Face à l’évènement, certains, veulent faire supporter à la Résistance tout le poids de cette guerre. C’est endosser l’erreur. La grande majorité des analystes politiques internationaux¹ savent que cette guerre était prévue à courte échéance, avec ou sans prétexte ; Israël ne manque pas d’en créer au besoin. Souvenons-nous de l’invasion de 1982 : le prétexte était l’attentat contre l’ambassadeur israélien à Londres. Certains insistent pour dire que la Résistance " obéit " aux ordres, tantôt de l’Iran, tantôt de la Syrie et que c’est, en quelque sorte leur " pouvoir exécutif" au Liban.

«Ce que nous avons fait est démentiel et monstrueux. Nous avons couvert des villages entiers par des bombes à fragmentation. »

Ces propos sont ceux d’un commandant de l’armée israélienne qui a confirmé hier, au quotidien israélien Haaretz, l’emploi par son armée de bombes à fragmentation et d’obus phosphoriques.

Le commandant a précisé que plus de 1 800 bombes à fragmentation, contenant au total un million 200 000 petites bombes, ont été larguées au Liban.

Des soldats relevant de l’unité d’artillerie ont précisé pour leur part que les obus phosphoriques employés durant cette guerre sont « interdits par la loi internationale ».

Nous reprenons cet article d'Ilan Pappe portant sur Gaza non seulement pour ses éléments d'analyse de la politique israélienne de nettoyage ethnique, mais aussi parce qu'il met en lumière la politique d'attaques indiscriminées de la part de l'armée israélienne au Liban comme en Palestine.

"Génocide à Gaza"

Un génocide est en cours à Gaza. Ce matin, 2 septembre, 3 autres habitants de Gaza ont été tués et une famille entière blessée à Beit Hanoun. C'est le lot du matin, avant la fin de la journée beaucoup d'autres seront massacrés. Une moyenne de 8 palestiniens meurent quotidiennement dans les attaques israéliennes dans la Bande de Gaza. La plupart sont des enfants. Des centaines sont estropiés, blessés et paralysés.

"On ne chasse pas le terroriste en bombardant les civils
(...) Nous avons peur pour tout un peuple." Cet excellent
constat est tiré d'une pétition signée en novembre 1999.
Sous le titre "Halte aux massacres!", BHL, Glucksmann,
Claude Lanzmann, Pascal Bruckner et quelques dizaines
d'intellectuels dénonçaient ainsi la guerre de Poutine
contre les Tchétchènes. Aujourd'hui, les Libanais n'ont
pas eu droit à la même colère des mêmes belles âmes.

Voici un tableau resumant la situation dans 14 villages cartographies par Samidoun dans la semaine ayant suivi la cessation des hostilites. Des activites de secours (distribution d' aide, activites psycho-sociales) ont demarre depuis lors, dont nous vous rendrons compte regulierement.

Le Ministre français de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, a inauguré hier sa campagne présidentielle par une déclaration qui exprime son parfait alignement sur la position américaine et israélienne : le Hezbollah, a-t-il dit, est un « mouvement terroriste ». C’est bien la première fois qu’un responsable du gouvernement français tient des propos de ce genre.

Sarkozy a fait ces déclarations dans une très longue interview au Figaro Magazine à paraître aujourd’hui. Il ressort du ton de cette interview qu’il a souhaité s’imposer comme le candidat naturel de la droite, de par les thèses qu’il a abordées, et qui entraîneront des réactions à la chaîne, très probablement. Certains attribuent cette impétuosité aux sondages indiquant que Ségolène Royal serait en mesure de le battre aux élections, si ces dernières devaient se tenir aujourd’hui.

Les Européens arrivent. Dans quelques jours, des milliers de leurs soldats se déploieront au Liban-sud. Ce qu’on appelle « le vieux continent » n’a jamais participé aussi massivement à une opération de maintien de la paix décidée par l’ONU. Aussi la question qui se pose à l’heure actuelle est-elle la suivante : Les élites européennes se rendent-elles compte de la délicatesse de la situation ?

Le plus simple qui puisse arriver c’est que ces forces apparaissent comme l’avant-garde d’une « croisade » tardive lancée par le « roi George » pour combattre « l’islam fasciste ». Dans ce cas, nous serions face à une dangereuse étape d’escalade du « choc des civilisations » qui a commencé comme une proposition fantastique puis n’a eu de cesse de gagner de la crédibilité au fil des jours, sous l’effet de l’arrogance de l’administration américaine et de son parrainage de la folie israélienne.

La situation au Moyen-Orient et les résultats de la guerre israélienne contre le Liban ont été hier au centre de l’intérêt des officiels français. Le Président français, M. Jacques Chirac, a suivi de près les résultats de la tournée régionale du SGNU, M. Kofi Annan, qu’il a contacté par téléphone. Et le Ministre des AE, M. Philippe Douste-Blazy, a fait des déclarations à la presse sur la vision française de ce qui s’est passé et de l’avenir prochain de la région.

Toutefois, une analyse approfondie des détails des déclarations et commentaires faits par les références officielles montre qu’un revirement important est intervenu au niveau des « priorités » diplomatiques françaises qui vont en premier lieu à des « préoccupations internes et européennes » qui touchent directement la position de la France dans le monde.

On entend dire que le Président français, Jacques Chirac, a chargé un émissaire de se rendre secrètement à Téhéran. Ce dernier serait revenu avec des garanties, dopant le moral du Chef d’Etat français, lequel a immédiatement annoncé, en toute confiance, l’envoi de 2000 hommes au Liban, au lieu des 200 annoncés initialement. Le lendemain, il a déclaré qu’il faut relancer le processus de paix au Moyen-Orient, auquel la Syrie est associée…

On entend parler aussi des navires italiens en route vers le Liban… Mais personne ne dit rien –pour l’heure- sur les armées turques, indonésiennes, pakistanaises et autres en route vers Naqoura. Il y anguille sous roche. Que veulent les Etats-Unis ? D’abord, déterminer quels sont les pays musulmans qui prendront part à la FINUL (font-ils partie de ‘l’axe du mal’, ou de la ‘chorale’ américaine ?). Ensuite, faire en sorte que la Turquie rejoigne le club des pays membres de la force internationale. Mais ce que les Etats-Unis –et de nombreux pays de l’UE- veulent aussi, c’est que les forces relevant des pays musulmans se déploient aux frontières libano-syriennes. C’est ce qui a poussé le président Bachar El Assad à hausser le ton pour mettre en garde contre un tel scénario.