7°32′17″N 8°29′50″O / 7.53806, -8.49722
La Guinée, en forme longue la République de Guinée, aussi appelée « Guinée Conakry » du nom de sa capitale pour la différencier de la Guinée-Bissau et de la Guinée équatoriale, est un pays d’Afrique de l'Ouest. Elle a pris son indépendance de la France le 2 octobre 1958.
La Guinée se trouve sur la côte atlantique de l’Afrique de l'Ouest.
Elle est entourée de la Guinée-Bissau (385 km de frontières), du Sénégal (330 km), du Mali (858 km), de la Côte d'Ivoire (610 km), du Liberia (563 km), de la Sierra Leone (652 km) et de l'océan Atlantique.
On distingue quatre zones géographiques :
Ces quatre zones, parfois appelées « régions naturelles », ne correspondent pas aux régions administratives.
De nombreux fleuves, tels le Niger, le Sénégal, la Gambie, ainsi que leurs principaux affluents (Tinkisso, Milo, Niandan, Falémé) trouvent leur source en Guinée, faisant de ce pays le « château d'eau » de l’Afrique de l’Ouest. Ces cours d'eau partent des massifs guinéens et se dirigent au début de leur parcours vers le nord ou vers l’est.
Il existe également un très grand nombre de fleuves côtiers descendant des massifs guinéens vers l’ouest, comme le Konkouré ou vers le sud, comme le fleuve Mano.
De la Guinée-Bissau à Conakry, ces fleuves forment de profonds estuaires qui ont conservé les noms donnés par les explorateurs portugais au XVe siècle.
Ces estuaires constituent des voies de communications à travers la mangrove de Basse-Guinée, région qui s’appelait « Rivières du Sud » au début de la colonisation par les Français, au XIXe siècle.
Le massif du Fouta Djalon offre un potentiel de production électrique. Le fleuve Konkouré, proche des villes de Mamou, Kindia et Conakry fait l'objet d’un programme d’aménagement et un premier barrage a été inauguré en 1999[2].
[modifier] Relief et géologie
La Guinée est un pays qui possède de nombreuses ressources. Cette abondance des ressources, notamment minières, lui vaut l'appellation de « scandale géologique »[3]. La Guinée est le premier pays mondial pour ses réserves prouvées de bauxite, le deuxième derrière l’Australie pour la production. Le très riche gisement de Sangarédi est exploité par la Compagnie des Bauxites de Guinée. Le pays dispose également d’or, de fer, de diamants, de pétrole et d’uranium.
Il s’agit d'un climat tropical à deux saisons : la saison des pluies et la saison sèche. La durée de ces deux saisons varie en fonction des régions climatiques : il existe quatre régions climatiques distinctes en Guinée. L’ouest, au bord de l'Atlantique, est très humide. Le climat est plus tempéré au centre (deux saisons égales, pluies de mai à novembre). Au nord-est, le climat est tropical sec avec des pluies plus faibles, des températures élevées sauf de décembre à février lorsque le vent souffle (20 °C contre 40 °C). Le sud-est de la Guinée est séquatorial avec une longue saison des pluies (8 à 10 mois) et des températures moyennes de 24 °C à 38 °C.
Biomes :
Village près de Siguiri, typique de la Haute-Guinée
L'environnement en Guinée semble préservé grâce à la faible densité de population et à l'industrialisation limitée.
Les principales menaces sont la déforestation, la pollution issue de l'exploitation minière[4], l’absence de traitement des eaux usées, auxquels on peut ajouter le braconnage de la faune sauvage.
[modifier] Époque précoloniale
Les Nalou et les Baga peuplent la région au VIIIe siècle. Du IXe siècle au XIe siècle, le royaume mandingue, vassal de l'Empire du Ghana, s'établit du haut Sénégal au haut Niger. Ils seront rejoints par les Jalonkés d'origine mandée. Au XIIIe siècle, le légendaire Soundiata Keïta forme un immense empire ayant pour capitale Niani (aujourd'hui petit village guinéen). L'Empire du Mali décline au XVe siècle. Entre-temps et jusqu'au XVIIIe siècle, les Peuls apportent l'Islam dans la région, repoussant les Soussous vers le littoral.
C'est sur les côtes que les Soussous et d'autres ethnies nouent des liens avec les commerçants européens, voulant se procurer esclaves, ivoire et malaguette. C'est le commerce triangulaire.
Le village de Kiniéran est entouré de remparts de fortification, vestiges d’avant la colonisation, partiellement détruits par Samory Touré, le grand guerrier mandingue et principal commerçant d'esclaves de l'Afrique de l'ouest. Né dans une famille de commerçants malinké, Samory Touré s’appuya d’abord sur des populations encore largement animistes pour combattre l’influence des chefs musulmans. Puis, changeant de stratégie, voulant islamiser de force des populations animistes dans les années 1880, il provoqua leur révolte et les combattit durement. Il assit son autorité sur le Toron, s’installa à Bissandougou et prit le titre de fama. Après avoir imposé sa loi et sa religion, Samory s’empara de Kankan, captura les chefs Séré Béréma et Saghadjigi, enrôla les vaincus dans son armée et se présenta en défenseur de l’Islam. Il prit le titre d’Almany en 1884 et s’opposa pendant sept longues années à la pénétration des troupes françaises avant d’être arrêté et exilé au Gabon[5].
La zone côtière fut occupée au préalable par les Portugais, qui furent évincés par l'armée française, parce qu'affaiblis par l'occupation de la Guinée-Bissau. La Guinée est proclamée colonie française en 1891, indépendamment du Sénégal, auquel elle était précédemment rattachée. Cette nouvelle appellation remplace celle qu'elle portait, jusque-là: les Rivières du Sud. Samory Touré, relayé ensuite par les peuples de la forêt, mène une guerre organisée contre l'occupation française sur la côte et dans les massifs montagneux du sud-est avant d'être vaincu en 1898. La guerre qui oppose les Français au Fouta-Djallon, à Porédaka, s'achève par la victoire des premiers. L'Almamy Bocar Biro Barry est assassiné près des bords du Bafing, à Kollen. Il a choisi cette option pour ne pas être soumis ou réduit en vassal de la puissance colonisatrice. Ses guerriers s'éparpillent ou préfèrent se donner la mort à ses côtés. Les régions du Haut-Niger sont annexées l'année suivante. En 1901, la Guinée devient une partie intégrante de l'Afrique-Occidentale française (AOF), administrée par un gouvernorat général.En 1904, dans le cadre de l'Entente cordiale entre la France et l'Angleterre, les îles de Los deviennent françaises en échange de l'abandon de droits sur le séchage de la morue à Terre-neuve.
Lors du référendum de septembre 1958, la Guinée est le seul pays d'Afrique francophone à rejeter la proposition du général de Gaulle concernant l'intégration des colonies de l'AOF au sein d'une Communauté française, ce qui entraîne une rupture immédiate des relations politiques et économiques avec la France[6].
L’indépendance fut proclamée le 2 octobre 1958. La France n’y mit aucun obstacle mais retira dans le mois qui suivit son armée, ses fonctionnaires et ses crédits. De Gaulle ignora la demande d’association à la Communauté que lui adressa Sékou Touré après la proclamation de l’indépendance. La Guinée, en perdant les cadres qui faisaient fonctionner son administration et son économie, fut déstabilisée. Le départ des fonctionnaires civils et militaires se fit rapidement sentir au plan économique.
[modifier] La Guinée sous Sékou Touré
Le pays accède à l'indépendance le 2 octobre 1958, et Ahmed Sékou Touré, en devient le président à 36 ans. Il cherche à construire une Union Africaine avec Kwame Nkrumah, apôtre du panafricanisme ; la Guinée et le Ghana forment une union le 1er mai 1959, rejoints le 24 décembre 1960 par le Mali[7]. Officiellement non-aligné, le régime s'appuie sur l'Union soviétique sans rejeter l'aide des États-Unis.
Ahmed Sékou Touré vit dans la peur du complot, dont il accuse alternativement la France, le Portugal ou les Peuls. Le régime devient une dictature, pratiquant une répression violente dont le Camp Boiro reste le symbole.
[modifier] La Guinée sous Lansana Conté
Après la mort de Touré en 1984, le gouvernement intérimaire est rapidement renversé par Lansana Conté. Sous la pression des bailleurs de fond, il introduit le multipartisme en 1993 et organise des élections, qui l'ont confirmé par deux fois à la présidence, en 1993 et en 1998. Bien que globalement épargnée par les conflits des pays voisins, la Guinée est confrontée à l'afflux de plusieurs centaines de milliers de réfugiés venus du Libéria et de Sierra Leone.
Après avoir révisé la Constitution pour pouvoir se présenter une troisième fois en décembre 2003, le chef de l'État, pourtant gravement malade, est réélu avec 95,63 % des suffrages face à un candidat issu d'un parti allié, les autres opposants ayant préféré ne pas participer à un scrutin joué d'avance. Fin avril 2004, le premier ministre François Lonsény Fall profite d'un voyage à l'étranger pour démissionner, arguant que « le président bloque tout »[8]. Le poste reste vacant plusieurs mois avant d'être confié à Cellou Dalein Diallo, qui sera démis de ses fonctions en avril 2006.
Le pouvoir du président, sous influence d'hommes d'affaires comme Mamadou Sylla, est de plus en plus contesté. Début 2007 éclate une grève générale réprimée dans le sang[9].
Le 22 décembre 2008, Lansana Conté décède des suites d'une longue maladie (leucémie et diabète aigu) à l'âge de 74 ans. Au cours de la nuit suivante, les proches du régime s'affairent pour organiser l'intérim suivant les procédures prévues par la Constitution mais le 23 décembre 2008 au matin, à la suite de l'annonce du décès de Lansana Conté, des dignitaires de l'armée annoncent unilatéralement la dissolution du gouvernement ainsi que la suspension de la Constitution, dans un discours à teneur résolument sociale. Ces événements laissent planer le doute sur l'effectivité d'un nouveau coup d'État. Le même jour, le capitaine Moussa Dadis Camara est porté à la tête du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) et devient le troisième président de la République de Guinée le lendemain[10].
[modifier] La Guinée sous Moussa Dadis Camara
Arrivé au pouvoir, le capitaine précise que le nouveau régime est provisoire et qu'aucun membre de la junte ne se présentera aux élections présidentielles prévues en 2010.
Au fil de ses interventions médiatiques, Moussa Dadis Camara envisage de plus en plus explicitement de se présenter, décevant les espoirs de véritable transition démocratique et déclenchant des mouvements de protestation[11].
Le 28 septembre 2009, des mouvements civils organisent une manifestation pacifique pour demander à Dadis Camara de respecter sa parole et de ne pas se présenter aux présidentielles. La foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes s'était rendu au stade à la demande de l'opposition pour protester contre le désir du président Dadis de se porter candidat à l'élection présidentielle. Le 28 septembre 2009, au stade de Conakry, à la surprise générale les militaires ouvrent le feu sur les manifestants ainsi bloqués dans le stade sans possibilité de fuite. Ce massacre délibéré et manifestement planifié fait plusieurs centaines de morts. De plus, les militaires violent et enlèvent plusieurs dizaines de jeunes femmes, dont certaines seront libérées quelques jours plus tard après avoir subi des viols à répétition, tandis que d'autres disparaissent sans laisser de trace[12].
À la suite du tollé international soulevé par cet évènement, des dissensions apparaissent au sein du CNDD[13] et le 3 décembre 2009, alors que Sékouba Konaté est en voyage au Liban, le président est grièvement blessé par son aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité - ce dernier était mis en cause explicitement par les diplomates étrangers pour son rôle dans le massacre du 28 septembre, et craignait d'être "lâché" par son président et livré à la justice. Dadis Camara est hospitalisé au Maroc le 4, et Sékouba Konaté rentre au pays pour assurer l'intérim.
[modifier] La transition de Sékouba Konaté
Le 12 janvier 2010, Moussa Dadis Camara est renvoyé vers le Burkina Faso par le Maroc pour y continuer sa convalescence. C'est ainsi que le 15 janvier, un accord sera trouvé entre Dadis et Sékouba pour que ce dernier soit reconnu Président de la transition. Cet accord stipule qu'un premier ministre issu des Forces Vives (Partis d'opposition, syndicats, société civile) soit nommé dans le but de former un gouvernement d'Union nationale et de conduire le pays vers des élections libres et transparentes dans six (6) mois. Aussi, aucun membre du gouvernement d'union nationale, de la junte, du Conseil National de la Transition et des Forces de Défense et de Sécurité n'aura le droit de se porter candidat aux prochaines échéances électorales.
Le 16 janvier, Dadis, dans une allocution à partir du palais présidentiel burkinabé, dit que la question de sa candidature est définitivement réglée, ainsi que celle des autres membres de la junte. Jean-Marie Doré, doyen de l'opposition, est nommé Premier Ministre, Chef du gouvernement d'Union Nationale chargé d'organiser les futures élections présidentielles.
Le 8 février 2010, la justice guinéenne ouvre un instruction judiciaire pour les crimes commis le 28 septembre 2009 à Conakry et 3 magistrats instructeurs sont nommés[14] et le 3 juin 2010, la FIDH, l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'Homme et du citoyen (OGDH), 3 autres organisations guinéennes de victimes (AVIPA, AFADIS, AGORA) et 67 victimes se constituent parties civiles[15].
Le 7 mars 2010, Sékouba Konaté fixe par décret la date du premier tour de l'élection présidentielle au 27 juin 2010[16]. Il tient parole et pour la première fois une élection présidentielle en Guinée se déroule sans qu'aucun militaire ne soit candidat. Le second tour des élections présidentielles devait se tenir le 19 septembre 2010 mais a été reporté à une date ultérieure.
Le 28 septembre 2010, un an après le massacre, les victimes et les ONG de défense des droits de l'Homme demandent le jugement des auteurs présumés des faits [17],[18],[19]
[modifier] Alpha Condé, président élu démocratiquement
Le nouveau Chef de l’État guinéen a été élu démocratiquement sur un programme de modernisation et de reconstruction progressive de la Guinée.
Le 7 novembre 2010, Alpha Condé (Candidat du RPG et de l'Alliance Arc-En-Ciel) obtient 52,5 % des suffrages face à son adversaire Cellou Dalein Diallo (candidat de l'UFDG et de l'Alliance des bâtisseurs) qui a fini par accepter les résultats de la cour suprême qu'il avait contesté (http://www.lemonde.fr/afrique/article/2010/11/15/guinee-alpha-conde-revendique-sa-victoire_1440105_3212.html) au début à cause des soupçons d'irrégularités.[réf. nécessaire]
Le président Alpha Condé est élu pour un mandat de 5 ans.
[modifier] Politique et administration
La Guinée est une République avec comme chef de l'État le président, élu par le peuple pour un mandat de cinq ans. Cette période initialement fixée à 5 ans a été modifiée à 7 ans par la Constitution de 2003 , puis re-modifiée par le conseil national de transition (CNT) en 2010 pour une durée de 5 ans renouvelable une fois. La fonction de président a été occupée par Lansana Conté du 5 avril 1984 au 22 décembre 2008. Le Premier ministre est désigné par le chef de l'État. Depuis le 15 novembre 2010, après la première élection présidentielle libre depuis l'indépendance en 1958, Alpha Condé est élu à la tête du pays dans la contestation.
Depuis l'instauration du multipartisme en avril 1992, une quarantaine de nouveaux partis ont été reconnus.
Le pouvoir législatif est assuré par un parlement composé d'une seule chambre, l'Assemblée nationale, où siègent 114 députés élus par le peuple pour un mandat de 5 ans.
La Constitution et l'Assemblée nationale ont été suspendues en décembre 2008 après le putsch du CNDD avec à sa tête le capitaine Moussa Dadis Camara. La nouvelle constitution a été adoptée par le CNT le 19 avril 2010 et promulguée par le Général Sékouba Konaté par décret le 7 mai 2010.
L'ONG Transparency International classe régulièrement la Guinée parmi les pays où la perception de la corruption est la plus forte. Le thème de la corruption est récurrent dans les revendications des opposants et des organisations syndicales en Guinée.
La plus haute autorité judiciaire est la Cour suprême, qui dispose de trois chambres :
- une chambre constitutionnelle et administrative ;
- une chambre judiciaire (civile, pénale et économique) ;
- une chambre des comptes.
Le premier président de la cour suprême est en même temps président de la chambre constitutionnelle et administrative.
rappel: la Constitution a été suspendue en décembre 2008.
[modifier] Administration nationale
La Guinée est subdivisée en 7 régions administratives, 33 préfectures, 38 communes urbaines (chefs-lieux des préfectures) et 304 communautés rurales de développement. Avant septembre 2008, la capitale Conakry était divisée en 5 communes (Kaloum, Dixin, Matam, Ratoma et Matoto). Elle n'en constitue plus aujourd'hui qu'une seule.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la
FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Les populations guinéennes ont presque été décimées par la traite commencée au XVIe siècle et menée au-delà de 1850, par la conquête coloniale française et les travaux forcés qu'elle a apportés. La deuxième guerre mondiale (1939-1945) a fragilisé la France colonisatrice et poussé celle-ci à abolir finalement les travaux forcés en 1945. Avec cette date commence l'essor démographique, la population doublant tous les 20 ans.
La France ne pouvant continuer à entretenir toutes ces colonies en effervescence nationaliste, celle-ci lâche la Guinée en 1958. Cependant la misère et la dictature de Sékou Touré ont poussé de nombreux guinéens, notamment des élites, à émigrer vers les pays développés.
Le taux de natalité est élevé. Le taux de sida est de 1 % et reste encore bien inférieur à celui des pays d'Afrique australe (Afrique du Sud 12 %, Mozambique 16 %, Zimbabwe 23 %). Enfin la population reste très jeune : 44 % de moins de 15 ans.
Selon le World Refugee Survey 2008 publié par le Comité américain pour les réfugiés et les immigrants, la Guinée abritait près de 29 300 réfugiés et demandeurs d'asile à la fin de 2007, provenant surtout du Libéria, de la Sierra Leone, et de la Côte d’Ivoire. En décembre 2007, 11 900 réfugiés vivaient dans un des trois camps, Lainé, Kouankan I et Kouankan II, et au moins 9 300 réfugiés vivaient dans des endroits urbains[20].
[modifier] Économie et développement
Sur le territoire de la république de Guinée, la devise ayant cours depuis 1960 est le franc guinéen. Cette devise n'a cours dans aucun autre pays, mais est échangeable auprès de changeurs exerçants à proximité des frontières, avec les devises ayant cours dans les pays riverains , franc CFA, dollar libérien, leone de Sierra Leone et également avec l'euro et le dollar. La banque centrale de Guinée permet également le change, mais à des taux peu intéressants et uniquement à Conakry.
La majorité des Guinéens travaillent dans le secteur agricole. Le mil et le fonio sont les principales cultures de la Haute-Guinée, tandis que l'on produit de l'arachide dans la région de Koundara. Le riz est cultivé dans les zones inondées en bordure de rivière et de fleuve, mais la production locale est insuffisante et le pays importe du riz asiatique. Les cultures vivrières traditionnelles comme celle du manioc restent largement pratiquées autour des habitations.
[modifier] Secteur industriel et minier
Scandale géologique par excellence, la Guinée dispose d'importantes ressources minières dont les principales sont la bauxite (2/3 des réserves mondiales), l'or, le diamant, le fer, le pétrole et l'uranium. le phosphate, le manganese
un barrage comme symbole d'avenir
La Guinée est dépendante sur le plan énergétique, important la totalité de sa consommation d'hydrocarbures. L'exploitation de gisements au large des côtes est à l'étude.
Le potentiel en production hydro-électrique est considérable en raison du relief et de la pluviométrie. Les premiers barrages ne suffisent pas à alimenter Conakry en totalité.
Le pays accueille très peu de touristes étrangers, et ce malgré une grande diversité de paysages et de centres d'intérêts potentiels.
[modifier] Les Ordres et décorations de Guinée
- Ordre National de Fidélité au Peuple
- Ordre National de Guinée
- Ordre National du Mérite
La langue officielle de la République de Guinée est le français. Il s'agit de la langue de l'État et des institutions officielles. À la fin du régime de Ahmed Sékou Touré, le français est redevenu la langue unique d'enseignement à l'école.
La langue française est une langue en forte expansion en Guinée d'après les derniers rapports. En 2002, le nombre de locuteurs de langue maternelle française était estimé à 2 % de la population totale[21]. D'après les autorités guinéennes, une nouvelle estimation de 2007 revoit ce chiffre fortement à la hausse par rapport à celle de 2002 : le nombre de francophones atteindrait 21,1 % et le nombre de francophones partiels 42,1 %. L'ensemble cumulé représente 6 millions de personnes, soit 63,2 % de la population totale ayant une maîtrise partielle ou complète de cette langue[22].
Les principales langues d'origine africaine sont :
La Guinée est membre de l'Organisation internationale de la francophonie.
De plus, les villes de Gueckédou, Kindia, Mamou, Conakry, Kankan, Labé et Télimélé sont membre de l'Association internationale des maires francophones[23],[24].
- Ba Cissoko, chanteur et musicien guinéen. Maître de kora.
- Mamady Keïta, musicien guinéen, percussionniste et plus particulièrement djembéfola (joueur de djembés) de renommée internationale.
- Famoudou Konate, percussionniste.
- Momo Wandel, Saxophoniste et chanteur de jazz guinéen[25].
- Mory Kanté, chanteur et musicien guinéen.
- Bembeya Jazz, groupe phare des années 1960 et 1970 avec son guitariste Sékou Diabaté.
- Sékouba Bambino, chanteur guinéen.
- Maciré Sylla, chanteuse et danseuse guinéenne
- Takana Zion chanteur raggae,dance hall
- Ousmane Kouyaté, guitariste, percussionniste, auteur, compositeur et arrangeur.
[modifier] Chanteurs, Rappeur et Raggae
[modifier] Ecrivains et Auteurs
- Mohamed Sylla dit "SOCRATES", ancien footballeur premier joueur professionnel sur la scène internationale
- Titi Camara ex-footballeur
- Pascal Feindouno, footballeur du FC SION
- Fodé Mansaré, footballeur du Toulouse Football Club
- Kevin Constant, footballeur du Genoa c.f.c.
- Ismaël Bangoura, footballeur de Nante
- Ibrahima Traoré, footballeur du VfB Stuttgart
- Kamil Zayatte, footballeur d'Istanbul BB
- Larsen Touré footballeur du Stade Brestois 29
- Ousmane Diallo, ex-lutteur, Championnat du Monde : Clermont Ferrand (1987)
- Iya Traoré, ex-footballeur du Paris-Saint-Germain, recordman du monde Guiness en figure avec le ballon, finaliste (2ème place) de "La France a un incroyable talent"
- Lansana Bea Diallo, le boxeur guinéen international
- Saidou Sow, footballeur du Racing Club de Strasbourg
(25 mai) la Fete de l UA
Population : 9 788 000 habitants (estimation en janvier 2007). 0-14 ans : 44,4 % ; 15-64 ans : 52,4 % ; + 65 ans : 3,2 %
Frontières terrestres : 3 399 km
Littoral : 320 km
Espérance de vie des hommes : 48,28 ans (en 2003)
Espérance de vie des femmes : 50,83 ans (en 2003)
Taux de change: 6 938,14 GNF pour 1 € (le 30/08/2009)
Taux de croissance de la population : 2,37 % (en 2003)
Taux de migration : - 3,14 ‰ (en 2003)
Taux de mortalité : 15,7 ‰ (en 2003)
Taux de mortalité infantile : 96,3 ‰ (en 2003)
Taux de natalité : 42,5 ‰ (en 2003)
Taux de fécondité : 5,9 enfants/femme (en 2003)
Lignes téléphoniques : 40 000 (en 2004)
Téléphones portables : 2 455 618 (en 2005)
Utilisateurs d'Internet : 15 000 (en 2002)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 3 (en 2004), 4 (en 2001)
Routes : 30 500 km (dont 533 km goudronnés) (en 1996)
Voies ferrées : 1 086 km
360 km en 2006 Voies navigables : 1 295 km
Nombre d'aéroports : 15 (dont 5 avec des pistes goudronnées) (en 2000)
La Guinée a pour codes :
- 3X, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
- GIN, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,
- GIN, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- GN, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- GU, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
- GUI, selon la liste des codes pays du CIO,
- GV, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- RG, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- .gn, selon la liste des Internet TLD (Top level domain),
- GNF pour le franc guinéen.
[modifier] Notes et références
- ↑ (en) « Guinée : Alpha Condé nomme Mohamed Said Fofana au poste de Premier ministre », dans RFI, 25 décembre 2010 [texte intégral]
- ↑ Allocution de Jacques Chirac sur Wikisource : Discours prononcé lors de l’inauguration du barrage de Garafiri en Guinée
- ↑ Kaba Bachir, « Guinée: C'est parti pour le symposium des Mines », août 2008. Consulté le 24 octobre 2008
- ↑ Exploitation de l'or en Afrique : une bombe à retardement
- ↑ Extrait de Souvenirs de Guinée Édilivre
- ↑ 1958: L’accueil fait à De Gaulle fut trompeur. Des foules considérables, massées tout le long du parcours qui reliait l’aéroport de Gbessia au centre-ville, l’accueillirent au son des tam-tams sous les acclamations et les youyous. Mais Sékou Touré ne tarda pas à clarifier sa position. Dans un discours enflammé, il affirma « préférer la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage ». En réponse, de Gaulle, ulcéré et blessé dans son orgueil, prit acte de la volonté des Guinéens et clama, dans son style théâtral : « Eh bien, si vous voulez l’indépendance, prenez-la ! […] La France ne s’y opposera pas mais en tirera toutes les conséquences. » Dès lors, tout était dit. La Guinée voterait non. Les Français croyaient encore à un possible retournement de situation et votèrent oui. Le résultat fut un non massif à 95 % des suffrages. (cf. : Fernandez (José Maria), Souvenirs de Guinée et d'autres voyages, Édilivre.)
- ↑ Les initiatives d’intégration en Afrique
- ↑ dépêche AFP du 7 mai 2004
- ↑ 137 morts dans les violences de janvier-février, Afp, 3 mai 2007
- ↑ « Guinée : décès du président Conté et tentative de coup d'État», dans France Info du 23/12/2008, [lire en ligne]
- ↑ http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2541p020-026.xml0/-arrestation-justice-gouvernance-greve-Docteur-Dadis-et-Mister-Camara.html
- ↑ Lemonde.fr[lire en ligne]
- ↑ http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20091208080136/-attentat-armee-Moussa-Dadis-Camara-junte-Dadis-reellement-hors-de-danger-.html
- ↑ http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20100601084223/onu-enquete-cpi-guineemassacre-du-28-septembre-quelle-justice-pour-les-victimes.html
- ↑ http://www.fidh.org/Des-dizaines-de-constitutions-de-parties-civiles
- ↑ http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20100307185145/politique-guinee-election-presidentiellel-election-presidentielle-fixee-au-27-juin.html
- ↑ http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20100927163336/anniversaire-guinee-justice-lansana-contemassacres-du-28-septembre-un-an-apres-ou-en-est-l-enquete.html
- ↑ http://www.fidh.org/1-an-apres-le-massacre-du-28-septembre-2009
- ↑ http://www.france24.com/fr/20100928-un-an-apres-massacre-28-septembre-stade-conakry-guinee-victimes-reclament-toujours-justice
- ↑ U.S. Committee for Refugees and Immigrants. 2008. World Refugee Survey 2008
- ↑ La Francophonie dans le monde 2002-2003, Haut Conseil de la Francophonie, Larousse, Paris, 2003
- ↑ La Francophonie dans le Monde 2006-2007 Organisation Internationale de la Francophonie, Nathan, Paris, 2007, p. 17 accessible sur http://www.francophonie.org/Rapport-du-Secretaire-general-de.html
- ↑ asso.aimf.fr
- ↑ agora.qc.ca/francophonie.nsf/Dossiers/Francophonie_institutions_de_la
- ↑ Biographie de Momo Wandel
Sur les autres projets Wikimedia :
- (fr) Comité scientifique international pour la rédaction d'une Histoire générale de l'Afrique-Unesco, Histoire générale de l’Afrique, en 8 volumes (existe en édition abrégée) :
- Vol. 1 : J. Ki-Zerbo (dir.), Méthodologie et préhistoire africaine, Éditions Unesco, 1980, 893 p. (ISBN 978-92-3-201707-9)
- Vol. 2 : G. Mokhtar (dir.), L'Afrique du VIIe au XIe siècle, Éditions Unesco/NEA, 1980, 926 p. (ISBN 978-92-3-201708-6)
- Vol. 3 : M. El Fasi et I. Hrbek (dir.), L'Afrique du VIIe au XIe siècle, Éditions Unesco/NEA, 1990, 956 p. (ISBN 978-92-3-201709-3)
- Vol. 4 : D. T. Niane (dir.), L'Afrique du XIIe au XVIe siècle, Éditions Unesco/NEA, 1986, 812 p. (ISBN 978-92-3-201710-9)
- Vol. 5 : B. A. Ogot (dir.), L'Afrique du XVIe au XVIIIe siècle, Éditions Unesco/NEA, 1999, 1 200 p. (ISBN 978-92-3-201711-6)
- Vol. 6 : J.F. Ade Ajayi (dir.), Le XIXe siècle jusque vers les années 1880, Éditions Unesco, 1996, 936 p. (ISBN 978-92-3-201712-3)
- Vol. 7 : A. A. Boahen (dir.), L'Afrique sous domination coloniale, 1880-1935, Éditions Unesco/NEA, 1987, 940 p. (ISBN 978-92-3-201713-0)
- Vol. 8 : A. A. Mazrui et C. Wondji (dir.), L'Afrique depuis 1935, Éditions Unesco, 1998, 1 190 p. (ISBN 978-92-3-201714-7)
[modifier] Articles connexes
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1 Existence largement contestée dans la communauté internationale, dont le Maroc, non membre de l’Union africaine, qui considère le Sahara occidental comme partie intégrante de son territoire. |