La Grèce ou la République hellénique, en grec ancien et katharévousa Ἑλλάς / Hellás, en grec démotique Ελλάδα / Elládha et Ελληνική Δημοκρατία / Ellinikí Dhimokratía, est un État d’Europe du Sud, situé dans l'extrême Sud des Balkans. Sa capitale est Athènes.
La Grèce, d'une superficie de 131 957 km² pour un peu moins de onze millions d'habitants, a des frontières terrestres avec l’Albanie, l'Ancienne République Yougoslave de Macédoine[N 2], la Bulgarie et la Turquie et des frontières maritimes avec l'Albanie, l'Italie, la Libye, l'Égypte et la Turquie, cette dernière source de contentieux. La mer Ionienne à l'ouest et la mer Égée à l'est, parties de la mer Méditerranée, encadrent le pays dont le cinquième du territoire est constitué de plus de 9 000 îles et îlots dont près de 200 sont habités. De plus, 80 % de son territoire est constitué de montagnes dont la plus haute est le mont Olympe avec 2 917 mètres.
La Grèce est membre de l’OTAN depuis 1952[N 3], de l’Union européenne depuis 1981 et de la zone euro depuis 2001.
L'histoire de la région qui constitue son territoire actuel est très riche. La Grèce antique est considérée comme le berceau de la culture européenne et de la civilisation occidentale : ce fut dans ses cités que naquirent la philosophie, la démocratie ou le théâtre. On lui doit aussi l'invention des Jeux olympiques. L’Empire byzantin, d'abord essentiellement romain s'hellénisa peu à peu pour finir par être considéré comme un empire grec, tout comme ses États successeurs : le despotat d'Épire ou le despotat de Mistra. L'influence et la présence grecques tout au long de ses périodes dépassèrent les limites du territoire actuel : cités grecques d'Asie mineure, Empire de Nicée, Empire de Trébizonde, despotat de Dobrogée au XIVe siècle ou principautés de Valachie et de Moldavie à l'époque phanariote au XVIIIe siècle.
C’est au début des années 1830 que le premier État grec indépendant de l'ère moderne vit le jour, à la suite d'une guerre d'indépendance contre l'Empire ottoman.
La Grèce vue par satellite
La Grèce est située à l'extrémité sud de la péninsule des Balkans, approximativement entre 34°48′ à 41°45′ de latitude nord et de 19°00′ à 28°30′ de longitude est. Elle a une superficie de 131 957 km² (3,3 % de la superficie de l'Union européenne). Ses côtes sont longues de 15 000 km[2],[3],[4].
Elle est formée de trois entités géographiques distinctes : la Grèce continentale, la presqu'île du Péloponnèse et les îles qui représentent un cinquième de la superficie totale du pays. Les côtes grecques sont bordées à l'ouest par la mer Ionienne et à l'est par la mer Égée où se trouvent la majorité des îles grecques. Les seules îles de l'Égée à ne pas être grecques sont Imbros et Ténédos[5]. Le nombre d'îles en Grèce varie selon la définition choisie : 9 841 selon l'Ambassade de Grèce en France[3] ou 3 000 dont 777 dignes d'intérêt selon certains guides[6]. Au recensement de 2001, 169 îles étaient habitées, mais un tiers d'entre elles comptaient moins de cinquante habitants. La taille de ses îles habitées va de 3 km2 pour la plus petite Délos (qui jouit d'un statut particulier[N 4]) à 8 263 km2 pour la Crète[5]. Aucun point de la Grèce n’est éloigné de plus de 80 km de la mer, dans le Péloponnèse et la Grèce Centrale cette distance n'est même que d'une cinquantaine de kilomètres. De fait, il n’existe pas de montagne en Grèce d’où la mer ne puisse être aperçue[3],[4].
La Grèce a des frontières terrestres avec l’Albanie (216 km), la Macédoine (qu'elle reconnaît uniquement sous le nom de « Ancienne République Yougoslave de Macédoine », ou ARYM, en anglais FYROM) (245 km), la Bulgarie (474 km) et la partie européenne de la Turquie (203 km)[2]. Le pays a des frontières maritimes avec l'Albanie, l'Italie, la Libye, l'Égypte et la Turquie, cette dernière source de contentieux.
La Grèce est située à la rencontre des plaques tectoniques africaine et eurasiatique. Durant le mésozoïque, elle était recouverte par l'océan Téthys dont la Méditerranée est un vestige. Le rapprochement entre les plaques a créé le mouvement alpin dont les montagnes de Grèce font partie. Ce mouvement a entraîné la fracture de la plaque eurasiatique créant la plaque de la mer Égée. Il a aussi créé d'immenses nappes de charriage qui font que l'ouest de la Grèce est constitué de calcaire et flysch plissés et l'est de massifs cristallins et métamorphiques[2],[7]. Le mouvement tectonique se poursuit (4 cm par an) et est cause de tremblements de terre réguliers : la moitié des secousses annuelles en Europe ont lieu en Grèce. Les Cyclades (excepté le volcanisme de Santorin) sont les moins menacées par les séismes. Deux failles sont très actives : la première parcourt l'Égée d'est en ouest (de Rhodes à l'ouest de la Crète) puis remonte le long du Péloponnèse jusqu'à Corfou ; la seconde va des Dardanelles aux Sporades puis rejoint le golfe de Corinthe. Le tremblement de terre de Céphalonie et Zante du 18 août 1953 atteignit 7,2 sur l'échelle de Richter et fit 476 morts. Trois ans plus tard, Amorgos fut touchée par un séisme de magnitude 7,5 et eut à déplorer 53 morts[2],[7].
Le mouvement alpin et les charriages se sont accompagnés durant les trois derniers millions d'années de la création de failles nombreuses ainsi que de fossés d'effondrement envahis principalement par la mer, mais entraînant aussi la mise en place du réseau hydrographique actuel. À la fin de la glaciation de Würm, la remontée des eaux d'une centaine de mètres a dessiné les côtes actuelles, ainsi que les plaines littorales et les deltas des fleuves[7].
Entre 70 % et 80 % du territoire grec est montagneux, ce qui fait de la Grèce le sixième pays le plus montagneux d'Europe. Cependant, ces montagnes, plutôt massives aux pentes abruptes, sont considérées comme d'altitude « moyenne ». 43 % des communes grecques sont situées au-dessus des 800 mètres d'altitude, donc en « montagne » et 27 % sont en « semi-montagne » (entre 400 m et 800 m d'altitude)[5]. Vingt-neuf sommets dépassent les 2 000 mètres d'altitude. Le mont Olympe est le point culminant de Grèce avec ses 2 917 mètres au-dessus du niveau de la mer[5],[7].
Les monts du Pinde forment la chaîne centrale du pays, avec une hauteur moyenne de 2 650 mètres. Seul le col de Katara (« malédiction » en français) permet de les franchir, à 1 700 mètres d'altitude. Ils sont, avec les massifs du Parnon et du Taygète dans le Péloponnèse et des Lefká Óri en Crète, puis les îles de Karpathos et Rhodes une prolongation de l'arc alpin et des Alpes dinariques. Le nord de la Grèce présente une autre chaîne de montagnes, les monts du Rhodope, entre 1 800 et 2 300 mètres d'altitude, à cheval sur la Macédoine orientale et la Thrace[2],[5],[7].
On trouve en Grèce de nombreux canyons et autres paysages karstiques, dont les Météores et les gorges de Vikos.
La plaine littorale d'Argolide.
Les zones de plaine ou de faible pente sont relativement rares en Grèce (20 à 30 % de la superficie)[5]. Les grandes plaines alluviales se trouvent principalement en Thessalie, en Macédoine et en Thrace et le long de la côte orientale du Péloponnèse. En raison des mouvements tectoniques du pliocène et du quaternaire, elles sont généralement peu étendues : la largeur de la plaine de Macédoine n'excède jamais les 100 km. Dans les plaines, l'eau a longtemps posé problème. Dans les poljés (bassins du Stymphale, de Tripoli ou du Copaïs par exemple), les katavothres (ponors) étaient (avant les travaux du XIXe siècle) incapables d'évacuer les pluies d'hiver qui créaient des lacs saisonniers et des marais. Les grandes plaines (Thessalie, Macédoine et Thrace) sont coupées par de petits reliefs montagneux qui obligent les eaux de pluie d'hiver à s'écouler dans d'étroites gorges. Avant les travaux d'aménagement, elles étaient retenues en amont des gorges, créant aussi des lacs saisonniers. D'importants travaux de drainage et irrigation ont été menés depuis le milieu du XIXe siècle et se sont accélérés d'abord dans les années 1920 puis les années 1960 afin de rendre les plaines grecques utilisables pour la culture et plus seulement l'élevage comme c'était traditionnellement le cas[5],[8].
Diagramme climatique d'Athènes.
La Grèce a un climat typiquement méditerranéen (hivers doux et humides et étés chauds et secs). Cependant, on trouve une variété de sous-climats liés au relief ; les chaînes du Pinde, Taygète, Parnon et Lefká Óri bloquant les influences venues de l'ouest et plus chargées en précipitations[9],[10].
Les hivers sont plus froids sur le nord du pays : isotherme de janvier à 3 °C sur les Rhodopes, 4 °C sur l'ensemble des plaines du nord, 7 °C en Thessalie, 10 °C pour la Grèce centrale et la région d'Athènes et isotherme de janvier à 13 °C pour la Crète et les Cyclades. Cette situation est liée à l'influence des Balkans au nord et de l'Afrique au sud. Le relief joue à nouveau un rôle pour les différences de température l'été. Le nord-est reste le plus frais (isotherme de juillet à 24 °C pour la Thrace) mais aussi le nord-ouest (isotherme à 25 °C pour l'Épire et toute la côte ionienne). La Thessalie (et jusqu'à Thessalonique au nord), la Grèce centrale, l'Attique et tout le Péloponnèse sont dans l'isotherme à 27 °C, avec une bulle à 28 °C pour la Laconie. Les vents du nord rafraîchissent les températures pour l'Égée[9],[10].
Le versant ouest ionien (Épire, Étolie-Acarnanie, ouest du Péloponnèse et ouest de la Crète) est le plus arrosé, avec une pluviométrie entre 1 000 et 1 400 mm de pluie par an. Le nord-est du pays (Thrace, Chalcidique, est de l'Eubée parfois jusqu'à Tinos et Andros) reçoit des dépressions lui assurant une pluviométrie de 800 à 1 400 mm de pluie par an, en fonction de l'altitude. La région la plus sèche va donc de l'Attique aux Cyclades (400 à 600 mm de pluie par an)[9],[10].
[modifier] Fleuves et lacs
La Grèce est un pays qui souffre de manques d'eau alors qu'il reçoit en moyenne le double de précipitations des autres pays méditerranéens. En effet, la population et l'activité touristique se concentrent dans la zone la plus sèche : Attique et Cyclades. De plus, les activités humaines ont accentué les phénomènes : déforestation et bétonnage empêchent l'absorption et accentuent les risques d'inondations ; l'irrigation (maïs et coton) massive, mais souvent avec des installations anciennes qui fuient, les golfs et piscines ainsi que le tourisme prélèvent une part importante de l'eau ; la gestion de l'eau au XXe siècle (assèchement des zones humides, barrages, pompage de nappes trop près de la mer entraînant des remontées d'eau saline ou utilisation massive d'engrais polluant la ressource) a obéré l'approvisionnement au début du XXIe siècle. Cependant, la situation semble s'améliorer : retraitement et meilleure gestion agricole et humaine[11].
La formation de fleuves est limitée par le faible degré de précipitations et le morcellement du relief. Les grands fleuves sont ainsi assez peu nombreux et certains trouvent parfois leur source à l'extérieur du territoire grec. Il y a cinq grands fleuves au nord : l'Axios (source en ARYM, 87 km en Grèce et se jette dans le golfe Thermaïque), l'Évros (source en Bulgarie, 204 km en Grèce et se jette en mer de Thrace), le Nestos (source en Bulgarie, 130 km en Grèce et se jette en mer de Thrace) et le Strymon (source en Bulgarie, 118 km en Grèce et se jette dans le golfe Strymonique) ; l'Aliakmon coule intégralement en Grèce : il est le plus long du pays avec 297 km (ou 312 km selon les sources) et se jette dans le golfe Thermaïque. L'Achéloos, long de 217 km (ou 280 km selon les sources) coule intégralement en Grèce occidentale et se jette dans le golfe de Patras près de Missolonghi. Le Pénée en Thessalie est le dernier fleuve qui dépasse les 200 km de longueur. Tous sont utilisés pour l'irrigation et l'hydroélectricité et leur cours est émaillé de barrages[3],[12].
Il y a en Grèce vingt et un lacs, dont quatorze artificiels, qui recouvrent une superficie de 59 900 hectares. Ils se trouvent dans une grande moitié nord du pays.
[modifier] Faune et flore
La forêt couvre un cinquième du territoire du pays. Parmi les 200 espèces d'arbres, les principaux sont le pin, l'olivier, le peuplier argenté, le cyprès, le châtaignier et le sapin[13]. Ses 65 000 km2 sont largement inférieurs aux surfaces des autres pays européens et constamment menacés par la pression immobilière et les incendies de forêts (tels ceux de 2007). Huit mille hectares sont encore une forêt primaire, principalement dans les Rhodopes[14].
La Grèce est un des pays méditerranéens qui a le mieux conservé sa biodiversité. Plus de 6 000 végétaux sont recensés dont 4 050 espèces sauvages dont 800 sont protégés. On compte aussi 900 espèces animales dont deux cents protégées. Certaines sont endémiques ou dont les derniers représentants sont en Grèce (Phoque moine de Méditerranée, tortue carette) ; 28 des 36 espèces d'aigles européens vivent dans le ciel de Grèce[3],[14].
La protection de la nature est un phénomène ancien (1932 : premières lois de protection ; 1937 : premiers parcs nationaux). En 2009, le pays compte neuf parcs nationaux et dix réserves aquatiques. Quatre cents zones supplémentaires ont été protégées dans le cadre du plan européen Natura 2000. Cependant, la réalité est différente : les activités humaines (chasse, agriculture, immobilier, tourisme, etc.) empiètent sans grande crainte de représailles légales sur les zones protégées[14].
Sur son territoire actuel, la Grèce a une histoire très riche, de la Grèce antique à la Grèce actuelle en passant par l’empire d’Alexandre le Grand, l’Empire romain, la domination ottomane, la guerre d'indépendance, le Royaume de Grèce, la guerre civile, et la dictature des colonels.
Depuis le XIXe siècle, deux écoles s'affrontent dans l'écriture de l'histoire de la Grèce : celle d'une continuité de l'hellénisme de l'antiquité à nos jours et celle d'une rupture entre la Grèce classique et la Grèce contemporaine, au moment des Empires byzantin puis ottoman[15].
Quelques sites paléolithiques sont aujourd'hui connus en Grèce. Les traces de présence humaine les plus anciennes ont été découvertes dans une grotte de Petrálona (Πετράλωνα) en Chalcidique. L'analyse du crâne de l’Archanthropus europaeus petraloniensis qui y a été découvert a permis d'envisager une datation large allant de 700 000 ans avant le présent (pour un homo erectus petralonensis) à 300 000 ans avant le présent (pour un homo sapiens petralonensis proche de l'homo rhodesiensis). Cependant, l'hypothèse d'une datation de 100 000 ans avant le présent ne serait pas à exclure[16]. Des traces datant du XLe millénaire av. J.-C. ont été retrouvées dans trois grottes de la vallée du Louros qui furent occupées durant le moustérien[17].
La grotte de Fránchthi en Argolide a été occupée sans interruption au moins du XXe au IIIe millénaire av. J.-C. quand l'entrée fut obstruée par un éboulement. Elle permet de suivre le passage d'une « société » de chasseurs-cueilleurs nomades à des sédentaires pratiquant l'agriculture (restes d'animaux et de céréales domestiqués)[18]. Cette transition semble s'être faite vers le VIIe millénaire av. J.-C. pour l'ensemble de la Grèce actuelle : Épire, Macédoine, Égée et Crète. Partout, des éléments aux caractéristiques similaires (poteries à figures noires sur fond rouge et formes architecturales arrondies) ont été retrouvés. L'usage des métaux se développa à partir du IIIe millénaire av. J.-C. entraînant l'entrée de la région dans la protohistoire[19].
La civilisation cycladique a englobé les Cyclades dans une unité culturelle au IIIe millénaire av. J.-C. pendant à l'âge du bronze. Elle est célèbre pour ses idoles de marbre, retrouvées jusqu'au Portugal et à l'embouchure du Danube[20]. Son influence dans l'espace grec s'est étendue de la Crète à l'Attique[21]. Son organisation en petites entités politiques, sans pouvoir central étatique, portait en germe celle de la Grèce des siècles suivants[22].
La civilisation cycladique est un peu plus ancienne que la civilisation minoenne de Crète qui se développa du XXVIIIe au XIIIe siècle av. J.-C., avec un apogée dans la première moitié du IIe millénaire av. J.-C. Tirant son nom du nom du roi légendaire Minos, elle a été révélée par l'archéologue anglais Arthur John Evans au début du XXe siècle. Elle est célèbre pour ses palais comme Knossos, Phaistos et Malia. Ils sont situés dans les plaines les plus fertiles de l'île, permettant à leurs propriétaires l'accumulation de richesses, notamment agricoles, comme le prouvent les grands magasins de produits agricoles[23]. Construits avec des briques cuites (innovation), ils n'étaient pas fortifiés car la puissance maritime de cette civilisation semble l'avoir mise à l'abri de la plupart des dangers extérieurs. Ses échanges marchands englobaient la Sicile, Chypre, l'Égypte, l'Asie mineure et la Grèce continentale. D'abord organisée en clans, cette société évolua avec le développement d'une classe marchande. Elle resta cependant très hiérarchisée et centrée sur les palais dominant des agglomérations quasi-urbaines. L'architecture et le décor des palais, ainsi que la qualité de la céramique sont considérés comme sans précédent artistiques. La plupart des hypothèses lient le déclin de la civilisation minoenne et son remplacement par la civilisation mycénienne à l'explosion de Santorin[24].
La civilisation mycénienne s'étend de 1550 à 1100 environ av. J.-C. (Helladique récent, fin de l'âge du bronze). Son apogée se situe environ entre 1400 et 1200 av. J.-C.[25]. Le terme « mycénien » a été choisi par l'archéologue Heinrich Schliemann pour qualifier cette civilisation dans la seconde moitié du XIXe siècle[26]. Ce nom est repris de celui de la ville péloponnésienne de Mycènes, à la fois parce qu'il s'agit du premier site fouillé à révéler l'importance de cette civilisation et du fait de l'importance que revêtait la cité dans la mémoire des auteurs grecs antiques, en premier lieu Homère, qui faisait du roi de Mycènes le chef des « Achéens ». Par la suite, Mycènes s'est révélée n'être qu'un pôle de cette civilisation parmi d'autres, mais le terme de « mycénien » est resté utilisé par convention[25]. Elle se répandit progressivement à partir du sud de la Grèce continentale sur le monde égéen dans son ensemble, qui connut pour la première fois une certaine unité culturelle. Cette civilisation est notamment caractérisée par ses palais-forteresses, ses différents types de poterie peinte que l'on retrouve tout autour de la mer Égée, ainsi que son écriture, le linéaire B, la plus ancienne écriture connue transcrivant du grec. Depuis son déchiffrement en 1952, la civilisation mycénienne est la seule civilisation égéenne pré-hellénique connue à la fois par des sources littéraires, des traces archéologiques et des documents épigraphiques[27].
[modifier] Siècles obscurs
L'historiographie moderne appelle siècles obscurs (Dark Ages, « Âges sombres » suivant l'expression anglo-saxonne d'origine), en Grèce antique, l'époque qui va du XIIe siècle av. J.-C. au VIIIe siècle av. J.-C.
Les invasions qui aboutissent à la destruction de la civilisation mycénienne marquent le début de la période. Le submycénien commence en 1200 av. J.-C. au maximum et s'étend jusque vers 1015. Il est suivi par le proto-géométrique. Celui-ci se termine avec l'émergence d'Athènes comme foyer culturel, vers 875, caractérisée par le succès d'une nouvelle forme de céramique dite géométrique, et l'avènement de l'âge des cités.
[modifier] Grèce archaïque
On désigne du terme « époque archaïque » une des cinq époques de l'histoire grecque, définie sur la base des styles de poterie. Elle commence vers 620 et se termine en 480. L'expression est parfois utilisée dans un sens plus large pour la période qui s'étale entre 750 et 480.
[modifier] L'âge des cités
En ce qui concerne la Grèce antique, l'époque classique correspond à la majeure partie des Ve et IVe siècles av. J.-C., c'est-à-dire depuis la chute de la tyrannie à Athènes en 510 jusqu'à la mort d'Alexandre le Grand en 323.
L'expression d'« époque classique » est une dénomination postérieure à la période chronologique à laquelle elle renvoie. Les Grecs ont eu conscience que le monde qui existait avant l'épopée d'Alexandre le Grand et la dilatation du monde grec, pouvait être considéré comme un « âge d'or ». De manière plus contemporaine, l'époque classique sert à désigner la période durant laquelle les valeurs et les institutions fondamentales du monde grec trouvèrent leur pleine expression et arrivèrent à maturité.
Considérée comme la période de référence, il n'y a pas de rupture entre les différentes époques. « Époque classique » est une expression historique commode pour les historiens de ces périodes.
[modifier] Grèce hellénistique
L’époque hellénistique (IVe – Ier siècles av. J.-C.), si l’on excepte les figures d’Alexandre le Grand et de Cléopâtre, est relativement méconnue. Elle est souvent considérée comme une période de transition, parfois même de déclin ou de décadence, entre l’éclat de l’époque classique grecque et la puissance de l’Empire romain. Cependant la splendeur des villes, telles Alexandrie, Antioche, Pergame, l’importance des échanges économiques, des métissages culturels, le rôle dominant de la langue grecque et sa diffusion vont profondément modifier le visage du Moyen-Orient antique y compris plus tard sous la domination romaine.
L’époque hellénistique a été définie par les historiens du XIXe siècle (le terme « hellénistique » est employé pour la première fois par l’historien allemand Johann Gustav Droysen dans Geschichte des Hellenismus (1836 et 1843), à partir d’un critère linguistique et culturel à savoir l’accroissement spectaculaire des régions où l’on parle le grec (ἑλληνίζειν / hellênízein) et donc du phénomène d’expansion de l’hellénisme. Cependant ce phénomène d’hellénisation des populations et de rencontre entre les anciennes civilisations orientales et grecques se poursuit y compris sous l’« Empire gréco-romain », selon l’expression de Paul Veyne. Les limites chronologiques de la période hellénistique sont donc conventionnelles et politiques : elles débutent avec les conquêtes d’Alexandre le Grand et se terminent quand le suicide du dernier grand souverain hellénistique, la reine d’Égypte Cléopâtre VII, fait place à la domination romaine.
Les travaux archéologiques et historiques récents conduisent à réévaluer cette période et en particulier deux aspects caractéristiques de l’époque, l’existence et le poids des grands royaumes dirigés par des dynasties d’origine grecque ou macédonienne (Lagides, Séleucides, Antigonides, Attalides, etc.) mais aussi le rôle déterminant des centaines de cités dont l’importance, contrairement à une idée longtemps répandue, est loin de décliner.
[modifier] La domination romaine
La période de domination romaine en Grèce s'étend conventionnellement de 146 av. J.-C. après le sac de Corinthe jusqu'à la reconstruction de Byzance par Constantin Ier et sa proclamation en tant que seconde capitale de l'Empire romain en 330 apr. J.-C..
[modifier] Empire byzantin
En 395, à la mort de Théodose Ier, l'Empire romain est partagé en deux parties : l'Empire romain d'Occident qui disparaît en 476, et l'Empire romain d'Orient appelé au XVIe siècle Empire byzantin (en grec Βασιλεία Ρωμαίων / Basileía Rômaíôn : Empire Romain) qui dura jusqu'en 1453 et même jusqu'en 1461 à Trébizonde et Mistra. Le terme byzantin vient de Byzance, l'ancien nom de la capitale Constantinople.
Au cours des mille ans séparant l'an 395 de l'an 1453, un certain nombre de valeurs et de savoirs furent conservés par les Romains : État de droit écrit gouverné par le Code justinien, empereur responsable devant le Sénat, absence de servage, collectivités agricoles libres, techniques agricoles élaborées (irrigation), architecture romane, aqueducs, eau courante, tout-à-l'égout et éclairage dans les villes, usage de bains (que nous appelons « bains turcs »), sémaphores et phares, transmission des savoirs antiques, de la philosophie grecque classique et de la médecine hippocratique dans les universités de Constantinople, Trébizonde et Mistra… Ces savoirs ont aussi été transmis aux Arabes qui à leur tour les ont communiqués à l'Occident.
La disparition de la partie occidentale de l'empire romain et le retrait de ses légions romaines, ainsi que les menaces permanentes sur leurs frontières amenèrent les Byzantins à se doter d'une armée puissante, dont la tactique a évolué et commencé à s'élaborer de manière autonome dès le VIe siècle.
Comme empire romain, l'Empire byzantin fut un État chrétien qui, après le schisme de 1054, resta fidèle (orthodoxe) aux dogmes du christianisme du premier millénaire.
L'empire byzantin refuse de participer aux croisades du XIe au XIIIe siècle, le sac de Constantinople renforce son hostilité envers les Latins dont les croisés sont parfois capturés par des Turcs qu'il renseigne sur leur avancée[28].
[modifier] Domination ottomane
La Grèce ottomane est le terme utilisé pour désigner la période de domination ottomane. La majeure partie de la Grèce faisait alors partie de l’Empire ottoman, dès le XIVe siècle (la conquête dure plusieurs siècles puisque la dernière île grecque prise est Tinos en 1715), avant même donc la prise de Constantinople en 1453, et jusqu’à la fin de la guerre d'indépendance grecque au début des années 1830. Le peuple grec a donc été longuement soumis aux sultans turcs qui occupent militairement leurs territoires en se préoccupant surtout du maintien de l'ordre et en exigeant des impôts de la population. Des guerres éclatent entre les sultans et le peuple qui cherche à se délivrer du pouvoir de ces chefs. Le sentiment national, influencé par les mouvements nationaux et libéraux européens, se manifeste par l'initiative révolutionnaire de la Grèce.
Une partie non négligeable de l'actuel territoire resta jusqu'à très tardivement sous la souveraineté vénitienne. En particulier Corfou, Ithaque et l'archipel ionien n'ont jamais fait partie de l'Empire ottoman. La Créte demeura vénitienne jusqu'à la moitié du XVIIe siècle et le Péloponnése (Morée) reconquis pendant 30 ans jusqu'en 1715 par les Vénitiens.
[modifier] Guerre d’indépendance
En 1821, les Grecs se révoltèrent face à la domination de l'Empire ottoman. Cette révolte réussit et l'indépendance de fait fut proclamée lors de l'Assemblée nationale d'Épidaure en 1822. L'opinion publique européenne était assez favorable au mouvement, à l'image des nombreux philhellènes. Dans un premier temps, cependant, aucun pays ne bougea à cause du poids politique et diplomatique de la Sainte-Alliance. Pendant deux ans, les Grecs multiplièrent les victoires. Cependant, ils commencèrent à se déchirer. La Sublime Porte appela à l'aide son puissant vassal égyptien Méhémet Ali. Pour les Grecs, une phase de répressions commença. Cependant la Russie, intéressée entre autres au sort des Orthodoxes grecs, souhaitait de plus en plus ardemment intervenir. Les Britanniques, quant à eux, désiraient limiter l'influence russe dans la région. Une expédition navale fut suggérée en 1827 par le traité de Londres. Une flotte conjointe russe, française et britannique détruisit la flotte turquo-égyptienne, lors de la bataille de Navarin. La France intervint, dans un esprit de croisade, par l'expédition française en Morée (Péloponnèse) en 1828. La Russie déclara la guerre aux Turcs la même année. Sa victoire fut entérinée par le traité d'Andrinopole, en 1829.
Ces interventions européennes précipitèrent la création de l'État grec. La Conférence de Londres (1830), où se réunirent des représentants britanniques, français et russes, permit en effet l'affirmation de l'indépendance grecque que la Prusse et l'Autriche autorisèrent. La France, la Russie et le Royaume-Uni, appelées « puissances protectrices », gardèrent ensuite une influence notable sur le jeune royaume (sorte de protectorat, la Grèce étant endettée à la suite de différents emprunts contractés pendant la guerre et au début de la naissance de l'État)[29].
[modifier] La Grèce de l'indépendance à l'échec de la Grande Idée (1830-1923)
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De 1830 à 1914, la Grèce progresse vers le nord avec la conquête de la Thessalie, de la Macédoine, de la Thrace, de la Crète, des îles de la mer Egée, grâce entre autres aux guerres balkaniques de 1912-1913 et 1913. La Première Guerre mondiale offre à la Grèce le traité de Sèvres mais la Guerre gréco-turque (1919-1922) et le traité de Lausanne l'invalident, provoquant la grande catastrophe, la fin de l'hellénisme ionien et les échanges de population entre Grèce et Turquie.
[modifier] La Grèce depuis le traité de Lausanne
[modifier] L'entre-deux-guerres (1923-1939)
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De 1923 à 1941 se succèdent différents régimes : la République (1924-1935) suivi d'un rétablissement de la monarchie (1935) et de la dictature de Ioannis Metaxas (1936-1941).
[modifier] La Seconde Guerre mondiale et ses suites (1939-1946)
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Le régime de Metaxas se termine, malgré la résistance militaire de la Grèce face à l'Italie (1940), dans un effondrement face à l'Allemagne (1941). L'occupation allemande est très dure (famine, etc.). Résistance extérieure (gouvernement du Caire et armée grecque du Moyen-Orient) et résistance intérieure (EAM-ELAS et le KKE ; l'EDES ; l'EKKA) ne s'entendent pas. La libération précoce d'une partie de la Grèce par l'EAM (auto-administration) amène des conflits entre mouvements de résistance qui mènent à la guerre civile : conflit entre l'EAM-ELAS et l'armée britannique en décembre 1944 ; accord de Varkiza - également appelé "trève de Varkiza" (février 1945).
[modifier] La guerre civile (1946-1949)
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[modifier] De la guerre civile à la dictature (1949-1967)
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[modifier] La dictature des colonels (1967-1974)
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La dictature des colonels est le nom donné au pouvoir politique en place en Grèce de 1967 à 1974, qui provoqua en outre l'exil du roi Constantin II monté sur le trône en 1964. Cette dictature est issue de la prise du pouvoir par une junte d'officiers alors dominée par Geórgios Papadópoulos[30].
[modifier] Histoire récente
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Après la dictature, la Grèce connaît une forte croissance économique, et des niveaux de vie jamais atteints auparavant, notamment grâce à la hausse du tourisme étranger en Grèce. Elle adhère à l'Union européenne en 1981, adopte la monnaie européenne en 2001. Le pays, qui est à l'origine des jeux olympiques, accueille la compétition en 2004 à Athènes. À partir de 2007, le pays est touché par la crise économique mondiale venue des États-Unis, et en 2009, elle connaît une grave crise budgétaire, et est forcée de demander l'aide de l'Union européenne. Dès lors, la Grèce fait vaciller la stabilité de l'euro dans toute l'Europe. Cependant, les raisons de la crise grecque sont bien plus profondes qu'une crise conjoncturelle : comptes publics truqués, dépenses publiques non contrôlées et une évasion fiscale estimée à 8 % du PIB chaque année[31].
[modifier] Pouvoir central
La Grèce est une république parlementaire depuis la constitution de 1975. Cette dernière garantit de façon détaillée les libertés civiles. Cependant le poids de l'Église orthodoxe y est resté très important : il n'y pas de séparation entre l'Église et l'État en Grèce (ainsi l'article 3 de la constitution règle les rapports entre les deux autorités[32]).
Le pouvoir exécutif est assuré par le président de la république, élu par le parlement à la majorité des 2/3, et un premier ministre issu de la majorité parlementaire.
Aujourd'hui, le président a un rôle purement représentatif et il n'a aucun pouvoir politique.
L’organe du pouvoir législatif est un parlement à chambre unique, la Vouli ton Ellinon (Chambre des Grecs).
L'Áreios Págos (Aréopage) est le nom porté par la Cour de cassation.
Une Cour suprême spéciale est composée du président et de quatre membres de la Cour de cassation, du président et de quatre membres du Conseil d'État, ainsi que du président de la Cour des comptes, assistés dans certains cas de deux professeurs de droit.
La politique étrangère de la Grèce est conduite par le gouvernement et le président n'a constitutionnellement aucun pouvoir.
Le 18 février 1952, la Grèce entre dans l’OTAN, en même temps que la Turquie, mais retire ses forces de la structure militaire intégrée le 14 août 1974 en protestation contre l'invasion turque au nord de Chypre[33]. Puis elle réintégre l'OTAN en 1980[34]. En 1981, la Grèce intègre la Communauté économique européenne.
La première organisation administrative de la Grèce fut l'œuvre de Ioánnis Kapodístrias entre 1828 et 1831 puis des ministres bavarois du roi Othon Ier (début des années 1830)[35],[36]. Furent alors mis en place une dizaine de nomes (νομός) et 750 dèmes (δήμος). La croissance du pays et l'explosion de sa capitale obligea à en multiplier le nombre. Dans les années 1970, la Grèce était divisée en 52 nomes, 152 éparchies et 6 130 dèmes et communautés (Κοινότητες kinótites). Une réforme dite Kapodístrias modifia cette structure à partir de 1985 pour permettre à la Grèce de se conformer à la charte européenne de l'autonomie locale (1997 : 13 régions ou périphéries (περιφέρεια), 52 nomes, 152 éparchies, 900 dèmes et 134 kinótites)[36].
En 2009, un nouveau programme de réforme de l'administration locale est lancé. D'abord appelé Kapodístrias II, il finit par prendre le nom d'un des architectes du Parthénon : Kallikrátis[37]. Il aboutit en octobre 2010 à une réduction radicale du nombre de subdivisions et d'élus de celles-ci. Un des objectifs principaux est de faire des économies budgétaires et de diminuer la bureaucratie locale[38].
L'échelon des périphéries est conservé tandis que les nomes et leurs subdivisions s'y dissolvent. Les élus des nomes (qui étaient un peu moins de 1 500) deviennent élus de l'échelon régional et ne sont plus que 700 sur l'ensemble du territoire. Les 900 dèmes et 134 kinótites, quant à eux, sont réduits à 325 dèmes. Les élus municipaux sont réduits de moitié, passant d'un peu plus de 16 000 à un peu plus de 8 000. Un économie budgétaire d'un milliard et demi d'euros est alors espérée sur trois ans[37],[38]. Les nouveaux conseillers municipaux et régionaux sont élus pour cinq ans. Cependant, les premières élections locales ont eu lieu en novembre 2010 et les suivantes sont prévues pour 2014, en même temps que les élections européennes, dans un but d'économie. Sont éligibles les Grecs de plus de 18 ans (comme pour le droit de vote), sauf pour le poste de maire où l'âge reste fixé à 21 ans. Le scrutin est proportionnel plurinominal avec panachage[39].
[modifier] Partis politiques
La vie politique est dominée par le Mouvement socialiste panhéllenique (PASOK) et la Nea Dimokratia (Nouvelle démocratie, centre-droit). Ces deux partis ont adopté respectivement le vert et le bleu comme couleur emblématique. Ce choix propre à la Grèce rappelle les couleurs des deux groupes de partisans qui s'affrontaient à l'hippodrome à l'époque de l'empereur Justinien.
À l'extrême-gauche le KKE (Parti communiste grec, d'obédience marxiste et ayant historiquement joué un rôle essentiel dans la Résistance grecque à l'envahisseur allemand pendant la deuxième Guerre Mondiale). Le SYN représenté à la Vouli, forme avec d'autre petits partis une coalition de gauche radicale : SYRIZA.
La droite souverainiste était représentée, jusqu'en 2004, par le mouvement Printemps Politique avant que le parti Alerte populaire orthodoxe ne prenne la relève. L'extrême droite n'est plus marginale : incarnée par le parti Aube Dorée (Chryssi Avyi, qui revendique un héritage néonazi), elle a recueilli 7% des voix lors des législatives de mai 2012.
Les deux-tiers du territoire grec peuvent être exploités par l'agriculture (40 % des terres sont en prairies ou pâturages et un peu plus de 20 % en terres arables)[13].
De nos jours, le port du Pirée est le plus grand port de la Grèce. Globalement en 2010 les terminaux à conteneurs du port du Pirée ont traité un trafic de 863.808 EVP[Combien ?]. D’ailleurs, le port du Pirée est devenu la plus grande concentration urbaine du pays après Athènes, Thessalonique et Patras.
Aujourd'hui la Grèce est la première puissance maritime du monde (devant le Japon), puisque sa flotte marchande dispose de 3 150 navires pour 186 095 162 tonnes de poids en lourd au 1er janvier 2010 (15,96 % du tonnage total mondial)[40].
[modifier] Commerce extérieur avec la France
- Exportations de la France vers la Grèce : 3,1 milliards d’euros (2005)[41]
- Importations françaises de la Grèce : 520 millions d’euros (2005)[41]
Le nombre de touristes en Grèce a augmenté de 8,5 % en 2008 par rapport à 2007. Les trois quarts proviennent de l'Union européenne (principalement du Royaume-Uni pour 15 % et d'Allemagne pour 13 %)[42].
[modifier] Chiffres et tendances
Pyramide des âges en 2005
La Grèce avait une population estimée à 10 787 690 habitants en juillet 2011 (49,2 % d'hommes et 50,8 % de femmes). La population a baissé de 1,34 % depuis 2001 : 10 934 097 habitants alors[1]. Cette baisse est un phénomène récent : en 2008, la Grèce présentait encore un accroissement de 48 700 (+ 0,43 %) habitants par rapport à l'année précédente, dont seulement 6 700 dus au solde naturel, le reste provenant de l'immigration[43]. Depuis 1996 en moyenne, le solde migratoire positif avait empêché la population grecque de diminuer[44].
Les taux de fécondité et de natalité sont parmi les plus faibles d'Europe. Le point le plus bas a été atteint au début des années 2000 (17,9 ‰ de taux de natalité et 2,2 enfants par femme en 1961 ; 9,2 ‰ de taux de natalité avec 1,29 enfant par femme en 2001) pour remonter un peu ensuite : 9,45 ‰ de taux de natalité et 1,37 enfant par femme en 2009. Ces chiffres sont expliqués par le coût important d'élever un enfant en Grèce : pas ou peu de crèches et éducation très chère en raison du recours aux cours privés[N 5]. Il existe une relative homogénéité de ces phénomènes sur l'ensemble du territoire, avec deux petites nuances : les taux sont plus élevés dans les grandes villes car elles sont souvent le lieu de résidence des jeunes couples ; il en est de même en Thrace où se concentre la majorité de la population musulmane dont le comportement démographique est un peu différent de celui du reste du pays, même s'il tend de plus en plus à s'en rapprocher. La Grèce a par ailleurs un des plus faibles taux européens de naissances hors mariage : 6 % des naissances, contre 53 % en France. Cependant, ce taux a augmenté de 40 % entre 2004 et 2009[44]. Par contre, la Grèce est le pays d'Europe où la proportion d'avortement est la plus élevée : 200 000 IVG sont pratiquées tous les ans, soit le double du nombre de naissances. Il semblerait que l'avortement soit le principal moyen de « contraception » du pays, surtout auprès des plus jeunes. Une adolescente sur quatre y a au moins eu recours une fois et un cinquième des interruptions concernent des mineures[45].
Le taux de mortalité a longtemps baissé pour atteindre un minimum de 7,4 ‰ en 1961. Depuis, il est lentement remonté : 9,49 ‰ en 2004[46] et 10,42 ‰ en 2009[44]. Cette remontée du taux est due à plusieurs facteurs : un vieillissement de la population (19,2 % des Grecs ont plus de 65 ans et 14,3 % ont moins de 15 ans en 2009), mais aussi une dégradation des conditions de vie : tabagisme, alcool et obésité. L'espérance de vie en 2009 est de 77,3 ans pour les hommes et 82,3 ans pour les femmes[44].
Comme tous les phénomènes démographiques grecs, l'exode rural est relativement récent. La population rurale, encore majoritaire en 1961 (54,8 %), est tombée à moins du quart (24,9 %) de la population totale en 2001. Les zones montagneuses se sont principalement dépeuplées tandis que les zones rurales et les grandes villes croissaient. La principale zone de peuplement est au début du XXIe siècle l'axe Patras-Athènes-Volos-Larissa-Thessalonique : les douze nomes le long de cet axe concentrent en 2001 6,2 millions d'habitants, soit plus de la moitié de la population du pays. La tendance à l'hypertrophie de la capitale s'est ralentie. Après une explosion dans les années 1960-1970, Athènes (hors de ses limites administratives, en englobant son immense banlieue) a crû plus lentement dans les années 2000. Elle concentre cependant encore 36 % de la population (soit plus de 4 millions de personnes). En Attique, dans les centres-villes d'Athènes et du Pirée, comme ailleurs dans le monde, la population a diminué tandis que celle des banlieues résidentielles a augmenté, surtout à l'est : la population de la moitié des communes de l'Attique orientale a crû de 50 % à 128 % entre 1991 et 2001. Les villes principales des subdivisions de la Grèce connaissent elles aussi une forte augmentation tandis que 97 % des communes grecques ont moins de 2 000 habitants. Dernier phénomène : la population des îles, longtemps lieu d'émigration, augmente entre 1991 et 2001 : + 56 % à Mykonos, + 30 % à Paros, Naxos, mais aussi Schinoussa. Il en est de même dans le Dodécanèse et sur la côte nord de la Crète[47]. Le recensement de 2011 confirme ces tendances. L'Attique continue à concentrer plus du tiers de la population (record de densité à Kallithéa : 21 067 hab/km²), suivie de la région de Thessalonique avec 18 %. La Grèce de l'ouest a perdu le plus d'habitants entre 2001 et 2011 (de 721 541 à 680 190 habitants) tandis que le sud de l'Égée est la seule région en croissance (de 298 462 à 308 610 habitants)[1].
La Grèce a longtemps été un pays d'émigration : 1,2 million de Grecs ont quitté leur pays entre 1950 et 1977 (pour une population de 7,6 millions en 1951 et un peu moins de 9 millions en 1975) principalement vers les États-Unis, l'Australie, l'Allemagne fédérale mais aussi l'URSS. Après cette date (fin de la dictature en Grèce, fin des contrats de travail, âge de la retraite puis ouverture du bloc communiste), de nombreux retours définitifs (autour de 400 000 entre 1976 et 1990) ont eu lieu. En parallèle, la Grèce est devenue un pays d'immigration : 1,2 million d'entrées entre 1976 et 2000 dont 305 000 rien qu'entre 1996 et 2000. On comptait 167 000 étrangers en Grèce en 1991 et 797 000 en 2001[48]. En 2009, 906 000 étrangers vivaient en Grèce, soit 8,1 % de la population. Près des deux-tiers de ces étrangers sont d'origine albanaise[49]. La plupart des étrangers viennent des Balkans et principalement des pays limitrophes (Albanie, Bulgarie et Roumanie) dont la culture, la religion et les habitudes alimentaires ne sont pas très éloignées de celles de la population grecque. Leurs arrivées ont suivi la chute du bloc communiste et l'ouverture des frontières. Si les premiers migrants (des années 1970 et 1980) arrivaient de plus loin (Philippines, Pakistan et Afrique de l'est), ils sont moins nombreux au début du XXIe siècle et principalement concentrés à Athènes et Thessalonique. La population étrangère est répartie sur l'ensemble du pays évitant souvent la désertification. Ainsi, entre 1991 et 2001, tous les nomes du Péloponnèse ont perdu des habitants « grecs » sans que leur population totale diminue. Les immigrés travaillent principalement dans l'agriculture et le bâtiment pour les hommes ; dans le tourisme et les services à domicile pour les femmes. Ils représentent 20 % de la population active. La Grèce est, dans les années 2000, touchée par une vague d'immigration « de transit » venue du Moyen-Orient et d'Asie centrale qui cherche à gagner la France et surtout le Royaume-Uni. En 2010, 82 % des migrants entrés illégalement dans l'Union européenne passent par la Grèce. Les points d'entrée sont le Dodécanèse et l'Évros. Les migrants se concentrent ensuite à Patras en espérant embarquer à bord d'un ferry[50].
[modifier] Communautés linguistiques et religieuses
Dans la population disposant de la nationalité grecque, 97 % parlent le grec et sont considérés[N 6] comme orthodoxes. Les 3 % restant appartiennent à diverses communautés linguistiques ou religieuses[51]. Pendant très longtemps, tous ceux qui ne parlaient pas grec et n'étaient pas orthodoxes étaient tenus en suspicion voire considérés comme des agents potentiels de l'Étranger. En fonction de la différence linguistique ou religieuse, cela pouvait être l'« ennemi slave » (souvent identifié au Bulgare), l'« ennemi turc » mais aussi l'« ennemi catholique ». Les Grecs « de souche » étaient alors considérés l'équivalent des WASPs aux États-Unis. Les évolutions radicales de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle, immigration et laïcisation, permettent une évolution dans la façon dont la population grecque est perçue. Cependant, la non-séparation de l'Église et de l'État ainsi que la non-prise en compte par un pouvoir jacobin des particularismes de certaines communautés ralentissent encore l'évolution de la société[52]. En effet, l'attitude du pouvoir grec semble être de considérer que les libertés reconnues à tous les citoyens par la constitution sont suffisantes. Ne pas reconnaître les nombreuses communautés, les mettant ainsi toutes à égalité, sans aucune discrimination entre leurs membres et le reste de la population, pourrait aussi être un moyen d'éviter des tensions ethniques fortes comme dans le reste des Balkans[51].
À côté de la population de nationalité grecque, la Grèce compte des communautés n'ayant pas la nationalité. Les populations issues de l'immigration (environ 10 % de la population du pays) sont venues créer, car le phénomène est très récent, une véritable mosaïque ethnique et confessionnelles[53].
La Grèce est membre de l'Organisation internationale de la francophonie et de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.
[modifier] Église orthodoxe
Les Grecs sont en très grande majorité de confession chrétienne orthodoxe (97 % de la population)[51].
Le poids des deux Églises orthodoxes autocéphales (Patriarcat œcuménique de Constantinople et Archidiocèse d'Athènes et de toute la Grèce), qui se partagent le territoire grec, a toujours été très important dans la société hellénique : il n'y pas de séparation entre l'Église et l'État en Grèce ; ainsi l'article 3 de la Constitution règle les rapports entre les deux autorités[54]. Il faut néanmoins souligner que la Constitution de la Grèce garantit la liberté religieuse dans l'article 13[55],[56].
[modifier] Communauté musulmane
Légalement, une seule communauté musulmane est reconnue en Grèce : les musulmans de Thrace, non englobés dans l'échange de populations entre la Grèce et la Turquie à la suite du traité de Lausanne. Présents depuis la période ottomane, ils sont issus soit de migrations soit de conversions. Ils sont estimés en 2011 à 150 000 personnes environ, soit presque un tiers des habitants de la région, principalement dans l'ancien nome du Rhodope. S'y ajoutent aussi les quelques milliers de musulmans du Dodécanèse intégrés avec leur région à la Grèce en 1948. Ils sont dans leur grande majorité sunnites, mais il y a aussi des bektachis. Ils sont considérés comme une minorité religieuse, mais des nuances linguistiques viennent s'ajouter. Les deux-tiers parlent turc. En fait, la communauté s'est même turquifiée depuis 1923 en raison de la proximité de la Turquie et du droit reconnu dans le traité de Lausanne à un enseignement en turc. Le reste de cette communauté est divisé entre Pomaks (musulmans bulgarophones, autour de 35 000) et Roms islamisés. Les musulmans de Thrace qui ont souffert des relations entre la Grèce et la Turquie, parfois tendues, ont vu leur sort s'améliorer depuis les dernières décennies du XXe siècle : plus grande tolérance, discrimination positive et élus aux niveaux local et national[51],[57].
Aux 150 000 musulmans de Thrace, il convient d'ajouter autour d'un demi-million de musulmans venus des Balkans (Albanais), d'Afrique et d'Asie (Pakistan)[51]. Leur situation diffère de celle des Grecs musulmans. Quasiment privés de lieux de culte, ils sont aussi en butte de la part des forces de l'ordre, et de citoyens, à des exactions liées à l'islamophobie en relation avec les tensions internationales mais aussi à l'afflux de migrants clandestins[58].
Les autres communautés ethniques ou linguistiques n'ont aucune reconnaissance légale. Sans reconnaissance légale, il n'y a donc aucune statistique officielle[51].
[modifier] Autres communautés religieuses minoritaires
Les minorités religieuses sont plus faciles à cerner. Les catholiques de nationalité grecque sont autour de 50 000. Ils vivent principalement à Athènes et dans les Cyclades (Syros et Tinos surtout, héritage de la présence latine à la suite de la Quatrième croisade). Ils constituent ainsi encore la moitié de la population de l'île de Syros[N 7]. Il s'agit ici de la minorité religieuse la mieux intégrée, même si cette confession n'est toujours que « tolérée » et que certains de ses membres continuent à être parfois mal considérés, surtout en lien avec l'actualité internationale (guerres de Yougoslavie par exemple). À côté des 50 000 catholiques grecs, on en compte plus de 200 000 autres, provenant principalement de Pologne et des Philippines[51],[59].
D'autres chrétiens non-orthodoxes, moins nombreux, sont les membres des diverses Églises évangéliques venues en missions évangélisatrices depuis le début du XIXe siècle. Le premier établissement d'enseignement secondaire à Athènes était le Collège évangélique fondé en 1831 par Jonas King. Une cathédrale évangélique fut construite en 1871 à Athènes. Les chrétiens évangéliques sont autour de 25 000, surtout présents à Athènes, Patras et Kateríni[51],[60]. Les 26 000 Témoins de Jéhovah sont considérés depuis 1983 comme membres d'une secte. Ils sont assez mal vus, en raison de leur refus du service militaire. Des aménagements leur ont été concédés avec un service civil renforcé. Il existe aussi des minorités orthodoxes. Ainsi, les Arméniens, descendants des réfugiés du génocide arménien ainsi que de l'échange de populations de 1923. Nombreux jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, ils sont aujourd'hui en nombre très limité en raison des retours vers la République d'Arménie[60].
La communauté juive grecque, présente en Grèce depuis le VIe siècle av. J.-C. et encore très importante au début du XXe siècle (principalement à Salonique), a peu à peu diminué (déportation qui extermina 87 % de la population juive de Grèce puis émigration vers Israël). Elle ne compte plus que quelques milliers de membres, principalement à Athènes et Thessalonique. Ils sont toujours victime d'antisémitisme mais aussi des retombées locales de l'antisionisme[51],[61].
Les dodécathéistes olympiens (dits païens) sont considérés comme une secte. Ils sont regroupés dans le mouvement Ellinaïs[62].
[modifier] Communautés et identités ethniques
L'usage reconnaît diverses communautés, principalement dans le nord du pays, au niveau des frontières. Ainsi, autour de Flórina, près de la frontière entre la Grèce et la Macédoine, vivent quelques dizaines de milliers de slavophones qui se disent pour certains Slaves et pour d'autres Macédoniens. Ils sont représentés par le parti politique Vinozhito (Arc-en-ciel) qui recueille autour de 5 000 à 6 000 voix et qui réclame un statut équivalent à celui des musulmans de Thrace mais se refuse au séparatisme[51].
Costume traditionnel grec, hérité des Arvanites.
Vers les XIVe et XVe siècles, des populations chrétiennes d'Albanie et d'Épire auraient migré vers le sud pour s'installer dans une vaste région regroupant Attique, Béotie, sud de l'Eubée, nord-ouest du Péloponnèse et îles du golfe Saronique. Ces Arvanites ont apporté avec eux la fustanelle et le fez rouge devenus ensuite emblématiques de la Grèce. Cette communauté est surtout caractérisée par sa langue, l'arvanitika, aujourd'hui seulement encore parlée par les plus vieux des 140 000 à 200 000 (selon les estimations) membres de la communauté. Présents à tous les niveaux de la société grecque depuis les origines du pays, ils se considèrent comme grecs. Ils vont même aller un peu plus loin dans leur engagement national pour prouver leur « grécité ». Ainsi, les rares associations culturelles et linguistiques arvanites ne rencontrent qu'un succès limité[63].
Langues minoritaires : bulgare, slavo-macédonien, albanais, aroumain, turc, yévanique (judéo-grec), ladino (judéo-espagnol) et tzakone[64].
Parmi les groupes linguistiques minoritaires, se trouvent des citoyens grecs mais ne se revendiquant pas de la communauté nationale grecque : Albanais, Slavons revendiquant une identité nationale bulgare ou slavo-macédonienne non reconnue par le gouvernement grec, Roms (dits Tziganes), Arméniens et Juifs.
Groupes linguistiques minoritaires se revendiquant de la communauté nationale grecque : Aroumains (dits valaques) et Slavo-hellènes (slavophones qui ne se revendiquent pas comme bulgares ou comme slavo-macédoniens).
La Grèce est avec la France la seule nation à avoir participé à tous les Jeux olympiques depuis leur création en 1896. En tout, la Grèce a remporté 138 médailles (37 en or, 62 en argent et 39 en bronze). En tant que nation berceau des Jeux olympiques, la Grèce ouvre toujours le défilé des nations lors des cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques.
L'équipe nationale de football grecque a gagné l'Euro 2004.
La Grèce a été en même temps championne d’Europe en football et en basket-ball, exploit que seules l’Union soviétique et l'Espagne ont réalisé.
Radios
TV
[modifier] Données diverses
- Frontières terrestres : 1 210 km (Bulgarie 494 km ; Albanie 282 km ; Macédoine 228 km ; Turquie 206 km)
- Littoral : 13 676 km
- Extrémités d'altitude : 0 m > + 2 917 m
- Indépendance : 1829
- Lignes de téléphone : 6 millions (en 2003)
- Téléphones portables : 10,4 millions (en 2003)
- Postes de radio : 5 millions (en 1997)
- Postes de télévision : 4,7 millions (en 2005)
- Utilisateurs d'Internet : 4,2 millions (en 2005)
- Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 31 (en 2005)
- Routes : 117 000 km (dont 107 406 km goudronnés) (en 1996)
- Voies ferrées : 2 548 km
- Voies navigables : 80 km
- Nombre d'aéroports : 81 (dont 65 avec des pistes goudronnées) (en 2000)
La Grèce a pour codes :
- GR, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- GR, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- GR, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- GRC, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays),
- GRC, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- GRE, selon la liste des codes pays du CIO,
- EL, dans le Code de rédaction institutionnel de l'Union européenne[65],
- LG, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
- SX, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
- ↑ Avant 2002, la monnaie était la drachme grecque.
- ↑ La Grèce, comme la France et l'ONU ne reconnaissent ce pays que sous le nom d'« Ancienne République Yougoslave de Macédoine » (ARYM), ou FYROM pour l'acronyme en anglais
- ↑ Le 18 février 1952, la Grèce entre dans l’OTAN, en même temps que la Turquie, mais retire ses forces de la structure militaire intégrée le 14 août 1974 en protestation contre l'invasion turque du nord de la Chypre, elle réintègre l'OTAN en 1980.
- ↑ Il n'y a pas d'habitants à proprement parler. Seuls les archéologues et des gardiens sont autorisés à y séjourner.
- ↑ En 2010, les parents grecs ont dépensé 952 millions d'euros en cours privés pour leurs enfants, soit en moyenne 18,6 % du revenu du ménage. Ce chiffre est double de ce qui se fait en Espagne ou Italie. e-Kathimerini 1er juin 2011
- ↑ Les athées ne sont pas reconnus par la loi. ((en) e-Kathimerini 21/11/2008)
- ↑ Soit autour de 10 000 personnes.
- ↑ a, b et c (en) e-Kathimerini 26/07/2011
- ↑ a, b, c, d et e Dalègre 2011, p. 15
- ↑ a, b, c, d et e Ambassade de Grèce en France (Géographie)
- ↑ a et b Dalègre 2011, p. 17
- ↑ a, b, c, d, e, f et g Dalègre 2011, p. 16
- ↑ Yiannis Desypris, 777 superbes îles grecques., Toubi's, Athènes, 1995.
- ↑ a, b, c, d et e Sivignon, Atlas de la Grèce., p. 10-11.
- ↑ Sivignon, Atlas de la Grèce., pp. 72-73.
- ↑ a, b et c Dalègre 2011, p. 17-18
- ↑ a, b et c Sivignon, Atlas de la Grèce., pp. 12-13.
- ↑ Dalègre 2011, p. 18-19
- ↑ Dalègre 2011, p. 19
- ↑ a et b Ambassade de Grèce en France (En bref)
- ↑ a, b et c Dalègre 2011, p. 21
- ↑ Svoronos 1964, p. 63
- ↑ (en) Rupert Ivan Murrill, Petralona Man : A Descriptive and Comparative Study, with New Important Information on Rhodesian Man, Springfield (Ill.), Charles C. Thomas, 1981, 304 p. ; Kokkoros, P. et A. Kanelis, « Découverte d'un crâne d'homme paléolithique dans la péninsule chalcidique. » in Anthropologie, tome 64, 1960, pp. 534-537 ; Site officiel de Petrálona
- ↑ R. Barber, Greece, p. 13.
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- ↑ Contogeorgis 1992, p. 17-18
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- ↑ Fitton, p. 18-19
- ↑ Contogeorgis 1992, p. 19
- ↑ Alexiou, p. 7 et 23.
- ↑ Contogeorgis 1992, p. 19-24
- ↑ a et b Contogeorgis 1992, p. 24-25
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- ↑ Treuil, Darcque, Poursat et Touchais 2008, p. 309.
- ↑ Joëlle Dalègre, Grecs et Ottomans. 1453-1923, de la chute de Constantinople à la disparition de l’Empire Ottoman, L’Harmattan, 2002(ISBN 2747521621)
- ↑ Jean-Noël Jeanneney, « Le réveil de la Grèce au XIXe siècle : rêves antiques et empreintes turques » dans Concordance des temps, 3 décembre 2011
- ↑ Joëlle Dalègre, La Grèce depuis 1940, L’Harmattan, 2006, 251 p. (ISBN 2296003907)
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- (fr) Joëlle Dalègre, « La population, données démographiques », dans Joëlle Dalègre, La Grèce inconnue d'aujourd'hui : De l'autre côté du miroir, Paris, L'Harmattan, coll. « Études grecques », 2011, 253 p. (ISBN 978-2-296-13865-0)
- (fr) Nicolas Pitsos, « Pour une société plurielle : les communautés qui ont fait la Grèce », dans Joëlle Dalègre, La Grèce inconnue d'aujourd'hui : De l'autre côté du miroir, Paris, L'Harmattan, coll. « Études grecques », 2011, 253 p. (ISBN 978-2-296-13865-0)
[modifier] Administration
- (fr) Joëlle Dalègre, « L'organisation administrative », dans Joëlle Dalègre, La Grèce inconnue d'aujourd'hui : De l'autre côté du miroir, Paris, L'Harmattan, coll. « Études grecques », 2011, 253 p. (ISBN 978-2-296-13865-0)
- (fr) Vincent Gouzi, « La réforme des institutions publiques », dans Joëlle Dalègre, La Grèce inconnue d'aujourd'hui : De l'autre côté du miroir, Paris, L'Harmattan, coll. « Études grecques », 2011, 253 p. (ISBN 978-2-296-13865-0)
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