Insigne du "Syndicat unique branche des transports de la CNT Section des Taxis"
Ephéméride Anarchiste
26 décembre
José Peiró Olives
Le 26 décembre 1917,
naissance de José PEIRO OLIVES, à Badalona
(Espagne).
Fils de Juan PEIRO BELIS,
théoricien et militant de l'anarcho-syndicalisme espagnol.
En 1923, José Peiro fréquente l'école
rationaliste de Mataro. Il milite très jeune à la
CNT. En 1936, il s'enrôle
comme volontaire dans une colonne confédérale et combat
sur les fronts d'Aragon, du Levant et de Catalogne, jusqu'à
son exil en France, où il sera interné dans un camps de
réfugiés. Il prend part à la résistance
en France. Fidèle à ses convictions, il participe aux
organisations d'exilés et milite pour le rétablissement
des libertés en Espagne, ce qui l'amène à
collaborer aux journaux édités en exil. Il a
écrit une biographie de son père : "Juan PEIRO" (1978)
.
Antoine Gimenez
Le 26 décembre 1986,
mort d'Antoine GIMENEZ à Marseille (de son vrai nom Bruno
SALVADORI).
Anarchiste italien et combattant antifasciste en Espagne.
Il est né le 14 décembre 1910 à Chianni
(province de Pise) Italie, fils d'un employé des travaux
publics. Il est confronté très jeune (vers douze ou
treize ans) à la violence politique des Chemises noires
(fascistes). Lors d'une échauffourée dans la rue, il
est secouru par des anarchistes et rencontre alors brièvement
Malatesta. Il s'intéressera
dès lors aux idées libertaires. Emigré à
Marseille, il en est expulsé en octobre 1930 mais y retournera
en 1933 (après son service militaire). Chemineau-trimardeur,
contrebandier entre la France et l'Espagne, il est
arrêté à plusieurs reprises entre 1934 et 1935 et
effectue plusieurs mois de prison à Perpignan. En mai 1935, il
est arrêté à Barcelone où,
considéré comme subversif, il est expulsé vers
le Portugal. Mais de retour à Barcelone, il est
emprisonné en février 1936 à la prison Modelo,
puis expulsé vers la France. Ayant changé
d'identité, et adhéré à la
CNT, il retourne en Catalogne,
près de Lérida, où il travaille sur une
propriété agricole. Le
19 juillet 1936, à
Lérida, il prend part aux combats contre les factieux et
autres cléricaux réactionnaires, puis intègre la
ColonneDurruti et en particulier son Groupe
international qui se constitue en Aragon, à Pina de Ebro. Il
prend part aux batailles de Siétamo, Farlete et
Perdiguera où
il échappe de très peu à la mort, mais perd de
nombreux compagnons et compagnes.
Au début de mai 1937 il est à Barcelone dans le but de
recruter de nouveaux combattants volontaires, étrangers, et
rencontre Berneri juste avant
son assassinat. Après l'assaut des communistes contre le
Central
téléphonique, il prend part aux
combats aux côtés des
compagnons anarchistes allemands retranchés dans la caserne
"Spartacus"; il y rencontrera Carl
Einstein. Désenchanté par les trahisons politiques
et militaires, il retourne pourtant sur le front d'Aragon où
il menera encore des actions en territoire ennemi, mais assistera au
massacre de nombreux compagnons, envoyés à la mort pour
avoir refusé la militarisation et l'emprise communiste.
Démobilisé en octobre 1938, il rejoint Barcelone et
travaille dans un dépôt à Moncada à la
répartition de l'aide arrivant de France.
Début février 1939, au milieu de l'exode, il rejoint
avec sa compagne Antonia Mateo et Pilar (fille d'Antonia) la
frontière Française. Interné au camp de
concentration d'Argelès-sur-Mer, il fera partie de la centaine
de militants libertaires qui créeront le groupe
"Libertà o Morte", tentant de survivre à la
malnutrition et autres mauvais traitements. Travailleur
forçé, il est affecté à la construction
du Mur de l'Atlantique dans les Compagnies de travailleurs Etrangers,
mais participera à des actions de sabotage et de
Résistance. Après la Libération, il habitera
Limoges puis Marseille où il travaillera dans le
bâtiment. Mis à la retraite anticipée pour cause
de maladie, il rédigera vers 1975, ses passionnants
"Souvenirs" qui ne paraîtront que bien après sa mort (en
2006) grâce à la persévérance et au
travail des "Giménologues", sous le titre "Les Fils de la
nuit, Souvenirs de la guerre d'Espagne".
"Je vois la Terre, ma patrie, je vois
l'humanité, ma famille, lentement empoisonnées par
l'esprit de lucre, par l'intérêt sordide de quelques-uns
qui s'avancent vers la mort, la destruction totale, et en pensant
à vous, mes amis disparus en combattant pour un idéal
absolu, de liberté totale, je me dis que vous aviez raison :
seule une société libertaire peut sauver les hommes et
le monde."
Groupe anarchiste juif à Londres vers 1925
(photo publiée dans la revue "Itinéraire" consacrée à Rudolf Rocker)
Les 25 et 26 décembre 1902, à Londres, Congrès
constitutif de la "Fédération des
Groupes Anarchistes de langue yiddish de Grande-Bretagne et de
Paris".