Herbert Read : "Anarchy and Order" (Anarchie et Ordre)
Ephéméride Anarchiste
4 décembre
André Colomer
Le 4 décembre 1886,
naissance d'André COLOMER à Cerbère
(Catalogne).
Poète, anarchiste individualiste et finalement communiste.
Fin 1913, il fonde avec Devaldes et
Lacaze-Duthiers la revue "L'Action
d'Art". Refusant d'effectuer des périodes de réserve
dans l'armée, il se réfugie en Italie. En 1915,
à l'entrée en guerre de ce pays, il est contraint
à la clandestinité. Il rentre en France à
l'armistice et reprend la publication de "L'action d'art", puis fonde
le syndicat des écrivains et auteurs dramatiques. En 1922, il
milite à la CGTU, est secrétaire de la
fédération unitaire du spectacle, et crée le
théâtre confédéral. Il participe à
la rédaction du
"Libertaire" puis devient
gérant de "La Revue anarchiste". De mai 1925 à juin 1926 il publie l'hebdomadaire "L'Insurgé". A partir de 1927, il se
détache de l'anarchisme, pour devenir un "véritable
communiste" (lui qui dénonçait quelques années
auparavant la dictature des bolchéviques!). Il est durement
critiqué par les compagnons anarchistes.
Il s'installe finalement en URSS où, malade, il mourra le 7
octobre 1931.
"Inciter les anarchistes et les
syndicalistes fédéralistes à prendre toute leurs
précautions, non seulement pour éviter de tomber dans
les pièges où se sont brisés et meurtris les
anarchistes russes, mais encore pour être capables, aux heures
révolutionnaires, d'opposer leurs propres conceptions
pratiques de la production et de la répartition des biens
nécessaires à la vie à celle des dictateurs
communistes".
(In "Répression de l'anarchisme
en Russie soviétique" (1923).
Herbert Read
Le 4 décembre 1893,
naissance d'Herbert READ, dans le Yorkshire.
Anarchiste Anglais.
Conservateur adjoint du "Victoria and Albert Museum" de Londres, puis
professeur des beaux-arts à Edimbourg et enseignant dans les
universités anglaises. Philosophe politique et
pédagogue, ainsi que poète et homme de lettre. Il se
"convertit" à l'anarchisme, à la lecture d'une brochure
de Carpentier : "Non-gouvernemental society" (1911). Il est par
ailleurs l'auteur de nombreux ouvrages de philosophie et de
poésie : "Poésie et anarchisme" (1938); "Philosophie de
l'anarchisme" (1940) ; "L'éducation par l'art" (1943);
"Révolution et raison" (1953); "Mon anarchisme" (1966);
etc.
Il meurt le 12 juin 1968, à l'âge de 75 ans.
Gustave Bouvet
photo tirée du journal "Le Matin" du 15 juillet 1922
Le 4 décembre 1898, naissance de Gustave BOUVET dit Juvénis à Angers.
Militant et propagandiste anarchiste auteur d'un attentat contre le président français.
Il est le fils de Gustave Bouvet, ouvrier vannier et de Blanche Schmidt. Ses parents résidant à Paris, il est élevé par ses tantes à Angers et envoyé à l'école chrétienne. A 11 ans il est mis en pension dans un collège religieux à Spy en Belgique, pour devenir séminaire. Après un an passsé chez les capucins, il vient vivre auprès de ses parents à Paris, où il est mis en apprentissage d'abord chez un imprimeur, (mais exploité par le patron, il commence alors à s'intéresser aux idées anarchistes), puis chez un dessinateur et un graveur sur or. De santé précaire (il avait, enfant, contracté la maladie de croup), il travaille irrégulièrement. Atteint finalement de tuberculose, il sera dispensé de service militaire.
Il fréquente le milieu libertaire et devient secrétaire de la Fédération des Jeunesses Anarchistes. En mars 1921, il crée le journal "La Jeunesse anarchiste" édité à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) puis à Paris. Les derniers numéros du journal (n° 7 à n° 11) traitent surtout du sort d'Emile Cottin, auteur le 19 février 1919, d'un attentat contre Clémenceau.
Le 23 juin 1921, pour avoir reproduit un tract antimilitariste intitulé "Aux Jeunes soldats", il est une première fois condamné à 4 mois de prison et incarcéré à la prison de la Santé. Il est ensuite à nouveau condamné par la 11e chambre correctionnelle à six mois de prison pour propagande anarchiste, ayant été arrêté au moment où il placardait ce tract sur les murs de la mairie du 10e arrondissement. Sa peine purgée, il travaille ensuite chez Citroën comme ouvrier fraiseur-décolleteur. Rejeté par ses parents après sa condamnation, il s'intalle dans une chambre d'hôtel rue des Panoyaux sur les conseils de l'anarchiste Germaine LINTHAUD (qui fut elle-même soupçonnée d'avoir lancé le 21 octobre 1921, une grenade salle Wagram à l'issue d'un meeting communiste, explosion qui avait blessé un commissaire de police et six agents, mais seule l'inculpation de provocation au meurtre avait été ensuite retenue et elle avait été remise en liberté provisoire le 29 octobre). Bouvet habite une chambre voisine de celle de Germaine Linthaud, dans le même hôtel, mais ne semble pas être liée intimement avec elle, au dire de l'hôtelier, sinon par un partage d'idées communes dont ils ne se cachent pas.
Le 14 juillet 1922, à Paris, à l'angle de l'avenue Marigny et des Champs-Elysées, Gustave Bouvet tire deux coups de révolver sur le cortège présidentiel qui revenait de la revue militaire à Longchamp. Croyant tirer sur la limousine du président Millerand, il vise en fait la voiture du préfet de police Naudin. Le premier coup rate la cible, tandis que le second coup est dévié par un spectateur qui l'immoblilise et permet ensuite à la police de l'interpeler. Seule une personne sera légèrement blessée par la balle déviée.
Le 8 janvier 1923, il est condamné à cinq ans de travaux forcés. "Le Libertaire" fera campagne pour lui, ainsi que pour Germaine Berton, Emille Cottin, Jacob Law, Gaston Rolland, etc., publiant des milliers de papillons gommés pour exiger leurs amnisties. Gaston Bouvet sera finalement libéré en janvier 1925.
Le 4 décembre 1878,
exécution de Juan Oliva
MONCASI, jeune ouvrier de Tarragone (Catalogne), qui avait
tenté de tuer le Roi Alphonse XII à Madrid, le
25 octobre 1878.
Arrêté par la foule, Moncasi est condamné
à mort et garrotté, après avoir refusé la
grâce.
En-tête de ce numéro
En décembre 1905, à Genève (Suisse), sortie du premier (et unique) numéro de "Chernoe Znamia" (Bannières Noires). Publication en langue russe réalisée par Yuda (Judy) Grossman avec l'objectif "de lutter pour amplifier et approfondir la théorie anarchiste" qu'il considérait comme "l'unique conception au monde capable de répondre à toutes les questions de l'esprit révolutionnaire". Sa devise empruntée à Bakounine était : "l'esprit destructif est un esprit créateur".
Epigraphe de Goethe : "Im Anfang war die That (Tat)". (Au commencement était l'action).
Outre des textes théoriques comme : "La démocratie et la tactique anarchiste" il y a également des articles pratiques sur la fabrication de bombes ou le sabotage. La publication de ce journal sera stoppée par manque d'argent et par la répression policière, mais une autre publication sera éditée à Paris, entre décembre 1906 et janvier 1909, sous le nom "Buntar" (Le Rebelle), cette revue réalisée avec plus ou moins le même groupe, Grossman, Sandomirskiy, Erdelelevsky, etc., sortira quatre numéros.