La chèvre domestique est un mammifère herbivore et ruminant, appartenant à la famille des bovidés, sous-famille des caprinés ou caprins. La chèvre a été domestiquée dès le début du Néolithique[1] (environ -10000 ans), vraisemblablement d'abord pour son lait, puis pour sa laine, sa viande et sa peau. La plupart du temps, les chèvres sont domestiquées, mais on les trouve encore à l'état sauvage dans quelques contrées du Caucase, d'Iran, d'Afghanistan ou d'Irak.
Anatomie de la chèvre: 1. Mufle 2. Chanfrein 3. Front 4. Cornes 5. Encolure 6. Garrot 7. Épaule 8. Dos 9. Reins 10. Flanc 11. Croupe 12. Cuisse 13. Grasset 14. Mamelle 15. Jarret 16. Canon 17. Pied 18. Trayons 19. Abdomen 20. Coude 21. Boulet 22. Paturon 23. Boulet 24. Genou 25. Bras 26. Pampilles.
La chèvre est un animal de petite taille, à cornes arquées ou sans cornes (motte), très agile, particulièrement adapté au saut. Sa température interne normale est assez élevée (de 38 à 39,5 °C, soit 102 à 103 degrés F). On la trouve dans toutes les régions du globe, particulièrement en montagne. Les mâles sont appelés boucs, les petits sont des chevreaux. Le mâle castré peut être appelé menon dans certaines régions. Les boucs dégagent toujours une odeur puissante, accrue au moment du rut.
La chèvre a des incisives inférieures, elle n'a pas d'incisives supérieures. Seul un bourrelet de chair couvre sa mâchoire supérieure.
Les chèvres ont toutes 60 chromosomes[2] par cellule. La chèvre mesure entre 80 cm et 1 m, et pèse, selon ses origines, entre 15 kg et 80 kg. Elle vit en moyenne 14 ans.
La chèvre bêle ou béguète.
La chèvre est un animal relativement intelligent, s'attachant volontiers au soigneur. C'est une grimpeuse adaptée aux escarpements rocheux, aux murailles ou aux arbres si leur feuillage est convoité.
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Certaines races de chèvre, parmi les moins rustiques (alpine, saanen, etc.) ne peuvent rester en plein air pendant les mois d'hiver. Comme beaucoup d'animaux d'élevage, elles doivent avoir accès à de l'eau en quantité suffisante.
Beaucoup d'espèces de chèvres sont victimes d'infestations parasitaires, surtout par des vers. Il est nécessaire de vermifuger la chèvre régulièrement.
Il faut également surveiller les onglons (sabots) des chèvres, car sinon ceux-ci peuvent pousser vers l'intérieur du pied et blesser l'animal. Cela peut créer des conditions de développement idéales du piétin, maladie du pied contagieuse.
Les poils du caprin sont souvent infestés de puces, tiques ou d'autres parasites. Il ne faut pas les laisser se développer, sinon la chèvre pourrait être malade[3].
Elle se nourrit de toutes sortes de végétaux sauvages ou cultivés. Ces besoins journaliers sont de l'ordre de :
- 2 kilogrammes de matières sèches (10 kilogrammes de vert) qu'elle pâturera ou d'un foin composé de légumineuses (vesce, lotier, luzerne, etc.) et de graminées (dactyle, ray-grass, etc.) ;
- 10 litres d'eau environ (variable selon que la ration se compose de vert ou de sec) ;
- du sel ou une pierre à sel à volonté (compléments en sels minéraux).
La météorisation est une affection qui peut tuer une chèvre en quelques heures. Elle est en général provoquée par la consommation de repousses d'herbes, ou d'herbe trop mouillée de rosée, ou d'un brusque refroidissement. La digestion étant brutalement arrêtée, l'herbe fermente dans l'appareil digestif, occasionnant le dégagement de gaz. Au printemps, pour les troupeaux faisant la transition entre les chèvreries et les pâtures (« mise à l'herbe »), les éleveurs continuent à fournir une partie d'alimentation sèche.
La chèvre peut se reproduire dès l'âge de 7 mois. En général, les chaleurs ont lieu à la fin de l'automne. La gestation dure 5 mois, au terme desquels la chèvre met bas un ou deux chevreaux. On procède au sevrage des chevreaux à environ 2 mois (entre 14 kg et 16 kg).
On a donné aux caprins domestiques le nom scientifique de Capra hircus au XVIIIe siècle, avant le développement de la biologie évolutive. Cette dernière a mis en lumière l'étroite relation existant entre les races domestiques et sauvages. Dans ce contexte, le statut scientifique des « espèces » domestiques a été remis en cause, et beaucoup de biologistes ne les considèrent plus désormais que comme des formes domestiquées des espèces sauvages originelles.
Une espèce est en effet constituée de « groupes de populations naturelles, effectivement ou potentiellement interfécondes, qui sont génétiquement isolées d'autres groupes similaires[4] ». Or, les « espèces » domestiques se croisent avec leur espèce parente quand elles en ont l'occasion. « Vu que, du moins en ce qui concerne les races d'animaux domestiques primitives, celles-ci constitueraient, en règle générale, une entité de reproduction avec leur espèce ancestrale, si elles en avaient la possibilité, la classification d'animaux domestiques en tant qu'espèces propres n'est pas acceptable. C'est pourquoi on a essayé de les définir comme sous-espèces[5] ».
On donne alors à la nouvelle sous-espèce le nom de l'espèce d'origine, complété par le nom de sous-espèce (qui reprend la seconde partie de l'ancien nom d'espèce) et depuis 1960 environ, on utilise de plus en plus la désignation "forma", abrégée "f", qui exprime clairement qu'il s'agit d'une forme d'animal domestique qui peut éventuellement remonter jusqu'à diverses sous-espèces sauvages : Capra aegagrus f. hircus[5]
[modifier] Races de chèvres
Le genre capra comprend des espèces comme la chèvre domestique, la chèvre sauvage (Capra aegagrus), le bouquetin, ou le markhor.
[modifier] Les chèvres à mohair
Certaines races sont élevées spécialement pour leur pelage : tel est le cas de la chèvre angora, originaire de Turquie (Angora est l'ancien nom d'Ankara) dont le poil sert à produire le mohair, et de la chèvre du Cachemire ; d'autres le sont uniquement pour leur viande, à l'instar de la race Kiko.
[modifier] La chèvre Saanen
En Suisse, on recense 5 races. On a la saanen (ou chèvre de Gessenay), blanche à poils courts, généralement dépourvue de cornes (mais certaines ont une paire de cornes de taille moyenne tournées vers l'arrière) et excellente laitière. Elle est originaire de la haute vallée de la Sarine (Saane en allemand). Sa renommée a entraîné l'implantation de la race dans de nombreux pays. On peut considérer aujourd'hui que la Saanen est la race la plus répandue mondialement parmi les races laitières caprines. C'est un animal trapu, solide et paisible, aux qualités très laitières qui s'adapte très bien aux différents modes d'élevage notamment intensifs. Voici sa morphologie: poil court, dense et soyeux; robe uniformément blanche; tête avec un profil droit; poitrine profonde, large et longue, caractérisant une grande capacité thoracique; épaule large et bien attachée; garrot bien en viande; aplombs sont corrects et allures régulières; mamelle globuleuse, bien attachée et larges à la base. C'est une race a fort développement: 50kg à 90kg pour la femelle ; 80 kg à 120 kg pour le mâle. C'est un animal laitier calme, qui manifeste des aptitudes certaines en régime intensif.
[modifier] La chèvre Toggenburg
En Suisse, on a aussi la Toggenburg, de pelage fauve à sombre, caractérisée par ses deux bandes blanches de l'oreille à la bouche, excellente laitière elle aussi.
[modifier] La chèvre Alpine
Dans les Alpes Suisses autant que Françaises, on a la chèvre Alpine. Comme son nom l'indique, elle est originaire du massif alpin. Le berceau de la race se situe en Savoie où elle conserve un cheptel notable. C'est la race la plus répandue en France. Voici sa morphologie: poil ras; robe de couleur variée passant du blanc pur au blanc tacheté de brun, de fauve, de gris, de noir, de pie ou de roux. Les troupeaux sélectionnés génétiquement présentent une couleur plus homogène, marron avec les extrémités et la ligne dorsale noire. La poitrine est profonde, le bassin large et peu incliné. Les membres sont solides, les articulations sèches et les aplombs corrects. La mamelle est volumineuse, bien attachée, se rétractant bien après la traite. Les trayons sont distincts de la mamelle, sont dirigés vers l'avant et sensiblement parallèles. C'est une chèvre de format moyen: 50 kg à 70 kg pour la femelle ; 80 kg à 100 kg pour le mâle. Rustique, très appréciée pour ses qualités laitières et d'élevage, la race Alpine s'adapte aussi bien en stabulation qu'en pâture ou à la vie en montagne.
[modifier] La chèvre Poitevine
En Europe, on a la chèvre Poitevine. Son berceau se situe aux alentours des sources de la Sèvre, dans le centre ouest de la France. Élevées en petits troupeaux familiaux, les chèvres poitevines étaient plus de 40000 au début du siècle. En 1925, une épizootie de fièvre aphteuse a décimé les troupeaux poitevins. C'est à partir de souches prélevées dans les Alpes que le troupeau fut progressivement reconstitué. On dénombre aujourd'hui environ 1500 femelles principalement élevées dans le berceau de la race en Poitou-Charentes. Voici sa morphologie: robe de couleur brune, plus ou moins foncée, parfois presque noire dite "en cape de Maure"; poils semi-long sur le corps et sur les cuisses; face inférieure des membres, dessous du ventre et de la queue blancs ou très clairs; face comportant une raie blanche de chaque côté du chanfrein encadrant une tête fine, triangulaire. La chèvre poitevine est avec ou sans cornes, avec ou sans barbiches ou pampilles. La poitevine est une chèvre de format moyen à grand, d'aspect longiligne. Les mâles peuvent atteindre 75kg. La chèvre pèse entre 40 kg et 65 kg. Sa taille au garrot est de 70-80 cm. Rustique et de caractère paisible, la chèvre poitevine est appréciée pour son lait typique aux grandes qualités fromagères. Elle présente de bonnes capacités pour valoriser les pâturages et les fromages grossiers.
[modifier] La chèvre Boer
La chèvre Boer améliorée est apparue au début des années 1900 lorsque des éleveurs d'Afrique du Sud ont commencé à sélectionner pour une chèvre démontrant une bonne conformation bouchère, une croissance et une prolificité élevées, une bonne qualité de carcasse, un pelage court blanc sur le corps et rouge (variant de cannelle à presque noir) sur la tête et le cou. En 1993, la chèvre Boer est apparue au Canada et elle a été importée pour la boucherie. Ses oreilles sont pendantes et son nez est assez arrondi ou busqué. Ses cornes sont rondes et courbées vers l’arrière.
[modifier] La chèvre Kiko
Le mot « kiko « a été utilisé traditionnellement en Nouvelle-Zélande par les Maoris pour décrire les animaux de boucherie. La chèvre Kiko a été développée en Nouvelle-Zélande par la sélection des meilleures et des plus fertiles chèvres sauvages de ce pays au niveau de leur capacité de production de viande améliorée dans des conditions de pâturages naturels où le broutement arbustif est important. Le taux de croissance est probablement la caractéristique qui définit le mieux la race Kiko. Les chevreaux présentent une vigueur impressionnante. Elle est aussi très rustique. La chèvre Kiko peut être maintenue sous des conditions d'élevage extensif dans les milieux ouverts broussailleux. Elle n'est pas que présente en Nouvelle-Zélande, mais elle a aussi été introduite au Canada, dans la province de Québec.
Les boucs matures possèdent des cornes distinctives en spirale et de grande envergure. Les oreilles de la Kiko sont placées assez hautes, de largeur moyenne et longueur modérée, non pendantes et non dressées. Son museau est bien proportionné, ni convexe ni concave. La densité de son pelage peut varier en fonction des conditions climatiques et il y a une variation marquée entre le pelage d’été et d’hiver. La couleur prédominante de sa robe est le blanc, mais toute autre couleur est retrouvée.
[modifier] La chèvre Tennessee
Aux États-Unis, on retrouve la chèvre Tennessee ou chèvre myotonique. Cette espèce de chèvre est présente principalement au Tennessee et au Texas. Cette race remonte à la fin des années 1800. Cette variété de chèvres a la particularité qu'elles se tétanisent littéralement quand elles sont stressées ou surprises : l’animal tombe sans pouvoir bouger pendant environ une vingtaine de secondes. Cette chèvre est affectée par la myotonie (c.-à-d. une contraction involontaire et temporaire des muscles lors d’un stress ), ce qui expliquerait la tendreté de la viande et la forte musculature de la carcasse de cette race. L'origine de la chose serait une mutation génétique héréditaire. Cette chèvre est surtout élevée pour son potentiel en boucherie. Il existe trois différents types dont un seul est potentiellement intéressant pour la production de boucherie. Seul un type de grande taille à forte musculature et myotonique peut être qualifié de chèvre Tennessee. Ces lignées produisent une chèvre désaisonnalisée, très résistante aux parasites, très maternelle, à facilité de mise bas, très facile à garder et à manipuler puisqu’elle ne saute pas, probablement le meilleur rendement de carcasse, mais à croissance très lente. Il existe des lignées anciennes avec un potentiel de boucherie très intéressant. À propos de cette chèvre, on dit qu'elle feint la mort, ce qu'on appelle la thanatose (du grec thanatos, la mort), et consiste à simuler la mort, afin d'échapper a un prédateur. De nombreux animaux ont recours à cette technique, comme l'opossum, la couleuvre à collier, certains poissons, oiseaux, coléoptères, insectes et batraciens.
[modifier] La chèvre Nubienne
La chèvre Nubienne est surtout une chèvre laitière, mais peut également être élevée pour sa viande. Elle est présente au Québec.
[modifier] La chèvre Mancha
Même chose que pour la Nubienne, la Mancha est surtout une chèvre laitière, mais peut également être élevée pour sa viande. Elle est présente au Québec.
[modifier] La chèvre Charolais
La chèvre Charolais est une excellente chèvre de boucherie.
[modifier] Autres chèvres
Enfin, des chèvres d'espèces naines sont également élevées comme animaux de compagnie.
La plupart du temps, les chèvres sont domestiquées, mais on les trouve encore à l'état sauvage dans quelques contrées du Caucase, d'Iran, d'Afghanistan ou d'Irak. Leur domestication est ancienne (au moins VIIIe millénaire av. J.-C.). On les élève pour leur lait, leur cuir, leur poil et leur viande.
En France, la chèvre est élevée surtout pour son lait, qui sert à la fabrication de fromages mais les chèvres laitières de réformes fournissent tout de même de la viande.
Les races caprines : en France deux races dominent : l'alpine, environ 55 % du cheptel, la saanen, environ un quart. Le troupeau comprend au total 1 254 000 têtes, dont 856 000 chèvres.
Les principaux pays par l'importance de leur cheptel caprin sont les suivants :
(nombre de têtes)
Les chèvres semblent avoir été d'abord domestiquées il y a environ 10 000 ans (fin de la dernière glaciation) dans les monts Zagros et sur les plateaux d'Iran. L'autre centre de domestication connu, le plus important quantitativement, est l'Est de l'Anatolie (Turquie).
Les analyses génétiques d'ADN fossile laissent penser que les hommes ont d'abord protégé des populations de chèvres sauvages en tuant leurs prédateurs. Puis les tribus ont commencé à les élever pour avoir plus facilement sous la main du lait conservé sous forme de fromage, des poils, de la viande et des peaux[6]. Les chèvres domestiques étaient généralement gardées dans des troupeaux qui se déplaçaient sur les collines ou sur d'autres domaines de pâturage analogues. Les chevriers qui les soignaient étaient souvent des enfants ou des adolescents, pareils à l'image que nous nous faisons du berger. Ces méthodes de garde se rencontrent encore aujourd'hui.
La domestication des chèvres a probablement engendré des modifications significatives des paysages et des écosystèmes (recul des zones arborées au profit des buissons et « maquis »).
La peau de chèvre est utilisée pour le transport de l'eau, du lait caillé ou du vin. Historiquement, elle servait aussi à produire le parchemin, qui était le support le plus employé pour écrire en Europe jusqu'à l'invention de l'imprimerie et la vulgarisation du papier.
La Bible mentionne, dans le livre de la Genèse, que Rebecca prépare à son mari Isaac deux chevreaux pour qu'Isaac bénisse Jacob (Gn 27:9).
[modifier] Lait, fromage et viande
Le lait de chèvre est plus digeste que le lait de vache, car il est moins riche en lactose que le lait de vache ou que le lait humain : on le recommande donc pour les bébés et les personnes qui supportent mal le lait de vache. Le caillé est beaucoup plus fin et plus digeste. De plus, il est naturellement homogénéisé car il est dépourvu d'une protéine, l'agglutinine. Le lait de chèvre contient moins de lactose que d'autres laits : environ 40-45 grammes par litre de lait contre 45-50 g pour le lait de vache et 65-70 grammes pour le lait humain.
Contrairement à une idée reçue, le lait de chèvre n'a pas naturellement mauvais goût : prélevé sur des chèvres propres et en bonne santé, manipulé correctement dans des conditions d'hygiène appropriées, et réfrigéré rapidement, il présente une saveur particulière appréciée.
Le lait de chèvre est aussi utilisé pour fabriquer des fromages très populaires comme le Rocamadour et la Féta, bien qu'il puisse aussi bien servir à produire n'importe quel type de fromage. On appelle souvent le fromage de chèvre simplement "chèvre".
À noter que quatorze appellations françaises de fromage de chèvre sont protégées par le système AOP : Banon (2003), chabichou du Poitou (1990), Charolais (2010), Chevrotin (2002), crottin de Chavignol (1976), Mâconnais (2005), pélardon (2000), picodon (1983), pouligny Saint-Pierre (1972), Rigotte de Condrieu (2009) Rocamadour (1996), sainte-maure (1990), selles-sur-cher (1970), Valençay (1998).
[modifier] Les propriétés dermatologiques du lait de chèvre
Le lait de chèvre a des propriétés uniques qui sont reconnues à travers le monde. On s'en sert dans la composition de savons, de bains moussants et de crèmes hydratantes.
Les composants naturels du lait de chèvre sont de petite taille. Ils sont ainsi plus facilement absorbés par la peau, ce qui favorise une hydratation en profondeur. Le lait de chèvre est riche en triglycérides à courtes chaînes (acides caprique, caproïque et caprylique), acides gras très prisés en cosmétique pour leurs effets sur l’équilibre du pH cutané. De plus, il contribue à réduire la tension de surface de l’épiderme.
Sa structure moléculaire étant simple et petite, elle pénètre mieux les pores de la peau. Elle aide ainsi à reconstruire le film hydrolipidique.
Ce lait aide ainsi à soulager efficacement et en douceur, les peaux sensibles, allergiques ou affectées par des dermatoses, qu'il s'agisse d'acné, de psoriasis, ou d'eczéma.
[modifier] Autres produits
[modifier] Peau de chèvre
La peau de chèvre est principalement utilisée dans la confection d'instruments à percussion, comme le djembé, le bendir et le sabar, et aussi à cordes, comme la kora. Elle peut aussi servir dans la fabrication de certains vêtements et accessoires.
[modifier] La toison de la chèvre
La toison de la chèvre angora sert à fabriquer le mohair, une sorte de laine. Non seulement sa laine est un très bon isolant thermique), mais les vêtements fabriqués avec cette matière sont très légers à porter. On peut aussi en faire des couvertures qui seront très chaudes.
[modifier] Le symbolisme de la chèvre
Une chèvre croisée sur un sentier suisse
[modifier] La chèvre dans la mythologie grecque
- Amalthée, la fameuse chèvre de la mythologie grecque qui nourrit Zeus enfant, entre autres avec de l'ambroisie et du nectar contenus dans ses cornes. L'une de ses cornes, brisée par le jeune dieu, fut transformée en Corne d'abondance. Une autre version dit que Zeus, à la mort de la chèvre, fit un bouclier de sa peau, ce qui le rendait invincible, car celle-ci ne pouvait être transpercée.
- Dans la mythologie grecque, le corps de la Chimère est celui d'une chèvre.
- D'après Diodore de Sicile, des chèvres auraient guidé l'attention des hommes de Delphes vers le lieu où des fumées sortaient des entrailles de la terre. Prises de vertige, elles dansaient. Intrigués par ces danses, des hommes auraient compris le sens des vapeurs émanant de la terre: il leur fallait interpréter cette théophanie; ils instituèrent un oracle.
- On a aussi le dieu de la nature Pan, mi-homme mi-bouc. Dans l’Hymne homérique, il porte barbe, cornes et pieds de chèvre, mais dans l'art figuré, il est parfois représenté sous les traits d'un jeune homme à tête de chèvre avec une courte queue de chèvre.
[modifier] La chèvre dans les mythologies nordiques
- Dans la mythologie nordique, on retrouve le mythe de la chèvre nourricière: Heidrun, la chèvre qui donne son lait composé d'hydromel aux guerriers d'Odin. Heidrun (ou "heithrun", clair ruisseau?) est une chèvre vivant au Valhalla et broutant les feuilles d'Yggdrasill, l'arbre-monde.
- Chez les Scandinaves, la chèvre incarnait "l'esprit du blé" sous le nom de Kornbocke.
[modifier] La chèvre dans la mythologie indienne
- En Inde, le mot qui la désigne signifie aussi "non-né"; la chèvre est le symbole de la substance primordiale non manifestée. Elle est la mère du monde Prakriti. Les trois couleurs qui lui sont attribuées, le rouge, le blanc et le noir correspondent aux trois guna ou qualités primordiales: respectivement Sattva, Rajas et Tamas (dana).
[modifier] La chèvre dans les mythologies chinoise et tibétaine
- En Chine, la chèvre est associée à l'activité céleste au bénéfice de la terre et même plus précisément de l'agriculture et de l'élevage. Dans la religion primitive tibétaine, la divinité en question avait les traits d'un caprin à poils longs. D'autre par certaines peuplades de la Chine mettent la chèvre en rapport avec le dieu de la foudre: la tête de la chèvre sacrifiée lui sert d'enclume. Toujours au Tibet, des chèvres blanches auraient contribué à l'édification du palais du Potala à Lhassa (résidence du dalai-lama jusqu'en 1959), transportant les pierres, négociant sans relâche toutes les sinuosités des chemins escarpés de l'Himalaya.
[modifier] La chèvre dans la Bible
Dans l'Ancien Testament, on voit que la chèvre est souvent offerte en sacrifice lors des rituels juifs. Dans le Cantique des Cantiques, les cheveux de l'amoureuse sont comparés à un troupeau de chèvres suspendues aux flancs de Galaad (Ct 4.1).
[modifier] La chèvre dans la littérature occidentale
- Djali, la compagne d'Esméralda, héroïne du roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo.
- Blanquette, la Chèvre de monsieur Seguin, l'émouvante et inoubliable héroïne des célèbres Lettres de mon moulin, d'Alphonse Daudet.
- Biquette, monture de Pirlouit, dont les coups de cornes sont souvent une arme redoutable dans les combats dans les Johan et Pirlouit, de Peyo.
- Japeth, le bouc de montagne condamné par un sort à ne s'exprimer qu'en chantant (du country trépidant !), dans La Véritable Histoire du Petit Chaperon rouge (Hoodwinked), film d'animation parodique de Cory Edwards, Todd Edwards et Tony Leech.
- Dans les aventures de Tintin, L'Île Noire, une chèvre (qui ne porte pas de nom) délivre Tintin de deux bandits qui ont l'intention de le tuer en l'obligeant à sauter du haut d'une falaise. Cette chèvre est délivrée par Milou du pieu auquel elle est attachée. En poursuivant Milou qui se dirige sur les deux hommes, la chèvre les déstabilise et sauve Tintin de la mort.
[modifier] La chèvre dans les arts visuels
[modifier] La chèvre du côté de la sculpture
Du côté de la sculpture, Jean Cocteau a sculpté plus d'une fois des têtes de chèvres. En 1958, il a sculpté une tête de chèvre orange. Il a aussi sculpté une tête de chèvre verte en bronze. Gé Pellini (Gérard Pellini) a aussi sculpté souvent des chèvres. En 1950, Picasso a aussi constitué une sculpture de chèvre très originale pour sa propre chèvre, Esmeralda. Le ventre est constitué d’un panier, ses deux pis sont des pots à lait en céramique, les cornes ont été taillées dans des ceps de vigne, le tout assemblé avec du plâtre. Elle est aussi faite d’une boîte de conserve et pour son dos, une feuille de palmier. En 1973, le Français Jean Marais a sculpté une tête de cabri orange, qui est exposée au musée Jean Marais à Vallauris. En 1963, le sculpteur animalier Joseph Constant a réalisé un groupe de chèvres en bronze, installée sur une place à La Courneuve.
[modifier] La chèvre du côté de la peinture
- Au XVIIe siècle, le Flamand Jacob Jordaens a fait une peinture qui représente Zeus enfant nourri par la chèvre Almathée. Elle est exposée au Musée du Louvre à Paris.
- Vers 1640, David Teniers le jeune a peint un jeune berger accompagné de chèvres, intitulé Grange avec des chèvre.
- Au XIXe siècle, Camille Roqueplan a peint une toile intitulée La jeune fille à la chèvre, qui est conservée au Musée Lambinet à Versailles.
- En 1890, l'Allemand Max Liebermann a peint une toile intitulée Femme avec des chèvres dans les dunes.
- Pablo Picasso a peint plus d'une fois des chèvres, un animal qu'il aimait beaucoup. L'une de ses plus belles peintures caprines et parmi les mieux connues est sans doute une peinture à l'huile qu'il a peint en 1906, intitulé Jeune fille avec une chèvre, et qui a été reproduite de nombreuses fois. Il s'agit d'une jeune femme nue jouant dans ses cheveux et un garçonnet nu portant un vase sur sa tête accompagnés d'une chèvre lors de leur marche. Pour lui, les chèvres semblaient représenter la joie de vivre.
- ↑ Voir à ce sujet les travaux remarquables de Sándor Bökönyi, en particulier A comparison of the early neolithic domestic and wild faunes of the Balkans, Italy and South France, Cahiers Ligures de préhistoire et Protohistoire N.S.2, 1985
- ↑ PAILHOUX E, CRIBIU EP, CHAFFAUX S, DARRE R, FELLOUS M, COTINOT C (1994) Molecular analysis of 60,XX pseudohermaphrodite polled goats for the presence of SRY and ZFY genes. J. Reprod. Fertil., 100,491-496.
- ↑ La chèvre naine sur les animaux de la ferme miniature
- ↑ , selon la célèbre définition de Ernst Mayr.
- ↑ a et b « Instruction CITES pour le service vétérinaire de frontière », CITES, 20 décembre 1991, [1].
- ↑ Naderi, Saeid, « The goat domestication process inferred from large-scale mitochondrial DNA analysis of wild and domestic individuals » PNAS 2008 105:17659-17664; published online before print November 12, 2008, doi:10.1073/pnas.0804782105
[modifier] Articles connexes
[modifier] Références externes
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