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Médaille : Cabet chef des Icariens 1848.

Ephéméride anarchiste

2 janvier

 

Etienne Cabet (en 1848 )
document emprunté à l'IISG

Le 2 janvier 1788 naissance d'Etienne CABET à Dijon.
Socialiste français, avocat révoqué pour ses idées républicaines, élu député de la Côte d'Or en 1834, il est obligé de s'exiler en Angleterre où il est influencé par les idées d'Robert Owen.
De retour en France en 1839, il publie un roman qui expose sa théorie d'une cité idéale communiste, mais non débarrassé d'un christianisme primitif :"Voyage en Icarie". Ce livre obtint un grand succès, mais Cabet est à nouveau condamné pour ses écrits dans son journal "Le populaire".
A l'aide d'importantes souscriptions, il achète des terrains au Texas pour y mettre en pratique ses théories. Une première colonie icarienne s'embarque pour le Nouveau Monde en 1848, mais suite à des dissensions et de mauvaises conditions climatiques, ce fut un échec. La Colonie se déplaça à Nauvoo dans l'Illinois où elle resta 11 ans. Mais à cause, en partie, de l'autoritarisme de Cabet, la communauté se divisa, et il mourut à Saint-Louis le 8 novembre 1856 entouré de quelques fidèles.
Les autres Icaries se divisèrent encore et s'installèrent dans l'Iowa où la "Jeune Icarie" (1878-1886) publia en juillet 1881 "Le communiste-libertaire", organe de la Communauté icarienne.

 

 



Jean-Bernard Pouy

Le 2 janvier 1946, naissance de Jean-Bernard POUY à Paris.
Ecrivain libertaire, auteur de nombreux romans policiers.
Issu d'une famille d'anarchistes catalans, s'il n'est pas lui-même un militant (au sens où on l'entend), il garde une forte sympathie pour les anarchistes et en particuliers pour les militants anarcho-syndicalistes qui l'ont fortement marqué. Après des études universitaires (un D.E.A en histoire de l'Art sur le cinéma), il devient animateur socio-culturel dans un lycée de la région parisienne. Avant de se consacrer à la littérature policière, il exerce divers métiers comme professeur de dessin, journaliste, scénariste, etc.
En 1983 son premier roman "Spinoza encule Hegel" (écrit en 1977), voit le jour. L'année suivante il débute à la Série noire avec "Nous avons brûlé une sainte" (1984). De nombreux autres livres suivront. Dans "La Belle de Fontenay" (prix mystère de la critique en 1993) un vieil anar espagnol mène l'enquête. Pouy est ensuite l'initiateur de la série "Le poulpe", (alias Gabriel Lecouvreur, enquêteur libertaire et pourfendeur d'injustice), qui débute la collection avec son roman "La petite écuyère a cafté" (1995). Un auteur différent à chaque fois reprendra le personnage du Poulpe pour continuer cette série originale qui rencontrera un vif succès auprès du public. En l'an 2000, il lance le personnage "Pierre de Gondol" (enquêteur littéraire), avec le roman "1280 âmes", puis laisse à ses amis écrivains le soin de poursuivre les enquêtes .
"Il devait y avoir aussi un complément de fiche un peu plus long, disant peut-être que j'étais un bagarreur, un emmerdeur de première, un violent, un tueur dans l'âme, un psychopathe, peut-être la réincarnation de Jules Bonnot, solitaire et désespéré, le profil du terroriste moyen. Il devait y avoir aussi le témoignage de quelques flics à qui j'avais tenu tête pendant qu'ils me la mettaient au carré".
Extrait de "La Belle de Fontenay" où le vieil anar espagnol se fait interroger par la police.

 



André Arru en 1942

Le 2 janvier 1999, mort de Jean-René SAULIERE dit André ARRU, à Marseille.
Militant anarchiste, pacifiste (insoumis) et libre-penseur.
Il naît à Bordeaux le 6 septembre 1911 et devient pupille de la nation. L'écoute des conférences de Sébastien Faure en 1933 agit comme un révélateur et l'amène au groupe libertaire animé par les frères Aristide et Paul Lapeyre. En 1939, il refuse de répondre à l'ordre de mobilisation. Recherché pour insoumission, il part -avec le livret militaire falsifié d'un ami réformé répondant au nom de Marcel-André Arru- à Marseille, où il constitue un groupe anarchiste clandestin et vient en aide aux personnes pourchassées. Le groupe qui se réunit dans son atelier de cycles du quartier St-Loup est fréquenté par Voline, lui-même réfugié à Marseille.
Le 19 juillet 1943, il participe dans les environs de Toulouse à un congrès anarchiste clandestin, mais le 3 août 1943 il est arrêté à Marseille et incarcéré avec Paul Chauvet. Transféré à la prison d'Aix-en-Provence, il s'en évade dans la nuit du 24 au 25 avril 1944 grâce à une action de la résistance F.T.P (Francs Tireurs Partisans). Fin juin, il est à Toulouse où, dès la libération de cette ville (août), il diffuse le tract "Manifeste des groupes libertaires à tendance anarcho-syndicaliste", puis prend part les 29 et 30 octobre 1944 au pré-congrès d'Agen dans le but de reconstruire le mouvement libertaire. Toujours sous le pseudonyme d'André Arru, il est en 1944-45 le représentant national de S.I.A (Solidarité Internationale Antifasciste). En 1959, il fonde l'Union des Pacifistes de Provence et rejoint quelques années plus tard l'Union des Pacifistes de France (U.P.F). Membre de la libre Pensée des Bouches-du-Rhône, il participe de 1963 à 1966 aux travaux de la Fédération Nationale. Il réalise l'exposition itinérante "De l'Esclavage vers la Liberté" puis anime de 1968 à 1982 la revue "La Libre Pensée des Bouches-du-Rhône". Il donne également de nombreuses conférences dans diverses villes de France. Adhérent à l'ADMD (Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité), il organise, après un accident vasculaire cérébral survenu en octobre 1998, son départ volontaire.
Il est l'auteur de :"L'Unique et sa Propriété de Max Stirner"; de témoignages sur son insoumission (Bulletins du CIRA) et de nombreux articles.
"Je refuse toute participation même anodine, même sans risques, à cette incommensurable bêtise - c'est le seul mot qui me paraît juste pour qualifier la guerre... J'agirais identiquement pour une révolution même si elle me paraissait sympathique... La violence, pour quelque raison que ce soit, ne résout jamais rien."

Cette biographie d'André Arru est en grande partie due à Sylvie KNOERR-SAULIERE, nous l'en remercions.

 

Le 2 janvier 1886, naissance d'Elise OTTESEN JENSEN

 

Le 2 janvier 1905, naissance de Louis DORLET (Samuel VERGINE)

 

Le 2 janvier 1974, mort de Jean DE BOE

 

 

 fil yeux

 

Le 2 janvier 1873, à Córdoba (Cordoue), Andalousie, se clôt le troisième Congrès de la F.R.E "Fédération Régionale Espagnole". Le congrès qui avait débuté le 24 décembre 1872 dans le Théâtre Moratín, adopte à l'unanimité les positions de l'Internationale anti-autoritaire de Saint-Imier. Il peut à juste titre être considéré comme le premier congrès anarchiste du mouvement ouvrier.

 

 

 

fil chouette

 

couverture de Brug

Une couverture de "Brug" illustré par J.-J. Lemordant

Janvier 1913, sortie à Lorient (Bretagne) du premier numéro de la revue "Brug" Bruyères. Revue mensuelle libertaire, bilingue (Breton - Français) créée par Emile Masson. Celui-ci s'emploiera à défendre la langue bretonne dans toute sa diversité et à faire pénétrer les idées libertaires dans le milieu paysan breton. François Le Levé, militant de la Bourse du travail de Lorient, sera le gérant de la revue, et Pierre Monatte le correspondant parisien.
"Brug", s'arrêtera en juillet 1914, avec la déclaration de guerre.
"J'estime qu'il est aussi criminel de laisser mourir une langue que de laisser mourir un être humain".
Emile Masson.

 

 

 

 fil zig

 

Le 2 janvier 1920, aux Etats-Unis, dans un climat de violences sociales, les autorités tentent de faire taire toute opposition. Elles organisent la chasse aux révolutionnaires: 6000 mandats d'arrêts sont ainsi lancés contre les étrangers afin de les déporter, ce qui déclenche de nouvelles actions des anarchistes.




fil chouette

 

journal "Brazo y Cerebro

En-tête du premier numéro

Le 2 janvier 1932, à Tarrasa (Barcelone, Catalogne), sortie du premier numéro du journal "Brazo y Cerebro" (Les Bras et la Tête), Organe des syndicats de region de Tarrasa, Porte-parole de la Confédération Nacionale du Travail, AIT. Six numéros de cet hebdomadaire anarcho-syndicaliste sortiront jusqu'au 13 février 1932.

 

 

 

fil chouette

 

journal alba roja

En-tête du numéro 5 du 15 mai 1937 (doc. Cira de Lausanne)

Le 2 janvier 1937, sortie à Premiá de Mar (Catalogne) du premier numéro de "Alba Roja" (Aube Rouge). Sous-titré "Organe du Syndicat Unique des travailleurs de Premiá de Mar" puis "Organe du bureau de propagande local de la CNT - FAI - FIJL". Huit numéros paraîtront jusqu'en juillet 1937. A noter qu'un journal portant ce titre était paru en 1923 à Cadix et à Valencia. Titre qui réapparaîtra à Mexico en février 1948.

 

 

 

fil chouette

 

journal "Adele

En-tête du premier numéro

Le 2 janvier 1937, sortie à Reus (près de Tarragone, Catalogne) du premier numéro de "adelante" (en avant), Organe de la CNT et de la FAI de Tarragone et de sa province, et porte-parole des travailleurs en général. Cet hebdomadaire anarcho-syndicaliste cessera sa publication le 29 janvier 1938, après avoir fait paraître 52 numéros, dont un hors-série consacré au premier anniversaire de la mort de Durruti.
A noter que de nombreux journaux portent également ce titre.

 

 

 

 fil bombe

 

Le 2 janvier 1965, à Naples. Une bombe explose au Consulat d'Espagne. L'attentat est revendiqué par les anarchistes espagnols de la CNT, FAI et FIJL qui déclarent :
"Tant que le peuple ibérique continuera à être opprimé par la dictature fasciste, la dynamite rappellera que la voix de la liberté ne peut être étouffé. Vive l'anarchie".