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(fr) Comment lutter ? Par une Résistance Populaire Autonome

Date Sat, 18 Sep 2010 00:03:59 +0200


Comment lutter? Par une Résistance Populaire Autonome ---- Qui n’a
pas constaté l’inefficacité des actions des syndicats- réformistes ?
Depuis vingt ou trente ans, combien de « Journées nationales » ?
Combien de promenades syndicales en centre ville ? Et pour quel
résultat ? Pour des reculs qui succèdent aux reculs ! Si les
syndicats-réformistes, année après année, nous envoient droit dans le
mur, ce n’est pas un hasard ; c’est qu’en vérité ils ont une mission
bien précise à remplir : « le maintien de la paix sociale ». ---- La
raison en est simple : ils sont inféodés au Pouvoir, leurs staffs en
sont même un rouage : comités d’entreprise, conseils d’administration,
co-gestion de l’assurance maladie, des caisses de retraites, des
prud’hommes, de diverses mutuelles, fortes subventions directes reçues
aux titres les plus divers (formation syndicale, congrès...) sans
oublier l’argent de la corruption (celui des caisses noires de l’UIMM
par exemple) etc.

Parallèlement, ils entretiennent l’illusion qu’ils nous défendent.
Surtout ils ont la prétention de représenter l’ensemble des salariés,
des chômeurs, de parler en leur nom, en notre nom à tous... alors
qu’ils ne syndiquent plus aujourd’hui qu’un pourcentage ridicule de
salariés. Une majorité écrasante se trouve en dehors de ces
organisations. C’est la même chose pour les partis politiques. Toutes
ces organisations nous abasourdissent d’innombrables doléances, de
compassion sur la misère humaine et d’appels fictifs à l’unité. Elles
jouent la bonhomie en façade mais transforment les luttes en champ
clos de leurs rivalités. Leurs militants ne sont là que pour récupérer
les luttes, les stériliser ou les détruire quand ils ne parviennent
pas à les contrôler. Une fois le constat établi, la conclusion
s’impose : il est nécessaire d’agir indépendamment d’elles !

Pour établir une convergence massive et efficace des luttes,
dotons-nous d’outils de lutte mis en pratique à maintes reprises au
cours de l’Histoire du mouvement ouvrier. Créons des comités d’action
reposant sur ces principes : Les décisions se prennent en assemblées
générales sous la forme de comités (comités d’usine, d’étudiants, de
quartier, d’usagers...). Ces comités doivent pratiquer la démocratie
directe : chacun d’entre nous (qu’il soit syndiqué de base ou
non-syndiqué) est en mesure de donner son avis sur la conduite de la
lutte, qui n’est certainement pas le monopole de qui que ce soit
(fonctionnaires syndicaux ou autres professionnels, etc.).
Contrairement à tous ces bureaucrates, nous pensons que ces assemblées
doivent être un moment où nous devons nous laisser le temps de
débattre pour arriver à prendre des décisions, décisions qui doivent
être l’expression propre et consciente des personnes en lutte et non
des décisions imposées par cette minorité rodée à la manipulation qui
sait user de méthodes éprouvées (jouer sur les émotions, empêcher
toute réelle discussion par une série de propositions et contre
propositions dérisoires, monopoliser la parole, faire un empilement de
revendications corporatistes, etc). Nous ne l’emporterons pas boîte
par boîte, quartier par quartier, etc. Le Pouvoir sait donner à l’un
pour reprendre à l’autre et ainsi user de la division. Ce que le
Pouvoir concède en hausse salariale est repris aux consommateurs par
l’inflation. Ce qu’il octroie aux travailleurs, il le récupère sur les
usagers. D’autre part, n’oublions pas que les patrons compensent la
hausse salariale en intensifiant la productivité (augmentation de la
charge de travail pour rester compétitif).

Pour nous, il est clair que le cadre revendicatif doit se penser en
fonction de la période actuelle : l’attaque est globale, la résistance
doit l’être aussi. Sans nier les aspects catégoriels, les
revendications doivent être unifiantes pour éviter la mise en
opposition entre les salariés, les consommateurs, voire les usagers.
Cela implique de défendre comme revendication essentielle la
satisfaction des besoins fondamentaux pour tous (nourriture, logement,
électricité, santé, culture, transports, etc...).

Pour que notre lutte soit victorieuse, employons des moyens efficaces,
toujours adaptés à l’état du rapport de force. Nous avons par exemple
à notre disposition : les barrages filtrants, les piquets volants sur
les axes routiers, aux abords des grandes entreprises, des zones
industrielles ; dans les quartiers populaires, aux entrées des grandes
surfaces... Pour sensibiliser partout où c’est possible le plus grand
nombre d’entre nous, organisons des cortèges tintamarres un peu
partout et déployons des banderoles sur des lieux visibles,
multiplions les interventions publiques, les tables de presse ; tout
ce qui peut à court et moyen terme favoriser l’agitation et permettre
la multiplication des comités d’action et des assemblées populaires
autonomes, qui peuvent se lier en fonction des zones géographiques :
quartiers, villes, villages... Attirons l’attention par des
rassemblements visant les lieux stratégiques : Pôle Emploi, CAF, DDTE,
palais de Justice, mairies, locaux de partis politiques, siège des
médias, quartier résidentiel des élus... Ainsi, d’une part, nous
occuperons le territoire pour favoriser la mobilisation de la
population et amplifier la lutte, au-delà de tous les corporatismes
qui divisent ; et d’autre part, nous maintiendrons la pression. Il
faut chercher en effet à accentuer le rapport de force à notre
avantage, ce qui doit s’inscrire dans la durée, en veillant toujours à
ne pas épuiser notre énergie. Il faut affaiblir le plus possible
l’ennemi. Bien sûr, d’autres moyens existent et ils seront à étudier
le moment venu. A ce propos, l’Histoire du mouvement ouvrier est riche
à plus d’un titre.

La crise du capitalisme va servir sans nul doute de prétexte à l’État
pour accentuer son oppression envers nous. Face à la logique du
Pouvoir, il est temps de s’insoumettre et de s’opposer à ses
nombreuses violences et attaques. Nous ne nous apitoyons pas sur notre
sort individuel mais luttons collectivement par l’action directe qui «
est la lutte de classes vécue au jour le jour, c’est l’assaut
permanent contre le capitalisme. » (Emile Pouget). La « Résistance
Populaire Autonome » en est la concrétisation sur le plan pratique car
elle n’est rien d’autre que le mouvement de masse qui rend coup pour
coup à l’ennemi.

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Extrait de Anarchosyndicalisme ! numéro 119

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