Nous avons eu une vision collective, il y a cinq ans, lors des journées de protestations contre l'OMC à Seattle. Nous avons vu au delà des frontières qui nous divisent. Nous avons vu des gens se rassembler, au-delà des différence politiques et culturelles, et marcher ensemble, et nous n'avions plus vu ça dans ce pays depuis des décennies. Nous avons vu que des protestations pacifiques pouvaient bloquer une des institutions les plus puissantes au monde et nous avons vu un système pétrifié et effrayé par le bruit de nos voix.

Le 30 novembre 1999 représente un moment de triomphe pour la résistance civile mondiale contre ce système économique global, qui donne à des sociétés anonymes plus de pouvoir que des gouvernements. Dans la matinée du N30 - 1999, dans les rues de Seattle, des dizaines de milliers d'activistes venant des quatre coins du globe ont convergé vers le centre-ville pour bloquer les réunions de l'OMC, forum antidémocratique international régissant la globalisation néo-libérale.

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Les serveurs ont été rendus. Un employé de Rackspace (la société qui abrite les serveurs d’une vingtaine de site Indymedia (dont ceux de liege.indymedia.org, de ovl.indymedia.org, wvl.indymedia.org, antwerpen.indymedia.org et limburg.indymedia.org) affirme : "On vient de me dire que la décision de justice est exécutée, et que vos serveurs à Londres seront en ligne à 17h GMT. Je vous transmettrai toutes les informations disponibles dès que je serai autorisé à transmettre."

Depuis le jeudi 7 octobre à 22h, le site de Indymedia Liège est en reconstruction suite à la saisie des serveurs pour des motifs qui nous sont encore inconnus. Ce 13 octobre au soir, nous apprenons que les disques ont été rendus. Il a été vérifié que les disques durs rendus sont les originaux, mais les circonstances de la saisie restent floues : qui les a pris, où ont-ils été emmenés, suite à quelle décision de justice ? Indymedia ne sais pas si Rackspace est toujours interdit de communiquer sur la question. Nous apprenons cependant que la justice italienne serait bel et bien à l'origine de l'action mais les circonstances ne sont pas encore éclaircies. D'autre part, les disques durs seront considérés comme "hackés" (compromis), par conséquent il y aura des délais avant la restauration des sites qui sont toujours arrêtés.

Cette saisie s’est faite à Londres, où le serveur que nous partagions avec une vingtaine d’autres collectifs Indymedia, était abrité. C’est le FBI qui a agit semble-t-il dans le cadre d’un traité d’accord de coopération légale internationale sur les thèmes du terrorisme, du blanchiment d’argent ou de kidnapping. Evidemment, aucun centre Indymedia ne se reconnaît dans aucune de ces définitions et comme le souligne la fédération internationale des journalistes, l’action du FBI (appuyée par plusieurs pays dont la Suisse, l’Italie, le Royaume-Uni et l’Uruguay) ressemble avant tout à une tentative d’intimidation contre un média d’information indépendante.

A ce jour, nous ne sommes toujours aucunement informés des raisons qui ont poussé à la saisie des serveurs. Nous déplorons profondément cette situation qui nous pousse à mettre en évidence les zones de non droit instituées dans l’orbite des lois anti-terroristes et des traités de coopération judiciaire à cet effet. Ces textes légaux ouvrent une voie trop grande à des dérives peu justifiables. Il est inconcevable que les collectifs Indymedia, quels qu’ils soient, voir des composantes de ce qu’on appelle la mouvance altermondialiste puissent être considérés comme terroristes. Ce serait une utilisation malhonnête de l’arsenal légal antiterroriste sur des activistes critiques certes mais non criminels.

Maintenant que les disques ont été restitués, nous espérons que nous pourrons remettre le système original en marche le plus rapidement possible. Nous essayons de permettre le retour à la normal afin que les visiteurs puissent à nouveau partager de l’information sur le site… Mais bien que les serveurs soient restitués, le travail supplémentaire est important. En effet, retirer un serveur internet et le remettre n’est pas tâche aisée et les travaux de configuration sont énormes tant les sites Indymedia sont nombreux et techniquement forts complexes. Avant la remise en place, un travail important de vérification et de mise à jour de sécurité est nécessaire avant le retour à la normal.

Malgré le retour des serveurs, nous pouvons affirmer que la communauté Indymedia dans le monde a subi un préjudice grave. Le travail bénévole qui permet son existence a du être multiplié pendant cette semaine afin de répondre aux nombreuses tâches que nécessitent ce genre de situation.

Finalement, nous remercions tous ceux qui nous ont apporté leur soutien pendant cette semaine et tous ceux qui un peu partout dans le monde permettent la remise sur pied des sites d’information dans les délais les plus bref.

Indymedia.org ?
Les sites Indymedia sont des sites d’information alternative sur le thème des mouvements altermondialistes. Le réseau est né des manifestations qui ont eu lieu à Seattle en 1999. Avec plus d’une centaine de centre locaux disséminés dans le monde, Indymedia est certainement le réseau le plus dense d’information contestataire. Chacun de ces sites relaie de l’information sur les activités des militants et activistes altermondialistes grâce à un système de publication automatique. Ainsi, les sites se nourrissent du partage d’information dispensé par leurs visiteurs.

Le collectif Indymedia Liège a rejoint officiellement le réseau mondial Indymedia le 30 octobre 2003. Après le collectif de Flandre orientale, le collectif liégeois est le deuxième groupe local à être lancé en Belgique.

En un an, le collectif liege.indymedia.org a rassemblé plus d’une centaine de personnes qui ont publié plus ou moins régulièrement des informations sur les luttes sociales à Liège, en Belgique et dans le monde. [Informations sur l’affaire du FBI sur le site global | Contactez-nous | Signez la déclaration de soutien en ligne]

Quilombo, c'est aussi un espace de rencontre pour mediactivistes, autour d'une radio éphémère, d'un mediacenter et d'un workshop questionnant nos rapports aux Technologies de la communication et de l'information (TIC).

Un espace de rencontre informelle pour les indymedias belges est également prévu.

Quilombo, c'est aussi et surtout un passerelle entre les activistes du nord et du sud du pays, qui durant 4 jours, vont réfléchir et se rencontrer en multilingue.

L'évènement se déroulera autour de 4 lieux situés dans la même zone géographique. Le point de rencontre où vous devrez passer si vous désirez signaler votre présence, ou si vous avez des questions, – ou si vous voulez simplement prendre un pot en arrivant – est l'Assez ou l'AC, Sparrestraat, 1A.
Vous pourrez ensuite déposer votre sac si vous désirez loger à gand lors de la rencontre. C'est au Squat Ivago, Staaksteenstraat. qui met gentiment à disposition une salle. Prévoyez toute de même le matériel minimum de logement. Un terrain permet également de planter une tente si vous préférez le grand air.

Le vendredi commencent les workshop, conférences et rencontres. C'est au Bij de Vieze Gasten, 125, Salle de théâtre. C’est là qu'aura lieu les lectures, débat, discussions, projections et performances. Ainsi qu'au Buurtcentrum, Kokerpark, où se déroulera certains workshops et où seront servi les repas.

Le samedi, nous quitterons temporairement la Brugsepoort, certain-nes iront à la manifestation en mémoire de sémira Adamu à Bruxelles. D'autres se dirigeront vers le centre ville où sera investi et aménagé un espace public, (machines bioéthique en démonstration, projection vidéo) pour un bal populaire, le soir (il sera possible de se rendre à bruxelles puis de retrouver cette espace public. Il faudra se tenir au courant;-).

Tout au long de ces 4 jours, la Radio Quilombo émettra en permanence en streaming (l'adresse sera disponible incessamment) sur internet et sur radio Panik sur le 105.4 (uniquement à Bruxelles). Le studio sera logé dans l'Ecolabus, garé non loin de l'Assez ou AC.