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Ephéméride Anarchiste

14 février

 



Georges Cheïtanov

Le 14 février 1896, naissance de Georges CHEITANOV à Yambol, Bulgarie.
Ecrivain, orateur et théoricien du mouvement anarchiste bulgare.
Élève brillant, il fréquente très jeune les libertaires. Il commet sa première action en 1913 en brûlant les archives du tribunal local. Arrêté, il s'évade, quitte le pays, voyage, puis arrive à Paris à l'âge de 18 ans. Il y retrouve de nombreux compagnons dont Kilifarski, et fréquente "la Ruche" de Sébastien Faure. En 1914, il rentre clandestinement en Bulgarie, continuant sa propagande révolutionnaire. Arrêté et torturé par la police, il reste deux ans en prison avant de s'évader en 1917. Il se rend à Moscou mais il est vite déçu par les bolchéviques. Alors qu'il fomente une insurrection en Bulgarie, il est arrêté et emprisonné avec d'autres anarchistes, mais ils parviennent à s'évader et reprennent clandestinement leurs activités.
Le 16 avril 1925, un attentat vise la cathédrale de Sofia. La loi martiale est proclamée. Les maquisards sont pourchassés. Cheïtanov est arrêté et exécuté dans la nuit du 2 juin 1925. Il avait 29 ans.

"Que la danse de la terreur trace la voie!
Que l'orgie de la destruction soit notre manifeste!
La Bulgarie des rois, des laquais, des espions crèvera!
Vive l'anarchie!"

Lettre aux anarchistes.

 

 

Emilienne Morin

Emilienne Morin en 1935

Le 14 février 1991, mort d'Emilienne MORIN à Quimper (Bretagne).
Militante anarchiste française, compagne de Buenaventura Durruti.
Elle est née à Angers (Maine-et-Loire) en 1901, dans une famille engagée, son père Etienne Morin était un militant anarcho-syndicaliste du Bâtiment. Elle fréquente très jeune le milieu anarchiste et dès 1916 devient secrétaire du journal de Sébastien Faure "Ce Qu'il Faut Dire". Elle milite ensuite dans le groupe des "Jeunesses syndicalistes de la Seine" (du XVe arr. de Paris). En 1924, elle se marie avec un anarchiste italien du nom de Mario Cascari, dont elle divorcera deux ans plus tard. En juillet 1927, elle fait la connaissance de Buenaventura Durruti, et devient sa compagne. Mais celui-ci qui vient d'être libéré des geôles françaises est ensuite expulsé vers la Belgique. Elle abandonne alors son emploi de sténodactylo pour le rejoindre à Bruxelles où résident dans une semi-légalité de nombreux anarchistes espagnols. Elle n'hésite pas à manifester ses convictions et ses talents oratoires lors de controverses publiques avec les communistes à La Maison du Peuple de Bruxelles. Jusqu'en 1931, elle mène avec Durruti (persona non grata dans de nombreux pays d'Europe) une vie de proscrite, rythmée par les menaces d'expulsions ou d'extraditions. Ils finiront par rentrer clandestinement en France, avant de rejoindre l'Espagne en 1931 à l'avènement de la République.
Elle vie une intense activité militante avec son compagnon, au rythme des meetings, affrontements et insurrections, qui vaudront à Durruti de nombreux séjours en prison et même une déportation dans une île des Canaries. Elle collabore à divers périodiques de la CNT. Le 4 décembre 1931, elle donne naissance, à Barcelone, à une fille prénommée Colette, qu'elle va élever quasiment seule, Durruti étant la plupart du temps emprisonné où contraint à la clandestinité. Elle fait des ménages pour subsister, puis les compagnons syndicalistes lui trouvent un travail d'ouvreuse au théâtre Goya.
Après les journées révolutionnaires de juillet 1936 et le départ de Durruti avec sa Colonne sur le Front aragonais, elle le rejoint en Aragon (dans un camion de ravitaillements) où elle va travailler comme secrétaire puis responsable du département de presse de la Colonne. Mais les soins à sa fille l'obligent à quitter le Front, tandis que Durruti est envoyé en novembre 1936 à Madrid menacé par les fascistes. Il y trouve la mort le 20 novembre.
Après les funérailles, elle travaille un temps au Conseil de Défense, puis rentre en France en 1938, où elle poursuit, au sein de SIA "Solidarité Internationale Antifasciste", une campagne de solidarité avec les révolutionnaires espagnols, collaborant au "Libertaire" (où elle relate ses souvenirs du Front) et participant aux meetings de "l'Union Anarchiste".
Après la guerre et jusqu'à son décès, en 1991, elle continuera d'entretenir des relations avec de nombreux militants espagnols.
"Avec Buenaventura, j'ai eu de la chance. Il n'était pas aussi sous-développé (macho) que les autres. Mais il savait aussi à qui il avait affaire!"
Interview réalisée le 29 mai 1971 à Quimper (citée dans "Le bref été de l'anarchie" de Hans Magnus Enzenberger).

 

 

Luis Andres Edo

Luis Andrés Edo

Le 14 février 2009, mort de Luis Andrés EDO à Barcelone.
Militant et activiste anarchiste et anarcho-syndicaliste espagnol.
Il est né le 7 novembre 1925 dans une caserne de Caspe (près de Saragosse). Fils d'un garde civil, il passera son enfance à Barcelone où sa famille catholique s'était fixée et où il sera scolarisé dans un collège religieux. Mais durant la guerre il aura l'opportunité de suivre l'enseignement des nouvelles écoles rationalistes (CENU). Après la victoire franquiste, il commence à travailler, à 14 ans, comme apprenti dans les Chemins de fer où il côtoie d'anciens militants anarcho-syndicalistes. Refusant le service militaire, il est une première fois emprisonné en 1947, il déserte ensuite et se réfugie en France où il va militer au sein des Jeunesses libertaires (F.I.J.L) et de la CNT. Mais de retour en Espagne, il est arrêté en août 1952 et incarcéré dans une prison militaire jusqu'en octobre 1953. Réincorporé dans l'armée, il subira six mois de cachot après une nouvelle tentative de désertion. Libéré, il revient en France et, à partir de 1961, il intègre la section clandestine de combat (antifranquiste) du Mouvement Libertaire Espagnol, la "Défense Intérieure" (DI) qui mènera de nombreuses actions sur le territoire espagnol.
C'est lui qui revendiquera, lors d'une conférence de presse clandestine tenue à Madrid le 1er mai 1965, le rapt à Rome du nonce apostolique espagnol Ussia devant le Saint-Siège.
Le 25 octobre 1966, il est arrêté à Madrid avec un groupe de jeunes libertaires qui préparaient l'enlèvement du contre-amiral américain Gilette. Il est condamné le 8 juillet 1967 à neuf ans et trois mois de prison pour appartenance à une organisation illégale (FIJL), constitution d'un dépôt d'armes, et fausse identité. Durant son emprisonnement, il participe à diverses grèves de la faim. En 1968, un collaborateur du régime l'accusera d'avoir pris part antérieurement à des actions terroristes en Belgique mais, faute de preuves, Edo sera acquitté de ces accusations. Libéré en juillet 1972, il est à nouveau arrêté en juin 1974 à Barcelone pour complicité avec les "Groupes d'Action Révolutionnaires Internationalistes" (GARI) et en particulier pour sa participation à la conférence de presse clandestine de Barcelone revendiquant l'enlèvement, à Paris, du directeur de la Banque de Bilbao, pour dénoncer l'assassinat du jeune militant du M.I.L Salvador Puig Antich.
Le 17 février 1975, il est condamné à cinq ans de prison. Interné à la prison Modelo, il y mènera de nouvelles grèves de la faim et subira cent vingt jours de cachot.
Libéré suite à l'amnistie de 1976, il s'investit dans la reconstruction de la CNT et sera membre du Comité Régional catalan. Il prend une part active aux immenses rassemblements libertaires de l'après-franquisme notamment durant l'année 1977. Le 4 octobre 1980, il est à nouveau emprisonné (jusqu'en août 1981) sous l'inculpation de création d'un groupe terroriste, peu avant le procès de l'affaire de la SCALA. En 1985, il assume la responsabilité du journal "Solidaridad Obrera" et deviendra en 1987 le secrétaire général de la CNT catalane, mais celle-ci sera confrontée aux dissensions internes.
Il est l'auteur de très nombreux articles dans la presse libertaire catalane et espagnole et a publié en 2002 "La Corriente" ses réflexions sur la pensée antiautoritaire, et en 2006 "La CNT en la encrucijada, aventuras de un heterodoxo", témoignage de son intense vie de militant anarchiste.

 

 

Le 14 février 1877, naissance de Julia BERTRAND

 

Le 14 février 1885, mort de Jules VALLES.

 

Le 14 février 1886, naissance d'Angel PESTAÑA

 

Le 14 février 1892, naissance d'André CLAUDOT

 

Le 14 février 1917, mort d'Emile ROGER

 

fil chouette

 

journal "El Socialismo"

En-tête du numéro 2 du 28 février 1886

Le 14 février 1886, sortie à Cadix (Andalousie) du premier numéro du journal "El Socialismo" Bi-mensuel socialiste, écho de la presse universelle. A partir du 16 juin 1890, il sera sous-titré "Bi-mensuel communiste anarchiste". Son directeur de publication n'est autre que l'anarchiste andalou Fermín Salvochea qui vient de sortir de prison pour sa participation à la "Commune de Cadix" durant l'été 1873. Cette publication anarcho-communiste va tenter de remobiliser le mouvement anarchiste affaibli après la période de répression de 1882-84.
A partir de décembre 1887, les deux écoles anarchistes, anarcho-collectivistes et anarcho-communistes seront représentées au sein de la rédaction, qui publiera les manifestes de chaque tendance, mais aussi les communiqués de la "Fédération des Travailleurs de la Région Espagnole" (FTRE) et en particulier "Le Salariat" de Kropotkine.
Le journal sera poursuivi par les autorités et Fermín Salvochea fera plusieurs séjours en prison qui le contraindront à arrêter sa publication le 12 août 1891, après 76 numéros parus.
Epigraphes : "L'Emancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes", "Tous pour un, un pour tous"

 

 

fil bombe

 

bombe de Neuilly

Type d'engin explosif (reconstitué)
(archives de la préfecture de police)

Le 14 février 1894, à Neuilly (région parisienne) explosion d'une bombe à l'hôtel du Comte Salverte, 32 rue Ch. Laffitte. Celle-ci intervient près d'un mois après l'explosion d'un autre engin explosif, au 8 rue Duluet (le 19 janvier 1894).

 

 fil lierre




pain et liberte

Pour le pain et la liberté

Le 14 et 15 février 1937, à Caspe (province de Saragosse,Espagne), a lieu le Congrès constitutif de la "Fédération des collectivités d'Aragon" ou "Conseil d'Aragon", représentant au début 275 villages (auxquels s'ajouteront rapidement de nouvelles collectivités). Les premières mesures adoptées sont la suppression de la monnaie et la construction d'un véritable fédéralisme. Cette importante oeuvre constructive sera détruite par les staliniens le 11 août 1937.

boche du Conseil d'Aragon

Broche du Conseil d'Aragon
"Dirección General de Seguridad"
(Direction générale de sécurité)