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Le Père Peinard dans les Ardennes

l'histoire anarchiste des Ardennes

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Dimanche (13/02/11)

Renwez : Sale administrance

Le Père Peinard 10 avril 1892 :  Il me revient une crapulerie bougrement renversante que les galonnards des gabelous ont fait à un pauvre type. Voici :
Le bon bougre en question part faire le jacques à l'armée, puis son congé fini ne sachant où crouter, il eut la mauvaise idée de vouloir entrer dans la douane.
Dernièrement il veut se marier avec une gironde bougresse qu'il connaissait depuis un sacré bout de temps. A preuve qu'ils avaient fait un gosse ensemble.
Nom de dieu, y a pas de mal à faire des gosses. Au contraire !
Les jean-foutre de la haute sont toujours à pleurarder que la France se dépeuple, - donc ils devraient trouver très chouette qu'on fasse pousser des rejetons.
Mais voilà, ils veulent que ça se fasse dans les règles; ils préfèrent la dépopulation, - que le repeuplement sans la permission du maire ou du curé.
Or donc, les chefs du type en question n'ont rien voulu savoir et l'ont forcé à donner sa démission, pour n'avoir pas déclaré qu'il faisait des mamours à une jeune fille, à telle enseigne qu'il y a un gosse à la clé.
Ainsi dans certaines administrances, pour ce qui est de la liberté, peau de balle et balai de crin. Si on veut être bien vu, faut faire le reptile et abandonner toute dignité.
Aussi nom de dieu, si j'ai un conseil à donner aux gas, c'est de s'éloigner de ces turnes, kif-kif d'un trou à fumier.

Ecrit par libertad, à 18:20 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".

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Vendredi (14/01/11)

Renwez - Sale bagne

Père Peinard 26 avril 1891 : Il y a en a une sacrée tripotée de sales bagnes dans les Ardennes !
Celui en question est un tissage mécanique, où en s'esquintant bien fort, les bons bougres ont de la peine à gagner 25 sous par jours.
Mais c'est pas tout ! Il faut encore endurer les emmerdements d'un pansu de directeur, qui a tout à fait oublié le temps où il battait la dèche à Reims. Tous les parvenus logent à la même enseigne, nom de dieu !
Pour ce qui est de lui, c'est parce qu'il est plus peloteur que capable, qu'il est arrivé au grade de garde chiourme en chef.
Roublard toutefois, le salop ! Est-ce qu'il n'avait pas imaginé de monter un commerce de rouennerie où tous les pauvres bougres, qui sont sous ses ordres, devraient se fournir sous peine de renvoi.
Ca marchait comme sur des roulettes, quand, pouf ! Voila qu'il lui tombe une tuile sur la caboche. Les commerçants renaudaient de voir le directeur accaparer tout. Ils ont fait du fouan, et comme le proprio du bagne a un gendre qui est marchand de bière, au lieu de le prendre par les sentiments, ils l'ont pris par l'amour de la braise : " Si vous ne faites pas fermer la boite du directeur on prendra plus de bière chez votre gendre..."
Ah dam, le proprio a ressauté, il a lavé d'une sacré façon la ciboule de son garde-chiourme.
En attendant mieux, les pauvres bougres qui turbinent au bagne, rigolent du savon du directeur.

Ecrit par libertad, à 22:24 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".

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A Poilcourt

Père Peinard 10 avril 1892 : A Poilcourt dans les Ardennes, les roussins ont passé une petite visite à la compagne de Bourger. La riche copine ayant eu vent de leur venue leur a joué un riche tour, elle avait emmailloté une belle merde dans un papier, les roussins ont voulu y toucher et s'en sont foutu plein les pattes.

Ecrit par libertad, à 22:06 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".

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Jeudi (09/03/06)

Les libertaires de Nouzon

Père Peinard 18 avril 1897 : Travailleurs ! Nous vivons courbés sous un joug de fer. Les patrons nous imposent une journée tellement longue et exténuante que quand nous quittons les bagnes, nous n'avons plus ni volonté, ni initiative : toute énergie a été brisée en nous par la fatigue et nous n'aspirons qu'au repos inconscient. Nous ne sommes plus des hommes mais de simples machines vivantes.

Et pour les aider dans leur oeuvre abrutissante, les patrons ont à leur service tout le système gouvernemental, la loi, les gendarmes et toutes les institutions sociales n'ont qu'un but : protéger les capitalistes et leur rendre plus facile l'exploitation humaine.

Oui, travailleurs, l'Autorité, sous quelque forme qu'elle s'exerce, n'a d'autre rôle que de nous façonner à l'esclavage économique et de comprimer nos désirs de liberté.

Que les camarades qui ont compris cela ne restent pas inactifs : il est indigne d'un homme de subir volontairement le joug patronal et gouvernemental.

Si, dans la société actuelle, étant trop peu nombreux, nous ne pouvons immédiatement briser nos entraves, - du moins il nous est très facile de protester contre la vie infernale qui nous est faite.

Or c'est sous forme de propagande, en affirmant la possibilité de réaliser une société meilleure, que cette protestation doit se manifester.

Et jamais nos protestations, - donc notre propagande, - ne seront trop ardentes !

Efforçons-nous de faire comprendre à nos camarades inconscients tout ce qu'à d'odieux la société actuelle, prouvons leur qu'il est indigne de leur virilité de courber piteusement la tête.
Qu'ils viennent avec nous, qu'ils nous donnent la main ! Et, en choeur, nous travailleront à l'éclosion de la société nouvelle où le capitalisme et l'autorité seront inconnus.


Les libertaires de Nouzon


Les libertaires de Nouzon se réuniront le dimanche 18 avril à 7 h du soir, chez Michel, débitant, rue de l'Eglise, 50.

Dans cette première réunion on s'entendra pour un local et pour faire la propagande projetée pour le lundi de Pâques.

Tous les dimanches, même heure, causerie à la bonne morguenne et contradictoire.

Ecrit par libertad, à 22:59 dans la rubrique "Le Père Peinard".

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Mercredi (08/03/06)

Nouzon : toujours les « lois scélérates »

Père Peinard 12 décembre 1897 : Il y a quelques semaines les murs de Nouzon se tapissaient d'affiches du libertaire « Germinal ! »
Y avait pas de mal à ça et la preuve c'est que le Libertaire n'a pas été emmiellé pour cette publication.
Mais, grâce aux lois scélérates, les marchands d'injusticepeuvent se passer toutes les crapuleries qui germent dans leurs citrouilles pourries.
Or  donc, ceux de Charleville pouille à un copain de Nouzon, Roger, et lui ont fait un crime des affiches sur « Germinal »
Pour quelles raisons ? Pour aucune.
En effet, si les  chats fourrés poursuivent Roger c'est uniquement parce que fantaisie leur en a pris : de charges contre lui, ils en ont peau.
Ils le poursuivent lui, faute d'autre, car ils n'ont pas la moindre preuve à sortit. Même en auraient-ils qu'ils devraient lui foutre la paix.
Et voilà une nouvelle preuve, après trente mille autres que sous la république opportunarde, la liberté n'existe pas plus que sous Badinguet.
Et il en sera ainsi tant que nous serons assez truffes pour nous laisser gouverner : la couleur et l'opinion politique des gouvernements n'y fait pas, qu'ils soient bleus, blancs ou rouges, leur dada à tous est de serrer la vis au populo.

Ecrit par libertad, à 20:36 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".

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Nouzon : le commissaire fait choux blanc !

Père Peinard 10 octobre 1897 : A Nouzon dans les Ardennes, les représentants de cette garce d'autorité ont aussi fait des leurs.
Dimanche, dans l'après-midi, le quart-d'oeil, accompagné de trois pandores, s'est rué chez le copain Roger et, sans crier gare a barbotté tout ce qui lui est tombé sous les pattes, en fait de brochures et de journaux.
Ap^rès quoi, fouinant de la cave au grenier, inspectant jusque dans le goguenot du bon bougre, les quatre merles se sont retirés, fiers comme des rois, emportant le produit de leurs rapines.
Ce cambriolage avait pour motif de rechercher des affiches anti-cléricales - faut pas offenser ce sacré nom de dieu de bon dieu ! - et aussi de dégotter quel était le bon bougre qui les avait apposées sur les murs.
Pour faciliter son enquête, la quart-d'oeil a passé toute une après-midi à relever le texte des affiches "Contre le cléricalisme" et "Germinal".
De ce côté, mossieu le commissaire peut encore cambrioler chez les bons bougres, copier et recopier le texte des affiches : pour dégotter l'afficheur, il peut y mettre une gamelle : c'est comme des dattes !

Ecrit par libertad, à 20:15 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".

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Mardi (07/03/06)

Nouzon : encore les bouffe-galette

Père Peinard 3 octobre 1897 : Y a déjà quèque temps, je jaspinais des conseillers cipaux de ce patelin et foutre, si aujourd'hui j'y reviens, c'est pour prouver aux bons bougres – une fois de plus – que ces merles-là veulent tirer toute la couverture de leur côté.
Tout dernièrement, un théatre s'installait à Nouzon et, en somme, ce n'est pas trop ce qui se jouait dans ce bastringue qui pouvait aider au décrassement des ciboulots, néanmoins ça changeait les prolos qui, jusqu'à ce jour, n'avaient comme distraction que les cabarets où on débite de la sacrée poison.
Mais, bougre, les aubergistes y trouvèrent un cheveu : ce sacré théatre était cause que leur tords-boyaux ne coulaient plus autant qu'auparavant.
Ainsi, un de ces vinassiers s'empressa-t-il de faire circuler une pétition chez ses collègues qui, pour la plupart, sont conseillers cipaux, lesquels signèrent ladite pétition avec plaisir.
Sitôt la feuille torcheculative remplie, l'initiateur, la gueule enfarinée, alla la présenter à mossieu le mâre qui fut on ne peut plus satisfait : lui aussi est bistrot !
Eh donc ! Voilà mon sieur la mâre, la papier en poche, qui à son tour s'en va quérir le directeur du théatre et, lui collant la feuille sous le blair, le somme de décaniller dans la huitaine.
Quand le populo a appris ça, il s'est mis à renauder ferme  contre la municipalité du patelin, - mais ça n'a fait ni chaud, ni froid : y avait quand même plus de théatre.
Dans cette affaire, les andouillard de la cipalité n'ont pas eu le nez creux et, malgré leurs promesses, - la lumière électrique et l'eau, - les habitants sont toujours sans lumière et pataugent dans la boue et le théatre qu'ils viennent de balancer rapportait à la commune quatre vingt balles par semaine – de quoi nettoyer au moins les rues.
Ca démontre aux prolos que si la majorité des conseillers cipaux sont de bons possibilos, l'étiquette ne change en rien les gouvernants : c'est tous fripouille et compagnie !
Pour en revenir à cette sacrée lumière électrique, la balade que fit la délégation avec le directeur d'une société d'électricité, outre à Valenciennes et à Roubaix, dura huit jours pleins rien qu'à Nouzon !
Et comme d'habitude, c'est le populo qui a carmé !
 Aujourd'hui, quand les électeurs réclament la fameuse lumière, les élus les envoient chier carrément.
Et – comme c'est le cas – quand un type rapporte de la monouille à la commune, mais qu'il gène le commerce des conseillers cipaux, ceux-ci se torchant le cul de leur programme, ont vivement balancé le type en question.
Si seulement ça pouvait déboucher les électeurs et leur faire comprendre que tant qu'ils n'auront pas envoyé aux pelotes le dernier des candidats, c'est eux qui seront les dindons de la farce.

Ecrit par libertad, à 23:39 dans la rubrique "Le Père Peinard".

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Lundi (06/03/06)

Nouzon : toujours les bouffe-galette !

Le Père Peinard 15 août 1897 : Ils n'ont certes pas de fortes dents, les conseillers cipaux du patelin, - n'importe, ils s'y entendent à casser les pièces de cent sous !

Les types, en majorité, sont des possibilos, - mais la couleur ne fait rien à la chose : tous les gouvernants se ressemblent !

Y a deux questions sur le tapis : éclairer la ville à l'électricité et y amener de l'eau.

Pour l'éclairage, dernièrement, une délégation s'est transportée à Valenciennes pour y reluquer la fiole du directeur d'une société électrique : la réunion a eu lieu au claque, avec des gottons et du champagne à la clé.

Qui a éclairé ?...

En ce qui concerne l'eau, c'est un autre fourbi : un ingénieur a exploré le terrain, a indiqué où il supposait l'existence d'un filon de lance et on a creusé ! ...Depuis le commencement de l'année on creuse, - un trou par ci, un trou par là : on trouve de l'eau, mais c'était pas ça !

Maintenant, on repique à creuser un autre trou.

A la fin de juillet, une délégation de conseillers cipaux s'est trimballée à l'endroit désigné : pour une marche de 3 kilomètres, chacun s'est fait abouler une pièce de trois francs.

Un autre dimanche, - pour éviter les frais, - les merles se sont trimballés dans la guimbarde d'un de leurs copains.
Total de frais : huit francs par têtes !

Certes, ce gaspillage n'a pas l'ampleur des filouteries accomplies par les Lesse, - n'importe, l'intention y est ! Tous les gouvernants se ressemblent : chacun chaparde suivant ses moyens.

Si les conseillers cipaux de Nouzon n'ont pas fait de gros Panama, c'est tout bonnement parce que le râtelier du patelin est peu garni.

Et ceci doit être une leçon pour pour les bons bougres : ce n'est pas l'opinion qui rend dégueulasse un conseiller cipal : c'est le métier !

Ecrit par libertad, à 22:04 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".

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Dimanche (05/03/06)

Nouzon : veste de roussin !

Père Peinard 6 juin 1897 : La pestaille n'est jamais fatiguée de faire des mufleries : on l'a vu encore dans ce patelin, lundi dernier.

Profitant du passage de deux copains, Libertin et Gibier, les camaros avaient emmanché une réunion. La police ne pouvant l'interdire, s'est amoncelée autour de la salle, dans l'espoir d'intimider le populo.

Mais foutre, ces salopises-là deviennent si communes que ça ne prend plus !

Aussi ce qu'ils rognaient les roussins !

Tellement que, à la sortie, le quart-d'oeil s'est payé le luxe d'arrêter Libertin, croyant faire un bon chopin.

  • Vous êtes belge ? Qu'il lui demande.

  • Moi, je suis rien du tout, réplique le gas. Les frontières, connais pas cette marchandise !

  • C'est ce que je pensais. Donc, exhibez vos papiers.

C'est pour le coup que la tête du commissaire était rigoulotte à reluquer : mince de blair !

Libertin a exhibé ses papiers, - tout ce qu'il a de plus en règle : il est natif de France.

Le quart-d'oeil a posé sa chique, - et le populo s'est gondolé, kif-kif un régiment de petites baleines.

Ecrit par libertad, à 12:04 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".

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Nouzon : exemple à suivre

Père Peinard 30 mai 1897 : Y a là-bas un sacré bagne où l'on fait de la bicyclette et où l'exploitation est bougrement carabinée.

Des pauvres gosses de 11 à 12 ans sont forcés de trimer jusqu'à 14 heures par jour.

Quant aux bons bougres ils sont menés à la baguette, au point que pour qu'ils ne perdent pas une minute dans la journée, en glissant un coup d'oeil dans la rue, le singe a fait fiche des barrières aux fenêtres.

Le directeur de ce sacré bagne s'y connaît à serrer la vis aux prolos, et il est richement secondé par la directrice du nickelage avec qui il fait des petits pains.

C'est cette toupie qui embauche les femmes, et dam, faut lui graisser la patte, sinon, macache ! C'est tantôt un tablier, tantôt une autre bricole qu'elle exige.

Ces jours derniers, une bonne bougresse que cette poufiasse bassinait à mis les pieds dans le plat : devant tout le populo elle l'a engueulé salement, lui a dégoisé tout ce qu'elle avait sur le coeur.

Turellement, ni elle, ni son mari n'ont fait de vieux os dans le bagne : pour ne pas être saqués ils sont donné leurs huit jours.

Et le samedi, mince de postiche que la bonne bougresse s'est payée !

Cré pétard, si la frangine avait des imitateurs, si beaucoup de prolos avaient autant de poil, ça changerait d'antienne.

C'est malheureusement trop rare et c'est pourquoi, les patrons ne se trouvant jamais qu'en face des poules mouillées serrent la vis de l'exploitation jusqu'à la gauche.

Que les bons bougres prennent l'habitude de rouspéter, - et ça changera, nom de dieu !

Ecrit par libertad, à 11:45 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".

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