Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte

Derniers articles

San Sebastián Bachajón

Le harcèlement et les agressions contre les ejidatarios de San Sebastián Bachajón augmentent

Hermann Bellinghausen
vendredi 3 décembre 2010

Il a été arrêté parce qu’il est adhérent à l’Autre Campagne

Des ejidatarios dénoncent la torture et l’arrestation illégale d’un paysan tzeltal de Chilón

Les ejidatarios de San Sebastián Bachajón (Chilón, Chiapas) ont dénoncé l’arrestation illégale, la torture et le « maintien » actuel dans la résidence de Pitquitos, à Chiapa de Corzo, de Miguel Demeza Jiménez, adhérent à l’Autre Campagne, « privé de sa liberté sans aucun ordre d’arrestation à son encontre, fabricant des délits pour pouvoir le poursuivre, violant ses droits humains ».

Demeza Jiménez, paysan tzeltal « qui peut à peine parler espagnol », selon les dires des ejidatarios, est originaire de Lamalt’zac, annexe de l’ejido San Sebastián Bachajón. Il a été arrêté le 7 octobre dernier, quand, « après son travail de maçon il est parti à Ocosingo pour acheter une scie à découper pour travailler ; il a été emmené avec beaucoup de violence par un groupe de federales, sans doute de l’AFI [Agence fédérale d’enquête, agence de renseignement, Ndt], où ils le torturèrent en l’obligeant à confesser son appartenance à l’EZLN ou encore lui demandant s’il connaissait son dirigeant ». Après ces mauvais traitements, « en violant ses droits physiques et moraux, il fut emmené dans les bureaux de l’Agence d’État [du Chiapas, Ndt] d’enquêtes, dans la ville de Tuxtla Gutiérrez ». (...)


Vendredi 17 décembre 2010 à partir de 19 h 30

Repas de solidarité avec les luttes sociales ici et là-bas

à La Rôtisserie - 4, rue Sainte-Marthe 75010 Paris - métro Goncourt, Belleville et Colonel-Fabien
jeudi 2 décembre 2010

Dans le cadre de la Sixième Déclaration de la forêt Lacandone des zapatistes qui appelle à la construction d’un autre futur organisé en bas à gauche,

Repas de solidarité avec les luttes sociales ici et là-bas
(soutien aux salariées CNT en lutte de People and Baby et à la ferme agro-poétique de Malescalier)

Vendredi 17 décembre 2010
à partir de 19 h 30

à La Rôtisserie
4, rue Sainte-Marthe
75010 Paris
métro Goncourt, Belleville ou Colonel-Fabien


San Salvador Atenco : enfin libres !

Journée de projections, discussions et repas festif autour de la venue de Martha du FPDT

Samedi 4 décembre - au 33, rue des Vignoles - 75020 Paris, métro Buzenval ou Avron - à partir de 16 heures
mardi 30 novembre 2010

Après plusieurs années de luttes, de mobilisations et de batailles judiciaires les douze derniers prisonniers d’Atenco, suite à la sanglante répression gouvernementale, sont enfin libres. Martha du FPDT viendra nous raconter l’histoire de cette lutte dans l’après-midi qui sera suivi d’un repas festif et convivial pour marquer cette victoire.

(...)


Déclaration de la Commune autonome de San Juan Copala à la rencontre de Vícam

lundi 29 novembre 2010

Aux compañeros et frères du CNI,
Aux compañeros et frères yaquis de Vícam (Sonora),
À l’Autre Campagne,
Aux organisations sociales,
Au peuple opprimé et exploité,

Dans chaque coin de notre Mexique, qui a coûté tant de sang et de larmes à nos ancêtres, lutter pour ce qui a le plus de prix dans la vie humaine, les richesses naturelles, défendre notre mère la terre quoi qu’il en coûte, même la vie.

Aujourd’hui plus que jamais, cette lutte est celle de tous les peuples indigènes, de tous ceux d’en bas, quand on attaque l’un de nous on nous attaque tous, il est temps de nous unir et non de nous diviser (...)


Déclaration de Vícam pour la défense de l’eau, de la terre et de l’autonomie des peuples originaires

Congrès national indigène
lundi 29 novembre 2010

Réunis dans la demeure du Yaqui, les peuples, tribus et nations purhépecha, nahua, wixarica, coca, o’odham, yaqui, mayo-yoreme, mixtèque, triqui, tsotsil et otomí, avec des membres de la société civile mexicaine et de divers pays d’Amérique, d’Asie et d’Europe pour tenir le Premier Forum national pour la défense de l’eau, et reconnaissant que :

1. L’eau, notre mère et notre père, est le fondement avec la terre, la chaleur et l’air, de nos vies et de tout ce qui naît et tout ce qui vit ; et par conséquent, ce n’est pas une chose qu’on pourrait vendre et acheter comme le prétend le brutal capitalisme qui assassine notre mère la terre. (...)


Les gauches et les autonomies

Gustavo Esteva
dimanche 28 novembre 2010

Le discours politique et académique actuel se réfère fréquemment à la relation entre la gauche et l’autonomie. Les arguments se cantonnent souvent dans les généralités, admettent sans fondement que ces deux termes sont entièrement compatibles. Or ces arguments ne tiennent guère compte de ce que, pour certaines gauches, certaines autonomies sont inacceptables et vice versa.

Les événements précédant les Accords de San Andrés, en 1996, peuvent contribuer à éclairer cette contradiction, toujours plus flagrante dans les luttes politiques actuelles : au cours de la première réunion des dirigeants zapatistes avec les assesseurs qu’ils avaient invités à leurs négociations avec le gouvernement, ceux-ci leur demandèrent d’expliquer quelle était leur notion de l’autonomie. (...)


Communiqué de la Commune autonome de San Juan Copala le 20 novembre 2010

dimanche 28 novembre 2010

Aux médias honnêtes,
Aux organisations sociales et démocratiques,
Au peuple d’Oaxaca et du Mexique,
À l’Autre Campagne,
À l’Armée zapatiste de libération nationale,

Plus de trois mois après l’installation dans la ville d’Oaxaca du campement des déplacés de San Juan Copala, et deux mois après la prise de notre mairie par la force des armes des paramilitaires au service direct des mauvais gouvernements, nous, les autonomes, comme on nous appelle, impulsons notre projet avec plus de force que jamais, car nous sommes convaincu-e-s que c’est le seul chemin pour qu’un jour pas très lointain nos enfants soient des femmes et des hommes libres. Compañeros et compañeras, nous nous adressons à vous pour vous dire notre parole sur les derniers événements de notre terre oaxaquègne qui se répercutent sur notre mouvement. (...)


Aux habitants de Copala chassés de leur village et de leur terre

Un déchaînement de violence et de haine contre l’autonomie indigène

Collectif Romper el Cerco - Briser l’encerclement
mardi 16 novembre 2010

Aux habitants de Copala chassés de leur village et de leur terre
Aux femmes en résistance
Aux autorités de la Commune autonome de San Juan Copala

Avec la mémoire vivante de siècles de résistance, avec l’expérience de décennies de luttes pour continuer d’être libres, collectivement, selon votre culture, en tant que Triquis, avec l’espoir de maîtriser vous-mêmes votre avenir et le projet de le faire sur votre territoire, vous avez pris en janvier 2007 la décision de construire en suivant vos propres règles la Commune autonome de San Juan Copala.

Les déplacés de Copala l’affirmaient sur le zócalo d’Oaxaca le 21 septembre 2010 : "Cette déclaration d’autonomie ne signifie pas autre chose que la volonté d’un peuple indigène de décider elles et eux-mêmes du sort de leur village, de leur vie communautaire, de leurs ressources naturelles et de leur futur." (...)


Conseil de bon gouvernement "Cœur de l’arc-en-ciel de l’espoir"

Le Conseil de bon gouvernement de Morelia dénonce de nouvelles agressions par des délinquants protégés par le gouvernement

Caracol IV "Tourbillon de nos paroles"
lundi 15 novembre 2010

Dimanche 24 octobre 2010

À la société civile nationale et internationale
Aux médias alternatifs
Aux camarades adhérent(e)s à l’Autre Campagne, du Mexique
Aux camarades de la Otra Sexta internationale
Aux associations pour la défense des droits humains

Sœurs et frères,
Camarades,

Par la présente, nous dénonçons les événements qui ont eu lieu vendredi 22 octobre 2010, au cours desquels furent agressés des compañeros membres d’un groupe d’appui de l’ejido Agua Clara dans la commune autonome Comandanta Ramona. Alors qu’ils effectuaient un travail collectif de remise en état des bornes délimitant le centre balnéaire El Salvador qui jouxte les terres de l’ejido d’Agua Clara, ils furent menacés par des hommes armés de fusils. (...)


Deux ans de paix parmi le peuple triqui

Une analyse pour comprendre le conflit de San Juan Copala

David Cilia Olmos
jeudi 11 novembre 2010

Pour commencer à comprendre le conflit autour de San Juan Copala, il faudrait commencer par se débarrasser de certains mythes qui ont beaucoup servi pour justifier le génocide contre le peuple triqui.

Un de ces principaux mythes est celui qui prétend que ce problème dure depuis des siècles et que par conséquent il n’a pas de solution. "Laissez-les s’entretuer" semble être la conclusion obligatoire de cette vision.

Cependant il y a des jalons qui nous permettent d’identifier avec précision les périodes de l’histoire triqui, et dans laquelle de ces périodes s’inscrit le conflit. (...)