Le contexte
Le 30 juillet 2010, suite à la mort d’un jeune braqueur tué par un flic de la BAC à la Villeneuve, Nicolas Sarkozy a prononcé à Grenoble le discours le plus chargé de racisme et de xénophobie osé par un président français depuis la fin du régime de Vichy. A peu près à la même époque, un membre de la communauté dite des "gens du voyage" avait, lui aussi, été abattu par un gendarme, ce qui a donné lieu à des émeutes dans le village de Saint-Aignan, dans le Loir-et-Cher. Ne reculant devant aucun amalgame et, là encore, devant aucune stigmatisation raciste, Sarkozy en a profité pour annoncer une réunion à l’Elysée sur les "problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms". Depuis, on assiste en France à une répression tous azimuts des Roms, expulsés de leurs campements de fortune ou de leurs squats, et renvoyés dans les pays d’où ils viennent.
Et ça continue...
En cette période pré-électorale, où les politiciens de tous poils pensent devoir s’abaisser au populisme le plus bas pour satisfaire une certaine frange de leurs "administrés" et faire oublier la faillite du système socio-économique injuste qu’ils imposent à la population, la stigmatisation et la répression des personnes d’origine rom s’épanouit de façon tout à fait décomplexée. Ainsi - pour ne citer que les exemples les plus frappants - dans notre agglomération :
> Un campement rom a été expulsé et rasé début septembre sur les terres de René Proby, maire communiste romophobe de Saint Martin d’Hères.
> Le maire UMP de la Tronche, Hervé-Jean Bertrand-Pougnand, ne veut pas être en reste et, souhaitant sans doute faire plaisir à son mentor Nicolas Sarkozy, il s’est fendu de plusieurs déclarations racistes sur les Roms qui habitent, illégalement dit-il, sa commune, et dont il refuse, tout aussi illégalement, d’inscrire les enfants à l’école.
> Enfin, les demandeur-euse-s d’asile roms d’ex-Yougoslavie qui occupaient avec le soutien du collectif la Patate Chaude une maison vide de la rue Germain à Grenoble ont été victimes d’une expulsion, d’une rafle et d’un harcèlement inhumains : mis-e-s à la rue, certain-e-s envoyé-e-s en centre de rétention, les autres poursuvis à travers l’agglo par les flics qui n’hésitent pas à employer des méthodes infectes pour pourrir la vie de femmes, d’hommes et d’enfants qui vivent déjà dans la misère...