EDF-GDF : 74 manifestants interpellés puis relâchés
Ces personnes avaient été arrêtées jeudi à Paris après des dégradations intervenues dans les locaux du patronat du gaz.
Les 74 personnes interpellées après des dégradations intervenues jeudi à Paris dans les locaux du patronat du gaz ont été remises en liberté au terme de leur audition, a-t-on appris auprès du ministère de l’Intérieur.
Les principaux responsables des syndicats CGT de l’Energie en Ile-de-France, avait indiqué la CGT, figuraient parmi les 74 personnes interpellées au total, selon les décomptes de la préfecture de police.
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Les mesures de garde à vue ont été prises à la suite de trois plaintes déposées pour dégradations volontaires, violences volontaires et menaces réitérées par des responsables de l’association, précise le ministère l’Intérieur.
Michèle Alliot-Marie, qui souligne son attachement à la liberté d’expression et au dialogue social, rappelle que la violence ne saurait pour autant être admise comme une forme normale de contestation syndicale, ajoute le communiqué.
Des salariés d’ERDF et GrDF ont, selon la police, commis des dégradations dans les bureaux de l’Association française de gaz (AFG), qui regroupe les grandes entreprises du secteur du gaz, hébergée au siège de l’Union nationale des employeurs de l’industries gazières (Unemig, 62 rue de Courcelles).
«Ils ont abîmé des bureaux, une salle de réunion. Il y a eu des dégâts d’ordinateurs et de mobiliers, qui ont été choquants pour le personnel, et des responsables locaux ont appelé la police», a confirmé à l’AFP Michel Astruc, vice-président de l’Unemig.
La manifestation avait été tenue à l’appel de Sud et de la CGT.
Des sources policières ont affirmé en outre que des dégradations ont également eu lieu au 23, rue de Vienne, au siège de l’unité réseau électrique d’ERDF-GrDF Paris, mais les directions ont démenti toute dégradation sur ce site.
Selon une commerçante du quartier qui a joint l’AFP sous couvert d’anonymat, une coupure de courant est intervenue «entre 15 heures et 17 h 30», dans tout le quartier autour de la rue de Courcelles.
ERDF n’avait pas pu confirmer cette information jeudi soir. Mais selon Maurice Marion, porte-parole de la CGT Energie, «il est fort possible que des coupures d’électricité aient eu lieu, car les bâtiments du patronat sont des cibles», pour obtenir la réouverture de négociations salariales de la branche énergie. Par contre, «les dégradations ne sont pas des méthodes de la CGT», a-t-il observé.
Contrairement à des déclarations initiales de source policière, aucune coupure de gaz n’a eu lieu sur le secteur jeudi après-midi. «Il n’y a pas eu de coupures de gaz», a indiqué à l’AFP une porte-parole de GrDF.
Dans un communiqué, la Fédération Sud-Energie, fait état de «74 agents d’ERDF-GRDF, qui s’apprêtaient à tenir une assemblée du personnel devant le 23 bis rue de Vienne», affirmant que certains «ont été embarqués par la police, sous un prétexte inconnu».
Pour le vice-président de l’Unemig, «on assiste à quelques manifestations particulièrement vives pour ne pas dire violentes alors que dans le même temps les négociations qui se sont produites au niveau de la branche professionnelle et de l’entreprise ont permis de régler la plupart des difficultés rencontrées ces derniers temps».
«Il ne faut pas assimiler les auteurs de ces actes avec la majorité des collaborateurs qui sont au travail», a-t-il ajouté.
Sud et la CGT ont condamné les méthodes «irresponsables d’intimidation et de répression utilisées par le patronat et les pouvoirs publics».
(Source AFP)
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