Le pacifiste
Ephéméride Anarchiste
26 juillet
Roger Monclin
Le 26 juillet 1985, mort
de Roger MONCLIN à St Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes).
Libertaire et militant pacifiste intégral.
Il naît le 31 janvier 1903 à Reims; après de
courtes études il devient représentant en parfumerie et
parcourt les routes de France. Sa rencontre avec
Victor Méric marque un tournant
dans sa vie. Il adhère à la "Ligue des Combattants de
la Paix", crée par ce dernier en 1929. En 1931, il prend part
à la création de la revue pacifiste et antimilitariste
"La Patrie Humaine". Il en
devient l'administrateur puis en partage la direction avec Robert
Tourly de 1933 (à la mort de Méric) jusqu'en 1939. Il
défend alors une totale indépendance du journal.
Orateur et propagandiste, il pourfend, lors de ses conférences
et dans ses articles, le militarisme triomphant, les marchands de
canons, mais aussi les crimes de la "justice" militaire. En
août 1939, quelques jours avant la déclaration de
guerre, il déserte et passe avec deux autres compagnons en
Belgique, d'où ils partent pour la Norvège puis
rejoignent la Suède. Menacés d'expulsion, ils sont
aidés par des militants pacifistes, qui les cachent dans une
cabane dans la forêt durant l'hiver 39-40. Arrêté
en mai 1940, il est interné dans un camp en Suède
jusqu'en octobre 1942. Mais de retour à Paris, il est
arrêté et inquiété à plusieurs
reprises par la police et la Gestapo, puis emprisonné de
septembre 1943 à février 1944. Il exerce ensuite divers
métiers, de comptable à journaliste sans oublier
camelot. En 1943, il était entré au syndicat des
correcteurs grâce à Louis
Louvet. Après guerre, il apporte sa collaboration à
la revue "Défense de L'Homme", puis milite à "l'Union
Pacifiste de France".
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : "Les crimes des conseils de
guerre" (1934), "Gaston Couté, poète maudit" (1962),
"Les Damnés de la guerre" (1979), etc.
"On va décréter la guerre
pour la Liberté alors, n'est-ce pas, le plus urgent est
d'étouffer la liberté de penser et d'enfermer les
hommes libres.
Quand on veut abattre le fascisme chez le voisin, le plus urgent
c'est de l'installer chez soi..." in: Quelque part...
ailleurs.
Le 26 juillet 1937,
naissance d'Hélio OITICICA à Rio de Janeiro
(Brésil).
Artiste libertaire, à l'origine du mouvement culturel
brésilien "le tropicalisme".
Il est influencé très jeune par l'action et la
pensée de son grand-père l'anarchiste
José Oiticica. Après des
études aux Beaux Arts, il s'intéresse en 1963, à
la favela de Mangueira, qui devient sa source de recherche et
d'inspiration. Il fait participer les habitants vêtus de capes
"Parangolès" à des happenings urbain où se
mêle musique, expressions culturelles et politiques. En avril
1967, dans le même esprit, il crée l'installation
"Tropicalia" vaste mouvement qui englobe en plus de la musique, les
arts plastiques, le théâtre et le cinéma, et
incite les Brésiliens à renouer avec leurs racines
primitives, métisses et décolonisées (audacieux
alors que le Brésil est sous la coupe des militaires). Mais
très vite "tropicalia" devint "tropicalisme", de contestataire
et novateur le mouvement est récupéré par la
mode et devient un objet de consommation. En 1970, Hélio part
à New York, il y poursuit ses recherches et fait du
cinéma expérimental. Il est de retour au Brésil
en 1977, mais le 15 mars 1980, il meurt victime d'une attaque
cérébrale. Pour ne citer que quelques uns de ses
travaux : "Parangolés"(1963), "Hommage à Cara de
Cavalho"(1966), "Tropicalia" (1967)," Eden"(1969), "Nids"(1970).
Le 26 juillet 1966, mort
d'Henri QUESNEL
Photo du livre explosif
(archives de la préfecture de police)
Le 26 juillet 1891, à Paris, Mr. Constans, ministre de l'Intérieur, reçoit par la poste un petit paquet. Celui-ci paraît suspect à Mme Constans, qui l'envoit au laboratoire. Il s'agit en fait d'un livre piégé qui devait exploser à l'ouverture.
En-tête du premier numéro
Le 26 juillet 1896, sortie à Londres (Angleterre) du premier numéro du journal "The Alarm" Pour votre liberté et la nôtre. Hebdomadaire anarchiste auquel collaboreront entre autres Pierre Kropotkine et Emma Goldman. Il cessera de paraître en décembre de la même année.
Les édifices religieux de Barcelone en feu, vue depuis Montjuïc le 28 juillet 1909.
Barcelona "La Rosa de foc" (La Rose de feu)
Le 26 juillet 1909,
à Barcelone, début de "La Setmana
tràgica" ou "La Semana tragica" (La Semaine Tragique). Pour protester contre
un décret (du 11 juillet) qui mobilise les réservistes,
et contre l'envoi de troupes au Maroc, l'organisation
"Solidaridad Obrera" lance un
appel à la grève générale. Le mouvement
se transforme alors en émeutes, la loi martiale est
proclamée, des barricades se dressent dans les rues et des
affrontements ont lieu avec l'armée (104 civils, 4 soldats et
4 membres de la Croix Rouge trouveront la mort). L'Eglise, principal
soutien de la réaction, est alors visée par les
émeutiers; 18 églises, 49 couvents ou collèges
religieux sont la proie des flammes. La monarchie cléricale se
déchaîne alors contre les anarchistes, et le
pédagogue libertaire Francisco
Ferrer, victime d'une machination, sera fusillé le 13 octobre, après avoir
été désigné comme responsable de ces
événements.
Evénements de Barcelone: juillet 1909.
Une barricade rue S.Agustin Viejo (carte postale)
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