Rue Francois Bonvin Paris Arrondissement 15e
Rue Francois-Bonvin
Arrondissement 15e
Quartier Quartier Necker
Debut 11 rue
Miollis
Fin 60 rue Lecourbe
Longueur 270 m
Largeur 12 m
La voie est ouverte en 1885. En 1890, elle recoit le nom de rue Francois-Millet, en memoire du peintre
Jean-Francois Millet, tandis qu'une rue du 16e arrondissement recoit celui du peintre
Francois Bonvin.
En 1891, la denomination des deux rues est echangee : la voie du
15e arrondissement devient la rue Francois-Bonvin, tandis que celle du 16e devient la rue Francois-Millet.
François Bonvin connaît une enfance malheureuse et sans fortune. Il apprend le dessin aux cours gratuits de l'école municipale de dessin de
Paris. Pour gagner sa vie, il devient compositeur d'imprimerie puis employé à la préfecture de police. Il profite de son temps libre pour courir les musées dont le
Louvre, où il étudie les maîtres flamands et hollandais. Il étudie le soir à l'atelier des
Gobelins et à l'
Académie Suisse.
À partir de
1848, il se spécialise dans la peinture de paysage. Il envoie trois tableaux au
Salon de 1849 qui lui valent une médaille de troisième classe. Ce succès qui lui apporte une commande officielle le décide à se consacrer uniquement à la peinture. Ses toiles sont bien accueillies au Salon et par le public. Il participe au
Salon des Refusés avec
Gustave Courbet qu'il compte parmi ses amis. Il effectue de nombreux voyages en
Flandres et en
Hollande, terre de ses peintres préférés.
Son frère,
Léon Bonvin jeune, également peintre et dessinateur, se suicida dans le bois de
Meudon, en février 1866, de désespoir devant sa misère et ses difficultés à vendre ses dessins (Le Temps, 9 février 1866). Ce suicide est décrit dans La rue de
Jules Vallès.
Il est élevé au grade de chevalier de la
Légion d'honneur en
1870. Membre de la commission fédérale de la Fédération des artistes, fondée le 13 avril
1871 à l'appel du sculpteur
Hippolyte Moulin, du peintre Gustave Courbet et d'
Eugène Pottier, dessinateur sur tissu, il rejoint ce mouvement avec près de 400 artistes réunis dans le grand amphithéâtre de l'École de médecine de Paris pour adopter un programme révolutionnaire. Il est élu à bulletin secret, par 290 membres, réunis à cette occasion au Louvre quelques jours plus tard pour faire partie de la commission fédérale qui comptera 47 membres et dont
Courbet sera le président.
La Commune leur déléguant la gestion des affaires artistiques du pays.
Il subit une opération en 1881 qui ne rétablit pourtant pas sa santé, et il perd la vue. Ses amis lui apportent leur soutien en organisant une exposition rétrospective en 1886 et une vente à son bénéfice en 1887.
Considéré comme l'un des meilleurs peintres de genre et de nature morte du XIXe siècle, sa description des milieux modestes dont il est issu est accueillie favorablement.