Corium : c’est le mot tabou de Tepco. Pourquoi l’entreprise responsable de la plus grande catastrophe nucléaire au monde n’en parle jamais ? Tout simplement parce que c’est la matière la plus dangereuse jamais créée par l’homme, une sorte de magma incontrôlable et ingérable, aux conséquences incommensurables. Etant donné que beaucoup d’informations contradictoires circulent sur cette matière rare et mal connue, cet article va essayer de faire le point des connaissances actuelles.
Jules Rivet (mai 1930)
25 octobreLes bons citoyens récitent des oraisons, font la queue, bien en ordre, devant les percepteurs. Ils font la queue, aussi, devant les bureaux de vote où s’élaborent les majorités futures. Les bons citoyens applaudissent le ministre Machin lorsqu’il a renversé le ministre Chose, puis applaudissent le ministre Chose lorsqu’à son tour il a renversé le ministre Machin. Il ne leur vient jamais à l’idée de se débarrasser de Chose et de Machin.
Le bon citoyen vote, paie, applaudit.
Il fait comme les autres :
— Bée ! Bée ! Bée !…
L’anarchiste n’est pas un bon citoyen.
Diverses actions-réponses au parti communiste grec suite à la grève
23 octobreEn Grèce, la deuxième journée a viré en bataille ouverte entre les staliniens et les anti-autoritaires. Après que le service d’ordre stalinien a attaqué des anarchistes voulant accéder au parlement et qu’il a même rendu certains à la police, ceux-ci ont riposté par des pavés et des cocktails molotov lancés en direction des rangs du syndicat stalinien PAME. Le syndicaliste Dimitris Kotsaridis âgé de 53 ans est mort, mais non pas à cause d’un pavé, comme cela a été et est toujours dit par de nombreux médias bourgeois, mais à causé d’une crise cardiaque probablement due à l’emploi massif de gaz lacrymogène de la part de la police.
Par Emile Pouget (1896)
22 octobreIl paraît que nous sommes souverains.
Autrefois, c’étaient les rois qui avaient cette veine, aujourd’hui c’est le peuple.
Seulement, il y a un distingo, qui n’est pas négligeable : les rois vivaient grassement de leur souveraineté, — tandis que nous crevons de la nôtre.
Cette seule différence devrait nous suffire à nous fiche la puce à l’oreille et nous faire comprendre qu’on se fout de notre fiole.
La capitale de la Russie a subi l’incendie de onze voitures de luxe ainsi que l’attaque d’un parking du département de police ayant provoqué l’incendie de deux voitures de patrouille.
Récit d’une expulsion
20 octobreLe vendredi 14 octobre, notre squat a été expulsé suite à une plainte pour dégradation avec flagrance. Ces dernières semaines deux autres squats récemment ouverts ont été expulsés à Toulouse pour les mêmes motifs. A Paris, le squat du 194 rue des Pyrénées reste menacé. Ceci n’est que l’histoire rageusement ordinaire, d’une expulsion ordinaire, d’une garde-à-vue ordinaire et de ses suites...
Maintenant, trois personnes ont été arrêtées. Elles sont toutes les trois accusées d’avoir été impliquées dans la destruction de la banque. La question si les prisonniers sont « coupables » ou pas et celle du degré de leur « crime » ne nous intéressent pas. Nous laissons de telles spéculations aux inquisiteurs et à leurs serviteurs dans les médias. Nous n’avons pas besoin de connaître les détails de toute la situation pour savoir que, aussi longtemps que l’État et les banques s’enrichissent sur la base d’exploitation, il y aura toujours ceux qui s’opposeront à leur pouvoir et qui refuseront de collaborer. Il suffit de l’emprisonnement de ces gens-là pour désirer que non pas seulement leur prison, mais chaque prison cesse d’exister. « Le crime », c’est rien à manger sur la table et les patrons qui prennent la part du lion. « Le crime », c’est des forêts entièrement coupées et des compagnies de minage frappant et tuant ceux qu’ils veulent à l’aide de la police. La liberté, c’est riposter et reprendre ta vie de l’oppression.
Qu’elle crève
20 octobreMardi 4 octobre, 9 personnes sont interpellées puis présentées au parquet d’Annecy. 5 d’entre eux sont ensuite incarcérés dont au moins une personne à la prison de Varces le vendredi 7. Samedi 8 octobre, il est trouvé mort en cellule, « un drap autour du cou ». Les informations données par la presse officielle sont que la personne est « issue de la communauté des gens du voyage », qu’il a « 51 ans »et évidemment ils « privilégient la thèse du suicide ».
par Joseph Déjacque (26 octobre 1859)
19 octobreQu’en Amérique le prolétaire du Nord et l’esclave du Sud s’apprêtent pour la grande guerre, la guerre prolétarienne et la guerre servile, la guerre contre le " maître, notre ennemi ;" et, alors, que le vieux et le nouveau continent poussent d’une voix fraternelle ce cri d’insurrection sociale, ce cri de la conscience humaine : — Liberté ! ! !
Ce journal contient contre-information, analyses, chronologie et textes traduit de l’anglais, mais aussi d’autres langues, le tout dans une perspective antiautoritaire.
Une révolte a eu lieu vendredi dernier au CRA de Saint-Jacques : trois retenus sont passés en comparution immédiate hier et ont écopés de 4 mois de prison ferme pour l’un, 1 mois ferme et un mois avec sursis pour les deux autres.
Les suspects dans des affaires d’explosion et d’incendie criminel sont libérés mais les procédures pénales ne sont pas clôturées.
Emma Goldman (1940)
13 octobreCet idéal, pour moi, c’est l’anarchie, qui n’a évidemment rien à voir avec l’interprétation erronée que les adorateurs de l’État et de l’autorité s’entendent à répandre. Cette philosophie jette les bases d’un ordre nouveau fondé sur les énergies libérées de l’individu et l’association volontaire d’individus libres.
L’ « agitation armée » du MIL consista, non seulement à diverses expropriations de banques - pour le financement des caisses de soutien (grévistes, prisonniers...) et celui de la « propagande » -, mais aussi - et surtout - à la production de textes critiques vraiment très intéressants.
Ainsi, nous reproduisons quelques uns de ces textes plus ou moins théoriques qui éclairent sur ce qu’était le MIL : communiqués d’expropriation, critique du léninisme et des organisations gauchistes, analyse du contexte espagnol, critique de l’anti-franquisme, méfiance viscérale vis-à-vis des avant-gardismes politico-militaires, texte d’autodissolution...
Le jour d’aujourd’hui, 06 d’octobre 2011, a été réalisée la marche numéro 37 à Santiago. Cette marche n’avait pas été autorisée par le gouvernement et elle avait l’intention de commencer dans le secteur de la Alameda, à la hauteur de Plaza Italia. Dès les premiers moments, des affrontements avec les forces de l’ordre ont commencé à se produire car elles empêchaient par tous les moyens les gens de se réunir pour la marche .
Paris et Barcelone pendant le Front populaire français et la révolution espagnole, 1936-1938
8 octobreL’étude de la résistance ouvrière au travail - l’absentéisme, les retards, les simulations de maladie, les vols, le sabotage, les ralentissements du travail, l’indiscipline et l’indifférence - permet de mieux comprendre deux événements politiques contemporains : la révolution espagnole et le Front populaire français. Un examen attentif de la résistance au travail dans les usines de Paris et de Barcelone sous les gouvernements de Front populaire en France et tout au long de la révolution en Espagne fait apparaître dans la vie de la classe ouvrière des constantes essentielles. L’absentéisme, l’indiscipline, et autres manifestations d’une aversion pour le travail préexistaient à la victoire du Front populaire en France et à l’éclatement de la guerre et de la révolution en Espagne, mais il est intéressant de noter que cette résistance persista après la prise du pouvoir politique et, à des niveaux différents, du pouvoir économique, dans ces deux pays, par les partis et les syndicats qui prétendaient représenter la classe ouvrière. En effet, tant dans la situation révolutionnaire que dans la situation réformiste, les partis et syndicats de gauche furent contraints de faire face à d’innombrables refus des ouvriers à travailler.
Les membres de ‘Lutte Révolutionnaire’ seront libérés sous conditions restrictives le mardi 11 octobre.
Moins de six mois après le début de la contestation organisée contre l’exploitation des gaz de schiste, il semble déjà y avoir quelque chose comme une opposition « officielle ». Ce qui avait inquiété l’Etat au début de la mobilisation, à savoir son caractère populaire et
donc imprévisible, est en train de s’étioler. Ça se bureaucratise. Il y a des colères qui se perdent. On parle d’un nouveau Larzac, puis on retourne au Parlement européen. On fait mollement des réunions d’information où on n’ose trop rien dire, de peur que ça ne soit pas dans la ligne…
Et après tout, si ça pouvait se régler comme ça, pourquoi pas ? Tant que ça marche… Mais la question est que non seulement ça ne marche pas, mais que l’Etat est en train de retourner ses propres armes contre la contestation. Qu’encore une fois, ils vont faire servir la loi contre les gaz de schiste à l’acceptation des gaz de schiste. Créer des réglementations qui feront accepter ce qu’on réglemente, alors qu’on n’en voulait tout simplement pas. Et ainsi de suite : on connaît la chanson. C’est celle du Grenelle, du développement durable, du
partenariat et de la cogestion sous toutes ses formes…
Dimanche 21 août, une manif a eu lieu à Brixton, au sud de Londres. Elle a rassemblé à l’extérieur du commissariat de police de Brixton, environ 30-40 personnes, beaucoup de très jeunes, mais pas seulement. Elle fut menée par un groupe avec une sono mobile balançant très fort du rap anti-flic et portant deux ou trois banderoles.
Par Joseph Déjacque (août 1857)
4 octobreBéranger est mort. Vive Béranger ! – Assez de gens emboucheront en son honneur les trompettes de la louange. Tous les partis revendiqueront l’illustre chansonnier, le poète national. Les académies et les goguettes, toutes les sociétés littéraires et bacchiques se disputeront ses reliques. On l’érigera statue sur les places publiques de toutes les capitales au taux de cent milliers de francs et de cent milliers de souscripteurs. On le moulera en plâtre et on le fera courir les rues petit-bonhomme d’un sou. Les Jésuites vendront des chapelets avec un saint Béranger en médaillon. Les Libérâtres publieront sur lui des biographies ou des complaintes avec vignette représentant le grand patriote Béranger. Les Napoléoniens inscriront son nom en lettres d’or aux voûtes de l’Arc-de-Triomphe, leur Panthéon impérial. Chacun, dans le salon ou dans la mansarde, au château ou à la chaumière, chacun voudra avoir “ de Béranger le portrait ressemblant ”. Lui qu’on a tant fêté pendant sa vie, à l’heure de ses obsèques on le fête encore. Vive Béranger ! Béranger est mort.
Après les premières émeutes au Bellevue, les médias se sont jetés dessus comme sur du pain bénit. Ce qui était à attendre. Ils ont tous trifouillé leurs « spécialistes » pour analyser la nature du « problème ». Le problème de « la jeunesse ». Tout d’abord pour prendre sa distance car la jeunesse, Monsieur et Madame Toutlemonde le savent, ce n’est pas nous, et leurs problèmes, ON ne les a pas. ON est choqué.
Dimanche 25 septembre, se tenait au squat de la Buissonnière à Fontenay, une discussion/projection/concert en solidarité avec la lutte menée contre le TAV en Val Susa, autour de la construction d’une ligne à haute vitesse entre Lyon et Turin. Au cours de la soirée, les flics se sont présentés plusieurs fois à la porte au prétexte d’une plainte des voisins. Autour de minuit, alors que la porte leur avait été fermée au nez une première fois, ils reviennent à plusieurs voitures et contrôlent un groupe de personne se trouvant devant le squat. L’un d’eux, accusé de les avoir insultés et de s’être opposé à leur contrôle est très vite embarqué. Deux personnes se trouvant non loin réagissent rapidement à cette interpellation, elles seront embarquées à leur tour. Malgré des tentatives de les en empêcher, les flics réussissent à emmener les trois au commissariat, non sans avoir reçu quelques canettes et coups de gaz lacrymogène.
Par Errico Malatesta (1907)
30 septembreJe déplorais jadis que les compagnons s’isolassent du mouvement ouvrier. Aujourd’hui je déplore que beaucoup d’entre nous, tombant dans l’excès contraire, se laissent absorber par ce même mouvement. Encore une fois, l’organisation ouvrière, la grève, la grève générale, l’action directe, le boycottage, le sabotage et l’insurrection armée elle-même, ce ne sont là que des moyens. L’anarchie est le but. La révolution anarchiste que nous voulons dépasse de beaucoup les intérêts d’une classe : elle se propose la libération complète de l’humanité actuellement asservie, au triple point de vue économique, politique et moral.
Courant septembre, en région parisienne, des flics appartenant très probablement aux "services spécialisés" ont tenté d’acheter un squatteur sans-papier pour qu’il devienne un de leurs indicateurs. Mais contrairement à ces chiens de garde du pouvoir, pour nous, la liberté n’a pas de prix. Ils sont donc tombés sur un os.