou 'curry' en anglais ou en français) : tandoori masala de la cuisine moghole, rasam masala de la cuisine du sud de l'Inde, garam masala de la cuisine du nord de l'Inde, etc. Les épices et les méthodes changent de région en région. Le riz et le blé sont les aliments principaux de la nation. Les indiens consomment également 2,6 millions de tonnes par an de bœuf, 1,4 million de tonnes de porc et 600 000 tonnes de mouton[47]. Le pays est connu pour sa grande variété de cuisines végétariennes (l'Inde a le plus grand pourcentage de végétariens par le monde) et non-végétariennes. La nourriture et les bonbons épicés sont populaires. Il existe également une grande variété de plats sucrés et de boissons qui varient de région en région.
Les grands chefs se trouvent souvent au sein des familles avec les recettes qui passent de génération en génération au sein des communautés. Ainsi on peut être en permanence à la découverte des plats dans toute leur richesse et variété régionale, familiale ou communautaire.
Dans les cuisines traditionnelles de Yoga ou d'Ayurveda, l'usage de certaines épices est limité ou exclu.
Les valeurs indiennes traditionnelles de la famille sont fortement respectées, bien que dans les milieux urbains et même ruraux, le modèle de la famille change pour de divers raisons : migration, globalisation, changement de mœurs, ... Cependant, la « joint-familly » est encore très présente dans les campagnes, les petites villes et parfois chez des riches familles d'industriels dans les grandes villes. On peut donc trouver ainsi parfois plus de vingt personnes vivant sous un même toit.
Selon la tradition dans la plupart des communautés, les fils, à leur mariage, restaient vivre près de leurs parents, prenant petit à petit la relève pour subvenir aux besoins de la maison. La relation entre frères était des plus codées selon la place dans la fratrie. Les épouses qui étaient sous les ordres de leur belle-mère dans les premières années suivant le mariage prenaient leur place et exercaient leur autorité dans la maisonnée. La tradition n'étant pas figée, tous les modèles étaient possibles : cuisines séparées ou cuisine commune, maison mitoyenne, etc.
Au sein du foyer, l'entraide était de rigueur : la charge des vieux parents était partagée entre tous. Ils étaient intégrés à la vie quotidienne pour accomplir des petits travaux ou services relevant de l'économie domestique : par exemple, raconter des histoires aux enfants ou éplucher les légumes pour la préparation des repas.
Si le sport national est le hockey sur gazon, c'est le cricket qui, en Inde, est élevé au rang de véritable passion nationale. L'équipe indienne joue au plus haut niveau international, et certains joueurs, tel Sachin Tendulkar, sont extrêmement populaires dans tout le pays et au-delà. Certains matches sont suivis avec ferveur par tout le pays, notamment les rencontres entre l'Inde et son voisin le Pakistan, ou les confrontations de la sélection nationale avec l'Angleterre.
Dans quelques États, en particulier dans le nord-est et les États côtiers du Bengale-Occidental, de Goa et du Kérala, le football, dont le berceau est la ville de Calcutta, est largement répandu. Le Championnat d'Inde de football existe depuis 1996. Récemment, le tennis a gagné en popularité, en particulier grâce à la jeune joueuse professionnelle Sania Mirza. L'Inde est par ailleurs présente dans le monde de la course automobile avec les pilotes de F1 comme Karun Chandhok ou Narain Karthikeyan au volant de l'ex Jordan qui aujourd'hui se nomme « Force India », constructeur détenu par le milliardaire indien Vijay Mallya. On peut enfin citer le catcheur Great Khali.
Le jeu d'échecs, réputé originaire de l'Inde, progresse également du fait de l'augmentation du nombre de grands maîtres indiens, à commencer par Viswanathan Anand, classé numéro un mondial par la Fédération internationale des échecs et sacré champion du monde le 29 septembre 2007 à Mexico. Les autres sports traditionnels comprennent le Kabaddi, le Kho-Kho, et le Gilli-Danda, qui sont joués dans tout le pays. L'Inde est la source de la discipline historique et religieuse du yoga, et également de l'art martial antique, le Kalarippayatt.
Les diyas sont les lampes à huile traditionnelles allumées pour le festival du
Diwali.
Les festivals indiens sont très variés, religieux pour la plupart. Célébrés indépendamment de la caste, ils sont soit nationaux comme Divālī à l'automne ou la Holi au printemps, soit régionaux comme le Pongal dans le Tamil Nadu, ou la Fête du soleil - Chatt Puja aussi appelée Surya Shasti - dans l'État du Bihar et de l'Uttar Pradesh. Ils varient selon les régions et les communautés, mais aussi selon les différentes religions présentes en Inde : hindouisme, islam, bouddhisme, christianisme, etc. Cependant, les communautés indiennes participent tant à leurs propres fêtes qu'à celles de leurs voisins.
Les vacances les plus populaires sont Diwali, Holi, Onam, Sankranti/Pongal, Buddha Jayanti, Gudi Padwa/Ugadi, les deux Eids, Noël, et Vaisakhi. Raksha Bandhan, le jour pour solidifier le lien familial entre frères et sœurs, est fêté dans plusieurs communautés en Inde du nord.
Les dates de festivals hindous changent d'année en année selon le calendrier hindou.
L'Inde a trois périodes de vacances nationales. On observe officiellement d'autres périodes de vacances (entre neuf et douze) dans les différents états. Les pratiques religieuses font partie intégrante de la vie quotidienne et sont une affaire publique.
Fêtes et jours fériés
Date |
Nom français |
Nom local |
Remarques |
14 janvier |
Solstice du Capricorne |
Makar Sankranti au Nord, Pongal au Sud |
Inaugure la moitié lumineuse de l'année |
5 jours après la nouvelle lune (lune noire) de janvier |
Cinquième du printemps |
Basant Panchami |
Les écoliers vénèrent Sarasvati, déesse de la connaissance |
26 janvier |
Jour de la République |
Republic Day |
Adoption de la constitution indienne |
Pleine lune de mars |
Fête des couleurs |
Holi |
Victoire du bien sur le mal |
15 août |
Jour de l'indépendance |
Independence Day |
Proclamation de l'indépendance |
Pleine lune d'août |
Fête des frères |
Raksh Bandan |
Actualisation de l'attachement sœurs-frères |
Nouvelle lune de novembre |
Fête des lumières |
Divālī |
5 jours de fêtes et commémoration |
2 octobre |
Anniversaire du Mahatma Gandhi |
Gandhi Jayanti |
Naissance de M. K. Gandhi, le père du pays |
La constitution indienne reconnaît 23 langues officielles. Il existe aussi beaucoup d'autres langues régionales ainsi qu'un grand nombre de dialectes, soit près de 4 000 langues différentes. Les langues indiennes n'utilisent pas l'alphabet latin mais différents alphasyllabaires, dérivés du Brahmi.
L'anglais qui a été pendant longtemps la langue parlée couramment par l'élite et la haute bourgeoisie indienne (et dont on trouve plusieurs grands écrivains de renommée internationale), est aujourd'hui pratiqué en tant que langue véhiculaire par une plus grande partie de la population, avec une grande variété d'accents selon la région ou la classe sociale. 1,5 % des Indiens parlent l'anglais, ce qui fait tout de même plus de 15 millions de locuteurs en seconde langue. En revanche, l'anglais n'est la langue maternelle que de 300 000 à 400 000 Indiens, souvent d'ascendances Britanniques.On trouve des Anglophones surtout en milieux urbains, mais l'anglais est relativement présent presque partout sur le territoire, sauf quelques rares régions isolées. L'hindi, la langue maternelle des populations dans l'État de Uttar Pradesh, reste cependant la langue parlée ou comprise plus ou moins bien par une grande majorité de la population indienne, plus particulièrement au nord de l'Inde.
Le 1er avril 2010, l'instruction scolaire du premier degré est devenue obligatoire pour les enfants de 6 à 14 ans. Les frais sont pris en charge par l'État pour les familles démunies[48][49].
Depuis Rio de Janeiro, Los Angeles, Paris, Berlin, ils ont été 5,6 millions de touristes, selon l'Organisation mondiale du tourisme, à visiter l'Inde en 2010.
Non plus exclusivement pour visiter le Taj Mahal ou pour explorer les palais des maharadjahs, mais pour livrer leur corps, leur esprit, voire leur âme, aux maîtres de leurs disciplines favorites. En Inde, difficile désormais, tant ils sont nombreux, de comptabiliser les centres, âshrams, hôtels ou même villages qui vivent de stages de méditation, de tantrisme, de cuisine ayurvédique, voire de sonothérapie. Il n'est plus de tour-opérateur qui ne propose, dans ses circuits, une cure ou n'inclue dans ses options un massage aux huiles essentielles.
Le nombre de touristes étrangers au Kerala a explosé à partir de 2006. Depuis, il a augmenté de 20 % chaque année et frise le million. Et les retombées sont là : en 2008, le tourisme médical représentait 8 % du PIB de cet État, chiffre qui grimpe depuis de 30 % par an. Même tendance à Mysore, où les écoles de yoga fleurissent. Pour cette seule ville, on compterait plusieurs dizaines de professeurs dévolus à la formation des occidentaux. Autant dire que sagesse rime avec business. En France, les publications liées aux philosophies indiennes et à leurs bienfaits abondent.
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Joueurs et public d'un jeu de rue
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Soukhoï de l'aviation militaire indienne
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Vaisseau de la marine indienne
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[modifier] Personnalités indiennes (Liste non-exhaustive)
L'Inde a pour codes :
- IN, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- IN, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- IND, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,
- IND, selon la liste des codes pays du CIO,
- IND, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- IND, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- VA, VE, VI & VO, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
- VT, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs.
Sur les autres projets Wikimedia :
[modifier] Articles connexes
- Balveer Arora and Stéphanie Tawa Lama-Rewal , 'Introduction: Contextualizing and Interpreting the 15th Lok Sabha Elections', South Asia Multidisciplinary Academic Journal 3 | 2009 [8]
- Bardot, Christian, L'Inde au miroir du monde. Géopolitique, démocratie et développement de 1947 à nos jours, Ellipses, spet. 2007.
- Beneï, Véronique, La dot en Inde. Un fléau social ? Socio-anthropologie du mariage au Mâhârâstra, Paris, Karthala, 1996. Pour une lecture critique de cet ouvrage, on pourra utilement se référer à la recension de Gilles Tarabout : [9]
- Boillot, Jean-Joseph, L'économie de l'Inde, Paris, La Découverte, 2006 et 2009 pour la 2e édition. L’ouvrage le mieux référencé sur l'économie indienne, court et complet à la fois.
- Coussy, Denise, Le roman indien de langue anglaise, Paris, Karthala, 2004
- Bernard de Give, Les rapports de l’Inde et de l’Occident des origines au règne d’Asoka, Paris, Les Indes savantes, 2006.
- Jaffrelot, Christophe (dir), L’Inde contemporaine. De 1950 à nos jours, Paris, Fayard CERI, 1997, rééd. 2006. Ouvrage fondamental pour l’Inde contemporaine dans toutes ses dimensions.
- Jaffrey, Madhur, A Taste of India (un grand livre classique avec une collection de recettes culinaires authentiques).
- Jenkins, Liliane, L'Inde au féminin, Mille et une femmes, France, Mercure, 1998.
- Larry, Collins, Cette nuit la liberté, Paris, Pocket, 2004. Roman historique sur l’épopée de l’indépendance indienne. L’ouvrage est le mieux référencé sur la question et reste un véritable plaisir à la lecture.
- Manier, Bénédicte, Quand les femmes auront disparu. L’élimination des filles en Inde et en Asie, Paris, La Découverte, 2006. Une enquête très complète sur le déficit de femmes en Inde et en Chine.
- Markovits, Claude (dir), Histoire de l’Inde moderne (1480-1950), Paris, Fayard, 1994.
- Meyer, Eric Paul, Une histoire de l'Inde. Les Indiens face à leur passé., Albin Michel, 2007.
- Vijay Singh, Jaya Ganga, le Gange et son double, Paris, Ginkgo, 2005; Ramsay, 1985; La Nuit Poignardée, les Sikhs, Flammarion, 1987; la Déesse qui devint Fleuve, Gallimard Jeunesse, 1994.
- Varma, Pavan K. Le Défi Indien, Actes Sud, France.
- L’Inde avant l’Inde, Ruth Van der Molen (photographies), Jean-Claude Perrier (introduction), texte de Gérard Clot, Éditions du Passage, 2007.
[modifier] Notes et références
- ↑ L'hindî est la langue officielle du gouvernement fédéral et l'anglais est langue officielle associée. Au niveau des États de la fédération, 22 langues officielles sont reconnues dont l’hindî.
- ↑ a et b (en) Gouvernement indien, « Census of India », 2011
- ↑ PIB à parité de pouvoir d'achat, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
- ↑ PIB nominal, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
- ↑ PIB par habitant à parité de pouvoir d'achat, d'après le Fonds monétaire international.
- ↑ Claude Markovits (dir.), Histoire de l'Inde moderne 1480-1950, Fayard, 1994, 727 p. (ISBN 2-213-5920-39), « Les nouveaux venus » p. 77
- ↑ AFP, Reuters, « Des explosions font au moins 65 morts dans le nord-est de l'Inde », Le Monde. Consulté le 31-10-2008
- ↑ Inde : à la découverte de la plus grande démocratie du monde - Sénat
- ↑ Législatives en Inde: victoire du Parti du Congrès au pouvoir, dépêche de l'agence AP in Nouvel Observateur, 16/05/2009, article en ligne
- ↑ Constitution de l'Inde, préambule [1]
- ↑ Constitution de l'Inde, art. 52 sqq. [2]
- ↑ Constitution de l'Inde, art. 74 sqq. [3]
- ↑ Constitution de l'Inde, art. 79 sqq. [4]
- ↑ Constitution de l'Inde, art. 124 sqq. [5]
- ↑ Constitution de l'Inde, art. 214 sqq. [6]
- ↑ (en) United States - India Joint Statement on Next Steps in Strategic Partnership, Adam Ereli, 17-09-2004, U.S. department of State
- ↑ Voir carte mondiale dans l'article eau douce
- ↑ Lester Brown, Éco-économie, une autre croissance est possible, écologique et durable, Seuil, 2001, p. 71
- ↑ https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/in.html
- ↑ https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/in.html
- ↑ https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/in.html
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- ↑ https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/in.html
- ↑ https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/in.html
- ↑ Inde : le boom de la classe moyenne - Les Échos
- ↑ Marc Epstein, Gilbert Charles, Michel Faure et Marie Huret, « Les enfants de la mondialisation » dans L'Express du 20/12/2004
- ↑ (en)India to be most populous nation by 2025
- ↑ source : « Quand les femmes auront disparu : l'élimination des filles en Inde et en Asie », enquête publiée par Bénédicte Manier à La Découverte en 2006
- ↑ source : National Crime Records Bureau, cité par A. Gentleman, Indian brides pay a high price, International Herald Tribune, 26 octobre 2006
- ↑ GEO N°398 d'avril 2012 p.24
- ↑ http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/south_asia/8402973.stm
- ↑ cité par D. Coussy sur le site de France 2 http://cultureetloisirs.france2.fr/livres/actu/29012449-fr.php?page=1, consulté le 18 mai 2007
- ↑ site du British Council http://www.contemporarywriters.com/authors/?p=auth21, consulté le 27 mai 2007
- ↑ http://www.sitartmag.com/harikunzru.htm, consulté le 27 mai 2007
- ↑ http://books.guardian.co.uk/manbooker2006/story/0,,1892438,00.html, consulté le 9 septembre 2007
- ↑ Lequeret, Élisabeth, « En Inde, la religion du cinéma », Le Monde diplomatique, août 2004
- ↑ Henri Tincq, « La monstrueuse vivisection de l'Inde », dans Le Monde du 05/08/2007, [lire en ligne]
- ↑ La structure qui fut détruite le 6 décembre 1992 ne fonctionnait plus en tant que mosquée depuis des décennies, mais comme un temple hindou depuis 42 ans
- ↑ a, b, c et d Ingrid Therwath, « Les principaux attentats en Inde depuis 2001 », dans Courrier international du 27-08-2007, [lire en ligne]
- ↑ « Les musulmans en ligne de mire », dans Courrier international, no 1114, du 8 au 14 mars 2012, p. 36 (ISSN 1154-516X)
- ↑ a, b et c « Série d'explosions à New Delhi, revendiquées par un groupe islamiste », dans Le Monde du 13-09-2008, [lire en ligne]
- ↑ « Une série d'attentats font au moins 43 morts dans le sud de l'Inde », dans Le Monde du 25-08-2007, [lire en ligne]
- ↑ « Des explosions simultanées tuent au moins treize personnes dans trois villes du nord de l'Inde », dans Le Monde du 23-11-2007, [lire en ligne]
- ↑ Julien Bouissou, « Des attentats font 80 morts à Jaïpur, centre touristique indien », dans Le Monde du 15-05-2008, [lire en ligne], mis en ligne le 14-05-2008
- ↑ Henri Tincq, « Nouvelles violences anti- chrétiennes dans l'est de l'Inde », dans Le Monde du 29-08-2008, [lire en ligne]
- ↑ "Plus de 100 morts et des otages occidentaux dans une série d'attaques à Bombay", dans Le Monde du 26-11-2008, [lire en ligne]
- ↑ Neeta Lal, « Touche pas à ma vache ! », dans Courrier international, traduction du Asia Times Online, no 1114, du 8 au 14 mars 2012, p. 36 (ISSN 1154-516X)
- ↑ L'Inde promulgue une loi promettant l'accès à l'éducation pour tous les enfants, dépêche AP reprise par Le Nouvel Observateur, 01/04/2010, dépêche en ligne
- ↑ http://www.lefigaro.fr/international/2010/04/28/01003-20100428ARTFIG00746-l-ecole-devient-obligatoire-en-inde-.php
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