Dijon |

Dijon, ville de patrimoine. |
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Administration |
Pays |
France |
Région |
Bourgogne (préfecture) |
Département |
Côte-d'Or
(préfecture) |
Arrondissement |
Dijon
(chef-lieu) |
Canton |
chef-lieu de 8 cantons : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 |
Code commune |
21231 |
Code postal |
21000 (comportait aussi le code 21100 quand la ville possédait deux bureaux distributeurs) |
Maire
Mandat en cours |
François Rebsamen
2008-2014 |
Intercommunalité |
Grand Dijon |
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Site web |
dijon.fr |
Démographie |
Population |
152 110 hab. (2009) |
Densité |
3 764 hab./km2 |
Aire urbaine |
336 807 hab. (2007) |
Gentilé |
Dijonnais |
Géographie |
Coordonnées |
47° 19′ 18″ N 5° 02′ 29″ E / 47.32167, 5.0413947° 19′ 18″ Nord
5° 02′ 29″ Est / 47.32167, 5.04139 |
Altitudes |
mini. 220 m — maxi. 410 m |
Superficie |
40,41 km2 |
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Localisation carte nationale
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Dijon (prononcer [di.ʒɔ̃]) est une commune française située entre le bassin parisien et le bassin rhodanien, à 310 kilomètres au sud-est de Paris et 190 kilomètres au nord de Lyon. C'est la préfecture du département de la Côte-d'Or et le chef-lieu de la région Bourgogne. Ses habitants sont appelés les Dijonnais.
Dijon est actuellement la commune la plus peuplée du département de la Côte-d'Or. En 2008, la population de Dijon intra-muros est de 151 576 habitants. Elle est, en 2008, la 17e commune la plus peuplée de France. Avec 238 056 habitants en 2008, son unité urbaine est la 28e de France, juste derrière celle de Mulhouse. La communauté d'agglomération dijonnaise, fondée en 2000 et nommée le « Grand Dijon », compte quant à elle 244 577 habitants. L'aire urbaine dijonnaise, 24e de France entre Angers et Avignon, comptait 336 807 habitants en 2007.
Héritière d'un riche patrimoine historique et architectural, ancienne capitale du duché de Bourgogne aux XIVe et XVe siècles, Dijon est une ville touristique dont l'attrait est renforcé par la réputation gastronomique de la région. C'est aussi une ville verte au secteur tertiaire important, capitale de région dans les domaines scolaire, universitaire, judiciaire, hospitalier et administratif, qui assurent une tradition de vie culturelle forte. Dijon est également un centre économique régional au tissu diversifié mais plutôt en crise avec un pôle agro-alimentaire traditionnel (moutarde de Dijon, crème de cassis de Dijon et kir, pain d'épices, chocolat Lanvin…) et un secteur pharmaceutique réputé.
Ville de congrès, la capitale de la Région Bourgogne est située sur l'axe Paris-Lyon-Méditerranée et prochainement sur la ligne ferroviaire à grande vitesse Rhin-Rhône. Elle est d'ailleurs, en termes démographiques, le principal pôle français de la Métropole Rhin-Rhône qui s'étend de Bâle au Creusot.
Géolocalisation de Dijon en Bourgogne
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Dijon est la préfecture de la région de Bourgogne et du département de Côte-d'Or. La commune se situe à l'extrémité nord de la Côte des Vins de Bourgogne aussi nommée « Route des Grands Crus » et qui s'étend de Dijon à Beaune pour sa partie côte-d'orienne. La capitale bourguignonne se situe au cœur d'une campagne composée de deux rivières convergentes : le Suzon, qui la traverse du nord au sud, et l'Ouche, au sud de la ville ; à l'ouest s'étend la « côte » de vignobles qui donne son nom au département. Elle se situe à 310 kilomètres au sud-est de Paris, 190 au nord-ouest de Genève et 190 au nord de Lyon.
Située sur un carrefour ferroviaire de l'Est de la France (ligne Paris-Lyon-Marseille, bifurcations vers Besançon, Belfort, Nancy, la Suisse, l'Italie (par le tunnel ferroviaire du Fréjus et le Simplon), la ville est desservie par un des principaux nœuds autoroutiers français aux croisements des autoroutes A6, A31, A36 et A39[N 1].
« Dijon prend naissance dans la plaine alluviale du Suzon, creusée dans les argiles tertiaires de la « Plaine » qui s'étend largement à l'est »[g 1], suivant le cours de la Saône. La plaine est en effet un fossé tectonique situé à une vingtaine de kilomètres de Dijon, remblayé par les marnes et les argiles oligocènes atteignant une hauteur géologique de 100 mètres à Dijon[N 2],[g 1].
[modifier] Communes limitrophes
Dijon vu du satellite Landsat
Dijon et sa périphérie, formant le Grand Dijon, doit son originalité à une dissymétrie typique, entre les vallonnements diversifiés de l'ouest d'une part (la « côte » de vignobles) et les étendues plates de l'est (plaines de Saône)[1]. Au nord, le plateau de Langres, dernier rebord du bassin parisien, domine la plaine de 100 à 150 mètres d'altitude. Dijon est donc au centre d'une ligne géographique orientée nord-nord-est/sud-sud-ouest.
L'altitude varie de 250 à 500 mètres NGF. Dijon se caractérise par de nombreuses vallées encaissées et le plus souvent étroites (les « combes » aménagées souvent en parcs municipaux comme la Combe aux Fées et la Combe à la Serpent) dont la principale est la vallée de l'Ouche au nord-est du plateau. Des buttes résiduelles, ou « tasselots » dans le patois dijonnais, forment le site des bourgs de Talant et de Fontaine-lès-Dijon qui surplombent la ville[2].
Dijon est donc à la conjonction de trois reliefs principaux[3] :
- Au sud, la Côte d'Or qui s'étend de Dijon à Beaune sur 80 km, couverte de vignobles dont les feuilles prennent une couleur dorée en automne, ce qui a inspiré le nom poétique du département de la Côte-d'Or en 1790. C'est le long de cette côte, de Dijon jusqu'au sud de Beaune, que passe la célèbre route des Grands Crus ;
- À l'ouest s'étend le plateau, premier contrefort des plateaux calcaires bourguignons. L'altitude varie de 350 à 500 m. Le plateau est parsemé de nombreuses vallées étroites et profondes appelées combes ; la plus importante est la vallée de l'Ouche au nord-est du plateau. Des buttes résiduelles, ou tasselots, s'en détachent : les bourgs de Talant et de Fontaine-lès-Dijon s'y sont édifiés ;
- À l'est, se dessine l'amorce de la plaine de la Saône. L'altitude varie de 170 à 240 m. La topographie est douce, malgré quelques collines qui altèrent le paysage avec notamment une avancée issue des plateaux langrois qui souligne le débouché du Suzon dans la plaine au nord, et à l'est les collines de Saint-Apollinaire et de Montmuzard.
Dijon est traversée essentiellement par le canal de Bourgogne et deux cours d'eau naturels : l'Ouche et le Suzon. Le premier court à l'air libre alors que le second emprunte une série de canaux souterrains durant sa traversée de Dijon. Le Raine qui passe par le jardin de l'Arquebuse se jette dans l'Ouche. L'agglomération dijonnaise reçoit environ 732 mm de pluie par an, et ce pendant 164 jours en moyenne[4],[GD 1].
- L'Ouche venant du nord a un débit moyen de 10 à 20 m3⋅s-1 pouvant dépasser les 100 m3⋅s-1 en période de crue. Il peut alors se produire des inondations, mais elles sont rares et localisées. Un lac artificiel, le lac Kir, a été aménagé en 1964 sur son cours à l'entrée de la ville. Deux autres plans d'eau, bien moins conséquents, existent dans l'agglomération : l'Étang royal, situé sur la commune de Longvic, et l'Étang de la Leue, à Neuilly-les-Dijon, tous deux à proximité immédiate du cours de l'Ouche.
- Le Suzon, seconde rivière importante, s’écoule du nord-ouest au sud-est de l’agglomération. Son cours est totalement canalisé dans sa partie urbaine. Son débit à l’entrée de Dijon atteint au maximum 20 à 30 m3⋅s-1.
Port du Canal de Bourgogne
La seule voie navigable de Dijon est le canal de Bourgogne qui relie la Saône et l’Yonne et n'est plus guère utilisé que pour la plaisance.
L'hydrographie générale s'écoule en direction de la plaine alluviale de la Saône à l'est. Elle comprend 527 kilomètres de canalisations. Les nappes phréatiques sont au nombre de trois : la nappe alluviale de l’Ouche, la nappe alluviale de la Tille et la nappe de Dijon Sud. Ce sont les principales réserves d’alimentation en eau du Grand Dijon[GD 2]. Elles sont relayées par quatre réservoirs principaux d'une capacité totale de près de 95 000 m3.
Les inondations constituent le seul risque naturel majeur (avec les tremblements de terre, très rares). Huit des vingt-deux communes du Grand Dijon (notamment le centre-ville de Plombières-lès-Dijon ainsi qu'Ahuy, Chenôve, Marsannay-la-Côte et Longvic) sont concernées par les débordements du bassin de l'Ouche. Des plans de prévision des risques naturels ont été mis au point pour maîtriser ces aléas[GD 3]. Une politique d’amélioration de la qualité des eaux est également déployée. Elle repose sur deux stations d’épuration, l'une, récente, située à Chevigny-Saint-Sauveur, l'autre, plus ancienne, à Longvic, et vise une mise en conformité aux normes écologiques en vigueur. Un programme, nommé « Eauvitale », a été lancé en 2005. Outre la suppression des canalisations en plomb, il vise la réduction des fuites et la modération des prix de l'eau aux consommateurs[GD 4]. La consommation globale de l'agglomération s'élève annuellement à 24 millions de m3.
L'agglomération dijonnaise fait partie du détroit morvano-vosgien, entre Bassin parisien et Bassin rhodanien ; à l'ère secondaire (de -265 à -65 millions d'années), l'ensemble de la région était alors submergé alors qu'à l'ère tertiaire (de -65 à -1,8 million d'années) la surrection des Alpes et du Jura a plissé le relief et a formé une poussée vers le nord-ouest. Les masses sédimentaires se sont alors compartimentées, faillées, formant des vallons et des buttes locales. Une ligne de fracture a aussi été constituée, s'étendant selon une direction Nord-Est/Sud-Ouest, accompagnée de plateaux calcaires adjacents typiques du paysage bourguignon, accolés à l'effondrement accueillant la plaine de la Saône[2]. À l'ère quaternaire (environ -1,8 million d'années), l'érosion a constitué des sables et graviers formant les plaines alluviales traversées par les rivières du Suzon, de l'Ouche et du Raine.
Dijon et son agglomération abritent trois grandes classes principales de sols[2] :
- les sols calcimagnésiques et argilo-graveleux formés de marnes, de calcaires argileux et de cailloutis calcaires constitutifs du pied de côte, base pédologique de la production viticole ;
- les sols brunifiés argilo-limoneux caillouteux sur calcaires ou limons formant les plateaux au nord ;
- les sols peu évolués marqués par les alluvions limoneuses et qui sont typiques des zones d'inondation du lit majeur des rivières locales (le Suzon et l'Ouche).
Le climat de Dijon est de type océanique à tendance semi-continentale. L'influence océanique se traduit par des pluies fréquentes en toutes saisons (avec néanmoins un maximum en automne et un minimum en été) et un temps changeant. L'influence semi-continentale se traduit par une amplitude thermique mensuelle parmi les plus élevées de France (18 °C contre 15 °C à Paris), des hivers froids, avec des chutes de neige relativement fréquentes, et des étés plus chauds que sur les côtes, avec à l'occasion de violents orages. C'est cette influence semi-continentale qui rend possible la culture de la vigne en Côte-d'Or. La façade ouest de Dijon, donnant sur la côte, est ainsi la zone la plus exposée à l'ensoleillement. Enfin, le brouillard est particulièrement présent à Dijon, d'autant plus que l'humidité du lac Kir en accentue la formation.
Données climatiques et comparaison avec plusieurs grandes villes
Ville |
Ensoleillement |
Pluie |
Neige |
Orage |
Brouillard |
Paris |
1 797 h/an |
642 mm/an |
15 j/an |
19 j/an |
13 j/an |
Nice |
2 694 h/an |
767 mm/an |
1 j/an |
31 j/an |
1 j/an |
Strasbourg |
1 637 h/an |
610 mm/an |
30 j/an |
29 j/an |
65 j/an |
Dijon |
1 831 h/an |
732 mm/an |
25 j/an |
26 j/an |
68 j/an |
Moyenne nationale |
1 973 h/an |
770 mm/an |
14 j/an |
22 j/an |
40 j/an |
Source : L'Internaute[4]
Les températures se situent dans les normales saisonnières pour la plupart. Pour la période de mesure allant de 1961 à 1991, les données montrent une variabilité très faible d'une année sur l'autre. La température moyenne la plus basse est ainsi mesurée en janvier (- 16 °C en 1962)[N 3] alors que celle la plus élevée est mesurée en juillet avec 19,7 °C en 1990[N 4]. Néanmoins les dernières années ont confirmé une hausse constante des températures, en moyenne de + 2,05 °C à Dijon[5]. Enfin, l'insolation moyenne annuelle est de 1,831 heures.
Relevé météorologique à Dijon[6]
Mois |
janv |
fév |
mars |
avr |
mai |
juin |
juil |
août |
Sept |
Oct |
Nov |
Déc |
Année |
Températures moyennes (°C) |
1,6 |
3,6 |
6,5 |
9,8 |
13,7 |
17,2 |
19,7 |
19,1 |
16,1 |
11,3 |
5,6 |
2,3 |
10,5 |
Comparaison avec Paris (°C) |
4,2 |
5,3 |
7,8 |
10,6 |
14,3 |
17,4 |
19,6 |
19,2 |
16,7 |
12,7 |
7,7 |
5,0 |
11,7 |
Températures maximales moyennes (°C) |
4,2 |
7 |
10,8 |
14,7 |
18,7 |
22,4 |
25,3 |
24,5 |
21,3 |
15,5 |
8,6 |
4,8 |
14,8 |
Températures minimales moyennes (°C) |
-1 |
0,1 |
2,2 |
5 |
8,7 |
12 |
14,1 |
13,7 |
10,9 |
7,2 |
2,5 |
-0,2 |
6,3 |
Précipitations moyennes (mm) |
59 |
50 |
49 |
51 |
88 |
64 |
60 |
59 |
69 |
65 |
70 |
64 |
62 |
La rose des vents de Dijon montre une prédominance des vents assez forts de nord à nord-est caractéristiques de la bise d'hiver. Les vents sont pourtant relativement faibles : les vitesses maximales ne concernant en moyenne que 4 jours par an, pour des vitesses de 80 km/h, en moyenne toujours.
[modifier] Voies de communication et transports
Dijon dans le réseau ferroviaire français
Plus que le canal de Bourgogne, au modeste gabarit, c'est le chemin de fer qui a provoqué le développement industriel de Dijon. « La deuxième moitié du XIXe siècle va imposer Dijon comme un carrefour ferroviaire de premier ordre » explique en effet André Gamblin[7]. Pendant la première moitié du XXe siècle, le rôle de la route a grandi, en particulier celui de la RN 6 qui s'affirme comme un itinéraire international dès les années 1930, mais donne davantage d'importance à la ville de Chalon-sur-Saône. Après la guerre, l'autoroute (l'A6) puis le TGV Paris-Lyon court-circuitent Dijon et, selon les mots d'André Gamblin, « Dijon devient la ville des bretelles »[7]. Ce n'est que depuis les années 1990 que Dijon s'affirme à nouveau comme carrefour de communication. L'A31 passe désormais par Dijon et l'A39 relie depuis 1994 la ville à Dole. Enfin, la ligne du TGV Est Rhin-Rhône, connectant Dijon à l'Europe, est en cours de construction depuis 2006 et s'achèvera en 2011[GD 5].
Deux lignes de TGV : le TGV Sud-Est et le TGV Méditerranée mettent Dijon à portée de Paris (1 h 37), de Roissy (1 h 51), de Marseille (3 h 22), de Lille (2 h 45) et de Montpellier (3 h 33).
Trois sorties d'autoroute permettent d’accéder à la commune : la sortie de l'A31 (Beaune - Dijon - Nancy - Luxembourg), la sortie de l'A38 (Dijon - A6 à Pouilly-en-Auxois) et la sortie de l'A39 (Dijon - Dole - Bourg-en-Bresse).
[modifier] Infrastructure
La ville et son agglomération disposent du boulevard périphérique de Dijon, ou rocade-est, long de 12 km en 2x2 voies, et qui sera prolongé de 6,5 km en 2012 pour en faire quasiment le tour. Actuellement, il relie la zone de la Toison d'or au nord, jusqu'à Chenôve au sud, permettant de se connecter à l'A31. À l'ouest, l'A38 débouche à Plombières-lès-Dijon, au niveau du lac Kir.
La construction de la « Lino » (Liaison Intercommunale Nord-Ouest), en projet, assure une circulation plus rapide en provenance de Paris et de l'Ouest, pour lier l'autoroute A38 à la zone de la Toison d'or. La Lino permet de décongestionner les boulevards intérieurs de la ville et assure également la continuité du réseau national en reliant les autoroutes A38 et A31. Longue de 6,5 km elle est dans sa première phase en 2x1 voie (2012), puis dans un second temps en 2x2 voies. La longueur totale du périphérique de Dijon devrait être de 18,5 km[GD 6].
Dijon souffre, en matière d'infrastructure aérienne civile, d'une position géographique trop proche des grandes villes de Paris, Lyon, Bâle-Mulhouse. De plus, la ligne de TGV Paris-Méditerranée ne permet pas à la ville de disposer d'un aérodrome de taille suffisante. L'infrastructure civile actuelle accueille en effet une trentaine de milliers de passagers[7].
La densité des réseaux autoroutiers et ferroviaires de Dijon donne des accès faciles et rapides aux principales métropoles européennes. En complément de la gare principale actuelle de Dijon-Ville, la future gare TGV Porte Neuve devrait permettre aux environs de 2025 de desservir la ville sans engorger le centre-ville, l'actuelle gare de Dijon-ville étant située à proximité de la place Darcy, porte ouest du centre ville[GD 7].
[modifier] Transports en commun
Un bus du réseau
Divia (Citaro G II GNV caréné sur la ligne 6).
À partir de 1888, la ville de Dijon est desservie par une ligne unique d'omnibus tractés par des chevaux. Dijon est, en 1895, une des premières municipalités à s'équiper de tramways électriques[8]. Leur gestion est confiée à la Compagnie des Tramways Électriques de Dijon. Le réseau compte en 1911 cinq lignes dont une liaison interurbaine entre Dijon et Gevrey-Chambertin. En 1950, le tramway disparait progressivement, remplacé par un réseau de trolleybus. On compte alors trois lignes de tramways et trois lignes de trolleybus. Le service des tramways prend fin le 1er décembre 1961, avec l'arrivée des autobus. Le service des trolleybus prend également fin peu après, le 30 mars 1966. Dijon est à cette date entièrement desservie par des autobus[9].
Au début des années 1970, la « STRD » est créée ; elle est baptisée « Divia » en 2004. Le réseau de bus « Divia » comporte 28 lignes intercommunales en service de 5 h 30 à 20 h 30 et 6 lignes de soirées de 20 h 30 à 0 h 30 ainsi que 15 lignes scolaires « Bus Class' » et d'une ligne de nuit « Pleine Lune » 1 h 0 à 5 h 30 du jeudi au samedi. La fréquentation était de 37,3 millions de voyages en 2008 (+ 6,6 % par rapport à 2007) soit 148 voyages par habitant et par an contre une moyenne de 115 pour des villes similaires[10].
En outre, il existe un service de navette gratuite en centre-ville (« Diviaciti ») avec une fréquentation supérieure à 100 000 voyages par mois, ainsi qu'un service de vélos en libre accès, baptisé « Velodi », dont l'opérateur est Clear Channel Communications, sur le modèle des services similaires parisiens et lyonnais. Lancé le 29 février 2008, il compte 400 vélos répartis dans 40 stations. Des extensions pourraient voir le jour sur Longvic et Chenôve au sud de Dijon[11].
[modifier] Projets de développement des transports
Travaux du tramway de Dijon, septembre 2011
Le Grand Dijon a le projet de se doter dès 2012 d'un réseau de tramway en site propre. Le réseau est constitué de deux lignes avec un tronc commun entre la gare et la place de la République (tracé de 20 km au total[GD 8]).
La CCI de Dijon est en charge du déploiement du projet « Renaissance » qui consiste à implanter durablement un aéroport civil digne d'une ville d'importance sur l'actuel site Dijon-Longvic. Financé par le Grand Dijon à hauteur d'un tiers, ce projet comprend l’ouverture de plusieurs lignes « low cost » pour le trajet Dijon-Southampton, le développement de l’activité charters, le développement de l’aviation d’affaires et privée, l’ouverture de lignes sous obligation de service public vers Toulouse, Bordeaux et Nantes[12].
Ce projet rencontre cependant une opposition des riverains, à cause notamment de l'absence de consultation citoyenne sur le sujet[13] et des nuisances sonores[14]. L'association de défense et de protection de la nature et de l'environnement « Quétigny Environnement », milite depuis les années 1990[15] contre ces nuisances, de même que celles occasionnées par la base aérienne 102 Dijon-Longvic.
[modifier] Morphologie urbaine
On distingue à Dijon un centre (ou « hypercentre ») historique, délimité par les boulevards centraux reliant les six places principales (place Darcy, place Saint-Bernard, place de la République, place du 30 octobre, place Wilson et place du Premier mai), et les autres quartiers de la ville. Seul le centre est déclaré secteur sauvegardé. Une deuxième ceinture de boulevards entoure la ville en reliant les quartiers périphériques, et les deux ceintures de boulevards sont reliées par de grandes avenues, dont les Allées du Parc ou l'Avenue Victor Hugo.
La ville de Dijon est l'une des premières en France à avoir fait de son centre-ville un secteur sauvegardé[16]. La politique décidée se traduit par une reéhabilitation et mise en valeur du centre ville, par le biais du développement des voies piétonnes, de la protection des immeubles anciens et de la restauration des monuments historiques et bâtiments publics[GD 9].
À partir du XIXe siècle, l'extension de la ville est assez anarchique[g 2], se faisant par adjonction de lotissements privés, sans coordination. La mairie se contente en 1884 de fixer à 12 mètres la largeur des rues nouvelles. En définitive, les quartiers bien tracés sont rares, hormis celui des boulevards de la Fontaine des Suisses et de la Défense, édifié en 1882-1883 et celui du Parc des Sports bâti en 1932-1933. Un plan d'aménagement est esquissé en 1890 mais il faut attendre les lois de 1929 et de 1924, relatives aux villes de plus de 10 000 habitants, pour que celui-ci débouche sur la création d'un Office public d'HBM devenu HLM en 1926. La cité-jardin des Bourroches édifiée en 1935 en est une des réalisations.
La ville de Dijon est composée de quartiers résidentiels anciens, situés au centre-ville et à proximité du centre, de quartiers plus commerçants et de quartiers périphériques constitués de lotissements de maisons individuelles et de grands ensembles collectifs (barres d'immeubles en cours de rénovation). Les ZUP des Grésilles et de Fontaine-d’Ouche, ainsi que celles des communes avoisinantes Chenôve, Quetigny et Longvic, sont actuellement redessinées. Le quartier Junot, ancienne base militaire, accueille aujourd'hui 600 nouveaux logements après une longue phase de remodelage.
- Les Bourroches
- Carnot
- La Colombière
- Bellevue
- La Combe à la Serpent
- Fontaine-d'Ouche
- Fort de la Motte Giron
- Les Gènois
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- Maladière
- Mansart
- Les Marcs-d'Or
- Mirande
- La Montagne Sainte-Anne
- Montchapet
- Montmuzard
- Les Marmuzots
- Les Péjoces
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- Le Port du Canal
- Porte-Neuve
- Les Poussots
- Saint-Exupéry
- La Toison-d'Or
- Les Valendons
- Les Varennes
- Les Lentillières
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Les résidences de la montée de Guise près de la gare ferroviaire.
Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, Dijon a dû mettre en place, conformément aux directives de l'État, des Zones à Urbaniser en Priorité ou ZUP, au nombre de deux[g 3]. La première, le quartier des Grésilles, a été entreprise en 1949. Ce quartier réunit de manière confuse des immeubles et « barres » de types variés. Délaissé par les services publics, le quartier est réhabilité et, à partir de 2003, les anciennes « barres » dont la célèbre « Billardon » sont détruites et 660 nouveaux logements sont construits, dont 105 en accession à la propriété, sur un modèle de maisons pavillonnaires[17]. La ZUP de la Fontaine d'Ouche a été construite en 1967 sur les coteaux plantés des dernières vignes dijonnaises, sur un plan plus rigoureux, incluant les services publics et de proximité (écoles maternelles, crèches, bibliothèque de quartier, centre commercial), aux abords du lac Kir artificiel, creusé en 1963-1964.
Localement, au centre-ville, des quartiers ont été réaménagés dans les années 1970 et 1980, dans des styles architecturaux différents. C'est le cas des résidences de la montée de Guise, au bout de la rue Berbisey, de celles boulevard Voltaire et des quartiers autour de l'université.
La ville a mis en place depuis 2005 un programme local de l'habitat (« PLH »), renforcé par une charte, et planifiant la restructuration ou extension urbaines de la ville. De nouveaux quartiers sont actuellement en cours d’aménagement au sein de l’agglomération comme le quartier Junot, ancienne enclave militaire, réhabilité en une zone d'habitations et de commerces. Le parc des logements à loyer modéré s'élève ainsi à 23 200 en 2008[18]. La ville a ainsi mobilisé 17,8 millions d'euros sur ses fonds propres pour le PLH.
[modifier] Projets d'aménagements
En vue du projet de la LGV Rhin-Rhône, la ville projette d'étendre et de moderniser la gare de Dijon-Porte-Neuve située à la périphérie de l'hypercentre et notamment proche des facultés[GD 7]. La gare ferroviaire et routière du centre-ville a fait l'objet d'un réaménagement en 2008.
Les zones anciennes doivent également être réaménagées, notamment celle dite du parc d'activité de l'Est dijonnais (« PAED »). La Cité des affaires Clemenceau, située sur le pourtour est de l'hypercentre de Dijon, a été mise en valeur par l'édification de l'Auditorium de Dijon et par la restauration du parc des Expositions et du palais des Congrès, exclusivement dédié au tertiaire. La tour Elithis, à énergie positive, se veut la première réalisation totalement écologique de la ville. Le quartier des Tanneries situé entre l’Ouche, le pont des Tanneries et la voie ferrée, doit faire l'objet, dans le cadre du concours européen d'architecture « Europan » d'un réaménagement total[GD 10].
La plupart des zones économiques datent des années 1960 mais, depuis quelques années, le Grand Dijon a décidé de programmer la création de nouvelles « zones d'activité » comme celles du Parc Valmy qui regroupera 3 des 5 cliniques du Grand Dijon d'ici 2013 et qui doit accueillir de nouvelles entreprises, l'agrandissement de la ZAE Cap Nord, du Parc d'activités Cap Nord (qui a notamment accueilli en 2005 l'entreprise Ikea, permettant de redynamiser le quartier), ainsi que le parc d'activités Mazen-Sully destiné à un pôle technologique[GD 11].
Enfin, la ville a lancé la destruction d'anciennes emprises militaires, qui seront remplacées par des écoquartiers. Le quartier Hyacinthe Vincent à la place de l’ancien hôpital militaire, celui d'Épirey sur le site de l’ancien collège et les quartiers sud, avenue Jean-Jaurès vers le port du Canal sont en cours d'aménagement et le premier écoquartier dit « Heudelet 26 » devrait sortir de terre début 2013. L'objectif est de proposer aux Dijonnais des logements économes, voire positifs en énergie et à moindre empreinte écologique. La « SEMAAD » (1re société d'économie mixte de France certifiée EMAS et dont toutes les opérations sont certifiées ISO 14001) peut s'appuyer sur un nouveau Plan Local d'Urbanisme, dit « Eco-PLU » devant faciliter la création d'écoquartiers (permettant une densité urbaine compensée par des aménagements plus verts, un moindre nombre de voitures, des véhicules et parkings partagés, moins de limitations de hauteur sur les friches requalifiées, etc.)[19].
Le nom de Dijon a fait l'objet de nombreux débats quant à son origine et à son sens. Le castrum antique (Castrum de Dijon) est, selon les spécialistes, « un marché sacré » que désignerait le nom de *Divio[20]. En effet, ce nom est attesté sous les formes locus Divionensis au VIe siècle et chez Grégoire de Tours qui mentionne le Divionense castrum[21], puis Divione, Digum au XIIIe siècle. En latin médiéval, la ville est appelée généralement Divio (génitif : Divionis)[g 4].
Pierre Gras, ancien conservateur en chef de la Bibliothèque municipale de Dijon, propose de manière conjecturelle un *Devomagus ou *Diviomagus composé du gaulois magos (en vieil irlandais : mag, « plaine »), latinisé en magus signifiant « champ » ou « marché » et de divio, signifiant « sacré ». La terminaison « -on » est parfois issue d'une évolution de -magus (par exemple : Noyon provient de Noviomagus, Chassenon de Cassinomagus). Cependant, Albert Dauzat et Charles Rostaing se basant sur les formes anciennes y voient le suffixe -onem[22] et citent comme homonyme Divion (commune du Pas-de-Calais). Le nom de Dijon est donc issu d'une latinisation du suffixe indigène -o.
Ce nom celtique daterait seulement de l'époque romaine, de la même manière qu'Autun prit à l'époque de la conquête romaine, le nom d' Augustodunum[g 5]. Pour Gérard Taverdet, professeur de linguistique à l’université de Bourgogne, le nom Divio (ou Dibio parfois) se serait d'abord appliqué au Suzon, rivière locale, c'est-à-dire « la rivière claire » ou « la rivière sacrée » et serait ensuite devenu celui de la ville selon un processus fréquent en toponymie[23].
Au final, seule la racine gauloise divo- (« divin ») est assurée. Ce mot est un proche parent du mot latin deus (« dieu »), et de divinus (« divin »). Le mot gaulois devait être devos (lire dēuos), bien attesté dans l'anthroponymie indigène : Devorix, Devonia, Deviatis, etc., ainsi que dans des hydronymes caractéristiques Deva, Diva (la Dives); Devona, Divona (la Divonne, la Dionne). Le terme gaulois divona est d'ailleurs expliqué par Ausone : « Divona Celtarum lingua fons addite divis »[N 5]. La variante divo- de devo- est sans doute due à l'influence latine sans qu'on puisse exclure un thème indigène *diuo-. *Dēuo- se perpétue en vieil irlandais (dia), en vieux gallois (duiu), en vieux cornique (duy), et en breton (doue : « dieu »)[24].
Il n'existe pas de véritables travaux de fouilles archéologiques concernant la ville de Dijon. Aucun document relatif à la période néolithique n'existe alors que la période protohistorique a surtout été l'objet d'investigation à la périphérie de la ville[g 6]. Un silo dans l'actuel quartier des Grésilles, du mobilier de l'âge du Bronze près du quartier des Bourroches ont cependant été retrouvés. Quelques menus objets domestiques, un fragment d'assiette décoré d'ornements géométriques incisés de l'époque hallstatienne et une pince à épiler de l'époque de La Tène III, ont été mis au jour en plein centre ville (rue du Tillot et rue du Château). Deux ouvrages compilent les découvertes antérieures au début du XXe siècle : le Recueil d'Esperandieu (1911) et les Inscriptions antiques de la Côte-d'Or de Pierre Lejay (1889).
Les premières traces d'habitat remonteraient au néolithique (site des Lentillières)[25]. La vallée aurait en effet été investie bien avant l'époque gallo-romaine. La confluence des routes dans une vallée fertile, irriguée par le Suzon et l'Ouche, permet le développement d'un petit village.
La Dijon celtique Divio, est la métropole méridionale des Lingons. Une route romaine passe de l'axe sud-ouest au nord-est, venant de Bibracte puis d'Autun vers Gray et l'Alsace alors qu'une autre va du sud-est au nord-ouest, de l'Italie vers le bassin parisien. Dijon est fortifié au Bas-Empire, par une enceinte protégeant une petite superficie, de 10 hectares[26].
Le tracé reconstitué du
castrum de Dijon, disparu depuis en dépit de quelques vestiges encore visibles
[g 6]
Les seuls édifices romains qui subsistent sont une tour du castrum, dite « tour du petit Saint-Bénigne »[g 7], et quelques pans de l’enceinte du Bas-Empire. La voie romaine Châlons-Langres a été retrouvée par endroits (au Parc de la Colombière où elle est visible) à l'écart de laquelle le castrum est construit[g 8]. Cette voie est souvent considérée par le public et quelques vulgarisateurs (comme l’abbé Claude Courtépée, auteur de Description générale et particulière du duché de Bourgogne[27]), à tort, comme étant l'une des quatre grandes voies romaines (celle de la Voie Agrippa) citée par l'historien romain Strabon)[g 8].
Deux autres voies, celle venant de la plaine de la Saône et celle menant vers l'Alsace ont été retrouvées[N 6]. Les fondations du castrum, mur de dix mètres de haut, sont en partie constituées de stèles, de statues et autres pierres de remploi provenant d'une nécropole[g 9]. Certaines stèles, en forme d'obélisque, livrent de précieux renseignements sur les patronymes et professions des habitants de l'époque. Un pan de la muraille est encore visible, rue de Tivoli.
Le Dijon romain possède deux nécropoles, l'une s'étendant le long de la voie Chalon-Langres, sur les quartiers actuels des Cours du Parc jusqu'à la rue de Gray, la seconde à l'ouest sur les positions des édifices de Saint-Bénigne, Saint-Philibert et Saint-Jean. Cette dernière nécropole, en usage dès le IIe siècle, continue d’être utilisée comme cimetière jusqu'à Louis XVI[N 7]. Des cultes indigènes étaient mêlés à ceux des Romains[g 10] : des stèles votives dédiées à Epona et Sucellos furent retrouvées, aux côtés des figures officielles : Mercure, Junon, Hercule et Apollon. La découverte en 1598 d'une inscription grecque disparue depuis, semble attester qu'un culte était rendu à Mithra.
La muraille romaine devient inutile lors de l'édification d'une nouvelle enceinte au XIIe siècle, mais son tracé a toujours été conservé et connu. Il est peut-être construit par Aurélien en 270-275, contemporain du martyr de saint Bénigne, selon Grégoire de Tours qui décrit Divio et le castrum ainsi[28] :
« C'est une place forte munie de murs très puissants, au milieu d'une plaine très agréable ; les terres y sont fertiles et fécondes si bien qu'après avoir passé la charrue dans les champs une seule fois, on jette les semences et qu'une grande et opulente récolte vient ensuite. Au midi, il y a la rivière de l'Ouche, qui est très riche en poissons ; du côté de l'aquilon pénètre une autre petite rivière [le Suzon] qui, entrant par une porte et coulant sous un pont, ressort par une autre porte ; après avoir arrosé le tour et l'enceinte de son onde placide, elle fait tourner, devant la porte, des moulins avec une prodigieuse vélocité. Quatre portes ont été placées aux quatre coins du monde et trente-trois tours ornent toute l'enceinte ; le mur de celle-ci a été édifié avec des pierres de taille jusqu'à une hauteur de vingt pieds et au-dessus en pierraille ; il a trente pieds de hauteur et quinze pieds de largeur. J'ignore pourquoi cette localité n'a pas été qualifiée de cité. Elle a autour d'elle des sources précieuses. Du côté de l'occident, il y a des collines très fertiles et remplies de vignes qui fournissent un si noble falerne aux habitants qu'ils dédaignent l’ascalon. Les Anciens racontent que la localité a été édifiée par l'empereur Aurélien »
.
Grégoire de Tours indique donc que l’enceinte possède trente-trois tours dont une, en partie conservée, reste visible au 15 de la rue Charrue, dans une petite cour. Les quatre portes sont : la Porte aux lions, la Porte du côté de Saint-Médard, la Porte du vieux château et la Porte au-dessus du Bourg. L'épaisseur de la muraille, loin d'atteindre 15 pieds (4,50 m) comme l'affirme Grégoire de Tours, ne semble pas avoir dépassé 2 mètres[29],[30]. La création ou le développement de Dijon remonte au séjour de la VIIIe légion Augusta en 69, mais la ville a très bien pu n'être fortifiée que sous Aurélien (270-275)[31].
Cette enceinte est reproduite dans les plans du XVIIe siècle, or, deux portes seulement ont été retrouvées : la Porte Vacange rue Chabot-Charny et celle de la rue Porte-aux-Lions. La tour du petit Saint-Bénigne, située entre la rue Amiral-Roussin et la rue Charrue, devint au XVe siècle un lieu de culte au saint, qui est supposé y avoir été emprisonné. On a retrouvé les traces d'un moulin au niveau de la rue des Bons-Enfants. Un temple (le seul de la ville) est mis au jour lors de la destruction, au début du XIXe siècle, de la Sainte-Chapelle qui jouxte le palais des ducs de Bourgogne (actuelle place de la Sainte-Chapelle).
[modifier] Le Dijon médiéval
Les évêques de Langres établissent temporairement leur résidence à Dijon après le sac de Langres par les Vandales entre 407 et 411. Leur influence permet l'édification d'édifices religieux et notamment d'un groupe cathédral composé de trois bâtiments : Saint-Étienne, Sainte-Marie et Saint-Vincent. Deux basiliques sont ensuite élevées au XIe siècle par saint Urbain (actuelle église Saint-Jean)[32].
Dijon est ensuite occupé par les Burgondes qui sont défaits par Clovis en 500 ou 501. Les Arabes l'envahissent en 725 alors que les Normands n'y parviennent pas en 887. C'est à cette époque qu'apparaissent les premiers comtes de Dijon, Aimar, Eliran, Raoul issus de la maison robertienne. En 1002, l'abbé Guillaume de Volpiano entreprend de reconstruire l'abbatiale Saint-Bénigne et les Abbaye Saint-Bénigne de Dijon (actuel Musée archéologique de Dijon). Il fait élever dans l'abbaye une rotonde (actuelle crypte)[N 8] abritant le tombeau de l'évangélisateur de la Bourgogne, saint-Bénigne.
Au début du XIe siècle, Dijon est composé d'une ville forte enclose de murs gallo-romains, restes de l'ancien castrum de Dijon, et d'un bourg s'étendant jusqu'à l'abbaye Saint-Bénigne. Autour, des petits hameaux, Dompierre, Trimolois, Charencey, Bussy et Prouhaut, disparus depuis, ceinturent la ville[g 11]. Les ducs de Dijon règnent alors sur la région. En 1015, le roi Robert II essaye de conquérir le Dijonnais : il s'attaque d'abord au village de Mirebeau-sur-Bèze et sa région puis vient mettre le siège devant le castrum de Dijon[34]. Mais, devant la vigoureuse résistance de l'évêque de Langres, Brunon de Roucy, soutenu par l'abbé de Cluny et le comte de la ville, il renonce à donner l'assaut. Dès l'année suivante, la mort de l'évêque lui permet de négocier avec son successeur, Lambert de Vignory, la cession du comté de Dijon au roi de France, en 1016. La ville rejoint le duché de Bourgogne et en devient la capitale[35]. A la mort du roi de France en 1031, son fils Henri Ier renonce à la Bourgogne et la cède en apanage Dijon et le duché de Bourgogne à son frère Robert Ier. Cela marque le début de trois siècles de règne capétien à Dijon.
Le 28 juin 1137, un grand incendie réduit Dijon en cendres. Les ducs reconstruisent alors une enceinte, beaucoup plus large que la précédente, qui abrite la cité jusqu'au XVIIIe siècle. À la fin du XIIe siècle et au XIIIe siècle, Dijon s'orne de monuments de valeur : la Sainte-Chapelle, l'hôpital du Saint-Esprit, l'église Notre-Dame, etc. Auprès de chaque porte se développent de petits bourgs même si la ville ne grossit jamais plus que les limites de son enceinte[g 12]. Les ducs de Dijon possèdent un château (actuelle mairie de Dijon) et y exercent avant tout un pouvoir de justice. En 1183 le duc Hugues III permet la rédaction d'une charte de commune, conservée aux Archives municipales. Grâce à cette charte, qui fut beaucoup copiée dans d'autres villes de Bourgogne, les ducs s'enrichissent[36].
La Sainte-Chapelle doit son édification à un vœu fait par le duc Hugues III. Pris dans une tempête alors qu’il se rend en Terre Sainte, il promet de construire près de son palais une église dédiée à la Vierge et à saint Jean l’Évangéliste. La construction commence dès 1172. Elle possède un chœur à déambulatoire, achevé dès 1196. La triple nef est élevée au XIIIe siècle dans le style gothique bourguignon. Les tours de la façade sont élevées de 1495 à 1515. Sa flèche mesure plus de 50 mètres. La dédicace n’a toutefois lieu qu’en 1500. À la Révolution, les statues sont transférées, mutilées ou détruites. Jugée insignifiante par son architecture et d’un entretien trop coûteux, elle est détruite en 1802[37].
[modifier] Dijon et le duché de Bourgogne
Dijon connaît une période brillante sous les quatre ducs Valois de Bourgogne, qui règnent de 1363 à 1477. Elle est la capitale du duché de Bourgogne, ensemble d'États qui s'étendent jusqu'aux Pays-Bas. Centré sur ce duché, l'État bourguignon s'étend alors, pendant plus d'un siècle (1363-1477), par héritages et mariages jusqu'en Picardie, Champagne, Pays-Bas bourguignons, Belgique, Germanie, duché de Luxembourg, Alsace, comté de Flandre et Suisse.
Le duc Philippe le Hardi (1364-1404) est le premier duc de la dynastie des Valois et prend possession de Dijon, sur ordre du roi, en 1363. Il fonde à Dijon sa nécropole dynastique, la chartreuse de Champmol, dont il fait un foyer d'art. Jean Ier sans Peur (1404-1419) lui succède. Le duc Philippe III le Bon (1419-1467) reconstruit l'hôtel ducal et institue en 1432 la chapelle de son palais comme siège de l’ordre de la Toison d'or. Pourtant, Dijon n'est pas une ville populeuse ; encore rurale et en raison des épidémies, elle ne compte que 13 000 habitants en 1474[38]. Le duc Charles le Téméraire (1467-1477) qui ne vit pas à Dijon échoue dans sa lutte contre le roi de France et meurt à la bataille de Nancy contre le duc de Lorraine René II de Lorraine, allié à Louis XI. Le puissant État bourguignon s'effondre alors, permettant à Louis XI d'annexer le duché le 19 janvier 1477[c 1].
[modifier] Dijon dans le royaume de France
En dépit de quelques révoltes contre l'autorité du roi, Dijon s'est soumis à son autorité[c 2]. Louis XI ordonne le transfert à Dijon du parlement de Bourgogne, qui se trouvait à Beaune. Il fait aussi construire à Dijon un château[c 3], à l'emplacement de l'actuelle place Grangier, pour surveiller les habitants[c 4]. Enfin, il décide d'aller à Dijon, afin de contrôler mieux la ville. À peine y arrivé le 31 juillet 1479, le roi confirme solennellement les privilèges de la ville, dans la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon[c 5]. La duchesse Marie de Bourgogne (1457-1482), alors âgée de 20 ans et fille unique du duc Charles le Téméraire, épouse Maximilien Ier du Saint-Empire, auquel elle apporte le comté de Bourgogne et les possessions des Flandres. Le traité de Senlis de 1493 divise les deux Bourgognes et Dijon devient une ville-frontière. En 1513, l'empereur Maximilien espère récupérer le duché de Bourgogne en envoyant une troupe formée de 14 000 hommes des corps francs suisses, 5 000 Allemands et 2 000 Francs-Comtois assiéger Dijon[39]. Le gouverneur Louis II de La Trémoille, qui a été envoyé pour défendre la ville, ne peut faire partir les assiégeants qu'en jouant habilement des dissensions entre Suisses et Allemands et en promettant 400 000 écus dont seulement une partie sera payée. Les Suisses lèvent le siège le 13 septembre. Les Dijonnais ayant prié avec ferveur pour leur délivrance, le départ des assiégeants est attribué par beaucoup à l'intercession de la Vierge, dont une statue, Notre-Dame de Bon-Espoir, conservée à l'église Notre-Dame, a été portée en procession. Ces événements ont prouvé la fermeté du sentiment des Dijonnais d'appartenir à la France[g 13]. Après cet événement, l’enceinte est renforcée par l'édification des bastions Saint-Pierre (1515), Guise (1547) et Saint-Nicolas (1558). La bourgeoisie se développe par ailleurs, comme en témoignent les nombreux hôtels et maison encore visibles. Au XVIe siècle, la ville s'embellit avec le style de la Renaissance italienne importée par Hugues Sambin.
[modifier] Dijon sous l'Ancien Régime
Le parlement de Bourgogne, transféré de Beaune à Dijon, fait de la cité une ville parlementaire, où la noblesse de robe édifie des hôtels particuliers. Dijon subit des troubles religieux, de 1530 à 1595. Après la Contre-Réforme, de nouvelles églises et chapelles de monastères sont construites. Henri IV aurait qualifié Dijon de « ville aux cent clochers »[GD 9],[GD 12], en raison de la multiplication des institutions religieuses (Jésuites, Minimes, Carmélites, Jacobines, Ursulines principalement). Après le rattachement de la Franche-Comté au royaume en 1678, Dijon, perdant son statut de ville frontière, peut à nouveau s'agrandir. Sous l'administration des princes de Condé, gouverneurs de Bourgogne, la ville se transforme : une place Royale (actuelle place de la Libération) est aménagée devant l'ancien Palais des ducs de Bourgogne, qui est lui-même remanié et agrandi. La rue Condé, actuelle rue de la Liberté, est percée. Les princes de Condé créent le vaste parc de la Colombière, relié à la ville par une avenue plantée d'arbres, le cours du Parc.
Cette prospérité se poursuit au XVIIIe siècle. Dijon accueille en 1722 une faculté de droit, puis l'Académie en 1725, qui remet à Jean-Jacques Rousseau le premier prix du concours pour son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes en 1750[40]. Les Collèges de Médecine sont particulièrement réputés dès 1755[g 14]. La ville compte 22-23 000 habitants et a le statut d'une grande ville de province, derrière Lyon et Strasbourg néanmoins. L'administration municipale repose sur des Municipaux élus et mandatés par l'arrêt du Conseil d'État du 20 avril 1668 qui fixe la constitution de la Chambre ; pour Pierre Gras, Dijon est l'exemple de municipalité parlementaire de province. En 1731, le pape Clément XII répond positivement aux requêtes séculaires des Dijonnais qui désiraient avoir leur propre évêque. La ville devient le siège d'un petit évêché entre ceux de Langres, Autun et Besançon. De 1754 à 1757, de nombreux aménagement modernisent Dijon. Le premier jardin botanique est créé en 1760. En 1766 est instituée une École de dessin ; en 1787 est fondé l'établissement qui deviendra musée des Beaux-Arts. L'industrie de l'époque (draperie, soierie, filatures diverses) ne s'implante néanmoins que difficilement[g 15].
[modifier] Dijon sous la Révolution
La Révolution fait passer Dijon du rang de capitale provinciale à celui de chef-lieu de département. Le 15 juillet 1789, des émeutiers prennent le château de Dijon, ainsi que la tour Saint-Nicolas, sans lien direct avec les événements de Paris[41]. Plusieurs monuments remarquables sont détruits : la chartreuse de Champmol, la rotonde de Saint-Bénigne ; d'autres sont endommagés, comme Saint-Bénigne et Notre-Dame, dont les portails sont martelés. Les monastères et couvents sont vendus ou démolis. La Sainte-Chapelle disparaît en 1802. La statue en bronze de Louis XIV qui ornait la place Royale est brisée en 1792[N 9] ; son métal sert à fabriquer de la monnaie ou des canons.
[modifier] Dijon au XIXe siècle
En 1804, le Lycée et l'École de droit sont créés, puis en 1808 les facultés de Lettres, Sciences, Droit et Médecine. En 1814 les Alliés qui combattent Napoléon, entrent à Dijon et occupent la ville.
L'exploitation du charbon et du fer au Creusot, l'achèvement du canal de Bourgogne en 1833 rendent à Dijon une certaine importance économique. Le quartier Saint-Bernard est créé en dehors des remparts. En 1840, le réseau d’alimentation en eau dessiné et mis en œuvre par l’ingénieur Henry Darcy pour lutter contre l’insalubrité est achevé ; l'hygiène permet alors à Dijon de prospérer davantage (voir Jardin Darcy). En 1851 est inaugurée par le prince Louis-Napoléon Bonaparte la ligne de chemin de fer reliant Dijon à Paris, Lyon et Marseille, projet du maire Victor Dumay et de l’ingénieur Henri Darcy. Dès lors, Dijon se développe rapidement : le quartier de la gare se peuple et les divers faubourgs alentour se construisent. En 1867, sur concours, un projet de plan d’urbanisme, inspiré de ce que réalise Haussman à Paris, est proposé par Degré et Jetot puis adopté malgré des réticences. Dijon compte 42 000 habitants en 1872, l'accroissement moyen étant estimé à 1,5 % entre 1801 et 1872. Il passe ensuite à 3,6 % entre 1872 et 1975[g 16].
Durant la guerre de 1870, trois batailles se déroulent à Dijon[42]. Le 30 octobre 1870, soldats et mobilisés tentent de défendre la ville contre les Prussiens. Sans artillerie, ils doivent se rendre à la fin de la journée. Le 26 novembre 1870, Garibaldi, à la tête de « l'armée des Vosges », ne peut reprendre Dijon et doit faire retraite. Mais, le 23 janvier 1871, les Français remportent une victoire contre les Allemands, et un drapeau poméranien est même conquis. La place du Trente Octobre et l'avenue du Drapeau rappellent ces faits d'armes. Malgré tout, Dijon est occupée par l’armée allemande, pendant environ huit mois. En 1899, la ville reçoit la Légion d'honneur pour sa résistance.
Après la guerre, la place de Dijon retrouve un rôle stratégique : des casernes et un arsenal sont édifiés. En quelque cinquante ans (de 1850 à 1900), grâce à l'exode rural, Dijon passe de 30 000 à 70 000 habitants[43]. La ville se développe en rasant ses remparts, remplacés par de grands boulevards. Après de nombreuses polémiques, le château construit par Louis XI est détruit de 1891 à 1897. De multiples équipements publics et privés sont réalisés : lycée Carnot, École normale, groupe scolaire, cimetière, grands magasins comme la « Ménagère » rue de la Liberté, qui ouvre en 1897, grands hôtels, lieux de culte. Dans les faubourgs s'élèvent des usines : Pernot, Lachèze...
[modifier] Dijon dans la première moitié du XXe siècle
La Première Guerre mondiale ne cause pas de dommage architectural à Dijon qui participe par son industrie alimentaire et métallurgique à l'effort de guerre. Sous Gaston Gérard, maire de 1919 à 1935, la ville reprend son essor. L'entre-deux-guerres est marqué par l'urbanisation de quartiers résidentiels, comme celui du Val d'Or, ou de la Maladière, dans lequel s'élève la vaste église du Sacré-Cœur. La municipalité aménage un parc des sports à Montmuzard. Occupée dès le 17 juin 1940 par l'armée allemande du Troisième Reich, Dijon est libérée par les troupes françaises le 11 septembre 1944 et sort de l'épreuve sans destruction autre que celle de la gare.
Après la guerre, la population est restée stable, aux alentours de 100 000 habitants[g 17]. Dijon est globalement une ville tertiaire et le milieu social est dominé par les cadres moyens et les employés. La classe moyenne se développe rapidement, passant de 34,3 % des actifs en 1954 à 40,2 % en 1975[g 18]. Le chanoine Kir, maire de Dijon de 1945 à 1968, dote la ville d'un lac artificiel inauguré en 1964. Sous son mandat se crée également à partir de 1957 un vaste campus à Montmuzard, sur près de cent hectares. La municipalité multiplie les bâtiments de service public comme, en 1962, l'hôpital du Bocage. Avec l'essor économique des Trente Glorieuses, la surface urbanisée de l'agglomération double afin de répondre à la pénurie de logements. Le quartier des Grésilles, la ZUP de la Fontaine-d'Ouche sont aménagés et les municipalités satellites comme Quetigny ou Chevigny-Saint-Sauveur s'accroissent. Après la mort de Félix Kir en 1968, le docteur Veillet assure quelques années sa succession, jusqu'en 1971. À cette date est élu le gaulliste Robert Poujade, qui devait assumer le plus long mandat de maire dans l'histoire de Dijon : trente ans, de 1971 à 2001. Robert Poujade s'attache à la protection et à la mise en valeur du secteur sauvegardé de Dijon, où les monuments sont restaurés. Renonçant à la construction de grandes barres, il aménage de nouveaux quartiers -Petit-Cîteaux, Port du canal, Hauts de Montchapet, Mansart- avec des immeubles à taille plus humaine. De nombreuses bibliothèques sont créées dans les quartiers, ainsi que des jardins publics. La construction de l'auditorium est une des dernières grandes réalisations de la période Robert Poujade. En 1977, le quotidien Les Échos récompense Dijon du titre de première ville écologique avec l'aménagement en 1975 notamment du parc de la Combe à la serpent, le plus étendu de la ville[44].
Le 18 mars 2001, le candidat de gauche François Rebsamen est élu maire de Dijon, pourtant de tradition conservatrice.
[modifier] Politique et administration
[modifier] Administration territoriale
Les communes composant l'agglomération du
Grand Dijon en 2009.
La ville de Dijon est divisée en huit cantons, qui incluent pour la moitié d'entre-eux d'autres communes limitrophes de l'agglomération.
Canton |
Nombre
d'habitants |
Communes associées |
Dijon-1 |
29 512 |
Bretigny, Brognon, Clénay, Orgeux, Ruffey-lès-Echirey, Saint-Apollinaire, Saint-Julien, Varois-et-Chaignot |
Dijon-2 |
37 848 |
Arc-sur-Tille, Bressey-sur-Tille, Chevigny-Saint-Sauveur, Couternon, Crimolois, Quetigny, Remilly-sur-Tille, Sennecey-lès-Dijon |
Dijon-3 |
21 440 |
|
Dijon-4 |
18 956 |
Chenôve |
Dijon-5 |
28 960 |
Corcelles-les-Monts, Flavignerot, Fleurey-sur-Ouche, Lantenay, Pasques, Prenois, Velars-sur-Ouche |
Dijon-6 |
22 925 |
|
Dijon-7 |
23 163 |
|
Dijon-8 |
19 532 |
|
[modifier] Intercommunalité
La Communauté de l'agglomération dijonnaise (COMADI), devenue en 2005 le « Grand Dijon », couvre 22 communes. Dijon est ainsi le centre d'une communauté d'agglomération qui n'a cessé de s'étendre, formée théoriquement de 116 municipalités appartenant au périmètre du Schéma de cohérence territoriale. Le nombre d'habitants est ainsi de 251 802 habitants en 2009 (soit 49 % de la Côte-d'Or)[N 10] dont 155 340 habitants à Dijon même, en en faisant la 18e communauté d'agglomération de France[GD 13].
[modifier] Région et département
Dijon est la préfecture à la fois du département de Côte-d'Or et de la région Bourgogne. L'hôtel Bouhier de Lantenay en est le siège[45]. Il est situé à quelques centaines de mètres seulement des bâtiments du conseil général de la Côte-d'Or et du conseil régional de Bourgogne, également localisés à Dijon[46],[47].
[modifier] Administration municipale
[modifier] Tendances politiques depuis 1945
À la Libération, la collusion de la droite avec le régime de Vichy rend ses représentants inéligibles. C'est donc, selon Pierre Lévêque, les conservateurs, avec le chanoine Kir, qui remportent les scrutins en 1945-1946. Aidé par d'autres personnalités comme le baron Thénard, propriétaire du journal Le Bien public, Félix Kir devait occuper la scène politique jusqu'à sa mort en 1968. Il est réélu en 1953, alors qu'il n'est pas gaulliste, et qu'il s'oppose même au général de Gaulle. Sous la Quatrième République, la gauche est en déclin[48]. Depuis 1948 la droite classique détient en effet trois sièges de députés sur cinq, les deux sièges de Sénateurs, la présidence du conseil général et les mairies des plus grandes villes du département, y compris Dijon. L'influence du Parti Communiste est souvent faible, même dans le milieu rural. En mars 1959, la liste du chanoine Kir est entièrement réélue à Dijon ainsi qu'en 1967 de justesse, contre la droite gaulliste représentée par Robert Poujade. Félix Kir meurt en avril 1968. Les événements de mai 1968 sont sans violence à Dijon, en dépit d'une grève historique.[réf. nécessaire]
En 1971, le gaulliste Robert Poujade est élu maire de Dijon et devait le rester trente ans. En 1973, la gauche atteint 42,2 % des votes alors que les « indépendants » (les conservateurs, en droite file du chanoine Kir) sont balayés. La gauche devient le Parti Socialiste à Dijon et surtout dans son agglomération où, en l'espace de quelques années, jusqu'en 1978, sa progression est rapide[49]. En mai 1981, trois candidats socialistes sont élus en Côte-d'Or, dont deux issus de l'agglomération dijonnaise (Roland Carraz à Dijon I et Hervé Vouillot à Quétigny). Si François Mitterrand remporte les élections présidentielles, à Dijon comme en Côte-d'Or en majorité, la droite est toujours très implantée.[réf. nécessaire]
Dès 1982, elle contrôle à nouveau le Conseil Général, présidé jusqu'en 1988 par Robert Poujade puis par Henri Berger, puis, dès 1994 par Louis de Broissia, directeur du Bien public. En 1986, le Front National réalise une percée significative avec 13,9 % des voix. Néanmoins la droite remporte de nouveau tous les sièges de députés en mars 1993. Le Parti Socialiste réalise une importante avancée en mars 1998, alors que François Rebsamen est élu conseiller général de Dijon-V, avec 51,5 % des suffrages exprimés face au conseiller sortant. Après le renoncement de Robert Poujade, il est élu maire de cette ville de tradition conservatrice le 18 mars 2001, avec 52,14 % des suffrages contre 47,86 % à son adversaire (RPR) Jean-François Bazin.[réf. nécessaire]
[modifier] Liste des maires
La ville de Dijon possédait un maire et en général vingt magistrats municipaux, ou échevins, dès l’époque de la naissance de la féodalité. Ces magistrats sont confirmés en 1187, lorsqu’une charte de commune est accordée par le duc Hugues III. En 1192, pour la première fois, le maire dijonnais est élu. À la fin du XIIIe siècle, ce maire prend le titre de « vicomte maïeur », confirmé en 1477-1479 par Louis XI ; ce titre demeure jusqu’en 1789.[réf. nécessaire]
Depuis la fin du XVe siècle (1491), la charge de vicomte maïeur est anoblissante ainsi que celle d’échevin à compter du XVIe siècle. Le vicomte maïeur avait le droit de haute, moyenne et basse justice, le droit de scel et de visite. Les clés de la ville lui sont confiées et il dirige les archers ainsi que les compagnies des sept quartiers, cette fonction militaire étant importante jusqu’au XVIIe siècle. Le vicomte maïeur est élu par les habitants, ni mendiants, ni étrangers, qui payent la taille, en général la veille de la Saint-Jean. Cette élection a lieu sur le parvis de l'église Saint-Philibert. À partir de 1669, il est permis au maire de porter « une robe longue de satin plein, de couleur violet, doublée de satin rouge cramoisi, comme le prévôt des marchands de Lyon, avec chaperon de même étoffe et couleur bordée d’hermine » afin de se distinguer des habitants. En 1692, la fonction de vicomte maïeur est transformée en office héréditaire tandis que l’élection n’est plus alors qu’une confirmation du choix royal fait par le gouverneur au nom du roi.[réf. nécessaire]
Parmi les maires ayant marqué l'histoire de la ville, certaines personnalités sont à remarquer :
- Hugues Aubriot : alors bailli de Dijon, il fut par deux fois imposé comme gouverneur de la ville en lieu et place du maire élu (1364 et 1366), avant de poursuivre sa carrière sous Charles V et de devenir prévôt de Paris (1367-1381) ;
- Guillaume Royhier et Jacques Laverne : maires élus plusieurs fois à la fin du XVIe siècle (la charge était alors annuelle) et Ligueurs résolus, ils agirent avec sévérité contre les citadins partisans du roi de Navarre, futur Henri IV. Laverne est décapité à Dijon en 1594 ;
- Bénigne Frémiot (1595-1597) : également président du Parlement, il soutient Henri IV lors des guerres de la Ligue ;
- Marc-Antoine Millotet (1650-1651) puis (1652-1654) : maire soutenu par le peuple, mais en opposition avec le duc d'Épernon, gouverneur, qui refuse son élection, il finit par imposer son retour en 1652 ;
- Simon Fournier-Faucher (1900-1904) ;
- Charles Dumont (1908-1919) ;
- Gaston Gérard (1919-1935), qui contribua à donner à Dijon son image de ville gastronomique ;
- Le chanoine Félix Kir (1945-1968), figure de la résistance locale, réélu quatre fois et connu pour avoir fait connaître Dijon internationalement et pour la création du lac qui reçut son nom en 1968 ;
- Jean Veillet (1968-1971) ;
- Robert Poujade (1971-2001), le maire de Dijon ayant assumé cette fonction le plus longtemps : trente ans ;
- François Rebsamen : depuis 2001, réélu en 2008.
[modifier] Politique environnementale
La ville de Dijon mène depuis 2002 une politique d'intégration de l'écologie au sein de l'urbanisme. La ville a ainsi remporté en 2007 la « Marianne d'Or de l’environnement » avec pour titre « la ville anti CO2 », délivrée par le Sénat pour « La politique des transports comprenant, par exemple, les navettes en centre-ville, les bus au gaz naturel, les pistes cyclables, la politique énergétique, avec l'incinération des déchets entre autres, notamment ceux qui proviennent du CHU, la géothermie, la politique de l'eau avec le traitement des boues par la station d'épuration qui sera inaugurée mi-décembre, sans oublier la sensibilisation des citoyens » selon les mots du maire François Rebsamen[50]. Néanmoins, des associations locales en faveur de l'écologie relativisent ce constat, pointant la volonté de la ville de développer l'aéroport commercial, générateur de pollution au dioxyde de carbone. Le plan d'urbanisme dénommé « Écoplus » est destiné à faire de Dijon une ville à la pointe de l'intégration écologique et évolutive, dans le cadre du développement durable[GD 14].
Depuis 2002, le Grand Dijon a en effet consacré 100 millions d'euros au développement durable, sans augmenter pour autant la taxe sur les ordures ménagères, tout en abaissant le prix de l'eau.
En raison de sa situation de point de passage en France, Dijon bénéficie d’une tradition d’échanges, qui s'est concrétisée par des jumelages avec les villes suivantes[51] :
[modifier] Population et société
[modifier] Évolution de la population
En 2008, le Grand Dijon cumule 244 577 habitants[INSEE 1] dont 151 576[INSEE 2] habitants pour Dijon seul, qui s’étend sur 42 km2. La ville exerce son influence sur un vaste espace rural qui s'étend sur la Côte-d'Or, la Haute-Marne, la Haute-Saône et la Saône-et-Loire. Elle évolue et se développe au cœur d'une agglomération de 238 056 habitants[INSEE 3], d'une aire urbaine de 371 798 habitants[INSEE 4] et d'une zone d'emploi de 420 222 personnes[INSEE 5].
[modifier] Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2008, Dijon compte 151 576 habitants (soit une stagnation par rapport à 1999).
La commune occupe le 17e rang au niveau national[INSEE 6], alors qu'elle était au 18e en 1999, et le 1er au niveau départemental sur 707 communes. Avec 336 807 habitants en 2007, l'aire urbaine dijonnaise se place au 24e de France entre Angers et Avignon[INSEE 7].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Dijon depuis 1793.
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text:Sources - base Cassini de l'EHESS et Insee.
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[modifier] Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,9 %) est en effet inférieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (22,3 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53,2 %) est supérieur au taux national (51,9 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 46,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 14,8 %, 15 à 29 ans = 30,8 %, 30 à 44 ans = 19,8 %, 45 à 59 ans = 17,9 %, plus de 60 ans = 16,7 %) ;
- 53,2 % de femmes (0 à 14 ans = 12,1 %, 15 à 29 ans = 30,6 %, 30 à 44 ans = 17,5 %, 45 à 59 ans = 17,2 %, plus de 60 ans = 22,5 %).
Pyramide des âges à Dijon en 2008 en pourcentage[55]
Hommes |
Classe d’âge |
Femmes |
0,5
|
90 ans ou + |
1,4
|
6,0
|
75 à 89 ans |
9,5
|
10,2
|
60 à 74 ans |
11,6
|
17,9
|
45 à 59 ans |
17,2
|
19,8
|
30 à 44 ans |
17,5
|
30,8
|
15 à 29 ans |
30,6
|
14,8
|
0 à 14 ans |
12,1
|
Pyramide des âges du département de la Côte-d'Or en 2008 en pourcentage.[56]
Hommes |
Classe d’âge |
Femmes |
0,4
|
90 ans ou + |
1,2
|
6,4
|
75 à 89 ans |
9,6
|
13,0
|
60 à 74 ans |
13,6
|
21,0
|
45 à 59 ans |
20,4
|
20,3
|
30 à 44 ans |
19,2
|
20,8
|
15 à 29 ans |
20,0
|
18,1
|
0 à 14 ans |
16,1
|
[modifier] Sociologie et bassin d'emploi
Le bassin d'emploi dijonnais est de 350 000 personnes[57]. Dijon est une ville principalement tertiaire, avec près de 3/4 des actifs occupés dans ce secteur en 1994, soit sensiblement plus que dans les agglomérations équivalentes. Dijon est aussi une ville administrative, où la fonction publique occupe à elle seule le quart des actifs en 1994. Les plus gros employeurs sont en effet les centres hospitaliers, la SNCF et la ville de Dijon, l'université aussi. Le tertiaire supérieur est quant à lui insuffisant pour rivaliser avec Paris ou Lyon.
L'agglomération souffre de sa position excentrée et d'une concurrence des grands centres urbains proches comme Lyon, le nord de l'Yonne et le sud de la Saône-et-Loire[7]. Néanmoins, le Grand Dijon est le premier centre industriel de Bourgogne, regroupant une trentaine de milliers d'emplois. L'agglomération a en effet beaucoup profité dans les années 1950 et 1960 de la décentralisation d'entreprises parisiennes et étrangères (Thomson, Philips, Hoover) qui ont pratiquement toutes fermé. Comme toutes les grandes villes de province, Dijon est particulièrement concernée par les plans sociaux et les fermetures économiques.
En termes de données quantitatives, Dijon présente un taux d'activité de 68,5 %[INSEE 1] (moyenne nationale : 69,7 %[INSEE 8]) pour un taux de chômage de 7 % (moyenne nationale : 8 %[INSEE 9]) en 2007. Par ailleurs, Dijon est classé 19e ville étudiante de France[58].
[modifier] Établissements scolaires
Lors de la dernière étude sur les effectifs scolaires effectuée en 2002 et 2003, la ville de Dijon comptait 14 lycées publics et privés, dont deux lycées européens (lycée Charles-de-Gaulle et Montchapet) cumulant 16 423 élèves, 24 collège publics et privés, de 13 581 élèves, ainsi que 173 écoles primaires et maternelles soit 21 429 élèves. Avec ceux proposés par l'agglomération et l'université, la ville possède toutes les structures d'enseignements, de tous niveaux, d'une grande municipalité.
Liste des collèges et lycées de Dijon
Collèges
- Collège Gaston Bachelard
- Collège Carnot
- Collège Champollion
- Collège Le Chapitre
- Collège Clos de Pouilly
- Collège Roland Dorgelès
- Collège Henry Dunant
- Collège des Lentillères
- Collège privé la Maîtrise de la cathédrale de Dijon
|
- Collège André Malraux
- Collège Montchapet
- Collège Le Parc
- Collège Marcelle Pardé
- Collège Jean-Philippe Rameau
- Collège Gaston Roupnel
- Collège privé Saint-Joseph Sainte-Ursule
- Collège privé Saint-Francois de Sales
- Collège privé Saint-Michel
|
Lycées
La cour du siècle et l'ancienne chapelle du lycée Carnot
- Lycée privé Les Arcades[59]
- Lycée Carnot[60]
- Lycée Le Castel[61]
- Lycée Gustave-Eiffel[62]
- Lycée Hippolyte-Fontaine[63]
- Lycée Charles-de-Gaulle[64]
- Lycée des Marcs-d'Or
- Lycée Montchapet
- Lycée privé Notre-Dame
- Lycée privé Saint-Bénigne
- Lycée et collège privé Saint-Joseph
- Lycée Simone Weil[65]
[modifier] Établissements d'enseignement supérieur
15 établissements de tous domaines forment avec l'université de Bourgogne le réseau d'enseignement supérieur comme Sciences Po Dijon, l'École supérieure de commerce de Dijon, l'école Agrosup Dijon, l'École nationale des Greffes, l'École inter-régionale d'avocats, l'Institut de formation des cadres de la santé, l'École nationale des beaux-arts, l'école d'ingénieurs ESIREM entre autres.
[modifier] L'université de Bourgogne
L'université compte en 2009-2010 plus de 27 000 étudiants[66]. La grande majorité de ses bâtiments et effectifs concernent Dijon, aux côtés des antennes de Chalon-sur-Saône, Auxerre, Le Creusot et Nevers. En plus des UFR traditionnels[67], certaines composantes sont uniques dans la région comme Agrosup Dijon ou l'Institut universitaire de la vigne et du vin Jules Guyot d'œnologie. Le campus, d'inspiration nord-américaine a été créé en 1957 et s'étend sur 150 hectares dans le quartier Montmuzard.
[modifier] Manifestations culturelles et festivités
Tout au long de l'année, Dijon est le siège de nombreuses manifestations culturelles, folkloriques ou économiques.
Événements pluriannuels
Mois |
Événement |
Sujet |
Périodicité |
Prochaine édition (Nombre) |
Février |
Creativa |
Loisirs Créatifs |
Bisannuelle |
2013 (7e) |
Mars |
Florissimo |
Exposition florale |
Quinquennale |
2015 (10e) |
Septembre |
Festival de Musique Mécanique |
Festival d'orgue de Barbarie |
Triennal |
2012 (8e) |
Novembre |
Entreprissimo |
Entrepreneuriat |
Bisannuelle |
2013 (6e) |
Dijon accueille un SAMU, un centre hospitalier universitaire et plusieurs cliniques : clinique Sainte-Marthe, clinique Drevon, et d'autres dans la proche agglomération. On trouve aussi dans les nouveaux quartiers un pôle médical comme le Point médical, en attendant le futur centre de Valmy.
Le CHU de Dijon, première entreprise du département avec 6300 employés, est éclaté en trois pôles : l'hôpital du Bocage, situé dans des bâtiments récents dans l'est de la ville, l'hôpital Général en bordure du centre-ville près de la place du Premier Mai et le Centre gériatrique de Champmaillot à proximité du creux d'Enfer. L'hôpital général a été créé en 1204 par Eudes III, septième duc de Bourgogne. Il est doté de bâtiments inscrits aux monuments historiques[68].
En 2002, Dijon a adhéré au réseau des villes santé de l'OMS[D 1], grâce à la mise en place de divers programmes, notamment dans la prévention des addictions et des IST.
Dijon possède de plus un pôle de recherche médicale composé de 15 chercheurs et 96 médecins, ainsi qu'un centre de lutte contre le cancer, le centre Georges-François Leclerc en collaboration avec l'université de médecine[69].
[modifier] Clubs principaux
Les sportifs disposent de nombreuses infrastructures, stades, gymnases, courts de tennis, piscines, patinoire, bowlings, parcours de santé dans les parcs péri-urbains, centres hippiques, le golf Dijon-Bourgogne installé à Norges-la-Ville ou encore le circuit automobile de Dijon-Prenois.
La ville entend aménager les équipements existant afin de devenir une référence régionale et même nationale. L'ouverture en 2010 de la Piscine Olympique de Dijon permet d'accueillir des compétitions de haut niveau. Une fosse de plongée permet d'entraîner les champions locaux de plongée sous-marine.
Depuis 2007, la ville a entamé des travaux de rénovation du Stade Gaston-Gérard. Au final, sa capacité sera de 22 000 places assises. Enfin, la ville de Dijon a inauguré sa salle d'escalade Cime Altitude 245 le 1er avril 2010.
La ville a obtenu la troisième place au classement des villes les plus sportives de France, établi par L'Équipe magazine, dans son supplément du 6 octobre 2007, après Toulouse et Montpellier. Les cinq thèmes qui ont prévalu au classement étaient le haut niveau, le sport accessible à tous, les équipements, la volonté et le budget.
Sur le modèle de Paris Plage, la mairie de Dijon a aménagé une plage et des équipements de loisirs balnéaires autour du lac Kir. « Dijon plage » a accueilli 100 000 visiteurs en 2008[70]. Ce dispositif complète les 4 piscines publiques, celles du Carrousel, des Grésilles, de Fontaine-d'Ouche et la piscine Olympique.
lac Kir, sur Dijon ouest.
[modifier] Médias écrits et télévisuels
La ville de Dijon accueille les sièges de deux principaux médias écrits et d'un média télévisuel :
- Le Bien public Les Dépêches, quotidien départemental historique, existant depuis 1868, tirant à 49 829 exemplaires en 2007[71].
- La Gazette de Dijon, hebdomadaire gratuit d'information générale faisant une large place aux préoccupations sociales, politiques et locales. Il a été renommé en 2006 La Gazette de Côte-d'Or et est devenu le journal d'actualité au plus fort tirage du département[72].
- Voo TV est une chaîne de télévision locale.
- France 3 Bourgogne, antenne locale de la rédaction nationale affiliée à France Télévision[73].
Divers autres médias écrits et gratuits sont publiés à Dijon, traitant surtout de l'actualité culturelle :
- Le Journal de Libertés-Culture est un mensuel gratuit consacré à l'actualité des droits humains: libertes-culture.rsfblog.org
- Magma Dijon présente des chroniques et un agenda musical et culturel[74].
- Tv Net Bourgogne : Média web tv culturelle depuis 2003.
[modifier] Radios locales
Six radios locales indépendantes sont diffusées à Dijon :
- Radio VTI: radio associative et multi-culturelle.
- RCF Parabole : l'une des radios locales de proximité du groupe des radios chrétiennes.
Deux radios régionales couvrent la ville : Fréquence Plus et France Bleu Bourgogne. Cette dernière est la première radio de la Côte-d'Or[75].
Les radios Chérie FM, Virgin Radio, Fun Radio et Nostalgie diffusent des décrochages locaux ou régionaux.
[modifier] Médias numériques
- gazetteINFO.fr, site d'information en temps réel sur Dijon et la Côte-d'Or. Filiale à 100% de l'hebdomadaire la Gazette de Côte-d'Or, elle bénéficie d'une rédaction dédiée.
- Dijonscope, premier quotidien régional d'information à disposer du statut d'éditeur de presse en ligne. Créé le 1er août 2009 et basé à Dijon.
Les dijonnais disposent de lieux de culte des principales religions : christianisme, islam, judaïsme.
En ce qui concerne le catholicisme, l'archidiocèse de Dijon fait partie de la province ecclésiastique de Dijon. Le territoire de la commune de Dijon est divisé en cinq paroisses[76]. Le création du diocèse de Dijon date de 1731. Depuis le rétablissement du diocèse de Langres en 1823, les limites territoriales du diocèse de Dijon sont celles du département de la Côte-d'Or[77]. Outre la Cathédrale Saint-Bénigne, siège de l'évêché, Dijon possède une vingtaine d'églises et de chapelles, construites entre le XIIIe et le XXe siècle.
Le culte protestant est représenté à Dijon via des communautés liées à l'Église réformée de France, qui se réunit au Temple de Dijon (rue du Temple), dédicacé en 1898[78].
La communauté islamique de Dijon possède quatre mosquées : En-Nour, El-Imane, Al-Kheyr, et El-Iman[79].
La communauté juive célèbre le culte israélite selon le rite séfarade, en la synagogue de Dijon, construite en 1870[80].
La croissance de Dijon au XXe siècle est liée à sa situation de nœud ferroviaire sur l'axe Paris-Lyon-Marseille, au départ des lignes menant vers Besançon, Belfort, Nancy, l'Italie et la Suisse. L'essor des échanges a favorisé une industrie qui, rétrospectivement, paraît étonnamment variée au milieu du siècle : métallurgie (tréfileries et laminoirs, matériel de chemins de fer, cycles et motocycles, machines outils, mécanique de précision, matériel de laiterie et de boucherie), industrie alimentaire (moutarde, biscuits, chocolat, pain d’épices, cassis), travail du cuir (chaussures, sacoches), confection, matériel électrique, optique de précision, manufacture de tabacs, savonneries, industrie pharmaceutique, matériaux de construction, instruments de musique[81]. Comme ailleurs, la route a depuis détrôné le chemin de fer, l'industrie est en régression et c'est plutôt le secteur tertiaire qui se développe, passant de 62 % de la population active en 1954 à 67,5 % en 1975[g 19]. Dans la plaine dijonnaise, on trouve de grandes cultures : blé, orge, colza et betterave à sucre.
Emploi par secteur d'activité en 2009[INSEE 10]
Secteur |
Nombre |
Pourcentage |
Variation secteur
depuis 1999 |
Agriculture |
196 |
0,22 % |
-82,12 % |
Industrie |
6 810 |
7,54 % |
-11,21 % |
Construction |
4 407 |
4,88 % |
+28,22 % |
Commerce et services |
41 584 |
46,03 % |
+15,66 % |
Secteur social |
37 339 |
41,33 % |
+11,91 % |
Total |
90 336 |
|
|
[modifier] Revenus de la population et fiscalité
En 2009, le revenu fiscal médian par ménage est de 19 716 €, ce qui place alors Dijon au 7 434e rang parmi les 31 827 communes de plus de 50 ménages en métropole[INSEE 11].
[modifier] Un bassin économique dynamique
En 2004, 2005 et 2007, Dijon est trois années durant « cité la plus attractive de France », selon le magazine L’Entreprise, dans la catégorie des agglomérations de 200 000 à 500 000 habitants. 40 % des flux autoroutiers européens et 65 % des flux français passent par le corridor dijonnais, passage obligé vers le reste de l'Europe du sud et du centre. La main-d’œuvre dijonnaise est en moyenne plus qualifiée que celle de la plupart des autres régions. Les zones économiques dijonnaises sont principalement la ZI de Longvic et la ZAE Cap-Nord Toison d'Or/Saint-Apollinaire[83]. Dijon seul compte 11 ZA toutes en voie de développement immobilier.
Quatre secteurs sont particulièrement bien représentés à Dijon, l’électrique-électronique, la mécanique, l’agro-alimentaire, et la chimie-pharmacie. La création du pôle de compétitivité Vitagora autour du goût, de la nutrition, de l’innovation alimentaire et de la santé, souligne la propension de Dijon à mettre en place des projets aux débouchés réels par une démarche dynamique et stratégique, issue d’un partenariat fort entre tous les acteurs économiques, la ville, le Grand Dijon et l’université.
L'université de Bourgogne est le premier employeur en recherche de la région, qui, avec ses 1 900 enseignants-chercheurs, chercheurs, ingénieurs et techniciens, est capable d'intervenir dans les secteurs les plus divers. D'autres écoles implantées au cœur de la ville disposent d'une bonne réputation nationale, Sciences Po Dijon (antenne de l'Institut d'études politiques de Paris), l’Institut national supérieur des sciences agronomiques, de l'alimentation et de l'environnement (Agrosup), l'École supérieure de commerce de Dijon (ESC) et l'École supérieure d'ingénieurs de recherche en matériaux (ESIREM), toutes membres de la Conférence des grandes écoles, l’École nationale des greffes, l’école de notariat, l’école nationale des Beaux-Arts ou encore le conservatoire national de musique, de danse et d'art dramatique.
Ces atouts font de la métropole dijonnaise le premier bassin de vie et d'emploi en Bourgogne. Le mensuel L'Entreprise classe le Grand Dijon en troisième position des villes françaises les plus attractives pour entreprendre[GD 15]. Dijon avait été lauréat de ce palmarès pendant deux années consécutives en 2004 et 2005.
[modifier] Les pôles de développement
Le premier secteur industriel dijonnais en termes d'emplois est celui de la construction électrique et de l'électronique, qui compte en 2003 quelque 3200 salariés[84]. Vient ensuite l'industrie mécanique, qui occupe environ 3000 salariés, auxquels on peut ajouter de l'ordre de 1200 personnes travaillant dans la métallurgie (dont SEB[85]) et 1200 autres dans les industries du plastique et du caoutchouc. Autrefois riche et diversifiée (cycles Terrot, Lapierre[86], dérailleurs Simplex…), la mécanique dijonnaise est surtout axée sur la sous-traitance automobile, touchée par les délocalisations[87],[88], mais pas exclusivement, comme en témoignent les activités du Centre technique des industries mécaniques de Dijon. L'agglomération bénéficie également de la présence de laboratoires et unités de production de la pharmacie industrielle, en premier lieu Sanofi, Urgo[89],[90],[91] et Fournier, qui emploient un total de 2100 personnes[84], avec une activité de recherche et développement impliquant des laboratoires de l'Université de Bourgogne et des acteurs plus petits, tels qu'Oncodesign (recherche de traitements contre le cancer)[92]. Le secteur de l'optique, historiquement important (avec notamment Hermagis-SOM-Berthiot), est encore représenté par Essilor (verres correcteurs)[93], Nachet (microscopes) et la Sagem (viseurs, périscopes)[94],[95].
Le secteur de l’alimentation et du goût s'est récemment organisé autour du « pôle de compétitivité » Vitagora, profitant de l'image gastronomique internationale de la Bourgogne et de Dijon, historiquement à la pointe de l'industrie agro-alimentaire. Le pôle regroupe des « plates-formes de compétences » centrées sur l’agronomie, la pédologie et les plantes, l’emballage, la chimie et la logistique. Deux entreprises emblématiques de ce secteur à Dijon sont le chocolatier Lanvin, absorbé par Nestlé, et le moutardier Amora, absorbé en 2000 par Unilever, dont l'usine historique est liquidée en juillet 2009[96].
Dijon est le siège des maisons mères de plusieurs grands groupes comme Lejay Lagoute ou Boudier, producteurs de crème de cassis. Tetra Pak y possède une unité de conditionnement depuis 1971, l’une des plus importantes et innovantes du groupe en Europe.
Le siège d'Autoroutes Paris Rhin Rhône est situé à Saint-Apollinaire, dans la banlieue de Dijon.
Le tourisme occupe une place non négligeable dans l'économie de Dijon. L'intérêt touristique de la ville repose principalement sur la richesse de son patrimoine historique et sur la proximité de la côte viticole. Ainsi, la vieille ville possède trois des dix monuments les plus visités en Côte-d'Or en 2004[97], année au cours de laquelle le musée des beaux-arts de Dijon qui a été fréquenté par plus de 210 000 visiteurs. L'agglomération compte près de 500 restaurants et plusieurs zones hôtelières (Toison d'Or, quartier de la gare centrale…)[N 11]. Comme dans beaucoup de villes de moyenne importance, on peut distinguer à Dijon trois grands secteurs : le tourisme culturel (musées, monuments, fêtes et manifestations culturelles), le tourisme gastronomique et vini-viticole (quoique moins développé qu'à Beaune), et le tourisme d'affaires (palais des congrès et hôtels-restaurants adaptés)[97].
Néanmoins, les chiffres de 2008 relevés par l'Insee montrent un recul de 0,5 % de l'activité touristique, avec un taux d'occupation des lits d'hôtel inférieur de 7 points au taux moyen national. La clientèle étrangère ferait particulièrement défaut (-1,6 %)[INSEE 12].
Située au cœur de la Bourgogne, la ville de Dijon est répertoriée dans la liste des communes viticoles de France. En effet, sur son aire géographique, peuvent être produits les vins AOC : bourgogne-aligoté, bourgogne, bourgogne-passe-tout-grains, coteaux-bourguignons (anciennement bourgogne-grand-ordinaire), crémant de Bourgogne et bourgogne-mousseux[98].
[modifier] Culture locale et patrimoine
Dijon dispose de l’un des premiers secteurs sauvegardés de France, avec 97 hectares de monuments classés et remarquablement conservés. Reconnu internationalement, son patrimoine s'est bâti au fil des siècles, et continue de se construire de nos jours, avec des édifices publics comme le Zénith ou l'Auditorium ou à travers des bâtiments de haute technologie comme la tour Elithis. Le « vieux Dijon » ou centre historique comporte d'innombrables maisons anciennes, hôtels parlementaires, maisons bourgeoises mais aussi demeures plus modestes, qui donnent leur charme aux rues du centre ville. Pour la plupart, ces monuments datent du Moyen Âge. Des réalisations modernes, datant du XIXe siècle, de type « hausmannien », complètent ce patrimoine dijonnais.
La création d'un secteur sauvegardé, la réfection progressive de la plupart des demeures historiques et le développement d'une zone piétonne en constante extension depuis les années 1970, permettent aux Dijonnais comme aux visiteurs d'un jour de profiter de ce riche patrimoine qui s'intègre dans un tourisme départemental et régional, autour du vin et de l'héritage médiéval.
[modifier] Monuments et lieux touristiques
La diversité architecturale de Dijon est le fruit d'une longue histoire. La ville compte ainsi en son centre des rues bordées d'édifices médiévaux ayant évolué au sein des anciennes limites du castrum de Dijon d'héritage romain. La ville a ensuite manqué d'espace et, après la destruction des remparts, de nouveaux quartiers sont apparus.
L’architecture religieuse est également très représentée. Le monument le plus représentatif du Moyen Âge à Dijon était l’abbatiale de Saint-Bénigne, reconstruite à partir de 1001 par Guillaume de Volpiano. De cet ensemble roman, il ne subsiste plus que l’étage inférieur de sa rotonde ainsi que les souterrains de la crypte. L'unique édifice roman, demeuré intact depuis, conservé dans son intégralité à Dijon est l’église Saint-Philibert. L’église Notre-Dame du XIIIe siècle est représentative du gothique bourguignon. Une œuvre plus tardive du gothique est celle réalisée par Claus Sluter au portail de l’église de la chartreuse de Champmol et au puits de Moïse. L’architecture civile du Moyen Âge est représentée par l'ancien palais des ducs, reconstruit par Philippe le Bon, dominé par la tour Philippe le Bon, et par les nombreuses maisons médiévales à colombages[N 12] et les hôtels particuliers de riches bourgeois.
L'architecture flamande et italienne inspire ensuite les artistes dijonnais. Hugues Sambin interprète à Dijon le style de la Renaissance italienne. L’église Saint-Michel est reconstruite à partir de 1499 et sa façade est typique du style Renaissance. Au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, deux grands architectes de cour, Jules Hardouin-Mansart, puis Jacques V Gabriel, redessinent une partie du centre de la ville. Le premier crée la place Royale, devant l'ancien palais des ducs, qu'il remodèle. Gabriel poursuit cette œuvre. Les hôtels privés témoignent de l'architecture du XVIIe et XVIIIe siècles, comme l’hôtel de Vogüé (1610), l’hôtel Chartraire de Montigny ou l’hôtel Bouhier de Lantenay (actuellement la préfecture).
Dijon a été profondément marqué par l'architecture du XIXe siècle. Le néoclassicisme est représenté par le théâtre, commencé sous l'Empire et achevé en 1828, d'après les plans de Jacques Cellerier. Le marché couvert à charpente métallique, datant de 1873, a été créé par Ballard. Des quartiers présentent une architecture « hausmannienne », comme la place Darcy et les rues adjacentes, ou ceux longés par les grands boulevards comme le boulevard de Brosses, la rue Devosge, le boulevard Carnot, la place Wilson. La synagogue date de 1879 ; le temple protestant de 1898. Enfin, Dijon possède des édifices notables récents, comme l’église du Sacré-Cœur, de style romano-byzantin qui date de 1933, l’église Sainte-Bernadette, bâtie en béton, plastique et aluminium de 1959 à 1964, le palais des congrès et le palais des sports.
En 2005, le label « Patrimoine du XXe siècle » a été attribué à 10 édifices bourguignons dont 2 à Dijon : la villa Messner datant de 1912 - 1913 réalisée rue Parmentier par R. J. Jardel[99], et l’église Sainte-Bernadette datant de 1960 - 1964 dont l'architecte est Joseph Belmont[100]. Enfin, Dijon possède des bâtiments modernes construits par des architectes de renom. Le Palais des Congrès et des Expositions en 1955, l'Auditorium en 1998 réalisé par l'Arquitectonica Miami et, actuellement, la tour Elithis par Arte-Charpentier. Des projets futurs, concernant surtout le quartier Clemenceau, sont également marqués par l'architecture moderne. Le siège du nouveau rectorat (Marbotte Plaza) est signé Rudy Ricciotti[101]. Ces réalisations sont avant tout écologiques et utilisent des matériaux durables.
Dijon aurait été surnommée la « ville aux cent clochers » par Henri IV[GD 12]. En effet, les édifices religieux, témoins d'un passé religieux et architectural, ponctuent le centre ville.
Le palais des ducs et des États de Bourgogne abrite depuis 1787 le musée des Beaux-Arts, ainsi que l'hôtel de ville de Dijon. Face au palais s'étend la place de la Libération en forme d'hémicycle, conçue par Jules Hardouin-Mansart en 1680. Les pavés ont été retirés en 2008 et la place accueille désormais des jets d'eau et de lumière mettant en valeur son architecture. Le palais témoigne du passé de Dijon sous les ducs. Il comprend : la tour de Bar, ancienne tour de Brancion construite par Philippe le Hardi en 1365 ; les cuisines ducales, construites par Philippe le Bon en 1433 ; la tour Philippe le Bon, initialement tour de la Terrasse, qui date de 1455, qui servait de tour de guet et d’habitation, et qui compte 316 marches.
La cathédrale Saint-Bénigne, construite aux XIIIe et XIVe siècle, abrite dans sa crypte, seul vestige d'une rotonde romane détruite en 1792, les vestiges du tombeau du martyr éponyme, évangélisateur de la Bourgogne. L'édifice, autrefois abbatiale, était entouré de bâtiments dont subsiste l'ancien dortoir des Bénédictins, où se trouve maintenant le musée archéologique.
L'Abbaye Saint-Bénigne de Dijon (IXe siècle) (actuel Musée archéologique de Dijon depuis 1930)
L'église Saint-Philibert de Dijon est située à quelques pas au sud-est de la cathédrale Saint-Bénigne. Elle est reconnaissable par son clocher en pierre. Elle a servi au XIXe siècle d'entrepôt à sel [102], qui ronge depuis la pierre de l'édifice. En très mauvais état structurel, elle a été fermée de 1979 à 2011[D 3].
L'église Notre-Dame, du XIIIe siècle, chef-d'œuvre du gothique bourguignon, est unique dans l'architecture gothique française. Elle abrite la statue de Notre-Dame de Bon-Espoir. Sa façade occidentale est ornée de nombreuses gargouilles décoratives restituées au XIXe siècle par sept sculpteurs parisiens. L'amorce de sa tour sud supporte le Jacquemart, horloge à quatre automates[103]. La chapelle de l'Assomption toute proche s'orne de l'Assomption de Jean Dubois, mais n'est pas ouverte au public. Les Dijonnais ont coutume de caresser la chouette sculptée sur le contrefort d'une chapelle de Notre-Dame. Selon la légende, une caresse de la main gauche, côté cœur, porterait bonheur.
[modifier] Monuments et lieux touristiques
- L'église Saint-Étienne de Dijon est le plus ancien lieu de culte du castrum de Dijon. D'abord église romane (les fondations sont encore visibles), abbaye de chanoines réguliers au Moyen Âge, cathédrale en 1731, désaffectée à la Révolution, elle a abrité jusqu'en 2007 la chambre de commerce, et maintenant la bibliothèque « La Nef » et la bibliothèque du musée des Beaux-Arts. Le musée Rude occupe le chœur.
- La chapelle de l'hospice de la charité possède un autel à dais de présentation qui est une composition baroque en bois doré due au sculpteur Jehan Maitrier.
- De l'ancienne chartreuse de Champmol subsistent le puits de Moïse, sculpté par Claus Sluter à la fin du XIVe siècle, et le portail de la chapelle. Le puits de Moïse se trouve au centre d'une cour du centre hospitalier de la Chartreuse. C'est un chef-d'œuvre de Claus Sluter, initié en 1395. Il est haut de 7 m et baigne dans un bassin alimenté par une nappe phréatique. Il s'orne de statues des 6 prophètes du dernier testament. Il a été classé monument historique en 1840[104]. En 1833, le département a acheté le domaine de la chartreuse pour en faire un hôpital psychiatrique, ce qui pose de nombreux problèmes de mise en valeur touristique[105].
- Le parlement de Dijon a été construit à la fin du XVe et au début du XVIe siècle pour abriter le parlement ; il est toujours le siège de tribunaux. Le charpentier Antoine Galley en a bâti le plafond en 1522 alors que la grande porte est de l'artiste Hugues Sambin.
- La porte Guillaume, située place Darcy, s'élève à l'emplacement d'une porte fortifiée des remparts de la ville. Elle fut érigée en 1788 par Caristie en l'honneur du prince de Condé.
- Le castrum de Dijon (IIIe siècle) : les remparts ont laissé malheureusement peu de traces : la voie ferrée passe sur l'ancien rempart dit « de la Miséricorde ». Rue de l'Hôpital, il subsiste des vestiges du bastion de Guise, qui constituait l'angle sud-ouest du rempart ; rue de Tivoli et rue Berlier, deux pans de murs sont également encore préservés. Un panneau a été mis en place rue Vaillant, signalant la limite de l'ancien castrum dijonnais.
- Les toits bourguignons sont également des éléments du patrimoine culturel de Dijon. Composés de tuiles vernissées multicolores disposées selon des motifs géométriques, ils ornent quelques bâtiments du centre ville comme l'Hôtel de Vogüé, l'hôtel Aubriot, la cathédrale Saint-Bénigne…
- Les méridiennes, indiquant le midi solaire vrai, sont mises en valeur. L'une se trouve rue de la Liberté, une autre sur la façade du palais des ducs, une troisième à l'intérieur de la tour Philippe le Bon. On peut observer le midi solaire vrai sur ces méridiennes aux heures légales données par le tableau ci-dessous[106] :
Heure du midi vrai à Dijon |
Janv |
Fev |
Mars |
Avr |
Mai |
Juin |
Juil |
Août |
Sept |
Oct |
Nov |
Déc |
le 1er |
12h43 |
12h54 |
12h52 |
13h44 |
13h37 |
13h38 |
13h44 |
13h46 |
13h40 |
13h30 |
12h24 |
12h29 |
le 10 |
12h47 |
12h54 |
12h50 |
13h41 |
13h36 |
13h39 |
13h45 |
13h45 |
13h37 |
13h27 |
12h24 |
12h33 |
le 20 |
12h51 |
12h54 |
12h48 |
13h39 |
13h36 |
13h41 |
13h46 |
13h43 |
13h33 |
13h25 |
12h26 |
12h38 |
Dijon est une ville fleurie ayant obtenu quatre fleurs avec distinction Grand Prix en 2007 au concours des villes et villages fleuris[107]. La ville compte de nombreux parcs et jardins publics, tant au centre-ville qu'en périphérie, pour 745 hectares d'espaces verts, soit en moyenne environ 50 m2 par habitants[108].
Parmi ces espaces verts, le plus varié est le jardin botanique de l'arquebuse de Dijon. Il s'agit d'un jardin botanique riche d'environ 3 500 espèces de plantes botaniques de Bourgogne et du monde entier. Il se compose d'un jardin public, d'un arboretum, d'une roseraie, d'un musée d'histoire naturelle et d'ethnologie et planétarium[D 4].. Aux portes du centre historique se trouve le jardin Darcy, jardin public d'un hectare de style néorenaissance, situé place Darcy au centre-ville, dédié à l'hydraulicien dijonnais Henry Darcy (1803-1858)[D 5].
[modifier] Patrimoine culturel
La ville a consacré en 2007 environ 54 millions d'euros à la culture, sur un budget total avoisinant 250 millions d'euros[109]. L’auditorium à l'acoustique exceptionnelle, les huit musées – entièrement gratuits à l'exception du musée Magnin – dont celui des Beaux-Arts, qui se classe parmi les premiers de France par l'importance de ses collections[D 6], les théâtres et salles de spectacle, les structures comme La Vapeur, dénicheuse de nouveaux talents, les galeries d'art, les cinémas, les bibliothèques municipales, le conservatoire national de musique, d'art dramatique et de danse, les parcs et jardins, un planétarium et une nouvelle médiathèque interquartiers sont les atouts majeurs du patrimoine culturel de Dijon.
Dijon possède de nombreux musées disposant de collections régionales importantes, tous installés dans de prestigieux monuments historiques, comme le Musée des beaux-arts de Dijon, installé dans le Palais des ducs de Bourgogne et abritant les tombeaux des ducs Philippe le Hardi et Jean sans Peur ainsi que d'importantes collections aux thèmes extrêmement variés (histoire de la Bourgogne, Égypte antique, renaissance, art moderne), ou le musée archéologique qui occupe une partie de l'ancienne abbaye Saint-Bénigne et détient des pièces provenant des fouilles régionales[D 6].
La culture locale est fortement représentée et plusieurs musées y sont dédiées. Le musée de la Vie Bourguignonne Perrin de Puycousin expose le patrimoine ethnographique de Bourgogne, avec des reconstitutions de scènes de la vie quotidienne, d'intérieurs d'anciens magasins dijonnais du XIXe siècle et une galerie des enfants célèbres de Dijon. Le Musée Rude quant à lui abrite les moulages de diverses statues du sculpteur dijonnais François Rude.
[modifier] Salles de spectacles
La principale salle de spectacle de Dijon est le Zénith, jaugeant 7 800 places au maximum et ouvert en 2008. Depuis 1998, l'Auditorium est réputé pour faire partie des meilleures salles européennes en termes d'acoustique. Il compte 1 600 places assises[110].
De nombreuses salles de moindre taille existent. Le grand théâtre, construit au début du XIXe siècle sur l'emplacement de la Sainte-Chapelle, offre 692 places[111]. La Vapeur dispose d'environ 600 places. Le Théâtre Dijon-Bourgogne, qui occupe l'église Saint-Jean désaffectée, est un centre dramatique national. Sur le campus universitaire se situent deux complexes culturels, le théâtre Mansart et l'Atheneum[112].
De petites structures privées couvrent en outre de nombreux styles de théâtre et de musique. L'espace autogéré des Tanneries, un centre social, culturel et politique, occupe une friche industrielle depuis octobre 1998[113].
Le cinéma Le Darcy place
Darcy
L'agglomération dijonnaise compte en tout trois cinéma et deux multiplexes. Le plus ancien d'entre-eux est le cinéma Darcy, construit en 1914 et se nommant à l'époque le « Darcy Palace » ; il se compose de 6 salles de projection. Le plus gros multiplexe de l'agglomération est le Cap-Vert et se compose de 12 salles. Il voit le jour en 1999 sur le terrain de la commune de Quetigny. C'est le seul complexe cinématographique de l'agglomération dijonnaise qui ne soit pas situé sur le terrain de la commune de Dijon. L'autre multiplexe, l'Olympia, 10 salles, est inauguré en 2007 en lieu et place de l'ancien Gaumont d'EuroPalaces fermé quelques mois auparavant[114]. Dijon dispose en outre de deux cinémas Art et Essai, que sont le Devosge (5 salles) et le Cinéma Eldorado (3 salles)[115].
Tous les ans, en octobre ou novembre, se tient le Festival international du film d’aventure de Dijon, organisé par les « Écrans de l'Aventure » qui présente une large sélection de films d'explorations et d'aventures[116].
[modifier] Bibliothèque municipale
Le Grand Dijon comporte huit bibliothèques principales[GD 16] :
Dijon possède aussi un bibliobus qui se déplace tous les jours de la semaine dans la ville. La médiathèque Champollion, située au sein du quartier réhabilité des Grésilles est la plus récente et la plus moderne.
[modifier] Langue et accent dijonnais
La ville de Dijon fait partie de l'aire de locution des langues gallo-romanes. Cependant, le français a totalement remplacé la déclinaison locale qui se maintient néanmoins jusqu'au XIXe siècle dans les faubourgs et surtout en zone rurale à travers un patois se reconnaissant à ses deux spécificités. D'une part, ce parler lyonnais conserve un vocabulaire caractéristique encore employé en Côte-d'Or et lié à la culture du vin comme « bareuzai » désignant le vigneron[117]. L'accent est également reconnaissable, notamment par le roulement de « r » et par l'allongement de certaines phonèmes comme le « eu » et le « a ». L'ellipse de certaines syllabes est aussi très employée comme dans « le chenil », prononcé « le chnil ». On peut noter également la prononciation spécifique du « x » (s) préservée dans les noms de lieu comme Aloxe-Corton ou Auxerre.
Boutique de moutarde rue de la Liberté
Dijon se veut une capitale de la gastronomie. Chaque année à l'automne se tient à Dijon la foire internationale et gastronomique. Initiée par le maire Gaston Gérard en 1921 et localement surnommée la « Foire », cette manifestation met chaque année un pays différent à l'honneur, et est destinée à promouvoir la culture et le bon vivre bourguignon à travers le monde[118]. Dijon héberge également toutes les années impaires la Biennale internationale des arts culinaires.
Dijon est la capitale administrative de la Bourgogne, mais c'est la ville de Beaune qui est considérée comme la capitale du vin de Bourgogne. Le cassis de Dijon avec lequel est fabriquée la crème de cassis, entre dans la recette du kir, apéritif qui tient son nom du Chanoine Kir, ancien maire de Dijon.
Dans la culture populaire, Dijon est en premier lieu connu comme étant la capitale de la moutarde. Le verjus de Bourgogne, qui entre dans la fabrication de la moutarde de Dijon, permet de développer l'essence et le piquant de la graine. L'Union européenne n'acceptant plus la protection des origines simplement géographiques, la moutarde de Dijon qui n'était ni une appellation d'origine contrôlée, ni une marque déposée, voit sa production se délocaliser en dehors de France.
Nombre de spécialités gastronomiques sont également rattachées à Dijon, comme les escargots de Bourgogne, le jambon persillé, la truffe de Bourgogne, le bœuf bourguignon, les gougères, les œufs en meurettes ou le poulet Gaston Gérard, dont le nom provient d'un autre maire de Dijon. Le pain d'épices de Dijon est fait avec une farine majoritairement à base de froment. Les nonnettes sont un dessert dijonnais confectionné avec ce même pain d'épices.
Contrairement à une idée reçue, la fondue bourguignonne est d'origine suisse. Ce nom fait référence d'une part à la fondue au fromage et d'autre part à l'origine de la viande charolaise, la Bourgogne.
[modifier] Les casernements et autres bâtiments militaires
L'entrée du fort de la Motte-Giron
Au lendemain de la défaite de 1870-1871, la ville de Dijon est choisie pour constituer une place militaire de deuxième ligne dans le système défensif « Séré de Rivières », entre celles de Langres et de Lyon, en arrière de celle de Besançon. Un ensemble de six forts ceinture donc l'agglomération dijonnaise entre 1875 à 1883, auxquels s’ajoutent quelques redoutes et batteries mais aussi, à l’intérieur même des limites communales, un arsenal et des poudrières. Jamais véritablement étoffée, cette position n'a pas servi lors des deux derniers conflits mondiaux[119].L'emprise militaire est par conséquent importante sur la commune de Dijon. Au cours des deux derniers siècles, Dijon a abrité plusieurs casernements, dénommés « quartiers » ou « casernes » selon les unités militaires occupantes. Souvent installée à l'origine dans d'anciens monastères du vieux Dijon, puis, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, dans des lieux édifiés spécifiquement (avenue du Drapeau), la garnison dijonnaise a été touchée par la réorganisation contemporaine des armées. À la fin du XXe siècle, la plupart des bâtiments ont été réaffectés à un autre usage. Seule la caserne Vaillant conserve une activité conséquente. L'état-major, lui, a longtemps été logé dans un ancien hôtel particulier du centre-ville : l'hôtel d'Esterno, rue Monge. L'arsenal, les subsistances (Manutention) et des poudrières intégrées au système défensif de la ville étendaient l'emprise militaire au sud de la commune. La gendarmerie, autrefois hébergée au centre, occupe maintenant le quartier Joffre au nord-est de la commune. Enfin, Dijon possédait un hôpital militaire, nommé Hyacinthe-Vincent, dont l'activité a cessé en 1998[GD 17].
Depuis 2005, les différents sites de cet ensemble ont perdu leur usage militaire : ils sont pour la plupart en cours de réhabilitation. L'ancienne caserne Heudelet accueille depuis 2005 le siège du Grand Dijon. Le site de l'ancienne caserne Junot est reconverti en un quartier d'habitation depuis 2007. Le site de l'hôpital militaire, dont les bâtiments ont depuis été intégralement rasés, voit la construction depuis 2012 d'un nouveau quartier résidentiel entièrement piéton et constitué pour moitié de logement sociaux, pour une habitation prévue en 2015[GD 17]. Les sites militaires de Dijon-Sud entrent quant à eux « dans le cadre d'une étude d'aménagement plus vaste qui verra notamment dans les prochaines années la création d'un écoquartier »[GD 18].
[modifier] Unités ayant tenu garnison à Dijon
[modifier] Personnalités liées à Dijon
Au Moyen Âge, naissent à Dijon des personnalités comme Bernard de Clairvaux (1091-1153), fondateur de l'Ordre cistercien, ou Hugues Aubriot (1320-1382), ministre des finances du roi Charles V, prévôt de Paris, constructeur de la Bastille. Capitale du duché de Bourgogne qui atteint son appogée, Dijon voit naître Jean sans Peur (1371-1419), Philippe le Bon (1393-1467) et Charles le Téméraire (1433-1477).
À partir de la Renaissance, naissent à Dijon quantité d'éminents représentants des arts et lettres, comme les écrivains Étienne Tabourot (1547-1590) et Bossuet (1627-1704), Jacques Cazotte (1719-1792), Virginie Ancelot (1792-1875), sainte Jeanne de Chantal (1572-1641), les compositeurs Jean-Philippe Rameau (1683-1764) et Claude Balbastre (1724-1799), le philologue Charles de Brosses (1709-1777), le poète Alexis Piron, les sculpteurs Thibaud Maistrier (1629-1678), François Rude (1784-1855) ou François Jouffroy (1806-1882), le préfet de Paris Nicolas Frochot (1761-1828), le socialiste utopique Étienne Cabet (1788-1856), l'inventeur des Guides bleus Adolphe Joanne (1813-1881), les philosophe Maurice Blondel (1861-1949) et André Lalande (1867-1963), auteur du Vocabulaire de la philosophie. La ville de Dijon fut également pourvoyeuse de scientifiques de premier plan, comme Gaspard Monge, inventeur de la géométrie descriptive, l'hydraulicien Henry Darcy, l'ingénieur Gustave Eiffel (1832-1923) ou Hippolyte Fontaine, développeur de la dynamo[GD 19].
La période contemporaine est marquée par des personnalités comme le Chanoine Kir, maire de Dijon, Chantal Lanvin (1929), artiste peintre, Charles de Gaulle (1948-), Anne Lauvergeon (1959), présidente d'AREVA.
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Blasonnement :
« De gueules, au chef parti : au premier d'azur semé de fleurs de lis d'or et à une bordure componée d'argent et de gueules, au deuxième bandé d'or et d'azur de six pièces et à une bordure de gueules. »
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Les armoiries de Dijon ont évolué au fil du temps. Jusqu'en 1391, elles étaient « de gueules plain ». À cette date, le duc de Bourgogne Philippe II le Hardi y fait ajouter le chef aux couleurs du duc de Bourgogne. Les armoiries sont abolies sous la Révolution. Sous le Premier Empire est attribué à Dijon un nouveau blason : « parti, au 1er d'azur, au cep de vigne d'or, à la bordure componée d'argent et de gueules ; au 2, bandé d'or et d'azur, à la bordure de gueules, au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or qui est des bonnes villes de l'Empire »[121]. Sous la Restauration, la ville reprend ses armoiries d'avant 1789. Lorsque Dijon reçoit la Légion d'honneur le 21 mai 1899, des mains du Président de la République Émile Loubet[122]. La croix, sans ruban, est ajoutée dans le champ de gueules. Depuis 1962, la décoration est placée sous le blason, réinstaurant à nouveau les armoiries de l'époque de Philippe le Hardi.
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Armoiries de Dijon jusqu'en 1391.
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Armoiries de Dijon de 1391 à 1789.
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Armoiries en usage de 1899 à 1962.
[modifier] Pour approfondir
Sur les autres projets Wikimedia :
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: Ouvrage ou article utilisé comme source pour la rédaction de cet article
- Henri Chabeuf, Dijon. Monuments et Souvenirs, Dijon, Damidot, 1894
- Eugène Fyot, Dijon, son passé évoqué par ses rues, Dijon, Damidot, 1928, 529 p.
- Académie de Dijon, La Bourgogne au Moyen-Âge, Centre régional de recherche et de documentation pédagogiques, 1972

- Pierre Gras (dir.), Histoire de Dijon, Toulouse, Privat, 1987, 432 p. (ISBN 978-2708947230)
Ouvrage collectif
- André Gamblin, La France dans ses régions, t. 1, CDU et Sedes, 1994 (ISBN 2-7181-45579)

- Gérard Taverdet, Noms de lieux de Bourgogne, Paris, Éditions Christine Bonneton, coll. « Noms de lieux de France », 2007

- Alain Pigeard, Dijon. Tous ces Bourguignons qui ont changé le monde, CRDP de l'académie de Dijon, 1989
- Alain Pigeard, Flâneries dijonnaises, 1994
- Jean-François Bazin, Histoire du département de la Côte-d'Or, Éditions Jean-paul Gisserot, 2004
- Pascal Commère, Dijon, 978-2876730687, Champ Vallon, coll. « Des villes », 1993, 101 p.
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
[modifier] Notes et références
- ↑ Cartes IGN consultées sur Géoportail.
- ↑ Un forage place Saint-Michel, réalisé au XIXe siècle a permis de mettre en évidence que la strate du crétacé se situe à 155 mètres de profondeur
- ↑ Un record quotidien de – 21,3 °C a été mesuré en 1985.
- ↑ Un record quotidien de + 38,1 °C a été mesuré en 1989.
- ↑ « Divonne est le nom celte d'une fontaine sacrée », in Ausone, Ordo XX, 169.
- ↑ Des tronçons furent mis au jour sous les rues Berbisey, de la Préfecture, Vauban, Chabot-Charny, sous le boulevard Carnot et aux Grésilles.
- ↑ Un sarcophage datant du IIe siècle fut découvert rue du Tillot en 1952.
- ↑ Celle-ci fut démolie en 1793, et l'étage souterrain comblé. Cinquante ans plus tard, l'étage inférieur, dit « crypte de Saint-Bénigne » fut redécouvert et fortement restauré, le tombeau remis à jour[33]
- ↑ Cette statue de huit mètres de haut et de 26 tonnes avait été fondue en 1690 ; il fallut 35 ans pour lui faire effectuer le voyage de Paris à Dijon, tant elle était monumentale.
- ↑ Il s'agit du décompte de la population légale effectué lors du recensement du 01/01/2006.
- ↑ Le Grand Dijon recense « 580 cafés, restaurants et hôtels » dans l'agglomération en 2009[D 2].
- ↑ Les maisons à colombages ou à pans de bois se trouvent rue Stéphen-Liégeard, rue Verrerie, rue des Forges (cour intérieure de l’hôtel Chambellan), et rue de la Chouette.
- ↑ a et b p. 5
- ↑ p. 401
- ↑ p. 405-407
- ↑ p. 16
- ↑ p. 17
- ↑ a et b p. 18
- ↑ Planche III
- ↑ a et b p. 19
- ↑ p. 28
- ↑ p. 22
- ↑ p. 41
- ↑ p. 43
- ↑ p. 107
- ↑ p. 162-163
- ↑ p. 191
- ↑ p. 288
- ↑ p. 377
- ↑ p. 379
- ↑ p. 312,322
:
- ↑ p. 224-225, Ordonnance de Louis XI, Selommes, le 19 janvier 1477 (1476 v. st. (avant Pâques)), Lettres d'abolition en faveur du Cergé et des autres Sujets et Habitans des Duché et Comté de Bourgogne.
- ↑ p. 373, Ordonnance de Louis XI, Ablon-sur-Seine, le 14 mars 1478 (1477 avant Pâques), Déclaration touchant le ressort des terres enclavées au Duché de Bourgogne.
- ↑ p. 521-522, Ordonnance de Louis XI, Candé, le 5 décembre 1479, Levée de deniers pour la construction du château de Dijon.
- ↑ p. 276-278, Lettres patentes de Louis XI, Arras, le 6 juillet 1477, Pouvoirs extraordinaires donnés pour rétablir l'ordre dans le Duché de Bourgogne.
- ↑ p. 493-494, Lettres patentes de Louis XI, Dijon, le 31 juillet 1479, Confirmation des Priviléges des Majeur, Échevins et Habitans de Dijon.
- ↑ Voir les images de Dijon et son agglomération au moyen du logiciel en ligne gratuit Vudavion.
- ↑ a, b et c Atlas climatique de la Côte-d'Or réalisé par Météo France et conseil général de la Côte d’Or, février 1994, (ISBN 2-11-085172-4).
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- ↑ AEROPORT: LE PROJET RENAISSANCE sur le site de la chambre de commerce et d'industrie de Côte-d'Or. Consulté le 13 juillet 2012.
- ↑ Projet renaissance BA102 : La négation de la démocratie participative sur le site de l'association de défense et de protection de la nature et de l'environnement « Quetigny environnement ». Consulté le 13 juillet 2012.
- ↑ Les nuisances de la base aérienne 102 sur le site de l'association de défense et de protection de la nature et de l'environnement « Quetigny environnement ». Consulté le 13 juillet 2012.
- ↑ Base 102 – plan d’exposition au bruit : quelques dates sur le site de l'association de défense et de protection de la nature et de l'environnement « Quetigny environnement ». Consulté le 13 juillet 2012.
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- ↑ de Mangin, Histoire Ecclésiastique Et Civile, Politique, Litteraire Et Topographique Du Diocèse De Langres Et De Celui De Dijon, Qui en est un démembrement,, vol. 1, Bauche, 1765, 552 p. [présentation en ligne]
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- ↑ Les composantes de l’uB : UFR, écoles, instituts sur le site de l'Université de Bourgogne. Consulté le 13 juillet 2012.
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- ↑ Pôle de compétences Automobile sur dijon-developpement.com. Consulté le 28 décembre 2011.
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- ↑ Fournier cède Urgo sur usinenouvelle.com. Mis en ligne le 27 mars 2003, consulté le 28 décembre 2011.
- ↑ Urgo repense sa stratégie industrielle sur Dijon sur usinenouvelle.com. Mis en ligne le 30 septembre 2004, consulté le 28 décembre 2011.
- ↑ Urgo réintègre des productions sur son site de Côte-d'Or sur usinenouvelle.com. Mis en ligne le 14 février 2007, consulté le 28 décembre 2011.
- ↑ Biotechnologies Oncodesign sur usinenouvelle.com. Mis en ligne le 14 avril 2005, consulté le 28 décembre 2011
- ↑ Essilor réduit la voilure dans la Meuse sur usinenouvelle.com. Mis en ligne le 11 mai 2009, consulté le 28 décembre 2011.
- ↑ Sagem Défense Sécurité vise haut pour Dijon sur usinenouvelle.com. Mis en ligne le 8 septembre 2008, consulté le 28 décembre 2011.
- ↑ Sagem ajuste ses visées sur Dijon sur usinenouvelle.com. Mis en ligne le 8 septembre 2008, consulté le 28 décembre 2011
- ↑ Sont également abandonnés les centres logistique et de R&D dijonnais ainsi que l'usine d'Appoigny dans l'Yonne au profit de l'usine de Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d'Or), avec 245 licenciements prévus sur un effectif de 453, voir Usine Nouvelle 20 novembre 2008 : Quatre sites mettent la clé sous la porte, Usine Nouvelle 27 novembre 2008 : Fermeture de deux usines Amora-Maille, Usine Nouvelle 2 juillet 2009 : Confirmation de la fermeture de l'usine historique de Dijon
- ↑ a et b Chiffres clés du tourisme en Côte-d'Or sur http://www.cotedor.fr, conseil général de Côte-d'Or. Consulté le 14 juillet 2012.
- ↑ Placido Llorca, « Vins à Dijon » sur Vin Vigne, 2012. Consulté le 19 juin 2012.
- ↑ Voir le dossier sur le site France 3 Bourgogne Franche-Comté.
- ↑ L'église, située dans le quartier des Grésilles, constitue l'un des premiers exemples d’architecture religieuse d'après le concile de Vatican II.
- ↑ Journal d'information du Grand Dijon, 17 mai 2009, p. 16.
- ↑ Monique Jannet (dir.) et Fabienne Joubert (dir.), Histoire de Dijon, Dijon, Éditions universitaires de Dijon, 2000, 421 p. (ISBN 978-2905965417), « Église paroissiale Saint-Philibert », p. 260
- ↑ Le Jacquemart sur notre-dame-dijon.net
- ↑ Notice no PA00112257, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- ↑ La chartreuse de Champmol, Bulletin du Renouveau du Vieux-Dijon, n°42, 2007
- ↑ Claude Garino, Cadrans solaires de Bourgogne, Éditions de l'Armançon, 2004, (ISBN 2-84479-066-6)
- ↑ [PDF] Concours régional des villes et villages fleuris de Bourgogne 2007 sur Bourgogne tourisme. Consulté le 5 juillet 2012
- ↑ « Dossier : Dijon ville d’art et d’histoire invente son avenir », dans Dijon notre ville, no 200, février 2008, p. 17
- ↑ le budget de la ville présenté par la section locale du PS
- ↑ Auditorium de Dijon sur Evene.fr. Consulté le 15 juillet 2012
- ↑ Le Grand Théatre sur le site de l'Opéra de Dijon. Consulté le 15 juillet 2012
- ↑ L’Université de Bourgogne côté culture sur le site de l'Université de Bourgogne. Consulté le 15 juillet 2012
- ↑ le site de l'espace autogéré des Tanneries sur squat.net. Consulté le 15 juillet 2012
- ↑ Le cinéma Olympia à Dijon sur salles-cinema.com, 29 juillet 2009. Consulté le 12 juillet 2012
- ↑ Le cinéma Eldorado à Dijon sur salles-cinema.com, 29 juillet 2009. Consulté le 12 juillet 2012
- ↑ Festival international du film d’aventure de Dijon 2012 sur le site des « Écrans de l'Aventure ». Consulté le 12 juillet 2012
- ↑ Lexique dijonnais sur divio.org. Consulté le 28 décembre 2011
- ↑ Site officiel de la Foire internationale et gastronomique.
- ↑ La place de Dijon sur fortiff.be. Consulté le 12 juillet 2012
- ↑ Pierre Gounand, Dijon 1940-1944 : carrefour de guerre, Albert, 1990, 443 p., p. 14-15
- ↑ Borel D’Hauterive : Histoire des armoiries des Villes de France : Dijon sur euraldic.com. Consulté le 6 mai 2011.
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