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La Lucha (La Lutte)

"La lucha" (La lutte) oeuvre du peintre nahua Nicolas de Jesus sur l'amate
(papier d'écorce de ficus)

Ephéméride Anarchiste

29 janvier 

 



Maurice Joyeux

Le 29 janvier 1910, naissance de Maurice JOYEUX, à Paris.
Figure marquante de l'anarchisme français.
Il milite très jeune et s'engage au Comité des Chômeurs dont il deviendra le secrétaire. Il raconte leurs premières actions dans le livre "Consulat Polonais". L'attaque de ce Consulat lui vaut 1 an de prison, en 1933. Il adhère à l'Union Anarchiste en 1935, et est condamné à six mois de prison pour violence à agents. En 1936, il participe aux occupations d'usines et anime le Front Révolutionnaire. 1938 : encore six mois de prison pour violences.Réfractaire à la guerre, il est arrêté en 1940 et condamné à 5 ans de prison. Incarcéré à Montluc, il s'évade après avoir fomenté une mutinerie (sujet du livre "Mutinerie à Montluc, édité en 1971), mais il sera repris et finalement libéré en 1944.
Dès la libération, il s'emploie à la reconstruction de la Fédération Anarchiste et à l'édition du "Libertaire". Il milite aussi activement dans le syndicat (CGT-FO) et ouvre une librairie à Paris "Le Château des brouillards". En décembre1953, c'est la scission. Georges FONTENIS, qui avait crée "l'Organisation Pensée Bataille" (O.P.B) à l'intérieur même de la Fédération Anarchiste, provoque son éclatement en plusieurs nouvelles organisations (dont la F.C.L (Fédération communiste libertaire). Mais Maurice joyeux reconstruit la F.A autour du nouveau journal "Le Monde Libertaire" et de sa librairie qui verront le regain des idées libertaires, suscité par mai 68.
Avec sa compagne, Suzy Chevet, et le "Groupe Louise Michel", il crée "La Rue", revue d'expression culturelle libertaire.
En 1981, il est le premier invité de Radio Libertaire (radio libre de la F.A, à Paris).
Il meurt le 9 décembre 1991. Il nous laisse, outre divers ouvrages théoriques, deux livres de souvenirs "Sous les plis du drapeau noir", et "Souvenirs d'un anarchiste".

 

Amédée Pauwels

Photo anthropométrique Pauwels

Le 29 janvier 1864, naissance de Désiré, Joseph (dit aussi Amédée) PAUWELS, dit Etienne RABARDY à Courcelles (Hainaut, Belgique).
Anarchiste belge, dynamiteur malchanceux.
Malchanceux, Pauwels le sera dès l'enfance, souffrant de surdité et d'une maladie des yeux. Il quitte Courcelles à 14 ans pour la France. En 1884, il rentre en Belgique pour le tirage au sort du service militaire, mais il obtient un mauvais numéro et retourne en France pour n'avoir pas à le faire, il est alors recherché comme réfractaire. Depuis 1893 il vit à Saint-Denis dans la banlieue nord de Paris et travaille comme mégissier à Paris. De 1883 à 1886, il fait partie du club "Les Egaux de Montmartre" groupe anarchiste fréquenté par Ravachol, Chaumentin, Béala, et aussi Auguste Vaillant. Le 10 février 1886 il épouse Albertine Lordon avec qui il aura une fille, Gabrielle.
Compromis dans les affrontements du 1er mai 1891 à Clichy, il se réfugie chez Paul Reclus pour se soustraire aux recherches et à une expulsion du territoire. C'est chez lui qu'il est arrêté quelques semaines après et expulsé. Il trouve un temps refuge dans le Duché du Luxembourg où il fait venir son enfant et sa compagne. Mais cette dernière ne partageant pas ses convictions finit par le quitter. En butte au tracasseries policières, il se résoud à revenir en France sous un faux nom. L'ami Paul Reclus, qui est alors chef chimiste, le fait embaucher aux Soudières de la Meurthe à Varangeville, près de Nancy (où il partage sa chambre avec écouvrant que Paul Reclus a favorisé l'emploi de quelques anarchistes les fait renvoyer. Ne connaissant que le français, Pauwels erre dans plusieurs pays en quête de travail. Fin 1892 il est à Genève où il partage une chambre avec l'anarchiste Carry. Il se rend ensuite à Lausanne, d'où il part pour Barcelone au début de 1893. Dans la misère, il finit par quitter Barcelone après l'attentat du Liceo en novembre 1893.
De retour en France, il trouve un emploi dans la même fabrique où travaille Auguste Vaillant qui l'héberge quelques jours.
Suivant l'exemple de Ravachol, Pauwels, sous le nom d'emprunt d'Etienne Rabardy, décide de se venger de deux commissaires ( Bélouino et Dresch) responsables de la répression contre les anarchistes, le 20 février 1894. Il piège une chambre de l'hôtel "Calabresi" rue St-Jacques, avec une bombe devant exploser à l'ouverture de la porte, il a préalablement adressé une lettre au commissaire Bélouino lui annonçant son suicide. Mais c'est un agent de police qui se rend sur les lieux et sera blessé par l'exposion qui provoque aussi la mort d'une personne et en blesse trois autres. Le même jour, il renouvelle cette action à l'hôtel "Renaissance" rue du Faubourg St-Martin en écrivant cette fois au commissaire Dresch, mais la police fait
évacuer l'hôtel et l'explosion ne provoque que des dégats matériels.
Le 15 mars 1894, il meurt dans l'explosion anticipée de la bombe qu'il transportait à l'intérieur de l'église de la Madeleine à Paris.
A noter également que ces attentats interviennent quelques jours après l'exécution d'Auguste Vaillant et les rafles policières du 17 février.

 

Germaine Greer en 2001

Le 29 janvier 1939, naissance de Germaine GREER à Melbourne (Australie).
Ecrivaine, scénariste, anarcho-féministe australienne.
Elle effectue des études universitaires à Melbourne puis s'installe à Sidney où elle commence à fréquenter le milieu de la contre-culture australien, et en particulier les anarchistes partisans de la révolution sexuelle. Elle préconise une entière liberté sexuelle pour les femmes et s'attaque au mariage et à la famille. Après avoir obtenu une thèse sur Byron, elle obtiendra son doctorat à l'Université de Cambridge (Angleterre). En 1970 elle entame avec "La femme ennuque" (best-seller international) une carrière d'écrivaine féministe engagée.
En 1997, Christine Wallace lui a consacré une biographie : "Greer, la musaraigne indomptée"
"Si nous étions sexuellement libérées, il n'y aurait pas de président, de police, de bidules, de gouvernements. Le premier devoir d'une femme libérée est d'inventer la forme de sa révolte individuelle, celle qui exprimera le mieux sa propre indépendance et son originalité. (...) Avant tout , les femmes doivent refuser de s'engager dans des relations sanctionnées pas la société, telles que le mariage."
Dans un entretien en mai 1974.

 

 

Le 29 janvier 1944, mort de Gérard DUVERGE, dit Fred DURTAIN, dit CHEVALIER




 fil yeux

 land and freedom

Le 29 janvier 1911, au Mexique, en Basse Californie, offensive du parti libéral mexicain de Ricardo Flores Magon (mouvement révolutionnaire libertaire qui a pour devise "Tierra y Libertad"). La ville de Mexicali est conquise sous la conduite de Simon BERTHOLD et Jose Maria LEYVA. La révolution s'étend aux autres provinces du Mexique. Les Magonistes, aidés par de nombreux internationalistes auxquels se joignent des membres de l'I.W.W vont, durant cinq mois, faire vivre "La Commune de Basse- Californie", expérience de communisme libertaire : abolition de la propriété, travail collectif de la terre, formation de groupes de producteurs, etc.

 

 

fil chouette

 

tiempos nuevos

En-tête du numéro 5 du 26 février 1925 (doc. Cira Lausanne)

Le 29 janvier 1925, sortie à Paris du premier numéro de "Tiempos nuevos" (Temps nouveaux). Hebdomadaire d'éducation et de Lutte en langue italienne publié dans les locaux de la "Librairie Internationale" sise 14 rue Petit à Paris (19ème). Le premier gérant en sera le militant français Séverin Ferandel.

 

 

fil chouette

 

journal vida

En-tête (qui est en fait un bas de page) du numéro 26 du 15 octobre 1938 (doc. Cira Lausanne)

Le 29 janvier 1938, sortie à Valencia (Espagne) du premier numéro du journal "Vida"(Vie) Organe de la Fédération Régionale des Paysans du Levant. Ce journal anarcho-syndicaliste paysan de la CNT, sortira jusqu'à la déroute républicaine en février 1939 (42 numéros parus). A noter que plusieurs journaux ont porté ce nom à Valence (un en 1904 et un autre 1936 à 1938).

 

 

 fil yeux

 

affiche du Forun Social Alternatif

Du 23 au 29 janvier 2006, à Caracas (Vénezuela), réunis à l'occasion du "Forum Social Alternatif" des anarchistes d'Amérique Latine mais aussi d'Allemagne, du Canada, d'Espagne, de France, d'Italie et des USA, signent une Déclaration libertaire commune qui réaffirme "le rejet de toute forme de domination et d'oppression (...) et condamne le régime capitaliste et l'organisation étatique de la société, ainsi que le militarisme, l'impérialisme, le patriarcat, le racisme, les différentes formes d'emprisonnement, la dégradation de l'environnement, la domination de cultures prétendues supérieures et tout ce qui suppose qu'un être humain puisse être au-dessus d'un(e) autre.
Au contraire, amant(e)s de la liberté jusqu'à la luxure, nous ne nous lasserons pas de partager notre inspiration pour les valeurs libertaires, égalitaires et solidaires qui permettent la construction d'une société véritablement socialiste; une société organisée sur des bases autogestionnaires, fédératives, de démocratie directe et bien au-delà des frontières étatiques artificielles."

Extrait de la déclaration.