LA PROSTITUTION DERRIERE LA FACADE DU SALON DE MASSAGE

Trois salons de massage ont été fermés par la police dans la région cette sermaine. Situés à Calais, Templemars et Saint-Laurent-Blangy, ces salons servaient de façade à des activités de prostitution. Plusieurs jeunes femmes proposaient à la clientèle, composée essentiellement d’hommes d’âge mur, des « massages érotiques », des « caresses appuyées » ou carrèment des rapports sexuels. Le propriétaire des trois boutiques aurait tiré 2 milions d’euros de ce business en 2012, en dealant une sexualité minable tout en profitant de la vogue des massages.

De nombreuses personnes ont recours au massage. Rien que sur Arras, il y a plus de 40 adresses. Il est facile de comprendre pourquoi. D’un côté, le massage est un moyen de se remettre d’une blessure, d’une opération, ou de soigner certaines maladies. C’est le rôle du kiné de pratiquer ces soins dans le prolongement de la médecine. D’un autre côté, le massage est pratiqué comme un loisir. C’est une façon de se faire plaisir, de se relaxer. On va au Spa, dans les cabinets d’esthétique ou dans les salons de massage. En France, il existe plus de 20000 entreprises dans ce secteur, pour près de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaire. La plupart de ces établissements proposent des massages bien-être dont les gestes sont, selon les techniques, plus ou moins basés sur des approches scientifiques du corps humain. Il s’agit d’une profession libérale non réglementée, ce qui veut dire que chacun peut monter son commerce de massage « bien être », sans avoir à justifier d’un diplôme ou d’un savoir faire spécifique.
C’est dans ces circonstances que les trois salons de « massage » aujourd’hui fermés s’étaient installés. D’après l’article de la voix du Nord, on y vendait des massages « tantriques ». Rien à voir avec le tantrisme dérivé de la tradition de l’hindouisme. Il s’agit d’un terme marketing destiné à embobiner le client, qui se plait à croire qu’il s’élève spirituellement… En réalité, c’est simplement de la prostitution dans tout ce que ça a de glauque. Des jeunes femmes vendent des actes sexuels à des hommes pour le compte d’un proxénète, et touchent un pourcentage. Il n’est pourtant pas anodin que ce commerce sordide se pratique dans ce milieu. C’est d’ailleurs très répandu, dans d’autres région de France, notamment (la police est intervenue recemment en Ile de France et en PACA). La façon dont le corps des gens est vu est pervertie dans notre société.  Alors évidemment, les personnes qui pratiquent le massage sont souvent sollicitées pour « aller plus loin ». En plus de cela, et on le voit bien dans le nombre de personnes qui ont plusieurs partenaires sexuels, qui cosomment du sexe, la sexualité peut  être une pratique compulsive, comme fumer des clopes…certains le font sans trop savoir pourquoi. On est alors dans la baise minable, la consommation de chair qui s’accompagne souvent d’une volonté de domination d’un autre. C’est dans cette ambiance qui est aussi celle du Nord-Pas de Calais de 2013 que des hommes d’âge mur paient une entreprise pour se faire « finir » à la fin d’un massage « nudiste ». On peine à imaginer les conditions de travail de ces femmes. Gerbant.

Tellement à vomir que l’Etat est obligé d’intervenir parfois, au bout d’un certain temps, parce que la façade d’honnêteté du commerce légal ne tient plus et que les gens qui n’ont pas basculé dans la barbarie commencent à faire du bruit. Les personnes straight-edge sont souvent vues comme moralisatrices et même conservatrices. En réalité, on le voit bien avec ces cas concrets de prostitution, le commerce du corps et du sexe est un prolongement du capitalisme. Nous voulons renverser tout ça !
Nous voulons une société de la sensualité, dans laquelle la sensibilité sera assumée comme une valeur de la civilisation humaine.

LES COCHONS AU COEUR DE L’ACTUALITE DE L’EXPLOITATION ANIMALE DANS LE NORD-PAS DE CALAIS

L’ exploitation animale progresse chaque jour dans notre région, peu d’espèces sont épargnées. Il faut bien sur se tenir au courant de cela pour pouvoir être combattif. Concernant les cochons,  deux informations ont retenu notre attention ces derniers jours.
D’une part, le tribunal administratif de Lille a ordonné la suspension des travaux d’édification de la grande porcherie d’Heuringhem, et donne ainsi raison à une association de riverains.

L’audience avait lieu le 18 octobre, le tribunal administratif de Lille a rendu sa décision lundi : il ordonne la suspension des travaux d’édification d’une porcherie de 4 500 porcs,
un projet porté par l’EARL Bridault-Chevalier, contre lequel des habitants d’Ecques et Heuringhem s’élèvent, depuis près de deux ans.

Début octobre, ces mêmes habitants avaient déposé un référé en suspension en urgence contre le permis de construire de la porcherie – le premier recours contre le permis de construire date d’il y a un peu plus d’un an – « pour faire stopper les travaux le temps que le tribunal administratif se penche sur le fond », explique Jean-Michel Jedraszak, président de l’Association intervillages pour un environnement sain (AIVES), créée pour lutter contre le projet de porcherie, arguant « qu’une fois les travaux terminés, il est quasiment impossible de revenir en arrière. C’est ce qu’on voulait éviter ».

Extrait de la Voix du Nord du 6 Novembre.

Et d’autre part, l’usine Herta de Saint-Pol-sur-Ternoise annonce qu’elle est en mesure de doubler sa production de jambon.

Saucisses Knacki, jambon reconstitué, lardons, la filiale de Nestle Herta bénéficie d’un taux de notoriété de marque de 98%. Depuis dix ans, Herta France a vu son activité progresser de 50%, pour atteindre aujourd’hui 660 millions d’euros de chiffre d’affaires, et une production de 92.000 tonnes. Herta se targue de contrôler 15% du marché de la charcuterie, devant Fleury-Michon. L’entreprise compte deux usines en France, à Illkirch, en Alsace, et la plus importante à Saint-Pol-sur-Ternoise, dans le Pas-de-Calais.
En quatre ans, cette dernière vient de bénéficier d’un programme d’investissements de 50 millions d’euros. Il y a trois ans, la ligne des saucisses Herta – les fameuses Knacki – a été transformée pour 12 millions d’euros. Aujourd’hui, c’est l’unité jambon, qui fonctionne comme une usine à part entière, qui vient d’être entièrement refondue, au terme d’un programme baptisé «Jump». Celui-ci se traduit à la fois par une augmentation de capacité et par un changement de procédé. Les pains de jambon reconstitué sont désormais deux fois plus gros à 27 kg, permettant 10% d’économies de matière grâce à un meilleur étalonnage. La cuisson a été modifiée, au profit d’un traitement statique dans des bains d’eau chaude. Les pains sont immergés dans de grandes cuves, chacune pouvant être individualisée.

Extrait de Les Echos du 29 Novembre

Du point de vue des cochons, evidemment, la mobilisation des habitants d’Heurighem est positive. Elle permet au moins de donner un répis. Chaque année, plus d’un million de « porcs » sont « produits » dans la région. Ce qui veut dire qu’à chaque jour de retard, c’est sans doute plusieurs centaines de cochons auxquels on épargne des souffrances. Pour autant, à une cinquantaine de kilomètres de là, la plus grosse usine de jambon du premier producteur de charcuterie du pays annonce qu’elle s’apprête à engloutir deux fois plus de cochons.
Il est évident que Nestlé, le géant de l’agroalimentaire, qui emploie plus de 1000 personnes à Saint-Pol-sur-Ternoise doit déjà être à la manœuvre pour protéger’ sa filière.

L’exploitation animale est un problème qui nécessite d’être envisagé dans sa globalité pour être compris et combattu efficacement.

LE RER NORD-PAS DE CALAIS, CE SERAIT ENCORE PLUS DE VILLE

Les habitants du Nord-Pas de Calais, en particulier ceux du bassin minier, sont depuis des décennies concernés par la question des transports. Les anciens ont arraché le charbon à la terre et forgé l’acier pour le rail, nos parents ont construit les moteurs et moulé les parechocs des autos, et les plus jeunes attendent d’avoir le permis… Le bassin minier est silloné de routes. Il est aussi engorgé de bouchons, chaque matin. Le conseil régional propose de mettre en place un Réseau Express Régional (RER) dans le but affiché de limiter le trafic automobile. Si le train peut paraître mieux que l’auto, notamment parce qu’il semble plus écolo, le projet de RER est en réalité une fuite en avant vers toujours plus de ville.

Le projet de RER Nord-Pas de Calais, c’est l’aménagement de nouvelles voies ferrées entre Hénin Beaumont et Lille, dans un premier temps. Pour le réaliser, il faut créer de nouvelles gares -des stations- à Hénin, Carvin, Seclin et Lesquin. Des extensions sont envisagées vers Lens, Douai, Arras et même Cambrai au sud, et d’autres vers Armentières, Roubaix, Tourcoing et Mouscron au nord. Le tracé de la partie principale du tronçon serait parallèle à l’autoroute A1. Douze trains par heure mettraient Hénin à une vingtaine de minutes de Lille, avec un arrêt de 45 secondes à chaque gare, dans des rames contenant 225 personnes et roulant à 160 km/h.
Le bassin minier est un ensemble de villes de taille moyenne aglutinées les unes aux autres. C’est une zone de constructions accumulées au fil du temps, sans organisation. C’est un croissant d’une soixantaine de kilomètre de long sur une trentaine de large composé de pavillons, de canaux, de champs, de corons, de zone d’activité, de routes, de centres commerciaux, de voies ferrées semés comme au hasard. Cet étalement anarchique ni réellement de villes ni tout à fait de campagnes a rongé les plaines d’Artois au fil des décennies. Aujourd’hui, les habitants sont totalement dépendants de l’automobile qui est indispensable aux déplacements de la vie quotidienne. L’autoroute A1 est un des axes routiers importants (avec la rocade minière) qui traverse le bassin minier. C’est l’axe qui mène à Paris au sud et permet l’accès aux ports et aux villes industrielles du Bénélux au nord. Le bassin « minier », dans lequel les industries ferment les unes après les autres, voit passer près de 40000 poids lourds chargés de marchandises sur l’autoroute A1. Capitale régionale, l’agglomération de Lille est le lieu d’une activité économique intense si bien que chaque jour 430 000 véhicules entrent et sortent de la ville. Chaque matin, les travailleurs émigrent de toutes les villes du bassin minier pour rejoindre leur boulot. Près de 200 000 d’entre eux viennent par l’A1, ce qui occasionne des bouchons, souvent dès Dourges. Chacun est dans sa voiture qui est immobilisée la plupart du temps. C’est la désorganisation totale. On perd un temps précieux qui pourrait être consacré aux loisirs, à la vie sociale ou au repos. Le temps de transport est du gâchis.

Le Conseil régional porte le projet de RER et d’après ses calculs, 50000 personnes l’utiliseront chaque jour. Biensur, moins il y aura de moteurs de voiture en marche pour rien, et moins il y aura de pollution. Ce qui est une bonne chose pour les humains comme pour le reste du vivant. Mais le projet de RER, est-ce que c’est seulement ça ?
L’enjeu est économique. L’avis du CESER (institution qui regroupe des associations, des syndicats et des entreprises régionales) rendu en avril 2013 est très clair :

« Il est inadmissible que la situation de thrombose de la métropole lilloise perdure. On estime aujourd’hui le coût de la congestion régiuonale à 1,5 % du PIB, soit 1,4 milliards d’euros. »

Le projet de RER est une solution pour accélérer la circulation des biens et des personnes qui les produisent et les consomment. Le RER, c’est une façon d’augmenter le débit du capitalisme.
Pour réaliser le projet, il faudra construire de nouvelles gares, dont certaines en sous-sol, comme à Lesquin par exemple. Il faudra évidemment tracer les voies et poser des rails, surplombées de lignes électriques. Il faudra construire des viaducs, des ponts, des tunnels, des parkings. Il faudra raser des talus, ravager des bosquets et assécher des mares. C’est donc encore un peu plus de béton, de métal et de goudron qui seront étalés dans le bassin minier. Par endroit, les plaines et les bois, tous les lieux de vie des animaux non-humains seront coupés par l’autoroute, la ligne TGV Lille-Paris et le RER. Des frontières infranchissables, marquées par le passage d’un train toutes les cinq minutes : de véritables lignes de mort pour les espèces sauvages.
Par la réalisation de ce projet, c’est Lille qui sort de ses limites actuelles pour se répandre jusque dans le bassin minier. C’est une ville monstrueuse qui se développe. Tous ceux qui ont du vivre en région parisienne, pour y travailler par exemple, savent que ce genre de ville rend l’épanouissement difficile. Entourés de béton et d’asphalte, on est plongé dans une foule compacte d’individus qui s’ignorent entre eux. Les portes s’ouvrent. On se bouscule les uns les autres pour monter et pour descendre. Pas un mot. Pas un sourire. Chacun va dans sa direction sans savoir où vont les autres. C’est un chaos inhumain dans le bruit du métal et sous la lumière des néons…
Le projet de RER, c’est encore plus de ville.
A ce titre, notons que les verts comme le front national bottent en touche sur la question. Pour les verts, en carricaturant un peu : le train, c’est mieux que la voiture. Ils montrent là qu’ils se fichent de l’impact qu’aura le RER sur de nombreuses espèces animales et végétales dans la région. Quant au FN, Steeve Briois se dit favorable au projet, à condition que les stations soient en centre ville. Le FN veut bien du futur, mais à condition qu’il ressemble au passé. Briois croit que le projet de RER, qui sert au développemant d’une métropole concentrant toute l’activité, laissera une place à une petite ville commerçante du 20ème siècle. Les fascistes ne comprennent rien à ce qu’il se joue.

Ce qu’il se joue, ce n’est pas qu’une question de transport, c’est une question de civilisation. Ce ne sont pas de trains qui nous mènent vers une ville qui bouffe tout qu’il nous faut. Nous ne voulons pas d’une campagne soit disant paisible qui vivrait au rythme des traditions éternellles à la mode bobo ou facho. Nous avons besoin d’une autre cité, rationnelle et organisée, dans laquelle les humains pourront vivre et travailler, en paix avec les autres espèces.

WOLF DOWN – NO SILENT APPROVAL

WOLFxDOWN est un groupe de hardcore vegan straight edge originaire d’Allemagne dont une des particularités est d’être mené par une voix féminine. Leur troisième album Stray From The Path pose la nécessité de la libération animale, en insistant sur la souffrance que les humains causent aux animaux.

Voici par exemple la traduction que nosu proposons du titre No Silent Approval (Pas d’acceptation tacite). Le texte original, en anglais est disponible sur leur blog bandcamp .

pendant que le sang ruisselle le long de la lame les cris résonnent encore
aliéné, coupé en morceaux – réapparu dans votre assiette
rien ne vous arrête pour le privilège du goût
comme un panel de juges vous décidez de leur sort

nés dans la misère, violés – ils n’ont rien à perdre
exploités pour le profit, donc, ils grandissent du fait de la cupidité humaine
cette machine qui change des vies en produits est appelée tradition
votre acceptation tacite – quelle contrainte!

Des individus – témoins forcés de cette perversion
des êtres sociaux, sensibles déclassés comme ressources
vous ne vous arrêtez à rien pour le privilège du goût
comme un panel de juges vous décider de leur sort

il est question de liberté la liberté, il est question de compassion,
abolissons l’exploitation – animal libération! (libération animale)
Le temps est venu – de briser cette culture de mort

 

POUR LES PHOQUES, LA COTE D’OPALE DOIT DEVENIR UN SANCTUAIRE

Les partisans de l’exploitation animale poussent dans la région, afin de permettre de réduire en esclavage toujours plus d’animaux. C’est le cas avec la création d’un collectif de défense des pêcheurs contre la prolifération des phoques. C’est le regroupement des pêcheurs de la baie de l’Authie et de la baie de Somme contre les groupes de phoques et de veaux de mer qui passent une partie de l’année sur certaines plages de la Côte d’Opale. Ces pêcheurs ramènent moins de poissons et accusent les phoques. Les membres de ce comité veulent que la population des phoques soit « gérée », c’est-à-dire régulée par les humains. En clair, ils appellent à ouvrir la chasse aux phoques dans le Pas-de-Calais.

Ce comité regroupe différents types de pêcheurs. Il y a bien sur les entreprenneurs de la peĉhe au chalut, en bateau donc. Il y a également des pêcheurs à pied qui prennent des crustacés à marée basse, ou des poissons à la ligne, depuis la terre ferme. On trouve aussi dans ce comité des pêcheurs de loisir, pêche dite « au gros », à la ligne en pleine mer, au moyen d’un bateau.

La pêche de loisir est une activité profondément patriarcale, par laquelle l’homme croit affirmer sa domination sur la mer, en tuant des poissons dans un esprit soit-disant sportif. Nous méprisons ce genre d’activité. Mais il est facile de comprendre la situation des pêcheurs professionnels dont les revenus dépendent directement de la vente des animaux pêchés. La pêche en mer est une activité difficile dans laquelle les travailleurs sont dans une véritable usine flottante, secoués par la houle, battus par le vent et trempés à longueur de journée. Etre pêcheur est une identité forte, il y a un attachement profond à ce métier qui est un style de vie. De plus en polus, les entrepises de pêche sont confrontées à des difficultés économiques. Le prix du poisson reste inchangé, mais les bateaux doivent être de plus en plus gros et perfectionnés. Cela représente un endêtement toujours plus important. Evidemment, la mer n’est pas chapeau de magicien duquel les pêcheurs pourraient sortir autant d’animaux qu’ils le souhaitent. Les populations de poissons ont été tellement exterminées que sous la pression de la population, les Etats ont dus prendre des mesures pour limiter la pêche. Endêtement plus important et fin de la pêche miraculeuse font que les revenus des « artisans-pêcheurs » diminuent. Ils leur garantissaient autrefois un train de vie de bourgeois, avec la Mercedes et la résidence secondaire, mais cette époque est terminée. De nombreuses entreprises de pêche ont mis la clé sous la porte et les anciens qui partent en retraite ne trouvent pas de repreuneur à qui revendre la boutique.

Le comité anti-phoque a-t-il raison de désigner les phoques comme ennemis ? Evidemment, non, cette attitude est absurde !

Les phoques reviennent dans le milieu qui est le leur. Il y avait des phoques et des veaux de mer sur le littoral de la Côte d’Opale jusque dans les années 1970, puis ils ont disparus, repoussés plus loin par l’activité humaine. Quelques centaines d’animaux, dont des femelles en gestation et des jeunes sont observés chaque année, surtout au printemps et en été. Bien sur, on ne peut pas nier que ces animaux mangent des poissons. On ne peut pas nier non plus qu’il s’agit d’animaux qui ne sont pas dépendants des humains, ils ne laissent donc pas les curieux approcher. Certains pêcheurs à pied, sans doute trop sur de leur supériorité d’être humain se sont déjà retrouvés sur le cul, bousculés par un phoque. La diminution de l’activité de pêche a permis un retour des phoques sur la Côte d’Opale, mais les phoques ne sont ni responsables de la disparition des poissons, ni de celle des entreprises de pêches.

Le collectif anti-phoque se fourre le doigt dans l’oeil. « (…) nous trouvons les phoques trop nombreux sur notre littoral, explique Fabrice Gosselin. Ils provoquent des nuisances et se montrent dangereux pour les pêcheurs à pied. Nous ne voulons pas tirer à coups de fusil sur les phoques, mais nous souhaitons que leur population soit régulée. » On voit bien derrière les déclarations du présiident du comité qu’ils ont la conviction que l’humanité est en compétition avec la nature. Prédateur des poissons dont il se nourrit, le phoque est vu comme un pilleur de ce qui appartiendrait aux hommes. C’est cette logique mortelle qui a conduit à l’extermination des loups, des ours et des grands rapaces dans d’autres régions de france. Cet esprit de la compétion de l’homme contre la nature ne tombe pas du ciel. L’explication ne vient pas du fait que ces personnes seraient mauvaises. Non, l’explication n’est pas morale. Il n’y a pas des « bons » et des « méchats », la foncdation Brigitte Bardot se trompe…On le voit bien avec les pêcheurs. S’ils s’attaquent aux phoques, c’est que le système économique, le capitalisme, les poussent à adopter ce point de vue.

Alors, quelle solution ? Naturellement, pas celle proposée par l’Etat qui fait mine de promouvoir la biodiversité mais laisse les phoques se faire agresser. Pas celle de l’Union Européenne qui durcit les normes pesant sur les pêcheurs, les harcelant d’un côté à la recherche d’une utopique « pêche durable », pour d’un autre côté les laisser crouler sous les difficultés économiques. De toutes façons, pour les phoques comme pour toutes les espèces qui peuplent les eaux de la planète, la pêche raisonnée ne peut pas exister.

La Nature n’est pas un ensemble de ressources que les êtres humains pourraient exploiter. Il faut se doner les moyens de vivre dans un pays où les animaux peuvent vivre simplement leur vie. Par les actes, on peut s’écarter du mode de pensée actuel, dans lequel il est marrant de voir un lama chahuté par une bande d’étudiant abrutis par l’alcool. Mais avant cela, il faudra imposer la fin de l’exploitation animale dans son ensemble. Car on voit bien que le retour des animaux en liberté, sans le changement du monde autour est insatisfaisant. On en a la preuve avec la situation des côtes de Flandre où les réclamations des associations comme Natuurpunt, depuis le début des années 1990 a permis à des végétaux et des aimaux de revenir chez eux, comme par exemple dans la réserve naturelle « De IJzermonding » à Nieuport. Car voilà que 150 kilkomètres au sud, sur la Côte d’Opale, les pêcheurs veulent écarter les phoques.

Pour la linération des phoques, la solution n’est pas morale, elle est radicale. Il s’agit d’interdire la pêche, de cesser de manger les poissons, ensuite nous pourrons développer des sanctuaires à l’abri des activités humaines.

APPEL A RASSEMBLEMENT A WERVIK (BE) CONTRE UN NOUVEAU LIEU D’EXPLOITATION ET DE MEURTRES DE VISONS

Nous nous faisons le relai d’un appel de l’association GAIA pour une action, en Belgique, contre le projet -malheureusement très avancé- de création d’un élevage de visons.

Le samedi 2 novembre à 13h, GAIA manifeste aux côtés des habitants de Wervik contre l’arrivée du plus gros élevage belge de visons pour la fourrure. Le collège des échevins avait rendu un avis négatif et GAIA avait introduit une réclamation avec plus de 2000 riverains et amis des animaux, mais ça n’a pas empêché la Province de Flandre Occidentale de donner son accord pour un élevage de 107 000 visons ! GAIA a déjà été en appel auprès de la Ministre contre cette décision. Il faut empêcher l’arrivée de ce nouvel enfer pour visons ! Venez manifester avec nous, faites-vous entendre ! Merci de partager cet appel avec vos amis. RDV le 2 novembre à 13h. Adresse : Menensesteenweg 290, Wervik.