J-1 : Je remplis méthodiquement un formulaire en ligne. Depuis le temps que je collectionne les inscriptions, je ne perds pas de temps, non je ne suis pas licenciée et ne cours pas sous la raison de mon entreprise.
Mais sous mon état civil *, le nom de mon club (facultatif) et la taille de mes tee-shirt ([M], Tarquinet va être content), il y a deux champs obligatoires "En cas d'urgence personne à contacter".
J'ai considéré ces deux champs obligatoires (nom* & numéro de téléphone*) les plus froidement possible. Foin d'émotions, raisonnons : Qui prévenir ? Et comme décidément rien ne venait, j'ai pleuré.
J-3 :
- - Tarquinou, que fais-tu là ? Il est 3 heures du matin !
- - Maman, je n'arrive pas à dormir.
- - Oh tu as fait un cauchemar mon amour ?
- - Non, Maman. J'ai peur que tu meurs.
- - (...) [ long silence suivi d'une tentative d'argumentation rassurante ]
J-2 : [même scène, même lieu, mêmes personnages]
J-1 au soir
- - Maman ? Papa me manque...
- - Oui, Tarquinou il me manque aussi, mais la vie continue tu sais bien.
- - Oui, Maman.
- - Dis Maman ? Tu pourrais te remarier tu sais.
- - Oui Tarquinou (et comme je ne savais pas quoi lui dire d'autre, je n'ai rien ajouté)[1]
J-1 au coucher :
- - Tarquinou ? Mais que fais-tu dans le lit de Tarquinet ? Tu ne vas pas bien dormir. Vous êtes trop à l'étroit.
- - Mais non Maman, laisse-le. Quand il dort avec moi il ne se réveille plus la nuit.
- (...) Oui, tu as raison Tarquinet. (...) Je vous aime très fort mes enfants.
- - Tarquinet, toujours partant ?
- - Oui, Maman !
- - Bon on ne part trop vite ok ? On s'arrêtera de toute façon et on repartira ensuite.
- - Ok ! Maman !
Maman, mes pointes et moi ? - Poursuivre. Continuer. Persister.
Notes :
[1] Ajouté 10 minutes après mon billet initial. Ce dialogue —parfaitement authentique— m'avait échappé dans le flux de conservation que j'aimerai parfois consigner...