(source : http://southasiarev.wordpress.com/2010/03/17/chhattisgarh-adivasis-defend-land-from-incursion-of-tata-steel/
, Traduction Futur Rouge)
Cet article est paru dans le ‘Peninsula Observer’ et le ‘Financial Times’ le 10 mars 2010
«Il y a des slogans sur les murs disant ‘Naxals, venez et sauvez-nous’» dit Arundhati Roy, écrivain et militante sociale. «Les gens les supplient ‘Venez et formez-nous’».
Les tribus indiennes s’opposent aux sociétés à propos de la terre.
Les conflits concernant les achats forcés font rage à travers la nation, dit Amy Kazmin. D’abord, les arpenteurs-géomètres sont venus. Puis, les rumeurs se sont répandues dans les villages: Tata, un des plus grand conglomérats en Inde, construirait une aciérie dans le district. Finalement, les fonctionnaires du gouvernement sont venus demander aux villageois de Lohandiguda dans l’Etat du Chhattisgarh, qui sont principalement des fermiers analphabètes de la tribu Gond, de renoncer à leurs champs avec la promesse d’argent, d’emplois et d’un futur meilleur.
Pour Banga Ram, patriarche d’une grande famille âgé de 65 ans, la demande était absurde. «Que ferons-nous avec l’argent» a-t-il demandé. «Nous devons faire de l’agriculture pour nourrir ces enfants». Mais les fonctionnaires locaux ne considéraient pas le NON comme une réponse. Banga Ram a été arrêté. Après avoir passé 13 jours en prison, il dit que ses fils ont signé la renonciation à la terre et on accepté la compensation.
Dans le village voisin de Chindgaon, Sundar Kashyap, qui gagne 10000 roupies (161€) par mois en travaillant pour le département de production animale du gouvernement, dit que ses chefs l’ont averti qu’il aurait des problèmes si ses plus jeunes frères refusaient de signer pour 100 de leurs 250 ares. Eux aussi ont signé.
Cependant, cinq ans après que Tata Steel ait annoncé ses plans pour l’usine, les familles des deux hommes continuent à cultiver leurs champs ancestraux. Les fonctionnaires se battent pour terminer l’acquisition des terrains litigieux, dont 20% des 5000 hectares nécessaires sont toujours en suspends et un avec un avocat local pour les droits civils menaçant d’une action légale contre le processus. «Je vais les défier» dit Patrap Agrawal, un juge de la petite ville proche de Jagdalpur.
«Les villageois sont absolument contre le fait de remettre ne fut-ce qu’un pouce de leur terre». Les batailles concernant l’acquisition forcée de la terre agricole pour l’industrie font rage à travers l’Inde. Mais nulle part elles ne sont tendues comme dans la ceinture tribale de l’Inde, où les tribus animistes autochtones longtemps négligées, connues comme adivasis, ont renversé les plans de groupes de sociétés telles que Vedanta, Tata Steel, Essar Steel et National Mineral Development Corp pour exploiter les richesses minérales.
Environ 8,4% de la population indienne sont répertoriés comme adivasis, membres de centaines de tribus différentes dont les langues n’ont pas de forme écrite. Vivant dans la pauvreté extrême dans des régions lointaines avec des services gouvernementaux limités, les communautés tribales ont les taux les plus bas d’alphabétisation de l’Inde et sa plus grade fréquence de mortalité infantile et d’enfants souffrant de malnutrition. Officiellement, les communautés tribales ont une protection légale spéciale qui les empêche d’être dépossédé involontairement de leur terre.
Cependant, les critiques disent que les fonctionnaires gouvernementaux pro-business, qui soutiennent que les mines et les autres industries à grande échelle amèneraient le développement économique et le progrès dans les régions négligées, manipulent crânement les processus de consultation publique et prévalent sur les sentiments communautaires pour prendre les terres tribales. «Les autochtones vivent dans des sociétés pré-industrielles, donc si le gouvernement acquiert leur terre pour des exploitations minières ou des zones économiques spéciales, c’est une question de vie ou de mort pour eux» dit Prashant Bhushnan, un important avocat pour les droits civils basé à New Delhi. «Mais tout ce qu’ils ont fait, c’est de tenir des impostures formelles de processus de consultation dans lesquels les points de vue des adivasis ne sont pas demandé sérieusement».
Ces conflits, qui ont tendance à opposer les gens les plus à l’abandon de l’Inde contre ses maisons d’affaire les plus puissantes, servent à alimenter le mouvement de guérilla Naxalite radical dans la ceinture tribale, aujourd’hui de plus en plus considéré comme le ‘Corridor Rouge’ de l’Inde. «Il y a des slogans sur les murs disant ‘Naxals, venez et sauvez-nous’» dit Arundhati Roy, l’écrivain et militante sociale. «Les gens les supplient ‘venez et entrainez-nous’». Parmi les projets miniers les plus controversés d’Inde figure le plan de Vedanta (repertorié au Royaume-Uni) d’extraire le bauxite d’une montagne dont la tribu forte de 2800 Dongria Kondth croit qu’elle est la maison sacrée de leur divinité.
Dans un rapport récent, Amnesty International, le groupe pour les droits humains, affirme que ni les fonctionnaires gouvernementaux ni Vedanta n’ont fait une tentative significative pour informer les tribus analphabètes proche du site à propos du projet mais ont simplement publié des annonces pour une audience publique.
Vedanta, qui dit que personne ne vit sur l’éventuel site minier, affirme que les bureaux locaux du gouvernement ont été averti à propos du projet et qu’on leur a donné une chance de faire passer le mot. La Cour Suprême d’Inde a déclaré que tous les besoins étaient remplis. «Le système indien de régulation est robuste, il ne laisse aucune place pour que quiconque prenne l’avantage» dit Mukash Kumar, chef de l’exploitation de Vedanta Aluminium.
Cependant, l’Eglise d’Angleterre et plusieurs autres investisseurs sociaux ont récemment vendu leurs actions Vedanta, citant leur souci dans la manière dont la compagnie avait géré ses relations avec les communautés locales. A Lohandiguda, Tata Steel affirme qu’il a convenu à toutes les treize conditions imposées par les villageois affectés sauf une pour la vente de leur terre. A côté de l’argent en liquide, Tata affirme qu’il sera donné aux villageois ‘terre pour terre’, une formation professionnelle et une promesse d’emploi pour un des membres de chaque ménage touché.
«Je pense que le développement est quelque chose que tout le monde, spécialement s’il est apporté par une société telle que Tata, trouverait acceptable» affirme Sanjay Choudhry de Tata Steel. Il dit que les mécanismes du processus d’achat des terres sont gérés par les autorités de l’Etat. «Si et quand ils auront mis la main sur la terre, nous mettrons en place l’industrie de la meilleure manière que nous pouvons».
Définir les droits légaux
Le Programme V de la Constitution de l’Inde défini pour l’usage les terre tribales comme celles où les tribus animistes autochtones sont considérées comme nécessitant une protection spéciale contre les menaces d’exploitation et de dépossession. En 1996, l’Inde a adopté une loi exigeant que les autorités consultent les conseils villageois avant de prendre la terre dans les régions tribales pour le développement ou l’industrie. Les avocates des droits civils disent que cela devrait être interprété de telle manière à obtenir le consentement des communautés tribales.
La Cours Suprême d’Inde a décidé dans un jugement de 1997 que le Programme V, associé aux lois de l’Andhra Pradesh, interdisait le transfert de terre tribale là à des non-membres de tribus pour un bail minier. Elle a également suggéré que 20% des profits de la mine dans les régions tribales soient mis de côté pour les membres des tribus. Cela a poussé New Delhi à clarifier les politiques à propos de l’exploitation minière dans les régions tribales pour assurer une cohérence à travers les états. Cependant, d’autres états avec de grandes régions tribales ont affirmé que ce jugement ne s’appliquait pas à eux.
(source : Secours Rouge)
La Police du Chhattisgarh a confirmé ce lundi 12 avril qu’elle enquête actuellement sur une plainte déposée contre l’écrivain Arundhati Roy pour violation des dispositions du CSPSA (Loi Spéciale de Sécurité Publique du Chhattisgarh). Selon la plainte déposée par un certain Viswajit Mitra (qui se défini comme un citoyen ordinaire), le récent essai ’Walking With The Comrades’ d’Arundhati Roy, dans lequel elle raconte abondamment son voyage avec une compagnie maoïste, tombe sous la compétence de la loi vu que le texte pourrait être interprété comme visant à créer un soutien envers les maoïstes. Ce texte (dont vous trouverez une traduction par nos soins en fin d’article) a été publié dans l’édition du 29 mars 2010 du magazine hebdomadaire Outlook. Le plaignant affirme qu’il a déposé plainte parce que rencontrer ou s’engager avec une organisation hors la loi est clairement interdit par le CSPSA. De plus, il a ajouté que l’auteur cherchait non seulement à ’glorifier’ les maoïstes, mais aussi à dénigrer le système établi de l’Etat, y compris le système judiciaire. De son côté, l’écrivain Arundhati Roy a réagit ’Ceci est clairement une tentative pour barrer le théâtre de la guerre et pour étouffer le flux d’information critique qui sort de la forêt. Il y a très peu d’information et aucun enregistrement des adivasis qui ont été tués dans les villages forestiers éloignés, ni de la situation qui peut être décrite comme un Etat d’Urgence’. Réfutant l’accusation selon laquelle son article ’glorifie’ les guérilleros, elle le décrit comme un compte-rendu d’un écrivain de son voyage derrière ’les lignes de front’ de l’Opération Green Hunt. Elle dit également qu’il lui semble crucial que la population de son pays puisse savoir ce qui se passe, de l’autre côté, afin de prendre des décisions en connaissance de cause. Le Directeur Général de la Police a confirmé avoir enregistré la plainte qui a été envoyée au département judiciaire pour qu’une enquête soit menée. Il a par contre refusé de donner un quelconque délai.
Voir la Page Spéciale et lire la traduction du texte ’Walking with the Comrades’ du Secours Rouge/APAPC
(source : Secours Rouge)
Le journal basque Gara a publié un communiqué d’ETA dans lequel l’organisation donne son éclairage sur la fusillade survenue le 16 mars dernier en région parisienne, au cours de laquelle un policier français est décédé.
ETA affirme que la fusillade a débuté après que la police française ait neutralisé et séquestré quatre militants de l’organisation et ait tiré deux fois en direction d’un de ses membres au sol et sans arme. Après avoir entendu les coups de feu, trois autres militants se sont approchés et ont demandé aux policiers de jeter leurs armes et de s’en aller. Deux policiers ont commencé à se retirer pendant que d’autres ont pointé leurs armes et ont commencé à tirer. ETA déclare que ses membres ont tiré neuf coups de feu alors que les policiers français beaucoup plus. ‘La fusillade trouve son origine dans l’action de la police française contre nos militants, et en aucun cas l’inverse. Ce sont eux (les policiers français) qui ont approché les gudaris (soldats en basque) d’ETA pour les séquestrer et qui ont été les premiers à tirer’. Suite à cette fusillade, un militant basque de 27 ans, qui a affirmé appartenir à l’ETA, a été arrêté.
Alors que les présidents français et espagnol ont promis d’éradique une à une toutes les bases de l’organisation, l’ETA appelle dans son communique le gouvernement et les citoyens français à une profonde réflexion sur où veut les entraîner l’ivresse répressive du gouvernement espagnol. En outre, elle demande à Paris et à Madrid d’abandonner le chemin stérile de la répression et, à travers le dialogue et la négociation, à se positionner en faveur d’une solution démocratique basée sur le respect de la volonté du peuple basque.
Guerre contre les naxalites: la guerre contre la population Rencontre publique (Mises à jour)
(source : http://indianvanguard.wordpress.com/2010/03/22/war-against-naxals-the-war-against-people-–-public-meeting-updates-tamil-nadu/, Traduction Futur Rouge)
Le 20 février 2010, à MGR Nagar, Chennai, une énorme rencontre publique a été organisée par PALA et ses organisations révolutionnaires. La réunion a réussi à exposer l’objectif actuel de l’Opération Green Hunt; que ce n’est pas seulement une guerre déclarée par l’Etat contre les maoïstes, mais que c’est une guerre menée par l’Etat et les classe dirigeantes contre le peuple ordinaire. PALA et ses organisations révolutionnaires ont fait campagne à propos de l’Opération Green Hunt parmi un grand nombre de personnes au coin des rues, dans des meetings dans les usines et dans les bus et les trains à travers le Tamilnadu. Les camarades ont rencontré des centaines de personnes et ont distribué 150000 tracts; 10000 brochures de l’essai ‘The Heart of India is Under Attack’ (Le coeur de l’Inde est attaqué) d’Arundhati Roy; une série d’essais en anglais (publiés dans divers magazines et journaux) révélant l’Opération Green Hunt; ont tenu des réunions dans les quartiers généraux de divers districts; et ont distribué des tracts en hindi et en anglais. La preuve d’une telle campagne concentrée en plus de cinquante jours s’est vue dans les milliers de personnes qui sont venues pour assister à la réunion publique.
Le camarade Mukundan, Président, New Democratic Labour Front (Nouveau Front Démocratique du Travail) a présidé le meeting, qui a débuté avec le salut révolutionnaire aux martyrs. Le camarade Balan, avocat à la Haute Cour de Bangalore, a pris la parole en premier. Il a énuméré en détail les divers minéraux disponibles dans les états d’Orissa et du Jharkhand. Il a également discuté de comment, si toute la richesse minérale devait être extraite et emmenée par les sociétés multinationales durant les cinquante prochaines années, nous serions obligés de les mendier pour nos besoins futurs. Il a souligné le fait que la recolonisation n’était pas quelque chose qui se déroulait uniquement dans l’Orissa et le Jharkhand, mais également beaucoup dans le Tamil Nadu. Pour illustrer ce point, il a parlé de la colline de Goundi-Vediappan à Thiruvanamalai dans le TN que le gouvernement a totalement vendue à Jindal une société multinationale. Selon le contrat, le gouvernement ne recevra que 0,02% du profit total comme droits.
Le camarade de la Revolutionary Writer’s Association (Association des Ecrivains Révolutionnaires), Andhra Pradesh, a révélé les profits impérialistes derrière la guerre parrainée par l’Etat contre les maoïstes. Il a rappelé comment les dirigeants adivasis depuis Birsa Munda jusqu’à Alluri Sita Rama Raju avaient organisé des luttes vaillantes et révolutionnaires contre les puissances coloniales. Il a aussi ajouté qu’après la naissance du mouvement Naxalbari, les adivasis menés par l’idéologie marxiste-léniniste, se battent non seulement pour stopper le pillage de leurs ressources, mais également pour saisir le pouvoir de l’Etat. Parlant des changements dans le mécanisme de l’état et des tendances globales en ces temps de globalisation impérialiste, il a attiré l’attention des gens sur comment Manmohan Singh, un ex-fonctionnaire du monde bancaire; P. Chidambaram, l’avocat de divers MNC; et Georges Bush, ex-président de la CIA, ont pu devenir des politiciens et des dirigeants du monde sans aucune expérience politique. Il a également mis en lumière le fait que tant les partis nationaux que régionaux sont devenus des partisans de la globalisation impérialiste. Il a souligné la récente interview du secrétaire du CPI(Maoïste), le camarade Ganapathy, dans lequel il a déclaré que les maoïstes étaient prêts à discuter. Ensuite, il a expliqué comment P. Chidambaram parlait toujours deux langages en ce qui concerne les pourparlers, et il a déclaré dans les coups de tonnerre que ce combat intrépide contre l’Opération Green Hunt continuera, sans tenir compte du nombre de vies qui pourraient être sacrifiées.
L’orateur suivant, le camarade Marudhaiyan, Secrétaire Général du PALA, a établi des parallèles entre l’Opération Green Hunt et l’invasion américaine de l’Irak. De la même façon que l’invasion américaine de l’Irak a été revendiquée pour soi-disant démolir la dictature de Saddam Hussein et pas pour le pétrole irakien, l’Opération Green Hunt devrait être une guerre contre les maoïstes, alors qu’en réalité, c’est en fait pour prendre la richesse minérale et forestière de ces régions. L’état qui saisi la terre des adivasis au nom du développement ne commence aucune exploitation minière du secteur public, au contraire, il donne la terre aux MNC. Et cela n’arrive pas seulement aux adivasis; cela arrive à d’autres divers peuples et secteurs. Il a qualifié cette saisie brutale des forêts, de la richesse océane, des entreprises publiques, des petites sociétés et de l’agriculture de la population pour les donner au MNC impérialistes de guerre de recolonialisation. Dévoilant le visage actuel de l’état qui annonce ‘des projets libres’ aux gens, mais en fait les vole pour remplir les coffres des capitalistes, il a énumré la taxe de rachat de plus de 70 millions des capitalistes compradores indiens, les privilèges donnés à Tata Nano à Gujarat, et la terre donnée à Anil Ambani dans le Maharashtra pour construire son propre aéroport! Parlant des habitudes du ministre en chef du TN de mettre son visage sur les sacs jaunes dans lesquels la ration de riz est distribuée aux gens ordinaires, le camarade Marudaiyan s’est demandé si le ministre en chef avait conditionné de la même manière les privilèges qu’il a octroyé à Ford, Hyundai et Nokia! Il a conclu son discours en disant que nous n’avons rien à discuter avec les terroristes et que Manmohan Singh et P. Chidambaram correspondent parfaitement à la description des terroristes.
Les discussions ont été suivies par un programme culturel de la troupe culturelle de PALA. Le programme présentait les circonstances de vie et la répression auxquelles les adivasis sont confrontés. Les chansons révolutionnaires, dans divers aspects, ont montré comment les classes dirigeantes et les partis parlementaires vendent seulement le pays, et comment les naxalites continuent à protéger le pays à travers leur lutte implacable et leur sacrifice.
L’énorme rassemblement des gens au marché de MGR Nagar, les camarades vêtus de rouge parmi la foule, la réponse du peuple à chaque appel à l’action et les applaudissements tapageurs à chaque fois que le mot naxalbari était utilisé ont été la preuve de la quantité de soutien et de popularité dont joui le mouvement naxalite parmi la population. Cela a également montré la colère populaire contre les politiques de recolonialisation. Ce meeting public de Chennai a rétabli l’espoir que cette guerre contre le peuple, déclarée par les classes dirigeantes, sera totalement vaincue par la vague rouge qui s’élèvera de la population.
(source : http://southasiarev.wordpress.com/2010/03/19/west-bengals-war-on-terror-police-shoot-civilians-on-sight/ , Traduction Futur Rouge)
‘Guerre de Terreur’ du Bengal occidental
Selon les deux femmes habillées avec les habits blancs du deuil, Lalmohan Tudu était un mari et un fils bien-aimé, un homme qui voulait seulement aider son village. Elles disent que l’agriculteur, militant pour les droits tribaux, a été attrapé près de sa maison par la police qui l’a tué dans une rizière proche.
Mais la police dit que l’homme de 50 ans était un dangereux rebelle, un dirigeant du groupe du front maoïste qui terrorisait la région. Il a été tué, insistent-ils, dans un échange de coups de feu après que son groupe ait attaqué une patrouille de police.
«Ils le chassaient depuis le mois de juin dernier» a dit sa femme, Lakhimani, stupéfiée et silencieuse, comme elle était assise à l’extérieur de la maison familiale où les poulets picotaient dans la poussière. «Il a essayé de venir à la maison ce jour-là, mais il a été kidnappé durant la nuit. Nous avons entendu des coups de feu et avons craint le pire. Nous n’avons jamais trouvé ce qui s’était passé jusqu’au lendemain matin, lorsque nous avons entendu que son corps était à la morgue».
L’assassinat de Mr Tudu est un instantané de la ligne de front de ce que le gouvernement indien a appelé sa propre ‘guerre de terreur’. A travers les champs de l’Inde rurale éloignée, loin des villes animées qui se vantent d’un taux de croissance économique de 8%, des milliers de paramilitaires et de policiers armés se préparent à lancer une opération militaire majeure contre un ennemi que le Premier Ministre Manmohan Singh a qualifié de «plus grande menace pour la sécurité du pays». Les soi-disant rebelles maoïstes qui ont combattu les autorités par intermittence durant quatre décennies se dressent sur le chemin du développement économique et veulent renverser l’Etat, disent les autorités. Le gouvernement prévient que l’assaut militaire ‘Opération Green Hunt’, sera une «guerre longue et sanglante».
Cependant, les militants et les activistes, parmi lesquels la romancière vainqueur du pris Booker Arundhati Roy, décrivent l’opération militaire comme la dernière d’une série de saisies forcées de terre menée par l’Etat contre la population tribale indigène d’Inde. Le projet de ‘développement’ dont le gouvernement parle, n’est pas au bénéfice de la population locale mais pour les entreprises indiennes et internationales obtenant les ressources minérales de valeur située sur la terre tribale et adivasi. Les maoïstes, disent-ils, sont venus à l’aide de certains des plus opprimés en Inde.
Mais ce qu’un voyage dans le coeur des terres tribales et les enquêtes sur la mort de Mr Tudu suggèrent, c’est que la vérité pourrait être plus complexe que ce que chaque côté ne se soucie de l’admettre.
Le hameau poussiéreux de Narcha se situe à 130 miles à l’ouest de Calcutta, un voyage souvent le long d’une voie unique et de routes défoncées qui prend plus de cinq heures. Sur le chemin vers la petite communauté agricole, située au milieu des champs de patates et de riz, le véhicule bondi et secoue. Dans les petites communautés sur la route, il y a des enceintes policières et paramilitaires lourdement gardées, avec des postes de mitrailleuses posées derrière des sacs de sable et des barbelés.
Narcha n’est qu’à deux iles de la ville de Lalgarh, qui a été en juin 2009 poussée dans l’actualité après que les villageois se soient soulevés et aient protesté contre les atrocités de la police là-bas. Les hommes étaient battus, les femmes violées et au moins une personne aveuglée, disent les militants, dans une vaste opération de sécurité après une attaque à la bombe des maoïstes le long de la route du convoi du ministre en chef de Bengale occidental qui venait juste d’inaugurer l’ouverture d’une aciérie à une heure de là. Bien que la bombe n’ai pas fait de mal au ministre, l’Etat a répliqué par une répression vicieuse.
A ce moment, Mr Tudu, un ancien agent de police, a été nommé comme un des dirigeants du People’s Committee Against Police Atrocities (PCAPA – Comité Populaire contre les Atrocités Policières) une organisation dont les villageois de Narcha disent qu’elle a simplement été mise en place pour les protéger et qui n’a aucun lien avec les rebelles maoïstes actifs depuis longtemps dans la région. Lalgarh a été déclarée ‘zone libérée’ et la police postée là n’a pas daigné bouger de sa base.
«Nous avons formé notre propre comité et n’avons reçu d’aide de personne» a dit Labu Kisku, un ami proche et voisin de Mr Tudu. «Nous l’avons formé contre la torture. Le comité ne pouvait influencer personne à devenir maoïste. Aux yeux de la police, les poulets et les vaches sont maoïstes. De cette manière, (Tudu) a été décrit comme un dirigeant maoïste». La maman de Mr Tudu, Dhanmani, a ajouté «C’était un homme bon, sociable. C’est pour cela qu’il a été élu».
A Lalgarh, comme ailleurs dans ce que le gouvernement appelle les régions d’Inde infestées de terroristes maoïstes, le rapport précis entre les maoïstes – plus convenablement le Parti Communiste d’Inde (Maoïste) banni, mais aussi dénommé naxalites – et les tribaux est une zone grise.
Une grande partie de la direction des maoïstes, dont l’insurrection longue de 40 ans a entraîné les morts estimées de 6000 policiers, rivaux politiques et civils, est constituée d’idéologues urbains et éduqués, qui recrutent leurs combattants parmi la population tribale dans des états tels que le Chhattisgarh, l’Orissa, le Jharkhand et le Bihar. Mme Roy a dit: «Presque 100% des maoïstes armés sont des tribaux, amis cela ne veut pas dire que tous les tribaux sont maoïstes».
Mais les militants disent que dans les efforts du gouvernement pour diaboliser quiconque parlant contre l’Opération Green Hunt, ses adversaires sont étiquetés ‘sympathisants maoïstes’. Sur le terrain, c’est même encore plus dangereux. Sujato Bhadra, un militant de Kolkata qui dirige l’Association of People’s Democratic Rights (Association pour les Droits Démocratiques du Peuple) qui a enquêté sur la mort de Mr Tudu, a dit: «Il y a une instruction de tirer à vue contre les maoïstes, mais personne ne sait ce qu’est un maoïste. (La police dit) que tout le monde est maoïste, que tout le monde est un suspect. Tout le monde est sous la terrible menace de la mort».
Un reportage du magazine Tehelka a affirmé que Mr Tudu était un membre modéré du comité tribal. Cependant, l’année dernière, le groupe a lancé sa propre aile militaire, dont un membre du comité a dit aux journalistes: «Nous avons débuté avec un mouvement démocratique et nous voulions résoudre toutes les questions par le dialogue avec le gouvernement d’Etat. Mais, si tant le gouvernement du centre que celui de l’Etat déchaînent la terreur sur les villageois innocents à travers les forces de sécurité au nom de la chasse aux maoïstes, nous n’avons d’autre choix que d’opter pour la lutte armée».
Dans beaucoup des endroits où les maoïstes sont actifs, y compris le Lalgarh, les villageois ordinaires disent qu’ils se sentent pris au piège entre les insurgés et les forces de sécurité, ne sachant pas à quel saint se vouer. Au même moment, le soutien pour les insurgés semble plus fort dans ces régions précises privées d’infrastructure et de fourniture de services de base tels que des écoles et des cliniques. Les militants disent que même la propre recherche du gouvernement a conclu qu’une des causes profondes du soutien aux insurgés est la pauvreté. Dans un discours très médiatisé la semaine dernière, le haut fonctionnaire du ministère de l’intérieur Gopal Pillai a dit: «S’il y a un vide, quelqu’un le comblera. Cela a été les naxalites dans d’énormes parties du pays que le gouvernement n’est pas atteint».
Cependant, Saroj Giri, un professeur de science politique de l’Université de Delhi, a dit qu’alors que le gouvernement central parlait du besoin de développement dans de telles régions, s’assurer que cela se passe étaient des choses différentes. «Localement, la police est très belliciste» a-t-il dit. «L’Inde veut donner une bonne impression au monde et parle du besoin de développement (dans ces régions). Mais il y a une grande divergence entre ce que les ministres du centre disent et ce qui se passe sur le terrain».
Ces dernières semaines, Koteswar Rao, leader des maoïstes dans la région de Lalgarh et plus connu par son surnom Kishenji, a proposé un cessez-le-feu au gouvernement. Cela faisait suite à une attaque des insurgés sur un camp paramilitaire dans la ville de Silda, à vingt miles de Lalgarh, au cours de laquelle 24 jeunes soldats ont été tués. Jusqu’à présent, le gouvernement a rejeté le cessez-le-feu. Les militants disent que le gouvernement ne souhaite pas un cessez-le-feu et qu’il préfère une solution militaire.
De retour à Narcha, la famille de Lalmohan Tudu, assaillie de peine et de crainte, n’a pas été capable de faire des funérailles convenables. Durant sept jours, la police a refusé les demandes des proches pour le retour du corps de ce père de trois enfants et la famille a effectué le rituel traditionnel pour lequel le corps de Mr Tudu avait été remplacé par celui d’un poulet mort.
La police nie l’histoire de la famille. Le commissaire local, Manoj Verma, a dit que ses officiers avaient sans cesse essayé que la famille vienne chercher le corps. «Ils ne voulaient pas» a-t-il dit. «C’est une coutume tribale».
La semaine dernière, avec des amis, la veuve de Mr Tudu a demandé le retour du corps de son mari au commissariat. Deux heures plus tard, la famille est sortie après avoir signé un document qui disait qu’après tout, ils ne voulaient pas le corps. Un proche a dit que la police leur avait affirmé que le corps s’était décomposé, la famille s’est trouvée ‘sous pression indirecte’ et s’est sentie obligée d’abandonner sa demande. Quand on lui a demandé pourquoi elle avait autorisé la police à disposer du corps de son mari, Mme Tudu a dit de manière résignée: «Que pouvais-je faire?».
(source : Secours Rouge)
La Metropolitan Police de Londres a arrêté ce lundi un membre présumé de l’ETA à Soho, dans le centre de Londres. Garikoitz Murua, 29 ans, a été capturé par des officiers de l’unité d’extradition de Scotland Yard dans une opération conjointe avec la police espagnole. En décembre 2006, les autorités espagnoles avaient délivré un mandat d’arrêt européen pour ‘délits terroristes’ sur sa personne. Murua a comparu aujourd’hui devant la Cour de Westminster. Il est accusé d’être impliqué dans une série d’attaques à l’explosif en Espagne entre 1999 et 2002, ainsi que d’avoir pris part aux explosions des maisons de deux conseillers municipaux, d’une gare, des bureaux d’un organe de presse et du département de sécurité sociale. Murua est le troisième membre clé de l’ETA à être arrêté ces deux dernières semaines après Ibon Gogeaschoechea le 28 février en France et Andoni Cengotitabengoa le 12 mars à Lisbonne.
Rapport d’enquête de Dave Pugh sur le mouvement anti-déplacement dans le centre et l’est de l’Inde
(source : http://www.icawpi.org/fr/peoples-resistance/news/356-dave-pughs-fact-finding-report-on-the-anti-displacement-movement-in-central-and-eastern-india Traduction Futur Rouge)
En juillet et août 2008, j’ai passé trois semaine à rassembler des informations à propos du mouvement anti-déplacement en Inde. En tant qu’invité du Visthapan Vlrodhi Jan Vikas Andolan (Mouvement Populaire contre le Déplacement et pour le Développement), j’ai voyagé à travers cinq états dans le centre et l’est de l’Inde, pour visiter les sites proposés pour des projets industriels et miniers, des Special Economic Zones (SEZ – Régions Economiques Spéciales) et des développements immobiliers. J’ai parlé avec des centaines de villageois qui sont menacés de déplacements et avec beaucoup de militants dévoués qui aident à organiser la résistance populaire.
Les villageois auxquels j’ai parlé, tribaux, Dalits (intouchables) et membres ‘d’autres castes arriérées’ m’ont dit que les vies de leurs familles sont en jeu. Les entreprises industrielles et minières rapaces, soutenues par l’Etat et les gouvernements centraux, essayent de saisir les terres agricoles fertiles. Lorsque la corruption ne fonctionne pas, les industriels et les officiels gouvernementaux y envoient la police et des casseurs embauchés pour terroriser les villageois jusqu’à la soumission. En retour pour leur terre, les agriculteurs se voient offrir une compensation financière dérisoire qui sera partie en un an ou deux (les villageois sans terre ne recevront rien); des promesses illusoires d’emplois dans les nouvelles industries; et pour quelques uns, des ‘colonies de réinstallation’ où ils n’ont pas assez de terre à cultiver pour subvenir aux besoins de leurs familles. Le résultat de ces déplacements sous la menace, comme les déplacements de ces cinquante dernières années, est la création de millions de nouveaux agriculteurs sans terres, qui finiront par aller gonfler les rangs des habitants des quartiers pauvres des villes.
La réponse irrépressible des villageois auxquels j’ai parlé est qu’ils ne laisseront pas tomber leurs terres ancestrales à n’importe quelles conditions. Comme beaucoup l’ont dit: «Nous sacrifierons nos vies, mais nous ne laisserons pas tomber notre terre».
Maharastra
Ma première destination était une grève de la faim dans le centre-ville de Mumbai, qui visait la compagnie Reliance et le gouvernement d’état du Maharastra. Reliance a créé une grande SEZ de 35000 acres, où elle a planifié de construire un ‘Nouveau Mumbai’ pour les classes moyennes et supérieures sur les rizières. Cette SEZ déplacera 45 villages et 25000 personnes et est un foyer du mouvement anti-déplacement dans le Maharastra.
Fondées sur une loi votée par le gouvernement central en 2005, les SEZ sont d’ordinaire de grands projets industriels, impliquant souvent un investissement étranger. Cependant, Reliance n’a donné aucun signe de son intérêt au développement industriel. Au lieu de ça, Reliance essaye de tirer avantage des nombreuses opportunités des SEZ pour faire du profit. Elles offrent de costaudes exemptions de taxes pour dix ans, aucun tarif ni droit de douane, et des exonérations de la plupart des législations du travail. Depuis que les SEZ sont traitées comme des ‘entreprises de service public’, les grèves sont illégales. Les SEZ sont avant tout des enclaves étrangères sur le sol indien. Plus de 500 SEZ ont été ratifiées par les autorités du Centre et de l’Etat. La plupart d’entre elles sont en construction ou dans le processus d’acquisition des terres.
Chhattisgarh
Mon étape suivante était le Chhattisgarh, où les entreprises multinationales s’installent pour exploiter les riches ressources naturelles de l’état et le travail bon marché. Dans la capitale, Raipur, j’ai rencontré deux groupes de femmes, qui ont partagé leurs histoires de protection de leurs villages de l’empiètement industriel.
Un groupe de femmes vit dans un quartier pauvre de 3000 personnes situé au milieu d’une des régions industrielles de Raipur. Les habitants de ces taudis sont des villageois déplacés par les usines environnantes. Leur zone, appelée Mazdoornagar (Ville des Ouvriers) est située tout près de l’usine de produits du bois Woodsworth, qui veut reprendre leur terre. Les résidents ont répondu en exigeant la reconnaissance officielle de Mazdoornagar avec le droit d’avoir des services municipaux tels que des écoles, l’eau et des magasins de ration alimentaire. En attendant, ils ont puisé dans les conduites d’eau de Woodsworth pour l’eau potable, et dans ses transformateurs pour l’électricité. Ces femmes sont actives dans le Women’s Liberation Front (Front de Libération des Femmes), dont le slogan est «Nous ne sommes pas des fleurs. Nous sommes des étincelles».
Un autre groupe de femmes que j’ai interviewé a construit une organisation distincte pour les femmes qui a un comité qui dirige l’école, un comité pour les manifestations, un comité de collecte de fonds pour les besoins des villages tels que creuser des puits, et mène campagne contre les magasins de spiritueux et l’habitude de leurs maris à gaspiller leurs rares finances dans l’alcool. Quand je leur ai demandé ce qu’elles souhaiteraient pour le futur, une des femmes m’a dit «Nous voulons un beau monde pour nos enfants. Nous allons forger une nouvelle identité. Les ouvriers et les paysans dirigeront».
J’ai également interviewé deux femmes militantes qui travaillent avec les femmes dans les régions tribales éloignées du nord du Chhattisgarh pour arrêter les grandes compagnies minières. Une de ces femmes, Sister Bulu, m’a expliqué que «les activistes sociaux essayent d’organiser la population sous le regard répressif du gouvernement». Une victime importante de la répression d’état est Dr Binayak Sen, un défenseur des libertés civiles et médecin, qui s’est opposé au déplacement forcé de 300000 villageois tribaux dans le sud du Chhattisgarh par la Salwa Judum (‘Purification Hunt’ – Chasse de Purification) et a été emprisonné durant plus d’un an.
Lorsque j’ai demandé à Sister Bulu quel message elle voulait que je fasse passer aux personnes intéressées aux Etats-Unis, elle a dit «Les gens dans le monde entier devraient s’unir. Tous les intellectuels, les penseurs et tous ceux qui sont soucieux des gens devraient donner la main à ceux qui sont opprimés et marginalisés pour sauver l’humanité».
Avant que je ne m’en aille vers la région de Bastar dans le sud du Chhattisgarh, mon guide m’a donné des détails sur la Salwa Judum. Elle n’est pas un simple déplacement pour faire de la place pour l’industrie et les entreprises minières (bien que cela aura au final ce résultat là aussi), mais une opération de contre-insurrection visant les forces maoïstes opérant dans cette région.
Elle a expliqué qu’après l’indépendance en 1947, les conditions des tribaux dans la zone sont restées inchangées. Ils ont été confrontés à l’exploitation extrême des représentants des services forestiers et de la police. Au début des années 80, les cadres maoïstes de l’Andhra Pradesh sont entrés dans la région pour vivre et s’organiser parmi la population tribale de langue Gondi. Pendant plus de 25 ans, ils ont aménagé un groupe d’environ 50000 tribaux dans leurs sanghams, les organisations de masse du Communist Parti of India – Maoist (Parti Communiste d’Inde – Maoïste), qui s’est formé en 2004 par la fusion des deux plus grands groupes maoïstes en Inde. Les maoïstes ont mis en place un gouvernement parallèle dans des parties de deux districts du sud du Chhattisgarh. Ils ont mis dehors les représentants des services forestiers et de la police, tout en autorisant les professeurs, les travailleurs de la santé et les magasins de ration alimentaire du gouvernement.
Mon guide a expliqué que les origines exactes de la Salwa Judum, ou ‘Purification Hunt’ (Chasse de Purification) sont quelque peu troubles, mais qu’en juin 2005, une section de l’élite adivasi, menée par le dirigeant du Congress Party (Parti du Congrès) Mahendra Karma, a commencé à s’organiser pour éliminer l’influence maoïste dans plusieurs villages. Le gouvernement d’état a immédiatement jeté ses forces dans cet essai pour opposer les tribaux les uns aux autres, armant la jeunesse tribale comme des Agents de Police Spéciale pour mener des raids sur les villages qui avaient été identifiés comme étant touché par les maoïstes. Durant ces raids, on ordonnait aux villageois de quitter leurs maisons, qui étaient brûlées, et de faire de longues marches forcées jusqu’au 23 camps de ‘réinstallations’.
Ceux qui refusaient de partir étaient traités sévèrement. 538 assassinats et 99 viols dans trois districts sont mentionnés dans une requête concernant la Salwa Judum à la Cour Suprême d’Inde. Cette campagne de la terre brûlée s’est finalement étendue à 644 villages ‘touchés par les maoïstes’ dans la région du Bastar Sud, les vidant d’environ 300000 tribaux. Au cour de la ‘Chasse de Purification’, les brigades de la guérilla maoïste ont riposté, tuant les dirigeants de la Salwa Judum, les forces paramilitaires, les informateurs et les SPI pauvrement entraînés. Les maoïstes ont également attaqué une usine Essar Steel dans le district du Dantewada ans le but de souligner leur opposition au déplacement industriel dans la région.
Les défenseurs des droits civils et d’autres qui élèvent la voix disent que les populations tribales doivent être autorisées à retourner dans leurs villages sans entraves, que les camps doivent être fermés et que la police, les paramilitaires et les SPO de la Salwa Judum doivent être dissouts.
J’ai fait un long voyage en bus vers le district du Dantewada pour rencontrer Himanshu Kumar, un militant pour les droits humains et dirigeant de la Varvasi Chetna Ashram pour en apprendre plus sur la Salwa Judum. Il a joué un rôle de premier plan dans la révélation des conditions dans les 23 camps de la Salwa Judum. Il a pris quelques minutes pour décrire les conditions dans ces sortes de prison, où vivent presque 50000 personnes dans des quartiers surpeuplés sans travail, avec trop peu d’eau et des problèmes médicaux endémiques. Il y a une violence continuelle dans les camps; récemment, trois villageois ont été tués par les forces militaires. Beaucoup se sont échappés de ces camps et ont fui.
Selon Kumar, depuis le retour des villageois dans les forêts pour reconstruire leurs maisons, la police et les SPO ont continué à descendre dans les villages, les brûlant deux fois, trois fois et encore plus. On a refusé l’autorisation à Médecins Sans Frontières pour aller dans ces villages pour soigner les gens du paludisme et d’autres maladies.
Dans cette situation, le groupe de Kumar a lancé une initiative pour rétablir publiquement le village de Nendra du district du Dantewada dans le sud. Durant trois semaines, 20 volontaires ont vécu à Nendra, s’engageant à servir de ‘boucliers humains’ si la police revenait pour forcer les villageois à partir une fois encore. Avec les villageois qui vivaient dans la forêt voisine, les volontaire de l’Ashram ont commencé à planter la première culture de riz de Nendra depuis trois ans. Rendez-vous sur www.cgnet.in/FT/humanshield pour les mises à jour sur l’initiative de réinstallation à Nendra.
J’avais espéré que Kumar pourrait m’emmener dans un des camps à proximité, mais il l’a déconseillé. Il a dit que le Directeur de Police du District n’était pas dans son bureau et Kumar pensait qu’il serait nécessaire d’obtenir son autorisation pour visiter un camp.
Jharkhand
Dans l’état du Jharkhand, j’ai visité cinq villages avec une équipe du People’s Mouvment against Displacement et for Development (Mouvement Populaire contre le Déplacement et pour le Développement). Dans la Kama Pura Valley (dans l’état du Jharkhand), la National Thermal Power Corporation (NTPC – Société Nationale de l’Energie Thermique), une filiale du Ministère de l’Energie, a mis dans la ligne de mire le développement d’énormes mines de charbon à ciel ouvert qui déplacerait au final 186 villages et 250000 personnes des 300000 qui vivent actuellement dans la vallée.
Nous nous sommes arrêtés dans le village de Kerigahra, où cent ménages font pousser du riz, du blé, des légumes, du sucre de canne et du maïs. La terre est fertile, supportant jusqu’à quatre récoltes par an. J’ai rencontré un groupe de trente villageois. Ils ont formé un ‘Save Motherland Committee’ (Comité de Sauvegarde de la Patrie) qui a organisé des blocus de route et des processions de peuple à peuple, de villages à villages dans le but d’amener les villages avoisinants dans la lutte. Ils ont organisé un rassemblement de plus de 10000 personnes en novembre 2006.
Ils sont particulièrement fiers de l’action militante qu’ils ont emmenée en octobre 2006. Après que la NTPC ait construit un bureau dans leur village pour commencer le processus d’acquisition des terres, 3000 villageois se sont rassemblés et ont démoli le bureau, brique par brique, avec leurs mains et leurs pieds. Après cette action, la police a déposé des arguments contre 550 villageois. Les villageois ont dit «la police travaille en tant que main droite du NTPC».
Après que j’ai interrogé les villageois à propos de leur mouvement, ils m’ont demandé «les compagnies américaines déplacent-elles les gens?» «Quels types d’exploitations minières avez-vous?» «Quels effets ont des compagnies telles que Walmart sur les petits commerçants?» et «Y a-t-il du chômage aux USA?»
Je suis parti très impressionné par les villageois du Jharkhand que j’ai rencontré. Grâce à leur résistance et à la puissance du mouvement anti-déplacement, aucun nouveaux projets industriels n’ont été construits dans le Jharkhand ces cinq dernières années.
Bengale occidental
Dans le Bengale occidental, le gouvernement dirigé par le CPI(Marxiste) a prévu de saisir 200000 acres pour des SEZ, ce qui déracinera un total de 2,5 millions de personnes. Le premier grand test de cette politique a eu lieu à Singur en 2006, où le gouvernement a cherché à acquérir 997 acres de terre fertile multi-culture pour une usine de voitures pour Tatas, le plus grand conglomérat capitaliste en Inde. Ce projet menace de déplacer plus de 50000 personnes.
Les agriculteurs et les villageois opposés à l’acquisition de terres se sont organisés dans le Singur Krishi Jami Rakhsha Samiti (Comité pour la Protection des Terres Agricoles). Au début de juin 2006, plus de 2000 villageois ont tenu une manifestation au bureau gouvernemental avec des boeufs et des outils agricoles. Durant la nuit du 25 septembre, alors que la population locale entourait le bureau gouvernemental en charge de la saisie des terres, ils ont été attaqué par la police et les cadres du CPI(Marxiste). Des douzaines d’entre eux ont été blessés, y compris beaucoup de femmes, et un jeune a été battu à mort. Cette écrasante démonstration de force a rendu possible à Tatas de commencer la construction de l’usine pour la voiture ‘Nano’, désignée pour être la moins chère du monde, à 100000 roupies ou environ 2500 dollars.
Dès 2008, il est devenu clair que Tata avait saisi beaucoup plus de terre que ce dont elle avait besoin pour l’usine automobile. Le SKJRS a émis l’exigence que Tata rende la moitié des 997 acres aux cultivateurs.
Le 9 août, j’ai voyagé au nord de Kolkata à Singur pour rejoindre une procession (une longue marche sinueuse) d’environ 1500 personnes à travers quatre villages attenants à l’usine Tata. Depuis ma visite à Singur, le mouvement anti-déplacement a fait un nouveau bond en avant. Durant la première semaine de septembre 2008, des dizaines de milliers de manifestants ont entouré l’usine, bloquant les routes et empêchant les ouvriers de Tata d’atteindre l’usine, fermant efficacement les stades finaux de la construction de l’usine. Selon le New York Times du 3 septembre, Tata a annoncé qu’elle planifiait toujours de commencer la production en octobre, mais était obligée de réduire l’échelle de production de 40000 à 10000 voitures par mois. Depuis lors, Tata a menacé de fermer entièrement l’usine, et de ne pas rendre les terre.
Durant mon séjour au Bengal occidental, j’avais espéré visiter Nandigram, où des dizaines de milliers d’agriculteurs et de villageois se sont soulevés pour défendre leur terre en 2007. La population de Nandigram a stoppé les plans du gouvernement du Bengal occidental dirigé par le Parti Communiste d’Inde (Marxiste) pour construire un complexe chimique géant sur leur terre. Même après deux assauts armés à grande échelle de la police et des cadres du CPI(Marxiste) qui ont tué 25 personnes, la population de Nandigram a continué de rester sur ses positions.
Pendant que j’étais à Kolkata durant la première semaine d’août, il y avait un combat intense dans la région de Nandigram. Les cadres du CPI(Marxiste) saccageaient tout, tabassant les militants anti-déplacement, volant leurs biens et les forçant à quitter leurs maisons. Cela a rendu impossible une visite dans la région.
Orissa
Ma destination finale était l’Orissa, un autre état riche en ressources avec une large population tribale. J’ai visité des villages où Tata Steel et la compagnie sud-coréenne de l’acier Posco essayent de saisir les terres pour construire de grandes aciéries.
En juin 2005, le gouvernement de l’Orissa et Posco ont signé un Memorandum of Understanding (Note d’Accord) afin que Posco construise une aciérie de douze millions de tonnes à Jagatsinghpur. Ce projet inclura un port captif à proximité et 600 millions de tonnes de minerai de fer venant de mines éloignées de plusieurs centaines de kilomètres. Sept villages et 22000 personnes seront déplacées de 4000 acres de terre. En plus des agriculteurs qui seront déplacés, des milliers de pêcheurs et de villageois de la région du port prendront leur gagne-pain.
Durant trois ans, Posco a essayé, sans succès, d’acquérir la terre des agriculteurs. Les agriculteurs organisés par le Posco Resistance Struggle Committee (Comité de Lutte et de Résistance Posco) ont empêché la compagnie d’établir des bureaux dans les villages et ont installé des ‘portes de contrôle’ aux entrées des villages pour vérifier l’identification des étranger et pour empêcher Posco de commencer à sonder et à délimiter la terre. Bloqué dans ses efforts pour l’acquisition des terres, Posco a loué des casseurs à l’extérieur pour déstabiliser la situation et fournir un prétexte pour amener la police et les paramilitaires.
Dans la région de Kalinganar, le 2 janvier 2006, la police d’Orissa a tué 15 tribaux qui manifestaient contre la construction de l’usine Tata Steel. Après le 2 janvier, le Anti-Deplacment Mouvement (ADC – Mouvement Anti-Déplacement) s’est renforcé dans la région de Kalinganar. Le secrétaire de l’ADC Rabindra Jarika m’a dit que durant les 14 mois suivants, ils ont constamment stoppé le traffic sur l’Autoroute Nationale 215. «Les gens venaient de différentes régions d’Orissa et d’autres états, y compris Posco, Nandigram et Kashipur pour nous soutenir. Seul 5 à 10% des agriculteurs locaux ont vendu leur terre à Tata».
A cause de ce mouvement, le travail e construction de Tata Steel’s s’est arrêté. C’est un coup majeur aux tentatives du gouvernement de l’état d’Orissa de faire de la région de Kalinganagar ‘le deuxième plus importante ville de l’acier du monde’.
Durant la nuit du 12 août, comme nous revenions de Kalinganagar, la voiture qui nous transportait a dû se garer à la demande de la police locale pour une raison liée à la circulation. Mon interprète Protima Das, mon guide Pradeep, notre chauffeur et moi avons été emmenés au commissariat pour interrogatoire. Dans les 8 heures qui ont suivi, nous avons tous été interrogés, d’abord par la police locale, et puis par un haut fonctionnaire de la police d’état d’Orissa. Celui-ci était particulièrement hostile, m’accusant d’être un ‘agitateur anti-gouvernemental’. Quand j’ai mis l’accent sur le fait que j’étais un professeur faisant des recherches sur la question du déplacement forcé en Inde, il a insisté que seuls les ‘communistes’ pouvaient être intéressés par le fait de parler aux villageois.
Peu avant que je ne quitte l’Inde, j’ai entendu que Pratima et Pradeep avaient été arrêtés et accusés de graves crimes politiques qui pourraient les laisser derrière les barreaux pour de nombreuses années. Ceci est une atrocité à propos de laquelle il faut vigoureusement protester. Pratima et Pradeep ne sont coupables que d’être des militants anti-déplacement et d’avoir fait découvrir à un ami étranger les réalités des villages indiens et l’impact dévastateur que le ‘développement’ capitaliste aura sur des millions de personnes en Inde dans les années à venir.
J’ai terminé ce voyage impressionné par plusieurs choses. Premièrement, je n’avais aucune idée de combien les SEZ et les autres projets industriels et miniers étaient vastes en Inde. Dans la prochaine décennie, ce n’est pas une exagération de dire que des dizaines de millions de personnes seront menacées de déplacement. Celui-ci a pris une place centrale dans la politique indienne, et commence à faire l’actualité internationale, comme le démontre la couverture récente de la lutte à Singur contre l’usine automobile Tata. Deuxièmement, je ne savais pas combien était répandue la résistance populaire indienne contre le déplacement, et comment elle a grandi de manière exponentielle ces quelques dernières années. Partout où je suis allé, j’ai rencontré la détermination des villageois à tenir leur terre, même si cela doit leur coûter la vie. J’ai vu que les femmes indiennes, enracinées sur leur terre, sont au premier plan de beaucoup de luttes anti-déplacement. Dans de nombreuses conversations, j’ai été frappé par le haut niveau de conscience politique des villageois et des militants anti-déplacement, et par leurs efforts à se prêter assistance de leurs luttes respectives.
Troisièmement, j’ai appris combien l’Etat indien prenait le mouvement anti-déplacement au sérieux et bouge pour le faire dérailler avec des mensonges affirmant qu’il est opposé à toute forme de développement et pour le détruire par l’utilisation de la force armée.
Je suis également reparti convaincu que la solidarité internationale avec le mouvement anti-déplacement indien est essentielle. Le monde a besoin de connaître ce puissant mouvement directement de ceux qui sont affectés par le déplacement. Cela nécessite des efforts tels que l’International Campaign against Forced Displacement (Campagne Internationale contre le Déplacement Forcé) lancée par l’International League of People’s Struggle (ILPS – Ligue Internationale de Lutte Populaire). Afin d’amener cette campagne à la vitesse supérieure, il y a un besoin pressant d’une Mission d’Enquête en Inde plus grande et plus importante. J’espère que ce rapport encouragera la formation d’une telle mission dans les mois à venir, et contribuera au succès de la campagne.
Déclaration de Chadil Molintas, commandant de la NPA des Philippines (traduction Futur Rouge)
Les récentes allégations ridicules des Armed Forces of Philippines (Forces Armées des Philippines) liant un candidat à la présidentielle et plus de cinquante politiciens à la New People’s Army (NPA – Nouvelle Armée Populaire) souligne une fois encore l’épouvantable stupidité de la propagande et la machinerie de guerre psychologique du régime Arroyo. Comme preuve, l’AFP a présenté un dossier de renseignements qui répertorie les noms des politiciens soutenant la NPA, et a dit qu’une décision pour soutenir un candidat à la présidentielle en échange d’argent avait été prise par le Communist Party of Philippines (CPP – Parti Communiste des Philippines) durant son meeting d’anniversaire dans le barangay d’Aguid, Sogada, Mountain Province le 28 décembre 2009 dernier. Les profondeurs desquelles l’AFP a déterré les données pour son dossier de renseignements sont tellement troubles et vaseuses que même ses propres fonctionnaires sont troublés. L’anniversaire du CPP est le 26 décembre et aucune réunion pour décidait de qui souscrirait à la présidence n’a jamais eu lieu en décembre dernier dans le barangay Aguid ou nulle part dans la Cordillère.
Il y a quelques semaines, un rapport de l’AFP divulgué aux médias a prétendu que la NPA avait collecté 56,71 millions de pesos dans les élections de 2004 et 27,67 millions de pesos dans les élections de 2007. Le 8 mars dernier, les médias ont rapporté que Maj. Gen. Ruperto Pabustan, commandant de la 9° Division d’Infanterie, et plusieurs fonctionnaires hauts gradés de l’AFP ont comparu devant l COMELEC pour demander la disqualification des candidats qu’ils suspectent de donner un soutien financier et matériel à la NPA sous forme de cotisations de ‘permis pour faire campagne’ et de ‘permis pour gagner’. Le commissaire Rene Sormiento a rapidement soutenu l’AFP en citant un faux rapport affirmant que la NPA avait collecté 1,5 billions de pesos et 2 millions de pesos durant les élections de 2004 et 2007, et pourrait collecter jusqu’à 5 billions de pesos aux prochaines élections. Le rapport de l’AFP disant que des politiciens ont payé des dizaines de millions de pesos à la NPA est faux et incroyable. La déclaration de Sarmiento est vraiment en dehors du monde.
La NPA considère des élections dans un état réactionnaire comme une lutte de pouvoir parmi différentes factions de la classe dirigeante. Il ne participe, et ne peut décider de l’issue de ces élections. D’autre part, la NPA maintient que des élections démocratiques authentiques qui reflètent les choix des gens ont lieu parmi les organes de pouvoir politique locaux dans les bases révolutionnaires dans la campagne.
C’est le COMELEC qui fabrique les victoires électorales, même pour les candidats qui n’étaient pas le choix des gens. Il a fait cela quand il a proclamé Gloria Arroyo président en 2004. Il continue à faire cela quand il a récemment proclamé Lilia Pineda, Benjamin Dy et Roberto Pagdanganan en tant que vainqueurs par dessus les critiques historiques et connues de Gloria Arroyo. Si l’AFP et le COMELEC veulent disqualifier les candidats dont ils prétendent qu’ils sont payés par la NPA pour des ‘permis pour faire campagne’, alors ils devraient commencer par le fils du président, Dato Arroyo, dont l’armée a dit qu’on lui avait versé jusqu’à 7 millions de pesos. Pendant qu’ils y sont, ils devraient inclure le conseiller économique du président et gouverneur d’Albay Joey Salceda, dont les militaires prétendent qu’il a délivré le payement au jeune Arroyo. Dato Arroyo et Salceda sont au sein de la zone de responsabilité de la 9° Division d’Infanterie. Voyons si le Maj. Gen. Pabustan peut prêcher par l’exemple.
(source : http://www.secoursrouge.org/ 11/03/10)
Cinq prisonniers révolutionnaires détenus à la prison de Siano (parmi lesquels quatre militants du Parti Communiste Politico-Militaire) se sont constitués en janvier en un collectif pour mieux affronter leurs responsabilités de militants révolutionnaires détenus. Ils ont exposé les raisons de ce choix et la compréhension qu’ils ont de leurs responsabilités dans un court document qui vient d’être traduit.
Lire ici en français le document constitutif du Collectif (format .pdf)
(http://www.guevariando.org/teoria/historias-de-revolucion/item/1137–56-anos-de-la-campana-admirable-en-dien-bien-phu-.html , traduction Futur Rouge)
Une direction révolutionnaire acharnée, un peuple conscient du Pouvoir Populaire, uni et organisé dans la guerre pour la souveraineté, l’indépendance et le socialisme que ne pouvait vaincre les empires les plus puissants
Roso Grimau
Les troupes envahisseuses de la France sont tombés devant un peuple vietnamien organisé et uni.
Le peuple héroïque du Vietnam a une longue histoire de lutte contre la domination étrangère, puisque, depuis son antiquité il a subi l’invasion de diverses dynasties de l’empire chinois pendant plus de dix siècles après les Mongols, les chrétiens, et il a été également victime au XIX siècle, du colonialisme français, qui l’on remis aux mercenaires japonais quand ils ne pouvaient plus continuer l’occupation coloniale au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Ho Chi Minh en 1940 est rentrés dans son pays 28 ans après l’avoir quitté, déjà formé comme un grand leader communiste, il a déjà mené une lutte de guérilla pendant cinq ans contre l’occupation japonaise.
Pour libérer son pays de cette nouvelle invasion, il fonde le Front pour la Libération du Viêt Nam, et créer une armée de guérilla dirigée par le général Vo Nguyen Giap, un des révolutionnaires les plus prestigieuses du monde militaire, l’un des militaires révolutionnaires les plus prestigieux au monde, qui deviendra le grand héros de la Campagne de Dien Bien Phu contre les français, et après celui de la Bataille du Saigon contre les yankees..
Les japonais battus, les plans impérialistes pensaient à une nouvelle répartition du monde, Pour le Vietnam les nationalistes chinois étaient censés occuper le Nord du Pays et les Anglais le Sud. Mais les Français ont voulu reprendre leur domination coloniale et ils ont recommencé à occuper le pays tandis que les guérilleros vietnamiens repoussaient les chinois au nord et libéraient cette zone. S’est ouverte une nouvelle lutte sanglante du peuple vietnamien contre le colonialisme français, pendant neuf ans, au cours de laquelle Ho Chi Minh a organisé et dirigé une nouvelle fois le soulèvement général de tout un peuple.
Le 2 Septembre 1945 Ho Chi Minh a lancé son appel: «Depuis plus de quatre-vingts ans, la bande des colonialistes français, sous les trois couleurs symbolisant la liberté, l’égalité et la fraternité, a dérobé notre
territoire et opprimé notre peuple… Les Français nous ont donné aucune liberté politique, ils ont institué une législation barbare, ils ont créé plus de prisons que d’écoles, ils ont noyé dans le sang toutes nos révoltes, ils ont
bâillonné l’opinion, utilisé l’opium et l’alcool pour abrutir notre peuple…». Les Vietnamiens obtenaient l’indépendance nationale et fondaient la République Démocratique du Viêt-Nam, un Etat ouvrier et paysan qui a construit le socialisme, qui n’a pas été reconnu jusqu’à la victoire finale contre la domination française.
La France ne pouvait supporter de nombreuses années ce poste avancé dirigé par Ho Chi Minh et le général Vo Nguyen Giap, bien qu’ayant demander du soutien aux États-Unis, ce qui ne leur servira, puisqu’en 1954 les français ont été battus dans la bataille de Dien Bien Phu ; et bien que les Accords de Genève a divisé le pays en deux, Ho Chi Minh est devenu le nouveau chef de l’État vietnamien du Nord. Dix-huit millions d’hommes et femmes libres saluaient celui qui avait ouvert la brèche de la libération sociale et nationale pour la construction du Pouvoir Populaire et du Socialisme : “l’oncle Hó”.
A la guerre contre la France succédera la guerre contre les États-Unis, donc les Vietnamiens ont successivement battu trois des puissances impérialistes les plus puissantes : Le Japon, la France, et les États-Unis. La nation heureuse, est aujourd’hui la République Socialiste du Vietnam est l’avant-garde est un exemple de l’attitude socialiste, dirigés par le (PCV) Partagé Communiste du Viêt-Nam, son peuple et armée, resteront unies dans le chemin révolutionnaire choisi pour maintenir les idéaux de la souveraineté et de l’indépendance nationale, et du socialisme, et pour transformer le Vietnam dans un pays qui se dirige d’un pas ferme vers un développement économique soutenu et le bonheur social.
Dans la ville de Dien Bien Phu, dans une petite vallée à 300 kilomètres à l’ouest du Hanoï, les Français avaient monté une base offensive énorme, une opération avec 15.000 parachutistes d’élite (bérets verts), des canons, des chars légers et des avions chargés de bombes au napalm. Mais l’armée de guérilla du général Vo Nguyen Giap en accumulant de grands progrès dans l’expérience, le recrutement, l’entraînement, l’approvisionnement, et surtout dans la conscience politique forte du peuple a fini par surprendre les Français. Les Vietnamiens, maîtres dans l’art du camouflage, ont remplis des tunnels et des tranchées cachées sur toutes les collines surplombant la défense française dans l’Est du camp retranché, et installèrent leur petits 200 canons de telle sorte que seule le bourt sortait des embrasures.
En Mars 1954 ils ont débuté un bombardement persistant qui déconcerta les colonialistes français et qui finit par détruire leur piste de décollage et d’atterrissage dans le centre de Dien Bien Phu. Durant les 56 jours qu’a duré le siège avec une artillerie légère et au milieu des pluies de mousson torrentielles qui ont transformé le terrain en bourbier, le général Giap alternativement lancé l’assaut contre la base, avec ses troupes de guérilla, de 25.000 hommes, des tranchées et des tunnels c creusés sous l’intense bombardement français, depuis les limites de la jungle aux fortifications ennemies.
L’histoire indique que le 23 avril 1954, que Jhon Foster Dulles, Secrétaire de l’État des Etats-Unis était à Paris à la conférence de Genève convoqué pour résoudre la guerre d’Indochine, en connaissant la difficile situation de l’échec français dans Dien Bien Phu, il a demandé que soit mît tout de suite en marche “l’Opération Vautour”, organisé le mois dernier conjointement par les chefs d’états-majors militaires américains et français, pour envoyer 60 bombardiers B-29 et 200 chasseurs nord-américains pour essayer d’écraser les patriotes Vietnamiens, dirigée par le général Giap. Offrant même deux bombes atomiques pour en finir avec la résistance et une grande partie du pays.
Nous ne saurons jamais pourquoi cette offre criminelle des yankees a été repoussée, parce que si les bombes avaient été utilisées à Dien Bien Phu, les Patriotes comme les envahisseurs auraient été éliminés, et se répandait sur les routes de ravitaillement de la guérilla communiste, près de la Chine, le risque d’une troisième guerre mondiale. Donc la secrète opération “vautour” a été suspendu, mais l’appui militaire américain aux Français a continué.
Dans l’après-midi du 7 Mai 1954, une attaque finale a permis aux patriotes vietnamiens de capturer l’ensemble du personnel de la garnison, qui s’est rendu avec le drapeau blanc hissé. La nuit, la garnison du secteur sud a été faite prisonnière. Aucun homme ne pouvait s’échapper.
Les Français ont perdu à Dien Bien Phu leurs meilleures unités au total 117 avions, 16.200 hommes, dont un général, 16 colonels, 1749 officiers et sous-officiers. La victoire de Dien Bien Phu et les succès de toute la campagne d’hiver – printemps 1953-1954 ont obligé le gouvernement français à signer la paix. Le 8 Mai 1954, 24 heures après la chute de Dien Bien Phu, la Conférence de Genève sur l’Indochine était ouverte. Dans la nuit du 20 au 21 Juillet, étaient signés les accords pour mettre fin à la guerre au Nord-Vietnam.
Le lendemain de la spectaculaire victoire éclatante le général Vo Nguyen Giap, a reçu un télégramme de félicitations de son camarade Ho Chi Minh, qui a dit: “C’est en effet une grande victoire, mais ce n’est que le début.” En effet, suite au retrait français de l’intervention de conseillers américains (agents de la «guerre spéciale») au Vietnam commence une escalade interventionniste, culminant en 1965 avec le débarquement au Sud-Vietnam de 550.000 hommes équipés de tous les moyens de guerre disponibles et connu de l’humanité. Les énormes bombardiers B-52 ont lancé des attaques concentrées sur le Nord Vietnam y larguant plus de bombes que toutes celles qui avaient été lancées par les deux camps durant la Seconde Guerre mondiale.
Cependant, le même vainqueur de Dien Bien Phu, le légendaire général Vo Nguyen Giap, qui a battu les Français, est aussi 21 ans plus tard, l’architecte de la première défaite militaire de l’histoire américaine le 1 Mai 1975 au cours de la bataille et la prise de Saigon, aujourd’hui Ho Chi Minh-Ville.
“HO CHI MINH : le nom le plus beau”
HO CHI MINH et MAO ZEDONG rigolant de la défaite des impérialistes Japonais, Français et Nord-Américains
territoire et opprimé notre peuple… Les Français nous ont donné aucune liberté politique, ils ont institué une législation barbare, ils ont créé plus de prisons que d’écoles, ils ont noyé dans le sang toutes nos révoltes, ils ont
bâillonné l’opinion, utilisé l’opium et l’alcool pour abrutir notre peuple…». Les Vietnamiens obtenaient l’indépendance nationale et fondaient la République Démocratique du Viêt-Nam, un Etat ouvrier et paysan qui a construit le socialisme, qui n’a pas été reconnu jusqu’à la victoire finale contre la domination française.
(source : http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2010/03/12/pas-de-liste-gud-lextreme-droite-en-mode-raspoutine/ 12/03/10)
Pas de liste GUD au CROUS de Paris
L’arrêté qui énumère les listes recevables aux élections du Crous Paris qui auront lieu le 24 mars doit être publié vendredi 12 mars dans l’après-midi. Le GUD n’y figure pas, n’ayant pas déposé de liste.
Le GUD qui a réapparu ces dernières semaines à Paris II-Assas par des collages d’affiches et des tractages, à l’initiative d’un étudiant, Edouard Klein, pourrait se concentrer sur les élections aux conseils centraux d’Assas a priori prévues en 2011. Y avoir des élus est une des conditions nécessaires pour avoir un local et un panneau d’affichage.
Une curieuse affaire de SMS racistes
Un lecteur nous a contacté pour nous avertir qu’il avait reçu sur son téléphone portable deux SMS racistes à deux jours d’intervalles sans en connaitre l’expéditeur. Le premier daté du 2 mars appelle au boycott des établissements de restauration rapide Quick et de leur maison mère Casino affirmant que “40% de ces établissements sont 100% hallal” et que “les sandwichs au Bacon y sont même proscrits”. Et poursuit: “Français réveillez vous un jour nous auront (sic) un président musulman et toutes nos filles porteront la burqa!”. Le second qui tombe sous le coup de la loi est plus court mais aussi plus violent. Il se présente comme une “info clients” de l’opérateur. Le voici in extenso: “en ouvrant ce SMS vous venez de tuer un arabe. Renvoyez le à tous vos ami (Re-sic) pour continuer l’opération “Planète propre”. Merci et vive la France”.
Un autre “9 mai” traditionnaliste et intégriste
Cette année, outre la traditionnelle commémoration par l’extrême droite radicale parisienne, le 9 mai, de la mort de Sébastien Deyzieu (militant de l’Oeuvre Française décédé en 1994, en tombant d’un toit, lors d’une manifestation interdite), un autre rassemblement aura lieu le même jour, dans l’après-midi. Il s’agit d’un “hommage national à Sainte Jeanne d’Arc”, à l’initiative de Civitas, institut catholique traditionnaliste et de l’abbé intégriste Xavier Beauvais de l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, prévu place Saint-Augustin à Paris. L’abbé Beauvais avait dit une messe pour sébastien Deyzieu le 9 mai 2009.
L’extrême droite en mode Raspoutine
La Russie de Dimitri Medvedev et de Vladimir Poutine rencontre un succès certain auprès de l’extrême-droite française. Son Etat impérial y séduit les autoritaristes de tout bord, son souci de se démarquer de l’Occident plaît aux nationalistes révolutionnaires et partisans de la grande Europe de Dublin à Vladivostock, la proximité du pouvoir avec l’Eglise orthodoxe russe très axée sur la tradition et le refus du sécularisme enchante les courants anti-modernes.Sans oublier le chauvinisme et la xénophobie prégnante qui accompagnent la volonté des autorités de restaurer la Russie comme grande puissance.
En un mot, la Russie apparait comme un modèle. Ancien du GUD, cité par Jacques Leclercq dans son Dictionnaire de la mouvance droitiste et nationale comme membre du Groupe d’intervention nationaliste (GIN), groupe clandestin formé à l’initiative d’Ordre Nouveau dans les années 70, André Chanclu, à la tête du collectif France-Russie, déploie par exemple un activisme forcené pour faire connaitre les mérites du Kremlin et dénoncer la désinformation des médias français. Thierry Bouzard, autre militant d’extrême droite (dure) fait également partie des cadres.
Créé fin 2008 “suite à l’invasion de l’Ossétie du Sud”, le collectif indique sur son site internet: “nous ne sommes inféodés à aucune mouvance politique,ou idéologie quelconque. Notre seul credo est la défense de la Russie éternelle”. Lorsque Vladimir Poutine est venu le 27 novembre 2009 à Rambouillet pour le séminaire intergouvernemental franco-russe, le collectif France-Russie a organisé une manifestation de bienvenue, renforcée à l’époque par les troupes d’Egalité et réconciliation (voir notre post: Alain Soral fait les yeux doux à Poutine) . Il en a été de même le 2 mars lors de la visite d’Etat de Dimitri Medvedev à Paris, où le rassemblement a été plutôt étique (E&R était aux abonnés absents pour cause de crise interne).
Une autre association, l’Alliance France-Europe-Russie, présidée par Fabrice Sorlin, ancien candidat du FN dans la 7e circonscription de Gironde aux législatives de 2007, assisté par Emmanuel Leroy,joue sur le même terrain.
Côté identitaire aussi, on aime la Russie. Un exemple : l’ “affaire de la Mosquée du Pont de l’Alma”, au mois de février. La vente des anciens locaux de Météo France aiguisaient l’appétit de trois pays, selon Bruno Vendoire, un des dirigeants du Bloc identitaire : “La Fédération de Russie, le Canada et l’Arabie Saoudite”. Or, selon les identitaires, l’Arabie Saoudite avait pour projet d’y installer entre autres, un “centre culturel”. Ce qui, pour eux, équivaut à “une mosquée”. “On a identifié et contacté les personnes travaillant sur ce dossier et commencé le travail de lobbying.” Au final, c’est la Fédération de Russie qui emporte le morceau avec un projet équivalent mais… orthodoxe de “centre culturel et de cathédrale”. “Des chrétiens, c’est toujours mieux que les musulmans”, conclut M. Vendoire.
Même le FN s’est mis à la Russie-mania. Mardi 2 mars, avant son discours de soutien à Marie-Christine Arnautu, Marine Le Pen s’est permis une petite digression qui n’était pas inscrite sur la “version papier” de son texte. Elle a alors “salué l’arrivée de Dimitri Medvedev à Paris et la Russie qui est une grande nation amie de la France”.
Chaque année, plus de 50 millions d’animaux sont tués pour alimenter le commerce de la fourrure.
Parmi eux, 45 millions sont issus de l’élevage.
Vivant le plus souvent dans des conditions d’hygiène déplorables, ils sont généralement gazés ou électrocutés avant d’être saignés puis dépecés.
La plupart sont encore conscients à ce moment-là.
Cinq millions sont des animaux sauvages, capturés dans la nature.
Certains sont chassés, d’autres mutilés par des pièges (beaucoup tentent de se ronger la patte pour s’échapper).
Tous sont dépecés vivants.
Par ailleurs, ces pièges n’étant pas sélectifs, beaucoup d’autres animaux, non destinés à la fourrure, y meurent, considérés comme de simples déchets de cette industrie.
(source : Gara 10/03/10)
L’on apprend que le parlement autonome de Gasteiz se dispose à inciter le Conseiller à l’Intérieur Rodolfo Ares à porter plainte contre ceux qui ont dénoncé il y a quelques semaines les tortures infligées par l’Ertzaintza (1) aux détenus les jours précédents (1). Il s’agit en l’occurrence de la proposition d’arrêté parlementaire présentée par le Partido Popular (extrême droite) avec laquelle le PSOE et UPyD sont fondamentalement d’accord.
Toute personne possédant un mínimum de sensibilité démocratique comprend que chaque citoyen a le droit non seulement de dénoncer ce qu’il estime nécessaire et opportun mais aussi qu’une enquête soit diligentée suite à cette dénonciation. En tout cas, c’est cette demande que les groupes parlementaires cités devraient présenter au Conseiller à l’Intérieur. Quand c’est tout le contraire qui a lieu, quand ceux qui ne devraient pas laisser l’ombre d’un doute sur des tortures et mauvais traitements de forces de police sont ceux-là même qui criminalisent et souhaitent expressemment que l’on agisse contre les citoyens qui tirent le signal d’alarme sur de graves violations de droits, cette sensibilité démocratique brille par son absence.
Tenter d’interdir la dénonciation suppose laisser le champ libre aux mauvais traitements quand, parallèlement, leurs auteurs ont la garantie de jouir d’une totale impunité.
Voilà la leçon de démocratie que nous servent à ce sujet PP, PSOE et UPyD. Il est clair que ce qui préoccupe ces partis ne semble pas être la torture mais le fait que sa pratique éclate au grand jour.
Traduction : U. Parot
NDT : (1) police autonome. (2) à Ondarroa (Biscaye) et en Guipuzcoa : 9 détenus dont 3 hospitalisés suite aux tortures.
NDT : la police “autonome” Ertzaintza n’applique plus le protocole contre la torture (mis finalement en oeuvre par le précédent Gouvernement autonome PNV) depuis la prise de pouvoir frauduleuse du PSOE (en interdisant la gauche indépendantiste et en s’alliant à l’extrême-droite nationaliste espagnole du P.P.).
Le Collectif Jon Anza, a confirmé que le corps qui se trouvait dans la morgue de Toulouse est bien celui de Jon Anza
Dans un communiqué de Reuters : « L’ETA y voit une résurgence des pratiques des années 1980, quand les autorités espagnoles avaient suscité la création d’un groupe armé, le Groupe antiterroriste de libération (GAL), pour exécuter des membres de l’ETA.
Le parquet de Bayonne a ouvert une enquête sur l’affaire Anza à la demande de la famille du disparu et c’est dans ce cadre que le corps de la morgue de Toulouse a été examiné. Un juge espagnol, Fernando Andreu, est également saisi d’une enquête. »
Le parquet de Bayonne a ouvert une enquête sur l’affaire Anza à la demande de la famille du disparu et c’est dans ce cadre que le corps de la morgue de Toulouse a été examiné. Un juge espagnol, Fernando Andreu, est également saisi d’une enquête. »
15 mars 2010
Journée internationale contre la brutalité policière
- Appel du Collectif opposé à la brutalité policière -
MANIFESTATION
Qui nous protège de la police ?
Montréal
Lundi le 15 mars à 17 h
Métro Pie-IX
Pour la 14ème journée internationale contre la brutalité policière, le Collectif Opposé à la Brutalité Policière invite toute la population à venir marcher dans les rues d’Hochelaga-Maisonneuve. Si nous avons choisi de marcher dans ce quartier cette année, c’est pour dénoncer le profilage social qui s’y opère. Depuis quelques années, la répression policière s’est accentuée à Hochelag. Non satisfaite d’être parvenue à chasser du centre-ville une bonne partie des itinérant-e-s, des jeunes
de la rue et des travailleuses et travailleurs du sexe, la police intensifie ses opérations dans les quartiers où elle les avait repoussé-e-s. Qu’il s’agisse de distribution massive de tickets,d’imposition de quadrilatères, ou de brutalité dans son sens le plus primaire, il apparaît clair que cette répression a pour but de «nettoyer» le Hochelag des pauvres pour attirer une nouvelle catégorie sociale de résidentes et résidents privilégié-es pour son nouveau ghetto embourgeoisé. Ici comme ailleurs, la police est au service non pas de la
population dans le besoin, mais du développement résidentiel privé et des spéculateurs immobiliers.
En cette journée internationale contre la brutalité policière, nous marcherons également dans les rues pour crier haut et fort notre ras-le-bol face à l’impunité policière. Depuis la mort de Fredy Villanueva, tué à Montréal Nord par l’agent Jean-Loup Lapointe, la population québécoise ne cesse d’apprendre des faits troublants sur cette affaire en particulier et sur la police en général. Non seulement
le SPVM a-t-il enlevé la vie à un jeune homme non armé, mais nous savons maintenant que les enquêtes de la police sur la police sont caractérisées par une suite interminable d’irrégularités qui indiquent une complaisance en faveur des flics-assassins. À Vancouver, l’affaire Dziekan’ski, du nom de cet homme qui s’est fait tazé à mort il y a trois ans par quatre agents de la GRC, révèle les mêmes problèmes.
Il arrive que les « agents de la paix » abusent de leurs pouvoirs et parfois même tuent des personnes innocentes et non armées sans la moindre crainte d’êtres punis, puisqu’il savent pertinemment que le système est là pour les protéger. Cela porte un nom, et s’appelle l’impunité.
Aussi scandaleuses soient-elles, les bavures policières les plus médiatisées comme Villanuava, Dziekan’ski, Barnabé, et bien d’autres, ne sont que la pointe de l’icerberg. Depuis Griffin en 1987, 60 personnes ont étés tuées par la police de Montréal. Au quotidien, dans les rues d’Hochelaga-Maisonneuve comme dans celle de Montréal-Nord, de Saint-Michel et du centre-ville, des personnes sont victimes d’intimidation, de profilage, d’harcèlement, d’agressions et de violences policières. Très rarement, des accusations sont portées contre
les flics, et à peine quelques-uns reçoivent des sentences ridicules qui souvent seront portées en appel.
Les flics ont tendance à viser les quartiers et les personnes les plus pauvres soit les marginalisées, et ethnoculturels. Le profilage autant racial que social est désormais un phénomène documenté et dénoncé par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Comme il fallait s’y attendre, le SPVM et son employeur, la Ville de Montréal,
continuent de nier ces faits avérés, et pire, tentent de saboter le travail de la Commission en multipliant les tactiques dilatoires dans l’objectif de réduire les pouvoirs d’enquête de la Commission.
Cette technique est courante chez les grands lobbys policiers. Quand ils ne tentent pas d’introduire de nouveaux règlements pour augmenter les pouvoirs public de la police, ils tentent d’annuler la tenue d’enquêtes publiques, comme c’est le cas présentement dans le dossier Anas Bennis (résident de Montréal tué en 2005 à Côte-des-neiges) ils cherchent toujours à excuser et protéger les policiers-assassins.
C’est bien connu, les policiers se protègent entre eux, et les
mécanismes officiels sont incapables de protéger le public face aux abus policiers et aux dénis de justice. La déontologie policière est un recours insuffisant qui ne fait pas le poids devant leur machine. Depuis quelques années, le nombre de plaintes contre des policier-e-s atteint des records. Pourtant, le nombre de mises en accusation devant le tribunal déontologique et les « reconnaissances de culpabilité » sont à la baisse. Depuis la réforme de 1997, la conciliation est devenue la voie obligatoire pour le traitement des plaintes. Une recette bien pratique qui blanchit les flics à coup sûre parce qu’avec la conciliation, on s’assure que tout ce qui est discuté ne pourra aboutir ni devant les tribunaux, ni dans les archives de la Commission.
Devant pareil constat, on est en droit de se demander, mais qui nous protège de la police ?
Avec une fraternité, un employeur, des procureurs, la loi et la classe politique de leur côté, les flics peuvent bien continuer d’agir comme des vrais cowboys qui semblent être au-dessus des droits humains. C’est pourquoi nous devons créer une solidarité plus forte que la leur. Dans le dossier Villanueva, les proches, la population et les groupes de pression se sont mobilisés et sont parvenus à faire avancer la justice et la vérité. Si nous voulons réellement renverser la vapeur, nous devons faire de même pour toutes les victimes de bavures policières; nous lever et mettre fin au silence faire cesser l’impunité. C’est pourquoi le Collectif Opposé à la Brutalité Policière invite toute la population à venir manifester, le 15 mars.
Ensemble, brisons le silence et dénonçons les abus policiers !
Collectif Opposé à la Brutalité Policière
(514) 395-9691
cobp@hotmail.com
www.cobp.resist.ca
Voir aussi:
• Ensemble, luttons pour une société moderne qui reconnaîtra les droits de tous et toutes!
- Serge Lachapelle
Qui nous protège de la police ?
Montréal
Lundi le 15 mars à 17 h
Métro Pie-IX
de la rue et des travailleuses et travailleurs du sexe, la police intensifie ses opérations dans les quartiers où elle les avait repoussé-e-s. Qu’il s’agisse de distribution massive de tickets,d’imposition de quadrilatères, ou de brutalité dans son sens le plus primaire, il apparaît clair que cette répression a pour but de «nettoyer» le Hochelag des pauvres pour attirer une nouvelle catégorie sociale de résidentes et résidents privilégié-es pour son nouveau ghetto embourgeoisé. Ici comme ailleurs, la police est au service non pas de la
population dans le besoin, mais du développement résidentiel privé et des spéculateurs immobiliers.
En cette journée internationale contre la brutalité policière, nous marcherons également dans les rues pour crier haut et fort notre ras-le-bol face à l’impunité policière. Depuis la mort de Fredy Villanueva, tué à Montréal Nord par l’agent Jean-Loup Lapointe, la population québécoise ne cesse d’apprendre des faits troublants sur cette affaire en particulier et sur la police en général. Non seulement
le SPVM a-t-il enlevé la vie à un jeune homme non armé, mais nous savons maintenant que les enquêtes de la police sur la police sont caractérisées par une suite interminable d’irrégularités qui indiquent une complaisance en faveur des flics-assassins. À Vancouver, l’affaire Dziekan’ski, du nom de cet homme qui s’est fait tazé à mort il y a trois ans par quatre agents de la GRC, révèle les mêmes problèmes.
Aussi scandaleuses soient-elles, les bavures policières les plus médiatisées comme Villanuava, Dziekan’ski, Barnabé, et bien d’autres, ne sont que la pointe de l’icerberg. Depuis Griffin en 1987, 60 personnes ont étés tuées par la police de Montréal. Au quotidien, dans les rues d’Hochelaga-Maisonneuve comme dans celle de Montréal-Nord, de Saint-Michel et du centre-ville, des personnes sont victimes d’intimidation, de profilage, d’harcèlement, d’agressions et de violences policières. Très rarement, des accusations sont portées contre
les flics, et à peine quelques-uns reçoivent des sentences ridicules qui souvent seront portées en appel.
Les flics ont tendance à viser les quartiers et les personnes les plus pauvres soit les marginalisées, et ethnoculturels. Le profilage autant racial que social est désormais un phénomène documenté et dénoncé par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Comme il fallait s’y attendre, le SPVM et son employeur, la Ville de Montréal,
continuent de nier ces faits avérés, et pire, tentent de saboter le travail de la Commission en multipliant les tactiques dilatoires dans l’objectif de réduire les pouvoirs d’enquête de la Commission.
Cette technique est courante chez les grands lobbys policiers. Quand ils ne tentent pas d’introduire de nouveaux règlements pour augmenter les pouvoirs public de la police, ils tentent d’annuler la tenue d’enquêtes publiques, comme c’est le cas présentement dans le dossier Anas Bennis (résident de Montréal tué en 2005 à Côte-des-neiges) ils cherchent toujours à excuser et protéger les policiers-assassins.
C’est bien connu, les policiers se protègent entre eux, et les
mécanismes officiels sont incapables de protéger le public face aux abus policiers et aux dénis de justice. La déontologie policière est un recours insuffisant qui ne fait pas le poids devant leur machine. Depuis quelques années, le nombre de plaintes contre des policier-e-s atteint des records. Pourtant, le nombre de mises en accusation devant le tribunal déontologique et les « reconnaissances de culpabilité » sont à la baisse. Depuis la réforme de 1997, la conciliation est devenue la voie obligatoire pour le traitement des plaintes. Une recette bien pratique qui blanchit les flics à coup sûre parce qu’avec la conciliation, on s’assure que tout ce qui est discuté ne pourra aboutir ni devant les tribunaux, ni dans les archives de la Commission.
Devant pareil constat, on est en droit de se demander, mais qui nous protège de la police ?
Avec une fraternité, un employeur, des procureurs, la loi et la classe politique de leur côté, les flics peuvent bien continuer d’agir comme des vrais cowboys qui semblent être au-dessus des droits humains. C’est pourquoi nous devons créer une solidarité plus forte que la leur. Dans le dossier Villanueva, les proches, la population et les groupes de pression se sont mobilisés et sont parvenus à faire avancer la justice et la vérité. Si nous voulons réellement renverser la vapeur, nous devons faire de même pour toutes les victimes de bavures policières; nous lever et mettre fin au silence faire cesser l’impunité. C’est pourquoi le Collectif Opposé à la Brutalité Policière invite toute la population à venir manifester, le 15 mars.
Collectif Opposé à la Brutalité Policière
(514) 395-9691
cobp@hotmail.com
www.cobp.resist.ca
Voir aussi:
• Ensemble, luttons pour une société moderne qui reconnaîtra les droits de tous et toutes!
- Serge Lachapelle
Voici un document sur l’explication de l’explosion du nombre de gardes à vu qui est « passé de 336 718 en 2001 à 580 108 en 2009, soit une augmentation de 72 %. »
Ce document livre un début d’explication sur ce fait : « La culture du chiffre et la garde à vue comme indicateur de la « performance policière »
A télécharger au format PDF : http://www.laurent-mucchielli.org/public/Comprendre_l__explosion_des_gardes_a_vue.pdf
Lambros Foundas assassiné par la police
Âgé de 35 ans il a été assassiné mercredi matin dans la banlieue de Dafni (Athènes). La police le désigne comme un terroriste qui aurait été arrêté en train de voler une voiture et qu’il portait des armes. En 1995, lorsqu’il avait 20 ans,Foundas fut l’un des 500 militants arrêté lors des affrontements à la Polytechnique.
Le Collectif-Précaires de Tours se joindra à la manifestation appelée par le DAL37, CONTRE LA FIN DE LA TRÊVE HIVERNALE permettant à nouveau les expulsions locatives ; RDV :
Samedi 13 Mars, 10h, place Jean Jaurès.
Voici le communiqué du Collectif-Précaires de Tours :
SE LOGER NE DOIT PLUS ÊTRE UN PRIVILÈGE !
Comme chaque année, la fin mars est une période dramatique marquée par la fin de la trêve hivernale. De nombreuses personnes vivent alors dans la menace d’être d’expulsées de leur logement.
L’an dernier, l’État a permis qu’une centaine de milliers de foyers soient jetés hors de leur chez-eux.
Pour que la fin de la trêve hivernale n’ait plus de sens. Pour que chacun ait sont foyer. Contre la spéculation immobilière. Mais aussi pour faire baisser la pression de la contrainte salariale. Nous revendiquons :
- Arrêt immédiat des expulsion locatives et de squats !
- Des vrais logements pour tous ! Avec ou sans revenu, avec ou sans papier ;
- Pratique de la possession d’usage* et dépénalisation des squats ! Pour que la propriété ne soit pas un obstacle pour les individus de jouir d’un foyer, et dans de bonnes conditions ;
- Intégration sans indemnisation au parc social non lucratif des locaux sans usage (autre que spéculatif) depuis au moins un an !
- Arrêt de la politique d’hébergement d’urgence baladant les SDFs ! Au profit de solutions durables pour les individus et familles, permettant leur relogement ;
- Gel et dégrèvement des traites locatives en vue d’une régulation des loyers et charges ! Pour que le parc locatif ne soit plus un moyen d’enrichissement ni de spéculation ;
- Réintégration des allocations logement comme droit connexe des minimas sociaux !
- Arrêt des suppressions d’allocation en cas de non paiement de loyer !
* C’est-à-dire que l’usage détermine la légitime jouissance d’un bien et non la détention d’un titre de propriétaire.
Cette année, dans le contexte de “crise”, la date de la fin de la trêve hivernale est maintenue au 15 mars. Avec la prise en compte des allocations logements (entre autres) dans le calcul du maigre droit au RSA ; avec l’arrivée de près d’1 million de chômeur-ses en fin de droit (dont 600.000 sans revenus aucun de substitution) ; avec la baisse générale des ressources des travailleur-ses, on voit se renforcer une
situation absurde : d’un côté de plus en plus de personnes qui ont du mal à se loger (près de 600.000 foyers en situation d’impayé), 100.000 personnes qui dorment dans les rues (800.000 SDF), de l’autre, des loyers, des charges et l’immobilier très chers, et un nombre écrasant de logements vides (plus d’1,5 millions en France, 6.000 logements vides à
Tours reconnus par le Maire).
La multiplication du nombre de logements laissés vides permet, par effet de contrepoids (moins de logements disponibles), de garantir la flambée des loyers, et par là de multiplier les gains des propriétaires et d’assurer la spéculation immobilière.
En 20 ans, les loyers ont doublé dans le privé, et ont augmenté de 50% dans le parc public (c’est là où ça augmente le plus ces dernières années). Le logement, avant même le fait de se nourrir, est la 1ère source de dépense des travailleur-ses (en activité ou non). Ainsi, les traites de nos logements sont aussi la première contrainte qui nous
enchaîne à la logique de l’exploitation salariale (exercer n’importe quel boulot, se conduire en bon chercheur-se d’emploi, subir les conditions de travail, jouer le jeu du travailler plus pour écraser ton voisin-e,
…).
Malgré la loi DALO et le recours individuel pour l’obtention d’un logement qu’elle fait miroiter, de nombreuses personnes sont expulsées sans relogement. La loi Boutin qui fait suite, restreint les possibilités de maintient des locataires dans leur logis. Les politiques HLM font, en fait, la part belle aux classes moyennes et organisent la marchandisation
du parc. Les politiques d’urbanisme chassent des centres-villes, les logements et lieux de vie de la plèbe. La politique concernant les personnes à la rue est axée sur une gestion en flux tendu des personnes, que l’on fait transiter par l’hébergement d’urgence en guise de soupape et de bonne conscience. Le montant des allocations logement est en stagnation. Ces allocs sont soit-disant une aide financière aux locataires, mais qui “assiste” qui ? Leur croissance n’a fait qu’accompagner l’enrichissement des propriétaires quand la montée des loyers et de l’immobilier galopait. Maintenant, ces aides à la montée des loyers sont reprises en partie aux RSAstes par la CAF.
Alors que le nombre de logements vides pèse sur le montant des loyers, les pouvoirs publics n’utilisent pas leur pouvoir de réquisition de ces locaux sans vie. Par contre, ils se satisfont des logiques de gestion par l’urgence des personnes à la rue, aussi bien que des expulsions locatives croissantes, et répriment les initiatives de squats. Nous refusons ces politiques qui protègent avant-tout la propriété privée. Se loger doit passer avant le droit de propriété ; que l’on soit précaire ou non, nous sommes tous concernés.
La lutte autour des campements de tentes rouges lancés par les Enfants de Don Quichotte a conduit en 2007 à la loi Droit Au Logement Obligatoire, permettant aux mal-logé-es d’attaquer en justice l’Etat pour obtenir un logement. Mais cette mesure individualisante ne garantit rien et deux
ans plus tard, les associations tiraient à nouveau la sonnette d’alarme.
Pour imposer le respect de toustes et la dignité de chacun-e, il est nécessaire d’opposer aux propriétaires et à l’Etat qui expulse, un rapport de force réel et collectif.
IL EST URGENT DE DÉVELOPPER CONCRÈTEMENT LA SOLIDARITÉ FACE AUX EXPLULSIONS LOCATIVES ET À LA RÉPRESSION DES OCCUPANT-ES SANS-TITRES OU PRÉCAIRES (SQUATS) !
Il est temps d’envisager la réunion et l’organisation des locataires du parc privé ou public, des surendetté-es et des sans-bail, en comités de logement dans les quartiers où ils vivent !
Il est temps d’envisager de mettre en oeuvre la grève de loyers, l’occupation des logements vides, d’affirmer ainsi le refus que certains ne puissent se loger sous prétextes de ne pouvoir engraisser davantage les
propriétaires !
IL NE TIENT QU’À NOUS, ENSEMBLE, D’OPPOSER NOS PROPRES RÈGLES FACE À CES EXPLOITEURS ET IMPOSER QUE LE LOGEMENT DEVIENNE UNE CONDITION COLLECTIVE MINIMUM POUR CHACUN-E !
Collectif-précaires de Tours.
precairestours@no-log.org / 06-59-44-99-16
http://precairestours.eklablog.com
Réunion hebdomadaire le lundi à 20h30 au pub L’atelier, 20 rue de Chateauneuf, à l’étage.
SE LOGER NE DOIT PLUS ÊTRE UN PRIVILÈGE !
Comme chaque année, la fin mars est une période dramatique marquée par la fin de la trêve hivernale. De nombreuses personnes vivent alors dans la menace d’être d’expulsées de leur logement.
L’an dernier, l’État a permis qu’une centaine de milliers de foyers soient jetés hors de leur chez-eux.
Pour que la fin de la trêve hivernale n’ait plus de sens. Pour que chacun ait sont foyer. Contre la spéculation immobilière. Mais aussi pour faire baisser la pression de la contrainte salariale. Nous revendiquons :
- Arrêt immédiat des expulsion locatives et de squats !
- Des vrais logements pour tous ! Avec ou sans revenu, avec ou sans papier ;
- Pratique de la possession d’usage* et dépénalisation des squats ! Pour que la propriété ne soit pas un obstacle pour les individus de jouir d’un foyer, et dans de bonnes conditions ;
- Intégration sans indemnisation au parc social non lucratif des locaux sans usage (autre que spéculatif) depuis au moins un an !
- Arrêt de la politique d’hébergement d’urgence baladant les SDFs ! Au profit de solutions durables pour les individus et familles, permettant leur relogement ;
- Gel et dégrèvement des traites locatives en vue d’une régulation des loyers et charges ! Pour que le parc locatif ne soit plus un moyen d’enrichissement ni de spéculation ;
- Réintégration des allocations logement comme droit connexe des minimas sociaux !
- Arrêt des suppressions d’allocation en cas de non paiement de loyer !
* C’est-à-dire que l’usage détermine la légitime jouissance d’un bien et non la détention d’un titre de propriétaire.
situation absurde : d’un côté de plus en plus de personnes qui ont du mal à se loger (près de 600.000 foyers en situation d’impayé), 100.000 personnes qui dorment dans les rues (800.000 SDF), de l’autre, des loyers, des charges et l’immobilier très chers, et un nombre écrasant de logements vides (plus d’1,5 millions en France, 6.000 logements vides à
Tours reconnus par le Maire).
La multiplication du nombre de logements laissés vides permet, par effet de contrepoids (moins de logements disponibles), de garantir la flambée des loyers, et par là de multiplier les gains des propriétaires et d’assurer la spéculation immobilière.
En 20 ans, les loyers ont doublé dans le privé, et ont augmenté de 50% dans le parc public (c’est là où ça augmente le plus ces dernières années). Le logement, avant même le fait de se nourrir, est la 1ère source de dépense des travailleur-ses (en activité ou non). Ainsi, les traites de nos logements sont aussi la première contrainte qui nous
enchaîne à la logique de l’exploitation salariale (exercer n’importe quel boulot, se conduire en bon chercheur-se d’emploi, subir les conditions de travail, jouer le jeu du travailler plus pour écraser ton voisin-e,
…).
du parc. Les politiques d’urbanisme chassent des centres-villes, les logements et lieux de vie de la plèbe. La politique concernant les personnes à la rue est axée sur une gestion en flux tendu des personnes, que l’on fait transiter par l’hébergement d’urgence en guise de soupape et de bonne conscience. Le montant des allocations logement est en stagnation. Ces allocs sont soit-disant une aide financière aux locataires, mais qui “assiste” qui ? Leur croissance n’a fait qu’accompagner l’enrichissement des propriétaires quand la montée des loyers et de l’immobilier galopait. Maintenant, ces aides à la montée des loyers sont reprises en partie aux RSAstes par la CAF.
Alors que le nombre de logements vides pèse sur le montant des loyers, les pouvoirs publics n’utilisent pas leur pouvoir de réquisition de ces locaux sans vie. Par contre, ils se satisfont des logiques de gestion par l’urgence des personnes à la rue, aussi bien que des expulsions locatives croissantes, et répriment les initiatives de squats. Nous refusons ces politiques qui protègent avant-tout la propriété privée. Se loger doit passer avant le droit de propriété ; que l’on soit précaire ou non, nous sommes tous concernés.
La lutte autour des campements de tentes rouges lancés par les Enfants de Don Quichotte a conduit en 2007 à la loi Droit Au Logement Obligatoire, permettant aux mal-logé-es d’attaquer en justice l’Etat pour obtenir un logement. Mais cette mesure individualisante ne garantit rien et deux
ans plus tard, les associations tiraient à nouveau la sonnette d’alarme.
Pour imposer le respect de toustes et la dignité de chacun-e, il est nécessaire d’opposer aux propriétaires et à l’Etat qui expulse, un rapport de force réel et collectif.
Il est temps d’envisager la réunion et l’organisation des locataires du parc privé ou public, des surendetté-es et des sans-bail, en comités de logement dans les quartiers où ils vivent !
Il est temps d’envisager de mettre en oeuvre la grève de loyers, l’occupation des logements vides, d’affirmer ainsi le refus que certains ne puissent se loger sous prétextes de ne pouvoir engraisser davantage les
propriétaires !
IL NE TIENT QU’À NOUS, ENSEMBLE, D’OPPOSER NOS PROPRES RÈGLES FACE À CES EXPLOITEURS ET IMPOSER QUE LE LOGEMENT DEVIENNE UNE CONDITION COLLECTIVE MINIMUM POUR CHACUN-E !
precairestours@no-log.org / 06-59-44-99-16
(source : http://marxistleninist.wordpress.com/2010/03/09/india-spring-thunder-and-after/#more-5127 09/03/10, traduction Futur Rouge)
L’article qui suit de Debdutta Gosh, Mou Chakravarty et Drimi Chaudhuri est paru dans le Hindustan Times
:
Charu Majumdar est mort depuis environ 40 ans. Kanu Sanyal a 78 ans, est malade et infirme, et vit dans son village natal dans le nord du Bengale. Asim Chatterjee s’est adouci. Mais les Naxals – dans leur nouvel avatar – reviennent à Kolkata.
Le 28 juin 1967, Radio Peking (en Chine) l’a appelé «Le Tonnerre Printanier ». L’événement était la rébellion Naxalbari en mai 1967 dans le nord du Bengale par une petite faction dissidente du Communist Parti of India – Marxist (Parti Communiste d’Inde – Marxiste).
Plus tard, le 22 avril 1969, jour anniversaire du leader de la révolution russe V.I. Lénine, les rebelles ont formé le Communist Party of India – Marxist-Leninist (Parti Communiste d’Inde – Marxiste-Léniniste). Mais l’annonce en avait été faite plus tôt lors d’un rassemblement public à Calcutta (ancien nom de Kolkata) par Kanu Sanyal le 1er mai de cette même année. Le tonnerre s’est éteint en 1972.
Après avoir passé 35 ans dans le désert, les marxistes-léninistes se sont transformés en Communist Party of India – Maoist (Parti Communiste d’Inde – Maoïste) en 2005, après le partage et le regroupement de plusieurs factions différentes opérant pratiquement de manière indépendante.
Et depuis la jungle du Chhattisgarh, du Jharkhand, d’Orissa et du Bengale occidental, ils prévoient d’organiser le siège des villes, particulièrement de Kolkata.
Comment? Avec la stratégie maoïste classique venant des pages du ‘Petit Livre Rouge’ «encercle la ville par la campagne» – les maoïstes ont commencé leur marche vers Kolkata.
Cette fois, avec une forte présence dans trois districts du Bengale occidental – Midnapore occidental, Purulia et Bankura, tous à moins de 200 kilomètres de Kolkata, ils tentent de se refermer dans les districts de Parganas du sud et du nord, voisins de Kolkata.
Comment le Parti Communiste d’Inde – Marxiste qui dirige répond-il aux plans maoïstes?
Tout ce qu’a trouvé à dire Rabin Deb, membre du secrétariat d’état du PCI(M) est: «Les maoïstes ont déployé des tentacules dans la ville (Kolkata). Il y a un lien impie entre ceux de droite, d’extrême gauche et les médias».
Le chemin du come-back
Lorsque Dipanjan Chatterjee, 28 ans et résidant à Muraripukur dans le nord de Kolkata – un berceau chaud de la violence Naxalite dans les années 70 – a été condamné à une peine de cinq ans pour son rôle dans l’assassinat en octobre 2003 de Nilmadhab Das, officier en charge du commissariat de Bandowan à Purulia, la population a pensé que c’était un incident unique.
Mais les choses ont commencé à sembler différentes quand en octobre 2009, Swapan Dasgupta, éditeur du porte-parole ‘People’s March’, a été arrêté dans la zone de College Street au nord de Kolkata, dont on se souvient toujours comme du terrain de bataille préféré du leader étudiant Asim Chatterjee.
L’arrestation de Dasgupta a pour la première fois secoué le syndrome du ‘quoiqu’il se passe dans les districts, Kolkata est sans danger’. Les choses sont devenues plus claires quand le soir du 2 mars, le membre du comité maoïste d’état et chef de la commission militaire du Bengale Venkateswar Reddy, 44 ans, alias Telugu Deepak, a été attrapé par la police d’état à un arrêt de bus à Behala à la bordure sud de Kolkata – une autre zone touchée par la terreur Naxale dans les années 70.
Le 26 février 2009, l’idéologue maoïste et auteur Varavara Rao a tenu une conférence de presse sur le campus de l’Université de Jadavpur (JU) – étrangement, les autorités n’avaient pas conscience de l’événement.
«Notre soutien parmi les étudiants de Kolkanta est en train de grandir» a-t-il déclaré. «Bien que ces étudiants ne viennent pas des régions tribales, je sens qu’ils comprennent la situation dans les ceintures maoïstes».
La puissance de la sympathie
Raj Kanojia, directeur général supplémentaire du Criminal Investigation Department (CID – Département d’Enquête Criminelle) a dit: «Telugu Deepak avait séjourné à Kolkata pendant un moment. Il avait été député à la ville pour construire un réseau, et travailler avec les sympathisants». Durant l’interrogatoire de Deepak, les détectives se sont focalisés sur le réseau de sympathisants maoïste dans la ville.
Juste comme dans les années 70, les étudiants prennent les devants. Les affiches maoïstes surgissent dans les collèges et dans les zones résidentielles de la classe moyenne et de la classe moyenne inférieure telles que Muraripuku dans le nord de Kolkata; Behala, Jadavpur et Garia dans le sud; et même de la classe moyenne supérieure à Salt Lake.
Visage public
Les maoïstes ont créé plusieurs organisations de front dans la ville. L’une d’elle est la Matangini Mahila Samity, un collectif de femmes. «Je travaille maintenant pour Matangini Mahila Samity. Nous (la Samity) avons aussi travaillé à Nandigram et à Lalgarh» a reconnu Konika Debnath, habitante de Girish Park dans le nord de Kolkata et accusée dans l’affaire du meurtre de Nilmadhab Das en 2003.
La police prétend également que les organisations telles que le Bandimukti Committee (Comité Bandimukti) et le Larlgarh Mancha sont dans la même ligue. Les membres de telles organisations n’ont jamais admis leurs liens maoïstes, mais ils expriment fortement leur soutien aux mouvements démocratiques.
Chhoton Das du Comité Bandimukti a affirmé: «Nous ne sommes pas des sympathisants maoïstes, mais nous exigeons la libération immédiate des prisonniers politiques, y compris ceux qui sont qualifiés de maoïstes».
Asim Chatterjee se souvient: «Nous avons trouvé de la sympathie et du soutien dans les quartiers de la classe moyenne pauvre tels que Behala, Taltala, College Street et Baranajar. Mais nous avons échoué dans la propagation de nos idées parmi les ouvriers pauvres».
Cette fois cependant, les ouvriers se trouvent très bien sur le radar maoïste. Une des tâches confiée à Deepak était de créer une base parmi les pauvres ouvriers industriels dans et autour de Kolkata.
Les maoïstes semblent avoir préparé le terrain pour une nouvelle attaque sur Kolkata, mais les défenseurs de la ville sont oublieux des rapports météorologiques à propos du prochain tonnerre..
Et depuis la jungle du Chhattisgarh, du Jharkhand, d’Orissa et du Bengale occidental, ils prévoient d’organiser le siège des villes, particulièrement de Kolkata.
Tout ce qu’a trouvé à dire Rabin Deb, membre du secrétariat d’état du PCI(M) est: «Les maoïstes ont déployé des tentacules dans la ville (Kolkata). Il y a un lien impie entre ceux de droite, d’extrême gauche et les médias».
Les maoïstes semblent avoir préparé le terrain pour une nouvelle attaque sur Kolkata, mais les défenseurs de la ville sont oublieux des rapports météorologiques à propos du prochain tonnerre..
(source : http://www.latribune.fr/ 11/03/10)
Valeo se réorganise et supprime à nouveau des emplois. Lors d’une conférence de presse ce jeudi, le directeur général de l’équipementier automobile, Jacques Aschenbroich a indiqué que le plan de réorganisation du groupe, qui s’inscrit dans la nouvelle stratégie dévoilée mercredi, se traduira par une réduction nette d’effectifs de 600 personnes.
“Ces 600 personnes seront à peu près la moitié en France et la moitié dans les autres pays européens, peut-être un peu moins de la moitié en France”, a précisé le directeur général de Valeo, qui compte un effectif de 52.000 personnes dans le monde, dont 14.000 en France.
Le plan de réorganisation, qui prévoit de répartir les activités du groupe autour de quatre grands pôles de produits, a commencé à être discuté avec les organisations syndicales au comité de groupe européen. Le programme devrait s’étaler sur “les quinze mois qui viennent” a précisé la direction, qui entend “privilégier les départs volontaires et la mobilité interne”. Le directeur général juge “à ce stade peu probable qu’on ferme un site en France cette année”.
Face à la crise qui a frappé de plein fouet le secteur automobile, Valeo a dû procéder à des réductions d’effectifs drastiques. Entre novembre 2008 et décembre 2009, l’équipementier a ainsi supprimé 9% de ses effectifs, soit 5.000 postes dont 1.600 en France.
Pour l’avenir, le groupe n’exclut pas de procéder à de nouvelles cessions, après avoir annoncé fin février la vente de son activité de correcteurs de portée pour projecteurs. “Nous menons en permanence une réflexion pour savoir si nous devons produire nous-mêmes nos composants ou les acheter, ce qui pourrait entraîner des cessions dans les prochains mois” a déclaré Jacques Aschenbroich dans un entretien aux Echos.
Mercredi, Valeo a dévoilé aux investisseurs un plan stratégique visant à augmenter d’un tiers le chiffre d’affaires, à 10 milliards d’euros en 2013, voire 15 milliards en 2020. L’équipementier automobile français espère aussi atteindre une marge opérationnelle de 6 % à 7 % à l’horizon 2013. Une nouvelle stratégie saluée en Bourse.
(source : nouveaunepal.over-blog.com / 11/03/10)
‘Je ne peux pas quitter la maison quelques semaines sans que tout devienne fou’Il m’a fallu un peu de temps pour m’adapter, pour voir les choses comme elles se déroulent ici et d’où elles viennent. Pas le rythme de va-et-vient instantané du temps multi-tâches anxieux de New-York. La plupart du temps, il n’y a pas d’électricité à Katmandou. On peut entendre les poulets le matin, les enfants jouer après l’école et la discussion tranquille durant la soirée, quand les vieilles femmes rigolent et appellent d’un toit à l’autre. Les pannes d’électricité rendent difficile le fonctionnement d’un ordinateur, mais le rythme des gens vivant seulement de leurs mains et de leurs esprits, sans même de médiation, n’est pas un lieu où j’ai passé beaucoup de temps. Et j’adore ici. La ville est sale. Les gens sont droits, directs et curieux. Je me suis rapidement fait des amis, bien que j’ai eu l’impression qu’il soit plus facile de se marier que d’obtenir un rendez-vous.Katmandou est une vallée. La chaîne Tanglang de l’Himalaya est le mur dans le ciel qui sépare le Sud de l’Asie du plateau tibétain au Nord. Les sommets blancs sont à couper le souffle quand on peut les voir. La pollution est horrible. Les voitures ont seulement fait leur apparition à Katmandou il y a vingt ans. La plupart de la ville est construite pour des sentiers piétons, mais cela n’empêche pas toutes sortes de véhicules de passer à travers pour tenter de contourner les embouteillages. Il y a une sorte d’anarchie dans les rues. Les gens s’en plaignent, et puis le font eux-même. J’ai vu trois personnes se faire renverser par des voitures, aucune ne s’est arrêtée. Les motos sont partout et circulent comme elles veulent. Je n’ai vu qu’un seul feu de signalisation, et il n’était pas allumé. La charge quotidienne répandant la panne.Les gaz d’échappement trainent simplement dans la vallée, l’air non gazeux le plus souvent pas. Le long des routes principales, les navetteurs et les piétons portent de la même façon des masques de toutes sortes pour filtrer ce qu’ils peuvent. Dans toutes les grandes foules, on peut entendre tousser, les hommes s’éclaircissant la gorge. L’air se nettoie uniquement après les pluies, qui sont rares à l’exception de la mousson d’été. L’autre jour, nous avons eu de la grêle, qui a déchiré la superbe plante aloé du patio où je séjourne. C’était une grande aloé, maintenant criblée de trous aussi grands que des pièces de dix centimes.
J’ai eu la chance de rencontrer beaucoup d’enfants, dont quelques-uns sont aussi des amis. J’écoute Sade, Beirut et Alicia Keys. En buvant avec les gens du quartier pour Holi (ndlt: fête hindoue de l’équinoxe du printemps), j’ai reçu le nom du chat de la bodega du dessous Lucita. Elle est magnifique, avec des plaques de rayures de tigres argentées et noires se mélangeant à son pur manteau blanc. Le matin de Holi, les jeunes hommes ont montés les escaliers de l’immeuble où je séjourne pour me tendre une embuscade sur le toit avec des pigments rouges et des seaux d’eau. Puis, ils m’ont pris dans leurs bras et ont versé un autre seau sur ma tête. Holi est un combat de ballon d’eau qui ne s’arrête pas avant qu’ils ne commencent à lancer des seaux d’eau colorée et des pigments premiers, rouge, vert, bleu et orange. Les meilleures vacances de ma vie. Les filles deviennent assez bien trempées, parfois pas tellement chouette. C’est une occasion tant pour le carnaval que pour le hooliganisme. Beaucoup de rires. J’ai essayé de demander aux gars le sens des vacances, et ils ont décidé de verser de grands verres de rhum khukuri. J’essaye de me forcer.
Ai-je signalé qu’il y a une révolution en cours?
Nous n’avons, de notre vivant, pas vu de révolution. De toute façon, pas de révolution communiste, avec un soutien général et une participation soutenue, croissante sur une si courte période de temps.
Les maoïstes sont peu orthodoxes, c’est certain. Ils ont défié les attentes de tout le monde, ami et ennemi de la même manière. A leur crédit, ils n’ont pas laissé leurs ennemis leur dire qui ils sont, ou ne se sont pas enfermés dans un scénario historique quelconque distribué par le Comintern en 1930 non plus. Après une Guerre Populaire longue de dix ans, commencée en 1996, ils ont grandi de façon exponentielle parmi la population rurale qui constitue le corps et le coeur du Népal.
Les gens en avaient marre de la pauvreté absolue, de la monarchie despotique et de l’ensemble du système qui ne leur permettait pas d’avancer, peu importe combien ils travaillaient dur. Ce sont les maoïstes qui ont vu dans cette arriération semi-féodale semi-coloniale la situation difficile de leur pays, une résonance qu’ils partagent pour toutes les autres nombreuses différences avec la Chine pré-révolutionnaire.
Des millions de gens ont jeté leur sort à la promesse communiste que c’était eux-mêmes qui pouvaient fixer ce que les classes dirigeantes ne voulaient manifestement pas. A partir de deux fusils. Deux fusils. Ils n’ont ni cherché ni accepté les louches parrainages étrangers et ont tout de même fait tombé un roi. Ca, c’était les gens et un leadership déterminé et révolutionnaire. La violence n’était pas la question.
‘Les masses sont les fabricants de l’histoire’ est la manière dont Mao l’a dit, un conseil que le parti de Prachanda a apparemment bien entendu.
Lorsque les révolutionnaires organisés ont augmenté en une population qui ne pouvait pas supporter le vieil ordre, l’horizon du possible s’est déplacé. Le département d’état américain appelle cela terrorisme, et sous Obama, il a continué à mettre le parti maoïste sur sa liste de terroristes certifiés, même après qu’ils aient combattu pour les premières élections démocratiques au Népal et les aient gagnées. La terreur n’est pas le mot qu’une personne honnête pourrait utiliser pour qualifier ce qui se passe ici. La population n’a pas peur, et s’il y avait une impatience, les choses ne sont pas allées plus loin. Les communistes étaient transformés, tout comme l’étaient les diverses masses de gens. Ils affirmaient: «Nous avons eu à désapprendre nos slogans pour commencer la Guerre Populaire», ce qui, je pense, signifiait qu’ils ne sont pas les disciples d’une doctrine ou de simples prophètes de la fureur. Le terrorisme est une politique de peur. Les communistes ont mené une Guerre Populaire et leur esprit est léger.
Pour une nouvelle tendance générale
Refusant toutes les propositions pour devenir un autre parti parlementaire, qui sont largement méprisés ici pour la profonde corruption, les maoïstes ont exigé rien de moins qu’une assemblée constituante pour ébaucher une constitution. Au cours de la Guerre Populaire, malgré une flexibilité à propos de pratiquement tout le reste, les maoïstes ne se sont jamais écartés de cette insistance. Et ils en ont obtenu autant. J’ai essayé de penser à ce qui pourrait arriver si nous avions notre propre assemblée constituante, et pas une constitution écrite par les marchands d’esclaves pour protéger leur propre droit. Ce n’est pas juste radical au Népal, cette idée que la population constitue les gouvernements. C’est autant inconnu dans le New-York de Bloomberg que dans la monarchie héréditaire tordue de Corée du Nord.
Les drapeaux rouges sont partout. Dès le moment où je suis arrivé, et partout où je suis allé. Ils flottent à côté de l’unique drapeau à double pointe du Népal au stade national. Fixés en rangs le long des clôtures de la centrale de l’Armée Nationale, des terrains publics d’entrainement, partout. Lorsque je lis dans les restaurants, les fois où j’avais un livre des maoïstes, trois serveurs différents ont fait le commentaire qu’ils étaient le ‘vrai gouvernement’. Prachanda est particulièrement admiré, dès lors que c’est son leadership qui a brisé les vieux schémas de protestation impuissante suivie de cooptation corrompue.
Personne n’admettra aimer le Congrès, mais j’ai rencontré des sympathisants de l’UML qui gouverne actuellement. Des gens corrects. Réformiste, si pas du tout heureux des initiatives maoïstes. Imaginez Todd Gitlin fusionné dans un labo avec Gus Hall, et vous aurez une certaine idée de quels sales types sont leurs hauts dirigeants. Ceci dit, les militants habituels sont principalement des professionnels d’ONG que nous avons de retour aux Etats-Unis. Bien allaités par les nichons de la fondation, leur méthode était de garder la mobilisation populaire dans le champ de la réclamation et de la pétition, et dans les niveaux dirigeants, ils ne sont intéressés par aucun changement qui ne soit pas négocié à travers leurs coffres.
L’actuel premier ministre de l’UML n’a pas été élu. Il a pris le siège laissé libre par Prachanda suite au problème de savoir si la vieille armée royale accepterait un contrôle civil, ce qui veut dire par les maoïstes élus. Prachanda a licencié l’ancien commandant de l’Armée Nationale, qui a refusé de démissionner. Les figures ‘démocratiques’ non-élues ont supporté un coup d’Etat doux, les dirigeants UML et le Président honorifique pro-indien Yadev se pavanant ces derniers mois comme s’ils étaient un gouvernement. Il y a une division fluide entre les carriéristes et les révolutionnaires honnêtes dans l’UML. Comment ils agiront quand les jeux seront faits n’est toujours pas clair, même pour eux.
J’ai parlé avec un couple, dont le mari vient d’une famille dirigeante de l’UML et dont la femme a l’emploi significatif au gouvernement de diriger les activités culturelles. Le mari a dénoncé les maoïstes, qui selon lui n’ont pas appris que la démocratie libérale est la seule manière dont le monde peut fonctionner, et que même la Chine a embrassé le capitalisme. Il a affirmé que l’UML n’était pas communiste, malgré leur nom de Marxistes-Léninistes Unis, mais que c’était une ‘tradition’. Sa femme a souri et a dit que beaucoup de ‘patriotes’ étaient maoïstes, bien qu’elle non, et que même si elle ne se sentait plus elle-même dans l’UML, elle était confiante pour le futur ‘peu importe comment ça se passe’. Je pense que le mari a été embarrassé, ce qui l’a amusée, ainsi il m’a dit que les maoïstes avaient fait exploser sa maison familiale dans le sud quelques années plus tôt. Il avait des métayers sur sa terre. Apparemment, les maoïstes se sont organisés pour squatter la même terre. Il vivait à Katmandou, gagnant un revenu des agriculteurs locataires et gardant une résidence saisonnière, pendant que son enfant étudiait dans un collège à l’extérieur du pays.
Il s’est avéré que les maoïstes ont inclus ces activités agricoles sur ses terres et que quand il est allé leur parler, ils ont convenu d’un certain arrangement. J’ai été quelque peu stupéfié qu’il y soit juste allé et ai discuté. «Je les connaissais» a-il-affirmé. Il a toujours sa famille dans la maison, maintenant réparée. Il est en quelques sorte contrarié à ce sujet. Ils ont fait explosé une partie de sa maison, ce qui l’a sans aucun doute secoué.
Provocations et répétitions
La révolution népalaise n’est pas terminée. Les vieilles armées, les bureaucraties et les traités étrangers sont toujours en vigueur. Ceci dit, aucun travail ne peut être fait sans l’approbation des maoïstes – aucune construction, constitution au transport sur toute la longueur du pays. C’est ce que Lénine appelait le ‘double pouvoir’, à ne pas confondre avec l’usage qu’en font parfois les radicaux américains pour signifier l’aide mutuelle oppositionnelle ou les programmes de service à la population. Ici, il y a deux armées et aucun gouvernement réel, une situation d’incroyable pression dans laquelle un côté ou l’autre décidera d’agir de manière décisive.
Le gouvernement a essayé de faire passer en contre-bande des armes et des explosifs après avoir mis au point des arrangements avec le gouvernement indien. Ils n’ont même pas pu les faufiler à l’intérieur. Les membres de la Young Communist League (Jeune Ligue Communiste) ont réuni 200 militants non-armés et ont bloqué le convoi. Ils ont averti l’UN et les médias et à leur tour ont été attaqués par les renforts de la police armée. Quelques personnes ont été blessées, y compris un représentant maoïste de l’Assemblée Constituante.
Ce que j’ai découvert dans cet incident, c’était que les maoïstes avaient la capacité organisationnelle d’agir, et que même l’Armée Nationale et la police pouvaient ne pas être fiables, devraient-elles même être appelées contre le peuple. Après tout, comment les maoïstes connaissaient-ils même cette cargaison d’armes, arrangée derrière les portes closes par le président, le premier ministre non élu et les militaires indiens?
Le premier ministre UML a affirmé que les armes étaient destinées à ‘entraîner la police’. Il n’a pas expliqué quel type de travail policier requérait des explosifs, des fils et d’autres matériaux pour faire des bombes. Ni que c’était une violation flagrante du Comprehensive Peace Agreement (Accord Détaillé pour la Paix), prévoyant soi-disant le cadre constitutionnel mentionné par la presse internationale. Cela a certainement été remarqué ici.
Si l’actuel président non-élu Yadev et une partie de l’Armée Nationale devaient tenter un coup d’Etat militaire soutenu par l’Inde, les maoïstes sont presque sûr que l’ensemble de la population se soulèverait. Depuis le premier soulèvement démocratique ici en 1990, appelé Jana Andolan I, en passant par la Guerre Populaire pour finir à Jana Andolan II en 2006, qui a renversé le roi, il y a des attentes de percée bien au-delà des rangs des communistes révolutionnaires engagés.
Pas le vieux livre de jeu
J’ai été surpris de trouver des réclamations en ligne de certains radicaux américains, qui sont persuadés que participer aux élections et essayer d’apporter la plus large gamme de soutien est une sorte de trahison. Les faits sont les suivants: les maoïstes se sont efforcés totalement à achever une révolution démocratique, ce qui n’est pas rien, mais ne se sont pas limités à ce que peut assumer un système semi-féodal semi-colonial. Ils ont maintenu leur People’s Liberation Army (Armée de Libération Populaire) La Young Communist League (Jeune Ligue Communiste) est la force d’action sociale la plus puissante du pays, non-armée mais disciplinée. Le Unified Communist Party of Nepal – Maoïst (Parti Communiste Unifié du Népal – Maoïste) a déjà quitté le gouvernement dans lequel ils avaient été élus pour diriger, plutôt que de prétendre que la ‘représentation’ était suffisante alors que l’Armée Nationale et la bureaucratie résistait à la transformation et au contrôle civil.
Prachanda, Bhattarai et la direction maoïste ont déjà eu la possibilité de devenir des politiciens-courtiers et ils ont dit non merci. Ils ont lancé une guerre, ils ont gagné une élection et ils ont quitté le gouvernement plutôt que de simuler. Ce qui nous amène à maintenant.
Audacieux comme on peut l’être, ils sont retournés à leur base et ont lancé une série de mobilisations et de forums d’éducation publique qui s’intensifieront tant qu’une constitution qui leur convient n’est pas délivrée. Ils forment le plus grand parti, l’opposition légale et extra-légale face à un gouvernement non-élu enroulé autour de ce qui reste de l’appareil de la monarchie d’état déchue. La prochaine mobilisation majeure aura lieu pour la Journée Internationale de la Femme.
La deadline pour que la constitution du Népal soit délivrée est le 28 mai. Cela ne semble pas probable à cause de l’ingérence considérable des puissances étrangères et du crétinisme parlementaire de la classe politique corrompue.
La seule manière qui pourrait faire qu’elle passe est que les réformistes de l’UML (appelés les statut-quo-istes) s’unifient avec les maoïstes. Les partis gauchistes d’une bande ou d’une autre ont obtenu 62% des sièges dans l’Assemblée Constituante, assez pour ratifier une constitution ‘centrée sur le peuple’. Les leaders Oli de l’UML et le PM du Népal ont exclu cela à moins que les maoïstes ne dissolvent la PLA et la YCL, ce qu’ils ont dit qui n’arriverait pas avant que la nouvelle constitution ne soit ratifiée à leur satisfaction et sous leur leadership, ou que ça n’arriverait pas du tout. Pour sa part, le Nepal Congress parti (parti du Congrès du Népal), autrefois appareil parlementaire et système de butin de la monarchie, est complètement méprisé, constituant l’instrument de l’Inde et des propriétaires terriens. Le Congrès a reçu environ 20% des votes, agi comme un faiseur de roi et continue à oublier que la couronne réside dans le caniveau. Les termes sont prêts et le cadre temporel est connu.
28 mai – deadline pour la constitution
Chaque événement, chaque provocation et mobilisation a lieu pour contester l’allégeance de la large masse de la population. Prachanda a couronné une session de formation pour 5000 cadres dans la ville fortifiée de Bhaktapur en disant que, si une constitution n’est pas ratifiée pour garantir une transformation sociale et une souveraineté nationale, le peuple se révoltera et que pour ça, son parti est prêt à le diriger.
Les népalais sont des gens fameusement gentils, ce qui ne veut pas dire qu’ils ne combattent pas. Ils sont connus à travers le monde pour ça aussi. Le nom Prachanda signifie, ou bien ‘celui qui est violent’ ou ‘celui qui est impressionnant’. Il est d’ordinaire souriant et montre l’émotion sur son visage. Ce qui ressort le plus à propos des maoïstes n’est pas seulement leur caractère. Le monde est rempli de personnes droites. Ces maoïstes ont regardé en arrière, vers les tentatives précédentes pour construire le socialisme et ont appris des leçons extraordinaires.
Ce à quoi ils sont arrivés, et cela a été signalé dans chacune des conversations que j’ai eu, c’est que sans une révolution venant de l’activité consciente des plus opprimés, des ouvriers et des intellectuels démocrates libérés de l’autocratie féodale, le communisme ne vaudrait pas le mot. C’est ce qu’ils ont appris du socialisme du 20ème siècle et c’est bien de l’entendre des dirigeants et des membres d’un parti communiste se disputant pour le pouvoir.
C’est quelque chose que j’ai pu espérer, des lueurs de cela m’ont amené ici. Mais la profondeur de cet engagement, tant parmi les cadres que les gens ordinaires, c’est toujours surprenant. Je pourrais m’y habituer, et je pense que le monde le pourrait aussi. Le Népal me confirme que toutes les rumeurs ont un effet contraire, les gens ne sont pas stupides. Quand ils peuvent se tenir sur leurs propres pieds, s’organiser et lutter: la population embrassera une force qui lui donne la dignité et qui refuse les limites étroites du ‘ce qui est dedans pour moi et le mien’. Leur arme secrète est leur esprit ouvert, qui sont mes mots, pas les leurs; et néanmoins vrais.
La démocratie en jeu
Je ne peux pas formuler ceci totalement parce que je n’en sais pas encore assez, mais les castes fonctionnent comme quelque chose que nous appelons race en Amérique. Il y a les pauvres brahmanes et des gens riches qui viennent de rien. Mais la marque et les habitudes de caste résonnent toujours. Luttant contre le système de caste, les maoïstes ne s’engagent pas dans la démagogie contre les castes privilégiées. A la place du droit féodal, où les règles chauvines ont gardé les emplois de l’état et de l’armée dans les mains des privilégiés, les maoïstes ont déjà déclaré les territoires autonomes nationaux dans le cadre d’une république fédérale démocratique. Leur propre haute direction est largement issue de ce qu’ont été ces mêmes castes privilégiées. Les changements qu’ils exigent sont, entre autres choses, exactement la fin de ce système d’exclusion directe.
Empêcher une constitution grâce à des ruses parlementaires (ou une certaine forme de putsch) dans la capitale menacerait non seulement les contre-mesures des maoïstes, mais aussi les soulèvements populaires, avec leurs propres caractéristiques, des gens pour bénéficier de la constitution, qui est séculière dans les faits aussi bien que dans les mots. Tout effort de la vieille structure pour se perpétuer sera généralement vu comme une attaque directe sur les peuples népalais exclus jusqu’alors. Katmandou héberge l’Assemblée Constituante brisée, mais la crise est nationale.
Les plaintes des privilégiés ont le même son que les paranoïaques raciaux en Amérique, qui pensent toujours que l’Amérique est une ‘république blanche’ et que toute restriction de leurs privilèges est la fin du monde. Les groupes de défense de l’aristocratie utilisant la politique identitaire prétendent qu’une république fédérale ‘désagrègera’ le Népal, omettant la manière avec laquelle la libération amène un patriotisme authentique qui ne peut pas être faux, ou passé sous silence par les dirigeants au nom de tous.
Le ressentiment n’est pas la devise des communistes. Il n’y a pas de démagogie fouettant la population contre les capitalistes productifs nationaux, ni les castes privilégiées. La bourgeoisie compradore, celle qui fait de l’argent en vendant le reste du pays à l’Inde, et les propriétaires terriens féodaux, sentent la pression. Même là, le but est de changer la disposition du pouvoir, et pas ‘aller les choper’.
L’argument pour une fédéralisation en soi, et son potentiel démocratique, a été largement populaire. Le peuple népalais est patriotique, sans aucun doute. Mais il a également deux religions majeures, la région Tarai du sud qui a été totalement exclue de l’autodétermination et des centaines de groupes de langues. Aucune autre exigence sociale n’a autant fait peur à l’ancien droit que l’insistance maoïste pour une république démocratique fédérale, mais les tentatives pour utiliser la religion ou la crainte collective n’ont pas aussi bien fonctionné au Népal qu’en Inde, où les fascistes Hindutva ont une base massive regrettable dans beaucoup de régions.
Les maoïstes ne font pas campagne contre la religion ou les religieux. Ils sont logiques et athées dans un pays profondément croyant. Cela n’est pas surprenant vu que Buddha est né au Népal et n’était pas lui-même tant pour la fin magique de la pratique religieuse. Les maoïstes ont honoré Buddha en introduisant l’athéisme dans un de leurs articles. De cette position de respect, ils prônent la science, la technologie et une compréhension matérialiste dialectique marxiste du monde. Ils veulent que les écoles soient publiques pour éduquer tout le monde, et pas les rackets financiers largement privés qui sont toujours là pour tous, mais seulement les riches. L’engagement pour la science, l’innovation et la dignité humaine leur servira beaucoup.
La People’s Liberation Army (Armée de Libération du Peuple) a adopté les Conventions de Genève, à peu près au même moment où notre pays les a déchirées. Ils ont construit des zones de base dans la campagne et ont avancé vers la capitale. Pour leur succès, les maoïstes ont été largement ignorés par les personnes mêmes qui auraient dû crier depuis les chevrons qu’un mouvement révolutionnaire internationaliste, séculaire et fondé sur le peuple avait pris feu dans les montagne de l’Himalaya.
De grandes puissances sont alliées contre cette révolution. L’Inde, les Etats-Unis et l’ensemble de la machinerie de désinformation que nous appelons les médias généralistes (de gauche à droite) ont insisté sur le fait que le communisme est cuit. Et peut être tué en silence, et il devrait en faire sa face. Ici, les gens le font. Et ce sont ces gens qui ont besoin d’une solidarité honnête, qui plus que tout signifie permettre au monde de savoir ce qui se passe.
Si les mass médias ne peuvent pas montrer ce qui se passe, j’espère que quelqu’un l’écrit sur les murs. Il reste moins de trois mois avant la dead-line pour la constitution. Il n’y a aucun centre à tenir. Les mots doivent sortir.
Je sais que les gens veulent beaucoup de couleur locale, ou une vaisselle originale de quelque sorte. C’est tellement différent ici, et les gens sont tellement vraiment les mêmes. Rires. Bêtises. Ce que le monde appelle football. Pour moi, j’ai ri chaque jour et pleuré quelques fois, ce qui me rappelle tellement ma mère, qui pouvait rire et pleurer en même temps, et qui adorait un bon combat.
Donc oui, je suis impressionné. Je ne suis pas un diseur de bonne aventure. Qui sait comment les choses iront? Les maoïstes ont un palmarès qui leur a fait gagner le respect de leurs compatriotes. Ils sont auto-critiques de l’histoire communiste et décidé à résoudre ces vrais problèmes par l’avance et non la retraite. Ils ne veulent pas être le nouveau chef. Ils veulent le communisme, le socialisme et une Nouvelle Démocratie pour le Népal. Et il est bon d’entendre ce que nous pouvons faire et pas ce que nous devons accepter.
Paix dans la rue, guerre au palais.
Jed Brandt
PS: Ai-je mentionné que personne au Népal ne sait même qui est Glenn Beck?
Les gens en avaient marre de la pauvreté absolue, de la monarchie despotique et de l’ensemble du système qui ne leur permettait pas d’avancer, peu importe combien ils travaillaient dur. Ce sont les maoïstes qui ont vu dans cette arriération semi-féodale semi-coloniale la situation difficile de leur pays, une résonance qu’ils partagent pour toutes les autres nombreuses différences avec la Chine pré-révolutionnaire.
Les plaintes des privilégiés ont le même son que les paranoïaques raciaux en Amérique, qui pensent toujours que l’Amérique est une ‘république blanche’ et que toute restriction de leurs privilèges est la fin du monde. Les groupes de défense de l’aristocratie utilisant la politique identitaire prétendent qu’une république fédérale ‘désagrègera’ le Népal, omettant la manière avec laquelle la libération amène un patriotisme authentique qui ne peut pas être faux, ou passé sous silence par les dirigeants au nom de tous.
Paix dans la rue, guerre au palais.
(source : AP 11/03/10)
Des incidents ont éclaté entre manifestants et policiers anti-émeutes à Athènes en marge du cortège défilant contre les mesures d’austérité du gouvernement.
En ce deuxième jour de grève nationale, plus de 10.000 personnes manifestaient dans les rues de la capitale grecque, alors que les transports étaient paralysés, le trafic aérien nul et les hôpitaux publics gérés par le personnel d’urgence.
La police a lancé des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser un groupe d’une centaine de jeunes en noir, casqués et portant des masques de ski, qui ont cassé les vitrines d’une banque et d’un magasin, lancé des pierres et vaporisé de la peinture marron sur les policiers. Les propriétaires de magasins ont baissé leur rideau au passage de la manifestation.
Les milliers de grévistes et de manifestants ont convergé dans le centre de la capitale grecque, au cri de “pas de sacrifice pour la ploutocratie”, et “de vrais boulots, des salaires plus élevés”. Certaines personnes avaient déployé des banderoles depuis leur appartement où on pouvait lire “Plus de sacrifices, la guerre contre la guerre”.
La Grèce affronte sa deuxième journée de grève nationale en moins d’une semaine ce jeudi, à l’appel des deux principaux syndicats du pays qui protestent contre le plan d’austérité décidé par le gouvernement pour faire face à la crise de la dette publique.
La semaine dernière, le gouvernement socialiste de Georges Papandréou, sous la pression de ses partenaires européens inquiétés de voir le déficit public abyssal de la Grèce affaiblir la zone euro, a annoncé des économies de 4,8 milliards d’euros supplémentaires, avec un gel des retraites, un réduction des salaires des fonctionnaires et une hausse des impôts.
Près de 200 policiers en civil, gardes côtes et pompiers se sont rassemblés brièvement avant le début de la manifestation. “La police et d’autres forces de sécurité ont été particulièrement touchés par ces nouvelles mesures parce que nos salaires sont très faibles”, a déploré Yannis Fanariotis, secrétaire général d’un syndicat de police. Un policier gagne en moyenne entre 1.000 et 1.200 euros par mois, week-ends et nuits compris.
Participer à la manifestation “n’est pas étrange, parce que nous travaillons comme tout le monde et nous revendiquons pour nos droits”, a-t-il ajouté.
Pour les syndicats, ce sont les Grecs qui vont payer un prix disproportionné pour des erreurs de gestion. “Ils essaient de faire payer le prix de la crise aux travailleurs”, a dénoncé Yannis Panagopoulos, responsable du principal syndicat grec, le GSEE. “Ces mesures ne seront pas efficaces et vont précipiter l’économie dans un gel profond”. AP
(source :Amnesty international)