Raisons d'éditer

Une syllepse est une forme grammaticale qui privilégie les accords fondés sur le sens plutôt que sur la règle…
Syllepse ! Ce nom n’est ni un hasard, ni un vain mot. Il suffit de regarder notre catalogue qui se veut Babel. Ce qui ne signifie pas cacophonie ! En effet, si les langues sont multiples, elles débouchent, pas à pas – nous l’espérons, nous y travaillons –, vers des compréhensions communes, vers une langue partagée, vers un sens commun, vers des « tous ensemble » de la pensée et de l’action.

Les mouvements et les acteurs sociaux produisent des idées, émettent des propositions, interprètent le monde et agissent sur lui. Syllepse n’est rien de plus qu’une petite maison sans étage au milieu des gratte-ciel, mais c’est un espace de liberté éditoriale, un espace d’«auto-édition», un territoire autogéré qui plante le drapeau d’une autre économie politique sur l’archipel des contestations qui émergent au milieu de l’océan capitaliste. Syllepse est une petite maison au fonctionnement coopératif, un alter-éditeur, dont l’ambition est simple et modeste : pouvoir dire un jour aux propriétaires des gratte-ciel :
« Rendez-vous, vous êtes cernés ! »

 

L'Actualité

Un troussage de domestiqueLa galaxie DieudonnéBrûler les prisons de l’apartheidRace rebelleMémoires d’un révolutionnaire juif

Un troussage de domestique

La galaxie Dieudonné

Brûler les prisons de l’apartheid

Race rebelle

Mémoires d’un révolutionnaire juif

Delphy Christine

Briganti Michel...

Filippi Natacha

Chekkat Rafik...

Mendel Hersh

7,00 €

10,00 €

10,00 €

15,00 €

25,00 €

Zoom sur...

A paraitre en septembre 2011

 

 

 

Un troussage de domestique

180 pages- 7 euros

Christine Delphy (coord.)
Clémentine Autain, Jenny Brown, Mona Chollet, Sophie Courval, Christine Delphy, Rokhaya Diallo, Béatrice Gamba, Michelle Guerci, Gisèle Halimi, Christelle Hamel, Natacha Henry, Sabine Lambert, Titiou Lecoq, Claire Levenson, Mademoiselle, Marie Papin, Emmanuelle Piet, Audrey Pulvar, Joan W. Scott, Sylvie Tissot, les TumulTueuses, Najate Zouggari

 

Ce livre s’adresse à un large public, celui qui a suivi l’« affaire DSK ». Son sujet n’est pas l’affaire judiciaire (qui ne fait que commencer). Il ne traite pas non plus des agressions sexuelles. Son sujet est le sexisme comme idéologie rationalisant les atteintes aux droits des femmes. Il analyse les réactions à l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York le 14 mai 2011, puis à son inculpation. Ces réactions, qui ont été majoritairement celles de ses amis politiques, révèlent en fait l’attitude de la majorité des hommes politiques et journalistes français. Ceux-ci ont commencé par déclarer qu’il ne pouvait en aucun cas être coupable des faits qui lui sont reprochés, parce qu’il en serait incapable. Ils ont exprimé une incrédulité totale quant à la possibilité même du crime et ont comparé la situation faite à DSK à un véritable calvaire. La possibilité même du crime a été déniée : soit parce que l’accusation du procureur était fausse – ce qui revenait à dire que la femme de chambre qui l’avait dénoncé mentait –, soit parce qu’aux USA on confond sexualité et crime.
Son inculpation a été présentée comme l’effet du puritanisme qui refuse tout ce qui est sexuel. La contrainte impliquée par le viol a été niée, euphémisée ou minimisée. Politiques et journalistes ont fait passer le caractère sexuel des faits reprochés à DSK dans la case de la « vie privée », qui ne regarde pas la justice, des « moeurs » et des choix personnels qui ne regardent pas la loi. Les féministes auteures de ce livre mettent en cause ces propos qui assimilent le viol à la vie privée, au libertinage, à la liberté sexuelle. Elles affirment que la présomption de véracité de la victime « présumée » doit être tout autant préservée que la « présomption d’innocence » du suspect. Que le viol existe, et que le consentement des deux parties n’est pas un ornement dont on peut se passer, une cerise sur le gâteau, mais la ligne de partage entre un acte licite et un acte criminel.
Enfin, les auteures se demandent si ces propos ne révèlent pas un refus, de la part de la société française, de la loi française, pour laquelle cette ligne de partage est aussi fondamentale que pour la loi états-unienne.

 


 

 

Autogestion

hier, aujourd’hui, demain

Coordinateur Lucien Collonges
Parution : avril 2010

Pages : 700 pages  30 euros
Format : 150 x 215
ISBN : 978-2-84950-273-0


Table des matières

Demain est déjà commencé

collectif Lucien Collonges

Avertissement

collectif Lucien Collonges

Altermondialisme et internationalisme

Bruno Della Sudda, Guy Giani

Amérique latine

Richard Neuville

Auto-organisation, association et démocratie

Jean-Pierre Hardy

Évincer le capitalisme3

Karl Marx

Budget participatif

Bruno Della Sudda, Richard Neuville

Bobigny, un maire autogestionnaire

Bernard Bersinger

Centres sociaux italiens : une pratique autonome et radicale

Richard Neuville

Collectivisations en Catalogne

Richard Neuville

Les athénées libertaires en Espagne

Richard Neuville

La Commune de Oaxaca

Richard Neuville

Oaxaca  : autonomie et construction d’alternatives

Richard Neuville

La Commune de Paris : entre autogestion et projet souverain

Olivier Le Trocquer

L’Association internationale des travailleurs et le travail coopératif

Décret du 16 avril 1871 de la Commune de Paris  sur les biens vacants

Commune et forme révolutionnaire

Sophie Wahnich

Contre-plans ouvriers alternatifs

Jean-Pierre Hardy

Philips-EGP Dreux sous contrôle ouvrier

Benoît Borrits

Une logique de contre-plans en Corse dans les années 1980

Dominiique Ghisoni

L’industrie nationalisée et la gestion ouvrière

Léon Trotsky

Coopératives et coopération

Benoît Borrits

Ceralep : quand les travailleurs refusent le diktat des actionnaires !

Richard Neuville

Tower Colliery : treize années de gestion ouvrière

Richard Neuville

Coopératives et transformation de la société

Friedrich Engels

Appel pour la formation d’une cuisine coopérative

Eugène Varlin

Communautés et autonomie en Amérique andine

Richard Neuville

Conseils communaux et double pouvoir au Venezuela

Richard Neuville

Conseils ouvriers à Budapest en 1956

Ferenc Töke

Crise économique, marché et autogestion

Nicolas Béniès, Claude Kowal

Une démocratie autogestionnaire en gestation en Algérie

Michel Raptis

Les décrets de 1962 instituant des comités de gestion dans les entreprises agricoles vacantes

Les décrets de mars 1963 sur l’autogestion  des entreprises industrielles et minières

Décrets sur les règles de répartition du revenu des exploitations et entreprises d’autogestion

Circulaire relative au mode d’élection des conseils des travailleurs et des Comités de gestion

Charte d’Alger

La démocratie autogestionnaire algérienne à l’épreuve

Mohammed Harbi

À propos du congrès des travailleurs de la terre

Instructions générales aux organes de presse écrite et orale

Hocine Zahouane

Comment s’est déroulé le congrès des travailleurs de la terre ?

Producteurs ou marchandises ?

Hocine Zahouane

Un article antisocialiste

Démocratiser l’espace médiatique

Mathieu Colloghan

Dépérissement de l’Ètat

Jean-Pierre Lefebvre

Démocratie d’entreprise et coopératives

Tony Andréani

Une brèche dans la vieille société

Karl Marx

École et éducation

Gilbert Dalgalian, Bruno Della Sudda, Guy Giani

Samosz

Claude Kowal

Pédagogie Freinet et autogestion

Jean-Michel Mansillon

Lycée autogérée de Paris

Résistance pédagogique

Christophe Lemasson

L’écologie, le rouge et le vert

Bruno Della Sudda, Guy Giani, Romain Testoris

People for self-management

George Benello

Écologie et socialisme : travail, production et valeur

Jean-Marie Harribey

Écosocialisme et planification démocratique 4

Michael Löwy

Entreprises récupérées en argentine

Richard Neuville

Féminisme

Bruno Della Sudda, Florence Ciaravola,  Romain Testoris, Magali Della Sudda

Self-help

Liberté, émancipation, autogestion… le fil du temps

Pierre Cours-Salies

L’utopie contre le pragmatisme

Georges Labica

Une expérience d’autogestion en Guadeloupe en 1905

Alain Buffon

Lip

Bruno Della Sudda, Jean-Pierre Hardy, Patrick Silberstein

Caron-Ozanne : une expérience d’autogestion en Normandie

Collectif pour le redémarrage de Lustucru

Organiser la production sur une base coopérative

Friedrich Engels

Marx et marxisme

Romain Testoris

Problèmes théoriques de l’autogestion

Henri Lefebvre

L’avènement des conseils d’usine

Georges Gurvitch

Déclaration des droits sociaux

Georges Gurvitch

Mouvement de contre-culture allemand

Richard Neuville

Mouvements pour l’autogestion en Europe du Centre et de l’Est

Vladimir Claude Fišera

Mouvement syndical, forces politiques et autogestion

Bruno Della Sudda, Jean-Pierre Hardy, Patrick Silberstein

Contrôler aujourd’hui pour décider demain 

Manifeste du Parti socialiste unifié

La lutte pour l’autogestion et la révolution

Tendance marxiste-révolutionnaire internationale

Comité central de grève à Nantes

Du parti-État au parti-mouvement

Bruno Della Sudda, Romain Testoris

Plan, marché, autogestion : une nouvelle dynamique ?

Guy Giani

Poder popular au chili

Franck Gaudichaud

Projet de loi sur le système national d’autogestion adressé au congrès

Pouvoirs étudiant et lycéen dans les années 1970

Robi Morder & Jean-Luc Primon

Pratiques culturelles et autogestion

Magali Braconnot, Jean-Michel Mansillon

Printemps de Prague

Robi Morder

Les premiers pas de l’autogestion dans une usine tchèque de constructions mécaniques

Rudolf Slansky

Projet de statuts de l’autogestion des travailleurs de l’usine W. Pieck

Réquisitions marseillaises (1944-1947), entre autogestion et cogestion 561

Robert Mencherini

Août 1944. Du contrôle à l’autogestion

Simonne Minguet

Comités de gestion (1944-1945)

Grégoire Madjarian

Révolution des œillets, Poder Popular et autogestion

Bruno Della Sudda

Solidarnosc

Bruno Della Sudda, Jean-Pierre Hardy

Tricofil, Quebéc

Marcel Simard

Ville

Jean-Pierre Lefebvre

Yougoslavie : pour une appropriation plurielle des bilans

Catherine Samary

Collectif pour des alternatives solidaires

Thomas Coutrot

L’autogestion généralisée

Michel Fiant

Bibliographie et liens électroniques spécialisés

Index thématique

Index des lieux

Les auteur·es

Présentation

"On produit, on vend, on se paie", ce mot d’ordre des ouvrier-es de l’usine Lip en autogestion, les auteurs de ce livre le font leur.

À l’heure où la gauche est en crise d’alternative, tant l’élaboration de perspectives d’émancipation que dans le présent résistant, l’autogestion apparaît comme l’ouverture d’un autre possible. Qui refuse et la caricature du socialisme de caserne d’État et le capitalisme de la marchandise et de l’aliénation. L’autogestion est une fenêtre sur l’avenir. S’inscrivant dans la longue tradition historique des coopératives et de la Commune de Paris, l’autogestion surgit comme une réponse immédiate et pratique à la faillite de directions d’entreprise, voire plus largement à celle de l’État lorsque celui-ci abandonne les citoyens.

Car l’autogestion ne touche pas seulement le secteur de la production ; elle touche à de nombreux autres domaines de la vie sociale – éducation, habitats, par exemple – et aux institutions politiques. Elle est autant sociétale qu’économique. Phénomène mondial, elle se développe en Europe notamment en France, en Espagne et en Italie, mais également en Amérique du Sud (Argentine, Chili, Brésil, Venezuela) et dans bien d’autres pays à travers le monde du Nord au Sud. Elle marque les grands événements révolutionnaires de la Commune de Paris à Mai 68 en passant par le mouvement de Solidarnosc en Pologne, le Chili d’Allende.

Elle est la plus actuelle des utopies de notre monde d’aujourd’hui.

Mais c’est une utopie concrète! Ce livre, qui vient après La France des années années 68 (Syllepse, 2008) se veut une anthologie sur l’autogestion. Expériences d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs, et projets pour l’avenir sont examinés


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