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(André Fernandez/Patrice Colas)
Une tonne de poudre sur le marcher
On va la moudre, la mélanger
A des enzymes ammoniaquées
De la farine et des saletés
Quand son volume aura triplé
On va pouvoir la reffourguer
A tous les toxicos ridés
Qui ne demandent qu'à s'évader
Des tonnes de poudre sur Paris
Seront vendues sévices compris,
Dans les veines ou dans les naseaux
Pour s'ammoniaquer les tuyaux.
T'achètes 1 gramme de coco
Ça te coûte la peau et les os
C' qu'y a dedans, tu sais pas trop,
Tu te fais mener en bateau...
Une tonne de schitt sur Toulouse,
Certes, il faudra bien moins de flouze
Sache que les feuilles et le carton
Sont pas fourni par la maison
A l'huile de vidange, au henné
Tous les parfums sont proposés
En de savant "cocktails Danger"
Que les dealers gardent secrets
Tous ces mineurs de fond pourris
S'attaquent à ton anatomie
Ton sang deviendra eau usée
Ton cerveau pâte à colmater
3 tonnes de schitt à consumer
Il te faudra bien des briquets
Avant de pouvoir distinguer
A quelle sauce tu te fais bouffer
Tous ces dealers qui s'enrichissent
Te feraient boire même de la pisse
En te disant que c'est le jus
D'une herbe rare d'Honolulu !
Mais laisse donc la merde là où elle est
Mieux vaut voyager pour de vrai !
Y'a une ville pas très loin
Où l'herbe pousse en magasins
On la visite sur des vélos,
Y'a un quartier rouge, des canaux
Tu peux rouler en liberté

André Fernandez
J' ai un vélo dans la tête, c'est pour ça que j'ai l'air bête.
Je m'en vais, je roule avec jusqu'au ciel.
Quand la vie me prends la tête, je chevauche ma cyclette,
Je vais barbouiller de miel le soleil.
C'est un vélo allumette qui s'embrase quand je pète
Les plombs rouges de mon c{oe}ur.
Des éléphants de métal à décollage vertical,
Volent en ligne, suivis de girafes parapluie.
Je les suis à vélo. ça m'amuse même s'il est tard.
Ils m'emmènent avec eux au pays merveilleux.
Sur mon vélo dans ma tête, je m'invente des conquêtes,
Je deviens chevalier, jardinier tout chromé.
De mon arrosoir c'est chouette je vois sortir des rainettes,
Belles de jour pour grignoter.
Je fais griller des cahuettes que je mange avec des bêtes bleues
Et leurs cris me fait pleurer les yeux.
Des bébêtes tactiles au goût de melazil
Me grimpent dans le nez comme pour me chatouiller.
Elles courent sur ma cervelle, elles jouent les sauterelles
Elles font des galeries je suis devenu leur nid.
J'ai des horreurs dans la tête qui m'embêtent à bicyclette
Et quand je les double je vois pousser les morts.
Dans ma tête y'a des machettes qui découpent les bébêtes,
Les grosses ; celles qui marchent debout.
Leur jus rouge coule a perte, les éléphants font trempette,
Rouges trombes de leurs trompe fuient.
Ça piétine et ça empeste, ça dégouline sur la moquette bleue
de tes yeux.... creux.
D'une humeur cannibale, je m'élance sur le canal.
Je vais chasser la truie pour lui faire bouffer ses petits.
Je frais des semis dans leur groin c'est joli.
Arrosés de pipi pour faire pousser les cris.
Viens sur mon vélocyclette, viens aiguiser ta hachette !
Rions fort jusqu'à plus voir nos yeux.
Oui on dit que j'ai l'air bête ; c'est a cause des bébêtes

(André Fernandez)
J'ai traversé le désert
Sur l'asphalte rectiligne,
Dont le vallonnage délicat
Me rappela la sainte nausée
Des conquêtes passées
De part et d'autre du ruban noir,
Le sang des génocides,
S'épanchait dans des canyons
Où gémissaient des racines cuivrées.
refrain : J'ai traverse le désert,
J ai vu le sang des génocides
Arroser toutes ces terres
Pour faire pousser les tours cupides.
De ce cote des verrières,
Des gens comptaient du fric; Avides,
De pouvoir, et pour ce faire,
Étaient prêts a faire le grand vide.
Un bien triste héritage
Que ces grands paysages,
Que des mains ont flanqués
D'urbanistes gougeattes éclairées.
Graines de misère,
Verrières électriques,
Verges glaciales offertes aux cieux
Léchées parfois par les nuages.
Refrain:
Tout ça crépite,
Tout sent mauvais.
Plaies des déserts, tiroir monnaie
Capitole du dégâts.
Dans le désert luit Last Végas ...
Tant de lumière pour si peut de scrupules,
Tant de lumière que la nuit ne répare plus rien,
On la chasse . On l'évince. On la tue dans des bulles.
Pour profiter a mort de nos forces et moyens.

(André Fernandez)
Il se passe des tas de choses,
Depuis que tu n'es plus là
Une étrange métamorphose
Qui réorganise mes pas ...
Dans la rue des cent pas, la nuit me guette ...
Je suis seul, je suis nu et j'ai froid,
Dans la rue des cent pas.
J'aurais jamais cru que tu me jettes,
Comme on jette un papier gras.
Tu viens de me déclarer la disette,
Et mon régime sera sans toi ...
Dans la rue des cent pas la faim m'inquiète,
Je pense à toi toujours et j'ai froid.
Dans la rue des cent pas.
Courte vie après la défaite ...
Qui de nous deux a défait quoi,
S'effilochent les jours de fête,
Et mon c{oe}ur sent le tabac froid ...
Dans la rue des cent pas je perds la tête,
Je suis seul, je suis nu, et je bois,
Et je danse avec toi ...
(Pont)
Il s'est passé des tas de choses,
Depuis que tu n'es plus là
Et si je fait une over dose,
Ce sera pas d'amour croit moi ...
Dans la rue des cent pas
les gens s'inquiètent,
De me voir étalé dans le froid.
Dans la rue des cent pas ...
Il s'est passé des tas de choses
Depuis que t'es loin de moi,
Une étrange métamorphose
Qui me tire vers le bas ...
Dans la rue les cent pas
Piétinent ma tête
Je ne suis plus, je fuis, je suis froid ;

(André Fernandez)
Elle était rousse, elle était belle,
En robe orange au clavecin,
Dont le bleu clair mettait en chair
La transparence de ses mains.
Ses yeux murmures, en clair obscur,
Noisettaient d'un air hautain,
Le graphitique dadaïsme
D'une partition sans chagrin .
La fille orange au clavecin
Des hirondelles d'aquarelle
Voletaient aux quatre coins,
En suivant la piste nouvelle
D'un vieux pianiste un peu malsain
Qui, un jour, leur cherchant querelle
Vola leurs plumes et leurs refrains,
Pour que la belle demoiselle
En robe orange au clavecin,
Puisse entonner chanson nouvelle
Et me ravir à mes desseins
La fille orange au clavecin
Elle était rousse, elle était belle
En robe orange au clavecin,
Dont le son clair mettait en chair
Comme un trouble au bout de mes seins,
Une sorcellerie nouvelle
Me faisait perdre mon latin,
Pinçant ma corde de plus belle, La jeune belle au clavecin
Aidée de quelques hirondelles
A rendu fous mes lendemains...

(André Fernandez)
Zut ! Flûte !
J'ai raté mon train ...
La journée commence mal et j'aime pas bien.
C'est toujours le même refrain,
J'ai couru dans la ville
Tout ça pour rien !
J'avais décidé d'aller un peu loin,
Pour changer l'air qu'il y a dans mon train-train.
Perdue ma journée, perdu mon entrain ,
Satanée cité toujours me retient.
Refrain :De courir dans la boue,
De m'en mettre partout.
De me foutre de tout,
Animal avant tout.
Courir ! faut courir,
En milieux Urbain,
Doubler en bus les ennuis quotidiens.
Courir et mourir pour un butin
Qu'on doit remettre en jeu le lendemain
J'avais décidé d'aller un peu loin,
Pour plus sentir le grand train citadin ;
La ville m'à coûté si cher que demain,
Je m'en vais loin vivre de trois fois rien ...
Refrain :Je vais courir dans la boue,
Et m'en mettre partout.
Me foutre de tout,
Animal avant tout.
Demain j'mets les bouts,
Loin des machines à sous ;
Demain, j'oublie tout,
Adieu villes de fous !!!
City, City, Sad city catch me
J'avais décidé de partir un brin,
D'aller chanter tout nu dans les sapins,
Oui! c'est décidé je m'en vais demain,
Si toutefois je rate pas mon train.