Reactionism Watch

Centre de Surveillance de la Droite Internationale

Le cadavre du duplessisme se relève avec le Réseau Liberté Québec!

Publié par sylvainguillemette le 19 octobre, 2010

Le cadavre du duplessisme se relève avec le Réseau Liberté Québec!

Ripostons contre l’organisation de la droite radicale au Québec!

Le 23 octobre prochain, le Réseau Liberté Québec rassemblera le gratin de la droite radicale québécoise lors d’une journée de conférences à l’Hôtel des Gouverneurs de Sainte-Foy. Il est impératif de mobiliser une opposition à cette réunion des ténors du populisme et des valets du conservatisme de Stephen Harper.

Lancé le 1er septembre, le Réseau Liberté-Québec (RLQ) entend « mobiliser toutes les forces réformatrices situées à droite de l’échiquier politique au sein d’un mouvement de masse1 ». Deux anciens conseillers de Mario Dumont et cofondateurs du RLQ, Éric Duhaime et Joanne Marcotte, ont déjà confirmé que leur mouvement s’apparente à celui du Tea Party états-unien, mais « sans le conservatisme social 2», souligne M. Duhaime au Devoir et Mme Marcote à CHOI Radio-X3.

Peu importe la volonté de cantonner le RLQ dans une « droite pragmatique fiscale4 », le « vide politique » qu’il entend combler se situe à droite du Parti libéral du Québec et de l’Action démocratique du Québec, trop à gauche ou endormie au goût de Mme Marcotte5. Les positions idéologiques des organisateurs du RLQ et de ses conférenciers en disent long sur le radicalisme politique du mouvement.

 

Un mouvement d’ultradroite en gestation

Le 23 octobre seront présents le nostalgique de Maurice Duplessis Frédérick Têtu6, le député conservateur de Beauce et ancien vice-président de l’Institut économique de Montréal Maxime Bernier ainsi que l’éditorialiste au National Post et ex-directrice pour le Québec du Fraser Institute Tasha Keiriddin. L’utopie libertarienne prônée par ces deux instituts pousse même un des six cofondateurs du RLQ, Éric Duhaime, à faire l’éloge du régime d’Augusto Pinochet7dans un document de l’IEDM!

Tapi dans l’ombre, qui sait à quoi s’attendre d’un autre cofondateur du RLQ, le blogueur monarchiste conservateur chrétien torontois Roy Eappen. Pour sa part, Jacques Brassard, un conservateur moral assumé, traitera du complot « réchauffiste8 » et de l’influence néfaste des groupes écologistes sur l’économie.

La droite ultralibérale du RLQ n’est pas forcément celle des intégristes religieux, fascistes ou xénophobes. Néanmoins, ses visées libertariennes prônant la privatisation totale des services sociaux et même des forces armées alimentent le conservatisme moral et s’en nourrissent en retour.

Le 23 octobre, l’idéologie libertarienne viendra dévaster l’espace public médiatique (qu’elle occupe déjà amplement). Nous ne pouvons rester les bras croisés à observer l’extrême droite économique et morale s’organiser. Nous serons perdants à ne pas nous faire entendre sur les mêmes tribunes qu’elle.

 

Une riposte s’impose

Les travailleurs et travailleuses du Québec n’ont pas à payer davantage, autant sur le plan monétaire que social, pour la crise et la déroute du système actuel. Ne laissons pas l’extrême droite récupérer la colère des citoyens face à la dégradation de leur qualité de vie. À Québec, en particulier, ne laissons pas le RLQ récupérer la révolte des « cols rouges » mobilisés le 11 avril pour dénoncer les taxes imposées par le budget Bachand et l’accroissement de la dette.

Le concept de « responsabilité individuelle9 » du RLQ vise à transformer les contribuables qui reçoivent des services en clients qui paient pour des services. La seule « liberté » que défendra ce mouvement sera celle d’une élite d’exploiter le travail et l’environnement des citoyens du Québec.

Alternative socialiste propose d’unir nos luttes et de se battre pour renforcer les aspects universels et gratuits de nos services publics ainsi que pour démocratiser nos milieux de travail et l’appareil État.

 

Alternative socialiste invite tous les personnes et groupes opposés au projet d’ultradroite du RLQ à manifester en leur propre nom, à 12 h, devant l’Hôtel des Gouverneurs de Sainte-Foy, 3030 boul. Laurier, Québec ( http://bit.ly/bH0ltF ).

info@alternativesocialiste.org

Événement Facebook : http://on.fb.me/a17Zam

http://mpsquebec.org/

 

Sources

1 -http://www.liberte-quebec.ca/index-4.html-

2 -http://www.ledevoir.com/politique/quebec/295449/la-droite-appuie-le-reseau-liberte-quebec-

3 -http://www.radioego.com/ego/listen/5608-

4 -http://www.radioego.com/ego/listen/5608-

5 -http://jmarcotte.blogspot.com/-

6 -http://lesanalystes.wordpress.com/?s=duplessis-

7 -http://www.iedm.org/uploaded/pdf/mai2010b_fr.pdf-

8 -http://blogjacquesbrassard.blogspot.com/-

9 -http://www.liberte-quebec.ca/index-4.html-

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Le bras canadien

Publié par sylvainguillemette le 19 octobre, 2010

Pendant qu’au Québec le gouvernement Charest se rapproche des positions environnementales du gouvernement Harper tout en faisant fi de la majorité québécoise voulant un moratoire sur les gaz de schiste, et que la ministre de la condition féminine s’affectionne des recruteurs militaires dans nos écoles québécoises, le Canada plonge dans une suite de défaites, qui ne seront pas sans impact sur l’avenir de son gouvernement.

Alors qu’aux  Émirats Arabes le Canada se fait mettre à la porte de la seule base militaire de laquelle pouvaient partir ses troupes pour l’occupation de l’Afghanistan et le maintien du régime du dictateur Hamid Karzaï, à l’O.N.U., Ottawa essuie un cuisant revers sur son application au poste non-permanent du Conseil de Sécurité. Incapable de s’acquitter de sa responsabilité ministérielle en ce qui concerne les dossiers internationaux, et le reflet de celle-ci par le vote punitif de la communauté internationale, le ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon chemine le péché vers l’opposition. Il accuse celle-ci de diviser le Canada.

Mais ce n’est pas l’opposition qui se dégage de ses responsabilités envers l’enfant-soldat Omar Khadr, détenu dans une prison jugée illégale par la Cour Suprême des États-Unis d’Amérique, où il y est torturé, et dont la notion de droit n’existe pas pour les prisonniers. Steven Blaney affirmait pour sa part, qu’Omar Khadr avait commis un geste grave sur les ondes de Radio-Canada lors du «Match des Élus». Mais quand on s’y attarde, qu’y a-t-il de grave à lancer des grenades à ceux qui nous en lancent également, lors d’une guerre par exemple, et pour préciser, lors de la défense de «sa terre» des forces illégitimement invasives? Et n’est-ce pas l’un des premiers gestes, que de lancer une grenade efficacement, qu’on apprend en cours d’instruction dans les Forces Armées Canadiennes, ou à tout de moins, dans le métier d’infanterie? Encore faut-il que l’histoire racontée par les soldats envahisseurs de l’Afghanistan soit vraie…, ce qui ne semble pas être le cas. Mais qu’importe si elle est vraie ou non, avec une logique pareille, il n’y aurait plus de place dans les prisons! Quel geste de guerre, dans une guerre, n’est pas un geste grave, dites-moi? Dire qu’Ottawa vient de se payer des machines à tuer  des civils, sans pilote…, ça promet.

Refusant donc d’en venir à l’évidence de son incompétence à se faire impartial dans plusieurs dossiers, le ministre Lawrence Cannon reflète bien l’irresponsabilité de ce gouvernement, qui se complaît dans une hypocrite extension des politiques impérialistes états-uniennes. D’une part, il appuie tous crimes d’Israël, au nom de la défense, lorsqu’il s’agit pour la plupart du temps, d’attaques.

Au nom de la défense, Ottawa sous les conservateurs, laisse Israël user d’armes de Destruction Massive sur des civils. Au nom de la défense, Ottawa n’est aucunement gêné qu’Israël possède un arsenal nucléaire de plus de cent ogives alors pourtant, qu’Israël déboute les agents de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique hors de ses frontières, tout en refusant de signer le Traité de Non Prolifération nucléaire. Ottawa se réfugie pourtant derrière la «menace nucléaire» inexistante de l’Iran pour s’empresser de la bombarder de sanctions, et de justifier la prochaine guerre de l’impérialiste Yankee. Et pourtant, Téhéran a signé le TNP, puis ne refoule pas les agents de l’AIEA.

Sinon, les attaques, et de 2006 au Liban, et de 2008 à Gaza auront également démontré les vraies couleurs des conservateurs à Ottawa, se complaisant de crimes commis contre l’humanité, n’étant plus très loin de condamner celle-ci de se retrouver en travers du chemin des ADM d’Israël. Qui ne s’en rappelle pas? On dirait bien que certains s’en sont rappelés à l’ONU.

Outre les crimes et les atrocités que le Canada ait pou soutenir sous les conservateurs, il y a bien entendu le dossier de l’environnement, qui n’arrange rien dans le contexte. Alors que des pays sont au bord de se faire avaler par les océans, les conservateurs continuent de braver «Gaïa», comme s’il était normal que les nappes phréatiques des régions touchées par les sables bitumineux soient imbibées de produits chimique et de métaux lourds, et que les communautés autochtones les bouffent et les boivent, au gain de multiples versions cancéreuses.

Le Canada, qui signait jadis des ententes auprès des nations unies sur des engagements clairs et définis quant à l’environnement, passe désormais ses contrats auprès chez Lockheed Martin, plus conciliante, finalement, avec ses nouveaux principes.

Finalement, le Canada n’est-il pas que le bras canadien de l’Empire États-unien?

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Mettre fin au capitalisme, pour mettre fin au corporatisme

Publié par sylvainguillemette le 14 octobre, 2010

Les libertariens, cette sauce historiquement désuète, épaissie par la crasse désormais destinée aux poutines, prétendent que l’État crée le corporatisme. Mais je vous démontrerai à travers ces lignes, que l’État n’est que l’outil que s’est donné cette concertation bourgeoise, mentionnée comme l’élite du système capitaliste, dite corporatiste par les libertariens.

L’État

D’abord, l’État, du terme connu,  vient historiquement des XVe et XVIe siècles et désignait une forme d’organisation du politique qui s’est développée à partir de la Renaissance. Il n’est pas d’hier comme on dit. Il a été précédé par la Polis grecque, la res publica romaine, le Saint Empire romain germanique etc. (Source :Wikipédia)

L’État, c’est l’outil de lance et de relance économique et sociale, mais aussi l’outil de répression par excellence, contre l’opposition à la démocratie par exemple, et parfois, malheureusement, contre la démocratie elle-même. L’État représente une concertation populaire, autour d’une «forme de gouvernement».  L’État naît donc d’abord du besoin des oligarques d’imposer populairement, ou «populistement» plutôt, leur diktat. L’État sert par conséquent, tant à épauler l’imposition d’un  régime démocratique ou non, qu’à donner un semblant de démocratie aux masses populaires, soumises pourtant, aux oligarques qui trônent hiérarchiquement sur eux, si minoritaires soient-ils en comparaison à la majorité populaire, laborieuse celle-ci.

L’État prendra plus tard une forme propre et relative aux «droits». On parlera alors d’État de droits. Mais là encore, cette forme d’État, comme d’autres, ne fait que concilier exploitants et exploités, sous une docilité semblant commune, mais aux nets avantages bourgeois. La propriété privée devient l’emblème privilégiée par les capitalistes, qui possèdent alors les moyens de production, et les capitaux pour s’en approprier, et/ou d’avantage.

L’État de droits, certes, constitue une avancée quant aux droits des travailleurs vendant leur force de travail, mais il leur confère également l’obligation de respecter l’ordre établi par les capitalistes qui d’ores et déjà, mettent à profit les nouvelles règles en vigueur. Car qui dit «droit d’entreprendre», dit droit de tirer profit d’opportunités, tant malsaines que saines. Alors qui dit droit de «profiter d’opportunités», dit  droit de «profiter du labeur d’autrui» entre autre, via cette potentialité que sont les moyens de production détenus par la bourgeoisie. Cela se coordonne via le besoins en général des prolétaires, et via leurs maladies en pratique, lorsque les réseaux de santé sont privatisés, s’il y a tel réseau.

L’État de droits sert donc, oui, la cause des travailleurs en ce qui concerne ses droits communs, comme le droit de vivre et d’être respecté en tant qu’être humain, mais il consent également à permettre aux bourgeois le droit d’exploiter le labeur d’autrui et se faisant, la concentration de richesse au sein de cette classe devient inévitable. Cet État de droits néglige donc les intérêts d’une classe, pour en avantager une autre. Toutes ententes en perspective, demeure favorable à l’une des deux parties. Et les privilèges des uns, mieux conditionnés par leurs conditions, n’est en rien un argumentaire scientifique pour justifier l’oppression des «autres» et cela, encore moins lorsque les autres sont majoritaires, en comparaison aux «uns».

L’État n’est donc pas l’outil qui mène au corporatisme, mais plutôt, le corporatisme est l’évènement initial qui permet et qui pousse la bourgeoisie à se doter de l’État, sans lequel, elle ne peut imposer ses caprices et ses dogmes.

Car qui dit État, dit également répression, et oppression conséquemment. L’État fait respecter les droits qu’il impose, via le bras armé qu’il se donne, que l’on le nomme la «police» ou l’armée. Qu’importe, l’État demeure donc toujours policier, même s’il ne s’affiche pas.

Bref survol, certes, mais en ce qui concerne notre époque contemporaine, nous n’aurons pas besoin de survoler toutes les étapes de la progression de l’État pour donner notre verdict. Le constat final n’en sera point perturbé.

Le capitalisme 101 et le rapport de classes

Le capitalisme est un modèle économique, son nom le dit, carburant aux capitaux. Il met en valeur des dites lois immuables, consistant à donner des valeurs aux produits d’échange, selon leur offre globale, et leur demande globale. Un produit plus rare, grimpera par exemple en valeur, dû sa rareté, comme un autre, dense et facilement accessible aux couches les moins nantis, sera de moindre valeur. Une certaine logique s’applique, tant qu’on peut suivre les véritables statistiques de ces demandes et de ces offres.  Autrement dit, on ne peut pas garantir la parfaite valeur d’un objet, via les outils que nous nous sommes donnés. L’inventaire d’une production par exemple, peut prendre des semaines à se concrétiser en chiffres observés et lorsque ces chiffres sortent, le constat réel n’est déjà plus le même.

La valeur des produits brièvement expliquée, le capitalisme va au-delà des simples constats de valeur. Il permet, entre autre, d’amasser des capitaux, prétextant en cela, des pouvoirs relatifs y convenant, excusés par ce modèle économique et ses lois. Qui possède des capitaux, possède la possibilité d’entreprendre, bonne idée ou non en soutien. Qui possède les capitaux, peut s’approprier des moyens de production, telle une usine par exemple, sans pour autant démontrer quelconque mérite. Via cette usine, le propriétaire de ces moyens de production peut salarier des travailleurs lui offrant forces de travail en échange. Et qu’en disent les capitalistes purs et durs, l’entente entre ces deux parties ne peut que constituer une entente sur les modalités d’une exploitation, s’il y a profit créé par l’entreprise. La valeur de l’objet aura beau n’être connue qu’en temps et lieu de vente, ou d’achat, celle-ci, la valeur, définira néanmoins le taux d’exploitation du prolétaire, vendant lui, sa force de travail aux propriétaires de ces moyens de production pour créer une certaine richesse relative

D‘autre part, le capitalisme est tellement bien adapté pour favoriser un semblant de partage qu’il s’est donné des loteries, et le droit de léguer des «mérites» et des «sacrifices», permettant ceux-là, dans le système capitaliste, de revendiquer le droit d’en profiter, quitte à ce que ce soit au détriment d’autrui. Cette soupape populaire imposée par l’État n’est pas inutile, elle permet entre autre à la bourgeoisie de profiter allègrement de son titre, sans que le prolétariat ne s’en offusque, car celui-ci espère en la loterie, un véritable repartage des richesses. En effet, la loterie maintient la dictature bourgeoise en place, et elle maintient et fait survivre le système capitaliste par conséquent. La loterie serait donc, selon les prolétaires on ne peut plus aliénés, garante de justice sociale.

Les classes et leurs intérêts

Outre ce simple rapport entre prolétaires et bourgeois, il y a la réalité de leurs intérêts propres à chacun, en tant que classes précisément distinctes.

La bourgeoisie détient les moyens de production, elle y trouve donc intérêt en la matière, en fonction de ce qu’elle peut en retirer économiquement. Par ses moyens de production, la définissant comme bourgeoise, la bourgeoisie se distinct inévitablement du prolétariat qu’elle embauche, devenant ce dernier, redevable à la bourgeoisie qui l’embauche, justement. Sans la bourgeoisie dans le modèle capitaliste, les capitaux sont insuffisants et les prolétaires ne peuvent entreprendre, quand même ils auraient de très, très bonnes idées. Il leur faudrait, par exemple, emprunter aux bourgeois la somme dont ils auraient besoin, et cela, aux modalités imposées par la bourgeoisie, qui ne pourrait qu’y voir une opportunité, là encore, de faire des profits.

Le prolétaire est communément le travailleur salarié. Il vend comme nous le disions, sa force de travail pour subvenir à ses besoins primaires et/ou secondaires.  Il vend cette force aux seuls capables de s’offrir son labeur, donc aux bourgeois en possédant les moyens. Le rapport entre cette classe et la classe bourgeoise n’est donc pas innée en l’humanité, mais relatif aux conditionnements qui menèrent lors de la révolution bourgeoise, à la dictature mondiale de celle-ci –dictature qui s’installa sur plusieurs siècles…- et à l’installation impérialiste, d’États pour ce.

Ces deux classes n’ont donc pas le même intérêt dans leur système capitaliste respectif. L’un emploi l’autre et l’autre lui vend sa force de travail. Le prolétaire retire quelques miettes de la richesse qu’il crée de ses efforts, alors que le bourgeois lui fournissant ses moyens de production pour ce, en retire un véritable profit, profit qui sera nécessaire à la modernisation de ses moyens de production, mais dont il aura tout de même pleinement le contrôle. L’un travaille donc pour que l’autre amasse.

Cette contradiction s’exerce en fait dans toutes les sphères du système capitaliste. Qu’il s’agisse de l’accès aux matières premières qui serviraient des objets de pacotille, ou des voitures de luxe pompeuses d’essence, tous n’ont pas le même accès à celles-ci. Que l’on ne mentionne que restaurants merdiques où logent les pauvres, et ceux des riches, où les couverts dépassent la paie hebdomadaire moyenne des prolétaires, on y perçoit déjà une garantie d’injustice sociale. Ensuite, les vêtements, les articles ménagers ou les autres appareils qui pourraient légitimement faire l’envie des prolétaires, ne sont pas tous accessibles à ceux-ci, faute de moyens limités.

Mais c’est surtout lorsque l’on aborde la question de la santé ou de l’éducation que l’écart de richesse vient perturber le débat. C’est que, sans éducation, il est difficile de se sortir de la pauvreté et que, sans santé, il est difficile de vendre sa force de travail, une fois mal en point. Alors que de l’autre versant, le riche, lui, n’a que faire de ces factures de pacotille, qui ne viendront en rien modifier son budget. C’est pourquoi le riche n’espère pas autre chose que la privatisation de ces services, puisqu’il est apte à se les offrir. Et que le pauvre de son côté, désire le maintien de la soupape sociale que l’on s’est donné via l’État, c’est-à-dire l’universalité de l’accès à ces services.

D’autre part, on peut également observer l’arrivée d’une autre contradiction concernant la privatisation de la santé. Car certes, la privé en santé rend inévitable les deux vitesses, soit donc que les riches passeront avant les pauvres, parce qu’ils en auront les moyens. Mais il y a un débat tout autre, qu’est celui, précisément, de la capacité d’entreprendre, et de ce faire au détriment d’autrui. L’appropriation donc, des systèmes de santé, nécessite certainement une bonne contribution en capital, ce qui n’est pas d’augure pour tout le monde. Il y a donc une brèche dans la justice sociale, que l’État ne peut éviter que par son propre contrôle de l’universalité des soins, d’où cette révolution lors de la «Révolution Tranquille». Puisque de toute évidence, les moyens de soigner privatisés donneraient aux riches propriétaires de ces moyens, l’opportunité de s’enrichir sur les maladies d’autrui. Il faut noter là, que tous, tous les classes, n’y trouvent donc pas leur compte.

Les intérêts de classe se heurtent ainsi donc sans cesse. Ils forment les classes, telles qu’elles le sont. Chaque classe et ses intérêts, ne peut se concilier à l’autre classe et ses intérêts, parce qu’il y a contradiction. Parce qu’une classe sur l’autre, y trouve son compte. Parce qu’une classe en particulier, vit apparemment du labeur, des besoins et des maladies de l’autre classe, ce qui n’est rien de moins que de l’oppression , déguisée en conciliation de classes. Une conciliation qui ne sera jamais totale et qui ne pourra jamais l’être.

Les intérêts de classe engendrent le corporatisme

L’État n’est donc pas essentiel pour créer le corporatisme, les intérêts de classe suffisent à concerter les forces de chacune en un front commun. On y décèle par exemple, les syndicats, les outils d’aide aux travailleurs externes tels que les conseillers pour les accidentés du travail. On y trouve également des firmes d’études sans but lucratif comme l’IRIS, qui viennent appuyer demandes et réquisitions des salariés, en apportant celles-ci, des études scientifiques sur la relativité du coût de vie de chaque classe en notre société.

Du côté des employeurs, l’appareil n’est envieux de celui des prolétaires. Conseil du Patronat, pratiquement collé sur le gouvernement… Diverses firmes d’études, financées par la bourgeoisie, appuient leurs demandes et sont même retranscrites dans divers journaux populistes. Le capitalisme en soi, leur lègue des divins droits, tels ceux que nous avons cité plus haut, dont celui d’exploiter les besoins, le labeur et la maladie d’autrui, par simple fait de posséder les moyens de ce faire. Les journaux eux-mêmes, ont un penchant patronat, puisque ces premiers appartiennent ni plus, ni moins, au patronat! Même son de cloche dans les médias télévisés, puisque les plates-formes, mise à part notre société d’État Radio-Canada, sont tous privées, et appartiennent donc à la bourgeoisie. Il serait fort étonnant de voir ces médias s’en prendre à leurs propres intérêts!

Bref, même sans l’État, on peut déceler et y constater des intérêts forts différents d’une part et d’autre des classes qui forment notre société. Avec ou sans l’État, le corporatisme est néanmoins bel et bien présent dans nos sociétés capitalistes, et le seraient d’avantage encore, s’il n’y avait justement pas ces États, pour réguler et donner un semblant de justice sociale. Mais le système capitaliste ne nous donnera jamais justice, puisque même celle-ci s’achète avec des capitaux, que toutes et tous ne possèdent pas en même importance, nous l’avons vu.

Il n’y a donc qu’un seul ingrédient nécessaire pour créer le corporatisme et l’État n’en est pas un. L’État, lui, n’est qu’un outil, créé pour donner au peuple, l’imaginaire émancipation qu’il désirait. Mais rien n’est plus faux. Les intérêts de classe priment et l’État, pour une classe comme pour l’autre, vient parfois embûcher le chemin.

Par ailleurs, certaines soupapes sociales inscrites dans l’historique des États, sont indispensables au maintien du système prévalant. Autrement dit, s’il n’y avait pas eu d’universalisation des soins de santé, ceux-là seraient toujours inaccessibles aux moins nantis, et les cliniques privées profiteraient encore plus aux bourgeois, où déjà, la richesse se concentre étant donné les moyens de production concentrés également chez ceux-là. Qui ici, peut avancer que le prolétariat ne se serait pas rebellé sans cette soupape sociale? Les idiots utiles du capitalisme, qui d’autre!

Conclusion

En effet, même si nous devions nous débarrasser de l’État, servant surtout les intérêts bourgeois, les intérêts de classe ne cesseraient pas d’exister. Les classes non plus d’ailleurs. Et l’exploitation d’une classe par une autre de même. Il est donc absurde et totalitaire de prétendre que la cessation de l’État, cesserait également le corporatisme. La bourgeoisie trouverait ailleurs qu’en l’État, les bras armés pour faire respecter SA loi. La bourgeoisie serait sinon, redevable aux travailleurs, comme elle se doit d’être dans les faits. La bourgeoisie serait donc forcée d’employer des mercenaires pour faire respecter SA propriété privée, ou SON droit d’exploiter «son prochain». Comment peut-on croire en 2010, que l’abolition de l’État pourrait amener une meilleure justice, et comment peut-on nier surtout, que sans l’État, la bourgeoisie aurait quand même des intérêts communs de classe? Comment peut-on imaginer seulement, que le prolétariat exploité de tous côtés, consentirait à d’avantage de docilité et de servilité? Comment peut-on vraiment penser que le prolétariat acquiescerait sans broncher, aux divers et multiples caprices bourgeois, d’exploiter chacun de ses besoins et d’en vivre grassement?

La conclusion est fort simple. Le corporatisme existera toujours, tant qu’il existera des classes entrant en conflit, l’une avec l’autre. Et tant qu’il y aura des socialistes comme moi dans les parages, on pourra certainement relativiser ces contradictions, au fait qu’il existe des classes, des intérêts propres à chacune, et l’impossibilité pour le prolétariat de consentir, docilement et servilement, à sa propre exploitation. Avec ou sans État, ces deux classes ne pourront jamais se concilier. L’histoire nous l’a déjà prouvé.

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Le Nobel de la guerre aux Messieurs du « Nobel de la paix » par Domenico Losurdo

Publié par sylvainguillemette le 11 octobre, 2010

Logo du jury Nobel

Faisant fi des instructions laissées par Alfred Nobel, le jury Nobel ne récompense plus le courage au service de la paix, mais l’utilité médiatique au service de l’impérialisme. La liste des lauréats n’est plus qu’une énumération d’alibis pour des politiques coercitives et des guerres. Dernier en date, le prix Nobel de la paix 2010 a été remis à un « dissident » chinois pour justifier le containement de la Chine, observe le philosophe Domenico Losurdo.

Ces dernières semaines a eu lieu en Australie un vif débat. Dans un article publié par Quartely Essay et en partie anticipé par l’Australian, Hugh White a mis en garde contre d’inquiétants processus en cours : à l’ascension de la Chine, Washington répond par la traditionnelle politique de containment, en renforçant de façon menaçante son potentiel et ses alliances militaires ; Pékin, en retour, ne se laisse pas facilement intimider et « contenir » ; tout cela peut provoquer une polarisation en Asie d’alliances opposées et faire émerger « un risque réel et croissant de guerre de vastes proportions et même de guerre nucléaire ». L’auteur de cette mise en garde n’est pas un illustre inconnu : il a derrière lui une longue carrière d’analyste des problèmes de défense et de politique étrangère, et fait partie en quelque sorte de l’establishment intellectuel. Ce n’est pas un hasard si son intervention a provoqué un débat national, auquel a aussi participé le Premier ministre, Julia Gillard, qui a réaffirmé la nécessité du lien privilégié avec les USA. Mais les cercles jusqu’au-boutistes australiens sont allés bien plus loin : il faut s’engager à fond pour une Grande alliance des démocraties contre les despotes de Pékin. Pas de doute : l’idéologie de la guerre contre la Chine s’appuie sur une idéologie de longue date qui justifie et même célèbre les agressions militaires et les guerres de l’Occident au nom de la « démocratie » et des « droits de l’homme ». Et voici qu’à présent le « Prix Nobel de la paix » est conféré au « dissident » chinois Liu Xiaobo : un sens de l’opportunité parfait, d’autant plus parfait si l’on pense à la menace de guerre commerciale contre la Chine brandie cette fois de façon ouverte et solennelle par le Congrès états-unien.

La Chine, l’Iran et la Palestine

Parmi les premiers à se réjouir du choix des Messieurs d’Oslo s’est trouvée Shirin Ebadi, qui a immédiatement surenchéri : « Non seulement la Chine est un pays qui viole les droits de l’homme mais c’est aussi un pays qui appuie et soutient de nombreux autres régimes qui les violent, comme ceux qui sont au pouvoir au Soudan, en Birmanie, en Corée du Nord, en Iran… » ; en outre, c’est un pays qui est responsable de la « grande exploitation des ouvriers ». Donc, il faut boycotter « les produits chinois » et « limiter au maximum les échanges économiques et commerciaux avec la Chine » [1]. Et une fois de plus : la contribution à l’idéologie de la guerre conduite au nom de la « démocratie » et des « droits de l’homme » est claire, et la déclaration de guerre commerciale est ouverte. Mais alors, pourquoi Shirin Ebadi a-t-elle eu en 2003 le « Prix Nobel de la Paix » ? Le prix a été attribué à une femme qui a une vision manichéenne des relations internationales ; dans la liste des violations des droits de l’homme il n’y a pas de place pour Abou Ghraib et Guantanamo, pour les complexes carcéraux dans lesquels Israël enferme en masse les Palestiniens, pour les bombardements et les guerres déclenchées sur la base de prétextes faux et mensongers, pour l’uranium appauvri, pour les embargos à tendance génocidaire mis en acte en défiant l’écrasante majorité des membres de l’ONU et de la communauté internationale… Et pour ce qui concerne la « grande exploitation des ouvriers » en Chine, Shirin Ebadi parle sans nul doute à tort et à travers : dans le grand pays asiatique, des centaines de millions de femmes et d’hommes ont été soustraits à la faim à laquelle ils avaient été condamnés en tout premier lieu par l’agression impérialiste et par l’embargo proclamé par l’Occident ; et ces jours-ci on peut lire dans tous les organes de presse que les salaires des ouvriers sont en train de progresser à un rythme assez rapide. En tous cas, si l’embargo contre Cuba fait rage exclusivement contre les habitants de l’île, un éventuel embargo contre la Chine provoquerait une crise économique planétaire, avec des conséquences dévastatrices même pour les masses populaires occidentales, et bien le bonjour aux droits de l’homme (du moins aux droits économiques et sociaux). Il n’y a pas de doute : en 2003, celle qui a reçu le « Prix Nobel de la Paix » est une idéologue de la guerre, médiocre et provinciale. A-t-on voulu récompenser une activiste qui, si ce n’est sur le plan international, du moins sur le plan intérieur à l’Iran, entend défendre la cause des droits de l’homme ? Si cela avait été l’intention des Messieurs d’Oslo, ils auraient dû récompenser Mohammed Mossadegh qui, au début des années 1950 s’engagea à construire un Iran démocratique mais qui, ayant eu l’audace de nationaliser l’industrie pétrolière, fut renversé par un coup d’Etat organisé par la Grande-Bretagne et les USA, ces pays qui se dressent aujourd’hui en champions de la « démocratie » et des « droits de l’homme ». Ou bien les Messieurs d‘Oslo auraient-ils pu récompenser quelque courageux opposant de la féroce dictature du Shah, soutenu par les habituels, improbables champions de la cause de la « démocratie » et « des droits de l’homme ». Mais alors, pourquoi en 2003 le « Prix Nobel de la Paix » a-t-il été attribué à Shirin Ebadi ? A ce moment-là, tandis que l’interminable martyr du peuple palestinien subissait un nouveau tour de vis, la Croisade contre l’Iran se profilait clairement. Une reconnaissance attribuée à une militante palestinienne aurait été une contribution réelle à la cause de la détente et de la paix au Proche-Orient. Les militants palestiniens « non-violents » manquent-ils ? Il est difficile de qualifier de « non-violent » Obama, le leader d’un pays qui est engagé dans diverses guerres et qui dépense à lui seul en armements autant que tout le reste du monde pris dans son ensemble. En tous cas, les « non-violents » ne manquent pas en Palestine, et non-violents sont en tous cas les militants qui arrivent de tous pays en Palestine pour défendre ses habitants d’une violence déferlante, et qui, parfois, ont été balayés par des tanks ou par des bulldozers de l’armée d’occupation. Sauf que les Messieurs d’Oslo ont préféré récompenser une militante qui depuis lors n’a de cesse d’attiser le feu de la guerre en premier lieu contre l’Iran, mais maintenant contre la Chine aussi.

Après la consécration et la transfiguration de Liu Xiaobo, le président états-unien est tout de suite intervenu : et il a demandé la libération immédiate du « dissident ». Mais pourquoi, en attendant, ne pas libérer les détenus sans procès de Guantanamo ou au moins faire pression pour la libération des innombrables Palestiniens (parfois à peine adolescents) emprisonnés par Israël, comme le reconnaît même la presse occidentale, dans des complexes carcéraux terrifiants ?

Les Messieurs d’Oslo, les USA et la Chine

Avec Obama nous tombons sur un autre « Prix Nobel de la paix » aux caractéristiques assez singulières. Quand il l’a obtenu, l’an dernier, il avait déclaré qu’il avait l’intention de renforcer en Afghanistan la présence militaire des USA et de l’OTAN et de donner une impulsion aux opérations de guerre. Conforté aussi par la prestigieuse reconnaissance qu’il avait reçue à Oslo, il a été fidèle à sa parole : ils sont maintenant bien plus nombreux qu’à l’époque de Bush, ces escadrons de la mort qui du haut du ciel « éliminent » les « terroristes », les « terroristes » potentiels et les suspects de « terrorisme » ; et ces hélicoptères et avions sans pilotes qui font office d’escadrons de la mort font rage aussi au Pakistan (avec les nombreuses victimes « collatérales » qui s’en suivent) ; l’indignation populaire est si forte et répandue que même les gouvernants de Kaboul et d’Islamabad se sentent obligés de protester contre Washington. Mais Obama ne se laisse certes pas impressionner : il peut toujours exhiber son « Prix Nobel de la paix » ! Ces jours derniers, a filtré une nouvelle qui fait froid dans le dos : en Afghanistan, se trouvent des militaires états-uniens qui tuent par divertissement des civils innocents, en conservant ensuite quelque partie du corps des victimes comme souvenir de chasse. L’administration états-unienne s’est empressée de bloquer immédiatement la diffusion des détails ultérieurs et surtout des photos : choquée, l’opinion publique états-unienne et internationale aurait pu ensuite faire pression pour la fin de la guerre en Afghanistan ; pour pouvoir la continuer, cette guerre, et la rendre encore plus âpre, le « Prix Nobel de la paix » a préféré infliger aussi un coup à la liberté de la presse.

Mais on peut faire ici une considération de caractère général. Au 20ème siècle, ce sont les USA qui ont été le pays qui a vu couronner du « Prix Nobel de la paix » le plus grand nombre d’hommes d’Etat : Théodore Roosevelt (pour qui le seul « bon » Indien était celui qui était mort), Kissinger (le protagoniste du coup d’Etat au Chili et de la guerre au Vietnam), Carter (le promoteur du boycott des Jeux Olympiques de Moscou en 1980 et de l’interdiction d’exportation de blé à l’URSS, est intervenu en Afghanistan contre les freedom fighters musulmans), Obama (qui intervient maintenant, contre les freedom fighters, entre temps devenus terroristes, a recours à un monstrueux appareil de guerre). Voyons sur le versant opposé de quelle façon les Messieurs d’Oslo se positionnent à l’égard de la Chine. Ce pays, qui représente un quart de l’humanité, ne s’est engagé dans les trois dernières décennies dans aucune guerre et a promu un développement économique qui, en libérant de la misère et de la faim des centaines de millions de femmes et d’hommes, leur permis d’accéder en tous cas aux droits économiques et sociaux. Eh bien, les Messieurs d’Oslo n’ont daigné prendre en considération ce pays que pour attribuer trois prix à trois « dissidents » : en 1989 le « Prix Nobel de la paix » est décerné au XIVème Dalai Lama, qui avait quitté la Chine depuis déjà trois décennies ; en 2000 le Nobel de littérature est attribué à Gao Xingjan, un écrivain qui était désormais citoyen français ; en 2010, le « Prix Nobel de la paix » couronne un autre dissident qui, après avoir vécu aux Etats-Unis et avoir enseigné à Columbia University, retourne en Chine « en vitesse » [2] pour participer à la révolte (tout autre que pacifique) de la Place Tienanmen. De nos jours encore, il parle ainsi de son peuple : « Nous les Chinois, si brutaux » [3]. Ainsi, aux yeux des Messieurs d’Oslo, la cause de la paix est représentée par un pays (les USA) qui se croit souvent investi de la mission divine de guider le monde, qui a installé et continue à installer des bases militaires menaçantes dans tous les coins de la planète ; pour la Chine, (qui ne détient aucune base militaire à l’étranger), pour une civilisation millénaire qui, après le siècle d’humiliations et de misère imposé par l’impérialisme, est en train de revenir à son antique splendeur, ceux qui représentent la cause de la paix (et de la culture) sont seulement trois « dissidents » qui n’ont désormais plus grand-chose à voir avec le peuple chinois et qui voient dans l’Occident le phare exclusif qui illumine le monde. Nous voyons sans aucun doute ré-émerger ici dans la politique des Messieurs d’Oslo l’antique arrogance colonialiste et impérialiste.

Alors qu’en Australie résonnent des voix inquiètes des périls de guerre, à Oslo on redonne du lustre à une idéologie de la guerre de funeste mémoire : les guerres de l’opium ont été célébrées en son temps par J. S. Mill comme une contribution à la cause de la « liberté » de l’ « acquéreur » en plus de celle du vendeur (d’opium), et par Tocqueville comme une contribution à la cause de la lutte contre l’ « immobilisme » chinois. Les mots d’ordre agités aujourd’hui par la presse occidentale ne sont pas très différents ; presse qui ne se lasse pas de dénoncer le despotisme oriental immobile. Il faut en prendre acte : peut-être sont-ils aussi inspirés par de nobles intentions, mais avec leur comportement concret les Messieurs du « Prix Nobel de la paix » ne méritent à l’heure actuelle que le Nobel de la guerre.

 

Domenico Losurdo
Professeur d’histoire de la philosophie à l’université d’Urbin (Italie). Il dirige depuis 1988 la Internationale Gesellschaft Hegel-Marx für dialektisches Denken, et est membre fondateur de l’Associazione Marx XXIesimo secolo. Dernier ouvrage traduit en français : Nietzsche philosophe réactionnaire : Pour une biographie politique.

Source: http://www.voltairenet.org/article167219.html (Voltaire)

 

Les lauréats du Prix Nobel de la paix après le 11-Septembre
2003 Shirine Ebadi Pour faire monter la pression contre l’Iran
2004 Wangari Muta Maathai Pour faire monter la pression contre le Kenya et les Etats africains qui se rapprochent de la Chine
2005 AIEA et Mohamed ElBaradei Pour avoir neutralisé Hans Blix et avoir permis la guerre contre l’Irak
2006 Muhammad Yunus et la Grameen Bank Pour avoir financiarisé la pauvreté en prêtant aux personnes non solvables à un taux double du marché
2007 GIEC et Al Gore Pour avoir inventé le bogue de l’an 2000 et pour justifier la financiarisation de l’écologie et la Bourse des droits d’émission de CO2
2008 Martti Ahtisaari Pour avoir fait capoter les négociations avec la Serbie et avoir justifié la guerre du Kosovo
2009 Barack Obama Pour avoir relooké les USA tout en continuant leurs guerres impériales
2010 Liu Xiaobo Pour faire monter la pression contre la Chine

 

 

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Les coopératives devraient être l’Intérêt Premier des syndicats contemporains

Publié par sylvainguillemette le 5 octobre, 2010

Les preuves de l’efficacité des syndicats à défendre les intérêts des travailleurs salariés ne sont plus à faire. Largement, ceux-ci nous ont prouvé qu’ils pouvaient apporter un semblant de contrepoids au diktat des employeurs, ou à tout de moins, non seulement sont-ils aptes à quémander certaines conditions de travail pour continuer la création de richesse, mais ils parviennent à imposer cette relative et légitime demande à leurs apports pour la société et l’enrichissement personnel des propriétaires de moyens de production.

Les syndicats ont mené les luttes que toutes et tous n’avaient pas le courage de même entamer. Seul, devant la bourgeoisie unifiée par son régime capitaliste, le prolétaire individuel ne faisait pas le poids contre l’autorité établie, du monde dit de Droit. Mais uni, même s’il a goûté au mousquet plus d’une fois dans son histoire, le prolétariat s’est conséquemment donné des pouvoirs qu’il n’aurait jamais pu obtenir sans l’Union de ses forces laborieuses.

Le syndicat aura également contribué à l’obtention de meilleures modalités d’entente sur l’exploitation du labeur du prolétariat syndiqué et non-syndiqué. Il aura apporté de meilleurs salaires par exemple, ou à des régimes de pension, des couvertures médicales, etc.. Sans l’effort commun des salariés, rien de ceci n’aurait été possible. La dictature bourgeoise n’aurait aucune entrave, comme le souhaitent en fait les libertariens, qui arguent que le corporatisme disparaîtrait avec la disparition de l’État. Reniant ainsi le fait qu’il existe des intérêts communs aux bourgeois, et le fait qu’ils se concerteront, même contre le prolétariat démuni d’outil d’intervention -afin là de mettre en place des structures qui les avantageront d’abord-, les libertariens se campent dans le monde imaginaire qu’ils se sont créé pour la cause, en niant; le rapport d’«exploitation» entre le prolétariat et la bourgeoisie, le fait qu’il faille préalablement –ou l’emprunter- posséder du capital pour entreprendre, mais surtout, que les conditions de chacune et chacun sont relatives à des conditionnements précis, qui ne sont en rien niable et/ou négligeables en regard du jugement social qui sera porté contre les conditionnés, puisque l’économie va de pair au social.

C’est bien simple, sans le syndicat, les travailleurs persisteraient à quémander, sans cesse quémander, chacun de leur côté, sans rapport de force possible.

Mais d’autre part, jusqu’ici, les syndicats n’amènent manifestement rien d’autre qu’un rempart contre les mauvaises gestions bourgeoises, ou les jeux de force comme les «lock-out» ou quelconque autre oppression bourgeoise. Ils ne visent pas plus loin, ils ne jouent plus leur rôle respectif, soit celui de servir l’intérêt des travailleurs salariés. Or, il y a une solution, et non la moindre pour palier à ce surplace historique.

En ce système capitaliste, où les capitaux ne sont pas à portée de toutes et tous, il y existe d’autres orientations que de quémander à ceux qui possèdent le capital nécessaire à l’élaboration de moyens de production. Les toiles sociales que composent les coopératives, permettent ce prêt de capitaux et l’aide nécessaire à l’appropriation de moyens de production par les prolétaires –salariés-, ainsi qu’à la mise en place d’une gestion sérieuse et rigoureuse de la coopérative.

Et où je veux en venir avec les syndicats et les coopératives? Plutôt que de concentrer des sommes pour palier à des «lock-outs» ou à encaisser des grèves de pacotille, non toutes aussi productives que les manifestations de masse -Celles-ci, en Europe, font-elles reculer les gouvernements s’aplatissant devant le concert de demandes bourgeoises d’être sauvé de leurs propres ratées?-, les syndicats devraient mettre des capitaux de côté pour acheter d’éventuels moyens de production que des bourgeois faillant à leur gestion d’entreprise, seraient tentés de laisser partir pour des «peanuts» en cas de faillite. Ils pourraient également, simplement magasiner la possibilité de démarrer leur propre coopérative, entre salariés, et entrer en compétition avec l’employeur actuel.

Les syndicats devraient voir à prendre possession des moyens de production dont ils se spécialisent. Les syndicats doivent revoir leur rôle, et ne pas jouer le jeu du capitalisme, comme le font «les fonds» de certains syndiqués… Il ne faut pas seulement mettre du capital ici et là en guise d’investissement, mais s’approprier les moyens de production, et les développer en coopératives, en guise d’alternative économique et donc, en guise d’alternative sociale à l’individualisme et à l’égoïsme crasses qui sévissent en nos sociétés capitalistes.

Cela, en soi, peut paraître bénin, mais il apparaît qu’une telle entreprise nous permettrait, tout en nous dégageant de la centralisation des pouvoirs en l’État, de nous dispenser de l’exploitation des humains par les humains, mais également de permettre aux entrepreneurs de vaquer à ce qu’ils chérissent le plus de cet univers -outre leurs proches sans doute-, où leur créativité est indispensable à l’innovation, à l’évolution donc, de l’humanité.

Ainsi, les lois de l’offre et de la demande sont temporairement respectées, jusqu’à ce qu’entrent en collision, les contradictions patentes de ce système de consommation, versus la viabilité de ce dernier, pour l’humanité toute entière. Car tôt ou tard, ces lois de sorcier ne seront plus crédibles, ou c’est que, celles-ci imposeront un monde encore plus dur que ce capitalisme corporatif que dénoncent les capitalistes absolus, ceux-là, voulant l’éradication de tout intervenant entre le salarié et l’employeur, logiquement.

Les syndicats doivent démontrer qu’une alternative économique est possible et qu’en rien, nous, prolétaires, ne serons désormais prêts à négocier, dans un proche avenir. Nous sommes majoritaires, nous les faisons vivre, nous les enrichissons, nous leur octroyons des pouvoirs étonnamment démesurés et ne sommes pourtant pas comme eux de nous, dépendants d’eux. Nous devons nous tenir debout, et remplacer ce nouveau cadavre du capitalisme, par un véritable socialisme. Les coopératives en sont une forme, et il faut bien commencer quelque part, non?

Il faut aller de l’avant en ce sens et ne pas réparer ce qui ne fonctionnera de toute façon pas. Il faut faire table rase et remplacer cette dictature par la nôtre. Ramenons la démocratie comme elle se doit d’être. La coopérative est une opportunité à ne pas dénigrer, en ce sens que nos productions seraient également le fruit de notre démocratie réelle.

Est-ce que ça en vaut la peine? Est-ce que ça rapportera plus que les entreprises privées? Eh bien, si la bourgeoisie, elle, investit dans les moyens de production, ce doit être que ça en vaut parfois la peine. Ensuite, afin de savoir si ce sera plus payant que l’entreprise privée, pour le travailleur salarié précisément, vous n’avez qu’à demander aux bourgeois, si  ça en vaut la peine, d’exploiter le labeur, les besoins et les maladies d’autrui. La richesse concentrée en leur petite minorité, me dit que oui…

(Maintenant, à tort, les libertariens croient que les socialistes ne veulent pas reconnaître les légitimes mérites d’un entrepreneur, ou d’un innovateur quelconque. Ils se trompent. Nous reconnaissons de loin ce mérite imaginatif, mais en rien, nous ne considérons ce mérite comme légitimant l’exploitation de quiconque. D’ailleurs, nulle part au monde il n’est nécessaire de se faire exploiter. C’est d’ailleurs tout ce que défendent réellement les libertariens, soit le droit d’exploiter son prochain, quelque soient les besoins…)

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Partout sur Terre, le prolétariat se mobilise à nouveau

Publié par sylvainguillemette le 1 octobre, 2010

Alors qu’au Québec se chamaillent les oppositions à savoir si le capital corrompt avec pour ce, rien de moins qu’une commission au coût exponentiel, ailleurs, en Europe, la vague de prolétaires récalcitrants des plans d’austérité bourgeois déferle dans les rues de plus d’une dizaine de pays, rage aux poings.

En effet, l’imposition par les gouvernements européens de ces plans dits d’austérité se bute à la vague insubordonnée de prolétaires envahissant la rue. Alors qu’en Grande-Bretagne, la jeunesse du parti travailliste semble s’être choisis un marxiste comme prochain chef, les rues de l’Espagne et celles de la Grèce laissent place à un fort affront entre les forces laborieuses et l’État policier qui prévaut, qui nécessaire à l’imposition de ce sauvetage du système d’exploitation capitaliste, vient néanmoins enfreindre d’autre part, la véritable démocratie.

Le prolétariat, plus uni que jamais en Europe, semble comprendre l’amorce inhumée dans ces plans, qui imposera la fin du contrat social octroyé comme modalité aux prolétaires du système capitaliste du 20e siècle. Les riches s’enrichiront d’avantage, les pauvres s’appauvriront d’avantage. Ainsi sera-t-il, tel que les dogmes du système capitaliste nous l’imposent. Nous nous imposerons, en les laissant faire, la survie de notre propre exploitation. Il faut y mettre fin.

Mais il brandit le poing, tient des barricades artisanales ici et là, lance des projectiles à celui qui lui en lance, le prolétariat européen. Ce prolétariat, sidéré de ce qu’on tente de lui imposer, ne se laissera pas faire. Et si la vague d’indignation européenne semble plus majeure que celle du Québec, elle n’est pas moins relative aux montants octroyés aux banques européennes, qui dépassent de loin les montants alloués à nos banques du Québec.

Cela dit, il ne faut pas non plus sous estimer le rôle de la Presse nord-américaine à cet effet. Aux États-Unis d’Amérique par exemple, où les montants octroyés par l’État dépassaient 1000 milliards de dollars, le prolétariat, s’y divise. D’une part, les marxistes rappellent leurs multiples mises en garde antérieures et d’autre part, le Tea Party des libertariens, avec comme vedette un pseudo-journaliste du réseau «Fox News», en redemande, affirmant que c’est parce que l’État jouait le rôle de soupape, que cela s’est produit. Selon les libertariens, le corporatisme serait dû à l’existence de l’État, comme si la disparition de ce dernier, entraînerait la disparition des intérêts communs de cette élite minoritaire et parasitaire qu’est la bourgeoisie.

Rien n’est donc plus sur, en notre Amérique du Nord, car pour ce qui est du Sud, fidèle à elle-même, la gauche se développe et prend du galon. Hugo Chavez vient de gagner à nouveau, sa majorité à l’Assemblée. Jusqu’en 2012 donc, il pourra asseoir confortablement ses réformes jusqu’aux prochaines présidentielles. Lula quitte le pouvoir du Brésil, mais non sans y laisser ta trace socialiste. Le Nicaragua de Daniel Ortega va également de l’avant, comme il le peut. La Bolivie fait avec les coups sales de Washington et ses mercenaires, tant bien qu’elle continue d’avoir l’aide de Cuba en santé, et celle du Venezuela en énergie, mais elle tient sa gauche. L’Équateur fut hier le théâtre d’une tentative de Coup d’État à l’endroit de Rafael Corea, mais il a le soutien des forces policières, des forces militaires et des chefs de ces services officiels et surtout, le soutien inconditionnel de la rue! Bref, l’Amérique du sud est à gauche, mise à part quelques bastions où d’ailleurs, la dictature prévaut, ainsi que les enlèvements d’opposants, et leur assassinat. Colombie cheffe de file en cette matière, elle n’en est pas moins occupée par les forces armées révolutionnaires de Colombie, qui expriment ainsi la division du peuple colombien.

Alors qu’attendons-nous, prolétaires? Qu’attendons-nous pour revendiquer d’avantage de pouvoir, maintenant que la bourgeoise s’est tapé une nouvelle faillite générale? C’est effectivement le moment ou jamais de rappeler aux gouvernements provinciaux du Canada, que la bourgeoisie a fait faillite, et que nous ne désirons pas leur offrir un nouveau mandat d’exploitation de nos besoins, de nos labeurs et de nos maladies. Il est temps, en cet instant, de franchir le seuil qui nous sépare d’une véritable révolution. On nous a menti pendant des années, des décennies, afin d’enrichir la minorité possédante. Nos pays ont envahi d’autres pays pour imposer ce modèle que nous ne chérissons même pas. Nos femmes et nos hommes sont tombés au combat en Afghanistan, pour y imposer cette vision étriquée de l’économie, et du social par conséquent. Le Vietnam, pour avoir osé braver le ô Kapital, a subi le bombardement de 22 000 000 de tonnes d’explosifs, en plus de se soumettre à l’épandage de terrible Agent Orange, qui continue après près de 40 ans, d’y faire des victimes. Cela pourquoi chers prolétaires? Parce que les leurs, leurs prolétaires, avaient choisi le socialisme! Tout simplement!

N’oubliez pas ce qu’on nous impose! La fin du contrat social! La fin des régimes de pension à certains endroits, ou leur effacement progressif! Des hausses de coûts des services sociaux! L’effacement progressif de ces services sociaux! Des réformes économiques sans précédent, ouvrant ici et là, des panels de privatisation! Le privé en santé, parce que les dogmes du capitalisme ne nous permettent pas dit le ô Kapital, de nous soigner! Et cela pourquoi chers camarades? Parce qu’ils se sont plantés, encore une fois!

Alors certes, la violence est un peu ce qui attend celui qui ne voudra pas suivre le pas de la fanfare bourgeoise. Mais ne vaut-il pas mieux mourir debout que de vieillir à plat ventre, je vous le demande? Changeons les choses, mettons fin à l’exploitation des humains par les humains! Nos adversaires idéologiques n’ont que faire de nos arguments, c’est par la force qu’ils nous imposent leur modèle de toute façon! Ne perdons plus de temps, renversons le régime capitaliste! Installons notre dictature! Celle du prolétariat! Et faisons table rase!

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Mono Jojoy s’éteint après qu’il ait été assassiné par le gouvernement fasciste de Colombie, à l’aide d’Armes de Destruction Massive

Publié par sylvainguillemette le 23 septembre, 2010

Triste nouvelle, le commandant en chef des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie fut massacré avec ses troupes, dans la nuit de mercredi à jeudi, la nuit dernière donc. Après être devenu chef des forces armées légitimes de Colombie, via les multiples échelons démocratiques de celle-ci, le chef s’éteint après qu’il ait été assassiné par le gouvernement fasciste de Colombie.

Pour se débarrasser de Jorge Briceno, alias Mono Jojoy, l’armée fasciste de Colombie a usé de nombreux corps impressionnants. Pour le meurtre de Jorge Briceno, elle a dépêché une trentaine d’avions bombardiers, 16 hélicoptères et pas moins de 250 troupes terrestres!

Si à l’inverse, Juan Manuel Santos avait été assassiné avec les mêmes disproportions, les médias des États-Unis d’Amérique,  du Canada, de Paris et de tous les autres pays capitalistes de ce monde n’auraient pas parlé du «bon débarras» de ce dernier, mais d’un meurtre disgracieux, hors proportion!

En décembre dernier pourtant (2009), sous Alvaro Uribe, un charnier avait été découvert et se trouvaient dans celui-ci, pas moins de 2000 cadavres! Les corps y reposant étaient selon les paramilitaires les ayant mis là, des guérilléros, membres des F.A.R.C., tués au combat. Or, les faits semblent indiquer une autre version. Les corps seraient plutôt ceux de syndicaliste et d’activistes pacifistes politiques, selon d’autres sources. Depuis, les paramilitaires d’extrême droite ont avoué leur crime.

Mais en Colombie, il est «normal» que des membres de partis d’opposition se fassent assassiner ou disparaissent, tout comme il est «normal» que les paramilitaires, financées à même les taxes et les impôts états-uniens et colombiens, et via le commerce lucratif de la cocaïne (avec le soutien de la DEA, de la CIA), servent de police sociale au gouvernement, comme ce fut aussi le cas du Chili d’Augusto Pinochet, apologisé par Éric Duhaime.

Nous constatons donc avec tristesse, la mort d’un de ceux qui osa braver l’extrême droite soutenue par Washington, sa bourgeoisie et celle de Bogota.

(Avis au gouvernement canadien, terroriste par association aux terrorismes d’État d’Israël et de Washington : Vous qui soutenez inconditionnellement les atrocités terrorisantes du gouvernement sioniste d’Israël et du gouvernement voyou des États-Unis d’Amérique, tout en les soutenant militairement et financièrement, n’êtes pas en mesure d’accuser qui que ce soit, soutenant les FARC, de soutien au terrorisme. Sinon, tenez-vous le pour dit, je vous accuse d’emblée de soutenir le terrorisme étatique d’Israël et des États-Unis d’Amérique, et vous accuse également de soutenir la dictature pétrolière en Afghanistan.)

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Urgent : la « Fox News du Nord » attaque Avaaz – une réponse incroyable!‏

Publié par sylvainguillemette le 17 septembre, 2010

Impressionnant! 70 000 Dollars collectés en 24 heures ! Et pas un mot de la « Fox News du Nord », continuons notre effort!

A notre chère et étonnante communauté Avaaz du Canada tout entier,

Notre campagne pour empêcher « Fox News du Nord » d’obtenir un accès privilégié aux redevances que nous versons aux chaînes payantes porte ses fruits ! Le géant médiatique derrière ce projet a lancé une attaque massive contre Avaaz, dont une campagne de diffamation et des tactiques d’intimidation — menaçant de nous poursuivre en justice dans les 24 heures. Répondons-lui en collectant suffisamment de fonds pour remporter la bataille en faveur des médias canadiens et de la démocratie:

En 6 jours à peine, la pétition que nous avons lancée pour empêcher « Fox News du Nord » d’obtenir un accès privilégié aux redevances que nous versons aux chaînes payantes a réuni plus de 75 000 signatures!

Ensemble, nous pouvons arrêter Harper et ses sbires médiatiques. C’est pour cette raison que « Fox News du Nord » a déclenché une attaque tous azimuts contre Avaaz en lançant une campagne de diffamation dans ses propres journaux. Et la chaîne « Fox News du Nord » a également reconnu avoir été informée de manière suspicieuse d’une tentative de sabotage criminel de notre pétition – la signature de journalistes connus a été ajoutée de manière frauduleuse à notre pétition afin de nous discréditer dans la presse en nous faisant passer pour des spammeurs. Et nous avons reçu une lettre de ses avocats menaçant de nous poursuivre en justice si nous ne changions pas notre pétition dans les 24 heures!

Voilà comment les gros bonnets des milieux d’affaires et leurs amis font taire la voix du peuple, en utilisant tout leur argent, leurs sales tours, leurs avocats onéreux et un empire médiatique pour salir leurs ennemis et les subjuguer sous la menace de poursuites en justice. Mais Avaaz est une communauté en ligne de centaines de milliers de Canadiens – ensemble, nous sommes bien plus forts que n’importe quelle entreprise. Ils nous ont lancé un ultimatum de 24 heures : montrons-leur que leurs tactiques d’intimidation se retourneront contre eux, et renvoyons-leur un message clair en collectant des fonds de campagne importants dans les délais qu’eux-mêmes ont fixés. Plus nous donnerons d’argent, plus notre message sera fort. Cliquez ci-dessous pour résister à « Fox News Nord » dans la presse et devant la justice.

https://secure.avaaz.org/fr/fox_news_north_attacks/?vl

Le fonds de la campagne ‘Il faut arrêter « Fox News du Nord »‘ servira à:

a) Enquêter sur l’attaque frauduleuse contre Avaaz – ce qui pourrait mener à l’ouverture d’une enquête criminelle contre « Fox News du Nord » (alias Sun TV)

b) Faire passer notre message dans les médias réguliers du Canada, par le biais de publicités, d’éditoriaux et de déclarations convaincants,

c) Embaucher des avocats, tant pour contrer les attaques de Sun TV que pour représenter les vues des Canadiens auprès du CRTC au moment où celui-ci examine la demande faite par SUN TV au Gouvernement pour qu’il oblige les chaînes payantes à proposer ses programmes.

d) Elargir notre petite équipe afin de pouvoir coordonner cette campagne et de la renforcer en vue de répondre à la demande massive que nous entendons dans l’ensemble du Canada en faveur d’une campagne plus importante.

Il s’agit de lutter pour notre démocratie. Sun TV fait partie de l’empire Quebecor qui appartient à Pierre Karl Peladeau, conservateur radical et premier magnat de la presse au Canada. A la suite d’un déjeuner secret avec le président et propriétaire de Fox News, le directeur de la communication de Harper, Kory Teneycke, est passé à Quebecor pour prendre la tête de Sun TV. Ainsi, le plus grand empire médiatique de notre pays est désormais dirigé par l’ancien directeur de la communication du Premier ministre, et il veut qu’une commission du Gouvernement (le CRTC) prenne des mesures contraires à toutes ses politiques et contraigne toutes les télévisions payantes à proposer sa chaîne. Ce que cela signifie pour nous, c’est que si nous voulons regarder toute une gamme de chaînes ou recevoir le bouquet de chaînes d’information, nous serons sans doute contraints de payer également pour le porte-parole médiatique de Harper. Cliquez ci-dessous pour empêcher que « Fox News du Nord » soit ajouté à votre facture de chaînes payantes:

https://secure.avaaz.org/fr/fox_news_north_attacks/?vl

La campagne de diffamation de Quebecor contre Avaaz propage une litanie de mensonges désespérés en vue de discréditer la voix de dizaines de milliers de Canadiens inquiets. Quebecor affirme par exemple que notre pétition est une fabrication, signée essentiellement par des Américains. Lorsque nous avons proposé qu’une firme d’audit digne de foi comme KPMG vérifie l’authenticité de notre pétition, Quebecor n’a pas répondu. Ce type d’exploitation scabreuse de son pouvoir médiatique est un avant-goût du type de subversion à la Fox News que Sun TV cherche à introduire dans notre démocratie.

Pire encore, lors d’une attaque criminelle contre l’expression démocratique en ligne, un individu lié à Kory Teneycke a tenté de porter le discrédit sur notre pétition en y ajoutant des noms (dont des noms de journalistes), en se livrant à des vols d’identité et en fraudant. Au cours d’un débat en direct sur CBC entre Teneycke et le Directeur exécutif d’Avaaz, Ricken Patel, on a appris que Teneycke était sans doute au courant de ces agissements frauduleux au moment même où ils se produisaient! La presse veut savoir si Teneycke lui-même ou SunTV était derrière cette attaque. Ce n’est pas le type de démocratie que nous voulons, et ce n’est certainement pas le type de démocratie pour lequel nous devrons payer. La politique de malfrat de Harper a choqué la plupart des Canadiens plus décents que nous sommes. Mais il va bientôt comprendre qu’il ne faut pas trop nous pousser. Faisons de la défaite de « Fox News du Nord » le début de la fin de l’assaut lancé par Harper contre notre démocratie. Avec espoir,

Ricken, Emma, Laryn et le reste de l’équipe d’Avaaz

PS – vous trouverez ci-dessous quelques liens pour plus d’information.

Harper s’intéresse à Sun TV News:
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201009/03/01-4312616-harper-sinteresse-a-sun-tv-news.php

Ricken debates Kory Teneycke LIVE on CBC:
http://www.cbc.ca/video/#/News/Featured_Videos/ID=1582123926

Rabble, « Ezra levant vs Reality »
http://www.rabble.ca/blogs/bloggers/apicazo/2010/09/ezra-levant-vs-reality-prelude-fox-news-north

Globe and Mail, “Is Harper set to move against the CRTC?”:
http://www.theglobeandmail.com/news/politics/lawrence-martin/is-stephen-harper-set-to-move-against-the-crtc/article1677632/

CBC, “The absolute last thing this country needs”:
http://www.cbc.ca/canada/story/2010/06/10/f-vp-newman.html#socialcomments#ixzz0r6MC4p46

Globe and Mail, « CRTC refuses Sun TV’s bid for preferred status on dial »:
http://www.theglobeandmail.com/report-on-business/crtc-refuses-sun-tvs-bid-for-preferred-status-on-dial/article1641654/

The Star, “Harper’s foxy luncheon”:
http://www.thestar.com/opinion/editorialopinion/article/851510–mcquaig-harper-s-foxy-luncheon

Mediaite, “Canada and Ann Coulter: a volatile relationship”:
http://www.mediaite.com/online/canada-ann-coulter-colleges/

Media Matters, “Glenn Beck smears Obama’s 11 year old daughter”:
http://mediamatters.org/blog/201005280025

The Examiner: “Bill O’Reilly again confuses facts about Canadian health care system”:
http://mediamatters.org/blog/201005280025


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Une piste pour Bastarache, le financement des partis politiques…

Publié par sylvainguillemette le 17 septembre, 2010

En regardant et en écoutant de long en large les questions, les réponses, et les commentaires colportés par le public sur la commission Bastarache, on s’aperçoit qu’aucun ne tente de se disculper d’avoir financé le parti Libéral, et même qu’au contraire, les gens vantent leur don, comme une fierté momentanée digne des plus grands démocrates. Or, cette possibilité de donner généreusement à un parti n’est pas égalée chez tous les sympathisants et militants des divers partis politiques et les raisons en sont fort simples.

Chacun de nous, dans cette société capitaliste, ne gagne pas le même pain pour son labeur. Relativement, chacun ne peut pas donner autant à son parti de choix, que ceux qui en ont les moyens. D’ailleurs, nos différences de classe sont interprétées par les partis politiques,  par leur programme. En relativisant nos moyens et nos besoins via leur programme, les partis politiques de diverses tendances, ou de diverses classes devrais-je dire, s’assurent de bien répertorier les points d’ancrage nécessaires à la conquête de leur électorat.

Un parti Libéral de nom par exemple, tentera de faire plaisir à l’élite possédant les capitaux, afin qu’elle lui confère le pouvoir, en fait, afin qu’elle gagne le pouvoir elle-même, via son parti représentatif de classe. Alors que les partis nationalistes, comme le Parti Québécois, en feront de même, tout en attirant la branche nationaliste et en l’excitant de ses propres valeurs, par de belles grandes phrases et sollicitations vides de bon sens, mais nationalistes à tout de moins. D’autre part, il y a les partis qui en promettent encore d’avantage que les libéraux à l’élite mieux nantie, comme ce parti populiste qu’est l’ADQ. Rempli de promesses creuses pour le prolétariat, elles n’en sont pas moins dans les faits, destinées à la même élite, tantôt nationaliste québécoise, tantôt fédéraliste canadienne, mais toujours bourgeoise ou mieux nantie. Et il y a ces exceptions, destinées au p’tit peuple, moins nanti, défendant la classe des prolétaires exploités par cette élite citée plus haut. Mais nous verrons que ces partis d’exception, dans le mode actuel de financement, n’ont pas les mêmes chances d’enrichissement, et pour raison.

D’abord, établissons les faits. Nous ne gagnons pas tous le même salaire, quoique beaucoup d’entre nous, dispensions des mêmes efforts au labeur. Ensuite, cette élite, mieux nantie, est soit mieux salariée, donc exploitée tout de même, ou propriétaire des moyens de production, à peu d’exception près. La loterie ou la succession peuvent aussi expliquer la richesse de chacun. Mais bref, personne dans ce mode économique capitaliste ne peut s’égaler en «mérites», ou fruits de celui-ci, alors pourtant qu’on ne puisse pas quantifier ce dit mérite. L’offre et la demande viennent donc, ici, palier aux «vides» idéologiques dudit système capitaliste.

Les capitalistes expliquent les écarts de richesse par le mérite, les sacrifices et les risques entrepris par la bourgeoisie. Or, nous avons déjà fait le tour de la question. Les prolétaires prennent autant, sinon plus de risques que les bourgeois, eux qui ne risquent pas une hypothèque, mais leur santé et leur vie au labeur et à la création de richesses, cela,  pour enrichir les autres, les parasites bourgeois en l’occurrence. Les prolétaires font également des efforts considérables, et même s’ils ne sont pas quantifiables, ceux-ci sont à tout de moins équivalents à ceux de la bourgeoisie, indéniablement dirais-je. Les raisons données pour expliquer les écarts de richesse ne sont donc que superstition. Les faits sont les faits.

Si vous possédez un moyen de production, que vous transmettez ensuite à vos enfants en guise d’héritage, cela changera le conditionnement de ces derniers, versus le conditionnement de ces enfants, issus de parents, plus modestement nantis. C’est indéniable. Si l’enfant du mieux nanti, possédant désormais les capitaux hérités de ses géniteurs, décide d’entreprendre une «bonne idée», il lui sera indéniablement plus facile de le faire, que l’enfant qui héritera des dettes de ses prédécesseurs. Autrement dit, les processus expliquent les processus, les conditionnements expliquent les conditions. La pomme tombe du pommier, et non pas de l’oranger –Les loteries s’assurent de faire tomber quelques pommes de l’oranger, pour éviter la grogne populaire. Voyons-le comme une soupape. On pourrait considérer la loterie comme ces miettes de pain lancées au p’tit peuple par les diverses tyrannies.-. Vice-versa.

Ayant fait le tour de la question des écarts de richesse, il devrait nous apparaître clair désormais, que toutes et tous ne peuvent pas exercer leur «devoir démocratique», comme le stipulait Jean Charest  quant à ses donateurs. Sachant donc que certains peuvent donner leur maximum de 3000 dollars annuellement au parti de leur choix, et que d’autres ne pourront rien en faire, il me semble clair, à moi, que les partis défendant les intérêts des moins nantis n’auront guère à se mettre sous la dent, étant donné la pauvreté de leur électorat. Qu’y a-t-il là, de démocratique?

Le débat sur le financement des partis politiques me semble donc plus pertinent que jamais. Car qui donne, s’attend à certains retours d’ascenseurs, non nécessairement directs, mais tout de même, s’attend à ce qu’on lui rende la monnaie de la pièce. Il n’y a rien donc, d’étonnant à ce que certains donateurs, ou collecteurs de fond, veuillent exercer une pression au niveau de la sélection des juges, ou de tout autre poste vacant au sein de l’appareil gouvernemental, au sein bref, de la dictature élue. Ce pourquoi, nous les socialistes, parlons d’une dictature bourgeoise non-élue, qui se cache de fait, derrière les donations aux partis politiques. Voilà le visage de nos vrais dirigeants.

Y a-t-il une solution à tous ces maux? Il y en a plusieurs à vrai dire. Mais n’en prenons qu’un aujourd’hui.

Par exemple, en n’octroyant qu’un montant par vote, comme il se fait déjà d’ailleurs en complément des dons particuliers, on s’assure d’un financement démocratique. Les dons n’ont rien de démocratiques en soi, ils ne sont, comme les «droits»; d’exploiter le labeur d’autrui, leurs besoin et leurs maladies, que le constat porté par une aliénation, voulant que le riche, qui qu’il soit, soit méritant. Or, ces mérites s’additionnent via le labeur d’autrui pour la plupart du temps. Ce ne sont donc, là encore, que des constats de conditions, apportées pourtant, par des conditionnements niés, ou évités dans tous débats entre socialiste et capitalistes, entre les idéalistes et les matérialistes-marxistes. Les riches donnent beaucoup à leur parti d’«intérêts», parce qu’ils ont les moyens de le faire. Ils ne sont pas plus démocrates que les autres, pas plus que les prolétaires par exemple, qu’ils exploitent via leur labeur en tant que possédants des moyens de production. C’est d’ailleurs le labeur du prolétariat qui leur octroie d’emblée, le pouvoir d’agir financièrement, soit donc, de donner généreusement au parti politique de leur choix.

En mettant fin au financement des partis politiques par donations particulières, on met ainsi fin au financement antidémocratique des partis politiques et conférons ceux-là à se contenter de ce qu’ils méritent véritablement, et démocratiquement. Cela ne règle peut-être pas tout, mais cela du moins, a le mérite de rendre le financement des partis politiques plus démocratique que jamais. Mais encore…, on pourrait aller bien plus loin si le prolétariat le désirait!

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Neuf ans après le 11-Septembre

Publié par sylvainguillemette le 14 septembre, 2010

Le temps passe. Neuf ans après les attentats qui endeuillèrent les États-Unis, la lucidité et la ténacité de Thierry Meyssan portent leurs fruits : une large majorité de personnes dans le monde ne croit plus à la version gouvernementale des États-Unis. Ce phénomène s’observe jusqu’aux États-Unis, où un dernier sondage évalue à 74 % le nombre de citoyens pris par le doute. Même les responsables de la commission d’enquête présidentielle admettent ne pas être convaincus par le rapport qu’ils ont signé. Pour l’initiateur opiniâtre de ce débat, le temps n’est plus à discuter de l’impossibilité de la version officielle, il faut maintenant saisir l’ONU et poursuivre les réels coupables.Nous commémorons le neuvième anniversaire des attentats du 11-Septembre qui marquèrent le début d’une guerre que ses promoteurs voulaient sans fin. Après avoir tué près de 3 000 personnes aux États-Unis, les commanditaires des attentats causèrent la mort de plus d’un million de personnes supplémentaires en Afghanistan et en Irak. Leur plan prévoyait de poursuivre ce carnage en détruisant la Syrie et l’Iran, mais ils n’ont pu —pour le moment— mener cette phase à exécution.

À l’occasion de ce triste anniversaire, ceux qui ont rejeté la responsabilité de leur propre crime sur des islamistes avant de ravager le Proche-Orient musulman nous offrent une nouvelle mise en scène. Un faux débat agite les États-Unis à propos de la construction d’un centre culturel musulman à Manhattan, et un autre faux débat accompagne l’autodafé annoncé de Corans. À l’issue de ces provocations, les autorités US ne manqueront pas de nous expliquer qu’elles sont intervenues pour garantir la liberté religieuse dans leur pays, espérant ainsi nous faire oublier que les crimes de masse qu’elles ont commis au Proche-Orient le furent dans une ambiance de croisade contre l’islam.

Elles voudraient aussi nous empêcher de prendre conscience de leur échec à convaincre. Il y a neuf ans, j’étais seul à réfuter les mensonges du 11-Septembre, à dénoncer un coup d’État du complexe militaro-industriel, et à alerter sur les projets bellicistes du nouvel Empire. Malgré les insultes, les menaces et les attaques, j’ai parcouru le monde pour éclairer l’opinion publique internationale et désamorcer l’idéologie de guerre des civilisations. Je n’ai pas pu développer ce travail aux États-Unis, où j’ai été déclaré persona non grata. Cependant, une fois le choc assimilé et le deuil accepté, de courageux États-uniens ont porté le flambeau dans leur propre pays. Chaque année les sondages montrent que 10 % d’Américains supplémentaires doutent de la version établie par la Commission Kean-Hamilton. Aujourd’hui plus de 70 % des États-uniens doutent, y compris MM. Kean et Hamilton, les co-présidents de la commission chargée de graver dans le marbre la version gouvernementale. À ce rythme constant, la totalité de la population US aura rejeté cette version dans trois ans.

Nous sommes désormais une large majorité dans le monde à exiger que toute la lumière soit faite sur ces crimes. Le 11-Septembre ayant été utilisé par les États-Unis et le Royaume-Uni devant l’ONU pour justifier de leur invasion de l’Afghanistan et de l’Irak, cette affaire n’est plus nationale, mais internationale. Le temps est venu pour que l’Assemblée générale des Nations Unies désigne une commission d’enquête, réunisse les éléments déjà connus du public et prépare la mise en accusation des suspects.

Que nous ayons perdu des parents sous les décombres du World Trade Center ou sous ceux des maisons bombardées de Kaboul et de Bagdad, que nous ayons perdu des enfants tués par l’occupant ou tué en occupant le Proche-Orient, nous sommes tous victimes du même système. Nous devons ensemble lutter pour établir toute la vérité et punir les coupables, parce que nous ne parviendrons pas à la paix sans la justice.

Thierry Meyssan

Source

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