Émission radio sur la lutte contre la réforme des retraites

23 octobre 2010 par lucien

Entretien avec Pascal, travailleur social et militant syndical à Besançon. Émission de Radio Périgueux 103 réalisée en direct jeudi 21 octobre 2010. Rediffusion dimanche midi sur http://www.radioperigueux103.com.

Entretien avec Pascal (mp3 )

Parti des travailleurs d’Amérique: Communiqué de solidarité avec les travailleurs français en grève

23 octobre 2010 par dessaux

Camarades, frères et soeurs ! Le parti des travailleurs d’Amérique vous envoie ses félicitations et sa solidarité en ce moment critique de votre lutte. Comme beaucoup de nos collègues travailleurs des Etats-Unis, nous regardons avec attention votre combat contre Sarkozy et ses « réformes » anti-ouvrières, qui sont faites pour augmenter votre exploitation et leurs profits.

Tout autour du monde, les agents des oppresseurs et des exploiteurs essaient de faire payer les travailleurs pour leur crise économique. Nous les travailleurs sont supposés bosser plus longtemps, plus dur, pour être payés moins ; ils voudraient qu’on accepte l’érosion de notre niveau de vie pour que els capitalistes et leurs « classes moyennes », leurs managers, leurs professionnels, leurs politiciens, leurs policiers et leurs bureaucrates, puissent augmenter leurs richesses, détruire l’environnement et renvoyer l’humanité dans un nouvel âge sombre.
Quand votre lutte à commencé, beaucoup l’ont vue comme une lutte économique. C’est particulièrement le cas de ceux qui parlent au nom de l’intersyndicale, dont vous savez déjà que certains ne vont même pas soutenir le mouvement au-delà du vote au sénat.

Malheureusement, ces frères et sœurs ne voient pas (ou ne veulent pas voir) les liens entre économique et politique, entre les politiques du gouvernement capitalise, les actions de l’état capitaliste (sa police, etc.) et la vie des travailleurs.

Camarades, frères et soeurs !Votre combat, bien qu’il ait commencé comme une lute économique, est d’abord un combat politique. Cela veut dire que, pour garantir vos droits et votre niveau de vie, vous devez entrer dans une bataille politique, une bataille pour la démocratie et la liberté !
A cause de l’intransigeance de Sarkozy et son gouvernement, de la belligérance de la classe capitaliste et de ses « classes moyennes », organisateurs de l’exploitation, et de la brutalité hideuse de l’état capitaliste, il n’y a aucune place pour des « négociations’, pour des compromis ou des trahisons. Cet espace n’est rien d’autre que le no-man’s land de la lutte de classes, qui ne peut être rempli que de votre chair et de votre sang, de celui de vos collègues et de vos enfants !

Mais vous, camarades frères et sœurs, vous pouvez empêcher le sacrifice des travailleurs sur l’autel du « compromis » avec l’ennemi de classe. Vous pouvez vous organiser vous-même pour prendre contrôle de votre lutte par la création d’assemblées générales sur le lieu de travail et de comités de grèves organisés, composés et dirigés par vous. Si vos syndicats vous aident dans cette grande tâche, c’est mieux ! Vous méritez le droit d’avoir vos intérêts bien représentés.
Mais c’est un premier grand pas en avant. Pour défaire réellement les forces de l‘exploitation et de l’oppression, vous devez mettre un grand soin à vous organiser par vous-même en un parti politique que vous allez construire, que vous allez composer, et plus important, que vous allez mener et définir. Ce nouveau parti des travailleurs ne doit pas être un parti du compromis, un « parti du possible ». Au contraire, ce doit être un parti de libération, armé des leçons des luttes ouvrières, un parti communiste, qui se bat pour une sixième république, une république ouvrière démocratique.

Comité central du parti des travailleurs d’Amérique

Rassemblement de soutien aux luttes devant l’ambassade de France au Brésil

22 octobre 2010 par lucien

Environ 200 personnes, représentant différentes organisations syndicales et populaires brésiliennes, ont fait une manifestation de solidarité et de soutien à la lutte des travailleurs et de la jeunesse de France pour le retrait du projet du gouvernement de Sarkozy qui attaque le droit à la retraite dans ce pays.

Dans la matinée, environ 2000 personnes issues d’organisations de tout le pays ont fait une manifestation devant le Ministère du travail et de l’emploi, pour défendre la liberté et l’autonomie syndicales et contre les attaques subies par ANDES-SN (Syndicat national des enseignants de l’enseignement supérieur au Brésil).

Dans l’après-midi, des étudiants et des représentants de différentes organisations se sont dirigés vers l’ambassade française, où a été remis un document en solidarité avec la lutte des travailleurs et des jeunes, et où nous exigeons l’arrêt immédiat de la répression, ainsi que le retrait du projet d’attaque contre les retraites.

Nous sommes convaincus que la victoire des travailleurs et des jeunes français à l’heure actuelle renforce la lutte de tous les travailleurs dans le monde entier contre les tentatives de faire payer la crise impérialiste internationale par les travailleurs et les secteurs exploités et opprimés.

Nous ne paierons pas pour l’orgie de spéculation internationale.

Toute action d’unité et de solidarité que nous pouvons développer en ce moment, alors que le gouvernement français maintient l’intransigeance et augmente la répression pour tenter de vaincre la mobilisation, est décisive.

Nous appelons toutes les organisations ouvrières et mouvements sociaux à multiplier les actions de soutien et de solidarité, conformément à leur réalité spécifique, et cela particulièrement en Europe, où des batailles avec le même contenu se déroulent dans pratiquement tous les pays.

CSP – Conlutas


Voir aussi:

The strikes and mass demonstrations in France

22 octobre 2010 par lucien

Interview with Nicolas Dessaux, a worker-communist activist in France about the strikes and demonstrations. Nicolas Dessaux is a Worker-communist activist from France. He and his comrades are actively involved in the nationwide protests by workers and students against the government passions scheme. We asked him to give us an overview about the whole situation in France. The questions by: Muhsin Kareem, from Worker-communist Party of Kurdistan/17-10-2010

Comrade Nicolas, First of all, I would like to thank you for spending your time answering our questions. I am going to start with the first question. Could you give us a short description of the national countrywide strike going on now in France?

The French government, led by the president Nicolas Sarkozy, decided to change the age of retirement from 60 years old to 62. This was a project since 2008, so there were monthly demonstrations against it. Now, the new law is under voting process in the parliament, so the movement grows quicker and stronger. Currently, there are two demonstrations a week, in every French city, and strikes are everywhere.

What parts of workers have taken part in the strike?

As retirement age is a concern for everybody, most sectors are involved. For sure, some have a leading role, for the strategic role they play in the struggle. Currently, these are the oil refineries. All of 12 French refineries are on strike, as well as port workers. So, the government worries because of the risk the country could be on oil shortage very soon. Trains and tubes workers are also in a strategic position in the strike, as they normally bring everyday workers from home to work. But there are also strikes in metallurgy and other industrial sectors, town workers, teachers… etc.

Are all the participating workers from unions? What is the name of them? What is their political attitude?

No. The percentage of union members is low in France, unlike other countries in Europe, but the relationship between workers and unions is also different. Unions still have a leading role in the organising the movement.

Currently, the movement is still lead, on national level, by a coalition of the seven unions: Solidaires, CGT, FO, CFDT, UNSA, CFTC and CGC. Locally, this is more complex even, as in some regions this coalition is effective on a local level to organize strikes (like in Marseille, the big south port, where the strike is impressive), while in others they only agree on organising demonstrations.

In this coalition, unions only agree on one point: the current law is bad for workers. They disagree even on the fact it should be completely removed (Solidaires, FO) or only changed (all others). But the fact that the government refuses any negotiations and any change in its law puts even the most moderate unions in a situation they have no other real choice than to radicalize the strike. Today, the moderate CFDT called truck workers, a sector where they’re the biggest union, to go on strike. Truck workers are known also as a strategic sector to paralyze the country. This is an example among others, which means the pressure of the worker’s base on leaderships is high. They (the union leaders) would like to betray us, but lack the proper margin to do it.

How many workers in total have taken part in the event?

There’s a media war about the real numbers of people involved in the demonstrations. Unions claim that 3,5 millions peoples took part in the three last one, while the government admit only one million. But, a policemen union criticized the government for lying, as they ignore the real data provided by local cops.

A feature of the strikes in France is that, if the major industrial sectors are 100% on strikes, it is common to have a minority of workers on strike in a single enterprise, and this is more common even in schools and administrations. So, relationships between workers from various jobs gathering and cooperating to help each other organize strikes, but also road blockades or others direct actions, is very common.

What is the attitude of people about the strike?

According to polls, 71% of French people support the movement, and 55% agrees it should be more radical. After all, most people are workers and will also suffer from a higher retirement age. This means that even if they can’t personally go on strike, because they can’t loose any part of their low wage, because of boos pressures and so on, they still support the movement.

What does the government say about it? In other words, what is the political propaganda against the strike and the workers and unions?

Government’s propaganda was long time based on the fact that this “reform” couldn’t be avoided; that there will be no money left to pay pensions if they don’t change the retirement age; that this has a demographic effect, not a capitalist policy. But these arguments were defeated. The fact that they gave so much money to save the banks in the crisis and then the political and financial scandals around the government both have made workers do not trust them anymore. Now, they try to minimize the real impact of the current strike, and also to prevent the youth to enter the movement. With these arguments, they can gather support from their own right-wing base, but don’t convince anyone else.

Has any part of the society shown support to or started any solidarity action with the workers?

Yes, the youth. Some universities, but mainly high schools, are on strike and they demonstrate everyday. An interesting phenomenon is that this movement is the strongest and the more radical in small towns with a high unemployment rate. From the first days, the young fight with the police and many of them have been arrested. It’s something new in France, where these demonstrations are usually dynamic but non-violent. The biggest point is that, as in 2007, youth don’t stand for education reforms, but as a part of the working-class, against the fear of being unemployed. This is a real and deep change. It explains why they join workers in demonstrations so easily.

What are the demands and the slogans of the demonstrations and activities?

The “official” demand is that retirement age should be kept at 60, as it is currently. But, day after day, slogans are more and more turned against the government and capitalism. In fact, pensions is one aspect, as angriness against government, its racist and oppressive policy, its attacks on workers rights, low wages and high prices, is very strong. Among actions, the favourite, like in 2003, is still road blockades, on highways, town entrances or industrial zones. The tactic relies on paralysing the economy, to inflict damages to capitalists.

Is there any role of socialists and communists in this event? Is there any influence of them in the unions and worker organizations?

It depends on what we call a socialist or a communist, fore sure. France always has been a country where’s the left is strong. Left parties, including the “official” communist party and the various Trotskyites, have a real influence on the unions. A lot of local, but influential union leaders are members of these parties. So, their influence on the strike is real. But, as we experimented in 2003 with a similar movement, they lack a real will to appear as a political party able to lead the movement toward the government overthrow. Worker-communism has a strong potential basis in the working-class nowadays, but as a political and organized current, it is very new here and can gather only a few dedicated activists.

Are there any other worker’s organizations other than the unions? How radical are they?

Not really. The general assemblies are very common, but this is a feature of the working-class movement in France, which is not in complete opposition with the unions. The radical one, like Solidaires, is  strong supporter of general assemblies, while others are less; but this is (the general assemblies) considered as the normal mean to decide a strike in any enterprise. So, workers assemblies still play a minor role in the movement leadership, even if they have it in the enterprises. Radical workers put emphases on general assemblies, with a limited success until now.

Message de solidarité de camarades irakiens avec les luttes en France

22 octobre 2010 par lucien

Communiqué de la Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak (FCOSI) :

La classe ouvrière de France est aujourd’hui dans la vraie bataille contre le capitalisme

« La France est le pays où les luttes de classes ont été menées chaque fois, plus que partout ailleurs, jusqu’à la décision complète »

Karl Marx

La vague de grèves et de protestations s’accroît en France, jour après jour, de ville en ville, contre la politique du gouvernement Sarkozy.

Résulat de la crise économique, le gouvernement français essaie d’imposer de nouvelles lois qui ciblent les droits et les acquis des travailleurs Les politiques d’austérité, comme la nouvelle loi sur les retraites, pour augmenter l’âge de la retraite de 60 à 62 ans, est l’étincelle qui a allumé la flamme d’une vague de protestations dans tout le pays, avec une influence claire sur les autres pays d’Europe.

Les yeux de millions de travailleurs dans le monde sont focalisés sur les rues de Paris et des autres villes de France. Ils regardent et admiration et soutiennent le mouvement ouvrier.

Les ouvriers des raffineries ont réussi a paralyser tout mouvement et la classe ouvrière en France est aujourd’hui entrée dans la véritable bataille contre le capitalisme. Cela donne la possibilité, pour tous les travailleurs du monde, de s’engager dans cette bataille.

L’Union européenne a déjà observé le « danger » représenté par les travailleurs en Grèce, voici quelques mois, et décidé de soutenir financièrement les capitalistes pour éviter qu’ils s’effondrent. Le mouvement ouvrier français est à l’initiative d’un mouvement ouvrier international, c’est pour cela que nous devons nous tenir tous unis à ses côtés.

Nous applaudissons nos camarades de France.

Vive les camarades des raffineries et de tous les autres secteurs.

Vive le mouvement ouvrier en France.

Vive la solidarité internationale

Falah Alwan

Président de la Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak

Falah Alwan, président de la fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak

L’Émancipation d’octobre

20 octobre 2010 par lucien

Le dernier numéro de la revue L’Émancipation syndicale et pédagogique revient évidemment sur la mobilisation depuis la rentrée avec l’édito d’Olivier Vinay et un article de Serge Goudard, poursuit un dossier sur le centenaire de la revue (De L’École Émancipée à L’Émancipation, cent ans d’histoire, 24 pages), publie entre autres un article de Jean-Michel Sahut sur la laïcité, le témoignage d’un salarié de France Télécom et un interview de Nicolas Dessaux: « Le Moyen-Orient dans l’angle mort de la gauche« . L’abonnement annuel (10 numéros) est de 40 € auprès de Colette Mallet, Le Stang, 29710 Plogastel-St-Germain (CCP Rennes 06 414 38 M, tarif réduit si revenu inférieur à 1300 €/mois).

Message de solidarité de Conlutas (Brésil)

20 octobre 2010 par admin

Tout notre appui à la lutte des travailleurs et de la jeunesse française

Retrait immédiat du projet contre les retraites !

Le dernier mois, à 6 reprises, des millions de travailleurs français sont descendus dans les rues dans des manifestations contre le projet de remise en cause des retraites du gouvernement Sarkozy. Dans les manifestations de la dernière semaine, la jeunesse avec les organisations étudiantes s’est jointe aux mobilisations et grèves dans toute la France ; comme plusieurs secteurs de la classe des travailleurs , comme ceux des raffineries, ils cherchent à aider par leur exemple le comment garantir la défaite de Sarkozy et de son projet en paralysant tout le pays.

L’attaque de Sarkozy contre les travailleurs français est l’expression de la politique des gouvernements capitalistes du monde entier qui consiste à faire retomber sur le dos des travailleurs et de la jeunesse les coûts de la crise économique impérialiste.

La crise qui surgit en 2008, ayant comme centre les États-Unis, s’exprime maintenant de manière brutale dans tout le continent européen. Dans tous les pays d’Europe, la politique dictée par l’ Union Européenne représente une attaque contre les travailleurs et leurs droits sociaux et du travail conquis au cours de décades de lutte. La Grèce, l’ Espagne, le Portugal, la France, l’ Angleterre, l’ Italie , les pays de l’ Est européens ont déjà annoncé des mesures avec leurs particularités, mais qui vont toutes dans le même sens : des milliards d’euros dégagés par les gouvernements en faveur des banques et les grandes entreprises seront payés avec les emplois , les salaires et les droits des travailleurs.

Les travailleurs ont démontré leur disposition à la lutte: le premier semestre les grèves générales du peuple grec montrèrent le chemin de la lutte, de la résistance. Des manifestations et grèves ont eu lieu dans plusieurs pays. En ce moment le centre de la résistance est en France avec les mobilisations de millions et des grèves qui pointent vers la nécessité d’arrêter tout le pays jusqu’à la défaite du Gouvernement Sarkozy. Notre tâche est d’ entourer de solidarité les mobilisations des travailleurs et de la jeunesse françaises; et de chercher à construire l’ unité entre tout le processus des luttes et des mobilisations qui se déroulent en ce moment en Europe.

Les manifestations et grèves ont eu lieu dans plusieurs pays, la Grèce, l’Espagne, le Portugal, la République Tchèque et tant d’autres. L’unité des mobilisations et la solidarité sont le chemin pour renforcer la lutte et en même temps pour combattre la xénophobie et le racisme. Les responsables de la crise ne sont pas les immigrés ou n’importe quel autre secteur de notre classe. Mais au contraire, les grands capitalistes et leurs gouvernements.

Les attaques contre les salariés, les emplois, les droits sociaux et du travail ont lieu dans le monde entier. La victoire des travailleurs français et européens renforce la lutte et la résistance que nous mènerons dans tous les pays pour que le prix de la crise économique impérialiste soit payée par les banquiers et le grands patronat et non par la jeunesse et les travailleurs.

Vive le lutte des travailleurs et de la jeunesse française.

Construire l’ unité et la solidarité internationale des luttes et de la résistance.

Que les riches payent pour la crise.

Coordenação Nacional da CSP Conlutas – Brasil
Sarzedo – Minas Gerais
17 de outubro de 2010

Soutenir les raffineries en lutte !

18 octobre 2010 par admin

Les raffineries occupent aujourd’hui un rôle particulier dans la lutte pour défendre les retraites. Bien que l’intersyndicale joue toujours, malgré tout, un rôle dirigeant en fixant le calendrier des journées d’actions, les ouvriers des douze raffineries françaises ont pris une place essentielle. Ils forment aujourd’hui le fer de lance du mouvement. C’est le secteur dont on parle, qui focalise toutes les attentions, dont tout le monde espère qu’il va tenir. Il y a plusieurs raisons à cela. Les ouvriers disposent d’un puissant pouvoir de blocage : un responsable estimait que 30 ouvriers en grève à Marseille avaient le pouvoir de bloquer 40% de la production française, donc de rendre possible la paralysie du pays par rupture des stocks d’essence. C’est la meilleure illustration que l’on puisse donner de la puissance de la classe ouvrière dans le capitalisme, un véritable résumé de l’analyse marxiste du capital.

Tous les travailleurs impliqués dans le mouvement de grève, et mêmes celles et ceux qui ne le peuvent pas, savent qu’il existe des secteurs stratégiques, qui ont la capacité de mettre le gouvernement à genoux, de provoquer des dégâts économiques énormes et de provoquer une crise politique au sommet de l’état. C’est pourquoi, à la base, les appels se multiplient en faveur d’une solidarité organisée avec les grévistes des raffineries. Elle a l’avantage d’être possible, car ils sont peu nombreux à l’échelle nationale, contrairement à des secteurs tout aussi stratégiques, mais très nombreux comme les cheminots ou les routiers.

Bien sûr, il ne faut pas se contenter de ça, faire « grève par délégation », en confiant le mouvement aux seuls ouvriers des raffineries. Pour tenir, ils ont besoin de sentir qu’ils ne sont pas isolés, qu’il y a des grèves partout autour d’eux et qu’ils ne sont pas seuls. Ils l’ont affirmé à plusieurs reprises, et les cheminots aussi. Le premier soutien, c’est donc de faire grève dans sa boite, d’organiser la grève, de mobiliser les collègues. Mais, pour toutes celles et ceux qui n’ont pas de boulot ; qui subissent une telle pression du patron et des chefs qu’ils ne peuvent pas faire grève ; qui bossent dans des boites où personne ne fait grève, où seuls bougent quelques syndicalistes les jours de manif ; pour tous ceux-là, la question de savoir comment soutenir au mieux le mouvement, se pose différemment. Et puis, nous savon s bien que si les raffineries lâchent, ce sera un sale coup pour le moral, que ça risque d’être dur de continuer. Voilà pourquoi il est important de les soutenir.

Localement, quand on habite pas trop loin d’une raffinerie, soutenir les grévistes, c’est aller les voir régulièrement ; organiser des collectes, en commençant par les syndicats, qui ont souvent du fric qu’ils peuvent employer pour ça ; participer aux actions qu’ils organisent ; et surtout, voir avec eux comment organiser la défense des sites face aux flics. Ça, c’est une question qui risque de se poser de manière chaque jour plus cruciale et qu’il faut prendre de manière très sérieuse. Le gouvernement Sarkozy menace de débloquer les dépôts et de condamner à 5 ans de prison ceux qui s’y opposent. C’est dire à quel point la défense des sites est cruciale et nécessite une solidarité active, organisée de manière très concrète.

Quand on habite plus loin, c’est la solidarité financière qui prime. On peut envoyer de l’argent, bien sûr, mais le premier geste, c’est de convaincre les sections syndicales, les associations qui ont de l’argent de côté que c’est le moment de s’en servir. Souvent, ils peuvent envoyer d’un seul coup des sommes bien plus importantes que ce que l’on peut collecter ou envoyer seul dans son coin. C’est rapide, simple, efficace et ça sert utilement le mouvement. On sait que de grands élans de générosité peuvent surgir quand il y a des catastrophes naturelles. Nous faisons face à une catastrophe sociale, le capitalisme, et nous devons organiser la solidarité avec les secteurs qui rendent la lutte plus forte.

Pour soutenir la raffinerie de Donges (Loire Atlantique) « CGT RAFFINERIE DE DONGES – action retraite » CGT 4 rue marceau 44600 Saint-Nazaire.

Pour soutenir la raffinerie de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) UL CGT Martigues, maison des syndicats, allée Benoît Frachon, 13500 MARTIGUES.

Pour soutenir la raffinerie de Flandres (Nord) « SUD Chimie Dunkerque », SUD Chimie C/O Solidaires 5962 , 84 rue de Cambrai 59000 Lille.

Pour soutenir la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) Intersyndicale CGT-CFDT, 77720 Mormant cedex.

Pour soutenir la raffinerie de Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime) Syndicat SUD Raffinerie Total, BP98, 76700 Harfleur. Chèque à l’ordre de Syndicat SUD Chimie Total Normandie.

La liste sera complétée au fur et à mesure des infos sur les autres raffineries.

I.C.O.U.P.C.

[Tract au format pdf]

Un blocage de dépôt hier soir

Critique sociale N°12

18 octobre 2010 par admin

Le numéro 12 de Critique Sociale (octobre 2010) est disponible au format PDF.

Au sommaire :

- Actualité
* L’expression d’une force sociale (sur la mobilisation actuelle)
* S’organiser pour empêcher la contre-réforme des retraites

- Histoire et théorie :
* Retour sur la réception de Rosa Luxemburg en France

« Si construire l’avenir et dresser des plans définitifs pour l’éternité n’est pas notre affaire, ce que nous avons à réaliser dans le présent n’en est que plus évident : je  veux dire la critique radicale de tout l’ordre existant. » (Karl Marx)

Critique Sociale
http://www.critique-sociale.info/

Inde: 500 ouvriers jetés en prison au cours d’un conflit avec Foxconn

17 octobre 2010 par lucien

Plus de 500 travailleurs employés par Foxconn ont été arrêtés et emprisonnés dans l’État indien de Tamil Nadu. Leur incarcération fait suite à un différend avec la société, qui a signé un accord avec un syndicat crée par le parti au pouvoir dans l’État – et qui n’avait pas le soutien de tous les travailleurs.
Pendant ce temps, la grève se poursuit. Le syndicat organise des manifestations de soutien et des rassemblements dans tout l’État. Il appelle à la solidarité internationale.

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