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Oldman.
Gary Oldman, né Leonard Gary Oldman le 21 mars 1958 à Londres, est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur britannique.
Il est particulièrement célèbre pour ses rôles de « méchants » au cinéma, tels que le Comte Dracula dans Dracula, l'adaptation de Francis Ford Coppola, Lee Harvey Oswald dans JFK d'Oliver Stone, le flic sadique et corrompu de Léon, réalisé par Luc Besson, ainsi que les rôles de Jean-Baptiste Emanuel Zorg dans Le Cinquième Élément du même réalisateur et du terroriste nationaliste russe dans Air Force One. Ces dernières années, il s'est tourné vers des rôles encore plus grand public, en participant entre autres aux franchises de Harry Potter (2004-2011) et de Batman (2005-2012).
Gary Oldman est réputé pour son interprétation pleine de justesse de ses personnages, pour sa capacité à changer de voix ou d'accent pour chaque rôle et pour son retrait de la scène hollywoodienne, étant souvent considéré comme un « actor's actor[1] » comme le sont entre autres Meryl Streep et Robert De Niro.
Ses interprétations ont souvent été remarquées par la critique, notamment pour son premier grand rôle au cinéma, celui de Sid Vicious, le second bassiste des Sex Pistols, qu'il a endossé dans Sid et Nancy en 1986, prestation toujours acclamée depuis. Oldman a été récemment cité par The Guardian comme étant l'un des meilleurs acteurs à n'avoir jamais été nommé pour un Oscar[2], bien qu'il ait remporté nombre de récompenses du cinéma ou de la télévision au cours de sa carrière. En 2012, il est finalement nommé à l'Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans La Taupe.
En 1997, il est passé derrière la caméra pour réaliser Ne pas avaler, un film britannique indépendant largement inspiré de sa propre enfance dans une banlieue de Londres, et présenté en compétition au Festival de Cannes.
Gary Oldman est né en 1958 dans le quartier de New Cross, au sud-est de Londres, en Angleterre, de Kathleen, une mère au foyer irlandaise, et de Len Oldman, un ancien marin ayant travaillé comme soudeur[3]. D'après l'acteur, son père était un alcoolique violent qui a quitté sa mère lorsqu'Oldman n'avait que sept ans[4]. Ce départ est pour lui un choc, et, élevé par sa mère et ses deux grandes sœurs, il lui manque une présence masculine, en particulier quand ces dernières se marient et quittent la maison. Il passe alors de longues heures seul, s'évadant dans son imagination en se déguisant et en jouant la comédie, afin de s'éloigner par la pensée de New Cross et de sa misère[5].
Peu concerné par l'école, il est sans cesse rabroué par ses professeurs dont il se rappelle les paroles : « Oldman, tu es stupide, tu es bête, tu n'arriveras jamais à rien[N 1],[5] ». Scolarisé à l'école de garçons du sud-est de Londres (la South East London Boys' School) à Deptford[6], il la quitte finalement à 16 ans[7]. Il n'est pas bête, mais est inspiré par ce qui l'intéresse, c'est-à-dire la boxe[5], le football[8], et la musique : chanteur et pianiste accompli, il est fan autant des Beatles que de Liberace ou de Chopin[9]. Et il est bien sûr déjà passionné par la comédie.
« Je me suis soudain passionné pour la boxe et pour Mohamed Ali à l'époque où il combattait Joe Frazier. Alors, je me suis lancé dans la boxe[N 2]. »
— Gary Oldman, Salon[10]
Il renonce à la musique pour poursuivre une carrière d'acteur. Cette décision est inspirée par la prestation de Malcolm McDowell en 1970 dans le film The Raging Moon[11]. McDowell y interprète un paralysé dont l'accident n'a pas entamé la volonté de vivre, en dépit de la colère qui l'habite. Le jeu de l'acteur exprime les sentiments d'Oldman : l'abandon, la colère, l'aliénation et l'emprisonnement[12].
« Je me souviens comme si c'était hier de l'heure qu'il était lorsque [The Raging Moon] est passé… J'ai été tout simplement touché par ce que [McDowell] faisait en tant qu'acteur - sans vraiment comprendre, mais en pensant : « C'est ça que je veux faire[N 3]. »
— Gary Oldman, Rolling Stone
[modifier] Formation et début de carrière au théâtre
Son objectif clairement défini, Gary Oldman travaille comme vendeur dans un magasin de sport[7] avant d'intégrer le Greenwich & Lewisham Young People's Theatre à Londres[13], un théâtre-école spécialisé dans l'enseignement du théâtre auprès des jeunes du quartier. Mais cette expérience, trop proche géographiquement et sociologiquement de son quartier natal, est un échec car situé dans le même district de Lewisham que New Cross, quartier de la pauvreté, de l'alcool, des drogues et des gangs[5]. Il tente alors de rejoindre la Royal Academy of Dramatic Art (RADA), l'une des plus vieilles écoles d'art dramatique du Royaume-Uni, qui délivre notamment le prestigieux Professional Shakespeare Certificate. Celle-ci refuse sa candidature, lui conseillant de « chercher autre chose à faire pour vivre[14]. »
Sur les conseils de son professeur Roger Williams, il s'inscrit finalement au Rose Brudford College dans le Kent[15], une école d'art dramatique. Grâce à la bourse que l'école lui accorde, il peut suivre les cours sans l'aide financière de sa mère jusqu'à l'obtention de son diplôme d'art dramatique (BA in Theatre Arts) en 1979, à l'âge de 21 ans[14],[5] et rejoint rapidement le Royal Theatre de York[16].
En 1980, il entre au Citizens Theatre de Glasgow, où il étudie le mime et la commedia dell'arte et joue dans les pièces Le Massacre de Paris, Desperado Corner, ainsi que Chinchilla et Une perte de temps, écrites par le directeur du Glasgow Citizens', Robert David MacDonald[17], participant à la tournée européenne et sud-américaine du théâtre[18].
« Mon passage au Glasgow Citizens' au début des années 1980 m'a permis d'entrer dans le monde adulte. Le travail était agréable, fort et grisant. Pendant les années qui ont suivi, pas une seule expérience théâtrale n'a été si forte[N 4]. »
— Gary Oldman, site du Citizens Theatre[19]
Après une représentation de Conférence au sommet (Summit Conference, en 1982), également écrite par Robert David MacDonald, au Lyric Theatre à Londres, Gary Oldman entre en 1983 dans la troupe du Royal Court Theatre, grâce à laquelle il gagne une certaine réputation. Il intègre ainsi la prestigieuse Royal Shakespeare Company en 1984. Parmi les pièces dans lesquelles il joue, on peut noter Le Locataire (Entertaining Mr Sloane, en 1983), écrite par Joe Orton[20], trois pièces du célèbre dramaturge britannique Edward Bond[21], Les Noces du pape (The Pope's Wedding, en 1984), Sauvés (Saved, en 1984) et Pièces de guerre (The War Plays, en 1985), ainsi que la controversée pièce de Caryl Churchill, en 1987, Serious Money[22], sur le monde financier de Londres au début des années 1980[18].
Excellent dans un répertoire classique, le jeune espoir du théâtre anglais acquiert une totale reconnaissance auprès de la profession et du public, doublée de plusieurs récompenses, dont le Time Out's Fringe Award du jeune espoir le plus prometteur en 1985, décerné par la magazine Time Out, et le British Theatre Association's Drama Award du meilleur acteur (partagé avec Anthony Hopkins) pour son interprétation de Scopey, dans Les Noces du pape[5].
[modifier] Années 1980 : du théâtre au cinéma
[modifier] Ses débuts à l'écran
Le cinéma devient son principal objectif, et il bénéficie déjà de plusieurs expériences devant la caméra au début des années 1980. En 1982, il obtient un petit rôle dans le film Remembrance de Colin Gregg, son premier rôle au cinéma.
Il joue ensuite dans trois téléfilms : Meantime (1984), de Mike Leigh, aux côtés de Tim Roth et Alfred Molina, Morgan's Boy (1984) de John Gorrie et Honest, Decent & True (1986) de Les Blair. On peut également l'apercevoir dans la seconde saison de la série pour enfants Dramarama (1984).
Mais jusqu'à sa rencontre avec Alex Cox, réalisateur de Sid et Nancy (1986), il continue surtout à apparaître sur scène, notamment au Royal Court Theatre.
[modifier] Sid et Nancy : un premier film, un premier succès
Remarqué sur les planches pour Pièces de guerre (The War Plays) en 1985 par Alex Cox[23], alors au sommet pour La Mort en prime (Repo Man), film culte réalisé en 1984, Gary Oldman obtient une audition pour le rôle principal de Sid et Nancy (Sid and Nancy), qu'il obtient finalement à la place de Daniel Day-Lewis[23].
Le film raconte l'histoire de Sid Vicious dans son groupe des Sex Pistols, rencontrant un certain succès en dépit de la vindicte mondiale envers le mouvement punk rock, ainsi que sa relation avec sa petite-amie américaine Nancy Spungen (Chloe Webb), une histoire d'amour qui va finir par une surdose et une mort sanglante. Ce personnage singulier et extrême, deux qualificatifs qui lui correspondent, qu'il joue avec justesse, permettra à Gary Oldman de gravir les marches du succès.
Pour son interprétation du chanteur et bassiste, Gary Oldman interroge la mère du défunt Sid Vicious, qui, en plus de nombreuses informations utiles sur ses habitudes, lui offre le collier et le bracelet en cuir de son fils, qu'il porte tout au long du tournage[24]. Pour imiter la silhouette efflanquée et l'addiction de Sid Vicious, Oldman rencontre des toxicomanes et va même jusqu'à perdre plus de 13 kg (30 livres)[25] grâce à un régime si draconien qu'il dut être hospitalisé[5].
Le film rencontre un bon accueil du public et des critiques. Roger Ebert, le célèbre critique américain, écrit dans sa rubrique pour le Chicago Sun-Times, que Alex Cox et son équipe « ont réussi l'habile défi de créer un film plein de bruit et de fureur, en racontant une histoire délicate au milieu[N 5],[26] ». Dans un article sur Gary Oldman, il qualifie le couple du film (Sid Vicious et Nancy Spungen) de « Roméo et Juliette punk rock[N 6]. »
En revanche, certains proches de Sid Vicious, en particulier le chanteur principal des Sex Pistols, Johnny Rotten (de son vrai nom John Lydon), considèrent que le film est une atteinte à la mémoire du jeune homme :
« Pour moi, ce film est d'une grande médiocrité. Je crois sincèrement qu'il célèbre l'addiction à l'héroïne. Il la glorifie clairement à la fin, lorsque ce stupide taxi roule droit vers le ciel. C'est d'une telle absurdité. Les scènes sordides dans l'hôtel à New York sont bien, sauf qu'elles auraient dû être encore plus sordides. Toutes les scènes à Londres avec les Pistols sont absurdes. Aucune d'entre elles n'est réaliste. Le type qui a joué Sid, Gary Oldman, je l'ai trouvé plutôt bon. Mais même lui n'a joué que l'homme de scène, et non celui qu'était vraiment Sid Vicious. Je ne pense pas que ce soit la faute de Gary Oldman, car c'est un sacré bon acteur. Si seulement il avait eu l'occasion de parler à quelqu'un qui connaissait ce type. Je ne pense pas qu'ils aient jamais eu l'intention de faire des recherches sérieuses afin de faire un film précis. Il a été fait tout simplement pour l'argent. Que l'on humilie la vie de quelqu'un comme ça - et avec grand succès - m'a beaucoup agacé. L'ironie, finalement, c'est qu'on me pose encore des questions à ce sujet. Je dois expliquer que tout est faux[N 7]. »
— John Lydon, Rotten - No Irish, No Blacks, No Dogs[27]
Le magazine Uncut de février 2007 classe Gary Oldman 8e de sa liste des 10 Best actors in rockin' roles, décrivant son interprétation de « très sympathique lecture de la figure de proue du mouvement punk comme un homme-enfant perdu et désorienté[N 8] ». Il est aussi classé 62e des 100 meilleurs rôles de tous les temps par le magazine Première dans sa version américaine[28]. Il obtient enfin pour ce rôle l'Evening Standard British Film Awards du nouveau venu le plus prometteur[29].
[modifier] Des films britanniques pour la fin des années 1980
En 1987, il interprète le dramaturge britannique controversé Joe Orton dans le film de Stephen Frears, Prick Up Your Ears. Il avait d'ailleurs joué en 1983 dans la pièce Le Locataire (Entertaining Mr Sloane) écrite par Orton en 1963. Roger Ebert écrit à propos d'Oldman qu'il est « l'un des rares acteurs capable de se réinventer pour chaque rôle[N 9],[30] ». Il est d'ailleurs nommé pour le BAFTA du meilleur acteur, finalement remporté par Sean Connery dans Le Nom de la rose[31]. Le film est également présenté au Festival de Cannes en 1997 en sélection officielle[32].
« Gary avait à faire des choses vraiment crades dans le rôle de Joe [Orton], tout en conservant toujours la sympathie du public. Traiter l'homme qu'il aimait aussi mal que cela et nous tenir intéressé, Gary l'a fait sans effort[N 10]. »
— Stephen Frears, GQ[33]
En 1988 à la télévision, il se fait remarquer dans The Firm, le film du réalisateur britannique Alan Clarke, célèbre pour son style plein de tendresse en dépit des sujets graves (la misère sociale au Royaume-Uni en particulier) qu'il filme. Aux côtés de sa future femme Lesley Manville, Gary Oldman interprète un hooligan radical, pour qui la violence qu'il rencontre dans les stades de football est un échappatoire à sa vie monotone.
La même année, Gary Oldman est à l'affiche de plusieurs films sans succès, pour la plupart des thrillers (Track 29, de Nicolas Roeg, ou La Loi criminelle (Criminal Law) de Martin Campbell avec Kevin Bacon en 1988), et, lors d'une seconde collaboration avec Colin Gregg, rencontré pour Remembrance, il joue dans We Think the World of You. Il reste marginal.
Il joue malgré tout un vétéran de la guerre dans Chattahoochee en 1989, torturé en prison avec Dennis Hopper et le fameux Rosencrantz dans Rosencrantz et Guildenstern sont morts en 1990, aux côtés de Tim Roth et Richard Dreyfuss. Fondé sur les personnages mineurs de la pièce de William Shakespeare Hamlet, le film est réalisé par Tom Stoppard et adapté de la pièce éponyme (Rosencrantz and Guildenstern are dead) qu'il a écrite. Il est nommé au Film Independant's Spirit Award de la meilleure prestation masculine, remporté par River Phoenix pour son rôle dans My Own Private Idaho[34].
À la fin des années 1980, et avant son départ pour Hollywood, il est considéré comme étant l'une des figures de proue de la nouvelle génération d'acteurs britanniques, comme l'étaient alors également Tim Roth, Bruce Payne, Colin Firth, Paul McGann, Rupert Everett, Miranda Richardson ou Daniel Day-Lewis[35], collectivement qualifiés de « Brit Pack » par certains médias anglo-saxons[36],[37].
[modifier] Années 1990 : la porte ouverte vers l'Amérique
En 1990, il fait ses premiers pas aux États-Unis dans Les Anges de la nuit (State of Grace), réalisé par Phil Joanou, aux côtés de Sean Penn, de sa future femme Robin Wright, et de Ed Harris. Sean Penn y joue un officier de police qui retourne après des années dans son quartier natal de Hell's Kitchen, à Boston, et retrouve son ami d'enfance, Jackie Flannery (Oldman), dont le frère (Ed Harris) est le chef de la mafia irlandaise, qu'il a pour mission d'infiltrer.
La même année, il fait une apparition mineure dans le film de Philip Kaufman, Henry et June. Dans ce film, sa femme de l'époque, Uma Thurman, interprète June Miller, femme de Henry Miller, séduit par l'écrivaine Anaïs Nin.
[modifier] Les rôles de méchant : une marque de fabrique ?
C'est en 1991 qu'Oliver Stone lui propose de jouer le rôle de Lee Harvey Oswald, l'assassin présumé de John Fitzgerald Kennedy, aux côtés de Kevin Costner, Tommy Lee Jones et Donald Sutherland dans JFK. Ce rôle difficile qui fouille dans l'histoire douloureuse de l'Amérique lui vaut enfin une totale crédibilité et les faveurs des plus grands. En interprétant la « bête noire » de la société américaine, Gary Oldman trouve le moyen de se faire connaître, et son jeu fut tellement crédible, si inspiré du personnage réel, que certains spectateurs ont pensé que certaines des scènes dans lesquelles il jouait étaient en fait des images d'archive :
« [Oliver Stone] a fait venir un vrai policier pour m'interroger. Il me questionna pendant des heures, et je devais connaître les réponses qu'aurait donné Oswald - quel est le nom de jeune fille de ta femme, et tous ces trucs - juste pour figurer quelques secondes dans le film. Et les gens qui ont regardé la scène où Ruby me tue ont dit : « Ce sont bien les vraies archives[N 11] ? »
— Gary Oldman, interview avec Richard Rayner.
Il rencontre la veuve d'Oswald et questionne de nombreux théoriciens du complot pour se préparer au rôle. Le tournage est éprouvant, Oliver Stone le maintenant à l'écart de l'équipe du film afin qu'il reste le personnage sur et hors scène[5]. Deux années plus tard, il participe sur la chaîne PBS à un documentaire de la série Frontline sur la théorie de la conspiration développée par Stone dans son film[38]. Intitulé Who Was Lee Harvey Oswald?, Oldman y prête sa voix au meurtrier présumé en lisant ses propres journaux[39].
L'année suivante, Francis Ford Coppola assoit la réputation d'Oldman en lui confiant le rôle titre dans le baroque Dracula (Bram Stoker's Dracula) aux côtés d'Anthony Hopkins et de Winona Ryder, l'adaptation la plus rentable de l'œuvre de Bram Stoker, écrite en 1897[40]. Interprétant le personnage cruel et tourmenté du Comte Dracula, il traverse tout au long du film différents états : de l'angoisse à la colère, de la colère à l'espoir et de l'espoir à l'abattement lorsqu'il découvre que pour l'aimer, il doit faire subir à sa bien-aimée les mêmes tourments qu'il a enduré. En dépit des tumultes de sa vie personnelle, de son divorce d'avec Uma Thurman aux nombreuses altercations avec Coppola sur leur approche différente du personnage[5], sa prestation est considérée par beaucoup comme un classique du genre, et reconnue par l'Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur, qui lui remet le Saturn Award du meilleur acteur en 1993. Il est également nommé avec Winona Ryder pour le MTV Movie Award du meilleur baiser[41].
Ces deux blockbusters sont les premiers films à succès de Gary Oldman, rapportant chacun plus de deux millions de dollars, et ayant fait respectivement 2 588 800 entrées pour JFK[42] et 3 167 000 entrées pour Dracula[43] en France.
On le retrouve en 1993 dans True Romance de Tony Scott, aux côtés de Christian Slater et Patricia Arquette dans le rôle du proxénète Drexl Spivey. Correspondant à l'idée que Tarantino, scénariste du film, se faisait du personnage psychotique de Spivey, Oldman apporte même des idées de son récent tournage de Dracula. Ayant dû endurer cinq heures de maquillage chaque jour pour le rôle du Comte Drakul, il ajoute à son costume de Drexl Spivey un œil laiteux, des dents en or et des dreadlocks. Enfin, le jargon particulier par lequel il s'exprime, celui d'un jamaïcain blanc voulant être noir, trouve son origine dans les quartiers de Londres d'où il est originaire[5].
On remarque également en 1993 sa participation à la série télévisée Fallen Angels diffusée sur Showtime. Recueil d'histoires noires se passant à Los Angeles dans les années 1940 à 1950, il se retrouve aux côtés de nombreuses figures du cinéma, telles que Peter Berg, Benicio del Toro, Danny Glover, Tom Hanks, Christopher Lloyd, Isabella Rossellini, Kiefer Sutherland, Tom Cruise, Alfonso Cuarón, Phil Joanou ou Steven Soderbergh. Dans le premier épisode, Dead End for Delia, l'inspecteur endurci Pat Kelley (Oldman) est appelé pour enquêter sur un meurtre et découvre que c'est son épouse Delia (Gabrielle Anwar) qui a en fait été assassinée[44].
La même année, il est à l'affiche de Romeo Is Bleeding, interprétant un flic perdu et ayant fait de mauvais choix, qui trompe sa femme Annabella Sciorra pour Juliette Lewis, pour finalement tomber entre les griffes d'une dangereuse mafieuse russe, jouée par Lena Olin.
Oldman est également membre du jury du Festival de Cannes du 13 au 24 mai 1993, sous la présidence du réalisateur français Louis Malle, aux côtés, entre autres, de Claudia Cardinale et d'Emir Kusturica.
[modifier] Collaboration avec Luc Besson
En 1994, sous la direction de Luc Besson dans Léon il incarne Norman Stansfield, un flic sadique, cocaïnomane et corrompu. Traqué par la jeune Mathilda (Natalie Portman) et son mentor Léon, incarné par Jean Reno (aux prémices de sa carrière américaine), pour venger sa famille assassinée par Stansfield et ses hommes, c'est un rôle violent qui confirme Gary Oldman dans le registre des « bad guys. »
En 1997, Luc Besson lui offre le rôle d'un autre méchant original dans Le Cinquième Élément (The Fifth Element), celui du chef d'entreprise inter-galactique Zorg prêt à tout pour retrouver les cinq éléments, seul remède au Mal qui menace d'annihiler la Terre. Oldman, dans des costumes dessinés par Jean-Paul Gaultier, crée un personnage diabolique et amoral qui ne s'intéresse qu'à sa fortune personnelle, et qui n'hésite pas à se salir les mains lorsque ses mercenaires échouent dans leur mission. Bruce Willis, interprète de Korben Dallas, héros du film avec Milla Jovovich, affirme dans une interview que « Gary sauve le film[45] », bien que les deux acteurs n'aient que quatre secondes à l'écran en commun. Le film fait l'ouverture du Festival de Cannes 1997 (hors compétition), au cours duquel est également présenté en compétition Ne pas avaler[46], le film réalisé la même année par Gary Oldman.
Succès public, Le Cinquième Élément est numéro un au box-office français de l'année 1997, avec 7 696 700 entrées en France[47] et fait un total de 263 920 180 $ au niveau mondial[48] pour un budget initial de 90 000 000 $[49].
Entre temps, Gary Oldman participe à cinq films plus ou moins remarqués. La même année que Léon, il interpréta le fameux Beethoven dans Ludwig van B. (Immortal Beloved) de Bernard Rose, aux côtés d'Isabella Rossellini.
En 1995, un nouveau rôle de méchant lui est proposé dans Meurtre à Alcatraz (Murder in the First). Il joue le sadique directeur de la célèbre prison, Milton Glenn, bourreau de Henri Young (Kevin Bacon, déjà rencontré dans La Loi criminelle et JFK), et accusé par le jeune avocat James Stamphill (Christian Slater). La même année, il joue aux côtés de Demi Moore et Robert Duvall dans le film Les Amants du nouveau monde (The Scarlett Letter), de Roland Joffé. Le film est un échec critique[50] et commercial[51]. Il est nommé pour de nombreux prix récompensant les plus mauvais films (Razzie Award du pire film, de la pire actrice pour Demi Moore, du pire acteur dans un second rôle pour Robert Duvall, du pire couple à l'écran pour Demi Moore avec Gary Oldman et Robert Duvall, du pire réalisateur et du pire scénario). Il remporte finalement le Razzie Awards de la pire adaptation (adaptée du roman La Lettre écarlate écrit par Nathaniel Hawthorne en 1850)[52].
En 1996, le réalisateur et peintre Julian Schnabel lui offre le rôle de l'artiste Arbert Milo dans son biopic Basquiat consacré à Jean-Michel Basquiat (interprété par Jeffrey Wright), pionnier de la mouvance underground. Gary Oldman y retrouve David Bowie, avec qui il avait chanté pour son album Black Tie White Noise en 1993[14].
Enfin, l'année suivante, il affronte le Président des États-Unis Harrison Ford dans Air Force One de Wolfgang Petersen, sous les traits du terroriste russe Ivan Korshunov. Le film reçoit des critiques plutôt positives[53], et la prestation de Gary Oldman est saluée[54]. Il est également un succès commercial, puisqu'il rapporte 315 156 409 $[55] pour un investissement de 85 000 000 $[56]. Pour son rôle, Gary Oldman est nommé pour le Blockbuster Entertainment Award}} du meilleur acteur dans un rôle secondaire[57], ainsi que pour les MTV Movie Awards du meilleur méchant et du meilleur combat (partagé avec Harrison Ford)[58].
[modifier] Ne pas avaler : première réalisation
Sans avoir atteint les limites de ses prestations devant la caméra, le désir de passer derrière s'est formulé en 1997 puisqu'il écrit et réalise Ne pas avaler (Nil by Mouth), qu'il présente à Cannes la même année[59]. Ray Winstone joue le rôle de Raymond, chef de famille violent et alcoolique et Kathy Burke joue celui de Valérie, enceinte, son souffre-douleur, protégeant leur petite fille. Enfin, la sœur d'Oldman, Laila Morse, connue pour interpréter le rôle de Mo Harris dans le soap britannique EastEnders interprète Janet, la sœur de Valérie.
C'est un film réaliste et sans concessions, qui évoque ses souvenirs d'enfance en nous plongeant dans le quartier pauvre de Londres où il a grandi. Co-produit par Luc Besson et Douglas Urbanski, Ne pas avaler dépeint la vie quotidienne d'une famille déchirée par la violence, l'alcool et la drogue, sans jamais tomber dans le misérabilisme. Inspiré par le travail de Ken Loach, Mike Leigh ou Stephen Frears, Gary Oldman signe là un premier film touchant et intense, dédié à son père[60].
« Je voulais que ce film ne fasse pas cinéma, explique Gary Oldman, que ça ne fasse pas scénarisé ; je souhaitais que ce soit bordélique, imparfait, que ça coule comme la vie. Le film n'a pas de résolution, le personnage mauvais n'est pas puni à la fin, parce que la vie est comme ça, elle n'a pas toujours de fin bouclée. »
— Gary Oldman, Les Inrockuptibles[61]
Oldman affirme dans une interview pour le magazine Time Out qu'il ne souhaitait pas aborder le monde de l'alcool et de la drogue comme il l'est présenté dans des films tels que Pulp Fiction (Quentin Tarantino, 1994) ou Trainspotting (Danny Boyle, 1996) : « Je vois ça différemment : j'ai connu beaucoup de gens qui ont ruiné leurs vies ou qui sont morts à cause de la drogue et de l'alcool, et je trouve très difficile de montrer leur aspect romantique ou glamour[N 12],[6]. »
Tourné caméra à l'épaule dans un style quasi documentaire dans une abondance de plans très resserrés rythmés par la musique d'Eric Clapton, ce cauchemar où le soleil n'apparaît jamais, baigne dans la brume et la pluie des bas-fonds de Londres. Clapton explique dans L'Express que « Ne pas Avaler a réveillé mon passé. Le regard qu'il porte sur la drogue et l'alcool est authentique ; on devrait projeter le film dans les centres de désintoxication[62]. »
Le film est déclaré par le British Film Institute (BFI) comme étant le 97e des 100 meilleurs films de tous les temps[63] et par Time Out comme le 21e des 100 meilleurs films britanniques[64]. Gary Oldman remporte également deux BAFTA Awards du meilleur film britannique (partagé avec Luc Besson et Douglas Urbanski) et du meilleur scénario original[65], ainsi que le Channel 4 Director's Award remis au cours du Festival international du film d'Édimbourg[66] et l'Empire Award du meilleur espoir[67]. Enfin, l'actrice Kathy Burke remporte le Prix d'interprétation féminine au cours de la 50e édition du Festival de Cannes[68].
[modifier] D'autres occupations : voxographie, musique et publicité
En 1998, encore un rôle de méchant lui est proposé dans Perdus dans l'espace (Lost in Space), adaptation de la série de science fiction éponyme des années 1960, réalisé par Stephen Hopkins. Il y interprète le Dr Zachary Smith, chargé par une sombre organisation de faire échouer le projet de colonisation d'une nouvelle planète. Aux côtés de William Hurt et Heather Graham, il rencontre Matt LeBlanc, déjà célèbre pour son rôle de Joey Tribbiani dans la sitcom culte Friends. Il est nommé au Saturn Award du meilleur acteur dans un rôle secondaire[69].
La même année, et pour la première fois, il prête sa voix au personnage du baron Ruber dans le film d'animation Excalibur, l'épée magique (Quest for Camelot), dans lequel il a aussi interprété la chanson Ruber. Il a de plus doublé son personnage de Jean-Baptiste Emannuel Zorg dans le jeu vidéo Le Cinquième Élément adapté du film éponyme, édité par Activision en 1998[70].
Il fait également une courte apparition dans le clip vidéo du groupe de hard rock Guns N' Roses pour leur tube Since I Don't Have You, dans lequel il joue le rôle du diable[71], et figure dans une annonce publicitaire pour la chaîne de magasins de vêtement suédoise H&M[72].
Il interprète finalement Ponce Pilate dans le téléfilm de Roger Young, Jésus, diffusé sur CBS en 1999, et fait une apparition dans la série à sketchs produite par HBO, Tracey Takes On.... Créée et animée par l'humoriste américano-britannique Tracey Ullman, celle-ci interprète une large palette de personnages, qui sont confrontés aux situations les plus insolites, aidés par d'autres personnages joués par les nombreuses guest stars. Dans la quatrième saison, Gary Oldman interprète le coiffeur pour l'épisode Hair, qui traite de la coupe de cheveux d'Elton John.
[modifier] Années 2000 : des blockbusters aux films indépendants
Pour débuter le millénaire, Gary Oldman participe au thriller politique de Rod Lurie, Manipulations (The Contender), dans lequel il joue le rôle du sénateur républicain Sheldon Runyon aux côtés de Joan Allen, candidate démocrate au poste de vice-présidente dans l'administration de Jackson Evans (Jeff Bridges). Également producteur du film, il reçoit l'Alan J. Pakula Award de l'excellence artistique pour un sujet de grande importance sociale et politique, remis par la Broadcast Film Critics Association, association de critiques de cinéma qui décerne les Critics Choice Awards[73]. Il est nommé personnellement au Screen Actors Guild Award du meilleur acteur dans un second rôle[74] et au Film Independant's Spirit Award de la meilleure prestation masculine[75].
En 2000, il pose dans une série de photos publicitaires pour la marque de vêtements DKNY en compagnie de Milla Jovovich, rencontrée sur le tournage du Cinquième Élément[76].
L'année suivante, dans Great Books: Poe's Tales of Terror, il narre les contes d'Edgar Allan Poe dans le documentaire sur l'écrivain et son œuvre, diffusé sur la chaîne éducative The Learning Channel[77].
[modifier] Cinéma, télévision et jeux vidéo
En 2001, Gary Oldman, méconnaissable, interpréte le milliardaire défiguré et tétraplégique Mason Verger dans la suite du célèbre thriller Le Silence des Agneaux : Hannibal, réalisé par Ridley Scott. Anthony Hopkins, autre symbole du méchant au cinéma y reprend son rôle d'Hannibal Lecter, alors en liberté, toujours traqué par l'enquêtrice du FBI Clarice Starling, joué dans cet opus par Julianne Moore. Le film reçoit un accueil mitigé, globalement considéré comme inférieur en qualité au Silence des agneaux[78], mais est économiquement rentable, puisqu'il rapporte plus de 350 millions de dollars pour un budget initial de 85 000 000 $[79].
Il est aussi à l'affiche d'un film indépendant, Nobody's Baby, dans lequel il interprète aux côtés de Skeet Ulrich un évadé de prison contraint de s'occuper d'un bébé, seul survivant d'un accident de voiture auquel les deux compères ont assisté.
La même année à la télévision, trois ans après sa rencontre avec Matt LeBlanc, le Joey Tribbiani de Friends, il accepte d'y faire une apparition, en tant qu'un célèbre acteur, Richard Crosby, partenaire de Joey dans un film sur la Première Guerre mondiale (Saison 7x23-7x24 - Celui qui a épousé Monica). Crosby, qui a par ailleurs la fâcheuse habitude de postillonner sur son interlocuteur en récitant ses répliques, est aussi un alcoolique, et il manque de faire rater à Joey le mariage de Monica et Chandler[80].
L'année suivante, il obtient le rôle du Diable dans le dernier épisode de The Hire, série de courts métrages de huit minutes, sponsorisés par le constructeur automobile allemand BMW et dirigés par de célèbres réalisateurs : Ridley et Tony Scott, John Frankenheimer, Ang Lee, Wong Kar-wai, Guy Ritchie, Alejandro González Iñárritu ou John Woo. La série met en vedette un chauffeur (The Driver), interprété par Clive Owen dans chacun des épisodes, au volant de l'une ou l'autre des voitures produites par BMW. Dans l'épisode Beat the Devil, réalisé par Tony Scott, The Driver fait une course automobile contre le Diable dans le but de sauver l'âme de James Brown. Celui-ci y interprète son propre rôle, et on peut également apercevoir Danny Trejo et Marilyn Manson aux côtés de Gary Oldman et, bien sûr, de Clive Owen[81].
La même année, il fait un caméo dans la sitcom américaine Greg the Bunny, émission de télévision diffusée de 2002 à 2004 sur la chaîne de télévision FOX, interprétant le metteur en scène Gary Oldman lors d'un casting pour une pièce de William Shakespeare qu'il souhaite adapter au théâtre (Saison 1x09 - Piddler on the Roof). Greg, une marionnette représentant un lapin (« Greg the Bunny »), postule pour le rôle et bluffe Oldman qui va l'engager, en dépit de son inaptitude à jouer la comédie[82].
Il enchaîne ensuite les films à petit budget, tels que Interstate 60, avec Michael J. Fox ; Tiny Tiptoes (Tiptoes) avec Matthew McConaughey et Kate Beckinsale ; Dead Fish avec Robert Carlyle ; le court métrage Who's Kyle? ou encore Péché immortel (Sin), dans lequel il joue un criminel sadique qui a enlevé la sœur de l'un des flics qui le pourchasse, interprété par Ving Rhames.
Enfin, en 2003, il participe au doublage original de deux jeux vidéo : True Crime: Streets of LA, développé par Luxoflux[83] et Medal of Honor : Débarquement allié, développé par Electronic Arts[84]. Depuis 2008, il prête également sa voix à l'un des personnage de la franchise Call of Duty, Viktor Reznov, pour les épisodes World at War (2008) et Black Ops (2010).
L'année suivante, il apparaît dans le court programme Memories of: Elephant, un documentaire sur le film Elephant, réalisé en 1989 par Alan Clarke[85].
[modifier] Harry Potter : Le parrain
En 2004, il se fait définitivement connaître du grand public en participant à l'adaptation cinématographique les romans de J. K. Rowling, Harry Potter. Il interprète le parrain de Harry, Sirius Black dans les quatre films Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban, Harry Potter et la Coupe de feu, Harry Potter et l'Ordre du phénix et Harry Potter et les Reliques de la Mort - 2e partie (en caméo).
En plus de Gary Oldman, les trois jeunes acteurs Daniel Radcliffe (Harry Potter), Emma Watson (Hermione Granger) et Rupert Grint (Ron Weasley) sont entourés par nombre des plus grands acteurs britanniques contemporains, tels que Michael Gambon, Maggie Smith, Alan Rickman, Helena Bonham Carter,David Thewlis, etc. Gary Oldman est quant à lui nommé au People's Choice Award du méchant préféré[86] et au Saturn Award du meilleur acteur dans un rôle secondaire[87].
« J'ai fait tellement de films pour public averti, c'est agréable d'en faire un que je peux montrer à mes enfants[N 13]. »
— Gary Oldman, interview pour Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban
Énormes succès commerciaux, les films d'Harry Potter rapportent chacun plus de 800 millions de dollars, pour des budget allant de 100 000 000 $[88] (Harry Potter et la Chambre des secrets) à 250 000 000 $ (Harry Potter et le Prince de sang-mêlé)[89]. En France, le nombre d'entrées avoisine les huit millions d'entrées pour chacun des films, Harry Potter et la Chambre des secrets et Harry Potter et la Coupe de feu ayant été respectivement Numéro 1 du box-office annuel en France en 2001 et 2005, tous les autres films ayant figuré dans les trois plus rentables en France chaque année.
En 2005, il refuse le rôle du gardien de prison dans le film de Adam Sandler, Mi-temps au mitard (The Longest Yard)[90]. Il refuse également de doubler la voix du Général Grievous dans le dernier épisode de la prélogie Star Wars : La Revanche des Sith (Revenge of the Sith), lorsqu'il apprend que les acteurs ne sont pas membres de la Guilde des Acteurs (Screen Actors Guild), dont lui-même fait partie[91].
Il participe cependant comme caméo au court métrage documentaire, Chutzpah, This Is?, sur le groupe de hip-hop Chutzpah[92].
[modifier] Batman : Gordon, l'incorruptible
En 2005, Gary Oldman commence sa collaboration avec Christopher Nolan pour les films de la seconde série des films de Batman : Batman Begins et The Dark Knight : Le Chevalier noir. Il y interprète l'incorruptible officier de police James Gordon, allié de Batman. Les deux films de Nolan ont remporté un certain succès critique et public, en particulier le second volet, The Dark Knight, qui rapporte plus d'un milliard de dollars[93] de bénéfices pour un budget de 180 000 000 $[94], lorsque le premier film avait rapporté plus de 370 millions de dollars[95] pour un budget initial de 150 000 000 $[96]. Gary Oldman reçoit pour sa prestation le Scream Awards du meilleur acteur dans un rôle secondaire dans The Dark Knight : Le Chevalier noir[97].
Il se lie d'amitié avec l'acteur australien Heath Ledger, décédé en janvier 2008, acclamé par la critique et vainqueur de nombreux prix, dont certains à titre posthume, comme l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle, ou le Screen Actors Guild Award du meilleur acteur dans un second rôle, qu'Oldman a reçu en son nom[98] le 25 janvier 2009 lors de la 15e cérémonie des Screen Actors Guild Awards[99],[100].
En 2006, il revient aux films indépendants pour la production britannico-franco-espagnole, The Backwoods (Bosque de sombras) aux côtés de Virginie Ledoyen.
À partir de la même année, il travaille avec la société du groupe Vivendi Universal Games, Sierra Entertainment pour le projet de jeux vidéo Spyro the Dragon, en particulier pour la série Legend. Il double la voix originale du dragon Ignitus aux côtés d'Elijah Wood (Spyro) dans les trois opus de la série : A New Beginning[101], The Eternal Night (2007)[102] et Naissance d'un dragon (2008)[103].
Entre-temps, il collabore avec la banque britannique Barclays le temps d'une publicité aux côtés de Donald Sutherland[104], ainsi qu'avec la chaîne de télévision britannique ITV pour l'occasion de la Ligue des champions en 2008[105]. Il devient par la suite porte-parole de la marque de télécommunications finlandaise Nokia[13], et tourne une publicité[106], ainsi qu'un court-métrage pour la promotion du modèle de téléphones mobiles Série N, intitulé Donut[107]. En 2008, il réalise, à l'aide d'un téléphone Nokia, Red Rover, le clip du groupe Chutzpah[108], dont le making-of est réalisé par Juliet Landau, fille de l'acteur Martin Landau[109].
Début 2009, il est sollicité par la production du film américain The Perfect Sleep : aux côtés du chanteur irlandais du groupe de rock U2, Bono, et du combattant néerlandais de combat libre Bas Rutten, il tourne une parodie de campagne de promotion, intitulée Do Not Go To See The Perfect Sleep (littéralement « N'allez pas voir The Perfect Sleep »)[110].
Côté cinéma, il participe en 2009 au film fantastique Unborn (The Unborn), du réalisateur américain David S. Goyer, puis au thriller japonais, Rain Fall (Rein fôru: Ame no kiba). Il prête aussi sa voix et son visage au film d'animation en captation de mouvements, Le Drôle de Noël de Scrooge (A Christmas Carol), aux côtés de Jim Carrey, Colin Firth et Robin Wright Penn, dans lequel il interprète trois personnages : Bob Cratchit, Marley et Tiny Tim.
[modifier] Années 2010 : La reconnaissance
En 2010, Gary Oldman reprend un rôle de méchant sur grand-écran, puisqu'il joue aux côtés de Denzel Washington dans le film des frères Hughes, réalisateurs notamment du film From Hell en 2001, avec Johnny Depp. Le film, intitulé Le Livre d'Eli (The Book of Eli), se passe dans un monde post-apocalyptique, où un héros solitaire veille sur The Book of Eli, un livre renfermant les connaissances pouvant racheter la société, alors que celui qui se considère comme le chef de la ville, Carnegie, tente de s'en emparer par tous les moyens.
En 2011, il reprend son rôle de Sirius Black dans la deuxième partie du septième et dernier opus de la franchise Harry Potter, Harry Potter et les Reliques de la Mort (Harry Potter and the Deathly Hallows). De plus, Oldman double un nouveau personnage, Lord Shen, dans Kung Fu Panda 2, et apparaît également en 2011 aux côtés de Julie Christie et Virginia Madsen dans une nouvelle adaptation du Petit Chaperon rouge (1697) des frères Grimm, Le Chaperon rouge (Red Riding Hood) réalisé par Catherine Hardwicke.
Il reçoit fin 2011, pour l'ensemble de sa carrière, l'Empire Icon Award décerné par le magazine de cinéma britannique Empire[111], ainsi que le Tribute Award, remis au cours des Gotham Independent Film Awards[112].
En 2011, Oldman interprète également le rôle de George Smiley, dans La Taupe (Tinker, Tailor, Soldier, Spy), seconde adaptation du roman éponyme (1974) de John le Carré, avec Benedict Cumberbatch, John Hurt, Ciarán Hinds, Toby Jones, Colin Firth, Mark Strong et Tom Hardy. Le film, réalisé par le cinéaste suédois Tomas Alfredson (Morse), reçoit des critiques globalement positives, avec un score de 84 % sur Rotten Tomatoes avec la mention « Tinker Tailor Soldier Spy est un puzzle dense de suspense, de paranoïa et d'espionnage que le réalisateur réunit ensemble avec le plus grand talent[113] »[114]. En France, Télérama propose deux critiques, l'une positive (« Regarder La Taupe sans avoir lu une ligne du best-seller de John Le Carré qui l'a inspiré ? C'est possible. Quitter la salle sans être sûr d'avoir entièrement saisi l'écheveau de trahisons simples, doubles, croisées de ce récit d'espionnage ? C'est presque un signe de santé mentale. Savourer l'entre-deux, s'en régaler même, combler ainsi notre « espionnophilie », le goût des intrigues ouatées et du suspense, c'est une certitude... »), et l'autre négative, regrettant la complexité de l'intrigue (« Ça fonctionne si l'on est déjà initié. Si l'on est déjà fan de Le Carré. Mais, pour qui le découvre, l'univers de La Taupe est insaisissable. »)[115].
La prestation d'Oldman est largement plébiscitée, et son interprétation de Smiley à la suite d'Alec Guinness (dans Tinker, Tailor, Soldier, Spy à la télévision pour la BBC en 1979) est qualifiée de « au-delà du flegme[115] » et de « prouesse de minimalisme[116] ».
« Pour quiconque se souvient de la série de 1979, Smiley est et restera Alec Guinness, qui a assimilé l'un des espions de fiction le plus célèbre avec la rectitude impénétrable d'un rat d'église jouant au poker. Les fans de Guinness doivent cependant avoir envie de se boucher les oreilles lorsqu'ils entendent que Gary Oldman – à 53 ans, toujours l'un des plus grand acteur de sa génération – trempe un Smiley nouvellement composé de couches successives de tension psychologique, et pas seulement parce qu'il a une décennie de moins que Guinness lorsqu'il jouait son rôle[N 14]. »
— Ann Hornaday, The Washington Post[117]
Il est proposé pour plusieurs récompenses cinématographiques, dont les BAFTA Awards, le British Academy Film Award du meilleur acteur étant remporté par Jean Dujardin pour son rôle dans The Artist, et remporte le San Francisco Film Critics Circle Award du meilleur acteur et le Central Ohio Film Critics Association Award de la meilleure distribution en 2011. En janvier 2012, il est finalement nommé à l'Oscar du meilleur acteur pendant la 84e cérémonie des Oscars.
En 2012 reprendra le rôle de Jim Gordon dans le troisième et dernier film de la nouvelle série des Batman, réalisée par Christopher Nolan, The Dark Knight Rises.
Malgré ses nombreux rôles principaux et secondaires dans les grandes productions hollywoodiennes, Gary Oldman a tout fait pour taire sa vie personnelle, ce qui n'a pas toujours été facile, compte tenu du succès de la presse people auprès du public. Il explique : « Être célèbre, c'est une carrière à part entière. Et je n'ai pas l'énergie pour cela[N 15],[35]. »
Oldman est né et a grandi à Londres, en Angleterre, mais a déménagé aux États-Unis au début des années 1990. Il réside actuellement à Los Angeles, en Californie, avec ses enfants[13].
L'une de ses deux sœurs est Laila Morse, actrice interprétant Mo Harris (Big Mo) dans le soap britannique EastEnders diffusée sur la BBC[7],[13]. De son vrai nom Maureen Oldman, Laila Morse est une anagramme de Mia Sorella, qui signifie « ma sœur » en italien, nom qu'elle a choisi après sa rencontre avec la compagne de Gary Oldman d'alors, Isabella Rossellini[118].
Gary Oldman a été marié quatre fois[13] :
C'est sur les planches du Royal Court Theatre, en 1987, qu'il rencontre Lesley Manville, sa partenaire dans la pièce de Caryl Churchill, Serious Money. Ils se marient en 1988, et leur fils Alfie naît la même année. Mais leur relation devient difficile et ils se séparent en 1990. Lesley Manville obtient la garde d'Alfie et est aujourd'hui mariée avec l'acteur Bernard Hill[5].
C'est au cours du tournage des Anges de la nuit qu'il rencontre celle qui deviendra sa seconde épouse, Uma Thurman. Présentés par le réalisateur du film Phil Joanou en 1989, ils se marient l'année suivante. Alors que Gary tourne Dracula en 1992, le couple divorce[5].
Il entretient une relation avec l'actrice Isabella Rossellini, rencontrée lors du film sur Beethoven, Ludwig van B., et ils se fiancent en juillet 1994, pour se séparer deux ans plus tard, en raison des problèmes d'alcool d'Oldman[5].
En effet, il avoue avoir été alcoolique pendant de nombreuses années. Il dit en 1997, à l'occasion d'un article sur son film Ne pas avaler : « Je suis moi-même un ancien alcoolique, et je crois que j'ai bu plus que [mon père] pendant environ 25 ans[N 16],[119] ». Des problèmes apparaissent notamment au cours du tournage de Dracula, et il est arrêté peu après pour conduite en état d'ivresse en compagnie de son ami Kiefer Sutherland. Il écope de 89 heures de garde à vue et de six mois de prison, et doit porter un bracelet électronique. Après le tournage du film de Roland Joffé, Les Amants du nouveau monde, il débute une cure de désintoxication en 1995, et dit n'avoir pas bu une goutte d'alcool depuis[35].
« Il y a une chose étrange qui vous arrive physiologiquement lorsque vous êtes dans la phase chronique de l'alcoolisme. J'ai pu, en certaines occasions, avoir bu deux bouteilles de vodka et être toujours capable de parler à des gens. Ça m'a fait très peur. Par nature, je suis un solitaire, donc je me saoulais à la maison, Dieu merci. Je n'étais pas un noceur. Je veux dire que je ne buvais pas pour le goût et je ne voulais pas sociabiliser non plus. Quelqu'un a décrit les alcooliques comme des égocentriques ayant une faible estime d'eux-mêmes. C'est une définition parfaite[N 17]. »
— Gary Oldman, interview avec Charlie Rose[120]
C'est au cours d'une réunion des Alcooliques anonymes en octobre 1996 à Beverly Hills qu'il rencontre le mannequin Donya Fiorentino, ex-femme du réalisateur David Fincher. Ils se marient en février 1997 et ont deux fils : Gulliver Flynn, né le 20 août 1997 et Charlie John, né le 11 février 1999[5]. Leur mariage se termine devant les tribunaux en 2001 : Donya Fiorentino réclame la garde des enfants, affirmant qu'il se droguait et qu'il la frappait devant eux. L'enquête démontre qu'elle a menti et Gary Oldman obtient la garde complète des enfants, leur mère ayant un droit de visite restreint[5].
Il a fréquenté la top-model et actrice britannique Ailsa Marshall de 2002 à 2005[5], et il est marié depuis le 31 décembre 2008 avec la chanteuse de jazz britannique Alexandra Edenborough, d'après leur témoin Douglas Urbanski[121].
Gary Oldman a débuté sa carrière d'acteur au théâtre en 1980. Remarqué par les producteurs, il a rapidement franchi le pas pour tourner dans Remembrance, de Colin Gregg, et trouve la consécration dans son interprétation de Sid Vicious dans Sid et Nancy en 1986. Le début des années 1990 marque son arrivée aux États-Unis et la participation à des films à gros budget, tels que JFK ou Dracula. Il alterne depuis les films indépendants et les blockbusters, de Basquiat à Harry Potter, de Dead Fish à Batman, et réalise son premier film, écrit par lui et tiré de sa propre adolescence, Ne pas avaler, en 1997.
Il fait également des apparitions dans plusieurs téléfilms ou séries télévisées, dont la plus célèbre fut Friends en 2001. La voxographie n'est pas en reste puisqu'il double quelques personnages de jeux vidéo (la voix de Ignitus dans la franchise The Legend of Spyro et du sergent Reznov dans la franchise Call of Duty) et de films d'animation (Excalibur, l'épée magique et Le Drôle de Noël de Scrooge).
Note : sauf mention contraire, les informations ci-dessous sont issues de la filmographie de Gary Oldman sur l'Internet Movie Database[123].
[modifier] À la télévision
[modifier] Autres activités
[modifier] Production : SE8 Group
Gary Oldman et son ami Douglas Urbanski s'associent pour la première fois à l'occasion du film d'Oldman, Ne pas avaler (Nil by Mouth), sorti en 1997 au cinéma, production à laquelle s'est ajoutée le soutien de Luc Besson, en tant que coproducteur[143]. Ils fondent leur société de production de films indépendants, SE8 Group[134], et le film leur coute 9 millions de dollars[144].
En 1999, SE8 Group produit le film de Jake Scott, Guns 1748[145], et, l'année suivante, sa participation dans la production du film Manipulations de Rod Lurie[146], est récompensée aux Critics Choice Awards par l'obtention de l’Alan J. Pakula Award for artistic excellence by illuminating issues of great social and political importance (« Alan J. Pakula Award de l'excellence artistique pour un sujet de grande importance sociale et politique »)[73].
En 2001, SE8 Group produit le film Nobody's Baby, réalisé par David Seltzer[147].
Douglas Urbanski participe individuellement (en tant que producteur exécutif) à trois autres films dans lesquels Gary Oldman apparaît : Tiny Tiptoes (2003), Dead Fish (2004) et The Backwoods (2006)[148].
Gary Oldman a conservé son amour pour la musique : on peut ainsi le voir chanter la chanson des Sex Pistols My Way dans Sid et Nancy (1986) et jouer du piano dans Track 29 (1989), et plus particulièrement dans le film biographique sur Beethoven, Ludwig van B. en 1994. Il interprète également la chanson Ruber dans le film d'animation Excalibur, l'épée magique.
Après sa rencontre avec David Bowie, celui-ci l'invite à l'accompagner au chant pour You've Been Around dans l'album Black Tie White Noise en 1993[14]. Ils se retrouvent en 1996 au cinéma pour le film de Julian Schnabel Basquiat, chacun interprétant un artiste ayant croisé Jean-Michel Basquiat, respectivement Andy Warhol (Bowie) et Albert Milo (Oldman).
[modifier] Apparitions diverses
[modifier] Voix francophones
Le total des recettes des films dans lesquels Gary Oldman a tenu un rôle majeur dépasse les 2 milliards de dollars[166].
Depuis longtemps, un certain culte envers Gary Oldman s'est développé parmi les cinéphiles, probablement en raison de son indifférence vis-à-vis de la célébrité et de la fortune[229], de la polyvalence de ses prestations[13] et de son amabilité et sa gentillesse dans la vie[35].
Paradoxalement, il reste l'un des plus populaires interprètes de méchants au cinéma, à l'instar de Jack Nicholson, Anthony Hopkins, Max von Sydow, Christopher Lee, Christopher Walken, Malcolm McDowell, John Malkovich ou Kevin Spacey. Dans les années 1990, le magazine Empire le surnomme « le psychopathe deluxe[N 19],[230]. »
Sa gamme de rôles de méchants, le Comte Dracula dans Dracula, Jean-Baptiste Emmanuel Zorg dans Le Cinquième Élément, Norman Stansfield dans Léon, Lee Harvey Oswald dans JFK, Drexl Spivey dans True Romance, Milton Glenn dans Meurtre à Alcatraz, le Dr Zachary Smith dans Perdus dans l'espace et Ivan Korshunov dans Air Force One s'est vue consacrer une page entière sur le site The Movie Villains (« Les Méchants du Cinéma »)[231]. Concernant son jeu d'acteur, il a parfois été considéré comme un « actor's actor » comme le sont entre autres Meryl Streep et Robert De Niro[5].
Oldman partage quelques scènes avec Matt LeBlanc, qu'il a rencontré dans le film Perdus dans l'espace, pendant son apparition dans la série culte Friends, où le personnage d'Oldman, Richard Crosby insiste sur le fait que les « vrais » acteurs postillonnent afin d'améliorer leur prononciation. Il s'ensuit une confrontation au cours de laquelle Crosby et Joey se postillonnent l'un sur l'autre en récitant leurs répliques, ce qui fait d'Oldman l'un des plus populaires caméos de la série, et lui vaut une nomination à l'Emmy du meilleur acteur invité dans une série télévisée comique[133]. Le personnage de Gary Oldman n'a de plus, contrairement à ce que pense Joey, jamais remporté d'Oscar, malgré ses nombreuses nominations. C'est un clin d'œil au fait qu'Oldman n'a lui-même jamais été nommé à une telle récompense, en dépit de ses nombreux rôles acclamés par la critique[13].
De plus, de nombreux jeunes acteurs le citent comme référence, dont Brad Pitt[232], Shia LaBeouf[233], Christian Bale[234],[235], et en particulier Ryan Gosling, jeune acteur canadien, qui a cité Oldman comme étant son acteur préféré[236],[237]. Daniel Radcliffe, le jeune interprète de Harry Potter, est également un grand fan de Gary Oldman[238]. Il a pu travailler aux côtés de nombre des plus grands acteurs ou actrices britanniques au cours des films de Harry Potter, mais il affirme que « Gary Oldman était probablement l'acteur que j'étais le plus impressionné de rencontrer. Nous sommes maintenant très proches[N 20],[35]. »
D'autres acteurs de sa génération respectent aussi son jeu d'acteur : Johnny Depp (« J'ai toujours admiré des acteurs qui peuvent jouer n'importe quoi, et plus souvent qu'on peut le penser, réussissent, des gens comme Daniel Day Lewis ou Gary Oldman sont simplement inspirants à regarder[N 21],[239] ») ; Anthony Hopkins (« [un acteur] aux talents multiples et possédant du génie et du flair pour exprimer sa créativité[N 22],[240] ») ; Jason Isaacs (« Gary Oldman est un héros pour moi. J'ai toujours pensé qu'il était l'un des meilleurs acteur que j'ai jamais vu[N 23],[241] ») ; Colin Firth (« un candidat pour le titre du « meilleur acteur encore vivant[N 24],[230] ») ; Ralph Fiennes (« J'adore Gary Oldman. Je trouve qu'il est un acteur de génie[N 25],[242] »), etc.
Gary Oldman a également reçu de nombreuses acclamations de la part des critiques de cinéma au cours des années, pour la diversité de ses rôles et l'utilisation d'une voix ou d'un accent différent pour chacun de ceux-ci[7],[13]. Le critique Roger Ebert est depuis longtemps un fan de son travail, et le qualifie de « l'un des plus grands acteurs, capable de jouer la grandeur, la bassesse, la grossièreté, la noblesse[N 26],[243] », quand Janet Maslin, journaliste et critique pour le New York Times, dit de lui qu'il est « un acteur phénoménal, qui, depuis Sid et Nancy, a pris un nombre de nouveaux accents et d'identités considérable avec une facilité étourdissante[N 27],[244]. »
Par ailleurs, le style de Gary Oldman a quelquefois été jugé exagéré par certains critiques[245], Chris Hicks écrivit à propos de son interprétation de Norman Stansfield dans Léon : « Le personnage de Oldman est tellement exagéré, si manifestement ridicule, que le public peut se croire invité à en rire involontairement[N 28],[246]. »
Oldman a cependant annoncé récemment qu'il désirait jouer moins de personnages excentriques et méchants à ce stade de sa carrière[35],[247].
« Les gens veulent le méchant Gary Oldman. J'en suis fatigué, comme doit l'être le public. »
— Gary Oldman[N 29], Interview pour Ne pas avaler, Sarah Gristwood.
Remarqué depuis le début de sa carrière, il est catégorisé dans une nouvelle génération d'acteurs britanniques prometteurs à la fin des années 1980, aux côtés de Daniel Day-Lewis ou de Tim Roth[N 30],[248], collectivement appelés « Brit Pack[249] », en référence au Brat Pack américain, avec « Brit » pour British (britannique). Tous issus du même milieu ouvrier du Sud de Londres (New Cross pour Oldman, Tulse Hill pour Roth et Greenwich pour Day-Lewis), les trois acteurs ont formé un « remarquable triumvirat » du cinéma britannique dans les années 1980[250].
Malgré ses rôles plutôt sombres, Gary Oldman a souvent été qualifié de réaliste dans ses choix[35]. Il a été récemment désigné 72e des 100 stars les plus sexy dans l'histoire du cinéma par le magazine britannique Empire[251].
Sauf mention contraire, les informations ci-dessous sont issues de la page Distinctions sur l'Internet Movie Database[252]. En gras sont indiquées les récompenses majeures.
Année |
Cérémonie |
Catégorie |
Film |
1987 |
Evening Standard British Film Awards |
Evening Standard British Film Award du nouveau venu le plus prometteur[29] |
Sid et Nancy |
1988 |
London Film Critics Circle Awards |
London Film Critics Circle Award de l'acteur de l'année (partagé avec Sean Connery dans Les Incorruptibles)[126] |
1993 |
Saturn Awards |
Saturn Award du meilleur acteur[128] |
Dracula |
1997 |
Festival international du film d'Édimbourg |
Channel 4 Director's Award du meilleur réalisateur[66] |
Ne pas avaler |
1998 |
British Academy Film Awards |
Alexander Korda Award du meilleur film britannique (partagé avec Luc Besson et Douglas Urbanski)[65] |
British Academy Film Award du meilleur scénario original[65] |
Empire Awards |
Empire Award du meilleur début[67] |
2001 |
Critics' Choice Movie Awards |
Alan J. Pakula Award de l'excellence artistique pour un sujet de grande importance sociale et politique (partagé avec Rod Lurie, Joan Allen, Jeff Bridges, Christian Slater, Sam Elliott, William L. Petersen, Saul Rubinek, Philip Baker Hall, Mike Binder, Mariel Hemingway)[73] |
Manipulations |
USA Film Festival |
Master Screen Artist Tribute[111] |
|
2009 |
People's Choice Awards |
People's Choice Award de la distribution préférée (partagé avec Heath Ledger, Morgan Freeman, Maggie Gyllenhaal, Aaron Eckhart, Christian Bale, Michael Caine)[253] |
The Dark Knight : Le Chevalier noir |
Scream Awards |
Scream Award du meilleur acteur dans un rôle secondaire[97] |
2011 |
Empire Awards |
Empire Icon Award[111] |
|
Gotham Awards |
Tribute Award[254] |
|
San Francisco Film Critics Circle Awards |
San Francisco Film Critics Circle Award du meilleur acteur[131] |
La Taupe |
[modifier] Notes et références
- ↑ Citation originale : « Oldman, you're stupid, you're thick, you'll never amount to anything. »
- ↑ Citation originale : « I suddenly got obsessive about boxing and Muhammed Ali around the time he was fighting Joe Frazier. I went off and did boxing. I looked incredibly good in gym. »
- ↑ Citation originale : « I remember as clear as yesterday what time of the evening it was when [The Raging Moon] came on... I was just touched by what he was doing as an actor - having no understanding of it but thinking, 'I'd like to do that'. »
- ↑ Citation originale : « My time at the Glasgow Citizens' in the early ‘80s was a coming of age. The work was joyful, bold and exhilarating. In the years that followed, no other theatre experience could match it. »
- ↑ Citation originale : « pull off the neat trick of creating a movie full of noise and fury, and telling a meticulous story right in the middle of it ».
- ↑ Citation originale : « Punk Rock's Romeo and Juliet ».
- ↑ Citation originale : « To me this movie is the lowest form of life. I honestly believe that it celebrates heroin addiction. It definitely glorifies it at the end when that stupid taxi drives off into the sky. That's such nonsense. The squalid New York hotel scenes were fine, except they needed to be even more squalid. All of the scenes in London with the Pistols were nonsense. None bore any sense of reality. The chap who played Sid, Gary Oldman, I thought was quite good. But even he only played the stage persona as opposed to the real person. I don’t consider that Gary Oldman's fault because he’s a bloody good actor. If only he had the opportunity to speak to someone who knew the man. I don’t think they ever had the intent to research properly in order to make a seriously accurate movie. It was all just for money, wasn't it? To humiliate somebody’s life like that - and very successfully - was very annoying to me. The final irony is that I still get asked questions about it. I have to explain that it's all wrong. It was all someone else’s fucking fantasy, some Oxford graduate who missed the punk rock era. The bastard. »
- ↑ Citation originale : « Hugely sympathetic reading of the punk figurehead as a lost and bewildered manchild ».
- ↑ Citation originale : « Oldman you may remember as Sid Vicious, the punk rock star in Sid and Nancy. There is no point of simularity between the two performances; like a few gifted actors, he is able to re-invent himself for every role ».
- ↑ Citation originale : « Gary had to do some very mucky things as Joe, yet retain the audience's sympathy. To treat the man he loved as badly as all that and kepp us interested - Gary did it effortlessly. »
- ↑ Citation originale : « He brought in a real policeman to interview me. This bloke interrogated me for hours and I had to know the answers as if I was Oswald - what is your wife's maiden name, all that stuff - just fo a few seconds in the film. Everything was in flux, as it should be. But people have looked at the scene where Ruby kills me and said 'But that's the real footage, isn't it? »
- ↑ Citation originale : « I see it differently; I've known a lot of people who've ruined their lives or died because of the drugs and drink thing, and I find it very hard to show it as all romantic or glamorous. »
- ↑ Citation originale : « I've done so much R-rated work, it's nice to have a job you can show your kids. »
- ↑ Citation originale : « For anyone elderly enough to remember the 1979 series, Smiley was and always will be Alec Guinness, who embodied one of spy fiction's great protagonists with the inscrutable rectitude of a poker-faced church mouse. Guinness's fans may want to cover their ears when they hear that Gary Oldman - at 53 still one of the great actors of his generation - infuses Smiley with newly excavated layers of psychological tension, not least because he's more than a decade younger than Guinness was when he played the part. »
- ↑ Citation originale : « Being famous, that's a whole other career. And I haven't got any energy for it ».
- ↑ Citation originale : « I'm a recovering alcoholic myself, and I think I drank more than him for the best part of 25 years ».
- ↑ Citation originale : « There's an uncanny thing that chemically happens to you when you're in the chronic stages of alcoholic drinking. I have been able, on occasions, to have two bottles of vodka and still be up talking to people. That got very frightening. By nature I'm an isolationalist, so my boozing was at home, thank you. I was not a goer-outer. I mean, I didn't drink for the taste and I didn't want to be social. Someone once described alcoholics as egomaniacs with low self-esteem. Perfect definition. »
- ↑ Films où Gary Oldman a tenu un rôle notable.
- ↑ Citation originale : « psycho deluxe ».
- ↑ Citation originale : « Gary oldman was the person I was probably most starstruck about meeting. We're now really, really close. »
- ↑ Citation originale : « I've always admired actors who can try their hand at anything and, more often than not, succeed at it... people like Daniel [Day-Lewis] and Gary Oldman are just inspiring to watch ».
- ↑ Citation originale : « multi-talented", and as possessing "a great genius and flair for creativity ».
- ↑ Citation originale : « Gary Oldman is a total hero of mine. I've always thought he was one of the best screen actors I've ever seen. ».
- ↑ Citation originale : « a candidate for the title of 'greatest living actor' ».
- ↑ Citation originale : « I love Gary Oldman's work. I just think he's a genius actor ».
- ↑ Citation originale : « one of the great actors, able to play high, low, crass, noble ».
- ↑ Citation originale : « a phenomenal actor who since Sid and Nancy has taken on a string of new accents and dramatic identities with stunning ease ».
- ↑ Citation originale : « But Oldman's character is so over the top, so utterly ridiculous that the audience may feel prompted to laugh unintentionally ».
- ↑ Citation originale : « People want Gary Oldman the villain - I got tired of it and so must be the audience. »
- ↑ Citation originale : « After spending a few years in theatre, in the late 1980s Oldman became a member of a new generation of blazing big-screen acting talents alongside Tim Roth and Daniel Day Lewis ».
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Publication de Gary Oldman
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