le monde libertaire : ravachol au panthéon

"Ravachol au Panthéon!"
titre du "Monde libertaire" n° 1575 (du 3 au 9 décembre 2009)
à propos des menaces de profanation étatique de la tombe d'Albert Camus.

Ephéméride Anarchiste

11 octobre 

 

 

Le 11 octobre 1878, naissance d'Eugène SOULLIER à Lyas (Ardèche).
Typographe, militant anarchiste et anarcho-syndicaliste.
En 1912, il fonde "La Ruche syndicale" organisation culturelle qui propose, en autre, des séances théâtrales et se fixe pour but "d'élever le niveau culturel du peuple". Il est également secrétaire à la Bourse du Travail de Saint Etienne. Il sera poursuivi par la justice pendant la guerre pour "désertion et provocation des militaires à la désertion". En 1919, il fonde le groupe artistique "Le Nid rouge" qui fait des tournées culturelles dans les campagnes, puis crée un mensuel "Le silence du peuple". Il fait partie d'un groupe anarchiste et adhère au syndicat C.G.T- S.R fondé par Pierre Besnard. En 1938, il est secrétaire général du syndicat des typographes de Saint-Etienne, toujours pacifiste et partisan de l'indépendance syndicale.

 



Antonio Soto

Le 11 octobre 1897, naissance d'Antonio SOTO CANALEJO à Ferrol, Galice, Espagne.
Militant anarchiste et anarcho-syndicaliste.
A 13 ans, il émigre avec sa famille en Argentine, mais orphelin de père il connaît la rude vie des émigrants à Buenos Aires et s'intéresse très jeune aux idées anarchistes. En 1919, il s'embarque avec une troupe de théâtre pour une tournée dans les ports de Patagonie. En janvier 1920, dans la ville de Trelew, il apporte son aide aux travailleurs en grève, mais cela lui vaut d'être arrêté puis expulsé de la province de Chubut. Peu après il se fixe à Rio Gallegos et y travaille comme docker. Il milite au sein de la Société ouvrière, et en mai 1920, il en est élu secrétaire. Dès le mois de juillet il prend part à un conflit social. Arrêté, il est relaché peu après, et poursuit son activité militante, édite le périodique "Primero de Mayo" et prend part à l'agitation sociale. Le 3 novembre 1920, désigné comme responsable des grèves, il échappe de peu à un assassinat. En novembre 1921, les grands propriétaires terriens refusent de satisfaire les revendications des ouvriers agricoles, la grève s'étend et certain groupes passent à l'action directe. Les grands propriétaires prennent peur et en appelent au gouvernement qui envoie l'armée pour rétablir "l'ordre". Celle-ci n'hésite pas à massacrer tous les grévistes qui lui tombent entre les mains; 1500 morts joncheront les plaines de Patagonie (voir à la date du 5 novembre 1921). Soto, en refusant de se rendre, échappe à une mort certaine. Il passe clandestinement au Chili, où il est caché par la Féderation ouvrière de Magallanes. Il travaille ensuite dans une mine de nitrate puis se fixe à Puenta Arenas après avoir acquis un petit hôtel qui deviendra un lieu de rendez-vous des libertaires (dont des anarchistes espagnols qui y trouveront refuge). Antonio Soto toujours libertaire y meurt le 11 mai 1963.
A noter un film documentaire de Xan Leira "Patagonia Utopía Liberataria" lui est particulièrement dédié.

  

Le 11 (14?) octobre 1859, naissance de François Koenigstein, dit RAVACHOL

 

Le 11 octobre 1916, naissance de Marie-Christine SÖDERHJELM (MIKHAÏLO)

 

Le 11 octobre 1937, mort d'Aniela WOLBERG

 

fil chouette

 

journal "A Revota" de 1913

En-tête du numéro 20 journal "A Revolta" de 1913

journal "A Revolta"

En-tête du premier numéro du 11 octobre 1914

Le 11 octobre 1914, sortie à Coimbra (Portugal) du premier numéro de "A Revolta" (La Révolte), bimensuel communiste anarchiste de l'Alliance Anarchiste. Le directeur de cette publication est J. Teixeira et le gérant A. Da Silva. A noter qu'un journal portant ce titre était paru en 1913 (au moins 20 numéros), à Coimbra, il était alors l'organe de la Fédération Anarchiste de la Région Sud.

 

 

 

 

 

Du 4 au 11 octobre 1917, à Paris, à lieu le procès des anarchistes accusés d'avoir fait paraître en juin un numéro clandestin du journal "Le Libertaire". Audace qui leur vaut de très lourdes condamnations (de 1 à 3 ans de prison).

 

 

 fil lierre

 

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Réunion à l'interieur de la prison de Villa Devolo en 1931 et congrès de Rosario en 1932

Le 11 octobre 1935, à La Plata (Argentine), se tient le Congrès constitutif de la "Federación Anarco Communista Argentina" (Fédération Anarchiste Communiste d'Argentine) F.A.C.A.
Aboutissement du long travail d'organisation commencé en 1931 (sous la dictature), à l'intérieur même de la prison de Villa Devoto où des compagnons étaient regroupés; puis en 1932 à Rosario, se tiendra un congrès préparatoire toujours à l'initiative d'Enrique Balbuena qui verra la naissance d'un "Comité Régional de Relations Anarchistes" (C.R.R.A) et la création du journal "Acción Libertaria".

En 1954, l'organisation modifiera son nom en "Fédération Libertaire Argentine", nom qu'elle continue de porter aujourd'hui.

Logo actuel de la "Federación Libertaria Argentina"

 

fil chouette


journa era nuova

En-tête du numéro 8 (deuxième année) du 21 juillet 1945 (doc. Cira de Lausanne)

En octobre 1944, sortie à Turin (Italie) du premier numéro du journal "Era Nuova" (Ere Nouvelle). D'abord "Voix de la Fédération Communiste Libertaire Piémontaise" il devient ensuite le périodique de la "Fédération Anarchiste Italienne" (F.A.I). Cette publication bimensuelle (malgrès quelques interruptions en 1948 et 1949), paraîtra jusqu'au 1er décembre 1950.