All right Raphael
Put it on now
It's kind of cool
Takes a notion Raphael
You're not a runaway
You're not a fool
You picked the wrong night
Because she loves you
Because it's alright
She'd be a rule
You're not alone now
Just keep your cool
Got your ???
You got a tool
Yes I'm alright now Raphael
We go ???
We make a tool
You may come over
Not a sound
Well alright now Raphael
All of what you say is what you need
We have what you want
And what you come for
An adoration Raphael
I don't know you
It's kind of cool
I don't know you
So go to hell
Got your own sum
You're not a fool
Takes a notion
A sea of love
A constellation
It's coming true
Salvation Raphael
Just waiting
It's coming through
Yeah!
Raphael you took so long to come
Keep coming back to when you gonna pay me
We're going down to the hotel pool
It's gonna rain
And it's your lucky day Raphael
Tous les jours en avance
Tous les jours on voit
On passe en force
On sait pas
Que les jours s'ront pareils
Que sous l'écorce
C'est le même soleil
On nous dit que c'est normal
Qu'un jour on n'aura plus mal
Qu'on craindra plus les balles
Au final
On en a de l'aisance
De l'instruction
De bonnes références
Une situation
Comme on avance
Avec un peu de chance
On se mettra à l'abri
On nous dit que c'est normal
Qu'un jour on n'aura plus mal
Qu'on craindra plus les balles
Au final
Quand on était enfant
En station sur ce banc
Pour attraper la fièvre des passants
Retrouver le coton
Refermer les paupières
Retrouver ma maison
Ce qui compte, c'est l'espèce, à mort l'individu
Et nos cellules s'assèchent, s'affolent et se tuent.
Le déclin de la Grèce et la honte des vaincus.
Le sacrifice des mouches et leurs cousins, les grands singes.
À quoi on rêvait en couches, endormis dans nos linges?
La vie des cellules souches, les sondes sur nos méninges?
Et reines et ouvrières, quand partout, c'est la guerre
On rouille, on s'oxyde, des falaises, on se suicide
Et nos dorsales se courbent, et nos yeux sont humides.
Et des dompteurs de mouches nous tiennent entre leurs mains.
Nous sommes les amuse-bouche d'un peuple de laborantins.
Derrière le mur de verre, on dirait une rivière.
Ce qui compte, c'est l'espèce, à mort l'individu
Et nos cellules s'assèchent, s'affolent et se tuent.
Tu vois ce convoi qui s'ébranle?
Non? Tu vois pas, tu n'es pas dans l'angle, pas dans le triangle.
Comme quand tu faisais du zèle
Comme quand j'te volais dans les plumes, entre les dunes.
Par la porte entrebâillée, je te vois rêver
À des ébats qui me blessent, à des ébats qui ne cessent.
Peu à peu, tout me happe, je me dérobe, je me détache
Sans laisser d'auréole, les cymbales, les symboles collent.
On se rappelle, on se racole, peu à peu, tout me happe.
Les vents de l'orgueil, peu apaisés, peu apaisés
Une poussière dans l'œil et le monde entier soudain se trouble.
Comme quand tu faisais du zèle
Comme quand j'te volais dans les plumes, entre les dunes.
Par la porte entrebâillée, je te vois rêver
Des romans-fleuves asséchés où jadis on nageait.
Peu à peu, tout me happe, je me dérobe, je me détache
Sans laisser d'auréole, les cymbales, les symboles collent.
On se rappelle, on se racole, peu à peu, tout me happe.
Être Rimbaud, ni laid, ni beau
Comme Pierrot et roder dans la ville
Avec le rire cruel et le regard haineux.
Être de ceux jamais content
Jamais heureux
Au long des quais mouillés
Allant comme un noyé de la maladie bleu
Car l'homme n'est pas aimé.
Qui cherche la vraie vie?
Bientôt le pont-levis
De l'amour étombé
Arsins de l'envi
Tu désires malmener
Sur le torse appauvri
Du poète tombé.
Être Rimbaud, ni laid, ni beau
Comme cabot
Et cracher le venin
Comme d'autres respirent
Ou se tiennent la main
Car l'homme n'est pas aimé.
Non l'homme n'est pas aimé
Car l'homme n'est pas...
Être Verlaine, juste un matin
Une semaine, pour connaître la faim
Pour connaître la peine
Et ça jusqu'à la fin
Car l'homme n'est pas aimé.
Non l'homme n'est pas aimé
Car l'homme n'est pas...
Et la fin faut connaître
À la fin faut connaître
C'est la fin faut connaître
Pour connaître la foule
Pour connaître la haine
Pour connaître la foule
Est-ce que j'en ai les larmes aux yeux
Que nos mains ne tiennent plus ensemble?
Moi aussi je tremble un peu.
Est-ce que je ne vais plus attendre?
Est-ce qu'on va reprendre la route?
Est-ce que nous sommes proches de la nuit?
Est-ce que ce monde a le vertige?
Est-ce qu'on sera un jour puni?
Est-ce que je rampe comme un enfant?
Est-ce que je n'ai plus de chemise?
C'est le Bon Dieu qui nous fait.
C'est le Bon Dieu qui nous brise.
Est-ce que rien ne peut arriver?
Puisqu'il faut qu'il y ait une justice
Je suis né dans cette caravane
Et nous partons allez viens, allez viens. Tu lu tu, tu lu tu...
Et parce que ma peau est la seule que j'ai
Que bientôt mes os seront dans le vent
Je suis né dans cette caravane
Et nous partons allez viens, allez viens. Tu lu tu, tu lu tu...
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
Sur la même terre que toi
Et j'ai vidé mon compte
Et les nuages passent
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
De voir les petits enfants
Et de sentir ta peau
Près de moi
Cherchant la caresse
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
Plutôt que d'être raide mort
J'ai mis du vent dans mes poumons
J'en prendrais bien encore pour cent ans
Viens près que je t'embrasse
Et le ciel est noir
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
Et ce que disent les médecins
Ca ne tient que si on y croit
Et moi tu sais
Que je ne crois en rien
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
J'aime bien cette cigarette
Encore, toujours, sans eau potable
Encore une nuit de merde dans cette ville pourrie
Encore des lambeaux de nous des souvenirs de toi.
Encore un oiseau sous les roues d'une voiture
Encore une année sans lumière.
J'étais ravi de te connaître, tu es une très bonne infirmière.
Oh non, ce doit être l'amour, oh non, ce doit être l'amour.
Oh non, ce doit être l'amour, oh non, ce doit être l'amour.
J'ai encore léché le bar, alors que tu me suppliais.
Je suis encore rentré ruiné mais pas sans un bouquet de roses.
Il n'y a rien dans la vallée que je ne puisse te ramener.
J'ai encore rêvé que quelqu'un m'aimait.
J'ai encore rêvé que quelqu'un m'aimait.
J'ai encore rêvé que quelqu'un m'aimait.
J'ai encore, j'ai encore, j'ai encore...
Oh non, ce doit être l'amour, oh non, ce doit être l'amour.
Je remplirais mon verre pour voir comment on tient sur terre.
Dressons des antennes, des paraboles et des gratte-ciel
Pour tous les hommes, qu'ils vivent heureux
Jusqu'ici tout va bien
Créons des produits à profusion
Vendons-leur des milliards de chansons
Jusqu'ici tout va bien
Vendons du virtuel
Vendons le ciel des kilomètres d'invendus jusqu'aux portes du soleil
Jusqu'ici tout va bien
Soyons comme des rois
Soyons heureux
Nous les enfants du nouveau monde
Il ne nous arrivera rien
Ici tout va bien
Tout va si bien
Tout est si beau
Jusqu'ici tout va bien
Ici tout va bien
Tout est si beau
Tout est si plein
Jusqu'ici tout va bien
Soyons naturels
Soyons captifs
Changeons de siècle comme l'on siffle
Jusqu'ici tout va bien
C'est le millénaire, le temps nouveau, la nouvelle ère
Celle des animaux humains
Nous conquistadors nous les tuerons juste pour de l'or
Et nous entrerons dans chaque port
Nous les animaux Humains
Soyons comme des rois
Soyons heureux
Nous les enfants du nouveau monde
Il ne nous arrivera rien
Ici tout va bien
Tout va si bien
Tout est si beau
Jusqu'ici tout va bien
Ici tout va bien
Tout est si beau
Tout est si plein
Jusqu'ici tout va bien
Ici tout va bien
Tout est si clair
Tout est si simple
Jusqu'ici tout va bien
Ici tout va bien
Tout est si beau
Tout est si plein
Ici il pleut toute la journée
J'ai perdu ma dent de lait
Tu sais, celle qui saignait tout le temps
Et j'étais seul, j'en ai pleuré cinquante minutes
Tellement tu m'as manqué
Jamais téléphoné...
Au petit monde au temps des colonies
Au petit monde on oublie
Avant que je t'ai connue
J'avais le coeur vide
Le sais-tu?
Je t'ai suivi dans les chemins
Et j'ai attendu qu'on se touche
Au petit monde au temps des colonies
Au petit monde on oublie
Je t'avais déjà rencontrée
A l'endroit de mes rêves
Là où fini la grève
Pas oser te parler
Juste rêver à tes lèvres
Toute une vie
Au petit monde au temps des colonies
[Raphaël]
Je marche dans les rues, le bon Dieu dans ma poche
Je marche dans la grande ville et je n'ai plus froid
La Terre est mon amie et souvent je dors dessus
Et je m'ennuie de mon pays qui était si petit
Adieu mon petit pays, adieu ma famille
Adieu mon île, ô Haïti, adieu ma petite terre
[Toots]
I remember my country down Memory Lane
The wind is my best friend, it always blows for me
Neons in the distance clear as daylight
Sometimes I think that I'm not of this world, I remember this song
O farewell my country, my carribean island in the sun
O farewell Haïti, the sun I just can't see
[Raphaël]
Adieu mon petit pays, adieu ma famille
Adieu mon île, ô Haïti, adieu ma petite terre
Je me souviens des rues et des nuits de Port-au-Prince
Et je suis toujours un étranger à la gare internationale
Le vent nous emportait aussi loin qu'il pouvait
Cet air, je le connais
[Toots]
I say farewell my country, my carribean island in the sun
C'est la nuit, accoudée au bar
C'est la nuit qui descend du bout des comptoirs
Si je t'aime comme je t'aime dans nos bras scellés
C'est l'amour par la grâce des baisers
Si je t'aime, si tu m'aimes contre un bracelet
C'est décidé...
C'est la nuit qui descend autour
C'est la nuit de septembre, des hautes tours
Et on tourne et on tourne sur les boulevards et l'amour...
Qui revient tôt ou tard
C'est la vie qui tourne quand les feux sont noirs et qu'on se meurt
Chaque jour, chaque matin
On avance on se tient et la main dans la main
Et on tourne et on tourne on s'attache à nos cou
Et on tourne tout au tour de nos joues
C'est la vie qui tourne, elle va et elle vient
On le sait bien
Ce n'est que la fin d'un jour ou est-ce qu'on rentre mon amour
Est-ce qu'on sera ensemble toujours... toujours
La tempête nous fait frisonner
C'est le vent, c'est le vent qui nous fait marcher
Et la nuit, et la nuit n'en finit donc jamais
Comme elle tourne, continue à se moquer
J'ai pas de mots pour toi, j'ai rien qui s'approche
Du bonheur de serrer tes doigts dans ma poche
De pencher mes yeux vers les tiens
Même si le monde est plein d'orphelins
D'être avec toi aujourd'hui, même si les nazis meurent dans leur lit
Qu'on a plus une tune en poche et que l'hiver approche
Quand les foyers sont tous complets.
Mais je suis peut-être tombé de la lune
Et je te le dis, si ce monde tourne rond
Et si je trouve à l'injustice une bonne raison
Alors dis-moi, à quoi suis-je encore bon?
J'ai pas de mots pour toi comme ils ferment leur coeur
Leur porte et leur valoche, allez petit voleur
On se paye un cinoche et ferme ton col, il y a du vent.
On cracherait dans la soupe qu'elle en serait pas plus moche
C'est pas Versailles, année zéro, on vit pas dans les bois au chaud.
Et j'ai la gueule de mon époque, et toi tu ressembles à ta mère.
Mais je suis peut-être tombé de la lune
Et je te le dis, si ce monde tourne rond
Et si je trouve à l'injustice une bonne raison
Alors dis-moi, à quoi suis-je encore bon?
Alors dis-moi, à quoi suis-je encore bon?
Mieux vaut fermer sa gueule, ils nous laisserons père et fils sur le sol.
Perfusés de bouillie cathodique et le cœur sur la main en bon catholique
On disait qu'on était sur un radeau, perdus dans la nuit noire des flots.
Mais je suis peut-être tombé de la lune
Et je te le dis, si ce monde tourne rond
Et si je trouve à l'injustice une bonne raison
Alors dis-moi, à quoi suis-je encore bon?
Une petite cantate du bout des doigts
Obsédante et maladroite, monte vers toi.
Une petite cantate comme nous jouions autrefois
Seule, je la joue, maladroite, si, mi, la, ré, sol, do, fa.
Cette petite cantate, du bout des doigts
N'était pas si maladroite, quand c'était toi.
Les notes couraient faciles, heureuses au bout de tes doigts.
Moi, j'étais là, malhabile, si, mi, la, ré, sol, do, fa.
Mais tu est partie, fragile, vers l'au-delà
Et je reste, malhabile, fa, sol, do, fa.
Je te revois souriante, assise à ce piano-là
Disant "Bon, je joue, toi chante, chante, chante-la pour moi"
Si, mi, la, ré, si, mi, la, ré, si, sol, do, fa.
Oh mon amie, oh ma douce, oh ma si petite à moi.
Mon Dieu, qu'elle est difficile, cette cantate sans toi.
Une petite prière, la, la, la, la.
Avec mon coeur pour la faire et mes dix doigts.
Une petite prière mais sans un signe de croix.
Qu'elle offense Dieu le père, il me le pardonnera.
Si, mi, la, ré, si, mi, la, ré, si, sol, do, fa.
Si, mi, la, ré, si, mi, la, ré, si, sol, do, fa.
Les anges, avec leur trompette la joueront, joueront pour toi
Cette petite cantate qui monte vers toi.
Les anges, avec leur trompette la joueront, joueront pour toi
Cette petite cantate qui monte vers toi.
Tu dis que la vie est un rêve
Et qu'il n'y a rien autour
Et que rien ne compte
Personne ne me connaît
Je ne sais pas même où je vis
Et j'ai bu tout le jour
Mais c'est juste une journée particulière
Et on peut se tailler
Comme ça envolés
Mais c'est juste une journée particulière
Je crois que j'ai rêvé
Que rien n'était vrai
Tu dis que la vie ne dure pas
Plus que le temps d'un songe
Juste fermer les yeux...
Je crois
Qu'on pourrait vivre ailleurs là-bas
Où y'aurait un ruisseau
Et tout serait mieux
C'est juste une journée particulière
Et on peut se tailler
Auf Wiedersehen
Mais c'est juste de l'autre côté du mur
Il n'y a que toi en somme il n'y a que toi
Qui me connaisse
Mais c'est juste une journée particulière
Et on peut se tailler
Tess me dit: veux-tu m'embrasser?
Tess me dit: pourquoi me regardes-tu?
J'ai une épine dans le cœur
On ne m'a pas réveillée
J'ai grandi tout juste à côté des autres
Tess me dit: je crois que je suis malade
Je n'aime pas cette ville
Qui ne comprend rien aux oiseaux
Tess me dit: il est plus tard que tu ne penses
J'ai grandi tout juste au milieu des autres
Je vais regarder la lune par-dessus ton épaule
Je vais regarder la vie me faire vieillir
Crois-tu que je m'en sortirais
Si je te tournais le dos,
Si je te tournais le dos?
Tess me dit de ne pas m'attacher
Tess me dit: cette nuit je n'vais pas rêver
Je m'attendais à tellement mieux
J'ai tout essayé
J'ai tout essayé
Je vais regarder la lune par-dessus ton épaule
Je vais regarder la vie me faire vieillir
Crois-tu que je m'en sortirais
Un peu plus tard, un peu plus tôt,
Je t'envoie un million de baisers de ma bouche.
Je t'envoie ma lettre de démission de tout ce qui n'est pas toi.
Je t'envoie des cordées d'anges dans leurs paniers.
Je t'envoie la luxure de mes pensées, je t'envoie un petit baiser
Et cent mille regrets de ne pouvoir te le porter en personne.
Je t'envoie un poème et une chandelle et une soubrette
Et l'ivresse des jours enchainés.
Je t'envoie Paris via la Sibérie en FedEx
Les ponts et le tournis et la lumière mourante des réverbères.
Je t'envoie le monde tout entier, la nuit partie vers l'Asie
Et la Terre entière sous sa cloche d'hiver
Et l'étoile qui passe, et l'étoile qui passe.
Je t'envoie une carte d'anniversaire car je n'ai plus vingt ans
Et que mon cœur se serre comme si jamais plus je ne devais être aimé
Par toi comme avant, par toi comme avant
Je t'envoie mes jours perdus, pendus.
Le bon Dieu l'a-t-il donné, ce temps, ou bien plutôt prêté ou vendu?
Je t'envoie des fenêtres brisées par les oiseaux dans ma poitrine
Un petit moineau pour que tu le câlines.
Je t'envoie mes compliments pour la petite sauterie du théâtre
Mais je ne t'en veux pas, oh non, pas à toi, non, pas à toi.
Je t'envoie mon cœur, je le porte aujourd'hui sous un pull-over rouge
Et je pense qu'il devrait très bien t'aller.
Mais tu sais que le seul type que je déteste assez
Au point de lui tirer dessus, c'est moi-même.
Alors ne t'en fais pas, he serai là demain, cinq heures cinquante.
Vingt ans que j'attends seul
Dans ma chambre
J'ai jamais rien fait de bien
Jamais rien fait de mal
J'veux pas rester là
J'veux pas rester là
Je sais que tout s'en va
Que tout s'ra chaque jour plus froid
Mais avant j'veux t'apporter mon amour
Vingt ans de service et de raison
Tous ceux que j'aime un jour s'en iront
Je f'rai c'qu'on m'a dit
Je f'rai c'qu'on m'a dit
Pour éviter les balles
Et pour pas avoir trop mal
Mais avant j'veux t'apporter mon amour
Vingt ans de service et de raison
Tu es si près de moi
Mais tu me manque déjà
J'viens d'un désert, j'viens d'un désert
J'vais au déluge
Et si j'ai fait un détour
C'est pour t'apporter mon amour
Vingt ans que j'attends seul
Dans ma chambre
À regarder dedans la vie qui continue
J'viens d'un désert, j'viens d'un désert
J'vais au déluge
Et si j'ai fait un détour
Sur mon cou, sans armure et sans haine, mon cou
Que ma main plus lègère et grave qu'une veuve
Effleure sous mon col, sans que ton coeur s'émeuve
Laisse tes dents poser leur sourire de loup.
Ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d'Espagne
Arrive dans mes yeux qui seront morts demain.
Arrive, ouvre ma porte, apporte-moi ta main.
Mène-moi loin d'ici battre notre campagne.
Le ciel peut s'éveiller, les étoiles fleurir
Ni les fleurs soupirer, et des prés, l'herbe noire
Accueillir la rosée où le matin va boire
Le clocher peut sonner, moi, seul, je vais mourir.
Ô viens mon ciel de rose, ô ma corbeille blonde!
Visite dans sa nuit ton condamné à mort.
Arrache-toi la chair, tue, escalade, mords
Mais viens! Pose ta joue contre ma tête ronde.
Nous n'avions pas fini de nous parler d'amour.
Nous n'avions pas fini de fumer nos gitanes.
On peut se demander pourquoi les Cours condamnent
Un assassin si beau qu'il fait pâlir le jour.
Amour, viens sur ma bouche! Amour, ouvre tes portes!
Traverse les couloirs, descends, marche léger.
Vole dans l'escalier, plus souple qu'un berger
Plus soutenu dans l'air qu'un vol de feuilles mortes.
Cours, traverse les murs, s'il le faut, marche au bord
Des toits, des océans, couvre-toi de lumière.
Use de la menace, use de la prière
Dala dala lala. Sur la route, dala dala lala
Sur la mappemonde à vol d'oiseau, on se dit qu'on peut gagner gros
Qu'on a le ciel dans une goutte d'eau, on cherche tous un bon destin
La vie s'écoule entre nos mains, la joie la peine notre chemin
Traverser la vie sans billet de train
Traverser la vie sans billet de train
Sur la route. Dala dala lala, sur la route. Dala dala lala
La solitude la mauvaiseté, ça fait rêver la liberté
Jurer qu'on ne s'ennuiera pas, quand on aura du bien, tu vois
Et ce bonheur qui nous traverse pour un simple morceau de pain
Si tu as faim prends le mien
Sur la route. Dala dala lala, sur la route. Dala dala lala
Sur la route. Dala dala lala
Si c'est pas l'Amérique, ça y ressemble bien
Dala lala dala dala lala. Sur la route
Sur la route. Dala dala lala
Des fois, j'aimerais être un oiseau pour pouvoir cracher de plus haut
Voir les maisons et les campagnes et mieux leur tourner le dos
On ira vendre nos sacs de roses, on prendra le train du matin
Sur tous les murs, y'aura écrit de la justice, pas la vengeance
De la justice, pas la vengeance
On fait ses manières, on fait ses manières
Il faut bien le serrer son rêve, le tenir au secret,
On fait ses manières et dresser les natures de vice
Il faut bien que je grandisse
Traîné, j'ai donné, envoyé par le fond,
J'ai donné la patte, j'ai mordu, dessiné des maisons,
Je peux descendre du train en marche
Et suivez la musique! Suivez la musique!
Au peuple de vitesse pour garder la tête haute
Suivez la musique! Je crois, c'est pareil chez les autres
Tu avais promis, tu avais promis de laisser la lumière,
Accroché au radiateur, les ombres de la terre
Mais tout passe, tout passe, circulez! Y a rien à voir
J'ai grandi trop vite et sans faire de manières
A l'ombre des géants verts
Et des secrets trop lourds qu'on porte comme
On porte en terre
Avec ce que j'ai vu
Avec ce que j'ai rien dit
Il faut bien qu'on me punisse
J'ai prié pour les héros, pour le drapeau,
Avalé la dragée du bon Jésus, j'ai fait tout
Comme c'était prévu
Et suivez la musique! Suivez la musique!
Au peuple de vitesse pour garder la tête haute
Suivez la musique! Tu seras un homme mon fils
Tu avais promis, tu avais promis
De laisser la lumière,
Accroché au radiateur, les ombres de la terre
Tu avais promis, tu avais promis
Garder la tête haute et dresser les natures de vice
On pourrait sauter du sixième étage
Le sol aime bien les enfants de ton âge
On pourrait nous retrouver raides morts au paradis
A une vitesse folle
A une vitesse folle
Tu verras comme cela passe
A fumer nos Gitanes
Et la lune ivre, triste et pâle et jalouse de toi
On n'entend jamais la balle qui vous tue
A une vitesse folle
A une vitesse folle
Tu verras comme cela passe
Qu'as-tu fait de tes nuits?
Qu'as-tu fait de ton temps
Et de toute cette jeunesse?
On pourrait jeter l'éponge maintenant
J'ai vécu comme un dingue et j'ai perdu mon temps
J'ai cligné des yeux et j'avais quarante ans
A une vitesse folle
A une vitesse folle
Tu verras comme cela passe
Qu'as-tu fait de ton temps?
Qu'as-tu fait de tes nuits
Il suffirait simplement qu'il m'appelle, qu'il m'appelle.
D'où vient ma vie? Certainement pas du ciel.
Lui raconter mon enfance, son absence, tous les jours.
Comment briser le silence qui l'entoure?
Aussi vrai que de loin, je lui parle
J'apprends tout seul à faire mes armes.
Aussi vrai qu'j'arrête pas d'y penser
Si seulement je pouvais lui manquer.
Est-ce qu'il va me faire un signe?
Manquer d'amour n'est pas un crime.
J'ai qu'une prière à lui adresser
Si seulement je pouvais lui manquer.
Je vous dirais simplement qu'à part ça, tout va bien.
À part d'un père, je ne manque de rien.
Je vis dans un autre monde, je m'accroche tous les jours.
Je briserai le silence qui m'entoure.
Aussi vrai que de loin, je lui parle
J'apprends tout seul à faire mes armes.
Aussi vrai qu'j'arrête pas d'y penser
Si seulement je pouvais lui manquer.
Est ce qu'il va me faire un signe?
Manquer d'un père n'est pas un crime.
J'ai qu'une prière à lui adresser
Si seulement je pouvais lui manquer.
Est ce qu'il va me faire un signe?
Manquer d'amour n'est pas un crime.
J'ai qu'une prière à lui adresser
Je suis parti d'un bout du monde
J'étais trop grand pour me courber
Parmi les nuages de poussière
Juste au bord de la terre
Et j'ai marché le long des routes
Le ventre à l'air dans le ruisseau
Et même que le vent nous écoute
Et la pluie va tomber bientôt
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je voulais juste marcher tout droit
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je pense à toi depuis mille ans
Tellement de nuits sous la paupière
Tellement de forêts abattues
Même sous la mitraille et le fer
Moi je leur ai rien vendu
Et que même dans l'espace Shengen
Ils ont pas voulu de ma peau
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je voulais juste marcher tout droit
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je pense à toi depuis mille ans
C'est pas la croix pas la manière
Et puis la terre on y revient
Moi j'ai un orgue de barbarie
Et je vais pourrir leur pays
C'est pas avec la bombe atomique
C'est pas avec le tour de France
Qu'ils me mettront de leur côté
Quand j'aurai fini ma croissance
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je voulais juste marcher tout droit
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je ferme les yeux quand c'est toi qui conduis
J'aime bien fermer les yeux et que le monde disparaisse
J'aime bien ma vodka du soir et l'odeur du kérosène
Est-ce que tu peux me raccompagner?
J'aime bien les taxis de nuit
Quand ils me ramènent à la maison
J'aimais bien notre histoire
Surtout la première année
T'embrasser dans les bars
Et ton pas dans l'escalier
Est-ce que tu peux me raccompagner?
J'aime bien les quartiers de lune
Et ta consolation
J'aimais bien me blottir contre toi
Dans le petit avion
Te regarder souffler sur les vitres
Et penser à ceux qui sont tombés
Est-ce que tu peux me raccompagner?
Montre-moi, montre-moi le monde du doigt
J' n'ai pas vraiment souvenir de quand je roulais sous la table
Je baisse la vitre, je laisse la nuit entrer
Laisse-moi fermer les yeux et que le monde disparaisse
Laisse-moi au moins essayer
Laisse-moi au moins essayer
J'aime bien le cinéma quand c'est toi qui racontes la fin
Quand tu dis du bout des lèvres, quand tu me laves les cheveux
Quand tu crois que tout va bien
Que tu chasses la peur dans mes mains
Est-ce que tu peux me raccompagner?
Je ferme les yeux quand c'est toi qui conduis
J'ai une petite maison
Et un ciel grand ouvert
J'ai mes raisons
Mon coin de terre
Mes antennes bien dressées
Qui surveillent l'atmosphère
Je crois au bonheur dès qu'il fait clair
Mais moi je vois plus que ça
Qu'on est bien dans ce monde
Qu'on est bien dans ses mains
Même si l'on tombe
Qu'on ne sente rien
Pourvu qu'on n'sente rien
Qu'on est bien dans ce monde
Qu'on est bien dans ses mains
Même si l'on tombe
Qu'on ne sente rien
Pourvu que l'on n'sente rien
Les néons de la ville
Sur les murs les slogans
Le jour est fragile
La nuit descend
Ici tout est possible
Ici c'est le présent
Si tout est possible
Alors on a le temps
Mais nous on veut plus que ça
Qu'on est bien dans ce monde
Qu'on est bien dans ses mains
Même si l'on tombe
Qu'on ne sente rien
Pourvu que l'on n'sente rien
Ca ressemble à la vie
Mais il n'y a rien d'humain
L'homme est parti
La nuit revient
On entend les sirènes
On les entend au loin
Et sous le ciment
Il n'y a plus rien
Mais nous on vaut juste ça
Qu'on est bien dans ce monde
Qu'on est bien dans ses mains
Même si l'on tombe
Qu'on ne sente rien
Excuse-moi pour l'autre soir, j'étais à bout, j'étais un peu noir.
À la prochaine station, à la prochaine station
Une espèce en voie d'extinction.
Excuse-moi, on n'est que des animaux.
On montre les dents et on courbe le dos.
À la prochaine station, le calvaire, la résurrection
Une espèce menacée.
Excuse-moi pour les mensonges de ma bouche.
On est comme des mouches balayées sur le mur.
À la prochaine station, à la prochaine station, la voie d'extinction.
À la prochaine station, le calvaire, la résurrection
Espèce en voie d'extinction.
Il y a des hauts et des bas et puis un jour, hop, plus rien.
Il y a la science, la vitesse, des locomotives
Et ceux qui laissent passer le train.
Excuse-moi mais c'est partout le zoo, on s'écaille mais on se tient chaud.
À la prochaine station, à la prochaine station, la voie d'extinction
Je vous envoie mes compliments, poste restante et puis tout ça.
Juré, mes bons salauds, que je ne reviendrai pas.
Je n'ai plus rien à voir, je n'ai plus rien à croire.
Là où je suis, il y a des montagnes, des prairies, des vallées
Et je pêche à la ligne avec un ami anglais.
Je ne comprends pas ce qu'il dit mais on s'entend très bien.
Qu'il est grand ce pays et que la terre est loin.
Je n'ai plus de nouvelles de vos journaux à la con
Sortis de vos poubelles et le temps semble moins long.
J'ai coupé mes dépenses et cette fois pour de bon.
J'ai rencontré une petite soeur qui vaut vraiment le coup.
Elle s'est mis une balle en plein coeur, sûr qu'elle était à bout.
Elle et moi on fait des choses et elle me sourit beaucoup.
Qu'il est grand ce pays et que la terre est loin.
Ici il n'y a rien à faire que le vent dans tes cheveux
Et la vie toute entière repasse sous nos yeux.
Comme si c'était un mystère qu'on n'y ait vu que du feu.
Je n'ai plus de nouvelles de ceux qui sont au pays
Et mes amis me manquent du temps que j'étais en vie.
Je les revois encore mais je ne suis plus en vie.
Qu'il est grand ce pays et que la terre est loin.
S'il y a de l'espérance, alors toi seul le sais.
Qu'il est grand ce pays, tu vois, on se rejoint.
Ici il y a des montagnes, des vallées, des prairies
Et je pêche à la ligne avec un très bon ami
Il vit très bien sans elle
La ville n'a pas changé
Le matin il descend
Comme on donne à manger
À un petit enfant
Son ventre se rappelle
Puis il ouvre un journal
Sans le vouloir vraiment
Tout ça lui est égal
Un morceau de métal
Dans sa gorge est planté
Mais il semble vivant
Peut-être a-t-il rêvé?
Comme dans un songe on croit trouver de l'or
Au matin au réveil
C'est un peu de soleil
Fondu au matin
Il vit très bien ainsi
Comme dans un flocon
Qu'importe le flacon
Pourvu qu'il ait l'ivresse
Alors il se redresse
Peut-être a-t-il rêvé?
Comme dans un songe on croit trouver de l'or
Au matin la tendresse
C'est un corps dans les draps
Qui dort au matin
Il sait qu'elle reviendra
La chambre n'est pas faite
Comme quand elle était là
Brûlure de cigarette
Sur le meuble de bois
Peut-être a-t-il rêvé?
Comme quand on croit que tout peut arriver
Au matin au réveil
C'est un peu de soleil fondu
Jeune femme sublime
29 ans type mannequin
Cherche un homme viril
30 ans enfants acceptés
Explosive colombienne
Tempérament de feu
Cherche un homme joueur
Pour un grand voyage à 2
Superbe slave
35 ans féminine
Dessus comme dessous
Cherche homme sensible et doux
Bel homme grand standing
Bac plus 4
Grande classe
Cherche femme très ronde
Pour relation à 4
Si ça nous va
Colonel 57 ans
Sensible et cultivé
Cherche une femelle de 20 ans
Départ ivre pour mers du sud
Jeune homme actif passif très musclé
Cherche mâle d'âge mur
Aimant les nouveautés
Sublime geisha
Splendeur samouraï
Lèvres de Malaisie
Et douceur du corail
Si ça nous va
40 ans dentiste
Superbe raffiné
Humour forcené
Dentition distinguée
Très grand couturier
Très hauts revenus
Responsabilité immense
Cherche femme ambitieuse
Pour partager standing
Pour partager standing
Jeune homme doucement
Commence à apprendre
Qu'on est seul dans cette vie
Bien sûr qu'on a perdu la guerre, bien sûr que je le reconnais
Bien sûr la vie nous mets le compte, bien sûr la vie c'est une enclume
Bien sûr que j'aimerais bien te montrer qu'ailleurs on ferait pas que fuir
Et bien sûr j'ai pas les moyens
Et quand les poches sont vides alors allons rire
Ne partons pas fâchés, ça n'en vaut pas la peine
Bien sûr que les montagnes sont belles, bien sur qu'il y a des vallées
Et les enfants sautent sur les mines, bien sur dans une autre vallée
Bien sûr que les poissons ont froids à se traîner la dans la mer
Bien sûr que j'ai encore en moi comme un veau avalé de travers
Ne partons pas fâchés, ça n'en vaut pas la peine tu sais
Bien sûr j'ai la ville dans le ventre, bien sur j'ai vendu ma moto
Bien sûr je te trouve très jolie, j'ai vraiment envie de te sauter
Bien sûr la vie nous fait offense bien sur la vie nous fait misère
On ira aussi vite que le vent, même si on a bien souvent ramper
Ne partons pas fâchés, ça n'en vaut pas la peine tu sais
Nan nan nan
Non non non non
Bien sûr que je te trouve très belle, bien sûr je t'emmènerai à la mer
Y'a rien d'autre a faire qu'à se saouler, attendre le jugement dernier
Transplanter la haut dans le Ciel, y parait que c'est pas pareil!
Y parait que la vie n'es jamais aussi belle
Que dans tes rêves que dans tes rêves
Et si l'on ne fait rien
Ne partons pas fâchés, ça n'en vaut pas la peine
Y parait que les petits moineaux...
J'ai rêvé d'un manteau jaune comme un coquelicot
Quelqu'un l'avait caché, mais il était à moi.
Des couleurs plus belles encore qu'un Fra Angelico
Mais je l'ai retrouvé, alors je n'ai plus froid.
Je marche avec lui tous les jours, comme un poussin du jour
Jaune et neuf, comme sorti de l'oeuf.
Au reste, je reste sourd, au reste, je reste un sourd
Un sourd, un sourd, un sourd.
On a voulu me le reprendre, il fallait montrer tout en haut
Mais il était à moi et je me suis battu.
Des couleurs plus belles encore qu'un sorbet abricot
Coule entre mes doigts, alors je n'ai plus froid.
Je marche avec lui tous les jours, comme un poussin du jour
Jaune et neuf, comme sorti de l'oeuf.
Au reste, je reste sourd, au reste, je reste un sourd
Un sourd, un sourd, un sourd, un sourd, un sourd.
J'ai rêvé d'un manteau jaune comme un coquelicot
La locomotive va vite, la locomotive va fort.
À chaque virage, elle évite un contrefort.
Les attelages la suivent, les attelages l'escortent
Et quand le rail dérive, le monde dort.
C'est comme si c'était moi qui avais fendu cette crevasse.
C'est comme si c'était moi qui avais lancé les planètes.
La locomotive va vite, la locomotive va fort.
Terre acide, véhémente, serre humide de belles plantes
Quadrupèdes grands stupides, hominoïdes cupides.
Qui n'a pas eu peur à la vue d'une lame à la tête d'une lance?
Qui n'a pas eu peur?
Et si les jours se déroulaient en paix comme jamais?
C'est comme si c'était moi qui avais fendu cette crevasse.
C'est comme si c'était moi qui avais lancé les planètes.
Qui n'a pas eu peur de la vitesse des locomotives?
La locomotive va vite, la locomotive va fort.
De quel fléau sommes-nous dupes?
On veut du changement
On veut de la beauté
De nouveaux modèles
Du divertissement
Que tout soit bien huilé
Pour que l'on s'aime
Quelqu'un a suggéré
Que c'était démodé
De garder la même
Et on est retourné
Voir ce qui se fait de mieux
Voir ce qui se fait de mieux
Pour voir si notre amour est sous garantie
Est sous garantie
Pour voir si notre amour est sous garantie
Est sous garantie
Tout est libre service ici
Elles sont toutes
Plus jeunes, elles sont toutes
Plus belles, des professionnelles
Il n'y a qu'à choisir dans n'importe quelle position
Elles te feront tout
C'est une affaire à saisir
Une affaire à saisir
Pour voir si notre amour est sous garantie
Est sous garantie
Pour voir si notre amour est sous garantie
Est sous garantie
Qu'est-ce que l'on va faire
De toute cette peine
Qu'est-ce que l'on va faire
De toute cette peine
Pourquoi le temps qui passe nous dévisage et puis nous casse?
Pourquoi tu restes pas avec moi et pourquoi tu t'en vas?
Pourquoi la vie et les bateaux qui vont sur l'eau, ont-ils des ailes?
Pourquoi les avions s'envolent bien plus haut que les oiseaux?
Pourquoi que les étoiles sont-elles là-haut, suspendues?
Pourquoi le ciel est si haut, pourquoi alors?
Et un autre jour s'en va, tourne et tourne et ne s'arrête pas.
Et un autre jour s'en va, dans cette petite vie
J'voudrais pas crever d'ennui.
Regarde le vent qui emporte tout, même ce qu'il y a d'plus beau
Et les sourires et les enfants, avec les petits bateaux.
Pourquoi même les nuages veulent pas rester ici?
Si j'étais eux, j'march'rais vite, je ferais pas d'économies.
Et un autre jour s'en va, tourne et tourne et ne s'arrête pas.
Et un autre jour s'en va, dans cette petite vie
Le temps de faire son nid
Le temps d'y voir un peu plus clair
Il fera déjà nuit
On pourra plier nos affaires
Le vent souffle toujours
Et puisqu'on est devenu sourd
Puisqu'on n'a rien à faire
Que c'est déjà l'hiver
Ô mon amour, ô mon amour
On cherche les vivants
Et déjà on croit tout comprendre
Regarde le pont se fendre
On n'a pas trop le temps
Ô mon amour, ô mon amour
Laisse faire laisse faire laisse faire
Et autour de la table
Tu vois il reste encore une place
Pour celui qui a peur
Pour celui qui a peur
On l'a déjà appris
On a déjà un goût amer
Qu'on est seul dans cette vie
Et loin du paradis
Ô mon amour, ô mon amour
On n'aura plus besoin
De cette corde qui nous tient
Loin de nos lits de fer
Nos mémoires dans la pierre
Ô mon amour, ô mon amour
Laisse faire laisse faire laisse faire
Rêver d'océans
Rêver de pur-sang
Mais on est dans le dur
Pour cette vie c'est sûr
Et après
Et après
Qui sait
La peau sur les os
Et la croix dans le dos
Et des routes de nuit
Et des gens blanchis
Et des rêves
Mais qu'on en crève
Et pour rien
Puisque tout tient
Dans la main
Je me suis réveillé ce matin
Pour la rose d'un jardin
Au coeur humain
Encore humain
À l'appel de nos noms on revient
Comme on revient
Et pourquoi
Juste pour connaître la fin
Qu'on est loin des Amériques
Qu'on est loin des Amériques
Je t'écris de mon lit d'hôpital
Où je me remets doucement
De mon accident,
Transformer ma chambre en cargo
En pique-nique dingue
Les fêtes de l'automne, du tonnerre,
Une tabagie dans les couloirs
Et les petites infirmières
Et les petits plats, hum, t'y croirais pas
Et dès que je pourrai marcher
J'irai à la fenêtre
Prendre les premiers rayons du printemps
Mon vieux copain, j'ai essayé d'imaginer
A quoi pouvait ressembler cette ville il y a mille ans
Avant les périphériques, les publicités, et tout ça,
C'était sûrement très bien
J'imagine qu'il y avait des champs et du vent et des étoiles
Je me réjouis de te revoir, de te parler,
De faire bouger ce vrai pantin de bois
Depuis quelques semaines, les peupliers se répondent dans la cour
Du sommeil il m'en faut pas plus,
Dès que je pourrai marcher, nous serons loin,
Le désert sibérien, où tu voudras
Et je laisse la ville et ses rumeurs au milieu du lit défait,
De tout ce blanc,
Je t'attends pour de bon mon vieux copain
Je meurs des choses pour lesquelles je n'ai pas su mourir
Je meurs des choses pour lesquelles je n'ai pas su mourir
Je sais bien que la Terre est ronde
Je sais bien que la Terre est ronde
So long, mon vieux copain
C'était le temps d'une autre année, le temps des néons allumés
Le temps des témoins des colombes, le temps de la vitesse et de l'ombre
Le temps des lettres jetées au feu, le temps où on était heureux
C'était le temps des bords de mer, le temps des Gainsbourg, des Prévert
Je revois tes cheveux défaits, dans la chambre d'hôtel tu jouais
Et moi sur la banquette arrière, je voyais le monde à l'envers...
Vive le vent de l'hiver et la chanson de Prévert
Continue sa route à l'envers, je ne suis pas chrétien
Mais de tout je me souviens
Vive le vent de l'hiver et tout retourne la terre
Les loups sont à la porte, un dernier coup d'oeil en arrière
Dans le rétroviseur
C'était le temps de Lily Brik, le temps du soleil tatoué
C'était le temps des avalanches, le temps des verres bus et cassés
Ma vie brûlait comme la Place Rouge quand la nuit finissait sa course
C'était le temps des accords majeurs où tout était illuminé
Et j'entends battre ton coeur
Doucement doucement, je ne suis pas soigné
C'était le temps de la Cantate, le temps où tu la jouais pour moi
Vive le vent de l'hiver et la chanson de Prévert
Continue sa route à l'envers, je ne suis pas chrétien
Mais de tout je me souviens
Vive le vent de l'hiver et tout retourne à la terre
Les loups sont à ma porte, un dernier coup d'oeil en arrière
Dans le rétroviseur
C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane
À l'Italie
Il y a du linge étendu sur la terrasse
Et c'est joli
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été
Y'a plein d'enfants qui se roulent sur la pelouse
Y'a plein de chiens
Y'a même un chat, une tortue, des poissons rouges
Il ne manque rien
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été
Un jour ou l'autre, il faudra qu'il y ait la guerre
On le sait bien
On n'aime pas ça mais on ne sait pas quoi faire
On dit, c'est le destin
Tant pis pour le Sud
C'était pourtant bien
On aurait pu vivre
Plus d'un million d'années
Le petit train de ma jeunesse
Le petit train s'en va au-dessus des toits
Lentement par les fenêtres, je le vois
Lentement, et ne revient pas
Il n'y a rien à dire, il n'y a rien à faire
Il n'y a rien à dire et je me fous.
Du temps qui passe, du temps qui presse
La maladie de ma jeunesse
Je n'ai jamais aimé d'autre personne que moi et pas même toi
Et j'étais si heureux avec toi et j'étais aussi heureux sans toi.
Je me fous du vent qui vient, qui va
Je me fous de la vie qui finit ou pas
Je me fous de tes histoires de cinglés
Je me fous qu'il pleuve par le toit
Je me fous du malheur, du bonheur, de la joie
Et de tout ce temps qui s'en va
Je me fous des chansons tristes, des clés qui n'ouvrent pas les serrures
Je me fous de la vie qui glisse, je me fous de la terre refermée.
Je me fous du karma des étoiles
Du soleil déglingué, des jours sans lendemain
Je me fous de tes chagrins
Je me fous du chagrin, je me fous du chagrin.
Le petit train de ma jeunesse, le petit train s'en va
Se cogne et continue tout droit
Je n'avais besoin de personne et personne n'avait besoin de moi
Et j'ai abusé du temps et à présent voilà qu'il abuse de moi
Le petit train de ma jeunesse
Si j'étais moins intelligent, si j'avais pas ma carte de lâche
Je leurs foutrais mon pied dans les dents
Je leurs faciliterais pas la tâche.
En première page des magazines, ils sont partout dégueulant
Leurs réformes et leur grippe porcine, le bon peuple et son président.
Et les français sont désolants, et la France parfois, ça me déprime.
Tous des camés, des pédophiles.
C'est ce qu'ils pensent, ces pauvres tarés.
Si tu rentres pas dans la file, tu finis bien vite aux arrêts.
Et dès qu'il y en a un qui tombe, ils se ramènent, tous regrettant
Ils vont tous chialer sur sa tombe.
"La Légion d'honneur, c'est pour quand?"
Et les français sont désolants, et la France parfois, ça me déprime.
Le conformisme des enfants qui peuvent pas aligner deux phrases
Et le courage de leur parents devant ce monde qui s'embrase.
Les étrangers, ça va dans des camps.
On va quand même pas sauver le monde.
Et mes Santiago dans tes dents
C'est toujours mieux que de te répondre
Avec mes amitiés viriles et c'est sûr, la France, ça me déprime.
Il faut chanter la Marseillaise et avé la main sur le coeur
Moi je la siffle avec les beurs
Et prie pour qu'au foot, on soit de la baise.
L'ordre moral est bien partout, la démago de gauche à droite.
J'aime mieux attendre qu'ils soient bien saouls avant de me battre.
Et les Français sont désolants, et le débat est captivant.
Ca parle encore dans les cafés, ça parle toujours dans les journaux.
C'est toujours nous qu'on va payer, tous des pourris, tous au poteau.
Que les meilleurs partent en premier
Restent donc que les bons connards.
Ca fait longtemps que je l(avais noté
Planqué derrière mes lunettes noires.
J'ai comme une idée qu'il faut que je te dise
Que cette France, hé ben moi, je la méprise.
Et les chanteurs avec quota, et la déprime de la radio
Que je la coupe même quand c'est moi, on devrait revenir au mono.
Mon pote Renaud, tu nous manques tant
Putain, réveille-toi car la France, c'est devenu salement déprimant
Je suis jamais vraiment été allé à l'école
J'ai fait mon tour et puis c'était marre
Et ma vision du monde je la cherchais dans leur yeux
Mais j'ai rien vu, j'ai rien vu du tout
J'ai sonné la retraite et j'ai sonné l'hallali
Et des anges avec leurs trompettes
M'ont cloué au lit
Des mouches et des famines
Là dans ma chambre froide
Je crois j'étais malade
A rester là, assis, comme on en voit des pays
Des villes et des mondes, des hommes ou des bêtes
C'est comme ça qu'ils m'ont trouvé, qu'ils m'ont réveillé
Me réveillant ce matin, du mal à me lever
De la terre et du ciel, mais je suis pas causant
Me réveillant ce matin, personne pour m'énerver
De la terre et du ciel, pas vraiment pratiquant
Et je me souviens, petit, en bas des jambes, endormi
Et des pierres dans les bras
A rester là, assis, si j'en ai vu du pays,
Des hommes ou des bêtes, des villes et des mondes
C'est comme ça qu'ils m'ont trouvé, qu'ils m'ont emmené
Les voilà bien excités, tout prêts à me déchirer
Ils ne me trouveront jamais...
Car je m'en vais, moi, rêver des prairies
Des villes et des mondes, des hommes ou des bêtes
Tout était rêvé
C'est comme ça qu'ils m'ont trouvé, qu'ils m'ont réveillé
Car je m'en vais moi, rêver des prairies
Rêver des prairies
C'est la petite misère, avec tes yeux gris
Avec ton blouson vert comme un chat dans la nuit.
Va pas t'tailler les veines, va pas couler avec la Seine.
C'est la petite misère, va pas t'foutre en l'air
Sur la ligne aérienne, un ticket de métro
C'est quand même pas Cayenne! T'en ferais pas un peu trop?
C'est la petite misère, ne plus te voir ce soir
Dormir dans nos caravanes, dans la ville d'en bas.
On attend notre tour pour un autre départ.
Nous sommes faits d'atomes et d'electricité.
Le coeur marche et puis il s'arrête.
Nous sommes faits d'atomes, un somme nous arrête
C'est la petite misère que tu me prends la tête.
Trois pater, deux ave, un enfant dépravée.
Tous les gens vont au lit, des rêves flingués dans la tête.
C'est la petite misère, un peu plus bas que terre
Prisonniers de nos clés, de nos corps déréglés.
C'est la petite misère quand tu t'en vas, bien trop loin.
C'est la petite misère, mais c'est bien toi que j'aime.
Ne te moque pas, ne prends pas ces grand airs.
C'est la porte à côté, celle du cimetière.
Nous sommes faits d'atomes et d'electricité.
Le coeur marche et puis il s'arrête.
La vie est bien trop courte, pour que l'on regrette.
C'est la petite misère, c'est vraiment pas de veine.
Avec ta dégaine sur la ligne aérienne
Ta gueule de second rôle, c'est quand meme pas la taule.
C'est la petite misère, je peux conduire comme James Dean
Les yeux fermés sous la pluie, dans le désert de Paris
Je dois à tout prix te montrer
Ma force
Moi le laissé pour compte
De cette meute animale
De ce monde catastrophe
Qui s'emballe qui s'emballe
Et j'ouvre mon cœur à ces balles
À ces tireurs de flèches
Ces visages pâles
Qui m'ont cloués des nues
À l'arrière des maisons
Sous ma lune en goudron
Et j'ai fait le tour de séjours atroces
Sans mal sans mal
Et j'ai fait le tour de cette lune féroce
Mais il est un peu tard
Ôte-toi du chemin
Vagabond contre moi
Je vais la retrouver
Quelque part je la vois
Qui me touche la main
Y a t-il quelqu'un?
Réponds
Réponds
Au siècle de fumée,
Qu'il est loin le pays du lait et du miel
Jamais j'y arriverai sans toi.
Bien sûr je l'aime encore
Dans ce taudis vivant
Mais il est un peu tard
Où ces maudits vivants
Dans nos jambes nous gênent
Approche, que je te voie
C'était toi, c'était toi
Encore je m'en souviens
Qu'avons nous eu depuis des jours?
Des jours et la mémoire des jours
Des jours et la mémoire des jours
Dormons, dormons, dormons,
Mais la chaleur est là
Mais la chaleur est là
Allons plus loin là-bas
Sous l'ombre de nos pas
Qui continuent sans nous
C'était elle, c'était moi,
C'était elle à mon cou
Et nous ne savions pas
Qu'avons nous depuis des jours?
Des jours et la mémoire des jours
Des jours et la mémoire
Elle se fend plus d'une robe longue
Sur le côté
La petite fille de Susie Wong
Voit sa vie débridée
Des doc' à la place des tongs,
Brûle les dragons de papier
Qu'elle glisse sous sa jonque
Fond de cour, escalier B
J'aimerais dormir sur ses nattes
A l'abri des paravents
Lire mon avenir dans ses cartes
Tant qu'il est encore temps
Le soir, au fond de sa jonque
Fond de cour, escalier B
J'ai le cœur délicat
Je sais comment il bat
J'aimerais la mettre sur la paille
Ça nous changerait des trottoirs
Où je la vois qui s'éloigne
Le soir, au fond des dortoirs
J'irais dans sa jonque
J'oublierais ma honte
J'ai le cœur délicat
Je sais comment il bat
Je voudrais oublier sa jonque
Et ses nouveaux habitués
Ceux qu'elle remonte
Fond de cour, escalier B
Les après-midi de manque
De tonkinoise à plein temps
Elle se fend plus d'une robe longue
Sur le côté
Moi aussi, j'ai une fée chez moi, sur les gouttières ruisselantes.
Je l'ai trouvée sur un toit, dans sa traîne brûlante.
C'était un matin, ça sentait le café, tout était recouvert de givre.
Elle s'était cachée sous un livre et la lune finissait ivre.
Moi aussi, j'ai une fée chez moi et sa traîne est brûlée.
Elle doit bien savoir qu'elle ne peut pas, ne pourra jamais plus voler.
D'autres ont essayé avant elle, avant toi, une autre était là.
Je l'ai trouvée repliée sous ses ailes et j'ai cru qu'elle avait froid.
Moi aussi, j'ai une fée chez moi.
Depuis mes étagères, elle regarde en l'air
La télévision en pensant que dehors c'est la guerre.
Elle lit des périodiques d'hiver et reste à la fenêtre
Toute la journée, comptant les heures
Toute la journée, comptant les heures.
Moi aussi, j'ai une fée chez moi et lorsqu'elle prend son déjeuner
Elle fait un bruit avec ses ailes grillées
Et je sais bien qu'elle est déréglée.
Mais je préfère l'embrasser ou la tenir entre mes doigts
Je suis là chaque matin
Comme ça sur le chemin
À regarder le jour qui va et qui vient
À tendre la main
Et je vis sous un pont
Probable que j'aime pas les maisons
Ma vie je l'ai quittée
C'était il y a longtemps
Peut-être un été
Ô mon vieux je suis noir
Et du soir au matin
Plein comme une malle-cabine
Raide comme un passe-lacet
Je connais même plus mon nom
Je n'restarai pas trop tard
J'aime mieux aller ailleurs
Là où ce s'rait pas pire peut-être même meilleur
On peut toujours rêver
Non non non non
Bien content de partir
Non non non non
J'espère ne pas revenir
Ils m'ont trouvé un matin
Raide comme un parchemin
Avec dans les poches
Deux trois souvenirs rien d'autre qu'une broche
M'ont mené en camion
Dans un genre de maison
Où ils m'ont disséqué mon vieux
Tu pouvais pas t'nir guère plus longtemps
Qu'ils disaient qu'ils disaient qu'ils disaient
C'est pas brillant
Non non non non
Bien content de partir
Non non non non
J'espère ne pas revenir
Je suis là chaque matin
Comme ça sur le chemin
À regarder la vie qui va et qui vient
Qui colle à la peau
Et je m'en vais ce soir
Je finirai bien quelque part
Loin des lits en papier de mes pieds blessés
De leurs cheminées noires
Du vent du soir
D'heure en heure, l'apiculteur se meurt.
Il a eu son heure, il a fait son beurre, api apiculteur.
D'heure en heure, l'apiculteur effleure la fin du labeur, api apiculteur.
Dans une autre vie, les marguerites s'effeuillent au ralenti.
Personne n'est vainqueur, ses proies, les prédateurs
Savourent le nectar d'une pomme d'api, api apiculteur.
L'heure, c'est l'heure, on n'est pas d'humeur à verser des pleurs.
Fières sont les ouvrières, le jour en tailleur, le soir en guêpière.
Quand la mort vous susurre des serments veloutés
Que rien n'est moins sûr, n'aura plus d'importance.
Ni ta chaleur, ni les piqûres, api apiculteur, apiculteur, api apiculteur.
D'heure en heure, l'apiculteur se meurt
Trouve l'interrupteur, une oasis aux allées bordées d'épagneuls
Que la splendeur n'effraie plus, api apiculteur, api apiculteur.
Je sais que la Terre est plate, je sais les noms des nuages
Je sais qu'il n'y a pas de vie après la mort, je ne suis pas si idiot
Je sais que je te connais d'avant, que le bateau arrive demain
Que tout est déjà écrit quelque part même si on n' le savait pas
Je sais qu'un jour je ne me réveillerai pas
Je sais qu'on ne vieillira pas
Je l'ai vu dans ma Marlboro light, les fumées prédisent l'avenir
Je sais qu'un jour nous serons invisibles, je sais que je n'oublie pas
Je me réveille avec ton souffle mais cette vie dans cet état
Je sais que nous nous rencontrerons à nouveau
Dans cette vie ou dans une autre parallèle
Retrouver la formule du rêve, tu me réveilles encore
Toute mince avec ton ventre rond, nous nous marierons
Quand les témoins seront partis et les étoiles dans la nuit
Je sais mon amour ce qui compte
Et je hais les dimanches, et j'pourrais m'tuer.
Tu dis qu'j'suis la terreur du quartier
Et qu'j'ai aucun sens des réalités.
Et ben moi, je hais les dimanches et j'pourrais m'tuer
Et j'veux que le printemps crève et ne revienne jamais.
Si tu reviens pas au moins te coucher, oh oh oh
Et avec toi, c'est sûr que je m'ennuyais pas.
Mais je hais les dimanches
L'ennui des trains de banlieue, du shit, de la bière.
Et du grillage devant les yeux.
On dirait un quartier de la lune, ici, et de sa banlieue.
Et je hais les dimanches
Des Roméo, des Juliette en survêt' le long des quais.
Et si la vie ressemble à ce dimanche matin
Et si la vie ressemble à ce dimanche matin, oh oh oh
Et avec toi, on est sûr que je m'ennuyais pas.
Et ben, moi je hais les dimanches.
La vie est construite sur une faille et, j'espère, tout s'effondrera
Et effet de serre à mon pouls, et toi tu réponds pas.
Souffle-moi dans les bronches encore une fois, oh oh oh
Mais avec toi, c'est sûr que je m'ennuyais pas.
Mais avec toi, c'est sûr que je m'ennuyais pas.
J'ai gratté à la porte et personne ne répond.
Des angles sans mémoire, qu'est-ce que j'y peux?
Si je suis fou à essayer de décrypter dans les bruits du chauffage
Dans les canalisations, un message de toi.
J'ai dormi dans ma voiture dans des vêtements volés
À l'armée du salut, un type que je connais
Et qui ne m'en voudrait plus si je le recroisait
Parce que j'étais venu te chercher.
Tu sais, je détruis tout et faut pas me laisser le soir
Dans ton grand appartement, je vois la vie en noir.
Adieu me blesse mais moi aussi, je me détruis très bien.
J'ai téléphoné, téléphoné mais personne ne répond.
Des cortèges de message errant sur ton répondeur
Saturer l'indifférence, où étais-tu? À quelle heure t'a-t-on vu?
Est-ce qu'au moins, je peux te trouver nue, en bonne compagnie?
J'ai appelé les hôpitaux, la police, porté plainte
Mains courantes sur tes cuisses, j'ai même écrit une lettre à mon père
Lui demandant une caisse de vin ou de bière
Ou une corde pour me pendre ou un revolver.
Tu sais, je détruis tout et faut pas me laisser le soir
Dans ton grand appartement, je vois la vie en noir.
Adieu me blesse mais moi aussi, je me détruis très bien.
Tu sais, je détruis tout et faut pas me laisser le soir
Dans ton grand appartement, je vois la vie en noir.
Adieu me blesse mais moi aussi, je me détruis très bien
Je l'ai rencontrée sous un ciel si bleu.
Ce jour-là, j'n'avais pas mis de veste.
Elle bronzait sans maillot de bain, au fond de son jardin.
En cueillant la rose pour ma boutonnière
J'lui ai dit "C'est pas sûr que je reste
J'ai toujours un billet open pour les pays chauds."
J'l'ai pas touchée, elle voulait pas.
Je n'ai pas posé de question, c'est beaucoup mieux comme ça.
Je l'ai rencontrée sous un ciel si bleu.
Ce jour-là, j'n'avais pas mis de veste.
Elle attend et je sens bien, je sens bien qu'elle me teste.
Elle voit l'incendie, encore du rouge.
Elle me dit "D'accord, mais juste un zeste".
Elle me fait glisser tout entier, j'suis bien dans sa peau.
J'l'ai pas touchée, elle voulait pas.
Je n'ai pas posé de question, c'est beaucoup mieux comme ça.
(Piano solo)
J'l'ai pas touchée, elle voulait pas.
Je n'ai pas posé de question, c'est beaucoup mieux comme ça.
Je suis reparti sous un ciel si bleu.
Ce jour-là, j'n'avais pas mis de veste.
Elle a mis les voiles sur la jonque d'un vieux joueur de coco.
Où va-t-elle aimer? Où va-t-elle mieux?
Où va-t-elle dormir quand elle me laisse?
Imagine there's no heaven,
It's easy if you try,
No hell below us,
Above us only sky,
Imagine all the people
Living for today... ah ah ah aha
Imagine there's no countries,
It isn't hard to do,
Nothing to kill or die for,
And no religion too,
Imagine all the people
Living life in peace... ooh ooh ooh ooh
You may say I'm a dreamer
But I'm not the only one
I hope someday you'll join us
And the world will be as one.
Imagine no possesions,
I wonder if you can,
No need for greed, no hunger,
A brotherhood of man,
Imagine all the people
Sharing all the world... you ooh ooh ooh
You may say I'm a dreamer,
But I'm not the only one,
I hope some day you'll join us,
Il y a toujours des gens qui s'aiment,
Et qui se retrouvent sur le quai
Où l'on s'embrasse mais comme tu m'as manquée
Et d'autres qui ne savent où aller
Il y a toujours un air d'orage,
Des jours de pluie, des jours mauvais
Juste une seconde pour t'enlacer
Et je te regarde passer
Là-bas, là-bas.
Il y a toujours des rues en rouge
Et des campagnes de rage
De l'amour toujours blessé
Des enfants pour caresser
Il y a toujours la fanfare
Il y a toujours quelqu'un qui part
Dans les maisons, dans les caves,
Des avions qui n'arrivent jamais.
Là-bas, là-bas
Au siècle de fumée,
Qu'il est loin le pays du lait et du miel
Jamais j'y arriverai sans toi.
Il ira loin
Il ira loin, celui-là
Peut-être bien jusqu'au bout
Au bout de ses rêves
Mais sur le bout des lèvres
Reste le mauvais goût
Monter en grade, monter en graine
Et le mal qu'on se donne
Quand ça monte de partout
Qu'on s'en va faire son trou
À passer en pionniers
Et à jouer des coudes
On voit bien le paysage
Mais au dernier palier
Quand la tour s'écroule
On oublie
Ce qu'on fait ici
Le rodéo ne s'arrête jamais
Mais les cow-boys s'allongent
Devenus veaux
Et bien appliqués
À tirer sur la longe
Venez chercher, venez le chercher
Le visa pour le rêve
Car les derniers s'ront bons derniers
Quinze mille pieds sous les bombes
Les présidents-robots ont donné le signal
C'est l'heure du passage
Dans les peuples endormis du bout de la semaine
On oublie
De quoi il s'agit
Il ira loin
Il ira loin, celui-là
Mais qu'il y aille sans moi
Il ira loin, celui-là, il ira loin
Mais qu'il y aille sans moi
On n'est pas d'un pays mais on est d'une ville
Où la rue artérielle limite le décor.
Les cheminées d'usines hululent à la mort.
La lampe du gardien rigole de mon style.
La misère écrasant son mégot sur mon cœur
A laissé dans mon sang la trace indélébile
Qui a le même son et la même couleur
Que la suie du crassier, du charbon inutile.
Les forges de mes tempes ont pilonné les mots.
J'ai limé de mes mains le creux des évidences.
Des mots calaminés crachent des hauts-fourneaux.
Mes yeux d'acier trempé inventent le silence.
Je me soûle à New York et me barre à Paris.
Je balance à Rio et ris à Montréal
Mais c'est quand même ici que poussa tout petit
Cette fleur de grisou à tige de métal.
On n'est pas d'un pays mais on est d'une ville
Où la rue artérielle limite le décor.
Les cheminées d'usines hululent à la mort.
Une maison, une famille,
Des enfants, des amis,
Une nation, sans guerre,
Sans guerre qui grandit
On n'a besoin de rien
Partir revenir, se lever
Se coucher
De place en place croiser
Des métros entiers
On n'a besoin de rien
Un dimanche en famille
Un dimanche en famille
La journée n'est pas encore finie
Qu'il faut essayer de trouver de quoi l'on a envie
On n'a besoin de rien
On n'a besoin de rien
Pour être un homme plus moderne
Plus moderne au corps parfait
Pour être un homme plus moderne
Plus moderne
À l'hôtel, à l'univers
C'est ouvert tous les jours
C'est le confort moderne
On fait des prix aller-retour
Mais on ne change pas le système
Mais c'est sans garantie
Une nation qui mange qui mange
Qui conduit des voitures
C'est le monde moderne
On construira des tours
On enverra des colons pour le ciel
Pour propager la foi
Pour un monde beaucoup plus moderne
Un monde toujours plus entier
Beaucoup plus moderne
Un monde toujours plus entier
Pour être un homme plus moderne
Plus moderne au corps parfait
Pour être un homme plus moderne
Et dans 150 ans, on s'en souviendra pas
De ta première ride, de nos mauvais choix
De la vie qui nous baise, de tous ces marchands d'armes
Des types qui votent les lois là bas au gouvernement
De ce monde qui pousse, de ce monde qui crie
Du temps qui avance, de la mélancolie
La chaleur des baisers et cette pluie qui coule
Et de l'amour blessé et de tout ce qu'on nous roule, alors souris.
Dans 150 ans, on s'en souviendra pas
De la vieillesse qui prend, de leurs signes de croix
De l'enfant qui se meurt, des vallées du tiers monde
Du salaud de chasseur qui descend la colombe
De ce que t'étais belle, et des rives arrachées
Des années sans sommeil, cent millions de femmes et
Des portes qui se referment de t'avoir vue pleurer
De la course solennelle qui condamne sans ciller, alors souris.
Et dans 150 ans, on n'y pensera même plus
A ce qu'on a aimé, à ce qu'on a perdu
Allez vidons nos bières pour les voleurs des rues!
Finir tous dans la terre, mon dieu! Quelle déconv'nue.
Et regarde ces squelettes qui nous regardent de travers
Et ne fais pas la tête, ne leur fais pas la guerre
Il leur restera rien de nous, pas plus que d'eux
J'en mettrais bien ma main à couper ou au feu, alors souris.
Et dans 150 ans, mon amour, toi et moi
On sera douc'ment, dansant, deux oiseaux sur la croix
Dans ce bal des classés, encore je vois large
P't'être qu'on sera repassés dans un très proche, un naufrage
Mais y'a rien d'autre à dire, je veux rien te faire croire
Mon amour, mon amour, j'aurai le mal de toi
Mais y'a rien d'autre à dire, je veux rien te faire croire
Elisa, Elisa, Elisa, saute-moi au cou.
Elisa, Elisa, Elisa, cherche-moi des poux.
Enfonce bien tes ongles et tes doigts délicats
Dans la jongle de mes cheveux, Lisa.
Elisa, Elisa, Elisa, saute-moi au cou.
Elisa, Elisa, Elisa, cherche-moi des poux.
Fais-moi quelques anglaises et la raie au milieu.
On a treize, quatorze ans à nous deux.
Elisa, Elisa, Elisa, les autres, on s'en fout.
Elisa, Elisa, Elisa, rien que toi, moi, nous.
Tes vingt ans, mes quarante, si tu crois que cela
Me tourmente, ah non! Vraiment, Lisa.
Elisa, Elisa, Elisa, saute-moi au cou.
Elisa, Elisa, Elisa, cherche-moi des poux.
Enfonce bien tes ongles et tes doigts délicats
Voilà combien de jours, voilà combien de nuits
Voilà combien de temps que tu es reparti?
Tu m'as dit "Cette fois, c'est le dernier voyage"
Pour nos coeurs déchirés, c'est le dernier naufrage.
Au printemps, tu verras, je serai de retour
Le printemps, c'est joli pour se parler d'amour.
Nous irons voir ensemble les jardins refleuris
Et déambulerons dans les rues de Paris.
Dis, quand reviendras-tu? Dis, au moins le sais-tu
Que tout le temps qui passe ne se rattrape guère?
Que tout le temps perdu ne se rattrape plus.
Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà.
Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois.
À voir Paris si beau dans cette fin d'automne
Soudain, je m'alanguis, je rêve, je frissonne.
Je tangue, je chavire et comme la rengaine
Je vais, je viens, je vire, je me tourne, je me traîne.
Ton image me hante, je te parle tout bas
Et j'ai le mal d'amour, et j'ai le mal de toi.
Dis, quand reviendras-tu? Dis, au moins le sais-tu
Que tout le temps qui passe ne se rattrape guère?
Que tout le temps perdu ne se rattrape plus.
J'ai beau t'aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours.
J'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour.
Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir
Je ferai de nous deux mon plus beau souvenir.
Je reprendrai la route, le monde m'émerveille.
J'irai me réchauffer à un autre soleil.
Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin.
Je n'ai pas la vertu des femmes de marins.
Dis, quand reviendras-tu? Dis, au moins le sais-tu
Que tout le temps qui passe ne se rattrape guère?
Tous les soirs, un enfant naît, je fais couler mon bain
Tous les soirs, un enfant meurt et tous les soirs, le ciel s'éteint.
Pour les milliardaires sur leur yacht
Pendant que d'autres tendent la main
Bouffe tes lames de rasoir, bruit de serrure dans le couloir.
Avant que j'me range, il faudrait pas trop m'chercher.
Pour toute l'eau du Gange, je vois pas que ça s'arrange
Mais comme la vie est belle, comme la vie est belle...
Yepa, yepa, yepa...
Tous les soirs, dans le caniveau, les étoiles se ramassent au fil de l'eau
Tous les soirs, réveiller les morts, les comètes, les météores.
Un arc-en-ciel pour les pauvres, le bon Dieu rallume la nuit
Mais quel temps fait-il ailleurs?
Les jours sont ils aussi sombres ou bien meilleurs?
Avant que j'me range, il faudrait pas trop m'chercher
Et pour toute l'eau du Gange, je vois pas que ça s'arrange.
Comme la vie est belle, l'Univers prend soin de tout.
Yepa, yepa, yepa...
Tous les soirs, un milliard de personnes vont dormir sans manger.
Tous les soirs, les larmes du Gange, je vois pas que ça s'arrange.
Il pleut des tombes à Calcutta
Dans le grand nulle part de nos draps
Mais dans la ville des mendiants, l'eau froide nous réveillera.
Avant que j'me range, il faudrait pas trop m'chercher
Et pour toute l'eau du Gange, je vois pas que ça s'arrange.
Avant que j'me range, que j'ferme ma gueule
Pour toute l'encre de la Chine, pour toute l'encre de la Chine
Comme la vie est belle, l'Univers prendra soin de tout.
Yepa, yepa, yepa...
On n'avait pas appris à marcher
Que déjà on tombait
On n'avait pas appris l'enfance
Que déjà on grandissait
On n'avait pas appris le rire
Que déjà on pleurait
On n'avait pas appris à croire
Que déjà on doutait
On n'avait pas appris à aimer
Qu'déjà on haïssait
On n'avait pas appris à parler
Que déjà on jurait
On n'avait pas appris l'aisance
Qu'il fallait tout quitter
On manque d'humour dans la famille
On manque d'humour dans la famille
Pour une chance
C'est une chance
De vivre de ce côté
Pour une chance
C'est une chance
De vivre de ce côté
Pour une chance
Quelle chance de vivre du bon côté
Quelle chance quelle chance
Apprendre à marcher
Cela nous aurait suffi
Apprendre l'enfance
Cela nous aurait suffi
Apprendre à sourire
Cela nous aurait suffi
Apprendre à croire
Cela nous aurait suffi
Apprendre à aimer
Cela nous aurait suffi
Apprendre à parler
Cela nous aurait suffi
Si tu nous avais appris
Cela nous aurait suffi
Pour une chance
C'est une chance
De vivre de ce côté
Pour une chance
C'est une chance
De vivre de ce côté
Pour une chance
Quelle chance de vivre du bon côté
Des mots des grands mots des tous beaux
Qui vous vont frissonner et qui font craquer la peau
Des mots pour calmer l'âme des pauvres
Pour piquer aux yeux de petits amoureux
Des mots encore et puis toujours
Heureux ou bien saignant ca dépend du discours
Qui crache à leur foi jusqu'en pleine figure
Pour ne dire rien d'autre que mensonges de plus
Si j'avais su, si j'avais su
Des mots dans les bouches les couloirs du métro
Des mots tout chauds de ce qu'on vient nous inventer
Et qu'il va nous en cuire
Qui va nous arriver
Qui raconterons comment on s'est qu'on se ferra bouffer
Des mots des vieux, usés
Des familles
Des mots sur le courage, la vie et puis tout çà
Des mots sur le bonheur qui pour une autre fois
Et puisque y'a rien à dire
Fait le nous ton discours
Des mots pour flatter les petits animaux
Qui sont déjà bien bêtes à bouffer du foin
Des mots qu'on dit pour un bon locataire
Une bonne année pour vous, pour la terre entière
Si j'avais su, si j'avais su
Des mots pour la petite fiancée
Celle qu'on aurait pas du laisser tomber
Avec son petit coeur qui rêve sur le pavé
Son petit regard qui sait plus où se poser
Des mots pour la vente générale
Des mots encore en bouillie ou bien en drame
Des mots tout près pour les grands abattoirs
Et puiqu'il est bien mort
Fait le nous ton discours
Des mots par pleine charrette
Des mots par plein de paquet
Pour nous rassurer
Dans un petit avion aux ailes de toile
Tourné vers les étoiles je me suis envolé
Dans un petit avion, je me suis posé
C'était vers Concordia dans une autre vallée
Deux enfants m'ont guidé
Car j'ai brisé ma roue
Voyez-vous, la nuit en-dessous
Sous mon ombre portée
Un village est perché
Pouvez-vous m'aider, le pouvez-vous?
Dans un petit avion, j'emmenais le soleil
Lorsque je suis tombé dans un océan bleu
Je dors dans un écrin, la joue sur une hélice
L'Afrique est mon amie dans le froid matin
Voyez-vous, ces soleils et ces champs de blé
Au-dessous de mes ailes, c'est là que je suis né
Deux enfants m'ont guidé
Car j'ai brisé ma roue
Voyez-vous, la nuit en-dessous
Sous mon ombre portée
Un village est perché
Pouvez-vous m'aider, le pouvez-vous?
C'est un petit avion tourné vers les étoiles aux ailes étoilées
Ici-bas sur la terre noire, à celui qui pisse le plus loin...
C'est à se crever les yeux, Ô Compagnons! On n'en voit pas la fin.
Et avant de monter au ciel, je te montre mes dents...
Tu vas avaler les tiennes, Ô Compadre.
Encerclés dans l'horizon, Ô Compagnons!
Tu es bien un bon con, Ô Compagnon
Et ta mère, c'est rien qu'une pute...
Silence à l'arrière... Et à tous les coins du globe...
J'irai en riant parler aux cochons, on mangera comme des Lords.
Et advienne que pourra, avant la résurrection
On f'ra des embardées, Ô Compadres.
Encerclés d'horizon, Ô Compagnons
On rira pour de bon, Ô Compadres
Avec Ti-Jean et les autres, Ô Compagnons
Longtemps sur les chemins
La nuit est encore loin
Marcher jusqu'à user
Voyager sans billet
Un œil à la lucarne
La grande ville
Et défiler les rêves
Le soleil dans les reins
Les voilures gonflées
La rumeur des quartiers
Aux étoiles de papiers
Dans le grand désert
A la file indienne
Comme un homme à la mer
Allez! Dis la nous ta prière
Et allons plus loin mon frère
Dis, c'est quand qu'on revient?
Marcher dans les blés lourds
Sur la ligne de front
Au-dessous du volcan
Au-devant des maisons
Mon amie, mon amour
C'est le grand bond en avant
Don't nul ne revient
Nul ne connaît la fin
Et un homme à la mer
Allez! Dis la nous ta prière
Et allons plus loin mon frère
Dis, c'est quand qu'on revient?
Tous les équipages
Fini le voyage...
Morts d'insomnie
Dans la nuit de garde
Si jamais je m'égare
Mon amour, mon amie
Comme un homme à la mer
Comme un homme à la mer
Comme un homme à la mer
Allez! Dis la nous ta prière
Choisis ta vie
Choisis tes drogues
Choisis tes partenaires
Choisis ta sécurité
Choisis ta voiture, ta seconde voiture
Ta maison, ta femme, ton régime
De couverture sociale
Choisis ton parfum, son parfum
Choisis ton téléviseur
Ton micro-ordinateur
Choisis tes banques
Choisis tes aliments
Choisis ton parti
Choisi ton fast-food
Tes vêtements
Tes crédits, choisis toutes les options
Choisis tes gènes
Choisis tes enfants, tes vacances, ta rébellion
Ta culture, ta conscience
Choisis ton camp
Mais souviens toi que tout s'en va
Sans mal sans mal
La tête nue le visage pâle
Choisis ton carburant
Choisis ton tabac
Choisis ton alarme
Choisis tes slogans
Choisis ton cancer
Choisis tes rêves
Choisis ta sexualité, tes revendications
Tes fantasmes, tes grèves
Choisis-toi une arme
Choisis tout c'que tu veux
Tout doit disparaître
Mais souviens toi que tout s'en va
Sans mal sans mal
La tête nue le visage pâle
Et toi j'te connais pas mais t'es plus ma copine
Et tous les jours et les semaines
Et tu me fais vraiment de la peine non
Regarde les autres comme ils s'aiment
Et moi je connais un bon coin
Où on pourrait s'embrasser
Et je te veux rien, allez viens
Et la vie va grand train de l'autre côté
C'est pas ma faute à moi si je sais pas gagner
Regarde comment j'dors plus la nuit
Je sais même plus mon nom
Et c'est quoi cette petite vie
Et c'est quoi toutes ces maisons
Où ils s'en vont
Où ils s'en vont
Et l'autre fois je te croise dans la rue
Et tu me dis même pas bonjour
Et je sais je fume trop au café je meurs tous les jours
Et tous les jours de l'année
C'est la nuit qui vous prend
Est-ce que tu sens le vide sous nos pieds
Est-ce que ce vide là tu le sens
Quand je t'embrasse
Quand je t'embrasse
Alors saute-moi au cou
Allez dis-moi que la vie est belle
Allez saute moi au cou
Que c'est pas dans cette vie que l'on paye
Et cette musique je l'aime beaucoup
On n'a pas l'même âge mais c'est pareil
On ira tous les deux jusqu'au bout
On ira tous les deux jusqu'au bout
Je sais qu'tu m'aimes
D'où vient, d'où vient le vent du matin
Que le jour, que le jour chasse en chemin?
Où s'en vont, où s'en vont les poussières qui brûlent nos yeux
Nous troublent la vue & nous rendent amoureux?
Des plumes dans les cheveux et rien dans les mains
Se coudre les paupières pour ne plus voir rien.
C'est dans ma nature et c'est dans mon sang
Un poison violent, mélange de mes parents.
Est ce mon squelette au bar de l'hôtel?
Est-ce ma toilette faite au scalpel?
Est-ce que ce sont mes effets aux enchères?
Et cette détresse que je paye bien cher.
Pour combien tu m'aimes, pour combien tu me quittes?
Tu me tiens en laisse, tu me laisses quitte.
D'où vient, d'où vient que je t'aimais avant?
D'où vient le hoquet? Comment tombe la pluie?
Combien coûte, combien coûte le bonheur d'une seule nuit
Et comment sommes-nous arrivés ici?
Qui a fait les océans et les cœurs brûlés?
La colonne et le coup ne cessent de marcher.
Est-ce que tout peut pourrir, même ce qu'il y a de plus doux?
On nous jette des fleurs ou bien des cailloux.
Est ce mon squelette au bar de l'hôtel?
Est-ce ma toilette faite au scalpel?
Est-ce mon souvenir aux enchères?
Et cette détresse que je paye si cher.
Pour combien tu m'aimes, pour combien tu me laisses?
Tu me tiens en laisse, tu me laisses quitte.
Ce n'est que moi, ce n'est que moi.
Une espèce disparue, une espèce menacée.
Ave Maria, maiden mild
Oh, listen to a maiden's prayer
For thou can't hear amid the wild
This thou, this thou can't save amid, despair
We slumber safe until tomorrow
Though we by man outcast relieved
Oh, maiden, see a maiden's sorrow
Oh, mother, hear a suppliant child
Ave Maria
Ave Maria, gracia plena
Maria, gracia plena
Maria, gracia plena
Ave, ave dominus
Dominus tecum
Benedicta tu in mulieribus
Et benedictus
Et benedictus fructus ventris
Ventris tuae, Jesus
Pray for me now.
My thoughts are getting too loud.
Voices shuttering.
Everybody's well-being is suffering.
Speeding up, not slowing down.
Just waiting for the crash.
When bad is good just get higher.
Observe and lose through the wire.
I wanna know your story.
I'm sick of being boring.
After this I'll leave.
I will lose another for these balances
That I need to achieve to control.
I'm figuring it out.
I think I might be done.
Negative energy.
A vampire entity sucking with force.
Intent to implode.
Your glow is lesser.
My dragging it shows.
I will drain myself for surfacing
And promising every little problem on you.
Everything is a distraction here.
The moral debts I know will never clear.
Though it's not pretty,
You won't be ok without the experience
To know that I am no good.
I fought myself before,
And then I fought you, too.
Use the sharp end cause I took the scissors.
Whatever you have,
Just make sure that it's bigger.
I run with weapons and fall down the stars.
I aggravate midnight-vets,
On their bikes, getting weird.
If I had enough sticks
I'd aim for every spoke
Without first giving thought
To whether they're friend or foe.
It's all obstructive self-destruction.
I've run out of all other fun.
Something's wrong.
My vision is changing.
I get scared.
It keeps taking.
My eyelids are shaking.
I'm still afraid.
It's taking me.
It's anti-matter.
It ruins and it shatters.
Where I go is void of direction.
There are no other questions.
There are facts and there's pressure,
Separation and fractures.
From the left to the right
To the whites of my eyes that pry
At the lights that come when we die consciously.
Deep inside my heart and it's splintered at it's core
Molden curdle of milken puddle
Dreams of warm breasts settling in my mouth
To be my spouse make a bale and a house
Apple tree, drunken brawl domestically
Dirty dog dusty pawed bloody nose roses embroidered sheets
Dangle like women in the breeze on a line above the yard
In my heart a flower dies slow like a campfire covered
In piss mellows like snow fall
Mellows like snow fall
Raphael you know just how
To take me in the swimming pool
Like a child being baptized
Beneath the starry sky we lie
Drowning in your watery thighs
Luscious eyed you a teenage player
In my heart an island sinks slow
Tears fall in the kitchen sink O
Don't speak I can hear you
In the cool hour of the evening
The garden gold and breathing
My lover at my hand
Two virgins in the land
and angels on the wing
descending as they sing,
"Raphael, oh Raphael"
O how it made you warm
To see my lover's form
Who'd think a human touch
Could make an angel blush
and you'd leave grudgingly
as if you envied me,
Raphael.
You'd linger just to talk
For hours as we'd walk
Your feet burned on the hills
you never had your fill
Was it you who brought us fire
On your wings of desire,
Raphael?
And when the earth grew cold
the vision would not hold
heaven closed its doors
we never see you anymore
and our voices fill the air
like a table or a chair,
Raphael.
But I swear there's still an ember
of paradise remembered
a certain shade of blue
the nakedness we knew
and I wonder if you keep
the feel of grass beneath your feet
and when you seraphim embrace
now, does the blood rise in your face
Raphael?
Oh, Raphael, Raphael.