ANARCHY a Graphic Guide par Clifford Harper
Couverture de son Histoire graphique de l'Anarchie (Camden Press, 1987)
Ephéméride Anarchiste
15 mai
Le 15 mai 1843, naissance de
François MALICET, à Nouzon (Ardennes).
Militant
anarchiste.
Membre du groupe anarchiste "Les
déshérités" de Nouzon, crée en 1892. Il
rencontre Fortuné Henry (frère
d'Emile), venu faire une conférence dans
la région. Quand ce dernier, en 1903, tente un Essai de
colonie communiste libertaire à Aiglemont, Malicet y
participe. Mais, après un différent avec un autre
colon, Mounier, il quittera la colonie. Barbier de profession, et
toujours anarchiste, il fit sienne cette devise :"Et du boyau du dernier prêtre, serrons le cou
du dernier flic".
Il fut tué le 7 septembre 1927, par un cambrioleur.
Le 15 mai 1859, naissance de
Pierre FAUVET, à Saint-Etienne.
Militant anarchiste.
De part son comportement et ses activités militantes, il subit
de nombreuses condamnations en France, comme en Suisse. Membre des
groupes anarchistes de Saint-Etienne, il organisera les
tournées de Sébastien
Faure dans la région, en 1891. Marchand forain, il
restera, jusqu'à sa mort (survenue le 23 mars 1901), un actif
propagandiste.
Jacob Law
Le 15 mai 1885, naissance de
Jacob LAW (LEW de son véritable nom) à Balta (Ukraine).
Anarchiste individualiste, auteur d'un acte de "propagande par le
fait".
En 1905, fuyant les pogroms, il suit sa famille qui émigre
à New-York. Mais en juillet 1906, il quitte le domicile
parental et s'embarque pour l'Angleterre à bord d'un navire
transportant du bétail. Le 8 août 1906, il arrive
à Paris où il est hébergé un temps chez
une tante, il travaille ensuite irrégulièrement comme
apprenti tailleur.
Le 1er mai 1907, à Paris, place de
la République, durant la manifestation, il tire 5 coups de
revolver depuis l'impériale d'un omnibus, sur les cuirassiers
à cheval. Un seul d'entre eux sera légèrement
blessé. Arrêté aussitôt par les voyageurs,
il échappe de peu à un lynchage. Lors de son
procès, le 9 octobre 1907, il se déclare anarchiste
individualiste, revendication qui lui vaut d'être
condamné à 15 ans de travaux forcés. Il restera
en réalité 18 ans au bagne de Guyane, dans des
conditions terribles, demeurant néanmoins toujours
fidèle à ses convictions.
Libéré en 1925, il revient à Paris, où il
fréquente les réunions anarchistes et livre un
récit de l'horreur du système
pénitencière dans: "Dix-huit ans de bagne" (1926),
livre préfacé par
André Colomer et Georges Vidal.
Mais les autorités prononceront son expulsion du territoire,
et on perdra alors sa trace.
"On doit supprimer les gouvernements pour
vivre dans un monde où le crime disparaître et où
l'homme deviendra fort, dans le monde de l'Anarchie"
Le 15 mai 1871, La Commune de Paris lance un appel
"Aux grandes villes", qui s'achève par ces mots :
"Si Paris succombait pour la
liberté du monde, l'histoire vengeresse aurait le droit de
dire que Paris a été égorgé parce que
vous avez laissé s'accomplir l'assassinat".
En-tête du premier numéro (doc. Mundaneum, Mons, Belgique)
Le 15 mai 1884, sortie à Marseille, du premier numéro du journal "L'Affamé" Organe communiste-anarchiste paraissant tous les quinze jours. Ce journal est publié durant une période de récession économique doublée d'une épidémie de choléra qui fera plusieurs centaines de victimes parmis les plus pauvres. Le premier gérant Louis Bouisson sera lui-même atteint par cette maladie en juillet 1884. Les administrateurs du journal seront de plus poursuivis et condamnés en justice.
Six numéros connus de cette publication, le dernier étant celui du 27 juillet 1884.
En-tête du premier numéro (doc. Mundaneum, Mons, Belgique)
Le 15 mai 1894, sortie à St. Josse-Ten-Noode (Belgique) du premier numéro de "L'Idée". Publication bi-mensuelle anarchiste belge. Deux numéros paraîtront dans la première série et sept numéros dans la deuxième série (qui commence le 20 juin 1894 et se termine le 15 octobre de la même année).
Garnier et Valet traqués dans un pavillon (carte postale).
Le 15 mai 1912,
à Nogent-sur-Marne, vers les 2 heures du matin Octave
GARNIER et René VALET,
derniers membres en liberté de la bande à
Bonnot, succombe lors de l'assaut de leur pavillon. Dénoncés, ils ont été repérés dans la soirée du 14 mai, par
la police, dans une maison qu'ils louaient sous un faux nom. Mais devant leur résistance et après la sortie de Marie Vuillemin, on fait appel aux gendarmes et aux zouaves de l'armée.
Du haut du viaduc de Nogent, on lance des pierres et des mitrailleuses entrent en action transformant
le toit en passoire. Mais rien n'y fait, et alors qu'une foule estimée à vingt mille personnes assiste aux opérations on jette finalement des cartouches de dynamite. Mais Les deux assiégés tirent toujours,
blessant plusieurs agents. Ils tiendront ainsi en respect plus de 500
militaires, ainsi qu'une foule hystérique. Après plus
de 9 heures de siège, on parvient à faire sauter la
maison. On découvre alors les deux corps, criblés de
balles, mais ils étaient encore vivant (Garnier aurait été achevé par les policers après qu'ils eussent écarté les zouaves qui avaient donnés l'assaut, quant à Valet il aurait été achevé par la foule).
Dans la poche d'Octave Garnier, on trouvera ces mots :
"Réfléchissons. Nos femmes
et nos enfants s'entassent dans des galetas, tandis que des milliers
de villas restent vides. Nous bâtissons les palais et nous
vivons dans des chaumières. Ouvrier, développe ta vie,
ton intelligence et ta force. Tu es un mouton : les sergots sont des
chiens et les bourgeois sont des bergers. Notre sang paie le luxe des
riches. Notre ennemi, c'est notre maître. Vive l'anarchie."
Le 15 mai 1920, à
Turin, le journal "Cronaca
Sovversiva" publie dans ses chroniques l'article "Soldato,
fratello!", (Soldat, frère!). Article qui vaudra à
Luigi Galleani et à Pietro Rayneri
plusieurs mois de prison.
En-tête du numéro 4 de juillet 1937
Le 15 mai 1937, sortie à Bruxelles du premier numéro du journal "Rebellion" paraissant le 1er et le 15 de chaque mois. Ce bimensuel est publié par Léo Campion. Une grande partie des articles est consacrée à l'actualité de la révolution espagnole. Cinq numéros paraîtront jusqu'au 1er août 1937.
En-tête de ce premier numéro consacré à Durruti (doc. Cira de Lausanne)
Le (15 mai ?) 1937, sortie à Barcelone du premier numéro (sans date spécifiée) du journal "El Amigo del Pueblo Portavoz de los Amigos de Durruti" Organe des "Amis de Durruti" le responsable (supposé) de ce journal né après les journées de mai 1937, serait Jaime Balius. Il ouvrira ses pages à tous les révolutionnaires qui désirent écrire librement. La première page de ce numéro est orné d'un portrait de Durruti. Il cessera de paraître en février 1938.
"Notre journal sort dans la rue pour reprendre les expériences des journées de juillet (36) et de mai (37)".
Du 15 au 17 mai 1948,
à Paris, se tient une conférence anarchiste
européenne qui voit la création d'un "Comité de relations internationales
anarchistes" (C.R.I.A) qui éditera un bulletin.
Jean-Louis Barrault débordé par l'occupation des étudiants
suggérant sans succès d'occuper d'autres lieux bien plus symboliques.
Le 15 mai 1968, à
Paris, après la Sorbonne, c'est au tour du théâtre de l'Odéon d'être investi par les
étudiants car c'est un théâtre d'Etat et il a l'avantage d'être situé non loin de la Sorbonne. Il est également transformé en une immense athénée et devient rapidement un symbole de la contestation permanente et de la liberté d'expression. A son fronton flottent un drapeau rouge, un drapeau noir ainsi qu'une banderole "L'Odéon est ouvert, l'Odéon est libre, l'Odéon vous appartient".
Les occupations d'usines s'étendent (voir 16 mai).
Logo du Groupe Bandera Nera (Drapeau Noir)
Le 15 mai 2013, Espagne, à Barcelone, Madrid et Valence, répression policière contre les anarchistes. A Sabadell (près de Barcelone), le local de l'Ateneu Llibertari (Athénée Libertaire) espace libre, propriété de la CNT-AIT, qui héberge divers collectifs comme "l'Assemblée du 15M" de Sabadell, ou le collectif "Bandera Negra" est perquisitionné par la police. Cinq membres de "Bandera Negra" accusés d'être organisés en groupe terroriste et d'exalter ce terrorisme sont arrêtés. Les faits qui leurs sont reprochés restent vagues, leur arrestation semble être motivé par la participation active de ces cinq personnes aux manifestations sociales de l'automne 2012. Mais le juge pour justifier la répression contre les acteurs du mouvement social ne craint pas de les assimiler aux GRAPO, à l'ETA, et à un prétendu complot international en évoquant des liens avec les insurrectionnalistes italiens et grecs.
Solidarité avec les compagnons emprisonnés.