groupe autour de libertad

Sortie champêtre en compagnie de Libertad (avec la canne)

Ephéméride Anarchiste

12 novembre

 

Albert Libertad

Libertad
(photo de la préfecture de Police)

Le 12 novembre 1908, mort à Paris d'Albert JOSEPH, plus connu sous le pseudonyme de LIBERTAD.
Militant et propagandiste anarchiste individualiste.
Il naît à Bordeaux le 24 novembre 1875, de parents inconnus. Pupille des enfants assistés de la Gironde, il fréquente le lycée de Bordeaux puis exerce en 1894 le métier de comptable, mais professe déjà des opinions anarchistes qui lui valent une surveillance de la police. En 1897, il arrive à Paris et se rend au siège du "Libertaire" auquel il collaborera l'année suivante. Mais très vite il s'impose par sa personnalité hors du commun et la violence de ses propos. Payant de sa personne, il devient rapidement "le chef de file" des anarchistes individualistes. Joignant le geste à la parole et quoique infirme des 2 jambes, il est de toutes les bagarres, se servant de ses béquilles avec dextérité. Il n'hésite pas, comme ce 5 septembre 1897, à perturber un office religieux au Sacré-Coeur. Tabassé par la police, il sera condamné le 5 novembre à 2 mois de prison pour rébellion, cris séditieux, outrage à agents, etc. Il subira de nombreuses autres condamnations. En 1899, il collabore au "Journal du Peuple"(journal lancé par Sébastien Faure pour soutenir Dreyfus), pour lequel il est aussi correcteur d'imprimerie. Il poursuit la propagande en donnant de nombreuses conférences tant à Paris qu'en province. En 1901, nouvelle condamnation à 3 mois de prison pour avoir crié "A bas l'armée" à Noisy-le-Sec.
Après avoir participé au mouvement des "Universités populaires", il crée en 1902 "Les Causeries populaires" lieu de débat et de formation où les réunions sont souvent fort animées (sises en 1906, au 22, rue du Chevalier de la Barre, à son domicile). Il ouvre également une bibliothèque et participe avec Beylie, Janvion, Paraf-Javal et Yvetot à la création de la "Ligue Antimilitariste". En 1905, il fonde avec ses 2 compagnes, Armandine et Anna Mahé le journal "l'anarchie"; amour-libriste, il vivra également avec Jeanne Morand. En 1907, une rixe éclate avec les policiers qui ne cessent de le surveiller; à nouveau tabassé, il est laissé pour mort sur le pavé. Mais les dissensions s'installent dans le camp individualiste notamment avec le groupe de Paraf-Javal, ce qui donnera lieu à de violentes bagarres. En 1908, alors qu'il allait donner une conférence il est arrêté en Suisse (il y restera 8 jours au secret). Admis à l'hôpital de Lariboisière le 6 novembre, il y meurt le 12, âgé de 33 ans (d'un anthrax selon certains, d'un coup qu'il aurait reçu selon d'autres).
Partisan de vivre en homme libre l'instant présent sans attendre le "Grand soir", il sera l'objet de nombreuses calomnies.
Lire de Gaetano Manfredonia: "Libertad et le mouvement des Causeries populaires" (brochure de La Question sociale n° 8) ainsi qu'un recueils de textes : "Le culte de la charogne".

"Résignés, regardez, je crache sur vos idoles; je crache sur Dieu, je crache sur la Patrie, je crache sur le Christ, je crache sur les Drapeaux, je crache sur le Capital et sur le Veau d'or, je crache sur les Lois et sur les Codes, sur les Symboles et les Religions: ce sont des hochets, je m'en moque, je m'en ris..."

In: n° 1 de "l'Anarchie" (13 avril 1905).

 

 autoportait de camille pissarro

Autoportrait de Camille Pissarro (1873)

Le 12 novembre 1903, mort de Camille PISSARRO à Paris, (né le 10 juillet 1830,à St Thomas, Antilles Danoises).
Peintre de talent de l'école impressionniste et anarchiste de convictions.
Son enfance se passe dans les Antilles. En 1855, il est à Paris pour suivre les cours des Beaux-Arts. Passionné par le dessin et la peinture, il devient l'ami de Monet, Renoir et Cézanne. En 1863, il expose au "Salon des Refusés". Durant la guerre de 1870, il se réfugie en Angleterre, mais il est contraint d'abandonner de nombreuses toiles qui seront détruites par la soldatesque. De retour en France, il participe dès 1874 aux premières expositions des impressionnistes (qui ne rencontrent qu'incompréhensions). En 1884, une exposition de ses toiles aux U.S.A, est couronnée de succès. Il se lie avec Signac et Seurat, découvre les idées anarchistes (comme bon nombre de néo-impressionnistes) et fait la connaissance de Pouget et de Grave, à qui il apporte un soutien financier, aidant également les familles d'anarchistes emprisonnés ou des compagnons italiens en exil. Mais après l'assassinat de Sadi Carnot par Caserio, il est recherché par la police. Il se réfugie en Belgique, et y rencontre Elisée Reclus. De retour en France, il participe à la parution des "Temps Nouveaux", et s'engage contre l'antisémitisme lors de "l'affaire Dreyfus".

 

 

 

Le 12 novembre 1920, naissance de Vladimiro MUÑOZ à Gijón (Espagne).
Anarchiste pacifiste et individualiste, historien chronologiste et traducteur.
Fils d'un cheminot communiste, il héritera du prénom de Lénine. En 1924, la famille s'installe en Catalogne, à Tarragone, puis en 1932, à Irun, au Pays Basque. Il étudie à l'Ecole des Arts et Métiers de San Sebastian, jusqu'au déclenchement de la guerre en 1936. Il fuit en France lors de la destruction d'Irun, mais contraint de renter en Espagne il retourne à Tarragone. Mobilisé en 1937 sur le front d'Aragon, alors qu'il n'a pas encore 17 ans, il y est employé comme facteur. Il découvre la pensée pacifiste et individualiste d'Han Ryner à la lecture de ses livres (traduit en espagnol par José Elizade). En janvier 1939, fuyant l'Espagne franquiste, il passe la frontière française dans une barque, mais arrêté par la police française, il est envoyé dans le camp de concentration sur la plage d'Argelès-sur-Mer, puis ensuite au camp de Bram. Libéré en 1940, il est employé comme mécanicien à Toulouse, puis comme bûcheron dans l'Aveyron. Livré à l'armée allemande, il est interné dans divers camps et employé comme travailleur forcé à la construction d'une base sous-marine près de La Rochelle, avant de parvenir à s'enfuir. En 1947, il s'embarque avec ses parents et sa soeur pour l'Uruguay, où réside depuis le début du siècle une branche de la famille. A Montévidéo, il rencontre Eugen Relgis et traduit plusieurs de ses ouvrages ainsi que d'Han Ryner, d'Hem Day, etc. Il collabore à la presse libertaire uruguayenne et internationale : "Reconstuir","Solidaridad", "Tierra y libertad" de Mexico, "Umbral", Voluntad" "Cénit" de Toulouse, ou encore aux "Cahiers des Amis d'Han Ryner", etc, pour lesquels il réalise un nombre important de biographies de militants libertaires.
Il est en outre l'auteur de "Antología ácrata española"(1974), de la biographie : "Barrett en Uruguay"(1974), "Breve historia del movimiento anarquista en Estados Unidos", "Contribución a la historia del anarquismo español, correspondencia de Federico Urales", etc.
On perd sa trace en 1976.

 

 

Le 12 novembre 1931, mort de William BARBOTIN

 

Le 12 novembre 1937, mort de Francis Louis VIELE-GRIFFIN

 

Le 12 novembre 1940, naissance de Jacques TOUBLET dit Jacky

 

Le 12 novembre 1984, mort de Marcel BODY

 

 

 fil lierre

 tampon du Comité Fédéral Jurassien

Tampon du Comité Fédéral Jurassien

Sonvillier restaurant de la Balance

Sonvillier, restaurant de la Balance, lieu où s'est déroulé le congrès constitutif de la Fédération Jurassienne

Le 12 novembre 1871, constitution à Sonvilier (Suisse), de la Fédération Jurassienne, pour contrer l'emprise marxiste sur l'Association Internationale des Travailleurs (A.I.T. ou l'Internationale).
Extrait du communiqué:"Comment voudrait-on qu'une société égalitaire et libre sortît d'une organisation autoritaire? C'est impossible. L'Internationale, embryon de la future société humaine est tenue d'être, dès maintenant, l'image fidèle de nos principes de liberté et de fédération, et de rejeter de son sein tout principe tendant à l'autorité et à la dictature".

 

 

fil chouette

 



Affiche réalisée par H-G Ibels pour la promotion du journal

Le 12 novembre 1893, sortie, à Paris, du premier numéro du journal satirique "L'Escarmouche" créé par Georges Darien avec la participation d'Henri-Gabriel Ibels. De nombreux artistes plus ou moins libertaires collaboreront à ce journal qui cessera sa parution durant l'année 1894.

 

 

 

 fil chouette

 

journal le cyclone

En-tête du journal

Le 12 novembre 1895, sortie à Buenos-Aires (Argentine) du premier numéro du journal "Le Cyclone". Organe Communiste Anarchiste (en langue française). Seuls quelques numéros (tirés à 2 mille exemplaires) verront le jour. Dans le n°1 et le n°2 (du 8 décembre 1895), un Manifeste des Groupes socialistes ralliés à l'anarchisme, et également dans le n°2 cette "Marseillaise Anarchiste" crée à Buenos-Aires en 1893. Extrait:

2ème Couplet
"Assez de républiques,
Assez de rois et d'empereurs;
Au diable envoyons cette clique
D'assassins, fourbes et voleurs.
(bis)
Plus de généraux, de ministres,
De juges, de représantants,
Aux mains souillées de notre sang,
Peuples, balayez tous ces cuistres."

Refrain
"Aux armes, travailleurs,
Sus à nos exploiteurs,
Frappons, frappons,
L'autorité.
Règne l'égalité."

 

 

 fil bombe

 

 

Le 12 novembre 1912, à Madrid, l'anarchiste Manuel PARDIÑAS tue le président du Conseil espagnol José Canalejas, et se suicide. Canalejas avait, en septembre de la même année, brisé une grève dans les chemins de fer, en militarisant les cheminots.

 

 

 

fil chouette

 

journal despertar

En-tête de ce premier numéro (doc. Cira de Lausanne)

Le 12 novembre 1961, sortie à Toulouse (France) du premier numéro de "Despertar" (Réveiller). Bulletin interne de la Confédération Nationale du Travail d'Espagne en exil (non destiné à la vente publique), dédié à la culture et à l'information sociale. La secrétaire de rédaction n'est autre que Federica Montseny.

 

 

 

 fil lierre

 

 

Le 12 novembre 2005, à Marseille, le "Centre International de Recherches sur l'Anarchisme" (CIRA) fête ses quarante années d'existence et commémore pour l'occasion le centième anniversaire du célèbre procès d'Alexandre Marius Jacob.
Conçu en 1965 comme une annexe du CIRA de Genève, il compte au début une vingtaine de membres parmi lesquels Robert Camoin, Jean-Marc Pislot et René Bianco qui en assureront la direction. Il prendra progressivement au fil des déménagements (1967, 1969, 1979, 1990) de l'ampleur et son indépendance. C'est à l'occasion d'une rencontre dans ces locaux en avril 1979 que sera créée la "Fédération Internationale des Centres d'Etudes et Documentation Libertaires (FICEDL)". Depuis 1987, il s'est constitué en association, dont les buts principaux sont de conserver et de diffuser les publications anarchistes et de susciter l'intérêt des militants et des chercheurs. Ainsi, de nombreux colloques, conférences ou expositions y sont organisés. Le CIRA publie également des travaux de recherches dans son "Bulletin" ainsi qu'une "Feuille mensuelle d'infos" pour ses adhérents. Un site internet complète le tout (adresse dans la liste des liens).