10 mai 2008

C'est la journée idéale pour réaliser ses rêves.

Les croque-morts

Par Louis | 10 mai 2008

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Vendredi matin, j’attendais en ligne au Jean-Coutu. Soudain, je vois passer quatre hommes en complet noir, au regard sombre et solennel: un petit blanc à l’avant, suivi d’un grand brun et de deux jeunes aux cheveux lichés ayant l’air de flotter dans leur costume. Un enterrement, voilà de quoi ça avait l’air. Mais qui enterrait-on, au fait?

« Bonjour, je suis votre candidat Denis Mondor » lance le petit aux cheveux aussi blanc que l’agent Glad. Et derrière, un Mario Dumont le dépassant de près d’une tête prend son air de chipmunk et lance un « bonjour » en serrant des mains. Des mains qui, il faut l’avouer, ont été timides à s’avancer vers la sienne. Moi, j’ai refusé. J’ai des principes.

Quand même il ne manque pas d’air ce Dumont de descendre dans un des quartiers les plus pauvres de Montréal pour défendre ses politiques néolibérales responsables depuis près de vingt-cinq ans de la stagnation de la classe moyenne et de l’écart grandissant entre une minorité de riches et une marée déferlante de nouveaux pauvres. Ça fait vingt-cinq ans qu’on nous impose des politiques de droite, et lui, le Dumont, il en veut davantage, car à son goût ça ne bouge pas assez. Davantage de ce qui nous appauvrit depuis vingt-cinq ans? Non merci!

Si les gens de Bourget se respectaient un peu plus, c’est pas des poignées de main qu’ils donneraient à Denis Mondor et à Mario Dumont, mais des claques dans le visage, au nom de tous ceux - et leur nombre augmente - qui voient leurs conditions de vie se dégrader à cause de politiques économiques irresponsables proposées par une droite vieillotte et dépassée.

Ce parti qu’on enterrera lundi le 12 mai dans Bourget, c’est l’ADQ.

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Pendant que la droite continue sa propagande…

Par Louis | 9 mai 2008

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Pendant que la droite continue sa propagande quant aux prétendus avantages de la privatisation des soins de santé (lire: les avantages pour Power Corporation, qui est à la fois patron de Alain Dubuc et propriétaire de la compagnie Great West, une des plus importantes compagnies d’assurance dans la santé en Amérique du Nord), en Angleterre ils font face aux conséquences désastreuses des choix pris depuis quelques décennies par tous leurs gouvernements de droite (incluant celui de Tony Blair, qui a détruit l’héritage du Parti travailliste).

Voici à lire, bien loin dans un torchon de Gesca inc., le 22 février dernier.

Étude britannique sur les soins de santé


La sous-traitance au privé est un échec
par André Noël


La sous-traitance des soins de santé dans des cliniques privées a nui au réseau de santé public en Grande-Bretagne, indique une étude qui paraît aujourd’hui dans le British Medical Journal, alors que cette réforme est en train de se mettre en place au Québec.


Le réseau de la santé britannique fonctionne sur la base de National Health Services (NHS) auxquels s’apparentent, au Québec, les agences régionales de la santé et des services sociaux. En 2003, le gouvernement britannique a demandé aux NHS de sous-traiter une partie des soins dans des centres médicaux privés, une pratique qu’encourage désormais le ministère de la Santé du Québec.


En établissant un système de sous-traitance, le gouvernement britannique a indiqué qu’il visait à accroître l’offre de services des NHS et à réduire les temps d’attente pour les chirurgies électives. Ce sont exactement les mêmes objectifs que vise le ministre Philippe Couillard, avec la création de centres médicaux associés.


« Cette politique de détourner les ressources limitées des NHS vers le secteur indépendant des centres de soins provoque la fragmentation et l’instabilité. Les lits et les services des NHS sont fermés pour que s’épanouisse le secteur privé lucratif. Malgré les assurances données par le secrétaire (ministre) de la Santé, Alan Johnson, la preuve disponible montre que le secteur privé fait des profits au détriment des patients, du public et des NHS. »


En 2006, à Londres, le comité sur la santé de la Chambre des communes a entendu des témoignages suggérant que certains centres privés offraient des soins bien en deçà des normes, ajoutent les chercheurs.


« Des organismes et des associations professionnels ont rapporté divers problèmes, comme l’utilisation de médecins formés à l’étranger et peu familiers avec les techniques chirurgicales des NHS, du laisser-aller dans la formation et la vérification, un manque de continuité des soins, et un grand nombre de litiges non résolus.


« Le Collège royal des chirurgiens d’Angleterre a fait état de preuves croissantes montrant que ces centres étaient incapables de gérer les complications, avec pour conséquence le transfert des patients dans les établissements existants des NHS. »


Les garanties initiales n’ont pas été respectées : les centres privés ont siphonné du personnel dans le réseau public, alors qu’ils n’étaient pas censés faire des embauches dans les NHS, ajoutent les auteurs. « Les définitions de pénurie de personnel ont été redéfinies pour faire en sorte que presque tout le personnel des NHS ait désormais le droit de travailler dans les centres privés. »


Les établissements publics se font parfois avoir en signant des contrats avec des centres privés, affirment les chercheurs. Ainsi, lorsque des retards ont empêché un fournisseur de services d’ouvrir un centre à temps, l’établissement public a quand même dû lui verser un million de livres (environ deux millions de dollars) pour les patients qui auraient dû y être traités pendant la durée du retard.



Source : La Presse, page A-7, 22 février 2008

Quel beau résultat. Alors que l’arrière-garde droitiste répète ad nauseam que le privé est la solution à tous les maux, on constate dans la RÉALITÉ que les arguments de ceux qui s’y opposent sont les meilleurs. Comme prévu, le personnel du public a été siphonné vers le privé. Comme prévu, il y a eu du laisser-aller dans la formation et la vérification (le but est de faire du profit, pas de former ou de vérifier, après tout). Comme prévu, le secteur privé fait des profits au détriment des patients et des contribuables. Et comme privé, la qualité des soins offerts dans le privé est inférieure à celle dans le public.

Et c’est cette pilule-là qu’on veut nous faire avaler de force?

NON MERCI!

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Des Juifs racistes et xénophobes

Par Louis | 9 mai 2008

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Avez-vous lu cette nouvelle? Un propriétaire de logement de Boisbriand a fait une demande d’expulsion à la Régie du logement parce que sa cinquantaine de locataires juifs hassidims ne payaient pas le loyer. La Régie donne raison au propriétaire et une huissière se rend pour expulser les voleurs (y a-t-il un meilleur mot pour décrire des gens qui s’approprient le bien d’autrui sans en payer le juste prix?). Mais celle-ci fait face à un barrage de poilus d’un côté et de femmes de l’autre (évidemment l’égalité des sexes n’existe pas chez ces fanatiques) qui exigent que l’ordre d’expulsion vienne d’un grand rabbin et elle fait appel à la police pour pouvoir accomplir son travail.

Jusque là, tout va bien. Procédure normale.

Mais que fait la police, au lieu d’appliquer l’ordre de la cour et de procéder à l’expulsion? Elle nomme un médiateur puis elle quitte les lieux un peu plus tard sans avoir expulsé les délinquants!

Woah les moteurs!

Comme le soulignait Richard Martineau à son émission Franchement Martineau à LCN, qu’arriverait-il si la même situation se produisait avec un Québécois blanc catholique? Face à la huissière, il demanderait que ce soit son évêque qui lui donne l’ordre de quitter. Est-ce qu’on nommerait un médiateur? Est-ce qu’on repartirait quelques heures plus tard en le laissant dans « son » logement? Évidemment non! On le sortirait de là manu militari et on lui collerait probablement une accusation d’entrave à la justice!

Deux poids, deux mesures!

La vérité, c’est que ces gens-là sont des racistes. Ils vivent dans notre pays, dans nos communautés, mais ils nous rejettent. Ils ne nous parlent pas, ils empêchent leurs enfants de jouer avec les nôtres, ils méprisent nos lois et nos valeurs. Ils nous considèrent comme des inférieurs, de pauvres non-juifs, et ils croient que tout leur est dû. Face à des gens comme ça, le devoir de l’État est d’appliquer la même loi pour tous. De leur faire comprendre qu’ils ne sont pas mieux que les autres. De les expulser comme on expulserait n’importe qui d’autre. De les traiter comme les autres.

La justice se doit d’être aveugle. Sauf que dès que ça touche un Juif, on dirait qu’elle regarde du coin de l’oeil et applique les lois différemment. Pour notre grand malheur, nous, ces pauvres idiots qui n’ont pas la chance d’être des Hassidims au-dessus des lois.

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60 ans plus tard, l’épuration ethnique se poursuit…

Par Louis | 8 mai 2008

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Alors qu’Israël fête les soixante ans de son existence, il est bon de se rappeler de quelle façon sa politique d’extermination tranquille des Palestiniens ne date pas d’hier. Déjà, en 1940, on prévoyait la destruction du peuple palestinien, et de manière beaucoup plus violente que celle, tout aussi meutrière et criminelle, appliquée aujourd’hui par l’État hébreu. Soixante années de violence, de guerres, de fanatisme, de violation des droits humains, de destruction de la propriété des Palestiniens, de propagande via diverses organisations telle que la radicale B’Nai’Brith au Canada…

« Il doit être clair qu’il n’y a pas de place pour deux peuples dans ce pays (…) et la seule solution, c’est la Terre d’Israël sans Arabes (…). Il n’y a pas d’autre moyen que de transférer les Arabes vers les pays voisins(…). Pas un village ne doit rester, pas une tribu bédouine. »


- Yosef Weitz, directeur du département foncier du Fonds national juif, 20 décembre 1940

Comme l’écrit Morris dans son livre« 1948 and After »:

« Ben Gourion voulait clairement le moins d’Arabes possible demeurant dans l’État juif. Il espérait les voir partir. Il l’a dit à ses collègues et assistants dans des réunions en août, septembre et octobre. »

Pappe va encore plus loin dans son livre « The Ethnic Cleansing of Palestine »:

« Le 10 mars 1948, onze hommes, vieux dirigeants sionistes et jeunes officiers juifs, apportent la touche finale à un plan de nettoyage ethnique de la Palestine. Le soir même, des ordres militaires sont diffusés aux unités sur le terrain afin qu’elles préparent l’expulsion systématique des Palestiniens de vastes zones du pays. Ces ordres comprenaient une description détaillée des méthodes à employer pour chasser les gens par la force. (…) Six mois après, plus de la moitié de la population autochtone de la Palestine, soit près de 800 000 personnes, avait été déracinée, 531 villages détruits, et onze villes vidées de leurs habitants. »

Alors, excusez-moi, mais je ne vais pas accrocher de drapeau israélien après mon char. Je préfère me recueillir et penser aux milliers de Palestiniens qui souffrent depuis soixante ans du fanatisme israélien, et ce, au vu et au sû du monde entier.

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De la musique francophone au Centre Bell SVP!

Par Louis | 8 mai 2008

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Il y a des gens qui parlent, et d’autres qui agissent. Si je me considère moi-même très souvent dans la première catégorie, il va sans dire que j’admire ceux qui se situent dans la deuxième, notamment Michel Brûlé, qui dirige les éditions Les Intouchables, qui lance une pétition pour obliger le Centre Bell à diffuser au moins 65% de musique francophone pendant les matchs du Canadien.

J’ignore si la pétition est en ligne (si quelqu’un peut m’éclairer à ce sujet ce serait apprécié) mais si je pouvais me dédoubler, me décupler ou faire de mon corps un Québec en entier je signerais cette pétition de tout mon être, car c’est un projet tout à fait constructif et nécessaire!

En effet, si le Canadien s’est avéré un excellent intégrateur des immigrants et des anglophones au cours de la dernière saison, il reste que l’ambiance au Centre Bell est trop souvent anglophone. S’il n’est pas possible de tout régler d’un seul coup, je suis certain que de faire entendre davantage de Leloup, Cowboys Fringants, Bélanger, Moffatt et cie. en sensibiliseraient plusieurs au fait que Montréal est une ville francophone… qui entend le demeurer.

Face à l’à-plat-ventrisme de plusieurs, qui ont capitulé devant les anglophones en n’étant plus capables de se décrire eux-mêmes que dans la langue de Shakespeare, cette initiative incitera les immigrants et le anglophones à mieux comprendre le caractère francophone de notre nation. Et même si on ne peut pas compter sur nos élus pour nous défendre, nous pouvons espérer que d’autres oseront agir au nom de la population.

Car si plusieurs diront qu’il ne s’agit que de musique dans un match de hockey, il reste que toutes les initiatives comptent, du Québécois qui exige d’être servi en français à celui qui exige de travailler en français en passant par celui qui refuse de parler anglais sur le territoire du Québec à celui qui veut davantage de culture francophone.

C’est une guerre pour la défense de notre culture, et avant qu’il ne reste plus qu’un squelettique souvenir du caractère francophone de la ville de Montréal toutes les petites guérillas sont les bienvenues! Bravo à Michel Brûlé pour son initiative!

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Barrick Gold contre Écosociété

Par Louis | 7 mai 2008

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Dans le coin droit, une des plus grosses compagnies aurifères du monde, avec ses millions de profits, ses avocats, ses contacts politiques… De l’autre, une petite maison d’édition qui a eu l’affront d’oser critiquer les pratiques de pillage, de destruction et de corruption de Barrick Gold en Afrique. Un affront pourtant bien documenté, mais qui n’échappera pas à une SLAPP en plein visage.

La SLAPP (Strategic Lawsuit Against Public Participation) est une poursuite agressive ayant pour but de réduire au silence les citoyens et de décourager qui que ce soit dans le futur de prendre position contre une compagnie. C’est une tactique violente et dévastatrice, anti-démocratique, mais tout à fait légale au Canada, puisque nos parlementaires n’ont toujours pas voté de loi anti-SLAPP.



Mais un autre aspect de cette poursuite vise indirectement les médias, comme le souligne l’auteur du blogue Les barbares sont à nos portes:

Le silence soudain des médias québécois et canadiens ajoutent à ce climat de persécution et d’intimidation par l’entreprise minière. Ce que l’on surnomme “le quatrième pouvoir” se met de facto au service de ces entreprises qui ont tout intérêt à ce que les informations et les témoignages relatifs aux “externalités” des activités minières ne s’ébruitent pas trop.

Évidemment, on a trop peur à Radio-Canada, TVA, à La Presse et dans le Journal de Montréal de se faire poursuivre et on préfère se taire, ou ne parler que très brièvement de l’affaire, de la glisser en flash à la fin du bulletin ou entrecoupées d’annonces publicitaires.

Ce que Barrick Gold attaque en ce moment, c’est bien davantage que la maison d’édition Écosociété: c’est la liberté de presse et la liberté d’opinion en elle-même. C’est bien beau de dénoncer la Chine comme le faisait Patrick Lagacé, sous prétexte qu’on ne peut pas y afficher une affiche disant le chef de l’État est un « sucker », mais il est tout aussi dommageable d’empêcher (ou de chercher à empêcher) de publier des critiques justifiées et fondées sur des faits comme cherche à le faire Barrick Gold.

Face à la censure centralisée chinoise, nous sommes victimes d’une autre forme de censure tout aussi violente mais plus insidieuse, car décentralisée, désorganisée. Et dans celle-ci, au lieu d’être les les chiens de garde du citoyen, nos médias jouent le rôle de sous-traitants au service de la censure en noyant dans un flot d’informations insipides une nouvelle pourtant primordiale pour notre vie démocratique.

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Le front de boeuf d’Alain Dubuc

Par Louis | 6 mai 2008

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Alain Dubuc, cet ancien maoïste-trotkiste devenu le plus grand défenseur du néolibéralisme et des inégalités sociales (ce qui n’est pas sans nous rappeler quelqu’un) qui sont sa résultante, a pondu un texte assez discret dimanche dernier pour souligner la stagnation du pouvoir d’achat des Canadiens.

Au lieu de s’excuser et de reconnaître que son idéologie du tout-privé est la cause de ce problème, Dubuc blâme la formation et l’éducation, des cibles on-ne-peut plus faciles et abstraites.

Dans les faits, ça fait vingt-cinq ans que le Canada applique le néolibéralisme et toutes les théories économiques débiles et créatrices de pauvreté issues de l’université de Chicago et appliquée dans le tristement célèbre Chili de Pinochet. Ça fait vingt-cinq ans qu’on privatise silencieusement, qu’on attaque les syndicats, et que le taux de syndicalisation - et les salaires de la classe moyenne, puisqu’ils sont intimement liés - baissent ou stagnent. Vingt-cinq ans qu’on nous applique ce remède de cheval de soi-disant « lucides » et soi-disant pour notre bien.

Vingt-cinq ans plus tard, observons les résultats obtenus par la droite au pouvoir: les riches sont (infiniment) plus riches, les pauvres sont plus pauvres, et la classe moyenne s’étiole entre les deux. Bravo! Et c’est cette recette que nos partis de droite que sont le PQ, le PLQ et l’ADQ veulent encore une fois nous enfoncer dans la gorge?

Maintenant ça a le mérite d’être clair: un vote pour la droite, c’est un vote pour davantage de ce qui nous mine depuis vingt-cinq ans. Un vote pour l’immobilisme et une aggravation des inégalités sociales. Un vote contre la classe moyenne et la majorité de la population.

Ça prend vraiment un front de boeuf comme Alain Dubuc pour prêcher un système pendant vingt ans et ensuite rejeter sur d’autres les conséquences directes de celui-ci.

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Dix raisons pour le Parti Indépendantiste

Par Louis | 5 mai 2008

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Le 12 mai, aux élections partielles, je vais voter pour le Parti Indépendantiste. Voici dix raisons qui explique ce choix.

1. Le Parti Indépendantiste ne va pas se lancer dans le niaisage péquiste consistant à tenter de gouverner et de préparer des « conditions gagnantes ». Le PI propose une élection référendaire et si le parti gagne une majorité de sièges il déclarera l’indépendance aussitôt. Clair, net, précis.

2. Le PI s’oppose aux deux centres hospitaliers à Montréal et en propose un seul, en français, et ouvert à tous. Fini le gaspillage d’argent pour des anglophones pourris gâtés et qui, même s’ils ne forment pas plus de 10% de la population du Québec, revendiquent un centre hospitalier anglophone coûtant une fortune.

3. Le PI propose l’obligation d’aller au Cégep en français pour les Québécois. Une mesure que le PQ aurait dû adopter il y a vingt-cinq ans.

4. Une sélection des immigrants selon leur capacité à parler français: le PI veut en finir avec l’utilisation de l’arme immigrante contre les Québécois. Déjà, nous sommes minoritaires dans plusieurs quartiers de Montréal; n’attendons pas que ce soit partout au Québec!

5. Nationalisation de l’énergie éolienne. Il est INACCEPTABLE de payer beaucoup plus cher notre électricité éolienne en la confiant au privé alors qu’Hydro-Québec pourrait la fournir à moindre coût.

6. Rapatriement immédiat des assassins soldats d’Afghanistan. Enfin!

7. Renforcement de la charte de la langue française.

8. Préservation du caractère public et universel du système de santé québécois.

9. Offre de citoyenneté aux francophones nord-américains hors-Québec.

10. Le français la seule et unique langue officielle du pays du Québec.

Le PQ est mort, a tué son projet et s’auto-saborde à chaque jour qui passe. À ce sujet, voici l’analyse de Patrick Bourgeois:

Le plus grand danger qui pèse sur les épaules de Pauline Marois, c’est qu’à force de changer d’idée, ceux qui appuient traditionnellement le PQ ne la croient tout simplement plus, et ce, peu importe ce qu’elle propose, que ce soit bon ou mauvais pour l’avenir du Québec français. C’est d’ailleurs ce qui est en train de se produire avec la naissance du Parti indépendantiste. Les gens qui y militent - la plupart d’anciens péquistes - sont aujourd’hui carrément fermés par rapport à tout ce que leur ancienne famille politique peut proposer, que ça ait de l’allure ou pas. C’est que le lien de confiance est tout simplement brisé.

Étrangement, même si je n’ai jamais été plus qu’un sympathisant très occasionnel du Parti Québécois, cette analyse me rejoint: j’ai perdu confiance en Pauline Marois et perdu confiance en la capacité du Parti Québécois de faire quoi que ce soit de constructif pour le peuple québécois. Il est temps d’aller vers l’avant en votant pour un parti qui n’a pas peur de combiner social-démocratie, respect de notre culture et de notre identité, et projet indépendantiste. Je vote pour le Parti Indépendantiste et je deviendrai membre sous peu. Et vous?

PARTI INDÉPENDANTISTE

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« Nos » Canadiens éliminés?

Par Louis | 3 mai 2008

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« Nos » Canadiens n’ont pas été éliminés. Leurs Canadiens, peut-être. Les Canadiens, sûrement. Car en quoi cette équipe nous ressemble-t-elle? Premier trio: S. Kostitsyn, Koivu, Higgins. Deuxième trio: A. Kostitsyn, Plekanec, Kovalev. Nos défenseurs? Streit, Komisarek, Hmrlik. Et le zouf dans les buts qui ne peut pas arrêter un ballon de plage? Price, Carey Price. Non, ce ne sont pas « mes » Canadiens, ça.

Ça manque cruellement de Québécois dans cette équipe. Ça manque de gars de chez nous, qui ont grandi en sachant ce que c’est que jouer pour les Canadiens de Montréal, et qui sont prêts à se défoncer pour gagner la Coupe Stanley. Qui sont prêts à souffrir, à jouer blessés, à saigner. Qui savent ce que ce trophée représente. Des Gagné, Ribeiro, Tanguay, Brière. Ou d’autres. Mais des joueurs auxquels on peut s’identifier, qui nous représentent, qui portent fièrement l’uniforme bleu-blanc-rouge. On peut avoir des joueurs européens, mais le coeur et l’âme de l’équipe doivent être québécois.

Pour comprendre pourquoi les Européens et les Russes se pognent le beigne et ne sont pas prêts à souffrir pour gagner la coupe, je risquerais la comparaison suivante. Imaginez que vous êtes un joueur de hockey, et qu’une ville en Russie, disons Novossibirsk (loin, loin!) vous offre un faramineux salaire pour venir jouer. Et que lorsque les séries de la coupe Pouchkine (nom fictif) se présentent, vous n’êtes plus payés et ne jouez que pour la « fierté ». Excusez-moi, mais avec le printemps qui arrive, vous vous ennuierez de la famille, des paysages québécois, du golf, des amis, et vous vous demanderez sûrement ce que vous faites à jouer pour un plus faible salaire (les joueurs sont largement moins payés en séries éliminatoires) dans un trou perdu à 15 000 km. de chez vous. Ne venez pas me faire croire que vous allez vous défoncer pour une coupe qui ne vous dit rien, à vous.

Mais pourtant… Si vous voyez vos coéquipiers saigner pour la coupe, tout donner pour celle-ci, vous allez embarquer. Et c’est pourquoi il est PRIMORDIAL que le coeur de l’équipe soit motivé et acharné, résolu à TOUT FAIRE pour gagner. On peut greffer à l’équipe quelques joueurs étrangers, mais il faut absolument que le coeur soit local.

Ce n’est pas pour rien qu’aucune équipe de la LNH n’a jamais gagné la Coupe Stanley avec un capitaine européen. Ça ne marche pas. Ça joue fort pendant la saison régulière et quand les séries arrivent - quand il faut saigner un peu et se bousculer dans les coins - ça s’écrase lamentablement.

« Notre » équipe, ce n’est pas « notre » équipe. C’est leur équipe. À ceux qui ont assez manqué de vision pour échanger tous ces Québécois qui font notre fierté et qui ont repêché des joueurs incapables de se défoncer pour un objectif qui, de toute façon, ne les intéresse qu’à moitié.

Demain matin, Kovalev va prendre son avion privé, va faire quelques tours, puis il va rentrer en Russie presto.

Un changement MAJEUR s’impose au plus vite. Il est impératif de se débarrasser de ces joueurs qui n’apportent rien en séries et d’aller chercher des Québécois afin de recréer un sentiment d’appartenance. Sinon, on donnera l’impression aux gens de les avoir flouer et tous ceux qui ont mis de petits drapeaux du CH après leurs voitures l’auront fait en vain car le Canadien ne gagnera jamais la Coupe Stanley.

Dans une équipe tout comme dans une société, tout est une question de dosage et d’équilibre. Quand les étrangers deviennent majoritaires, il faut agir et rétablir cet équilibre.

C’est vital.

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USA-Chine: mieux comprendre

Par Louis | 2 mai 2008

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L’aut’journal vient de publier un nouveau texte de Chossudovsky qui explique à merveille les enjeux stratégiques du conflit larvé entre la Chine et les États-Unis.

Quelques extraits:

La Chine n’est pas un modèle des droits de l’homme, mais pas plus que les États-Unis et son indéfectible allié britannique, coupables de crimes de guerre et de violations considérables contre les droits de la personne en Irak et dans le monde entier.

[…]

Dans le contexte de ses plans de guerre contre l’Iran, les États-Unis ont aussi l’intention d’affaiblir les alliés de ce pays, à savoir la Russie et la Chine. Dans le cas de la Chine, Washington cherche à bouleverser les liens bilatéraux entre Beijing et Téhéran, de même que le rapprochement de l’Iran avec la SCO, dont le siège se trouve à Beijing.

[…]

La Chine est encerclée. L’armée étatsunienne est présente dans le Sud de la Mer de Chine et dans le Détroit de Taïwan, dans la Péninsule coréenne et en Mer du Japon, ainsi qu’au cœur de l’Asie Centrale et sur la frontière ouest du Xinjiang, la région autonome Ouïgour de Chine. En outre, dans le cadre de l’encerclement de la Chine, « le Japon s’est peu à peu amalgamé en harmonisant sa politique militaire avec celle des États-Unis et de l’OTAN. »

[…]

Les événement de Lhassa à la mi-mars ne sont pas un mouvement protestataire « pacifique » spontané, comme l’ont décrit les médias occidentaux. Ces émeutes, impliquant une bande de gangsters, ont été préméditées. Elles ont été soigneusement organisées. En Inde, des activistes tibétains associées au gouvernement du Dalaï Lama en exil ont laissé entendre qu’ils s’attendaient en effet à les troubles. Mais ils refusent de préciser comment ils le savaient ni qui étaient leurs collaborateurs. »

[…]

La torche olympique a été allumée lors d’une cérémonie en Grèce, qui a été perturbée par « des militants pro-Tibet. » L’événement était parrainé par « Reporters sans Frontières, » une organisation dont les liens avec les services de renseignement étatsunien sont bien connus. La flamme olympique est un symbole. L’opération psychologique (PsyOp) consiste à prendre pour cible la flamme olympique dans les mois précédants les jeux olympiques de Beijing.

(Lire à ce sujet).

Un texte très intéressant et important à lire pour quiconque veut mieux comprendre le conflit larvé entre la Chine et les États-Unis.

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Québec paie des cours d’anglais aux immigrants!

Par Louis | 1 mai 2008

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Patrick Lagacé lance le débat sur son blogue: est-il normal que dans une nation qui se prétend francophone on paie des cours d’anglais aux immigrants qui arrivent? L’argument du ministère de l’immigration est le suivant: puisque le bilinguisme est demandé un peu partout à Montréal, il faudrait les aider à apprendre l’anglais. Ou comment prendre le problème dans le mauvais sens.

Le problème n’est pas qu’il faille aider les immigrants à apprendre l’anglais. Le problème est le bilinguisme lui-même. Il est intolérable que dans la deuxième plus grande ville francophone du monde on ne puisse pas travailler en français seulement. Si vraiment nous sommes attachés à la langue française, à ce qu’elle représente pour nous, culturellement, historiquement et émotionnellement, il est de notre devoir de la protéger en refusant le bilinguisme qui est - comme on l’a toujours vu chez n’importe quel peuple minoritaire - une simple étape vers l’adoption de la langue de la majorité, soit l’anglais.

Au lieu de payer des cours d’anglais aux immigrants, Québec devrait agir sur le fond du problème en réduisant le nombre d’immigrants qui arrivent au Québec (il y en a beaucoup plus que ce que nous pouvons accomoder), en ne choisissant que ceux qui maîtrisent le français et ont une connaissance sommaire de notre histoire (examen obligatoire dans un laps de temps rapide suivant l’arrivée de l’immigrant) et en luttant farouchement contre toute forme de bilinguisme au Québec, notamment dans les services gouvernementaux. Il faudrait également impérativement éliminer les cours d’anglais des écoles primaires, des cours qui contribuent à mélanger l’identité culturelle de nos jeunes et leur donne malheureusement l’impression qu’il est normal de parler anglais au Québec (ce qui ne doit pas être le cas).

Le Québec est francophone, et il faut le crier haut et fort et se donner les moyens de s’assurer qu’il le demeure au lieu d’inciter nos immigrants ghettoïsés à apprendre l’anglais. Sinon, c’est l’assimilation pure et simple qui nous guette, à l’image de plusieurs arrondissements multi-ethniques ou anglophones où on peine à se faire servir dans notre langue.

Soyons fiers; exigeons le français… partout!

AJOUT:

Il n’y a rien de mal à parler plusieurs langues. Ce qui est mal, c’est de l’imposer à l’école. Ce n’est pas tout le monde qui a un intérêt pour les langues, et de plus on ne doit pas imposer une langue en particulier, encore davantage si cette langue est celle qui menace notre culture. Oui au multilinguisme, mais volontaire, et l’État devrait encourager les gens à apprendre une langue du futur comme le mandarin (encourager, et non pas forcer) au lieu d’imposer l’anglais à nos jeunes qui n’ont pas encore formé leur identité culturelle.

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Pour en finir avec la corruption politique

Par Jimmy St-Gelais | 26 avril 2008

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Quelle est la source de toute corruption politique?  Il s’agit, simplement, de l’ingérence d’intérêts particuliers dans la gestion des affaires publiques qui interfère avec les besoins collectifs.

De nos jours, toute tierce organisation peut contribuer à un parti politique même si des règles sur les financements des partis politiques existent.  Il n’est pas très difficile de contourner ces dites lois pour les groupes de pression, notamment en ce qui concerne les entreprises privées, qui demandent à leurs employés de faire des dons déductibles d’impôts aux partis politiques visés avec l’argent de leurs employeurs.

Dans le passé, les grandes banques canadiennes ont fait de généreuses donations à toutes les formations politiques, sauf le Nouveau Parti Démocratique qui refuse toute aide financière des entreprises privées.  Par ailleurs, on sait très bien que les pétrolières appuient monétairement le Parti conservateur du Canada actuellement au pouvoir en dépit de la nouvelle législation fédérale plafonnant le financement privé des partis politiques.

De nombreux scandales sont en liens avec l’implication de compagnies commerciales ou industrielles, particulièrement les commandites qui bénéficiaient aux coffres du Parti libéral du Canada par les contributions politiques des entreprises de publicités impliquées dans l’affaire.

Afin d’en finir avec la corruption politique, il faudrait repenser totalement le mode de subvention des formations politiques.

Premièrement, on se doit d’interdire toute contribution individuelle, entrepreneuriale, syndicale ou autre et ne permettre que le financement provenant de l’État en rapport aux nombres de voix obtenus lors des élections générales.  Ce serait la seule méthode afin d’assurer l’équité et l’égalité des chances pour tous les partis politiques lors des scrutins.

Deuxièmement, l’accès aux fonctions politiques devrait être interdit à toute personne siégeant sur un conseil d’administration d’une organisation non-gouvernementale, que cela soit comme député, ministre, secrétaire d’État ou directeur d’entreprise publique.  Même réglementation pour un individu travaillant dans un poste de direction ou ayant des contrats de service ou de production avec une compagnie privée.  De plus, une personne possédant plus de 10% d’une entreprise cotée à la bourse ne pourrait envisager une carrière politique.

La politique se veut la gérance du bien commun et ne doit pas être corrompue par tout agent extérieur, tel qu’il soit.

Voir aussi: Une loi vide de sens

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Manque de volonté

Par Louis | 25 avril 2008

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Il y a quelque chose de malsain dans tout ce débat à l’Assemblée nationale entourant la décision de Remstar de fermer le service d’informations de TQS et de tout centraliser vers Montréal. On entend à peu près tous les partis en place dénoncer la situation et faire des pieds et des mains pour démontrer leur impuissance et que tout est la faute au CRTC et au fédéral. Pratique. Mais c’est une mentalité de perdants.


En effet, les Charest, Marois et Dumont ne font que montrer leur peu de vision en s’accrochant à TQS comme si soudainement le canal Loft-Story à l’information-spectacle déficiente voire malsaine était une merveille télévisuelle. Nous avons les moyens d’avoir une télévision nationale riche, diversifiée, et avec une excellente information à la mesure de ce que font la BBC en Angleterre ou Radio-Canada chez nos voisins canadiens.

Et cette télévision s’appelle Télé-Québec.

Pendant qu’on les entend s’époumoner qu’ils ne peuvent rien faire, on oublie que autant les gouvernements péquistes que libéraux ont sabré sauvagement dans les budgets de Télé-Québec depuis plus d’une décennie. D’une télévision vivant sur le respirateur artificiel notre télé nationale est devenue une télévision zombie, s’adressant à un auditoire ridicule et offrant un contenu plus que limité.

Ce n’est pas un manque de moyens qui empêchent nos politiciens de protéger la diversité de l’information et la richesse de notre culture nationale à la grandeur de nos régions. C’est un manque de volonté. L’absence de désir ou de fierté de se doter d’une véritable BBC québécoise qui serait le fleuron de notre culture dans le monde francophone et le fer de lance de notre désir de nous affirmer collectivement en tant que société distincte.

Que des partis fédéralistes comme l’ADQ ou le PLQ ne puissent concevoir pareille mesure, on se l’explique. Mais que le PQ ne songe même pas à proposer un refinancement MASSIF de Télé-Québec et l’obligation pour celle-ci d’offrir des bulletins d’information m’éloigne encore davantage de Pauline Marois et de sa bande de bouffons qui se prétendent indépendantistes.

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La ville est hockey…

Par Louis | 19 avril 2008

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Le club de hockey Canadien représente très bien Montréal. De moins en moins de francophones, une direction qui se fout des partisans, et de (trop) nombreux joueurs étrangers qui ne sont ici que pour l’appât du gain et qui ne se sente aucunement liés à la ville et à ses habitants.

On a glorifié Kovalev, on a acheté son DVD (très plate, en passant, où la moitié est consacré à son auto-congratulation d’être le plus beau, le plus grand, le plus fin, le meilleur), mais on a oublié que ça faisait trois ans qu’il était un cancer qui rongeait l’équipe en refusant de jouer avec intensité. Cette année il a connu un petit sursaut en saison régulière, fâché d’avoir été écarté de l’équipe d’élite russe aux championnats mondiaux, mais sitôt les séries commencées, c’est le même Kovalev qu’avant: un branleux qui fait dans la dentelle et qui refuse de se salir dans les coins de patinoire.

Je nomme Kovalev, mais je pourrais parler de Plekanec (la fillette), qui a connu ce soir son seul bon match, après cinq parties où il a eu l’air d’une patineuse artistique ayant peur des coins de patinoire. J’aurais pu nommer Kostitsyn, les deux frères, qui sont des joueurs unidimensionnels, juste bons à couper vers le filet en vitesse et allergiques à l’intensité et aux jeux simples qui font gagner une équipe. Ou encore Markov, qui joue comme une lavette. Et de nombreux autres! Qui feront probablement gagner Boston lundi.

« Voici VOS Canadiens », annonce Michel Lacroix. Non, ce ne sont pas MES Canadiens. Oui je m’identifie à Latendresse, à Bégin, à Lapierre, à Bouillon, à Brisebois. Je peux même m’identifier à des Higgins ou des Price. Mais ne me parlez pas de ces Européens qui rêvent déjà à l’élimination de leur club pour aller retrouver les leurs dans leur pays d’origine. Des joueurs de location, qui remplissent un contrat pendant la saison régulière pour ensuite se traîner lamentablement les pieds. Ne me parlez pas de ces joueurs, qui ont fait des Sénateurs d’Ottawa une équipe DOMINANTE pendant six-sept ans en saison régulière avant de les voir s’écraser à chaque printemps.

Ne me parlez pas de ces joueurs étrangers, qui n’ont jamais connu la fierté de porter l’uniforme bleu-blanc-rouge et qui ne sont pas prêt à souffrir - à sacrifier un peu de leur égo surdimensionné - pour gagner.

Mais telle équipe, telle ville? Je les vois aussi, tous ces immigrants, ghettoisés, ici seulement pour leur petite vie à eux, fermés sur leur société d’accueil (au mieux) ou carrément haineux vis à vis de ceux qui les accepte (au pire). Tous ces nombreux immigrants incapables de dire « bonjour » en français, qui ne veulent même pas savoir qui était René Lévesque et qui ne demandent qu’à gagner un peu d’argent pour se brancher au plus vite sur les émissions câblées de leur pays d’origine, ou la dernière crap étatsunienne.

Et c’est cette équipe qu’on appelle Montréal. Et quand le Canadien se fera éliminer lundi, je me dirai que c’est un peu notre ville qui s’est fait surclasser, non pas par des gens plus talentueux, mais par des gens plus motivés, plus cohérents, et ayant envie de vivre ensemble pour atteindre un but commun. Une équipe, une ville, pas un amalgame de petits ghettos individuels.

Au fond, on a peut-être l’équipe qu’on mérite, nous qui refusons depuis tellement longtemps de nous faire respecter. Dans notre langue, et selon nos valeurs.

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Un groupe artificiel pour une fête artificielle

Par Louis | 15 avril 2008

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On dit que chaque torchon trouve sa guenille. Comment appeler autrement cette réunion du groupe de losers anglophiles Simple Plan et d’une fête hyper-financée mais à peu près pas fêtée qu’est le premier juillet?

C’est quoi, Simple Plan, dans les faits? Une bande d’affairistes, de petits hommes d’affaires sans scrupules ayant décidé de conquérir le marché anglophone d’une musique préfabriquée aux rythmes conventionnels et sans imagination. Des Québécois déracinés, comme Pascale Picard, et qui font étalage de leur déracinement avec fierté en s’avilissant en chantant des mots qui ne sont pas dans leur langue sur des rythmes qui n’ont rien à voir avec leur culture. Du faux, que du faux.

Mais la fausseté, n’est-ce pas là exactement ce qu’est la fête du Canada le 1er juillet au Québec? Des spectacles avec des artistes payés chèrement à même nos impôts pour inciter nos multiculturaleux fédéralistes à brandir l’emblème de notre statut de colonisés? Alors que le 24 juin est une fête réelle, tangible, où des milliers de personne sortent dans les rues pour fêter ensemble, le 1er juillet n’est qu’un happening créé de toutes pièces pour donner l’impression que les Québécois fêtent la fête du Canada. Ce n’est pas pour rien que 75% du budget fédéral pour la fête du Canada va au Québec. Ce n’est pas une fête, c’est une opération de propagande bien ficelée.

Alors, qui seront les zoufs qui iront se faire casser les oreilles par de la muzak de boîte de conserves et s’abîmer les yeux sur des milliers d’unifoliés entrecoupés d’adolescents attardés au look stéréotypé et qui osent se qualifier d’artistes? Probablement les mêmes qui votent Conservateurs, qui se prosternent devant notre voisin du sud et qui se font une fierté de parler anglais dès qu’ils le peuvent.

À peuple colonisé, une musique de colonisés dans un événement de colonisés.

J’ai un plan simple moi aussi: boycotter la fête du Canada et tous ceux qui y participent.

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