Entretien avec Pascal, travailleur social et militant syndical à Besançon. Émission de Radio Périgueux 103 réalisée en direct jeudi 21 octobre 2010. Rediffusion dimanche midi sur http://www.radioperigueux103.com.
Entretien avec Pascal (mp3 )
Camarades, frères et soeurs ! Le parti des travailleurs d’Amérique vous envoie ses félicitations et sa solidarité en ce moment critique de votre lutte. Comme beaucoup de nos collègues travailleurs des Etats-Unis, nous regardons avec attention votre combat contre Sarkozy et ses « réformes » anti-ouvrières, qui sont faites pour augmenter votre exploitation et leurs profits.
Tout autour du monde, les agents des oppresseurs et des exploiteurs essaient de faire payer les travailleurs pour leur crise économique. Nous les travailleurs sont supposés bosser plus longtemps, plus dur, pour être payés moins ; ils voudraient qu’on accepte l’érosion de notre niveau de vie pour que els capitalistes et leurs « classes moyennes », leurs managers, leurs professionnels, leurs politiciens, leurs policiers et leurs bureaucrates, puissent augmenter leurs richesses, détruire l’environnement et renvoyer l’humanité dans un nouvel âge sombre.
Quand votre lutte à commencé, beaucoup l’ont vue comme une lutte économique. C’est particulièrement le cas de ceux qui parlent au nom de l’intersyndicale, dont vous savez déjà que certains ne vont même pas soutenir le mouvement au-delà du vote au sénat.
Malheureusement, ces frères et sœurs ne voient pas (ou ne veulent pas voir) les liens entre économique et politique, entre les politiques du gouvernement capitalise, les actions de l’état capitaliste (sa police, etc.) et la vie des travailleurs.
Camarades, frères et soeurs !Votre combat, bien qu’il ait commencé comme une lute économique, est d’abord un combat politique. Cela veut dire que, pour garantir vos droits et votre niveau de vie, vous devez entrer dans une bataille politique, une bataille pour la démocratie et la liberté !
A cause de l’intransigeance de Sarkozy et son gouvernement, de la belligérance de la classe capitaliste et de ses « classes moyennes », organisateurs de l’exploitation, et de la brutalité hideuse de l’état capitaliste, il n’y a aucune place pour des « négociations’, pour des compromis ou des trahisons. Cet espace n’est rien d’autre que le no-man’s land de la lutte de classes, qui ne peut être rempli que de votre chair et de votre sang, de celui de vos collègues et de vos enfants !
Mais vous, camarades frères et sœurs, vous pouvez empêcher le sacrifice des travailleurs sur l’autel du « compromis » avec l’ennemi de classe. Vous pouvez vous organiser vous-même pour prendre contrôle de votre lutte par la création d’assemblées générales sur le lieu de travail et de comités de grèves organisés, composés et dirigés par vous. Si vos syndicats vous aident dans cette grande tâche, c’est mieux ! Vous méritez le droit d’avoir vos intérêts bien représentés.
Mais c’est un premier grand pas en avant. Pour défaire réellement les forces de l‘exploitation et de l’oppression, vous devez mettre un grand soin à vous organiser par vous-même en un parti politique que vous allez construire, que vous allez composer, et plus important, que vous allez mener et définir. Ce nouveau parti des travailleurs ne doit pas être un parti du compromis, un « parti du possible ». Au contraire, ce doit être un parti de libération, armé des leçons des luttes ouvrières, un parti communiste, qui se bat pour une sixième république, une république ouvrière démocratique.
Comité central du parti des travailleurs d’Amérique
Environ 200 personnes, représentant différentes organisations syndicales et populaires brésiliennes, ont fait une manifestation de solidarité et de soutien à la lutte des travailleurs et de la jeunesse de France pour le retrait du projet du gouvernement de Sarkozy qui attaque le droit à la retraite dans ce pays.
Dans la matinée, environ 2000 personnes issues d’organisations de tout le pays ont fait une manifestation devant le Ministère du travail et de l’emploi, pour défendre la liberté et l’autonomie syndicales et contre les attaques subies par ANDES-SN (Syndicat national des enseignants de l’enseignement supérieur au Brésil).
Dans l’après-midi, des étudiants et des représentants de différentes organisations se sont dirigés vers l’ambassade française, où a été remis un document en solidarité avec la lutte des travailleurs et des jeunes, et où nous exigeons l’arrêt immédiat de la répression, ainsi que le retrait du projet d’attaque contre les retraites.
Nous sommes convaincus que la victoire des travailleurs et des jeunes français à l’heure actuelle renforce la lutte de tous les travailleurs dans le monde entier contre les tentatives de faire payer la crise impérialiste internationale par les travailleurs et les secteurs exploités et opprimés.
Nous ne paierons pas pour l’orgie de spéculation internationale.
Toute action d’unité et de solidarité que nous pouvons développer en ce moment, alors que le gouvernement français maintient l’intransigeance et augmente la répression pour tenter de vaincre la mobilisation, est décisive.
Nous appelons toutes les organisations ouvrières et mouvements sociaux à multiplier les actions de soutien et de solidarité, conformément à leur réalité spécifique, et cela particulièrement en Europe, où des batailles avec le même contenu se déroulent dans pratiquement tous les pays.
Le dernier numéro de la revue L’Émancipation syndicale et pédagogique revient évidemment sur la mobilisation depuis la rentrée avec l’édito d’Olivier Vinay et un article de Serge Goudard, poursuit un dossier sur le centenaire de la revue (De L’École Émancipée à L’Émancipation, cent ans d’histoire, 24 pages), publie entre autres un article de Jean-Michel Sahut sur la laïcité, le témoignage d’un salarié de France Télécom et un interview de Nicolas Dessaux: « Le Moyen-Orient dans l’angle mort de la gauche« . L’abonnement annuel (10 numéros) est de 40 € auprès de Colette Mallet, Le Stang, 29710 Plogastel-St-Germain (CCP Rennes 06 414 38 M, tarif réduit si revenu inférieur à 1300 €/mois).
Le numéro 12 de Critique Sociale (octobre 2010) est disponible au format PDF.
Au sommaire :
- Actualité
* L’expression d’une force sociale (sur la mobilisation actuelle)
* S’organiser pour empêcher la contre-réforme des retraites
- Histoire et théorie :
* Retour sur la réception de Rosa Luxemburg en France
« Si construire l’avenir et dresser des plans définitifs pour l’éternité n’est pas notre affaire, ce que nous avons à réaliser dans le présent n’en est que plus évident : je veux dire la critique radicale de tout l’ordre existant. » (Karl Marx)
Critique Sociale
http://www.critique-sociale.info/
Plus de 500 travailleurs employés par Foxconn ont été arrêtés et emprisonnés dans l’État indien de Tamil Nadu. Leur incarcération fait suite à un différend avec la société, qui a signé un accord avec un syndicat crée par le parti au pouvoir dans l’État – et qui n’avait pas le soutien de tous les travailleurs.
Pendant ce temps, la grève se poursuit. Le syndicat organise des manifestations de soutien et des rassemblements dans tout l’État. Il appelle à la solidarité internationale.