39° 10′ 00″ N 35° 40′ 00″ E / 39.1667, 35.6667
La Turquie, en forme longue la République de Turquie ou la République turque, en turc Türkiye et Türkiye Cumhuriyeti prononciation, est un pays situé aux confins de l'Asie et de l'Europe. Elle a des frontières avec la Grèce, la Bulgarie, la Géorgie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan (Nakhitchevan), l'Iran, l'Irak et la Syrie. Il s'agit d'une république parlementaire dont la langue officielle est le turc. La Turquie est bordée au nord par la Mer Noire, à l'ouest par la Mer Égée et au sud par la partie orientale de la mer Méditerranée : le bassin Levantin. La Thrace orientale (Europe) et l'Anatolie (Asie) sont séparés par la Mer de Marmara et les détroits du Bosphore à l'est et des Dardanelles à l'ouest (ces trois bras de mer forment ce qu'on appelle les Détroits).
La Turquie est un pays d'Asie, avec 3 % de son territoire en Europe (la Thrace orientale). Par sa localisation géographique, à cheval sur deux continents, au carrefour des axes Russie - Méditerranée et Balkans - Moyen-Orient, sur l'antique route de la soie, aujourd'hui sur le tracé d'oléoducs d'importance stratégique, la Turquie a toujours été un carrefour d'échanges économiques, culturels et religieux. Elle a fait le lien entre l'Orient et l'Occident, d'où sa position géostratégique de premier plan qui se renforce au vu des événements politiques qui secouent tant le Moyen-Orient que le marché des hydrocarbures ou les tensions liées au problème de l'eau.
La Turquie moderne, fondée sous l'impulsion de Mustafa Kemal en 1923 sur les ruines de l'Empire ottoman défait par la Première Guerre mondiale, est une république démocratique, unitaire, constitutionnelle et laïque. Depuis lors, elle n'a eu de cesse de se rapprocher de l'Occident en se joignant, par exemple, à des organisations de coopération : l'OTAN, l'OCDE, l'OSCE, le Conseil de l'Europe ou le G20. La Turquie est officiellement candidate depuis 1963 à l'entrée dans la Communauté économique européenne (CEE), l'actuelle Union européenne (UE), avec qui elle a conclu un accord d’union douanière en 1995, en vigueur depuis 1996. Les négociations pour l'entrée de la Turquie dans l'UE sont officiellement en cours depuis 2005. Parallèlement, la Turquie a su conserver des liens privilégiés avec les pays à population majoritairement musulmane comme elle, ainsi qu'avec le Moyen-Orient et l'Asie centrale en participant notamment à l'Organisation de la conférence islamique, l'Organisation de Coopération Économique, et le Conseil turcique.
La langue officielle est le turc, mais le kurde et le zazaki sont parlés par les Kurdes et les Zazas, qui représentent 18% de la population.[réf. nécessaire]
La « Turquie » se dit Türkiye en turc. Ce nom peut être divisé en deux composants : l'ethnonyme Türk, et le suffixe -iye, signifiant « possesseur », « pays de » ou « de la même famille que » (dérivé du suffixe arabe -iyya, similaire aux suffixes grec et latin -ia). Le premier usage enregistré du terme Türk ou Türük comme auto-dénomination se trouve dans les inscriptions en Orkhon des Köktürks (Turcs bleus, c'est-à-dire « célestes » en turc) d'Asie Centrale (env. VIIIe siècle après J.-C.). Tu-kin est enregistré depuis 177 av. J.-C. comme nom donné par les Chinois aux gens vivant au sud des montagnes Altaï d'Asie Centrale.
Le mot français « Turquie » vient du latin médiéval Turquia ou Turchia (env. 1369), de Turcus (turc), qui vient lui-même du grec byzantin Τοῦρκος, issu du perse et de l'arabe ترك.
La péninsule anatolienne (ou Asie Mineure), qui représente aujourd'hui 97 % de la Turquie moderne, compte parmi les régions du globe qui ont continuellement été habitées tout au long de l'histoire de l'humanité. Les premières implantations comme celles de Çatalhöyük, Çayönü, Hacılar, Göbekli Tepe et Mersin comptent parmi les plus anciennes au monde.
Le premier empire à émerger en Anatolie a sans nul doute été l'Empire hittite, du XVIIIe au XIIIe siècle av. J.-C. Par la suite, les Phrygiens, un autre peuple indo-européen, ont gouverné ces terres jusqu'à leur anéantissement par les Cimmériens au VIIe siècle av. J.-C. D'autres peuples indo-européens se sont succédé en Anatolie, dont les Lydiens et les Lyciens.
Vers -1200, la côte ouest de l'Anatolie subit l'invasion des Grecs éoliens et ioniens. Puis l'Empire perse achéménide domine toute l'Asie Mineure aux VIe et Ve siècles av. J.-C.. En 334 av. J.-C., Alexandre le Grand, débutant ses grandes conquêtes, envahit l'Anatolie, qui se divise après sa mort en royaumes grecs comme ceux de Bithynie, de Cappadoce, de Pergame ou du Pont.
Ces derniers sont submergés par la conquête romaine. En 324 apr. J.-C., l'empereur romain Constantin Ier choisit Byzance comme nouvelle capitale de l'Empire. Elle est dénommée Constantinople, la nouvelle Rome. Conquise par le sultan Mehmed II en 1453, elle devient Istanbul.
[modifier] L'Empire seldjoukide et les premiers Turcs d'Anatolie
Les Turcs, à l'origine peuple nomade originaire d'Asie, des plaines de Mongolie à celles de l'Asie centrale, ont connu un vaste et continu mouvement d'émigration vers l'ouest. Organisés en tribus et en fédérations de tribus non exclusivement turques, ils ont constitué au cours du temps des royaumes (comme celui des Göktürk ou Turcs Célestes) plus ou moins vastes et plus ou moins durables. La première fois que l'histoire retient le nom des Turcs au Moyen-Orient, c'est en tant que mercenaires des califes abbassides, qu'ils dirigent de fait dès le Xe siècle. Les Seldjoukides, des Turcs Oghouz, fondent un empire qui s'étend de l'Anatolie jusqu'aux plaines d'Asie centrale. Les invasions mongoles de Gengis Khan achèvent l'Empire seldjoukide, déjà mis à mal par ses luttes internes et par les Croisades.
[modifier] L'Empire ottoman (1299 à 1923)
Carte des conquêtes de l'Empire ottoman jusqu'en 1683.
En 1299, le sultan oghouz Osman Ier conquiert la ville byzantine de Mocadène. Cet événement est considéré comme le début de l'Empire ottoman. Dès lors, l'Empire ne va cesser d'accroître son territoire et il atteint son apogée au XVIe siècle sous le règne de Soliman le Magnifique.
Les Balkans sont conquis dès la fin du XIVe siècle et la Serbie est entièrement annexée en 1459. 1453 voit la prise de Constantinople par les troupes du sultan Mehmet II. C'est la fin de l'Empire byzantin.
C'est à cette époque que de nombreux chrétiens slaves, grecs ou arméniens, pauvres et démunis, se convertissent à l'islam pour ne pas payer le haraç (impôt sur les non-musulmans) et deviennent ottomans.
Au XVIe siècle, l'Empire trouve sa place dans le jeu diplomatique européen où il est un allié traditionnel de la France, dans une alliance de revers contre les Habsbourg dès le règne de François Ier.
L'Empire décline à partir du XVIIIe siècle. La défaite à la bataille de Vienne de 1683 marque le début du déclin effectif et des premières pertes territoriales. Au XIXe siècle, l'Empire désagrégé tente de se reconstruire en se modernisant par de nombreuses réformes. Mais cette période de réformes, appelée Tanzimat, s'achèvera en 1876 sans empêcher la perte de la Grèce, de l'Égypte ou de l'Algérie. À la fin du siècle, ce sont les Balkans qui retrouvent leur liberté. Dans le même temps, les populations arméniennes se révoltant pour obtenir davantage de droits et de libertés deviennent un véritable problème au sein de l'Empire. Le sultan Abdülhamid II ordonne de les massacrer entre 1894 et 1896. Les massacres hamidiens feront 200 000 victimes arméniennes[5].
En 1912, l'Empire ottoman perd, à l'issue de la guerre italo-turque, la Tripolitaine et la Cyrénaïque (Libye) ainsi que Rhodes.
En 1913, la défaite de la Première guerre balkanique amène les Jeunes-Turcs (Parti Union et Progrès) au pouvoir.
Entre 1915 et 1917, le noyau dur du parti, et notamment Talaat Pacha, met en place et organise le génocide arménien qui coûte la vie, selon la majorité des historiens, à 1,2 million d'Arméniens d'Anatolie et du haut-plateau arménien[6]. Les deux tiers de la population arménienne d'Anatolie et du haut-plateau arménien ont été exterminés sans que les puissances occidentales n'interviennent. Le génocide arménien est appelé le « premier génocide du XXe siècle »[7].
[modifier] La guerre d'indépendance (1919 à 1923)
Le 10 août 1920, à la fin de la Première Guerre mondiale, le traité de Sèvres partage l’Empire ottoman ; il prévoit un Kurdistan et une Arménie indépendants, attribue la Thrace orientale et la région de la mer Égée à la Grèce et met les territoires arabes sous contrôle de la France et de la Grande-Bretagne.
Entre 1920 et 1923, Mustafa Kemal Atatürk mène la guerre républicaine destinée à récupérer une grande partie des territoires perdus par le traité de Sèvres. Finalement, le 24 juillet 1923, le traité de Lausanne revient sur le traité de Sèvres en attribuant toute l’Anatolie et la Thrace orientale à la Turquie ; la minorité grecque de Turquie fait l'objet d'un échange avec la minorité turque de Grèce (1,6 million de Grecs ottomans contre 385 000 musulmans de Grèce)[8] alors que les derniers Arméniens sont chassés, sauf à Istanbul.
[modifier] La République de Turquie (depuis 1923)
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Istanbul est la plus grande ville du pays.
Ankara est la capitale de la Turquie depuis le 6 octobre 1923 et la deuxième plus grande ville du pays, après
Istanbul.
- 9 septembre 1923 : création du parti unique Cumhuriyet Halk Partisi (Parti républicain du peuple). Début des réformes kémalistes.
- 6 octobre 1923 : Ankara devient la nouvelle capitale en remplacement d'Istanbul.
- 29 octobre 1923 : la grande assemblée nationale proclame la République et élit Mustafa Kemal qui devient ainsi le premier président de la République.
- 1924 : une nouvelle constitution est adoptée. Le califat est aboli, les 144 membres de la famille impériale (la Dynastie ottomane) déchus de leur nationalité et expulsés du pays.
- 1925 : répression de la révolte kurde (ayant aussi des traits féodaux et islamistes) menée par Cheikh Saïd et soutenue par les Britanniques. İsmet İnönü est nommé premier ministre.
- 1926 : adoption du code civil, interdiction de la polygamie, instauration du mariage civil comme seul type de mariage reconnu par l'État, adoption du code pénal.
- 1928 : adoption de l'alphabet latin. L'école primaire devient gratuite et obligatoire. La référence à l'islam comme religion officielle dans la constitution est supprimée.
- 1930 : création d'un parti d'opposition, le Serbest Cumhuriyet Firkasi (Parti libre de la République), dissous trois mois plus tard.
- 1934 : les femmes obtiennent le droit de vote et deviennent éligibles. Adoption de la loi obligeant les Turcs à prendre des noms de famille : Mustafa Kemal est désormais Atatürk. Interdiction de porter l'habit religieux en dehors des lieux de culte promotion du costume et du chapeau. l'appel à la prière, récité cinq fois par jour depuis les minarets, est désormais en turc.
- 1935 : adoption du dimanche, au lieu du vendredi, comme jour de repos hebdomadaire.
- 1936 : la Convention de Montreux rétablit la souveraineté totale de la Turquie sur les détroits turcs.
- 1937 : amendement constitutionnel : la Turquie est officiellement définie comme un État laïc.
- 1938 : mort de Mustafa Kemal Atatürk le 10 novembre ; le nouveau président, désigné par le parlement, est İsmet İnönü.
- 1938 : répression d'un grand soulèvement kurde à Dersim (Tunceli).
- 1939 : la Turquie déclare sa neutralité dès le début de la Seconde Guerre mondiale.
- 1941 : signature d'un pacte de non-agression avec le Troisième Reich.
- 1942 : impôt sur la fortune qui ruine les riches.[réf. nécessaire]
- 1945 : La Turquie s'engage finalement dans la Seconde Guerre mondiale contre l'Allemagne, deux mois avant la capitulation de celle-ci. Elle devient l'un des 51 membres fondateurs de l'ONU.
- 1945 : fin du système de parti unique.
- 1946 : création du Demokrat Parti par Celal Bayar, opposant de longue date d'İnönü.
- 1948 : Participation au plan Marshall.
- 1949 : cooptée (en même temps que la Grèce) par les membres fondateurs du Conseil de l'Europe trois mois après la signature du traité de Londres.
- 1950 : le Demokrat Parti gagne les élections législatives du 14 mai. Adnan Menderes devient premier ministre et Celal Bayar président de la République. Nombre d'interdictions religieuses datant d'Atatürk sont abandonnées. L'appel à la prière est de nouveau récité en arabe. Le parti remporte les élections de 1954 et 1957 et reste au pouvoir jusqu'au coup d'État de 1960.
- 18 février 1952 : la Turquie devient membre de l'OTAN.
- 6 septembre 1955 - 7 septembre 1955 : la communauté grecque orthodoxe d'Istanbul est attaquée et ses biens sont pillés.
- 1959 : la Turquie pose sa candidature pour devenir membre associé de la CEE.
- 27 mai 1960 : coup d'État militaire. Adnan Menderes et deux autres figures importantes du Demokrat Parti sont jugés par un tribunal spécial et pendus pour haute trahison en septembre 1961.
- 1961 : nouvelle constitution adoptée par référendum (61 % pour). Arrivée au pouvoir du Cumhuriyet Halk Partisi. İsmet İnönü redevient premier ministre, tandis que le chef des putschistes, Cemal Gürsel, est élu quatrième président de la République.
- 22 février 1962 : tentative de coup d'État du colonel Talat Aydemir. Le putsch a été avorté sans faire de victimes par la résistance énergique du premier ministre İnönü. Aydemir s'est rendu à condition de ne pas être jugé.
- 21 mai 1963 : seconde tentative de coup d'État du colonel Talat Aydemir. Des accrochages ont eu lieu dans les rues d'Ankara entre les forces d'Aydemir et celles restées fidèles au gouvernement, faisant 8 morts. Talat Aydemir s'est finalement rendu. Il est jugé et condamné à mort en 1964.
- Décembre 1963 : première crise chypriote.
- 1963 : un accord d'association entre la Turquie et la CEE est signé.
- 1965 : arrivée au pouvoir du Adalet Partisi. Süleyman Demirel est nommé premier ministre.
- 1966 : Cevdet Sunay devient le cinquième président de la République.
- 1967 : visite du Pape Paul VI, qui devient ainsi le premier pape à avoir visité le pays.
- 1970 : Crise économique ; climat de violence ; attentats d’extrême gauche.
- 12 mars 1971 : démission de Süleyman Demirel suite à une déclaration musclée de l'État-major ; répression violente des mouvements de gauche ; limitation de la liberté de la presse et des droits syndicaux. Le Parlement reste en fonction et des gouvernements technocrates sont formés par des hommes politiques « indépendants », proches de l'État-major.
- 1973 : Fahri Korutürk est élu le sixième président de la République. Élections législatives remportées par le Cumhuriyet Halk Partisi de Bülent Ecevit qui devient premier ministre.
- 29 octobre 1973 : inauguration du pont du Bosphore.
- 20 juillet 1974 : début de l'opération Attila. À la suite d'un coup d'État des nationalistes grecs contre le gouvernement chypriote en place visant à rattacher l'île à la Grèce, et en s'appuyant sur le traité de garantie de la Constitution de 1960, la Turquie intervient militairement à Chypre, et occupe le nord de l'île en deux jours. Cette rapide victoire de l'armée turque aboutira à la division de l'île et à la chute de la dictature des colonels en Grèce ; embargo militaire américain.
- 1975 : premiers attentats terroristes de l’Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie ; jusqu’en 1997, 120 attentats et 22 assassinats contre des diplomates turcs seront perpétrés par l'ASALA qui cherche par là à forcer le gouvernement turc à reconnaître le génocide arménien - et, à défaut, attirer l'attention internationale sur la question arménienne. Au total, le bilan des attentats imputés à l'ASALA est de 46 morts et 299 blessés.
- 1977 : le défilé traditionnel du 1er mai attaqué par des militants de l'extrême-droite, faisant 27 morts. Ce carnage marque le début d'une quasi-guerre civile entre les fractions de gauche et de droite qui feront plus de 5 000 morts jusqu'en 1980.
- Novembre 1979 : visite du Pape Jean-Paul II.
- Mai 1980 : grève générale contre les violences de l'extrême droite.
- 12 septembre 1980 : coup d’État militaire ; 30 000 arrestations ; dissolution du parlement et interdiction des partis politiques. Le chef d'état-major Kenan Evren devient président de la République.
- Novembre 1982 : nouvelle constitution ; les anciens partis restent interdits.
- Décembre 1982 : crise des banquiers, des dizaines de milliers d'épargnants perdent leurs économies.
- 15 novembre 1983 : la République turque de Chypre du Nord est créée, mais elle est uniquement reconnue par la Turquie.
- Décembre 1983 : retour au régime civil. L'Anavatan Partisi, nouvellement créé, gagne les élections législatives et Turgut Özal est nommé premier ministre. Virage néo-libéral (vague de privatisations) et islamique (les cours de religion deviennent obligatoires dans l'éducation primaire et secondaire).
- 10 janvier 1984 : légalisation de l'avortement.
- 15 août 1984 : début de la guérilla menée par le PKK d’Abdullah Öcalan. Les affrontements avec les forces gouvernementales qui s'ensuivent feront plus de 42 000 morts jusqu’en 2010 et de très nombreux déplacés.
- 6 septembre 1986 : fusillade dans la synagogue Névé-Shalom à Istanbul, perpétrée par des terroristes palestiniens, 22 morts.
- Avril 1987 : La Turquie demande son adhésion à l’Union européenne.
- 18 juin 1988 : tentative d'assassinat contre le premier ministre Turgut Özal lors du congrès de son parti. Il est légèrement blessé. Le tireur, Kartal Demirağ, un ultra-nationaliste, affirme avoir agi seul.
- Décembre 1989 : la Commission européenne déclare la Turquie éligible à la candidature, mais elle diffère l'examen du dossier.
- 1989 : Turgut Özal est élu président par le Parlement. Yildirim Akbulut est nommé premier ministre.
- 1990 : vague d'assassinats politiques attribués aux islamistes : l'universitaire Muammer Aksoy le 31 janvier, le rédacteur en chef du journal Hürriyet Çetin Emeç le 7 mars, l'essayiste Turan Dursun le 4 septembre et l'universitaire et députée Bahriye Üçok le 6 octobre.
- 1990 : début des premières diffusions radiotélévisées privées. Le monopole de l'État sur l'audiovisuel ne sera levé officiellement qu'en 1993.
- 1991 : Mesut Yılmaz devient premier ministre.
- 1991 : Süleyman Demirel, est nommé premier ministre suite aux élections législatives du 20 octobre 1991.
- 24 janvier 1993 : assassinat d'Uğur Mumcu, chroniqueur du journal Cumhuriyet. Ses funérailles se transforment en une grande manifestation en faveur de la laïcité.
- 17 avril 1993 : mort du président Turgut Özal, remplacé par Süleyman Demirel, qui devient ainsi le neuvième président de la République.
- Juin 1993 : Tansu Çiller (Doğru Yol Partisi) 1re femme à occuper le poste de premier ministre.
- 2 juillet 1993 : 37 intellectuels alévis meurent dans l'incendie criminel de l'hôtel Madımak à Sivas, attribué aux islamistes.
- 24 mars 1994 : élections municipales massivement remportées par les islamistes du Parti de la Prospérité (Refah Partisi, créé en 1983). Recep Tayyip Erdoğan devient le premier maire islamiste d'Istanbul.
- 12 mars 1995 : émeutes dans la banlieue défavorisée de Gazi à Istanbul, majoritairement alévi, faisant 17 morts.
- Décembre 1995 : élections législatives, dont le parti islamiste Refah sort vainqueur.
- 1er janvier 1996 : l'union douanière entre l'Union européenne et la Turquie entre en vigueur. La Turquie abolit les taxes d'importation sur les produits venant de l'Union européenne.
- Juillet 1996 : gouvernement islamiste du chef de Refah Partisi Necmettin Erbakan. Il est poussé à démissionner 11 mois plus tard, en juin 1997, sous la pression de l'armée et de la société civile (médias, milieux d'affaires et universités) ; Mesut Yılmaz redevient premier ministre.
- Octobre 1998 : pression politico-militaire sur la Syrie pour forcer cette dernière à extrader Abdullah Öcalan, le chef du PKK. Damas résiste, mais sous la pression de la communauté internationale, elle accepte finalement de l'expulser. Öcalan se rend d'abord en Russie, puis en Italie via la Grèce.
- Janvier 1999 : Bülent Ecevit est nommé premier ministre d'un gouvernement minoritaire.
- Février 1999 : le chef du PKK, Abdullah Öcalan, est arrêté au Kenya. Il est jugé et condamné à mort en juin 1999, mais sa peine est commuée en prison à vie lors de l'abolition de la peine capitale quelques années plus tard.
- Mai 1999 : élections législatives anticipées, le DSP (parti d'Ecevit) en sort vainqueur. Bülent Ecevit devient premier ministre d'une coalition rassemblant la gauche (DSP), le centre-droit (ANAP) et l'extrême-droite nationaliste (MHP).
- 17 août 1999 : tremblement de terre dévastateur au nord-ouest du pays faisant 17 000 morts.
- 21 octobre 1999 : assassinat d'Ahmet Taner Kışlalı, professeur des sciences politiques à l'Université d'Ankara. Une organisation terroriste islamiste revendique le crime.
- Décembre 1999 : l'Union européenne accepte officiellement la candidature de la Turquie lors du sommet d'Helsinki et souligne la « vocation européenne » du pays, mais elle fixe à son entrée dans l'UE des conditions que la Turquie accepte.
- 16 mai 2000 : Ahmet Necdet Sezer devient le dixième président de la République.
- Février 2001 : grave crise financière ; dévaluation de 50 % de la livre turque, des centaines de milliers de gens perdent leur emploi.
- Octobre 2001 : la Turquie modifie radicalement sa constitution pour remplir les critères politiques fixés par l'Union européenne.
- Août 2002 : abolition officielle de la peine de mort, sauf en temps de guerre (abolition totale en 2004) ; la dernière exécution date en fait de 1984.
- 3 novembre 2002 : arrivée au pouvoir du parti AKP ; Recep Tayyip Erdoğan devient premier ministre en mars 2003.
- 1er mars 2003 : le Parlement turc refuse de permettre le stationnement des troupes américaines sur le sol turc lors du déclenchement de la guerre en Irak.
- 2003 : attentats à la voiture piégée d'Al-Qaida à Istanbul, les 15 et 20 novembre, contre des intérêts juifs et britanniques, 60 morts.
- 2004 : autorisation de la diffusion audiovisuelle des langues minoritaires. Premières émissions en langue kurde à la télévision publique, la TRT.
- 2005 : introduction de la nouvelle livre turque (YTL) ; 1 YTL = 1 000 000 TL
- 1er juin 2005 : adoption d’un nouveau code pénal accordant plus de libertés individuelles et plus conforme aux exigences européennes.
- 3 octobre 2005 : début des négociations d'adhésion avec l'Union européenne.
- Novembre 2006 : visite du pape Benoît XVI.
- 19 janvier 2007 : assassinat de Hrant Dink, rédacteur en chef du journal Agos (publié à Istanbul en turc et en arménien). 200 000 personnes assistent à ses funérailles le 23 janvier.
- Avril-Mai 2007 : crise politique autour de l'élection du nouveau président par l'Assemblée nationale, ce qui déclenche les élections anticipées. Malgré la fin de son mandat le 16 mai, le Président Sezer garde son poste en attendant son successeur.
- 22 juillet 2007 : élections législatives anticipées, où l'AKP obtient 46,7 % des voix. Recep Tayyip Erdoğan conserve le poste de premier ministre.
- 28 août 2007 : Abdullah Gül est élu onzième président de la République grâce à la majorité parlementaire de l'AKP.
- 21 octobre 2007 : amendement constitutionnel par référendum (70 % pour). Le président de la République sera désormais élu au suffrage universel.
- 9 février 2008 : amendement constitutionnel pour la levée de l'interdiction du foulard islamique à l'université. Cet amendement est annulé par la Cour constitutionnelle le 5 juin 2008 sur la base de l'article 2 de la Constitution, qui garantit la laïcité.
- 30 juillet 2008 : la Cour constitutionnelle rejette une demande d'interdiction du Parti de la Justice et du Développement (AKP), au pouvoir, accusé d'activités anti-laïques. La Cour avait été saisie le 14 mars 2008 par le procureur en chef de la Cour de cassation.
- 1er janvier 2009 : la Turquie devient membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour deux ans.
- 29 mars 2009 : Élections municipales. L'AKP, au pouvoir, perd des voix mais reste la première formation politique du pays.
- 19 octobre 2009 : suite à l'appel de l'ancien leader du PKK Abdullah Öcalan (emprisonné sur l'île d'Imrali en Turquie), le PKK envoie en Turquie un groupe, qu'il appelle groupe de paix composé de 34 personnes (8 membres du PKK et 26 citoyens turcs d'origine kurde du camp de Mahmour en Iraq) pour une résolution de la question kurde[9].
- 12 septembre 2010 : la Turquie approuve par référendum une réforme de la Constitution à 57.9% et avec une participation de 77.6%.
- 12 juin 2011 : Victoire du Parti de la justice et du développement (AKP) aux élections législatives.
Carte géographique de la Turquie
La Turquie est située pour sa majeure partie (97 %) en Asie (Anatolie), où se trouve sa capitale Ankara, mais une petite partie du pays se trouve en Europe (3 %), la Thrace orientale.
La principale ville, İstanbul (qui s’est auparavant appelée Byzance, puis Constantinople jusqu'à la conquête ottomane au XVe siècle), est située à cheval entre la Thrace et l’Anatolie, les deux parties de la ville étant séparées par le détroit du Bosphore.
[modifier] Géologie et paysage du pays
La Turquie se compose de deux chaînes de montagnes, les monts Taurus et la chaîne pontique, qui enserrent le plateau anatolien et le haut-plateau arménien. Ce sont des formations géologiques jeunes, toujours actives, comme l'indiquent les nombreuses failles et plissements. Environ 80 % du pays se trouve dans une zone tectonique extrêmement active. Le nord de la Turquie est bordée par une faille très active : la faille nord-anatolienne. La Turquie possède huit principaux bassins hydrographiques dont les plus importants sont ceux de l'Euphrate (Firat) et du Tigre (Dicle). Environ un quart du pays est couvert de forêts — pins, épicéas, cèdres et arbres à feuilles caduques.
Dans le nord du pays, la chaîne Pontique voit se succéder d'ouest en est le massif schisteux de l'Istranca Dai (Thrace orientale), les plateaux de Bithynie et la série des chaînons montagneux de plus en plus élevés dominant la mer Noire. Les deltas du Kizil Irmak et du Yesil Irmak forment les deux seules plaines littorales.
Au sud, le Taurus, second grand ensemble montagneux, dessine deux grands arcs séparés par le rentrant du golfe d'Antalya et de la plaine de Pamphylie.
Taurus et chaîne Pontique se rejoignent en Anatolie orientale, appelé également haut-plateau arménien (Arménie occidentale) où le mont Ararat (5 165 m), sur lequel l'arche de Noé se serait échouée après le Déluge, constitue le point culminant du pays.
Par sa position au nord-est du Bassin méditerranéen, la Turquie appartient, globalement, au domaine climatique méditerranéen : l'hiver est doux, tandis que l'été est chaud et sec. Toutefois, la position périphérique des principaux reliefs introduit de profondes perturbations dans ce schéma. Ainsi toutes les régions intérieures sont-elles marquées par la continentalité : hivers plus froids, total de précipitations plus faible, maximum pluviométrique décalé vers le printemps. Inversement, la région pontique, abordée de plein fouet par des masses d'air humidifiées au-dessus de la mer Noire, reçoit des précipitations abondantes et régulières.
[modifier] Géographie politique et historique
Provinces et régions actuelles, et régions historiques.
La Turquie a connu cinq principaux découpages régionaux successifs, chacun ayant évolué au cours du temps :
[modifier] Découpage administratif actuel
La capitale de la Turquie est Ankara. Le territoire national est divisé en 81 provinces (en turc il). Les provinces sont organisées en 7 régions (bölge) instituées pour procéder au recensement national ; cependant, elles ne représentent pas une structure administrative. Chaque province est elle-même découpée en districts (ilçe), soit un total de 957 districts.
Les provinces et les arrondissements sont administrés respectivement par des préfets (vali) et des sous-préfets (kaymakam) nommés par l’État. La province est la circonscription électorale pour l’élection des députés au parlement. Les maires de commune (belediye başkanı) sont élus au suffrage universel, en même temps que les maires de quartier ou de village (muhtar). Dans certaines grandes villes, il existe un niveau administratif regroupant plusieurs communes, la « métropole » (büyükşehir).
Les provinces ont le même nom que leur capitale provinciale, aussi appelée district central ; les seules exceptions sont Hatay (capitale : Antakya), Sakarya (capitale : Adapazari) et Kocaeli (capitale : Izmit). Les provinces les plus peuplées sont Istanbul (+12,6 millions), Ankara (+4,5 millions), Izmir (+3,7 millions), Bursa (+2,5 millions), Adana (+2 millions) et Konya (+1,9 million). Dix-neuf provinces ont des populations de plus d'un million d'habitants, vingt provinces entre 500 000 et un million et seulement deux provinces ont des populations moins de 100 000.
La plus grande ville et la capitale pré-républicaine Istanbul est le cœur financier, économique et culturel du pays[10]. Les autres villes importantes sont Izmir, Bursa, Adana, Trabzon, Malatya, Gaziantep, Erzurum, Kayseri, Kocaeli, Konya, Mersin, Eskişehir, Diyarbakır, Antalya et Samsun.
Environ 75 % de la population turque est citadine.
La Turquie comporte sept régions divisées en quatre-vingt-une provinces.
Les sept régions de la Turquie sont divisés en quatre-vingt-une provinces.
[modifier] Le peuple et sa culture
La République de Turquie comptait 73 722 988 habitants au 31 décembre 2010, soit environ 1 % de la population mondiale. La population urbaine représente 75 % de la population.
La croissance démographique turque a diminué ces dernières années et avoisine désormais 1,312 %[11]. Le taux de fécondité en 2008 était de 2,12 enfants par femme[12]. Ce taux passe en 2009 sous la barre symbolique de 2,1 enfants par femme[13] pour atteindre le chiffre de 2,07. En 2010, la baisse du taux de fécondité en Turquie se confirme en baissant à 2,03 enfants par femme[14].
Année |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
2007 |
2008 |
2009 |
2010 |
Naissance |
1 321 890 |
1 226 641 |
1 193 154 |
1 213 545 |
1 231 678 |
1 238 725 |
1 266 503 |
1 262 333 |
1 254 946 |
1 238 970 |
Fécondité |
2,37 |
2,17 |
2,08 |
2,10 |
2,10 |
2,10 |
2,10 |
2,12 |
2,07 |
2,03 |
La baisse de fécondité entre 2001 et 2008 est notamment due à la baisse de près de 17 % du nombre des naissances dans le sud-est de la Turquie, à majorité kurde[12]. Cette baisse est à mettre en relation avec l'augmentation de l'offre, en termes de santé, proposée par le gouvernement turc (contraception...) et le début du planning familial, inexistant jusqu’alors, dans cette région. L'espérance de vie en 2009 est estimée en moyenne à 73,7 années (71,5 ans pour les hommes, et 76.1 ans pour les femmes)[12].
En 2010, la région de Marmara a le taux de fécondité le plus bas de Turquie, avec 1,51 enfants par femme tandis que la région de l'Anatolie du sud-est atteint 3,46 enfants par femme[14].
Année |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
2007 |
2008 |
2009 |
Espérance de Vie (H) |
68,2 |
68,4 |
68,6 |
68,8 |
68,9 |
69,1 |
69,3 |
71,4 |
71,5 |
Espérance de Vie (F) |
73,0 |
73,2 |
73,4 |
73,6 |
73,8 |
74,0 |
74,2 |
74,8 |
76,1 |
Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan n'a de cesse d'encourager les femmes turques à mettre au monde au moins 3 enfants pour ne pas voir une Turquie vieillir comme les pays de l'Union européenne[15].
D’après l’article III de la Constitution de 1982[16], la Turquie n'a qu'une langue officielle qui est le turc écrit en alphabet latin depuis 1928.
Parmi les autres langues parlées, on trouve l'arabe[17], le kurde (Kurmandji et zazaki)[18], le laze (nord-est), etc. On dénombre en Turquie une cinquantaine de langues et dialectes différents et neuf alphabets. Depuis 2002, d’autres langues minoritaires sont reconnues et autorisées, y compris à l’enseignement privé.
En raison d'une forte immigration en Allemagne et des rapports historiques entre les deux pays, l'allemand est sans aucun doute la langue occidentale la plus parlée. Certaines sources[Lesquelles ?] parlent d'un million de Germanophones sur tout le territoire, suivi de près par l'anglais[réf. nécessaire].
[modifier] Religions et spiritualité
La religion de la population est en très large majorité l'islam, avec, en fonction des références, 70 à 85 % musulmans sunnite hanafite et entre 15 et 25 % d'alévis. Il est difficile de quantifier le nombre de ceux-ci en Turquie : les responsables d'associations parlent de 25 millions, les démographes expriment les chiffres de 8 millions (soit 11 % de la population) à 12 millions (17 % de la population turque)[20],[21]. Si on se réfère aux différents pourcentages des différentes élections qui se sont déroulées en Turquie pour faire une estimation des alévis, et en particulier à Sivas, la ville qui compte le plus de villages alévis dans toute la Turquie, les trois partis ayant une politique ouvertement pro-sunnite ou plus ou moins hostile aux alévis et donc pour lesquels les alévis ne devraient pas voter, atteignent 63,75 % en 1999, 72,16 % en 2002 et 79,96 % en 2007 avec des taux de participations dépassant les 85 % à chaque fois[22].
Une enquête publiée en décembre 2004 dans le Wall Street Journal, version européenne, annonce que 96 % des Turcs se définissent comme musulmans et 72 % observent les prescriptions de l’islam. Deux tiers des femmes turques portent le voile islamique[23].
[modifier] Autres religions
Au début du XXe siècle, des Arméniens chrétiens vivaient en Turquie orientale sur le haut-plateau arménien et des Grecs orthodoxes sur la côte de la mer Égée ainsi que sur les côtes septentrionales et méridionales (Trébizonde, Antalya, Smyrne...). Au cours de la Première Guerre mondiale, la plupart des Arméniens ont été tués, déportés ou ont fui lors du génocide arménien. Les Grecs ont d'abord fui après l'incendie de leurs maisons par les forces turques[24], pendant la guerre gréco-turque de 1920-1922, ensuite ont été sujet à un échange de populations entre la Grèce et la Turquie entre 1923 et 1927, avec un transfert de populations grecques d'Anatolie vers la Grèce et des populations turques de la Grèce vers la Turquie.
L'Asie mineure est l'un des berceaux du christianisme. Selon les actes des Apôtres, c'est à Antakya que les disciples reçurent pour la première fois le nom de chrétiens. Saint Paul est originaire de Tarse et il voyagea beaucoup en Turquie : Antakya, Konya, Ankara (capitale des Galates), Éphèse. Cette dernière ville est attachée à la mémoire de saint Jean. Selon la tradition, la Vierge Marie passa ses dernières années près d'Éphèse, à Selçuk. La grotte des Sept Dormants d'Éphèse se situe près d'Éphèse comme son nom l'indique. Six des sept conciles œcuméniques se rassemblèrent en Turquie actuelle (Éphèse, Nicée, Constantinople, Chalcédoine). On trouve des vestiges du christianisme primitif en Cappadoce et dans la région de Trabzon.
Le nombre des chrétiens en Turquie ne dépasserait pas à ce jour les deux cent mille, bien que la plus grande ville du pays, Istanbul, soit le siège de deux patriarcats prestigieux : celui des Grecs et des Arméniens. Les Arméniens constituent la plus grande communauté chrétienne du pays (60 000 dont 45 000 à Istanbul[25]), répartis en trois communautés : apostoliques (57 000), catholiques (3 000) et protestants (500) à Istanbul, Antakya et Kayseri). On peut également citer les Syriaques (15 000 dont 2 000 catholiques, à Istanbul et Mardin), les Chaldéens (10 000, pour la plupart de nationalité irakienne), les Latins (5 000, concentrés à Istanbul et Izmir ; de petites communautés à Bursa, Konya, Mersin, Tarsus, Antakya, Iskenderun, Samsun, Trabzon), les orthodoxes grecs (3 000, à Istanbul, Antakya, Gökçeada et Bozcaada). Il convient aussi d'ajouter les « nouveaux » protestants, soit les musulmans convertis au protestantisme évangélique, qui sont au nombre de 5 000[réf. nécessaire].
Les juifs (25 000) sont concentrés à Istanbul (22 000), İzmir (2 500), Bursa (env. 500) et Çanakkale)[réf. nécessaire].
Un autre groupe religieux, issu du judaïsme, est celui des Sabbatéens ou Dönme. (+/- 20 000)
On trouve également des bahaïs (dont Edirne est la ville sainte) et des yézidis (d'origine kurde) en nombre réduit.
[modifier] Lieux de culte
[modifier] Franc-maçonnerie
[modifier] La laïcité en Turquie
Alors que la Constitution du 20 janvier 1921[26] ne mentionnait pas la religion, la loi constitutionnelle du 29 octobre 1923 modifie l’article 2 en indiquant que « la religion de l'État turc est l’islam » (Türkiye Devletinin dini, Dîn-i İslâmdır). Cette mention est conservée dans la constitution du 20 avril 1924[27] (dont l’article 75 proclame pourtant la liberté de conscience et de culte - à condition qu’elles ne s’opposent pas aux lois), supprimée le 11 avril 1928 et remplacée le 10 décembre 1937 par « l’État turc est républicain, nationaliste, populiste, étatiste, laïque et réformateur »[28], les « six principes d’Atatürk ».
Tout cela s’est traduit sous Atatürk par :
- l’accord du droit des votes aux femmes en 1934 ;
- la fermeture de certains lieux de pèlerinage ;
- l’interdiction des confréries religieuses (nakşibendis, nurcus…) ;
- l’interdiction du port du voile pour les femmes dans les administrations et l'écoles publiques.
Certaines de ces mesures ont été abolies lors de l’accession au pouvoir du Demokrat Parti (Parti démocrate) d’Adnan Menderes en 1950, mais la religion est restée sous le contrôle de l’État.
Bien que des réformes allant dans le sens de la laïcité aient été accomplies sous Atatürk (abolition du califat, etc.), la Turquie n’est pourtant pas un état strictement laïc dans le sens où il n’y a pas de séparation entre la religion et l’État, mais plutôt une mise sous tutelle de la religion par l’État; chacun reste cependant libre de ses croyances.
C’est ainsi que la religion est mentionnée sur les papiers d’identité et qu’il existe une administration dite « Présidence des affaires religieuses »[29] (Diyanet) qui instrumentalise parfois l’islam pour légitimer l’État et qui gère les 77 500 mosquées du pays. Cet organisme étatique finance uniquement le culte musulman sunnite, les cultes non-sunnites doivent assurer un fonctionnement financièrement autonome[30], quand ils ne rencontrent pas d'obstacle administratif à ce même fonctionnement. À certaines périodes de la République turque (sous Turgut Özal), l’enseignement religieux dans le secondaire est même devenu obligatoire. Malgré la mise en place de la politique laïque en Turquie, la proportion de la population chrétienne est passée de 10 % en 1920 à 0,3 % au début du XXIe siècle et a déjà subi des agressions en raison de la religion[31]. En février 2008, le Parlement turc a voté une loi autorisant les femmes à porter le voile dans les universités[32] ; cette loi fut annulée par la Cour constitutionnelle en juin 2008.
Toute critique envers l'islam peut valoir à son auteur une condamnation en vertu de l'article 216 du code pénal turc qui punit d'une peine de six mois à un an de prison toute personne coupable d'avoir dénigré les valeurs religieuses de la population. C'est en vertu de ce principe que l'écrivain Nedim Gürsel est actuellement poursuivi après la publication de son livre Les Filles d'Allah[33].
[modifier] Diaspora turque
Pour les écoles francophones voir : Lycée Français Charles-de-Gaulle, Lycée français Pierre-Loti, Lycée Saint-Benoît, Lycée Tevfik Fikret (un à Ankara et un à İzmir), Lycée Notre-Dame de Sion, Lycée Sainte-Pulchérie, Lycée Saint-Michel, Lycée Saint-Joseph (un à Istanbul et un autre à Izmir), Lycée de Galatasaray, l'Université Galatasaray et le Lycée Burak Bora.
[modifier] Protection sociale
La protection sociale en Turquie s’articule entre différents mécanismes dont l’ensemble ne couvre pas l’intégralité de la population turque (67,3 millions d’habitants en 2000). Quatre systèmes publics de protection sociale coexistent en Turquie : le Memur Saglik est destiné aux actifs de la fonction publique et leurs ayants droit directs ; l’Emekli Sandigi concerne les retraités de la fonction publique, ainsi que leurs ayants droit directs ; la SSK couvre les employés du secteur privés et les ouvriers du secteur public ; le Bag-Kur assure les artisans, les commerçants et les membres des professions libérales.
Il existe une forme d’assurance personnelle qui permet d’adhérer volontairement à la SSK. Cette adhésion est individuelle ou collective, volontaire ou obligatoire. Individuellement, toute personne peut volontairement adhérer à la SSK en échange du versement d’une prime d’assurance. Collectivement, l’assurance est soit volontaire, soit collective. Volontaire, elle concerne des groupes exclus du bénéfice automatique de la SSK et qui négocient librement leur affiliation contre versement d’une cotisation ; obligatoire, le dispositif est identique mais les groupes choisissent de contraindre leurs membres à l’affiliation.
On compte une trentaine de sociétés d’assurances privées regroupant 300 000 personnes ; elles offrent leurs services aux personnes ne disposant pas de couverture sociale et ne pouvant financièrement assumer le coût de l’adhésion. Le nombre de leurs adhérents a augmenté durant les années 1990.
Ces différents mécanismes ne couvrent pas la totalité de la population turque. Sont exclus, en particulier, les agriculteurs et les pauvres urbains, dont le niveau de revenu exclut tout recours à des assurances complémentaires privées. La réforme de la SSK (qui couvre la moitié de la population turque), imposant une durée de cotisation minimale de 120 jours avant toute prise en charge, a renforcé cet état de fait. Pour pallier les carences de la couverture sociale, plusieurs dispositifs ont été mis en place : la carte verte ; le fonds d'aide sociale ; les systèmes municipaux ; les fondations[34].
[modifier] Système hospitalier
Deux grandes catégories se distinguent : les hôpitaux privés et les hôpitaux publics, et – au sein de ces derniers – les hôpitaux d’État et ceux de la SSK. Les hôpitaux de l’État se répartissent à leur tour entre hôpitaux du ministère de la Santé, hôpitaux dépendant de tel ou tel ministère (Défense, Police, Intérieur...), et hôpitaux universitaires.
Au total, la Turquie compte 1 256 établissements hospitaliers publics regroupant 176 121 lits, auxquels il faut ajouter le réseau des dispensaires. Ces derniers sont au nombre de 5 700 environ, ils couvrent une population de 7 500 personnes et contrôlent plusieurs sous-unités (trois à quatre en moyenne).
Les établissements publics de santé se répartissent entre :
- les établissements du ministère de la Santé (communément appelés « hôpitaux d’État ») ;
- les hôpitaux particuliers des ministères (Défense, Police…), qui en possèdent plusieurs. Ce sont aussi des hôpitaux d’État dont l’accès est réservé en principe aux agents des ministères en question ;
- les hôpitaux universitaires : hôpitaux d’État qui, à l’instar de leurs homologues français, ont une vocation d’enseignement et de recherche ;
- les hôpitaux de la SSK, la sécurité sociale turque. Ce sont des hôpitaux publics, mais qui ne dépendent pas de l’État.
L’étanchéité initiale entre les hôpitaux publics – particulièrement entre hôpitaux d’État et de la SSK – cède peu à peu la place à une forme d’intégration, encore très parcellaire et incomplète. À elle seule, la métropole d’Istanbul dispose de 39 hôpitaux du ministère de la Santé, 3 hôpitaux universitaires, 16 hôpitaux de la SSK ; elle regroupe 234 dispensaires, dont 220 reliés au ministère de la Santé.
On compte environ 150 hôpitaux privés qui regroupent 11 500 lits. Ce secteur de la santé est en plein développement, en particulier à l’incitation des grands organismes financiers internationaux qui exigent des autorités turques une libéralisation de l’offre de soins. Comme exemples d’institutions privées, on peut citer la chaîne d’hôpitaux Acibadem, l’Universal Vatan (52 établissements). À Istanbul, les hôpitaux « nationaux » sont très présents : français, américain, allemand, italien, bulgare, arménien, grec…
Les hôpitaux privés sont souvent particulièrement bien dotés en personnel et très bien équipés : le premier TEP Scan installé dans le monde par la société Siemens l’a été dans un hôpital d’Acibadem. Ils disposent de l’ensemble des outils de diagnostic et de traitement : laboratoires, centre de transfusion sanguine, services d’urgence.
La Turquie a une culture très diverse qui est un mélange des éléments des cultures et traditions oghouzes, anatoliennes (arméniennes, grecques, kurdes,Araméens, lazes...), ottomanes (qui elles-mêmes sont une continuation des cultures gréco-romaines et islamiques) et occidentales, qui a commencé avec l'occidentalisation de l'Empire ottoman et continue encore aujourd'hui. Ce mélange a commencé par la rencontre des Turcs et leur culture avec celles des peuples qui étaient sur le chemin de leur migration d'Asie centrale vers l'ouest[35],[36]. Avec la transformation progressive d'un Empire ottoman fondé sur la religion en un état-nation moderne, avec une séparation forte de l'État et de la religion, les méthodes d'expression artistique se sont développées. Pendant les premières années de la république, le gouvernement investit beaucoup de ressources dans les beaux-arts, les musées, les théâtres, les opéras et l'architecture. Les différents facteurs historiques jouent un rôle important dans la définition de l'identité turque contemporaine et la culture turque est le produit des efforts pour être « moderne » et occidental avec la nécessité éprouvée de maintenir des valeurs traditionnelles, religieuses et historiques[35].
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La musique pop de Turquie a fait une croissance après l'ouverture de nouvelles chaînes de télévision dès le début des années 1990. Pour citer quelques artistes turcs, il y a Sezen Aksu (très aimée pour les chansons qu'elle compose et chante elle-même), Tarkan (avec un album qui l'a rendu très célèbre en Europe), Sertab Erener qui a gagné le grand prix de l'Eurovision en 2003. Il existe plusieurs instruments typiquement turcs, tels que le saz, le ney qui sont toujours pratiqués dans la vie moderne turque. Le rap et le rock sont surtout appréciés par les jeunes.
Les différentes influences culturelles que subit la Turquie se retrouvent au cœur de sa musique, mêlant sonorités traditionnelles et occidentales.
Radios
Télévision
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Le football est très probablement le sport le plus populaire ; la vie s’arrête pratiquement lors des rencontres entre Fenerbahçe, Galatasaray, Beşiktaş et Trabzonspor. La Turquie participe au Championnat d'Europe de football. Elle est également membre de l'UEFA (Union des associations européennes de football). Entre ces 4 équipes, l'équipe stambouliote du Galatasaray est la seule à avoir remporté la Coupe d'Europe le 17 mai 2000 et la Supercoupe de l'UEFA 2000. L'équipe nationale quant à elle est arrivée 3e de la Coupe du Monde 2002 en Corée du Sud et au Japon[38],[39].
La Turquie a également de bons joueurs de basket-ball avec comme Mehmet Okur, 2003-04 Champion NBA avec Detroit Pistons premier turc sélectionné pour le All-Star de la NBA en 2007, ou Hidayet Türkoglu meilleur sixième homme lors de sa deuxième saison, 2007-2008 réalisant deux triple-doubles et meilleure progression NBA Most Improved Player en 2008. Au niveau européen, deux grands clubs turcs font partie du top européen : Efes Pilsen et Fenerbahçe Ülker. Ces deux clubs sont constamment en Euroligue. L'équipe nationale féminine remporte la médaille d'argent du championnat d'Europe 2011.
Le volley-ball et le beach-volley sont très appréciés par les femmes comme par les hommes. L'équipe de volley-ball féminine turque a fait de grands progrès depuis quelques années et est devenue l'une des équipes les plus fortes d'Europe, notamment grâce à Eylem Dağli très populaire à Istanbul.
En 2007, Kenan Sofuoğlu est devenu le premier turc champion du monde d'un sport mécanique : il a remporté le championnat de Mondial Supersport, une compétition de moto réservée aux 600 cm³. La ville d'Istanbul organise aussi une course de Formule 1 chaque année depuis 2005.
La lutte gréco-romaine est le sport national en Turquie. Les combats les plus importants ont lieu durant le Kirpinar Yagli Guresi qui se déroule dans la province d'Edirne.
Le pays compte beaucoup de médailles et de records en haltérophilie, notamment grâce à Naim Süleymanoğlu et Halil Mutlu.
Semih Saygıner a apporté de nombreuses médailles en billard à la Turquie. Après ses performances, la Turquie s'est doté d'une fédération.
[modifier] Équipes nationales
[modifier] Évènements sportifs
[modifier] Symboles nationaux
Yurtta sulh, cihanda sulh ou Yurtta barış, dünyada barış (paix dans le pays, paix dans le monde)
[modifier] Fêtes et jours fériés
[modifier] Politique intérieure
La Turquie est une république parlementaire.
Le président est le chef de l’État et le premier ministre est le chef du gouvernement. Le président, élu par le Parlement jusqu'en 2007, le sera désormais au suffrage universel pour un mandat de cinq ans. Le président choisit le premier ministre[41].
Le pouvoir législatif est exercé par la Grande assemblée nationale de Turquie composée de 550 sièges renouvelés tous les quatre ans.
La constitution en vigueur date de 1982. Elle a été récemment modifiée suite au référendum du 12 septembre 2010.
[modifier] Relations internationales
La Turquie est membre fondateur de l'ONU (1945), OCDE (1960), OSCE (1973), G-20 (1999) et membre (non fondateur) du Conseil de l'Europe (depuis le 9 août 1949) et l’OTAN (depuis le 18 février 1952). Elle abrite des bases américaines à İncirlik, Izmir et Ankara. La Turquie est un allié historique important des États-Unis depuis la guerre froide du fait de sa position par rapport à l'URSS. Cette entente a néanmoins faibli durant la dernière guerre d'Irak, où les deux pays se sont opposés sur la question kurde, la Turquie craignant qu'un pouvoir kurde trop fort en Irak ne favorise les prétentions indépendantistes des Kurdes de Turquie. La Turquie tient une position proche de l'Iran sur cette question.
La Turquie est le premier pays à majorité musulmane à reconnaître l’État d’Israël dès 1949 et le seul à entretenir avec de bonnes relations. Elle ravitaille Israël en eau. Les deux États ont ainsi signé un accord portant sur 50 millions de mètres cubes d'eau douce par an pendant vingt ans, pour une valeur d'environ un milliard d’euros. Une coopération militaire très étroite se développe entre Israël et la Turquie depuis 1996, avec plusieurs accords sur la défense et l’échange de haute technologie. Les deux États entreprennent également des manœuvres militaires conjointes, épaulées par les États-Unis. Mais depuis le mois de juin 2010 les relations entre la Turquie et Israël se sont fortement dégradées suite à l'assaut de Tsahal sur un convoi humanitaire turc à destination de Gaza.
La Turquie ne reconnaît pas la République de Chypre, dont elle a occupé la partie nord du territoire, mais est le seul État à reconnaître la République Turque de Chypre du Nord créée après l’intervention en 1974 par l’armée turque. Des tensions apparaissent sporadiquement avec la Grèce au sujet de la mer Égée.
Après les premières victoires de l'armée arménienne sur l'armée azérie lors de la guerre du Haut-Karabagh, le président turc Süleyman Demirel décrète en 1993 un embargo contre l’Arménie. La Turquie est solidaire avec les Azéris, un peuple turc, et a toujours maintenu des relations houleuses avec les Arméniens (notamment la diaspora arménienne) sur la question du génocide. L'embargo est aujourd'hui toujours en vigueur, les deux pays n'entretiennent aucune relation diplomatique officielle et la frontière reste fermée. La Turquie accueille le récent oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan conjointement avec l'Azerbaïdjan et la Géorgie. Ces trois pays sont les principales nations pro-occidentales dans le Caucase, opposées à l'axe Russie-Arménie. L'intérêt de cet oléoduc pour les occidentaux est d'accéder au pétrole de la mer Caspienne en contournant la Russie et l'Iran. Cependant, le 6 septembre 2008, à l'occasion d'une rencontre entre les deux équipes nationales de football comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde 2010, le président turc se rend à Erevan pour assister au match au côté de son homologue arménien.
La Turquie est actuellement candidate à l’adhésion à l’Union européenne; les négociations ont commencé en octobre 2005. La Turquie occupant (dont justifié par la loi internationale entre La Grèce le Royaume-Uni et la Turquie) une partie de la République de Chypre, pays membre de la zone européenne, les négociations trainent.
Les conditions à remplir les plus souvent évoquées constituant les critères de Copenhague sont adaptées à la situation de la Turquie :
- l’indépendance du pouvoir civil face à l’armée (ce qui est problématique car l'armée est garante de la laïcité) ;
- la reconnaissance de la République de Chypre, la normalisation des relations avec ce pays et le départ des colons anatoliens et le retour des chypriotes turcs;
- l’application des normes de protection des minorités, en particulier la minorité kurde
- la promotion du droit des femmes
- le respect de l'environnement
[modifier] Programme nucléaire
[modifier] Défense et géopolitique
Pendant des décennies, l'armée turque a pesé très lourd en tant qu'acteur de la vie politique. La séparation entre l'État démocratique et les généraux était floue, au point que la notion de démocratie pouvait s'effacer devant la tentation du nationalisme. À ce niveau, l'appartenance à l'OTAN et les longues négociations avec l'Union européenne ont permis une séparation plus nette, mais la guerre intérieure contre les rebelles du PKK et la frontière commune avec l'Irak n'ont pas permis un changement important.
Depuis la reprise des attaques kurdes autour de Diyarbakir et la multiplication d'interventions militaires dans la zone tampon du Nord de l'Irak, les généraux turcs tentent de multiplier les pressions pour obtenir des prérogatives extraordinaires dans le cadre de « luttes contre le terrorisme ». Ces prérogatives seraient antidémocratiques :
- Augmentation des ripostes militaires décidée par l'État-Major ;
- Droit de perquisition sans l'autorisation du procureur ;
- Liberté d'intervention dans les zones contrôlées par la police ;
- Allongement des périodes de détention des suspects[42].
[modifier] Partis politiques
[modifier] Personnalités politiques
Quelques indicateurs statistiques[11] :
- PIB : 735,264 milliards de $[3][43] (2010)
- PIB (en parité de pouvoir d'achat) : 1 115,994 milliards de $[2][44] (2010)
- PIB ppa / hab. : 15 340 $[45] (2010)
- Croissance du PIB : 9,0 %[46] (2010)
- Recherche et développement, en % du PIB : 0,64 %
- Taux de chômage en 2011 : 11,5 %
- 2002 : La Turquie connaît de graves problèmes économiques : après une dévaluation d’environ 50 %, il faut plus d’un million de livres turques pour obtenir un euro.
- 1er janvier 2005 : introduction de la nouvelle livre turque (YTL, environ 0,50 euro) qui remplace 1 million de livres turques (TL)
- Une croissance de l'économie de 9,5 % en 2005, la plus forte croissance économique en Europe, la plus haute croissance au monde derrière la Chine.
- L'inflation des prix d'environ 9,5 % d'après la banque centrale turque (février 2007).
- Fort développement des industries lourdes (métallurgie, aéronautique...) et annonce en 2007 de la construction de trois centrales nucléaires
La monnaie nationale est la livre turque.
La Turquie a pour code :
- .tr, selon la liste des domaines de premier niveau d'Internet (Top level domain),
- TR, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- TR, selon la norme ISO 3166-1, code alpha-2 (liste des codes pays),
- TU, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- TUR, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,
- TUR, selon la liste des codes pays du CIO,
- TUR, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- TC, selon la Liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs.
[modifier] Notes et références
- ↑ Turkish Statistical Institute
- ↑ a et b The World Bank: World Development Indicators Database. Gross Domestic Product 2010, PPP. Last revised on 1 July 2011.
- ↑ a et b The World Bank: World Development Indicators Database. Gross Domestic Product 2010. Last revised on 1 July 2011.
- ↑ Programme de Développement des Nations Unies : Rapport sur le développement humain 2010 — tableaux statistiques du développement humain[lire en ligne]
- ↑ François Surbezy, Les Affaires d'Arménie et l'intervention des puissances européennes (de 1894 à 1897), Université de Montpellier [lire en ligne (page consultée le 31 mars 2008)].
- ↑ Ce chiffre est celui généralement admis par la communauté des historiens ; mais du fait de leur caractère génocidaire, le bilan des massacres et déportations des Arméniens ne fait pas l'unanimité, les estimations allant de 400 000 à 2 millions de victimes arméniennes. Cette dernière estimation est avancée par les Arméniens eux-mêmes, lire « Ankara choqué par une loi française » dans Le Nouvel Observateur du 8 octobre 2006, [lire en ligne]
- ↑ Barbara Lefebvre, Sophie Ferhadjian, Comprendre les génocides du XXe siècle : comparer-enseigner, Rosny-sous-Bois, Bréal, 2007, 319 p. (ISBN 978-2-7495-0722-4) (LCCN 2008366435) [lire en ligne], p. 190
- ↑ http://www.revues-plurielles.org/_uploads/pdf/9_16_17.pdf
- ↑ Un groupe de rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) s'est présenté à un poste frontière entre l'Irak et la Turquie, dans un geste de soutien aux efforts de paix du gouvernement
- ↑ Bibliothèque du Congrès, « Geography of Turkey », Bibliothèque du Congrès.
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- ↑ Constitution de la République turque - traduction en français Sur le site byegm.gov.tr
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- ↑ Dernière en date (Reuters, 18.04.2007, 17:47): Trois personnes, dont un ressortissant allemand, ont été retrouvées égorgées, les pieds et les poings liés, dans une maison d'édition chrétienne à Malatya [...] Les victimes étaient des évangélistes protestants [...] Quatre personnes ont été arrêtées par la police à la suite de cette attaque, la dernière en date contre des minorités religieuses dans un pays en quasi-totalité musulman, mais officiellement laïc où la place de la religion suscite des tensions. Voir aussi (AFP / 18 avril 2007 15h04): Plusieurs attaques ont visé dans le passé des religieux chrétiens ou leurs lieux de culte en Turquie, officiellement à 99 % musulmane et qui abrite plusieurs petites minorités chrétiennes (syriaque, arménienne, orthodoxe, protestante et catholique). En juillet 2006, un prêtre français a été blessé à coups de poignard par un individu décrit comme mentalement instable à Samsun (nord, sur la mer Noire). Et en février de la même année, un prêtre catholique, le père Andrea Santoro, 61 ans, a été tué par balle à Trabzon, un bastion nationaliste situé à une centaine de kilomètres plus à l'est.
- ↑ « En Turquie, le Parlement autorise le port du voile à l'université », dans Le Monde du 07-02-2008, [lire en ligne]
- ↑ Information de France-info du 5 mai 2009.
- ↑ Robert Holcman, «Atomisation de la protection sociale et fractionnement de l’offre hospitalière en Turquie», Revue internationale de Sécurité sociale, vol. 57, no 2, avril-juin 2004, p. 183-108, disponible sur [PDF]robertholcman.net.
- ↑ a et b (en) İbrahim Kaya, Social Theory and Later Modernities: The Turkish Experience, Liverpool, Liverpool University Press, 2003, poche (ISBN 978-0-85323-898-0) (LCCN 2004445219) [lire en ligne] [réf. incomplète]
- ↑ Royal Academy of Arts, « Turks - A Journey of a Thousand Years: 600–1600 », Royal Academy of Arts, 2005
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- ↑ Coupe du monde 2002 sur http://www.coupe-du-monde.pl/, janvier 2006. Consulté le 13 juillet 2010
- ↑ Allemagne-Uruguay, un festival de buts pour se consoler ? sur http://www.lemonde.fr/, juillet 2010. Consulté le 13 juillet 2010. « En 2002, la Turquie et la Corée du Sud avaient ainsi offert une victoire 3 à 2, avec un match à rebondissements, et notamment le but le plus rapide de l'histoire de la compétition marqué par Hakan Sukur en 11 secondes. »
- ↑ Minute de silence pour Atatürk, Libération 10 novembre 2006
- ↑ Article 109 de la Constitution : (en) « The Prime Minister shall be appointed by the President of the Republic from among the members of the Turkish Grand National Assembly. » Commission de l’intégration et de Statut de réfugié du canada : Exposés, réponses approfondies aux demandes d'information et documents d'information sur un pays. Exposé Turquie : Les Kurdes - Février 1996.2.2 Structure politique : …Le président nomme les hauts fonctionnaires du pouvoir judiciaire ainsi que le premier ministre, qui administre le gouvernement (ibid.; Europa World Year Book 1994 1994, 2950)
- ↑ « Les nouvelles exigences des militaires inquiètent les Turcs », Le Figaro, 10 octobre 2008, avec en particulier l'avis de Volkan Aytar
- ↑ The World Bank: GDP (current US$)
- ↑ The World Bank: GDP, PPP (current international $)
- ↑ The World Bank: GDP per capita, PPP (current international $)
- ↑ TABLE V.3.13. BASIC ECONOMIC INDICATORS, Ministry of Finance, Undersecretariat of Treasury, 2011-08-29. Consulté le 2011-10-02
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