Texte additionnel et arrangement : Zachary Richard
Musique et texte original : traditionnel cajun
© 1977 by Éditions Marais Bouleur
Travailler, c'est trop dur, et voler, c'est pas beau,
D'mander la charité, c'est quéqu'chose j'peux pas fair'
Chaque jo
ur que moi j'vis, on m'demande de quoi j'vis
J'dis que j'vis sur l'amour, et j'espère de viv' vieux !
Et je prends mon vieux ch'val, et j'attrap' ma vieille selle
Et je sell' mon vieux ch'val pour aller chercher ma bell'
Tu connais, c'est loin d'un g
rand bout d'là, de Saint-Antoine à Beaumont
Mais le long du grand Texas, j'lai cherchée bien longtemps.
Et je prends mon violon, et j'attrap' mon archet,
Et je joue ma vieille valse pour fair' le monde danser
Vous connaissez, mes chers amis, la vie e
st bien trop courte
Paroles : Luc Plamondon
Musique : Julien Clerc
© 1982 by Éditions Crécelles et Sidonie
Quand Tony est entré dans le snack-bar
Il devait être au moins minuit moins l'quart
Lili la serveuse
Semblait très nerveuse
Un dernier client sucrait son café
À la télé y'avait un match de boxe
Pendant qu'on entendait dans le juke-box
Gronder le piano
De Fats Domino
De quoi vous mettre des fourmis dans les pieds
Comme tous les soirs
Après l' snack-bar
Lili voulait aller danser
Lili voulait aller danse
Lili voulait aller danser
Aller danser le rock'n'roll
Lili voulait aller danser
Lili voulait aller danser
Lili voulait aller danser
Mais Tony trouvait ça moins drôle
Lui qui n'aimait pas du tout
Le rock'n'roll
Il lui a dit : "Lili fais-moi un
hot-dog"
Elle a fermé son numéro de Vogue
Elle a obéi
Et puis elle a dit :
"Sais-tu que j'attends depuis une heure ?"
Dans son hot-dog il a mis du ketchup
Mais quand Lili eut refait son make up
Elle a dit : "Salut,
Tu n' me r'verras plus"
Il lui
a mis son couteau sur le coeur
Et puis il l'a prise dans ses bras
"Lili j'voudrais bien t'épouser
Si tu voulais ne plus jamais
Ne plus jamais aller danser
Aller danser le rock'n'roll
Elle n'a pas su se désister
Elle n'a pas pu lui résister
Elle
a dit oui sans hésiter
En pleurnichant sur son épaule
Car elle l'aimait encore plus que
L' rock'n'roll
Il lui a promis d' l'aimer toute sa vie
D'ailleurs on peut lire encore aujourd'hui
Au-d'ssus de leur lit :
"Tony loves Lili"
Dans un coeur en
bois gravé au couteau
Oh oh oh oh
Oh oh
Lili voulait aller danser
Lili voulait aller danser
Lili voulait aller danser
Je n'trouvais plus mes mots
L'amour les prenait tous
Et le bord de la mer
Et ta main dans la mienne
L'amour mélangeait tout
Ta peau et le soleil
Le ciel et l'eau de mer
Là où il y avait nous
Il n'y a plus que l'amour
Qui nous prend tout
Ta peau et le soleil
L'amour tout s'entremèle
Ta beauté criminelle
Et la peur de te perdre
Ce désir qui me tient
La nuit et le matin
Hier et demain
Là où il y avait nous
Il n'y a plus que l'amour
Qui nous prend tout
Je n'trouvais plus mes mots
Ou ils ne suffissent plus
Et le silence ressemble
Au temps perdu
Là où il y avait nous
Il n'y a plus que l'amour
Qui nous prend tout
Fais-moi une place
au fond d'ta bulle
et si j't'agace
si j'suis trop nul
je deviendrai
tout pâle, tout muet, tout p'tit
pour q'tu m'oublies
Fais-moi une place
au fond d'ton coeur
pour que j't'embrasse
Lorsque tu pleures
je deviendrai
tout fou, tout clown, gentil
pour q'tu souries
J'veux q't'aies jamais mal
q't'aies jamais froid
et tout m'est égal tout: à part toi
je t'aime
Fais-moi une place
dans ton av'nir
pour que j'ressasse
moins mes souv'nirs
je s'rai jamais
éteint, hautain, lointain
pour q'tu sois bien
Fais-moi une place
dans tes urgences
dans tes audaces
dans ta confiance
je s'rai jamais
distant, distrait, cruel
pour q'tu sois belle
J'veux pas q'tu t'ennuies
j'veux pas q't'aies peur
j'voudrais q'tu oublies
l'goût du malheur
je t'aime
Une petite place
ici, maint'nant
car le temps passe
à pas d'géant
je me ferai
tout neuf, tout beau, tout ça...
Ce n'est rien
Tu le sais bien Le temps passe
Ce n'est rien
Tu sais bien
Elles s'en vont comme les bateaux
Et soudain
Ça revient
Pour un bateau qui s'en va
Et revient
Il y a mille coquilles de noix
Sur ton chemin
Qui coulent et c'est très bien
Et c'est comme une tourterelle
Qui s'éloigne à tire-d'aile
En emportant le duvet
Qu'était ton lit
Un beau matin...
Et ce n'est qu'une fleur nouvelle
Et qui s'en va vers la grêle
Comme un petit radeau frêle
Sur l'Océan
Ce n'est rien
Tu le sais bien
Le temps passe
Ce n'est rien
Tu sais bien
Elles s'en vont comme les bateaux
Et soudain
Ça prévient
Comme un bateau qui revient
Et soudain
Il y a mille sirènes de joie
Sur ton chemin
Qui résonnent et c'est très bien
Et ce n'est qu'une tourterelle
Qui revient à tire-d'aile
En rapportant le duvet
Qu'était ton lit
Un beau matin
Et ce n'est qu'une fleur nouvelle
Et qui s'en va vers la grêle
Comme un petit radeau frêle
Sur l'Océan
Ça prévient
Comme un bateau qui revient
Et soudain
Il y a mille sirènes de joie
Sur ton chemin
Qui résonnent et c'est très bien
Et ce n'est qu'une tourterelle
Qui reviendra à tire-d'aile
En rapportant le duvet
Qu'était son nid
Un beau matin
Et ce n'est qu'une fleur nouvelle
Et qui s'en va vers la grêle
Comme un petit radeau frêle
Paroles : Étienne Roda-Gil
Musique : Julien Clerc
© 1973 by Éditions Crécelles et Sidonie
Ils ont au fond d'leurs mouchoirs
Un tout p'tit peu de brouillard
Pour dissimuler leur chagrin
Quand ils pleurent dans leurs mains
On ne saura jamais très bien
Pourquoi pleurent les enfants
Faudrait leur dire plus souvent
Ce que disent les paysans...
Pleur' donc, pleur' donc pas comme ça
Ça fait pleurer l'Bon Dieu la la
Ça fait pleurer l'Bon Dieu
Pleur' donc, pleur' donc pas comme ça
Ça fait pleurer l'
Bon Dieu,
Ça fait pleurer l'Bon Dieu, Bon Dieu
C'est ainsi que les paysans
Berc'nt leurs enfants malheureux
C'est ce que croient les enfants
En essuyant leurs grands yeux
On n'saura jamais très bien
Pourquoi pleurent les enfants
Faudrait leur dir
e plus souvent
Ce que disent les paysans...
Depuis j'ai appris bien sûr
Que l'Bon Dieu ne pleurait pas
Du moins pas aussi souvent
Pas aussi souvent que l'on croit
Mais chaque fois que je vois
Quelqu'un pleurer près de moi
Je ne peux pas m'empêche
Elle A Au Fond Des Yeux
Des oiseaux migrateurs
Qui ne veulent plus quitter
Leurs forêts enchantées,
Des moissons de musiques
Cueillies par des mésanges
Et des lapins magiques
Qui volent des oranges.
Elle A Au Fond Des Yeux
Des miroirs bariolés
Qui ont des airs de lacs
De sang et d'eau mêlés
Et des enfants perdus
Qui se sont retrouvés
Pour un grand bal masqué
Où rien n'est interdit.
Tout ce que je vous dis
Elle l'a au fond des yeux.
Tout ce que je vous dis
Elle l'a au fond des yeux.
Elle a au fond des veux,
En cadeau partagé,
Le silence et la paix
D'un grand fleuve soumis,
Dix armées en déroute
Que ne blesse aucun doute
Et des ressuscités
Aux plaies cicatrisées.
Elle A Au Fond Des Yeux
Un horizon de feu
Où s'embrasent les c? urs
Des marins oubliés,
Une échelle de rêve
Sur laquelle se tient
Un homme abandonné
La Californie
La Californie
La Californie
La Californie
La Californie
Se dor' près de la mer
Et ne connaît pas l'été de la mer
La Californie
Est une frontière
Entre mer et terre
Le désert et la vie
La Californie
La Californie
La Californie
La Californie
Les palétuviers dorment sous le vent
La cannelle fauve embaume ton temps
La Californie est une frontière
Entre mer et terre
Le désert et la vie
La Californie
La Californie
La Californie
La Californie Près des orangers
C'est là que t'attend
Au fond de tes rêves
Ton prince charmant
La Californie
La Californie
La Californie
La Californie
Mais la Californie
Est si près d'ici
Qu'en fermant les yeux
Tu pourrais la voir
Du fond de ton lit
La Californie
La Californie
La Californie
Comme un Bernard l'hermite
Qui se souvient d'anciens palais
Mon cur coquille vide
Résonne encore d'anciens regrets
Un saxophone bizarre
Pris dans de gluants lichens mous
Raconte sur la plage
L'histoire vieille du G.I. fou
J'écoute monotone
Le bruit de l'acier et du fer
Les vagues d'assaut résonnent
Entre le village et la mer
Le casino en ruines
Frappe de stupeur l'environ
Des canons dans les ruines
Fument l'opium des moissons, des moissons
Ma patience prolifère
De la Province à l'horizon
Reviens dans ton repaire
Mon vieux mollusque ma déraison
Comme une fleur petite
Qui jamais ne se fanerait
Ta petite veuve annamite
T'attend encore Joe Stan Murray
J'écoute monotone
Le bruit de l'acier et du fer
Les vagues d'assaut résonnent
Entre le village et la mer
Le casino en ruines
Frappe de stupeur l'environ
Des canons dans les ruines
Fument l'opium des moissons, des moissons
Deux croupiers agonisent
Frappés à mort par deux harpons
Des mouettes vocalisent
La grande ville
Mange la ville
La grandie vie
Mange la vie
Marie si belle
Marie vaisselle
Marie chandelle
Plume d'hirondelle
Fleur sans colline
Pleur en cuisine
Marie sans fard
Fleur de brouillard...
{Refrain}
Si on chantait
Si on chantait
Si on chantait
Si on chantait
La-la-la-la
Si on chantait
La-la-la-la
Si on chantait
La-la-la-la
Marie divine, si on chantait
(2x)
Ce qui me peine
N'est pas que je t'aime
Le temps se lasse
le cour efface
Parmi les femmes
Pourquoi le taire
Celles qui te ressemblent
Je les préfère...
Marie divine
Sans mousselinge
Dans ta cuisine
Je t'imagine...
{Refrain}
Comme un volcan devenu vieux
Mon cÂœur bat lent'ment la chamade
La lave tiède de tes yeux
Coule dans mes veines malades
Je pense si souvent à toi
Que ma raison en chavire
Comme feraient des barques bleues
Et même les grands navires
J'ai la raison arraisonnée
Dans un port désert
Dérisoire toute ma vie s'est arrêtée
Comme s'arrêterait l'Histoire
J'ai la raison arraisonnée
Dans un port désert
Dérisoire toute ma vie s'est arrêtée
Comme s'arrêterait l'histoire
Comme une légende qui s'éteint
Comme un grand peuple en décadence
Comme une chanson qui se meurt
Comme la fin de l'espérance
Mon cÂœur volcan devenu vieux
Bat lentement la chamade
La lave tiède de tes yeux
Coule dans mes veines malades
Comme une armée de vaincus
L'ensemble sombre de mes gestes
Fait un vaisseau du temps perdu
Dans la mer morte qui me reste
Mon cÂœur volcan devenu vieux
Bat lentement la chamade
La lave tiède de tes yeux
Quatre heures du matin
C'est l'instant le plus lourd
Les portes sont fermées
Les fenêtres sont vides
Il faut faire son choix
Elles arrivent les rides
Il va bientôt faire jour
Il fait déjà presque froid
{Refrain:}
Et je veux te dédier
Ma migraine, mon ennui
Le début de ma haine
Et le fond de mon orgie
Quatre heures du matin
C'est l'un des derniers verres
Dans les ombres étranges
Et les bouteilles vides Il va falloir sortir
Dans cette rue humide
Là où le vieux malaise
Me fait presser le pas
{Refrain}
Quatre heures du matin
Et quelque part là-bas
Le soleil d'aube larmoie
Je vais bientôt courir
Et me jeter vers toi
Je viens m'anéantir
Me sourire dans tes bras
Elle s'appelait Adelita,
C'était l'idole de l'armée de Villa,
Pancho Villa
C'est elle seule qui faisait rêver
Les vachers et les paysans insurgés
Et c'est après bien des combats
Qu'on est entré à Chihuahua
Et au bivouac, pour les soldats,
Elle dansait la cucaracha,
Elle frémissait du haut en bas,
Ils buvaient tous le tequila
Elle s'appelait Adelita,
C'était l'idole de l'armée de Villa,
Pancho Villa
On a pendu tous les notaires,
Les curés et les propriétaires
Et, pendant qu'ils agonisaient,
Nous autres on dansait, on chantait,
Oui, on chantait la chanson d'Adelita,
L'idole de l'armée de Villa,
Pancho Villa,
Pancho Villa
Elle s'appelait Adelita,
C'était l'idole de l'armée de Villa,
Pancho Villa
Des trains blindés portaient son nom,
Pour son caprice sautaient des ponts,
De toute la division du Nord
Oui c'était elle le vrai trésor,
L'achat de mitrailleuses Morris,
Elle l'a négocié avec un English
Qu'on a retrouvé dans la Sierra
Étranglé de ses petits bras, ses petits bras,
C'est ainsi qu'on a hérité
De mitrailleuses de qualité,
A bon marché,
Très bon marché
Elle s'appelait Adelita,
C'était l'idole de l'armée de Villa,
Le sourd entend, l'aveugle voit
Et on dit qu'c'est grâce à toi
A ta musique qui bat, qui bat
Le mal s'en va quand tu es là
Sorcier de là-bas, sorcier de là-bas
Le serpent parle, le vautour boit
Et on dit qu'tu fais tout ça
Pour libérer ce qui est là
Au fond de nous comme un magma
Sorcier de là-bas (2x)
Macumba (2x) magie noire et blanche à la fois
Macumba (2x) ce soir, ce soir je crois en toi
Oh macumba (2x) à ton sorcier et à sa voix
Oh macumba, à sa musique qui bat, qui bat
Rends-moi sauvage comme autrefois
Et rends-moi bon tout à la fois
Ce soir, ce soir je crois en toi
A ta musique qui bat, qui bat
sorcier de là-bas, sorcier de là-bas
Macumba (2x) magie noire et blanche à la fois
Macumba (2x) l'amour revient, la mort s'en va
Oh macumba (2x) grâce au sorcier et à sa voix
Oh macumba, à sa musique qui bat, qui bat
Le sourd entend, l'aveugle voit ... sorcier de là-bas
Le serpent parle, le vautour boit ... sorcier de là-bas
Rends-moi sauvage comme autrefois ... sorcier de là-bas
Ne me demandez pas
D'où je viens qui je suis
Quand on est musicien
On est Jamaïcain
Si le cœur vous en dit
Y a trop longtemps déjà
Que je traîne ma vie
Tout autour de la planète
Je n'sais plus très bien
De quel pays je viens...
Peu importe qu'on soit
De New-York ou Paris
Quand on est musicien
On est Américain
Si on vit aujourd'hui...
Mais je n'ai pas besoin
De la Californie
Quand je voyage dans ma tête
C'est tout aussi bien
Et ça va plus loin
Quand je joue
Je suis comme un fou
Je n'ai plus les pieds sur terre
J 'm' envole
Quand je joue
Je me fous de tout
Tant pis pour moi si je perds
La boussole
J' m' envole...
Depuis qu'j ai vu le jour
Je préfère la nuit
Quand on est musicien
C'est peut-être qu'on vient
D'une autre galaxie
Au soleil de Rio
Je préfère toujours
La pénombre d'un studio
Où je suis si bien
Tout seul dans mon coin
Quand je joue
Je suis bien partout
Je n'ai plus les pieds sur terre
J' m' envole
Quand je joue
Je suis comme un fou
Tant mieux pour vous si je perds
La boussole
J' m' envole...
Quand je joue
Je suis comme un fou
Je n'ai plus les pieds sur terre
J' m' envole
Avions supersoniques
Partez vers les tropiques
Je m'en fous
Je pars sur ma musique
Vers des contrées cosmiques
Oiseaux rapaces
Quand elle passe
Perdez sa trace
Depuis tout là-haut
Oiseaux en chasse
Fendez l'espace
Je dors avec elle
Je dors dans ses ailes
Ce soir
Oiseaux sauvages
Tournez la page
De mes voyages
Avions et bateaux
Dans cette cage
Comme une plage
Je dors avec elle
Je dors dans ses ailes
Oiseaux volages
Qui dans les nuages
Faites ménages
Alouettes et corbeaux
Ce jour s'achève
À la gare du rêve
Je dors avec elle
Je dors dans ses ailes
Oiseaux fidèles
Pliez vos ailes
C'est la plus belle
Du ciel et de l'eau
Dans cette cage
Comme une plage
Je dors avec elle
Je dors dans ses ailes
Ce soir
Oiseaux rapaces
Oiseaux en chasse
Oiseaux sauvages
Depuis tout là-haut
Oiseaux volages
Oiseaux fidèles
Je dors avec elle
Je dors dans ses ailes
Ce soir
Je dors dans ses ailes
Du plus profond de la terre,
Retentissement des cris de guerre.
Debout sur leurs étriers,
Tous les aigles noirs vont charger.
De toutes ces tribus guerrières,
De la première à la dernière,
Nul ne m'arrachera de toi
Par la ruse ou par le combat.
Cris, tambours et masques de guerre
Envahissent toute la terre.
Tant que tu seras dans mes bras,
Je ne tremblerai pas pour toi.
Sur les montagnes et dans les plaines
De toute la terre américaine
Nous promènerons notre amour
Du premier jusqu'au dernier jour
De toutes ces tribus guerrières,
Tu es la princesse héritière.
Nul ne t'arrachera de moi
Par la ruse ou par le combat.
Cris, tambours et masques de guerre
Envahissent toute la terre.
Tant que tu seras dans mes bras,
Je ne tremblerai pas pour toi.
Nous traverserons les plaines
Don't tu deviendras la reine
Et nous franchirons les gués
De tous les torrents déchaînés
Et les soirs de lune pleine,
Nous irons boire aux fontaines
Que connaissent les sorciers,
Les vieillards et les renards argentés.
Cris, tambours et masques de guerre
Envahissent toute la terre.
Tant que tu seras dans mes bras,
Il était arrivé
Le fiacre l'emportait
Toujours la même ville
Toujours les mêmes gares
Des églises barbares
Saint-Pétersbourg ma ville
Ivanovitch est là
Ivanovitch est là
Et le ciel est toujours si gris
Et la pluie chaque jour si triste
Tout est fermé
La maison est là solitaire
Une rumeur, un pas traîné
La porte s'ouvre un peu
Et il est entraîné par ceux
Qui l'appellent mon frère
Ivanovitch est là
Ivanovitch est là
Et le ciel est toujours si gris
Et la pluie chaque jour si triste
Dans un coin du logis
Tous se pressent autour de lui
La fille a l'air fanée
Et le garçon gêné
Le père et tous les apprentis
Qui rêvent de Paris
Ivanovitch est là
Ivanovitch est là
Et le ciel est toujours si gris
J'ai fait un pont de ma vie
Là sur le cours de ta vie
Il craque sous tes pieds ravis
Il ploie sous l'envol de tes nuits
Danses-y, danses-y, danses-y, danse...
Et de l'Ukraine à la Russie
Il enjambe tous les pays
De l'Alaska à Miami
Sur tous les continents surpris
Danses-y, danses-y, danses-y, danse...
J'ai fait un pont de ma vie
Qui va de samedi à samedi,
Le travail y est interdit,
Il peut durer toute la vie
Danses-y, danses-y, danses-y, danse...
Les jours de peine où tu t'ennuies
Il se fera un pont-levis
Il lèvera tous tes ennuis
Enjambera tous tes jours gris
Mais danses-y
Danses-y, danses-y, danses-y, danse...
J'ai fait un pont de ma vie,
Là, de ta vie à ma vie,
Et puis quand elle sera finie
Sans un murmure et sans un cri
Viens, danses-y
Ne m'attends pas trop longtemps à l'ombre fraîche des menhirs
La lande restera la même avec fougères et bruyères
La côte gardera sa rage et le froid crachin son rire
Pour des souvenirs amers quand je passe et je t'oublie
Ton amour sera silence, tes instants seront trop lourds
Pour une vie de grande absence, tu retrouveras les plages
Où mers et rochers s'aiment, les tristes blockhaus y rêvent
Il y fait froid et je t'oublie
D'entendre sonner le tocsin quand les femmes attendent pour rien
Quand le phare se jette au temps, tu apprendras le goût du vent
Pour oublier
Tu compteras chaque seconde, tu t'inventeras des forces
Tu t'achèteras des amours puis tu t'habitueras aux autres
A la certitude de tes nuits, t'abandonnant au sommeil
Et quand chaque jour se lève te dire encore que je t'oublie
D'entendre sonner le tocsin quand les femmes attendent pour rien
Quand le phare se jette au temps, tu apprendras le goût du vent
Pour oublier
Ne m'attends pas trop longtemps à l'ombre fraîche des menhirs
La lande restera la même avec fougères et bruyères
La côte gardera sa rage et le froid crachin son rire
Je t'aime crème
Je t'aime noir
Je t'aime au rouge
Du désespoir
Je t'aime gris
Je t'aime au soir
Et je t'aime au blanc
De l'espoir
Je t'aime crème
Je t'aime noir
Je t'aime jusqu'au
Dernier comptoir
Je t'aime blonde
Pour ce soir
Je t'aimerai brune
À un autre bar
Les fleurs des gares
Ont des couronnes de suie
Du fond des gares
Partent des grands trains fleuris
Dans la nuit
Les fleurs des gares s'ennuient
Puis je titube
Puis il est tard
Je t'aime au zinc
Des boulevards
Je t'aime terre
Je t'aime boue
Et je t'aimerai
Jusqu'au bout
Je t'aime sur la glace
Presque à genoux
Et au cur d'un grog
Qui bout
Je t'aime au noir
De ton retard
Je t'aime au rouge
Du désespoir
Les fleurs des gares
Ont des couronnes de suie
Du fond des gares
Partent des grands trains fleuris
Dans la nuit
Les fleurs des gares s'ennuient
Puis je titube
Puis il est tard
Je t'aime au zinc
Je ne sais pas son prénom
Mais je sais qu'elle m'a dit non
Elle était sous le lilas
De sa villa
Ce soir comment te le dire
Bien sûr tu vas me maudire
Mais je l'aime et je t'aime
Quand-méme
J'ai le cur trop grand pour moi
Elle s'appelle Jeanne je crois
Oui, c'est ça...
Dans toutes vos différences
Il n'est qu'une ressemblance
C'est cet amour flou
Que j'ai pour vous
Oh je t'aime
Oh je l'aime
Vous êtes la tourmente
De mon âme violente
Je vous aime
Je vous aime
Je ne suis pas homme à femmes
Dans ma vie la solitude
Si souvent, souvent
A pris ses habitudes
Je serais plutôt de ceux
Qui parlent en baissant les yeux
Et qui disent encore madame aux dames
J'ai le cur trop grand pour moi
Il bat trop fort pour moi
Oui, c'est ça
Et les larmes me désarment
Mais son rire me fait souffrir
Et je pars ce soir pour le hasard
Oh je t'aime
Oh je l'aime
Vous êtes la tourmente
De mon âme violente
Je vous aime
Je vous aime
C'est cet amour flou
Poissons morts
Qui descendez le cours des fleuves
Poissons morts
Allez donc dire à mon amour
Que je cherche pour elle des fleurs
Que je cherche pour elle des fleurs
Des fleurs
Poissons morts
Bien sûr j'ai franchi la frontière
Poissons morts
Les hommes jettent des barrières
Toujours entre eux et le bonheur
Et le bonheur
Poissons morts
Allez donc dire aux moissonneuses
Poissons morts
Que la graisse de mitrailleuse
N'est pas la brillantine des dieux
N'est pas la brillantine des dieux
De Dieu
Poissons morts
Qui descendez cette rivière
Poissons morts
Allez donc dire à mon amour
Que je me perds en longs discours
Tu vois, je suis planté, planté planté,
Au milieu du désert,
Dont mes rêves sont faits
Des enfants astronautes gonflent mon cœur
Pour le voir s'envoler au milieu des splendeurs.
Tu vois, je suis planté, planté planté,
Au cœur de Buenos Aires, la ville aux yeux fardés
Au fond de cet estuaire, où viennent les pétroliers
Donner à la rivière, un long baiser salé.
{Refrain:}
Loco, Loco, Loco
C'est le nom qu'ils me donnent
Et qui veut dire fou.
Et dans ce monde
Où tous les hommes se croient debout
Je suis le seul à me vanter
De me traîner à tes genoux.
Tu vois, je suis planté, planté, planté
Dans un ciel de réglisse, j'ai jeté mes dragées
C'est ta croix du sud que je viens de semer
Et qui du fond du ciel étoile ton sommeil
Tu vois, je suis planté, planté, planté.
Le souffle du bandonéon, avale mes poignets
Les cils des feux rouges clignotent sans arrêt
Pour me faire chanter, me taire ou bien voler
{Refrain}
J'me lève et j 'mets dans mon café
Deux ou trois larmes pour le saler
Rien de nouveau dessous la porte
Sauf un billet pour la mer Morte
À la radio on n'parle pas d'toi
Et dans la glace on ne voit qu'moi
Romina, Romina, t'as laissé bien trop d'place chez moi
T'as laissé trop d'traces sur mes doigts
Sur mon piano et sur mon cur
Je ferme et j'descends l'escalier
Je tangue comme un bateau paumé
Sans mon pilote et sans ma foi
Je risque de bientôt m'écraser
Dans les journaux, pas d'mots sur toi
Mais dans l'orage on ne voit qu'moi
Romina, Romina, t'as laissé bien trop d'place chez moi
T'as laissé trop d'traces sur mes doigts
Sur mon piano et sur mon cur
Je vais nager dans le quartier
Avec ma peine à mes souliers
Et ma boussole déréglée
M'entraîne dans de drôles de pensées
À mon ciné, une photo d'toi
Mais à l'entrée, il n'y a pas qu'moi
Romina, Romina, t'as laissé bien trop d'place chez moi
T'as laissé trop d'traces sur mes doigts
Si un jour tu veux revenir
Sans mots, sans pleurs, sans même sourire
Négligemment et sans te retenir
Sans farder du passé tout l'avenir...
Le soir quand je te vois sourire
Sur cette photo qui ne veut rien dire
Sous ta vieille lampe qui tremble et chavire
Tu viens grimacer dans mes souvenirs
Maintenant, comme avant,
Doucement, sans pâlir, sans mentir, sans souffrir...
Aujourd'hui, je te dis:
Souffrir par toi n'est pas souffrir,
C'est comme mourir ou bien faire rire
C'est s'éloigner du monde des vivants
Dans la forêt, voir l'arbre mort seulement.
Comme un jour tu viendras sûrement
Dans ce salon qui perd son temps,
Ne parlons plus jamais de nos déserts...
Et si tu restes je mets le couvert
Maintenant, comme avant,
Doucement, sans pâlir, sans mentir, sans souffrir
Aujourd'hui, je te dis:
Tous les voyages ne veulent rien dire
Je sais des choses qui te feraient rire
Moi qui entassais des souvenirs par paresse
Ce sont tes vieux chandails que je caresse
Maintenant, comme avant, doucement
Restons-en au présent pour la vie,
Dans une ville où je passais...
Bien au nord du mois de Juillet,
Sur un grand lac, un lac gelé,
Un homme en noir glissait, glissait.
Il avait un drôle d'habit noir
Qui avait dû faire les grands soirs
De l'Autriche et de la Hongrie,
Quand elles étaient réunies.
C'était un échassier bizarre.
Il ne sort pas de ma mémoire.
Sur une jambe et jusqu'au soir,
Il glissait là sur son miroir...
Il patinait, il patinait...
Sur une jambe, il patinait.
Et puis la nuit est arrivée.
Il lui a fallu s'arrêter
Car les enfants devaient rentrer.
Le spectacle était terminé.
Une belle femme aux cheveux blancs
Est venue vers lui, gentiment,
Mettre une canne dans sa main
Et un long manteau sur ses reins.
C'était un échassier bizarre.
Il ne sort pas de ma mémoire.
Sur une jambe et jusqu'au soir,
Il glissait là sur son miroir...
Il patinait, il patinait...
Sur une jambe il patinait.
Dans une ville où je passais...
Bien au nord du mois de Juillet,
Sur un grand lac, un lac gelé,
Un homme en noir boîtait, boîtait...
Il patinait, il patinait...
Je marche fragile comme une jonquille
Poussé au dos par un grand vent
Et toutes les pensées qui m'habillent
Me donnent un air de cerf volant
Je prends des sentiers peu faciles
Qui vont trainant sur les collines
Où des tas d'arbres un peu graciles
Me tendent leur bras et leurs racines
Je voyage, je voyage
Et dans ma tête et dans mes reins
L'idée de toi fait son chemin (2x)
Je passe tranquille dans les forêts
J'arrête un soir sous une cascade
Pour y siffler un vieux menuet
Avec des oiseaux de parade
Je trouve la mer au bout du ciel
Dans l'eau les planctons étincellent
Et dans le noir toutes les étoiles
Gonflent mon äme comme une voile
Je voyage, je voyage
Et dans ma tête et dans mes reins
L'idée de toi fait son chemin (2x)
Je croise sans fin des cabarets
Des zincs mouillés et des gens ivres
Dans les pays où le ciel livre
Des tonnes d'envies et de regrets
Je plonge mon coeur dans des regards
Où flottent ennuis et désespoirs
Puis je repars pour voir ailleurs
Si le monde enfoui n'est pas meilleur
Je voyage, je voyage
Et dans ma tête et dans mes reins
Quand je vois les motos sauvages
Qui traversent nos villages
Venues de Californie
De Flandres ou bien de Paris
Quand je vois filer les bolides
Les cuirs fauves et les cuivres
Qui traversent le pays
Dans le métal et le bruit
Moi je pense à la cavalerie
Moi je pense à la cavalerie
Quand s'éloigne la tourmente
Quand retombe la poussière pesante
Et que sombre le pays
Dans le sommeil et l'ennui
Comme dans les films héroïques
Aux moments les plus critiques
Quand tout croule dans ma vie
Quand tout semble compromis
Moi j'entends la cavalerie
Moi je pense à la cavalerie
Un jour je prendrai la route
Vers ailleurs coûte que coûte
Je traverserai la nuit
Pour rejoindre la cavalerie
J'aurai enfin tous les courages
Ce sera mon héritage
Et j'abolirai l'ennui
Dans une nouvelle chevalerie
Moi je pense à la cavalerie
Elle voulait
Que je l'appelle Venise
Vous me voyez,
Maillot rayé, la voix soumise
En gondolier...
Pagayant pour une cerise
Pour un baiser
Elle voulait qu'on l'appelle Venise
Quelle drôle d'idée
Quelle drôle d'idée...
Quelle drôle d idée...
Je fondais sous sa voix exquise
Vous me voyez,
Le cœur soumis et l'âme éprise
En marinier...
Si elles veulent s'appeler Venise
Prenez les donc bien au sérieux
N'essayez pas de trouver mieux De trouver mieux
De trouver mieux...
Puis elle a fui
Sans ses valises
Vers des brouillards peu mystérieux
Parfois elle rêvait de banquises
Puis préférait Tarzan furieux
Moi le cœur noué dans ma chemise
Je donne toujours ce que je peux...
Elle voulait que je l'appelle Venise
Les yeux trempés,
Les reins brisés, l'échine soumise
En marchepied...
Me penchant comme la tour de Pise
Pour un baiser
Elle voulait qu'on l'appelle Venise
Elle n'a laissé qu'une
Seule phrase dans une lettre
Et dans la fenêtre
Un croissant de lune
Elle a tout pris, même
Les heures de ma montre
Et c'est à ce monstre
Que j'ai dit je t'aime
Elle a tout pris
Les cordes de ma guitare
Mes cent quarante deux dollars
Même les oiseaux dans les arbres
Elle n'a laissé qu'une
Seule phrase dans sa lettre:
"L'été ne peut pas être
Et avoir été"
Elle est partie nue
Ni vue ni connue
Dans ma redingote
Ma ch'mise et mes bottes
Elle m'a tout pris
Même le fond de mes tiroirs
Même le fond de mes tiroirs
Même les oiseaux dans les arbres
(Même les oiseaux)
Ma vie n'est plus qu'un
Terrain vague à vendre
Et mon coeur n'est plus qu'un
Petit tas de cendres
Même pour me pendre
Je n'ai plus de corde
Elle ne m'a laissé que
Mes dents pour me mordre
Elle a tout pris, même
Les heures de ma montre
(- Et les oiseaux dans les arbres!)
Et c'est à ce monstre
(- Oh la la même dans les arbres!)
Que j'ai dit je t'aime
Elle n'a laissé qu'une
Seule phrase dans une lettre
Et dans la fenêtre
Savez-vous ce que racontent
Les dauphins des grandes mers
Une histoire de ce monde
Mais d'un autre univers
Tout près d'un port des Flandres
Il y a bien longtemps
Yann avait un navire
Mais n'avait pas seize ans
{Refrain:}
N'est pas pirate qui veut
Sur la grande mer du Nord
N'est pas heureux qui veut
Dans la grande course au trésor
Yann fit son équipage
De fuyards encerclés
De forbans les plus louches
Et de filles damnées
Quand ils furent au large
Toutes voiles dehors
Yann et son équipage
Proclamèrent l'Age d'Or
{Refrain}
Sur le pont du navire
Toujours il y avait bal
On buvait sans être ivre
On aimait sans carnaval
Vingt vaisseaux de dix empires
Coulèrent Yann un soir
On entendait claquer des rires
Parmi les voiles noires
Avec son équipage
Il partit lentement
Vers d'autres rivages
Chevauchant les grands dauphins blancs
C'est l'histoire que racontent
Les dauphins à leurs enfants
Yann avait un navire
Mais n'avait pas seize ans
Les filons furent épuisés
Avant d'être mis à jour
Ils furent exploités
Avant même d'exister
Chorus: Zucayan
A Zucayan
A Zucayan
Les chercheurs ont jeté
Leurs pioches et leurs tamis
L'or est devenu sourd
A leur triste folie
Chorus: Zucayan
A Zucayan
A Zucayan
Les sales et mauvaises fleurs
Ont envahi les rues
Les plantes carnivores
S'installent sur les balcons
Chorus: Zucayan
Les hommes se sont tus
Ils ont fui leur maison
Et sont partis ailleurs
Refaire fortune encore
Chorus: Zucayan
Tout seul je suis resté
Parmi les indiens bleus
Les lianes enchevêtrées
Et les anciennes mines
Chorus: Zucayan
Ma barbe pousse lentement
Et la couleur de mes yeux
Se délave dans le temps
De ma mémoire en ruine
Chorus: Zucayan
Je vieillirai sans joie
Auprès des piranhas
Et je finirai roi
De sauvages trop sages
Chorus: Zucayan
Au moment du voyage
Je retrouverai les mines
Je redécouvrirai les filons
Je redeviendrai riche
Chorus: Zucayan
A Zucayan
Nous sommes des gens
Parfois gais
Quand on est triste
Il fait mauvais
Ce sont les choses du temps
Qui ont fait nos tempéraments
Tu peux bien changer de nom
Le visage de tes régions, de nos frontières
Accrocher des fleurs fanées sur nos calvaires,
Sur nos calvaires
Tu es ma terre
Mon désert qui s'en va
Tu es ma terre, ma mère et mon hiver...
Nous sommes des oiseaux géants
Nous ne voyageons pas souvent
Nous avons l'amour du nid
Que certains appellent patrie
Tu peux bien changer de nom
Et le cours de tes saisons, de nos rivières
Parsemer de tâches bleues le blé qui lève
Le blé qui lève
Tu es ma terre, mon désert qui s'en va
Tu es ma terre, ma mère et mon combat
Tu peux bien changer de nom
Inventer des religions et des chimères
J'ai dessiné sur ton dos comme un étang
Où flotte mes rèves
Tu es ma terre, mon désert qui s'en va
Tu es ma terre, ma mère qui est là...
Nous sommes des gens
Parfois gais
Quand on est triste
Il fait mauvais
Ce sont les choses du temps
Jivaro, Jivaro
Vide vite mon cerveau
Je t'en prie Jivaro
Réduis ma tête à zéro
Que j'échappe enfin aux femmes
À l'alcool et aux tripots
Je t'en prie Jivaro
Vide vite mon cerveau
Je t'en prie Jivaro
Réduis ma tête à zéro Jivaro
Le ciné, la télé et même le LSD
N'arrivent plus, Jivaro, à me faire décoller
Je t'en prie Jivaro
Vide vite mon cerveau
Je t'en prie Jivaro
Réduis ma tête à zéro
Jivaro, Jivaro,
Je vais exploser bientôt
Sous le poids de la vie, de ma femme, de mon auto
Je t'en prie Jivaro
Vide vite mon cerveau
Je t'en prie Jivaro
Réduis ma tête à zéro
Jivaro, Jivaro
Si tu reviens
Comme une fête
N'oublie pas le pain, les allumettes
Et puis ton sourire si charmant
Qui m'a manqué souvent
Je sais, le pain
Les allumettes
Le quotidien et puis les dettes
Ont tué notre amour et plus rien
Ne changera plus rien
Ne changera à mon décor
Ton amour d'alors
Comme un fruit mal givré
A fondu dans un été trop têtu
Bien trop têtu, je crois
Si tu reviens
Change pas ta tête
Ton foulard indien, tes cigarettes
Ne fais pas le détour du boucher
Je crois qu'il a été payé
J'ai pris soudain
Ma guitare sèche
Et je chante depuis sans tristesse
Nos amours enfuies un matin
Quand il manquait du pain
Un tout petit peu de pain quotidien
Ton amour d'alors
Comme un fruit mal givré
A fondu dans un été trop têtu
Bien trop têtu, je crois
Si tu reviens
Comme une fête
N'oublie pas le pain, les allumettes
Les clefs sont chez le même voisin
Je crois qu'il s'en souvient
Si tu reviens
La la la la...
Si tu reviens
On se guette,
Traqués, à bout de souffle
Marchant
Pétrifiés dans nos manteaux
D'hiver
Refoulés aux frontières du mensonge
Des nations qui crèvent.
Tués par des rêves chimériques
Ecrasés de certitudes
Dans un monde glacé de solitude
Savoir
Si quelque part il y a
L'espoir
D'être un jour les enfants
Du hasard
Je vois ma vie projeter
Son futur dans l'espace
Et le silence me répond,
En secret
(parlé) Parker, j'ai l'impression de mourir.
Manchester england
Manchester england
Au bout de l'atlantique,
je suis un génie, génie
Et je crois en Dieu,
et je crois que Dieu
En Claude a foi
Et Claude,
c'est moi, c'est moi
Chœur:
On se guette,
Traqués, à bout de souffle
Marchant
Pétrifiés dans nos manteaux
D'hiver
Refoulés aux frontières du mensonge
Des nations qui crèvent.
Tués par des rêves chimériques
Ecrasés de certitudes
Dans un monde glacé de solitude
Chantons
Nos rêves d'espoir sur un sitar
Sitar
De toi le roi est né
Et chantons
La vie qui est en nous et autour
De nous
Laissons, laissons, entrer le soleil
Laissons, laissons, entrer le soleil
Laissez, laissez entrer le soleil
Laissez, laissez entrer le soleil
Let the sun shine
Let the sun shine in
Let the sun shine in
Pauvre loup tremblant et blessé
Mon cur pleure sa vieille liberté
Depuis que les dents farouches d'un monstre hâlé
Déchirent mon cur et mon passé
C'est une Andalouse et elle peut prendre ma vie quand elle sourit
Quand elle se fait douce, elle me blesse aussi tant pis...
C'est une Andalouse et son cur insoumis dévore ma vie
Et sans qu'on la pousse, elle peut tuer aussi, tant pis
Mon Dieu bénissez les brebis
à qui l'amour simple est permis
Au fond de quels orages, de quelles mêlées
Fût créé ce monstre pressé
C'est une Andalouse et elle peut prendre ma vie quand elle sourit
Quand elle se fait douce, elle me blesse aussi tant pis...
C'est une Andalouse et son cur insoumis dévore ma vie
Et sans qu'on la pousse, elle peut tuer aussi, tant pis
Au fond de ta vie toi qui ris
Toi qui te crois bien à l'abri
Demande aux dieux superbes, de ton pays
De t'épargner cette angoissée
C'est une Andalouse et elle peut prendre ma vie quand elle sourit
Quand elle se fait douce, elle me blesse aussi tant pis...
C'est une Andalouse et son cur insoumis dévore ma vie
De ses deux bras tendus
Elle fait l'horizon et le ciel
Où sa tête en se balançant
Fait toute la course du soleil
Et d'une épaule à l'autre
Moi je sais que c'est elle
Oui ce nouveau soleil
Moi je sais que c'est elle.
Je ne veux pas te dire
Des serment éternels, eternels
Les réveils sont cruels
Et si l'on me demandait
Sur la terre où est mon ciel
Ou bien si j'ai de l'amour
Comme une vision nouvelle
Moi sans vouloir te nommer
Notre ciel n'a pas d'oreilles
Je leur dirais seulement de toi
Je sais que c'est elle, je sais que c'est elle, je sais que c'est elle
Sur ces deux jambes croisées
Se déchire un murmure
C'est la matière de ces bas
Qui se plaint et qui me torture
Et d'une cheville à l'autre
Moi je sais que c'est elle
Cette prison nouvelle
Moi je sais que c'est elle...
Je ne veux pas te dire
Des serment éternels, eternels
Les réveils sont cruels
Et si l'on me demandait
Sur la terre où est mon ciel
Ou bien si j'ai de l'amour
Comme une vision nouvelle
Moi sans vouloir te nommer
Notre ciel n'a pas d'oreilles
Je leur dirais seulement de toi
Je sais que c'est elle, je sais que c'est elle, je sais que c'est elle
Et de tes deux bras tendus
Tu fais l'horizon et le ciel
Où ta tête en se balançant
Fait toute la course du soleil
Moi sans vouloir te montrer
Je garde toujours mes merveilles
Toute la vie je leur répondrai
Je sais que c'est elle
Je ne veux pas te dire
Des serment éternels, eternels
Les réveils sont cruels
Et si l'on me demandait
Sur la terre où est mon ciel
Ou bien si j'ai de l'amour
Comme une vision nouvelle
Moi sans vouloir te nommer
Notre ciel n'a pas d'oreilles
Je leur dirais seulement de toi
Hey Niagara
Je t'en prie sèche tes joues
Ne pleure pas
Hey! Hey! Hey!
Tu vas faire monter la Seine
Arrête-toi
Niagara,
Je t'en prie à genoux
Ne m'en veux pas
Hey! Hey! Hey!
Et si je t'appelle comme ça
C'est que ça t'va...
Demain matin je m'en vais prendre le train
Je t'en prie reste chez toi...
Après demain je serai déjà bien loin
A l'abri de tes exploits
Hey! Niagara
Tes sanglots sont si longs
Hey! Hey! Hey!
Tu inondes mon destin
De ton chagrin
Demain matin je m'en vais prendre le train
Je t'en prie ne pleure pas
Après demain j'aimerais que les gazettes
Ne me parlent pas de toi
Les dentelles fraîches, la la la
De tes grands mouchoirs lilas
Ont vu plus d'écume, la la la
Que les chutes du Niagara
Hey! Niagara
Je t'en prie entre nous
Retiens toi
Hey! Hey! Hey!
Une montagne qui pleure
Oui c'est bien toi
Niagara
Je t'oublie, tu m'oublies
Restons-en là...
Hey! Hey! Hey!
Ne vas pas faire une baignoire
D'un petit rien
Demain matin si c'était mon dernier train
Je t'en prie ne t'affole pas
Après demain n'achète pas les gazettes
Même si elles parlaient de moi
Hey! Niagara
Je t'oublie, tu m'oublies
Restons-en là
Hey! Hey! Hey!
Et si je t'appelle comme ça
C'est que ça t'va
Hey! Hey! Hey!
Hey! Niagara
Dors ma ville aux pluies d'automne
Odeurs de craie qu'enfant griffonne
Trottoirs mouillés
Les marronniers
Bonsoir
Dors, ma nuit au goût amer
De ces étés des bords de mer
Parents couchés
Rêves éveillés
Bonsoir
Tous mes souvenirs s'enfument
Aux trente bougies qui s'allument
Je soufflerai
J'arrêterai
Plus tard
Tous mes souvenirs s'écartent
Un peu semblables au jeu de cartes
Aux mains du joueur
Quand il n'y aura plus de donne
Même s'il y a maldonne
Au café des certitudes
Aux vieux flippers de l'habitude
Aux jeux gratuits
Des loteries
Bonsoir
À l'idole qui finit mal
Avec Blondie dans un journal
Maîtres à penser
Maîtres à chanter
Bonsoir
C'est le temps de plus d'excuse
Au vieil écolier qui s'amuse
Ce qui n'est pas
Ne sera pas
Plus tard
Dans l'emploi du temps qui reste
Y a plus de nuits, y a plus de siestes
Y a plus de cafard
Ceux qui regardent en arrière
Ne voient que de la poussière
Oh! ma ville aux pluies d'automne
Un jour, si ton parfum m'étonne
Cheveux mouillés
Gorge serrée
Du soir
Promets-moi de faire silence
Avec mes souvenirs d'enfance
J'ai eu trente ans
Je suis content
Ce soir je viens me glisser dans tes rêves
Dans cette mer que le désir soulève
Laisse moi faire de toi mon trésor
Comme Arpagon à genoux sur son or
Tes paupières de fièvre
Sont à moi, sont à moi
Tes frayeurs, tes rêves
Sont à moi, sont à moi, sont à moi
Jaloux
Oui jaloux
Jaloux et jaloux de tout
Quand tu t'en vas seule vers d'autres affaires
Je sais toujours où tu es sur la terre
Je gagne toujours au jeu d'colin maillard
Les yeux bandés méme quand il fait noir
Tes hanches qui m'enchaînent
Sont à moi, sont à moi
Tes yeux en colère
Sont à moi, sont à moi, sont à moi
Jaloux
Oui jaloux
Jaloux et jaloux de tout
Ne venez pas traîner sur mes falaises
Où mon amour se promène à son aise
Même si ce n'est que pour nous regarder
Un accident est si vite arrivé
Tes jours dans la lumière
Sont à moi, sont à moi
Tes nuits, leurs mystères
Sont à moi, sont à moi, sont à moi
Jaloux
Oui jaloux
Jaloux et jaloux de tout